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and the snakes start to sing || pv. Ysera
Sikio
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Sikio
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Mar 9 Jan - 22:53


AND THE SNAKES START TO SING

ft. Ysera & Vanyengeri (PNJ)

L'agacement de Sikio se lisait sur chacun de ses traits tandis qu'il traversait les méandres du Repaire en compagnie de l'inconnue. Leur destination était claire : la tanière imposante de la reine Ysera. Le métis aurait pu simplement laisser Vanyengeri s'échapper, se dérober aux conséquences de ses actes. Cependant, outre le fait qu'elle avait accepté d'être ramenée ici sans opposer la moindre résistance, ce qui était déjà fort étrange, Sikio ne pouvait se résoudre à laisser une lionne aux penchants aussi dangereux errer librement. Les regards curieux de ses camarades qui croisaient leur chemin ne le perturbaient guère. La plupart se demandaient qui était cette lionne boiteuse. Une nouvelle venue ou une ennemie ? Son air vicieux et ses traits fatigués ne suscitaient guère la confiance. Une méfiance justifiée. Elle était une sauvage, s'étant égarée sur le mauvais chemin. Sikio la surveillait du coin de l'œil, veillant à ce qu'elle ne provoque aucune agitation, tout en se remettant lui-même en question.

Un jour, peut-être, il pourrait emprunter la même voie que cette vipère, succomber à la tentation de la vengeance et laisser le sang couler. Cependant, il s'interdisait cette voie, refusant de plier face à la torture et de devenir le reflet de ses tortionnaires. Son âme refusait de s'assombrir. Même si la tentation était là, la solution semblait si facile, si accessible. En mettant fin à leurs vies, il pourrait mettre un terme à sa propre souffrance. Pour autant, Sikio pouvait-il comprendre Vanyengeri? Non. Parce qu'il n'était pas comme ces individus qu'il méprisait. Il se tenait au-dessus d'eux, dans sa propre quête de justice et d'intégrité. La tentation de la facilité était là, insidieuse, mais Sikio persistait à croire en sa propre voie.

La mort, selon Sikio, devait être méritée; quiconque attente à la vie d'un autre expose la sienne à un destin similaire. Vanyengeri avait perdu, et bien que peut-être elle ne méritait pas de mourir, Sikio était convaincu qu'elle le devait. Relâcher une lionne aussi imprévisible serait une folie. Comment pourrait-on lui faire confiance si elle promettait de ne pas récidiver? La vieille lionne mentait constamment, chaque parole échappant de ses lèvres craquelées était une tromperie. L'idée de la garder parmi les membres de Freeland semblait périlleuse, comme faire entrer le loup dans la bergerie. La faire prisonnière? C'était une solution, mais elle pourrait toujours chercher à s'échapper. On pourrait aller jusqu'à lui arracher les phalanges, à lui rompre chaque patte pour l'immobiliser, ou même lui briser ses crocs pour la rendre inoffensive. Des solutions brutales, mais radicales, tourbillonnaient dans l'esprit de Sikio.

« - Sikio, donc, » Un susurrement brisa le silence. « - Je n'ai pas eu réponse à ma question; Qui es-tu? »

Les pensées de Sikio furent interrompues par la voix sifflante de Vanyengeri, si propre à une telle vipère. Le lion laissa échapper un grognement, ses babines se retroussant dans une grimace agressive, dévoilant ses crocs acérés. Son regard fulminant se posa brièvement sur la vieille lionne au sourire narquois, avant qu'il ne lui réponde avec la même froideur qui avait marqué leur échange.

« - Ferme-la. », gronda-t-il.

La vieille lionne roula des yeux, avançant péniblement aux côtés du métis. Clopin-clopant, sa démarche était laborieuse, son corps marqué par les affres du temps et de la vie errante. Les côtes saillantes trahissaient sa condition de vagabonde endurcie. Cependant, Sikio ne ressentirait aucune compassion envers elle, ni envers ce genre d'individu. Il n'aurait de pitié pour personne. Sa queue continuait de battre derrière lui, témoignant de son agacement qui faisait grimper la tension dans son corps.

