On avait expliqué à Baradi qu'elle approchait peu à peu d'un âge plus important où elle aurait plus de liberté, mais également plus de responsabilité. On lui avait dit, à maintes reprises, que grandir amenait de bonnes choses, mais que cela entraînait une prise de conscience face aux grands enjeux du monde qui l'entourait. Elle allait devoir s'intéresser aux faits politiques, comme les graves discordes avec les Jangowas, que ses parents tentaient, tant bien que mal, de lui faire comprendre, et commencer à réfléchir à sa véritable place dans ce fameux cycle de la vie. Son père surtout, insistait là dessus. Il lui disait souvent qu'elle devait se sentir chez elle chez les Mositus, mais que si elle voulait aller vivre ailleurs, personne ne lui en tiendrait rigueur. Il insistait toutefois sur le fait que les lions de l'Oasis étaient des pacifistes, et qu'ici, elle serait toujours plus en sécurité que dans le vaste monde, froid et hostile, où milles dangers l'attendaient, tapis dans les dunes du désert.

Néanmoins, la petite lionne brune ne voulait pas d'une vie tranquille et sans intérêt dans un lieu aussi reculé où elle s'ennuyait déjà. Elle voulait visiter les autres terres qui se trouvaient très loin d'ici, et dont on lui avait parlé des tas de fois, pour lui raconter à quel point c'était beau. L'Oasis était un endroit superbe, évidemment, mais dans son insouciance, Baradi rêvait d'aventures, de défis insurmontables, de rencontres absolument géniales. Elle voulait aller vers l'inconnu, se faire de nouveaux amis là bas, dans ce royaume que l'on appelait Prideland. Enfin, il y en avait sans doute d'autres, mais c'était ce nom là qui avait capté l'intérêt de la jeune femelle. Elle était encore trop petite pour se mettre en route seule, mais dès qu'elle serait devenue une grande lionne, elle n'avait aucun doute là dessus, elle s'en irait.

Perdue dans ses pensées, Baradi s'était mis à vagabonder dans l'Oasis, pendant que ses parents faisaient leur sieste. Elle n'aimait pas perdre du temps à roupiller, elle avait toujours besoin d'être en action, de marcher, de courir, de jouer... C'était normal après tout ! Et justement, alors qu'elle était en pleine ballade, elle entendit du bruit au dessus de sa tête. La petite lionne leva les yeux, et vit qu'un jeune félin était empêtré dans des lianes, un peu plus haut. Il ne semblait pas être un lion, avec son pelage doré et tacheté, mais elle ne savait pas du tout ce qu'il était, du coup. Elle se plaça en dessous de lui, curieuse, et l'interpella.

- Eh toi là haut ! Qu'est-ce que tu fais ? Tu joue ?

Un sourire joyeux aux lèvres, ne comprenant pas pourquoi ce gros félin s'était retrouvé là, Baradi commença à grimper dans un arbre voisin pour se mettre à la même hauteur que lui. Elle était plutôt habile, vivant dans l'Oasis depuis sa naissance, elle était habituée à grimper et à sauter de branches en branches. Une fois assez haut, elle s'adresse encore à l'inconnu

- Tu as besoin d'aide ?

Elle se demanda comment filer un coup de patte à ce drôle de lionceau. Elle pouvait toujours sauter sur le tas de liane où était empêtré ce touriste de l'Oasis, mais c'était plutôt dangereux.

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Toujours en train de réfléchir à une solution pour aider ce félin tacheté, et à se demander comment il avait pu se retrouver là, Baradi entendit à peine le bruit de pas d'un autre animal qui approchait. Elle baissa la tête, et aperçu Eriän, un membre du clan qu'elle ne connaissait que de vu. Certains disaient qu'il était différent des autres, et c'est vrai qu'il ne ressemblait pas du tout à Chezo, le père de la petite, alors qu'il était un Mositu adulte. Ce qu'il avait de bizarre ? Sa crinière était très courte, elle n'encerclait nullement son cou et se contenait de se dresser sur sa nuque et sur le sommet de son crâne, se poursuivant un peu sur son dos. Son pelage était foncé, mais parcouru de tâches, ce qu'elle n'avait jamais vu chez aucun autre lion. Il était en tous cas ici, et demanda à Baradi de descendre de son perchoir. Un peu réticente, la petite obéit néanmoins, parvenant sans trop de mal à rejoindre le sol.

Eriän grimpa donc à son tour dans l'arbre et commença à tenter de déloger le drôle de félin, qu'il avait nommé "guépard" lorsqu'il les avait rejoint. La Mositu n'avait aucune idée de quoi il s'agissait, mais en tous cas, il allait bientôt être libre ! Cela ne tarda en effet pas, et les deux mâles tombèrent au sol dans un bruit sourd. Baradi sursauta et alla immédiatement à leur rencontre, inquiétante en voyant le membre de son clan étourdi. Il se releva néanmoins et ne paru pas si blessé que ça. La chute n'avait pas été trop dangereuse, heureusement !

- Merci beaucoup tout les deux.

