Le gris ne comprenait pas pourquoi la rive était devenue la terre d’accueil d’autant de crocodiles. D’habitude, ses derniers ne choisissait pas cet endroit pour se prélasser aux soleils à cause d’un accord passé avec eux il y a bien longtemps, mais également parce que ce côté de la rivière était facilement boueux, et la boue passait entre les écailles provoquant de vives démangeaisons. L’adolescent avait pris le temps de les observer caché derrière un rocher pour voir si leurs comportements permettraient de déduire la raison de leurs présences, mais malgré ses longues heures à parcourir la rive de la rivière des crocodiles avec son beau-père il n’avait su déduire la cause de ce rassemblement sauriens. Alors qu’il allait faire volte-face pour aller faire un rapport à son beau-père de la patrouille qu’il avait réalisé à la place de ce dernier, quand une tache rouge ce dessina près du ban reptiliens et l’empêcha de quitter les lieux aussi discrètement qu’il était arrivé. Chombo Hiki étant très pris par ses responsabilités de bras droit Khalakka était allé lui demander de reprendre sa patrouille, d’autant plus que le jeune lion avait besoin de s’éloigné des jasements des Outlanders et s’il pouvait se rendre utile, tout en évitent d’inquiété sa mère quant à son isolement répétitif, cela ne le dérangeait pas de faire le travail du grand mâle. Cependant, la venue du jeune prince changeait la donne. Ce qui lui avait semblé être une banale promenade sans l’ombre d’un souci, accompagner d’une solitude salvatrice, semblait se muer en catastrophe princière. Après tout, tout ce qui touchais de près ou de loin à la famille royale était source de problème et les princes d’Outland avaient la fâcheuse réputation être une boule d’ennuis de toute sortent. Khalakka connaissait Tadji depuis sa naissance, après toi il était de six mois son ainé, mais il ne s’était jamais intéresser à lui et quand il avait eu l’occasion de l’approcher grâce aux relations que ses parents avaient avec la reine le jeune prince semblait triste et renfermer dissuadant le lionceau difforme de s’approcher de lui. Le bossu n’aimait pas forcer les autres à parler, encore moins de leurs problèmes, après tout il n’était pas guérisseur et personne ne ferait la démarche inverse le jour où il n’irait pas bien. Alors il n’avait rien dit et était parti discrètement dès que ses parents furent plongés dans une conversation visiblement forte intéressante. Il l’avait vu les jours suivants, et les jours d’après également, l’observant dans l’ombre sans que ce dernier ne s’en aperçoit, essayant de comprendre quel genre de roi il ferait. Cependant, Tadji était resté très mystérieux pour le jeune gris qui avait fini par se résoudre à abandonner la tentative de comprendre un enfant comme lui. Il l’avait ignoré pendant longtemps, mais il ne se sentait pas capable de l’abandonner devant les crocodiles. Pas parce qu’il l’aimait, personnellement ou respectueusement parce qu’il portant le titre de Prince, mais parce qu’il était de son clan et qu’il connaissait particulièrement bien la dangerosité des mâchoires de ses immondes bestioles. Mais il hésitait à aller le rejoindre, peut-être arriverait-il à s’en sortir tout seul ? Quand les mâchoires de l’un des reptiles claquèrent près du jeune rouge, Khalakka bondit de sa cachette sans réfléchir une seconde de plus et s’approcha en effectuant de longue foulées du groupe en contrebas. Sa démarche était gauche, il avait bientôt finit sa croissance, mais son allure difforme l’empêchait d’avoir une allure noble. Il était court sur patte et ses hanches étaient trop volumineuses par rapport à la taille de son dos. C’était sans parler de l’amat de crinière emmêler qu’il portait sur l’encolure, mais cela était une autre histoire. Il était toujours plus important de signaler qu’en tant que tache grise sur un sol sec et terreux le bossu se fit voir de loin par de nombreux sauriens, sauf Misuli qu’il reconnut en approchant et qui, plonger dans un monologue visiblement très passionnant, n’avait pas pris la peine de tourné la tête. - Désormais, la Rivière aux Crocodiles s'étendra jusqu'au Lac-Au-Roi, et plus question de s'approcher de l'eau ! C'est à nous désormais … allez barboter ailleurs, sacs à poil ! Vous autres, les lions, vous fichez bien de ce que nous pouvons penser, nous autres les crocodiles ! Vous croyez que ces eaux vous appartiennent ? Que nenni ! - Misuli, tu jagasses. Le reptiles émis un sifflement agacer tout en se tournant vers le nouvel arrivant qui se dirigea sans se presser, car une fois qu’il fut arrivé à portée d’oreille le gris avait ralentie l’allure jusqu’à marcher à grand enjamber, près de son prince sans quitter le crocodile du regard. - Ce n’est pas très prudent d’approcher un crocodile énervé, jeune prince– dit-il doucement une fois au côté de Tadji. – Surtout celui-là, on aurait dut en faire une carpette depuis un bon moment déjà. Khalakka choisissait bien ses mots. Tadji ne semblait pas être comme sa cousine, bien qu’il en fut heureux il se demandait s’ils arriveraient à coopérer pour sortir indemne de cette histoire tous les deux, car le gris n’avais pas la moindre envie d’y laisser sa peau pour un petit prince. Peut-importe qu’il s’agisse d’un héritier ou non. Misuli, exigent visiblement l’attention qu’on ne lui donnait pas, frappa du plat de la queue sur l’eau et se mit à grogner quelques chose que Khalakka n’écouta que d’une oreille. - Sa majesté écoute-t-elle vraiment les caprices d’un exilé de la rivière ? Je ne savais pas que les crocodiles étaient cléments au point d’accepter un lâche parmi leurs rangs.