Libua l'avait traité comme un chien, Bosimamiwe l'avait ignoré, et Vanyengeri s'était ouvertement moquée de lui. Dans ce monde, personne ne semblait le considérer. Koliya était l'une des rares exceptions, elle l'avait défendu et écouté lors de l'altercation avec Machweo. Peut-être qu'Ysera ferait de même. Il espérait qu'elle lui accorderait sa confiance plutôt qu'à la vipère aux mensonges venimeux. Bosimamiwe était inconsciente, privant Sikio de son témoignage pour appuyer sa version des faits. Il était convaincu que si les tromperies de l'étrangère parvenaient aux oreilles de ses camarades, Machweo et sa bande prendraient un malin plaisir à rendre sa vie encore plus misérable. Sikio ne le tolérerait pas. Jetant un regard significatif sur la fourrure défraîchie de Vanyengeri, il se jurait de la réduire au silence si la justice n'était pas rendue par Ysera et ses conseillers.

L'antre majestueuse de la Reine se dévoilait progressivement devant eux à mesure qu'ils s'en approchaient. Une alcôve délicatement sculptée dans la roche, un sanctuaire préservé de la chaleur implacable du soleil de la savane, tout en préservant la fraîcheur de la nuit. Sikio laissa son esprit divaguer, rêvant du jour où cette tanière deviendrait peut-être la sienne. Elle était assez spacieuse pour accueillir toute la famille royale et être le lieu de rencontres cruciales. S'avançant vers le seuil avec un mélange de frustration et d'anticipation, il annonça sa présence.

866 mots.


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Ysera
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Lun 15 Jan - 12:11
La Reine Ysera était allongée majestueusement dans sa tanière, entourée de l'ombre protectrice des rochers. Ses yeux saphir, empreints de sagesse et de patience, observaient calmement l'arrivée tumultueuse de Sikio et de la lionne boiteuse, Vanyengeri. Les murmures de la cour circulaient déjà sur l'incident, et Ysera était au courant de la tension grandissante parmi les membres de Freeland.

Le regard de Sikio rencontrant le sien, Ysera pouvait déceler l'agacement et la frustration qui animaient son esprit. Elle attendit patiemment qu'il s'exprime, respectant la hiérarchie et la procédure formelle qui régissaient les affaires de la cour. Lorsque Sikio annonça sa présence, la Reine leva légèrement la tête.

"Sikio, fils de la savane, tu es le bienvenu dans ma demeure. Parle, et expose les raisons qui t'amènent ici avec cette lionne boiteuse à tes côtés," dit Ysera d'une voix empreinte de calme et d'autorité.

Sikio détailla rapidement les événements qui l'avaient conduit à ramener Vanyengeri devant la Reine, soulignant les dangers qu'elle pouvait représenter pour la sécurité de Freeland. Ses mots résonnaient d'une fermeté déterminée, reflétant sa conviction que la lionne boiteuse devait être jugée et que la justice devait être rendue.

Ysera écouta attentivement, observant également Vanyengeri avec une attention particulière. Elle percevait les nuances derrière les paroles, scrutant les intentions et les émotions qui se cachaient derrière les traits fatigués de la vieille lionne. Après que Sikio eut exposé son cas, la Reine prit la parole avec sérénité.

"Vanyengeri, tu es devant la cour de Freeland, et les accusations portées contre toi sont sérieuses. As-tu quelque chose à dire en ta défense?"

La tanière silencieuse semblait retenir son souffle, attendant la réponse de la lionne boiteuse. Ysera était prête à entendre les deux côtés de l'histoire avant de rendre un jugement équitable.


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Lun 15 Jan - 17:10


AND THE SNAKES START TO SING

ft. Ysera & Vanyengeri (PNJ)