Baradi se dirigea vers lui et lui offrit un immense sourire. Maintenant qu'elle était en face de lui, elle avait la confirmation qu'il devait avoir son âge. Même s'il ne ressemblait pas trop à un lion, il était un félin comme elle, nul doute là dessus. Elle se tourna d'abord vers son camarade de clan, voulant d'abord s'enquérir de son état.

- Vous allez bien monsieur Erïan ? Vous voulez que j'aille chercher de l'aide ?

Elle pivota ensuite vers l'inconnu, dont elle ne connaissait toujours pas l'identité, que ce soit son nom ou sa race. Elle était néanmoins bien l'intention d'en apprendre plus à son sujet, sa curiosité dévorante prenait le dessus à chaque fois.

- Tu étais rigolo accrocher là haut, mais ça devait pas être bien confortable ! Moi je m'appelle Baradi et toi, c'est quoi ton nom ?

Elle s'assit face au fameux "guépard", qui lui souriait d'abord d'une manière amicale. Pas à un seul instant la petite Mositu n'avait imaginé qu'il puisse être hostile. Elle allait devoir apprendre à être un peu plus méfiante envers les étrangers, mais celui-ci avait son âge, et n'avait vraiment pas l'air méchant.

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Heureusement, le Mositu sembla reprendre contenance et se redressa, apparemment sonné. Son regard paraissait légèrement hagard, troublé, mais il s'efforça de rassurer les deux enfants. Baradi n'était pas sûr qu'il soit une bonne idée de ne pas appeler de secours, car il n'avait pas l'ait dans son assiette. Néanmoins, il ne lui appartenait pas de prendre ce genre de décision, elle devait respecter le point de vu des adultes, même si ce n'était pas toujours agréable. Le drôle de félin, un guépard si elle s'en tenait à ce qu'avait dit Eriän, évitait, quant à lui, de s'appuyer sur une de ses pattes, qui devaient sans doute lui faire bien mal.

-Moi c'est Kibaki, enchanté. En fait, ce n'était réellement pas très confortable. J'imagines que cela aurait pus l'être si je m'étais installer volontairement sur les lianes. Mais je suis tombé de la branche juste au-dessus et je suis restés coincé.

La petite brune suivit le regard de son interlocuteur et repéra l'endroit, dans l'arbre, où il avait commencé sa chute avant d'être retenu par sa prison de liane. C'était finalement une chance qu'elles l'aient empêché de tomber, car sa chute aurait pu être réellement dangereuse. Kibaki, car tel était son nom, n'était pas bien gros, il devait avoir l'âge de Baradi. Tomber d'une telle hauteur aurait sans doute été fatal, ou aurait laissé de graves séquelles. Mais la Mositu n'y pensait déjà plus, elle était simplement excitée de rencontrer un animal aussi semblable qu'elle, tout en étant très différent, et qui avait sans doute des tas de choses à raconter. Elle n'avait toujours fréquenté que des lions, à part Panya, la souris avec laquelle elle avait joué une fois sans pour autant la manger. Et puis il y avait Eriän, qui n'était pas tout à fait comme les autres, mais pour la petite brune, il était un Mositu tout ce qu'il y avait de plus normal. Elle ne s'était jamais inquiété de ses tâches ou de sa courte crinière. La voix du guépard la tira de sa contemplation de son camarade de clan, elle reporta son attention sur lui.

-Ma famille et moi ont voyage beaucoup et c'est la première fois que je viens ici. Comme tous les animaux du coin grimpent aux arbres j'ai voulus faire pareil pour mieux voir mais... Je suis vraiment moins doués que vous deux. Vous vivez bien ici non? Cet endroit est vraiment inspirant.

Baradi n'avait aucune idée de ce que voulait dire inspirant, mais l'Oasis était un très bel endroit, à ne point douter. Même si elle n'aspirait qu'à en partir, elle ne pouvait pas nier qu'elle vivait dans un lieu relativement idyllique. Il y avait quelques problèmes d'eau, ces temps-ci, qui compliquaient un peu les choses, mais en gâchaient en rien le paysage splendide qui l'entourait. Mais en même temps, ils étaient enclavé dans leur coin, entouré du désert, prisonnier de l'emprise des Jangowas qui leur interdisaient d'en partir. Si cela convenait à la plupart des Mositus, Baradi n'attendait qu'une chose : être assez grande pour pouvoir mettre les voiles ! Elle ne passerait pas sa vie à moisir dans l'Oasis, voilà qui était chose sûre.

- Oui, nous sommes des Mositus et nous vivons ici ! C'est joli, mais moi je m'ennuis ici... J'aimerais découvrir le reste du monde et pas rester cloîtrer là à ne rien faire ! Tu as bien de la chance de pouvoir voyager, tu as du voir beaucoup de choses ! Tu viens d'où ?

La petite brune était en effet très curieuse d'en apprendre d'avantage sur le guépard, mais remarqua que Eriän avait une légère plaie, qui saignait un peu. Ce n'était pas la première fois que Baradi voyait ce liquide rougeâtre, mais cela ne la mettait pas en joie. L'odeur lui fit plisser le museau, elle détourna les yeux.