La tension, comme une sinistre mélodie, traversait le corps du jeune héritier de la jungle, sculptant son visage d'une gravité saisissante. Ses sourcils se fronçaient, son regard, d'un obscurité profonde, exprimait un désir ardent : celui que cette épineuse affaire soit promptement résolue, tuée dans l'œuf. La vie de Vanyengeri ne devait pas être épargnée; elle était une menace pour les siens et pour les autres clans de la savane. Cependant, Sikio n'était pas convaincu qu'elle fût l'assassin de Kuvira. Son corps émacié et ses membres raidis semblaient incapables de rivaliser avec la chef des guerriers de Prideland. Pourtant, l'évidence pointait vers une dissimulation de la part de Vanyengeri. Même s'il ne connaissait pas intimement la métisse de Prideland, l'imaginaire du jeune lion se laissait emporter par l'idée que la vieille lionne avait pu faire baisser la garde de Kuvira, l'ouvrant ainsi à une attaque sournoise dans le dos. Certes, cette supposition paraissait improbable au vu des marques laissées sur le cadavre de Kuvira, des plaies et des morsures qui témoignaient d'une lutte acharnée contre plusieurs lions. Il était logique que Vanyengeri, en tant que féline vieillissante, n'aurait pas pu être une adversaire à la hauteur.

Enfin, le moment arriva où Ysera invita Sikio à franchir le seuil de sa tanière. Il obligea Vanyengeri à le suivre d'un grondement, dévoilant ses crocs serrés dans une démonstration de force, tandis que sa queue claquait l'air derrière lui. Les prunelles légèrement opaques de la vipère pétillaient d'une lueur nouvelle, teintée de mesquinerie, pendant que ses babines s'étiraient subtilement dans un rictus moqueur. Malgré tout, l'étrangère possédait encore des cartes à jouer, mais Sikio se montrait bien plus habile dans l'art du bluff. Il refusait de s'adonner à des jeux de hasard avec elle, il se refusait de faire tapis. Pénétrant dans la tanière baignée d'une lumière tamisée, Sikio et Vanyengeri découvrirent la silhouette imposante de la Reine Ysera, installée avec une certaine nonchalance sur le sol rocheux. Des stries de fatigue semblaient marquer son visage, compréhensibles étant donné le fardeau qui pesait sur ses épaules. La souveraine investissait la majeure partie de son temps à élucider le mystère entourant la mort de Kuvira. Sikio, lui, restait dans l'ombre, ignorant les informations échangées avec Prideland et les conclusions qui avaient pu être tirées. Son statut social ne le plaçait pas assez haut dans la hiérarchie pour être inclus dans la confidence.

Le regard pénétrant de Ysera captura la frustration gravée sur le visage du brun, ses yeux scrutant chaque ligne d'expression comme les pages d'un livre ouvert. Elle l'accueillit avec une gravité à la hauteur de la situation, son attitude empreinte d'une solennité qui faisait écho à la profondeur des enjeux. L'entendre déclarer qu'il était l'un des enfants de la Savane fit naître un sentiment réconfortant au fond du cœur de Sikio. Il avait souvent été rejeté en raison de ses origines, en tant que descendant des lions de la jungle et des hors-la-loi. Être considéré comme seulement à moitié digne d'être un fils de la Savane n'était souvent pas suffisant aux yeux de certains de ses pairs. Cependant, la Reine, elle, semblait percevoir son essence véritable, au-delà des étiquettes et des préjugés. Elle l'invitait à s'exprimer, son visage sculpté par la sagesse semblant porter le poids de toutes les histoires qu'il avait pu contenir.

Les paroles de Sikio résonnaient dans la semi-obscurité de la tanière royale, chaque syllabe chargée d'une gravité palpable. Sa voix était un écho résonnant dans la caverne rocheuse, portant les accusations qui pesaient sur les épaules de l'étrangère. La posture du guerrier était empreinte d'une grande sévérité, sa tête portée haut comme un étendard de loyauté envers son clan. Son regard, lourd de significations, se posait intensément sur l'intruse, Vanyengeri, qui semblait, à tort ou à raison, trouver une certaine satisfaction dans la complexité de la situation. Elle ne saisissait peut-être pas toute l'ampleur du problème qu'elle avait déclenché, mais Sikio, lui, en était parfaitement conscient. Il s'était juré de ne pas laisser les choses dégénérer, de protéger les siens.

« - Ysera, » commença-t-il, sa voix empreinte de fermeté, « - Nous avons découvert cette étrangère sur nos terres, à proximité du lieu où repose le corps de Kuvira. Elle a agressé Bosimamiwe, infligeant une blessure sévère à sa tête. Bosimamiwe est inconsciente, elle reçoit actuellement les soins de Junun. »

Le silence qui suivit était épais, comme un manteau de mystère enveloppant la scène. Sikio tint son regard fixé sur Vanyengeri, qui semblait prendre la situation à la légère, sans comprendre l'impact de ses actions. Cependant, Sikio n'était pas le genre de lion à laisser les choses lui échapper.

« - Elle se présente sous le nom de Vanyengeri. Elle prétend être la mère de Yango, la grand-mère de Bosimamiwe, et également la sœur de Naqa, ma propre grand-mère, » ajouta-t-il, soulignant l'ampleur des liens familiaux que l'intruse prétendait avoir avec le clan.

Au cœur de cette pause tendue, Sikio détourna son regard perçant vers la vieille lionne, une lueur inquisitrice dans ses yeux. Ses pupilles, semblables à des braises ardentes, ne laissaient aucune place à la crédulité. Aucun mot prononcé par Vanyengeri ne pouvait traverser la barrière de son scepticisme. Elle était condamnée à demeurer la vipère, la menteuse qu'elle avait toujours été. La confiance, il le jura silencieusement, elle ne la trouverait nulle part ici, et il veillerait à ce qu'elle subisse le châtiment qu'elle avait amplement mérité.

De son côté, Vanyengeri avait perdu son sourire narquois, son visage trahissant maintenant la tension et la colère. Ses sourcils fournis se froncèrent, ses babines se crispèrent, laissant entrevoir brièvement ses crocs acérés. Elle abaissa la tête, la cachant entre ses épaules comme pour se protéger du jugement sévère qui pesait sur elle. Sa queue, naguère agitée avec une arrogance nonchalante, s'agitait maintenant avec une haine palpable. Sikio semblait avoir touché une corde sensible chez la vieille lionne.

« - Elle nous a dévoilé les raisons de sa présence sur nos terres, » reprit Sikio d'une voix grave, rompant le silence avec des paroles lourdes de révélation. « - Cette lionne est venue pour assassiner Yango, pour 'finir le travail', comme elle l'affirme. C'est une menace. Relâcher une telle personne dans la nature serait la laisser libre de s'en prendre à quiconque croisera son chemin, comme elle l'a fait avec Bosimamiwe. » La gravité de ses paroles enveloppait la tanière, soulignant la nécessité de prendre des mesures sévères face à ce danger errant.

Le timbre de Sikio résonnait dans la tanière, une voix grave porteuse des lourdes accusations qu'il énonçait. La reine Ysera, trônant avec majesté dans l'obscurité tamisée, écoutait attentivement, son visage impassible masquant ses pensées intérieures. Cependant, la tension palpable du brun était partagée par la souveraine; ses sourcils se froncèrent légèrement alors qu'elle scrutait l'étrangère d'un regard perçant, comme si elle espérait déceler la vérité derrière le voile de l'inconnue. L'expression de colère qui avait brièvement envahi les traits de Vanyengeri s'était évaporée, comme si elle n'avait jamais existé. Face aux graves accusations de Sikio, elle ne semblait pas prendre au sérieux les implications de ses paroles. Pourtant, son regard simulait un semblant d'intérêt, comme si elle se sentait affectée par la simple idée d'être suspectée d'une telle cruauté.

Ysera attendit patiemment que Sikio ait exposé les faits, et son visage se détendit, arborant une expression sereine. Cette réaction provoqua une tension accrue chez le brun, accentuant le froncement de ses sourcils et durcissant davantage les traits de son visage. Ne prenait-elle donc pas au sérieux les accusations qu'il venait de porter? Ne lui faisait-elle pas confiance? Avait-elle une vision trop élevée pour s'impliquer dans les affaires de la plèbe? La pointe de la queue du fils de la jungle s'agita, seul signe extérieur de sa frustration qui refaisait surface. Cependant, la parole fut rendue à la reine, qui s'adressa directement à la vieille lionne, soulignant la gravité de la situation et lui donnant l'opportunité de se défendre.

« - Ma chère Reine... Posez votre regard sur moi. Pensez-vous vraiment qu'une vieille carne telle que moi, affligée d'une patte folle, puisse être capable de s'en prendre à une lionne dans la force de l'âge? » Sa voix, tremblante mais empreinte de dignité, portait l'écho d'une vie bien vécue malgré les épreuves. Elle avança d'un pas claudiquant, accentuant ses paroles par ce geste, comme si chaque pas dévoilait la sincérité de son plaidoyer.