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La blessure du guépard ne semblait pas si grave que ça, car il cessa bien vite de saigner et s'assit face à la petite Mositu pour poursuivre la conversation, pendant qu'Erïan s'allongeait et prenait du repos. La chute avait été rude pour lui, il ne fallait pas l'oublier. Baradi n'aurait pas aimé se retrouver à sa place, elle tenait encore à ses précieuses pattes ! Kibaki n'avait plus l'air de souffrir, il semblait même de très bonne humeur, surpris même de l'attitude des deux lions. Son récit allait bien vite l'éclairer quant à sa réaction.

-Oui, voyager c'est super bien! Ont voit des choses différente tout les jours, par contre, il faut être très prudent car parfois, on ce retrouve sur le territoire de d'autres félins. Et ce n’est pas tout le monde qui est sympa comme vous ici. Sinon bah… Il y a quelques mauvais côtés aussi à autant voyager. Je veux dire, outre les mauvaises rencontres, les territoires sans gibiers ou les simples mésaventures qui peuvent virer au drame bah, ont vient de nulle part.

Elle n'avait jamais pensé que l'on puisse mal accueillir quelqu'un sur ses terres, vivant parmi des pacifistes. Mais en pensant aux Jangowas, elle pouvait bien se douter que tous n'étaient pas si gentils qu'eux. Les lions du désert ne supportaient pas les intrusions sur leur territoire, et peut être ce genre de politique était courante dans d'autres terres. Baradi n'en savait rien, et personne ne lui en avait parlé. Tous parlait de Prideland comme d'un endroit magnifique où la vie était merveilleuse, mais peut être avaient-ils leurs ennemis et leurs dangers, là bas aussi ? Kibaki le savait sans doute, lui qui avait vu du pays ! Il était étonnant cependant de l'entendre dire qu'il venait de nulle part, car tout le monde venait de quelque part. Il était bien né à un endroit, après tout ! Le guépard continua, donnant d'avantage d'explications.

- Je veux dire, tu me demandes d’où je viens et la réponse bien, c’est nulle part. Chez les guépards, les mamans voyages seules avec leurs enfants car si ont reste au même endroit, ben… Ont se fait chassés par plus fort quoi. Donc au final, ont est affiliés à nulle part… Par contre, je pourrais tout de même te répondre en te disant qu’avant ici, j’étais dans le désert, on a longée le Mochanga depuis les gorges de Prideland. On n’aime pas Prideland dans la famille, mais il fallait passé par là pour rejoindre plus facilement le désert depuis Freeland. C’est là bas qu’on as entendus parlé de votre paradis tropical.

Les paroles de Kibaki prirent Baradi au dépourvu. Sa famille n'aimait pas Prideland ? Pourtant, d'habitude, tout le monde aimait Prideland, car c'était un territoire plein de gibier et les lions étaient gentils, à ce que l'on disait. Peut être enjolivait-on la réalité, car ces terres se trouvaient très loin d'ici et relevait presque du mythe, mais la petite brune ne pouvait croire que c'était un mauvais endroit. Le guépard avait toutefois fait un sacré bout de chemin, pour son jeune âge. Il avait traversé le désert pour se rendre à l'Oasis, ce n'était pas rien ! Mais il avait été accompagné de sa famille, si on en croyait ses propos, il avait donc voyagé en sécurité relative. Car, peu importe la taille de sa famille, les Jangowas ne les auraient sans doute pas épargné s'ils les avaient trouvé sur leur passage.

- Tu dis que tu veux voyager toi aussi? Je comprends très bien après tout, même si c’est dangereux, sa vaut la peine. As-tu quelqu’un pour y aller avec toi? Oh! Tu sais quoi? Pose moi toutes les questions que tu veux! Vous m’avez bien aidé, alors si je peux t’aider un tant soit peu à préparer ton voyage ce serait un honneur!

Aussitôt, les oreilles de la petite brune se dressèrent sur son crâne, ses réflexions s'envolèrent. Il suffisait d'évoquer son futur voyage pour la mettre dans tous ses états, ça fonctionnait à chaque fois. Elle n'avait toujours pas dit à ses parents que Monsieur Lukah lui avait proposé de partir avec elle lorsqu'elle serait assez grande pour se débrouiller seule, car elle avait encore le temps et qu'elle craignait un peu leur réaction, mais à ses yeux, le projet était sur le point de se concrétiser. Elle espérait, jour après jour, que son rêve se réalise, et avec la conviction qu'un jour, un jour prochain, elle partirait vraiment de l'Oasis pour une grande aventure.

- Oh oui, j'aimerais beaucoup voyager, c'est mon plus grand souhait ! Monsieur Lukah, un grand lion sage de mon clan, m'a dit qu'il m'emmènerait avec lui quand je serais grande et qu'on irait jusqu'à Prideland ! Il doit retrouver son fils, c'est pour ça qu'il doit y aller. Je pourrais l'aider moi !

Le guépard lui avait proposé de répondre à ses questions, ce qui allait être une bonne occasion pour la petite lionne d'en apprendre d'avantage sur les terres qu'elle souhaitait découvrir dans fort peu de temps. Un élément de ce qu'il avait dit, et qui l'avait étonné lui revint en mémoire, elle ne tarda donc pas à lui poser ouvertement la question.