« - Si je suis revenue me présenter à vos portes, c'est avec l'espoir que vous puissiez m'accueillir pour que je puisse passer mes derniers jours dans la félicité, auprès de la famille qui m'a cruellement manqué. » Elle abaissa doucement ses oreilles, conférant à son visage un air de profonde tristesse, comme si les années avaient gravé sur elle les marques d'une existence tourmentée. « - Quelle ne fut pas ma surprise, quelle terreur m'a saisie en découvrant Sikio se tenant au-dessus du corps inerte de ma chère et tendre petite-fille... Je ne suis pas l'assassin que vous recherchez. Il est évident que c'est cet imposteur qui trame quelque chose de sombre. » Elle se retourna brusquement pour faire face à Sikio, son regard perçant exprimant une lueur mesquine et amusée.

Le métis recula d'un pas, ses prunelles féroces fixées sur l'étrangère. Il tira ses babines avec une intensité animale, dévoilant ses crocs comme une menace silencieuse. Une tension palpable emplissait l'air alors que Sikio, dans toute sa splendeur sauvage, dénonçait le jeu sournois de la vipère qui tentait de distiller son venin. Il percevait la lueur moqueuse dans les yeux sapin de Vanyengeri, comme une flamme malsaine alimentée par une ruse pernicieuse. Ce ballet de tromperie n'était pas nouveau pour lui, mais cette fois, il ressentait un danger plus grand, une menace réelle qui transcendait les habituelles manigances de Machweo et ses acolytes. Sikio se lança dans une riposte ferme, grondant avec autorité.

« - Mensonge ! C'est moi qui t'ai blessée à la patte, pour mettre fin à ta furie ! » Sa voix résonnait dans la tanière, une déclaration de vérité face aux manipulations de la vieille lionne.

Vanyengeri, sans se laisser démonter, prit la parole avec une fausse innocence, se tournant brusquement vers la Reine Ysera.

« - Vous voyez, Ma Reine ? Ce lion est dangereux ! Il est violent et instable. J'ai vu les regards que ses camarades lui lancent. Ce n'est très certainement pas sa première tentative. C'est un monstre ! » Elle interrompit ainsi Sikio, faisant volte-face avec une expression faussement apeurée, essayant d'implanter ses mensonges dans l'esprit de la souveraine.

Le tumulte intérieur de Sikio se répercutait à travers chaque fibre de son être. Son sang bouillonnait, les lambeaux que formaient ses oreilles se plaquant sur son crâne témoignaient de la fureur qui grondait en lui, et sa crinière se gonflait comme une tempête annonciatrice d'une colère inébranlable. L'accusation résonnait dans son esprit comme une blessure supplémentaire : "Monstre." Une étiquette qui semblait coller à sa peau, indélébile, indigne de la véritable essence de Sikio. Les yeux du brun s'abaissèrent, fixés par le sol poussiéreux de la tanière. Ses griffes, révélées, glissèrent sur la roche avec une colère contenue. Sa queue fouettait l'air derrière lui, un mouvement de balancier dévoilant l'orage qui grondait en lui. Il maintenait un calme extérieur, mais l'orage intérieur rugissait dans le silence oppressant de la pièce. Un grondement sourd prenait vie dans sa cage thoracique, un son qui résonnait comme une menace muette. L'esprit du lion était une mêlée de jurons non prononcés, une symphonie de fureur et de désir de rétribution. Il imaginait enfoncer le visage de la vipère dans le sol, lui briser les crocs, lui arracher les dents une à une, avec la brutalité qu'elle méritait. Si la Reine s'aventurait sur le chemin de l'injustice, Sikio ferait comprendre à la vieille lionne qu'elle s'en était prit à la mauvaise personne. Le sol de la tanière deviendrait le théâtre d'une justice personnelle, où chaque insulte serait rendue avec la même intensité brutale qu'elle avait été lancée.

2095 mots.