- Pourquoi ta famille n'aime pas Prideland ? On m'a dit tellement de bien sur ce royaume que je meurs d'envie de m'y rendre ! Ça a l'air si beau !

Elle était en effet bien curieuse de le savoir, elle dont les petites oreilles étaient toujours dressées sur le crâne et dont les yeux brillaient d'intérêt.

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Le guépard semblait quelque peu hésitant à raconter son histoire, et Baradi s'inquiétant d'avoir été trop curieuse. Elle ne voulait pas froisser son nouvel ami alors que ce dernier avait eu la gentillesse de lui parler de Prideland et de lui proposer de répondre à ses questions, ce qui était très aimable de sa part. C'était en effet délicat de poser des questions personnelles à un inconnu, mais la petite lionne qu'elle était ne se rendait pas compte de la subtilité dont il fallait se parer et poser simplement les questions comme bon lui semblait. Cela viendrait par la suite, lorsqu'elle grandirait et qu'elle ferait plus attention à ses paroles. Il fallait déjà qu'elle commence à réfléchir, à tourner sa langue sept fois dans sa bouche, avant de s'exprimer. Mais, après tout, il y avait aussi des adultes qui n'y arrivaient pas ! Kibaki lui répondit enfin, commençant son long discours.

- C'est à cause de mon oncle. Enfin, par de lui vraiment, mais plutôt à cause de ce qu'un lion de Prideland lui as fait. C'est une histoire un peu longue alors je vais essayer de couper au plus court. Kimbia, mon oncle, était encore plus jeune que moi quand il est devenus amis avec un lion de Prideland. Sa famille n'aimait pas sa mais elle lui as laisser sa chance. Ma mère ma raconter qu'ils ont été amis assez longtemps, mais que plus le temps passait, plus le lion... Comment dire. Il jouait au chef, décidait de tout... Bref, mon oncle était presque devenus son esclave. Un guépard ne peu pas utiliser la force contre un lion, et aucun autre membre de ce clan n'as aider malgré la demande de ma famille. Alors mon oncle as fait la seule chose qu'il pouvait, il as fuit en cachette et personnes ne la jamais revus depuis.

Les oreilles de la petite brune frémirent. Elle était estomaquée par cette histoire, et peinait pour l'oncle du guépard, qui avait été ainsi malmener par un lion. La Mositu n'avait jamais imaginé que des membres de son espèce puisse se montrer méchant, c'était pour elle inconcevable. Certes, les Jangowas n'étaient pas très gentil, ils n'aimaient pas beaucoup le peuple de l'Oasis, mais ils avaient sans doute leur raison, et c'était une rancune qui remontait à loin. Baradi n'avait jamais entendu parler de problème entre les lions et les guépards, mais en même temps, elle n'avait appris l'existence de ces félins qu'aujourd'hui, en rencontrant Kibaki, alors ça expliquait sans doute des choses. Elle irait bien vite demander à sa mère de lui parler de ces autres grands chats tachetés, car elle était curieuse d'en apprendre d'avantage à leur sujet, mais ne voulait pas trop harceler son nouvel ami de question. Elle avait déjà tant de chose à lui demander sur le reste du monde, et sur la vie de voyageur qu'il avait mené. Elle s'inquiétant néanmoins à présent de savoir si les Pridelanders étaient si gentil que ça. On lui avait tant de fois dépeint un endroit idyllique, et c'était ainsi qu'elle avait construit le tableau dans son esprit, mais elle était à cet instant en proie au doute.

- Enfin bref, c'est une raison plutôt personnelle tu comprend. Notre famille à en quelque sorte perdus un membre par la faute de ce clan. Je sais bien que tout les lions ne sont pas pareil et il doit y en avoir des gentils parmi eux mais... Leur roi ou l'un de ces second est tout de même supposé intervenir dans ce genre de situation mais nous avons été ignorés. En plus, un de mes ancêtres avait fait un pacte d'entraide avec l'ancien monarque de son époque ce qui ajoute le bris de parole à l'ignorance subit par ma famille... Mais toi, tu vas certainement aimé sa! Je ne vois aucune raison pour que les lions de là bas soient mal intentionnés envers toi ou monsieur Lukah. Quand à la savane, elle n'est pas aussi verdoyante et mélodieuse que ta jungle, certes. Disons que c'est un paysage à la beauté plus calme.

Les mots du petit guépard calmèrent un peu les craintes de la jeune Mositu. Elle ne devait pas oublier que le grand lion à la crinière noire serait là pour la protéger, elle n'avait rien à craindre tant qu'il serait là. Prideland était un clan de lion, qui plus est, ils ne pouvaient pas s'en prendre sans raison à d'autres lions, non ? Enfin, les Jangowas n'auraient aucun remord à le faire, si on en croyait les dires de tous les Mositus, mais ils étaient assez spéciaux, eux. Il y avait tant de chose que Baradi ignorait, tant elle idéalisait le monde au delà du désert. Elle ne se doutait pas que des guerres secouaient aussi Pridelander, que des trahisons avaient lieu, qu'une menace sombre planait au dessus de leur tête, que des tyrans prenaient le pouvoir dans les royaumes voisins et que le chaos s'approchait doucement d'eux, comme un orage prêt à éclater. Tout cela, elle n'en avait pas conscience. Elle ne réalisait pas encore les dangers qu'encourraient son propre clan, alors ceux des autres... Et par delà la bande de sable infinis, tout devait être magnifique ! C'était ce qu'on lui avait dit, maintes et maintes fois. Kibaki le confirmait également, en parlant de ces terres comme d'un "paysage à la beauté plus calme". Elle se sentait étouffée dans l'Oasis, emprisonné dans une bulle éloigné du reste du monde. Elle voulait aller voir ailleurs, découvrir des territoires somptueux dont elle rêvait depuis toujours.