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Jeu 18 Jan - 20:46
Ysera, la Reine sage de Freeland, écouta attentivement les échanges passionnés entre Sikio et Vanyengeri. Son regard, empreint de sagesse et de discernement, passait de l'un à l'autre, capturant les nuances des émotions et des mots échangés dans la tanière.

Quand Sikio exposa les raisons de sa suspicion envers Vanyengeri, soulignant les dangers potentiels qu'elle représentait, Ysera afficha une expression calme et attentive. Les informations fournies par le jeune lion étaient cruciales, et la Reine les considéra avec la gravité que méritait cette affaire complexe.

Lorsque Vanyengeri prit la parole pour se défendre, Ysera ne la quitta pas des yeux. Elle écouta ses paroles avec la même attention, percevant les nuances de sa voix et les expressions de son visage. La Reine n'était pas du genre à se laisser berner facilement par les apparences, et elle comprenait que la vérité pouvait se cacher derrière des masques bien tissés.

Quand Sikio répliqua avec fermeté, dénonçant les actes de Vanyengeri, Ysera garda son calme. Elle savait que la vérité devait être révélée de manière méthodique, et elle était prête à peser chaque mot, chaque preuve.

Alors que la tension montait dans la tanière, Ysera se leva avec grâce, son regard fixé sur les deux protagonistes de cette affaire. Elle parla d'une voix calme mais porteuse d'autorité.

"Les accusations sont graves, et je prends cela très au sérieux. Nous devons découvrir la vérité derrière ces événements troublants. Sikio, Vanyengeri, je vous demande de coopérer pleinement pendant cette enquête. La justice sera rendue équitablement, en préservant l'harmonie de Freeland."

Ysera marqua une pause, son regard bleu scrutant les réactions des deux lions. Elle ajouta avec une fermeté empreinte de bienveillance :

"Le chemin de la vérité n'est pas toujours direct, mais nous le suivrons avec prudence et équité. Que tous ceux présents comprennent l'importance de la vérité et de la justice. Nous prendrons les mesures nécessaires pour résoudre cette affaire et préserver la paix de notre terre."

La Reine retourna à son siège, reprenant sa posture royale, et invita les deux parties à poursuivre la discussion. Son regard, cependant, continuait de scruter chaque détail, chaque indice, dans le but de découvrir la vérité derrière les accusations qui planaient dans la tanière royale de Freeland.


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Lun 22 Jan - 17:06


AND THE SNAKES START TO SING

ft. Ysera & Vanyengeri (PNJ)

Sikio demeurait là, le poids de l'injustice sur ses épaules, tandis que Vanyengeri savourait la situation avec une cruauté dissimulée derrière son expression délibérément imperturbable. Les regards pesants de ses pairs, habituellement empreints d'un certain doute, étaient désormais chargés d'une suspicion dévastatrice. Dans cette période d'effroi qui avait envahi Freeland, la confiance avait disparu, laissant place à une atmosphère lourde de peur et de méfiance. Chacun craignait de devenir la prochaine victime, de perdre sa vie dans une tragédie qui se jouait à huis clos. La solidarité d'antan avait cédé la place à un climat de soupçon généralisé. Les lions se pointaient du doigt mutuellement, cherchant à démasquer le potentiel traître parmi eux. Le poids de cette paranoïa collective se ressentait dans chaque regard obscurci, chaque visage fermé, chaque muscle tendu.

Dans ce contexte tendu, chacun était prêt à abandonner ses principes, à devenir un assassin par nécessité de survie. La légitime défense cédait le pas à une volonté désespérée de tuer avant d'être tué. Les valeurs morales vacillaient devant la menace imminente, et la communauté, autrefois unie, se fissurait sous le poids des accusations. Sikio sentait cette fracture, cette déchirure dans le tissu même de ce qui avait été sa patrie. Une ombre s'étendait sur Freeland, et il se retrouvait, malgré lui, pris dans les méandres d'une tragédie où la confiance se dissipait comme une illusion éphémère.