- Tu auras plus as craindre du désert. Sinon, pensais-tu visiter un autre lieux que Prideland?

La question tira la petite brune de ses réflexions, et fit naître des étoiles dans ses yeux verts. Elle repensa à ce que Lukah lui avait dit à propos du Royaume du Nord, des lions tout blancs, de leur roi plus sage que tous les autres, des montagnes enneigés, de ce paysage qu'elle ne pouvait qu'imaginer. Elle s'y serait bien rendu, mais le froid représentait tout de même un danger pour elle, comme l'ardent soleil du Grand Désert. Elle chercha dans sa mémoire les autres noms que Janga avait prononcé en lui parlant des clans qui vivaient de l'autre côté des dunes. Elle avait parlé de Freeland, et rien que ce nom donnait naissance à milles fantasmes dans l'esprit de la petite lionne. Ça devait être un lieu formidable, que ces terres de la liberté ! Elle répondit, la voix pleine d'entrain, debout sur ses pattes, comme si elle foulait en cet instant ces endroits merveilleux.

- J'aimerais tout visiter ! Je veux parcourir le monde, tout découvrir ! J'irais dans le Royaume du Nord, on m'a dit que c'était magnifique ! Je veux voir ce que c'est que la neige et comment sont les lions blancs ! Je veux aller sur Freeland, pour voir ces grands terrains tout vert ! Je veux voir les Termitières, et le Rocher de la Fierté ! Je veux découvrir l'Etang, et le Cimetière des Elephants ! On m'a raconté tellement d'histoire sur ces lieux... Je veux les voir par moi-même !

Ses prunelles brillaient d'un éclat singulier, tandis qu'elle parlait, qu'elle s'exaltait de ces territoires qu'elle n'avait encore jamais vu. Elle songea alors qu'il lui restait encore beaucoup de temps à attendre avant de pouvoir réaliser son rêve, qu'elle devait d'abord grandir et prendre de l'expérience. Monsieur Lukah attendait qu'elle soit prête, et lorsque ce serait le cas, ils pourraient partir explorer le monde. Mais en attendant, elle devait rester dans l'Oasis, cet endroit qui l'ennuyait plus que tout et où elle se sentait privée de liberté. Elle se tourna vers Kibaki, et reprit, d'une voix peinée.

- J'ai tellement hâte de partir. Ici, c'est toujours pareil. Il ne faut pas quitter l'Oasis à cause des Jangowas et du désert. J'aimerais tant être déjà grande pour voyager !

Le regard de la petite brune glissa vers les cimes des arbres. Elle s'imagina être un oiseau et décoller hors de l'Oasis, hors de cet amas de verdure étouffant qui l'emprisonnait. Un jour viendrait, où elle pourrait prendre son envole, avec Monsieur Lukah.


[Super alors ! Et ne t'en fais pas, ce n'était pas un soucis ^_^]

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Le regard de la petite brune se perdit au loin, vers le bleu du ciel et le blanc des nuages. Elle qui rêvait de voyager depuis qu'elle avait l'âge de comprendre le sens de ce mot, elle qui, chaque soir, s'endormait avec des étoiles plein la tête, elle se sentait emprisonner dans ce sombre Oasis. L'eau était empoisonnée, les Jangowas les entouraient, le désert était dangereux... Que pouvait-on donc faire dans ce lieu d'ennuie où elle se sentait foncièrement seule. Personne ne comprenait ses objectifs, à part Monsieur Lukah qui voulait bien l'emmener avec lui sur Prideland, et Kibaki, qui avait déjà eu l'occasion de voyager. Baradi ne pouvait que l'envier, lui qui ne devait pas être beaucoup plus âgé qu'elle et qui avait pourtant du déjà vivre d'incroyable aventures. Il semblait par ailleurs intrigué par les dernières paroles de la jeune Mositu.

- Attends... Qu'elle âge à tu? J'ai l'impression qu'on es à peu près aussi vieux mais je ne suis pas sur de comprendre. Enfin, je veux dire... Pour un lion, quand êtes-vous assez âgé pour voyager?

Baradi haussa un sourcil. Elle n'en avait aucune idée, pour elle tout cela ne signifiait pas grand chose. Kibaki était un guépard, mais il aurait tout aussi bien pu être un autre félin que cela n'aurait pas changé grand chose aux yeux de la petite brune. Elle ne comprenait donc pas qu'il puisse exister des différences de croissance entre leur deux espèces, qu'elle ne prenait de toute manière pas en compte. Il esquissa alors un sourire, ce qui interloqua la jeune chasseuse aux yeux verts. Il déclara, plein d'un entrain qui contamina bien vite la boule de poil couleur chocolat :

- Et puis sinon, c'est toujours du cas par cas non? Je veux dire, si tu est une bonne chasseuse, que tu sais te défendre et écouter la marche à suivre en cas de problème, rien ne t'empêcheras d'être prête plus tôt pour voyager que tout les autres non? Je ne vois pas pourquoi il te faudrait attendre une éternité. Avec ta motivation et de l'entrainement, tu pourrais même devenir la plus jeune Mositus à voyager hors de l'oasis!

Les prunelles de la petite brune s'illuminèrent aussitôt à ces mots. Le pouvait-elle vraiment ? Devenir la plus jeune voyageuse de l'Oasis ? Oui, elle le pouvait ! Elle s'entraîner tous les jours après tout, avec beaucoup d'ardeur. Si elle y mettait tout son cœur, elle serait prête lors de son adolescence et Monsieur Lukah accepterait de la prendre avec lui lorsqu'il partirait chercher son fils sur Prideland. Il lui avait dit qu'il l'amènerait, mais lui avait également demandé de travailler dur, de se préparer à être une bonne chasseuse et une combattante entraînée. Elle était encore bien petite et peu expérimentée, mais elle avait une volonté de fer et ne laisserait jamais tomber ce rêve qui la taraudait depuis si longtemps. Elle irait jusqu'aux étoiles par la force de sa détermination, avec ses étoiles plein les yeux et ses rêves plein la tête. Elle y croyait après tout, elle s'y voyait déjà, parcourant le monde avec le vieux lion. Peut être croiserait-elle Kibaki lors de ses péripéties, si celui-ci continuait ses propres voyages. Elle commençait à bien l'aimer, ce guépard si gentil ! Elle l'aurait bien emmené avec elle, mais les parents du jeune félin n'aurait sans doute pas apprécié. C'était tout de même bien dommage...

- Oh oui, je vais tout faire pour y arriver ! Je serais la plus jeune Mositu à quitter l'Oasis ! On parlera de moi dans les histoires, on racontera mes exploits partout sur la Terre des Lions ! J'irais partout, même là où personne n'est jamais aller auparavant ! Et puis on voyagera ensemble aussi hein ? Je veux que tu me montre tout ce que tu sais !

Ce qu'elle pouvait être bavarde cette petite lionne en chocolat ! On ne cessait de lui dire, mais cela ne l'empêchait de parler sans cesse, et avec ce ton à la fois rêveur et excité qu'elle adoptait lorsqu'un sujet la tenait à cœur, comme son futur voyage. Elle allait finir par taper sur le système de Kibaki, mais ce dernier avait l'air d'apprécier l'attitude éternellement joyeuse de Baradi et en était peut être même contaminé. Sans s'en rendre compte, elle avait recommencé à trépigner sur ses pattes, comme si elle ne pouvait plus attendre avant de commencer son aventure. Et c'était en effet le cas, d'une certaine manière. La patience n'avait jamais été son fort, comme pour beaucoup de lionceaux, mais quelque chose lui disait que cela n'allait pas s'arranger en grandissant.

- Tu vas continuer de voyager dis ? Tu vas aller où ? Tu repasseras à l'Oasis pour me raconter ?

Il était dans la nature de Baradi de pomper l'énergie des personnes avec qui elle parlait en enchaînant les phrases sans faire de pause et sans attendre les possibles réponses. Elle s'était forcé à se taire car elle avait vraiment envie de savoir ce que Kibaki pouvait lui dire, mais elle avait encore un petit demi millier de questions pour lui, qu'il ne se fasse pas de soucis.

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Spoiler:

L’excitation de son ami tacheté était palpable à présent, faisant écho à celle de Baradi. Elle éprouvait un certain plaisir à le voir s'agiter d'une patte sur l'autre, tout comme elle, repensant sans doute à ses voyages qui l'attendait ou qu'il avait déjà vécu. Elle n'avait, quant à elle, pas encore d'aventure sous le coude à raconter ou auxquelles penser, mais elle avait ses rêves, et son imagination. Souvent, avant de dormir, elle construisait dans son esprit un scénario où elle se voyait, plus âgée, en train d'affronter des dangers terribles et découvrant des terres magnifiques. Ce n'était que de simple délire de son imagination, mais ils lui permettaient de patienter jusqu'à ce que le grand jour arrive, qu'elle puisse véritablement partir de cet Oasis ennuyeux pour voyager à travers le monde. Elle ne serait jamais seule durant ses périples, il y aurait Monsieur Lukah, et puis Jango et peut-être Kibaki, s'il acceptait de faire un bout de chemin avec elle. Son regard étoilé lui fit comprendre sans doute possible qu'il était d'accord, et qu'il en avait même très envie. Il répondit alors vivement, sans attendre une autre parole de la petite brune.