Les éclats de combat s'interrompirent brusquement lorsque la majestueuse Ysera se redressa, sa silhouette imposante se dressant avec une dignité royale. Son regard perçant scrutait la scène, semblant contempler l'affrontement sous un angle supérieur. Sikio, quant à lui, la fixait avec intensité, sa tête maintenue basse, les oreilles repliées en signe de soumission feinte, mais son regard ardent trahissait sa frustration. Une question tourbillonnait dans l'esprit du guerrier métis : était-ce un simple divertissement pour la reine, une pièce de théâtre dont elle était la spectatrice imperturbable? Ne percevait-elle pas la gravité de la menace incarnée par Vanyengeri? Ysera rompit enfin le silence, sa voix calme mais empreinte d'une autorité indéniable résonnant dans l'air tendu. Pour Sikio, il sembla que la souveraine ne prenait guère au sérieux la situation qui se déroulait devant elle. Ces paroles qui quittaient ses lèvres gercées, ciselées dans le marbre de son indifférence, attisèrent davantage la colère du brun, comme une flamme qui grandissait dans les abysses de son être.

Les paroles de la reine, demandant à Sikio de coopérer avec Vanyengeri, percutèrent le guerrier comme un éclair, déclenchant une réaction immédiate. Ses babines se redressèrent, laissant apparaître ses crocs acérés, témoins de sa révolte intérieure. L'idée même de collaborer avec la vipère était impensable pour lui. Elle n'était rien de moins qu'une traîtresse, une meurtrière, coupable d'avoir cherché à éliminer Bosimamiwe. Pour Sikio, sa présence n'avait qu'un but sinistre : éliminer le père de la nourrice. Le métis s'écrasa un peu plus au sol, ses membres fléchissant sous le poids de la pression qui pesait sur ses épaules. Son souffle souleva la fine poussière du sol, créant un voile éphémère autour de lui. Dans cet instant de désespoir, les paroles de sa mère résonnèrent dans son esprit, évoquant la sombre coutume des Boqorada : la Maatada, où une femelle de cette lignée devait mettre à mort son propre fils. Les racines de Sikio semblaient être enrobées de légendes obscures. La réalité de sa propre famille, de sa propre chair, s'effritait sous le poids des révélations. Alors qu'il était englouti par ces pensées sombres, le regard du métis rencontra celui de Vanyengeri. Sur les babines de la vipère s'étirait un large sourire, une expression perverse qui trahissait sa satisfaction à l'idée que Sikio avait saisi la cruelle vérité qui les liait.

Les dires de la reine Ysera glissaient sur Sikio comme une mélodie déconnectée de sa réalité. Le monologue continuait, récitant un mantra auquel le jeune métis ne pouvait accorder la moindre croyance. La simple idée de coopérer avec cette traîtresse était impensable pour lui, surtout maintenant qu'il avait saisi les véritables intentions de Vanyengeri. Elle était venue pour "finir le travail", avait-elle avoué ; elle était venue pour accomplir la Maatada. Une révélation glaçante qui éveilla en Sikio une compréhension soudaine : le père de Bosimamiwe n'était pas le seul en danger. En réalité, tous les mâles descendant des Boqoradas étaient ciblés, y compris lui-même. Un grondement profond, émanant des tréfonds de sa gorge, accompagna les paroles de la souveraine. Les mesures nécessaires, clamait-elle. Cependant, dans l'esprit du jeune guerrier, la seule mesure nécessaire était claire : abattre Vanyengeri, trancher la tête de la vipère pour mettre fin à son délire meurtrier. La tension dans l'air était palpable, tout comme la résolution sombre qui s'emparait du fils de la jungle.

La reine Ysera pivota majestueusement, réintégrant son piédestal avec une grâce imposante. Elle manipulait la scène comme une pièce de théâtre, un divertissement pour les Grands qui observaient avidement. Invitant les deux fauves à reprendre la conversation, elle se replaça dans son rôle de souveraine inatteignable. La vieille lionne avança de nouveau, appuyant légèrement sur sa patte blessée pour accentuer ses paroles. Elle releva les sourcils dans une mimique feinte de profonde affliction, ajoutant une dimension théâtrale à la tragédie qui se déroulait devant eux.