- Bien sur que je vais continuer de voyager! Je crois que je vais tenter de remonter le désert par le nord. Il y as des montagnes géantes là bas et j’aimerais voir ce qu’il y en au delà de ce que l’on voit. Oh! Et je repasserai après et je te raconterais tout, d’accord? Comme sa, si je découvre un truc ou un passage, je pourrais te le dire pour le jour où toi aussi, tu iras là-bas. Après… J’imagine que je vais retourner sur Freeland avec ma famille. Et qui sais, peut-être qu’un jour on se recroiseras? Il faut passer par Prideland alors sa serait drôle non de voyager un peu ensemble? Je sais que je suis juste un guépard mais… Mais j’aimerais bien sa voyager avec toi un jour!

Le félin au pelage doré s'élança alors un peu plus loin, sous le regard enchanté de Baradi. Elle pouvait sans difficulté s'imaginer aux côtés de Kibaki, en train de parcourir des contrées nouvelles, ignorant la peur et les obstacles. Elle le regarda, et ne trouva pas qu'il était si différent d'elle. Plus mince, moins trapu peut-être, et avec des taches noires sur la robe, mais c'était tout. Sa queue était également plus touffue, mais c'était un détail aux yeux de la petite brune. Leur apparence n'était pas parfaitement similaire, mais cela avait-il réellement de l'importance ? Ils étaient amis à présent, c'était tout ce qui comptait ! Le guépard avait dit que son oncle s'était fait malmené par un lion, mais cela ne signifiait pas que les deux espèces étaient destiné à se haïr, si ? Baradi ne comprenait pas encore toute la complexité des rapports entre les différents lions, et encore moins entre les différents animaux, mais elle savait une chose au moins : si elle appréciait quelqu'un, elle ne devait pas se priver d'être son ami. Elle s'était bien liée avec une petite souris, Panya, après tout ! Alors, pourquoi pas avec un autre félin ?

- Hey! Je t’es dit que je voulais devenir barde? Je vais voyager oui, mais aussi chanter et propager les contes à ceux que je vais rencontrer. Je pourrais raconter tes aventures! Sa serait trop bien! Seulement si tu veux bien sur… Oh, je vais te montrer un exemple! J’ai inventé une chanson pour ma fratrie!

La petite brune ouvrit de grands yeux tout rond. Elle n'avait jamais entendu parler des "bardes", mais parfois sa mère lui fredonnait quelques chansons pour qu'elle s'endorme, alors elle pouvait s'imaginer à quoi cela devait ressembler. L'idée qu'on narre ses futurs exploits dans des ballades avait de quoi l'enchanter, car avec de procédé, la Terre des Lions dans son ensemble connaîtrait ses récits. Elle hocha vivement la tête, encourageant son ami à dévoiler ses talents de chanteur. Il ouvrit la gueule, et entonna sa ritournelle. Baradi l'écouta avec émerveillement, impressionnée par la douceur de sa voix et sa justesse. Il semblait fait pour chanter et paraissait aimer cela. La Mositu s'assit pour ne plus faire de bruit avec ses pattes, et ne pas interrompre la ballade de son ami tacheté. Elle ferma les yeux et se laissa bercer, écoutant chaque mot comme si c'était le dernier. Il prononça des noms, "Zia" et "Tao", Baradi pouvait déduire qu'il devait s'agir de son frère et de sa sœur, car la chanson était apparemment pour sa fratrie. Lorsque la litanie prit fin, la jeune lionne ouvrit les yeux pour contempler le guépard, qui attendait visiblement le verdict. La réaction première de la petite brune fut de lui bondir dessus en s'écriant :

- Wouah, c'est trop génial ! Tu chante super bien, c'est incroyable ! Moi aussi je veux découvrir les Vallées d'Or avec toi ! Et puis avec ton frère et ta sœur aussi ! Ils voyagent eux aussi ? Et ils chantent ? S'ils sont comme toi, vous devez former une équipe géniale !

Essayant de mordiller les oreilles de son ami, elle s'arrêta pour le laisser reprendre son souffle. Après avoir poussé la chansonnette, il devait être légèrement à cours d'air dans les poumons. Elle se plaça devant lui, le regardant avec admiration. Il avait voyagé, il chantait des récits formidables, et un jour, il partirait avec elle aussi ! Ensemble, ils vivraient de grandes aventures, cela ne faisait aucun doute, et Kibaki pourrait ensuite les narrer dans ses longues ballades avec sa jolie voix. Baradit reprit alors, des étoiles dans les yeux :

- Tu feras une chanson pour moi, c'est vrai ? Je pourrais t'aider à la faire, même si je ne sais pas du tout comment on fait. Il faudra faire une chanson sur nous deux, ce serait bien mieux je trouve !

Le guépard saurait sans doute mieux que personne raconter les futurs périples qu'ils vivraient, dans leurs prochaines aventures. Ils n'y étaient pas encore, certes, mais la petite brune y rêvait déjà. Il faudrait qu'elle pense à demander à Monsieur Lukah s'il avait déjà vu des guépards, et s'il s'en était fait des amis. Auquel cas, elle lui dirait que ces félins étaient très gentils, et avaient beaucoup de talent pour le chant !


[T'en fais pas, j'ai adoré ton post, et la chanson est super !]

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Spoiler:

Le petit guépard résista tant bien que mal aux assauts de la jeune lionne, qui ne lui laissait aucun répit. Elle n'avait pas non plus une force colossale, mais elle était tout de même plus épaisse que le félon tacheté, tandis que lui était plus long. Leurs différences s'accentueraient avec le temps et lorsqu'ils seraient adulte, il serait facile de voir qu'il n'appartenait pas à la même espèce. Mais pour l'heure, Baradi n'avait aucun mal à considérer Kibaki comme son semblable, cela allait de soit pour elle. Il lui répondit une fois qu'elle l'eu laissé tranquille, le libérant de ses assauts.

- Zia et Tao voyagent et chantent bien avec moi. Mes deux cousins Dakela et Dama aussi. Ont forment un vrai groupe!

Il avait une grande famille, c'était impressionnant ! La petite brune était fille unique, elle avait été la seule membre de sa portée mais avait toujours vécu parmi les autres enfants Mositus, qu'elle pouvait considérer comme une grande famille. Ce n'était cependant pas vraiment pareil qu'une vraie fratrie liée par le sang et qui partageait une aussi belle passion que le voyage ou le chant, par exemple. Elle songea qu'il devait être magnifique de les entendre tous ensemble en harmonie, ils devaient être formidables ! Elle espérait avoir l'occasion de les voir réunis un jour, peut être lorsqu'ils seraient plus grand et qu'elle les aurait rejoint dans leur voyage. Ils feraient sans doute fuir les proies alentours avec leur tintamarre mais le plus important c'est qu'ils s'amuseraient bien ! Baradi en riait d'avance, tant l'idée lui plaisait. Elle avait vraiment hâte. Kibaki ajouta alors, répondant à la proposition de la femelle couleur chocolat.

- Bien sur que tu pourras m’aider! C’est simple, on commence par choisir ce que l’on veut dire, ensuite, on trouve de joli mot pour le dire et on ajouter un air! Enfin... L’autre sens est possible aussi en fait, mais c’est un détail. Ce qui compte c’est que oui, tu pourras m’aider!

Elle n'avait jamais chanté de sa vie et n'avait donc pas la moindre idée de la qualité de sa voix, mais celle de son ami guépard était en tous cas magnifique. Composer une chanson ne devait pas être bien compliqué après tout, avec un peu de travail elle pourrait y arriver ! Et cela ne demandait pas d'être grand, comme toutes les innombrables choses qu'elle voulait faire mais qu'elle ne pouvait exécuter à cause de son jeune âge.

- Sur nous deux? Pourquoi pas! Après tout, si je compose une ballade sur Baradi la grande aventurière, je peux bien parler de ces rencontres! Le premier chapitre sera donc mon sauvetage, premier acte de bravoure de la voyageuse de l’Oasis! Comme sa, chaque fois qu’on se reverras, on pourras inventer un nouveau passage, jusqu'à en avoir assez pour faire une chanson complète!

Les yeux brillants, Baradi hocha vivement la tête. Cette idée était vraiment super ! Surtout que cela signifierait qu'ils vivraient de nombreuses aventures ensemble, suffisamment pour que cela fasse une véritable chanson. Décidément, ils étaient sur la même longueur d'onde ces deux là, fait pour se rencontrer ! Les Grands Esprits avaient été avisé de mettre Kibaki sur la route de la petite brune, cette dernière y voyait un ami avec lequel elle était en symbiose. Ils n'étaient pas parfaitement similaire, évidemment, mais leur ressemblance leur permettait de s'entendre à merveille. Elle serait volontiers resté des heures avec lui pour jouer mais une voix au loin lui fit dressé les oreilles. Quelqu'un crier ? Le guépard sembla comprendre, car il tourna la tête, visiblement déçu. Il pivota vers la petite brune et lui lança :

- Il faut que je me sauve, mais je reviendrais te voir ici, d’accord?

Baradi grimaça, elle connaissait ce genre de situation. Sans doute était-ce la mère du félin tacheté qui l'appelait, comme celle de la lionne le faisait bon nombre de fois lorsqu'elle échapper à sa surveille. C'est à dire extrêmement souvent. Elle le regarda filer mais lui cria avant qu'il ne disparaisse, voulant au moins lui dire au revoir.

- Oui, on se reverra très vite c'est sûr ! Et on voyagera ! Tu verras, ce sera génial !

Elle le vit sourire puis s'en aller, et songea avec espoir qu'elle le retrouverait rapidement. Avec un peu de chance il resterait à l'Oasis quelques temps avec sa famille, et elle pourrait de nouveau jouer avec lui. Et même s'il repartait, elle le verrait à Prideland lorsqu'elle s'y rendrait, d'ici quelques mois. Le temps d'attente serait long, mais avec un nouvel objectif : revoir Kibaki, elle ferait d'avantage d'effort encore pour réaliser son rêve. Elle tourna à son tour les talons pour rejoindre ses parents, qui allaient finir par se faire du soucis eux aussi en ne la voyant toujours pas revenir. Elle avait néanmoins passé une excellente journée, prometteuse d'une multitude de futures aventures. Il lui tardait d'y être !


[Super RP pour moi ! Il ne fait aucun doute que nos perso se reverrons bien vite, dans d'autres terres pour d'autres péripéties !]

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