« - Ma Reine, voyez-vous-même la bête qui se tient devant nous. Comment pourrions-nous envisager une coopération avec un monstre d'une telle envergure? Observez-le! Incapable de contenir sa rage, il déborde de colère. C'est là l'essence même de ce que les Boqoradas ont toujours repoussé. Les mâles, perpétuellement inclinés vers la violence, ne désirent que la destruction, la souffrance. Entre femelles, nous pouvons instaurer une confiance, nous soutenir mutuellement. Mais le monde restera toujours en proie au danger tant que des lions tels que lui subsisteront. »

Le métis, les muscles tendus, observait intensément la vipère qui s'était tournée pour lui faire face. Ses crocs étaient découverts, une lueur déterminée dans les prunelles. Il n'avait pas l'intention de baisser les yeux, prêt à soutenir son regard aussi longtemps que nécessaire. La vérité s'était insinuée dans son esprit : à partir de ce moment, il était une cible. Mais son engagement était clair : il ne se battrait pas seulement pour sa propre survie, mais pour protéger les enfants de Bosimamiwe, dont la vie était également en jeu. Une détermination farouche animait Sikio, prêt à faire face à la menace imminente pour le bien de ceux qui ne pouvaient pas se défendre.

« - Tu portes certes le sang de Naqa, tu es certes l'héritier Boqorada, mais cela ne fait de toi que l'incarnation de la Habaar. Tu es l'enfant maudit. Ce.. meurtre, c'est ça? » Elle jeta un regard significatif à la Reine. « - Seul un mâle de son acabit pourrait orchestrer un massacre pareil. Ca se voit dans ses yeux, il ne cherche que le Chaos. » Elle frappa le sol d'une de ses pattes avant, cherchant à tirer une réaction du métis. « - Regarde-toi, une simple remarque et tu as déjà les griffes sorties et les crocs dévoilés. Tu es une honte à notre famille. »

Sikio avait perdu l'usage de la parole. Face à la remarque cinglante de Vanyengeri, il se replia davantage sur lui-même. Comment pouvait-il être une honte pour sa famille? Sa famille elle-même était déjà une disgrâce. Si l'on suivait le raisonnement de la vieille lionne, alors c'était elle-même qui incarnait la honte des Boqoradas. Elle avait subi le Lagu Xukumay Illowsi, la condamnation à l'oubli. Elle avait enduré les mêmes règles qu'elle cherchait à défendre aujourd'hui.

« - Alors, on a perdu sa langue? Qu'as-tu à dire pour ta défense? »

Vanyengeri approcha son visage de celui du métis, offrant un sourire aux crocs acérés qui dégageait une aura malsaine. Sikio, pris de réflexe, recula, cherchant à s'éloigner de l'haleine putride de l'étrangère. Son grondement exprimait à la fois la colère et l'injustice ressenties, un regard inquisiteur jeté vers sa Reine. L'assemblée avait cessé d'être une simple réunion pour devenir un tribunal où il était la victime. Comment pouvait-on l'accuser alors que Vanyengeri était la coupable avérée? Elle était celle qui s'était attaquée à Bosimamiwe, celle qui manipulait la situation à son avantage. Sikio, coincé dans un coin, se sentait désemparé, la Reine ne prenant aucune mesure pour le soutenir. Il se demanda ce que Koliya aurait fait dans une telle situation. S'était-elle déjà retrouvée dans une position semblable? Non, car elle était adorée, vénérée de tous, adulée.

« - Mon sang n'a rien à voir là-dedans. » Sikio se redressa, le visage déformé par la colère. « - Tu te pointes à nos portes, tu te joues de nous, tu t'en prends à l'une des nôtres, tu menaces mes camarades, et tu crois sérieusement qu'on va te faire confiance? » Le métis redressa son regard vers Ysera « - Comment pouvez-vous lui accorder l'once d'un doute? Vous ne voyez pas ce qu'elle essaye de faire? Si elle n'était plus la bienvenue à Freeland, c'est qu'il y avait des raisons. Pourquoi revenir aujourd'hui, après avoir abandonné les vôtres, après avoir lâché cette famille qui semble tant te manquer aujourd'hui. Tu profites de la panique pour te faufiler chez nous, pour répandre ton poison. »

Sikio avança d'un pas déterminé vers la lionne plus âgée, grondant tel un orage menaçant. Voilà ce que ferait Koliya. Ses oreilles, marquées par les cicatrices du passé, étaient aplaties sur son crâne, tandis que ses babines retroussées laissaient entrevoir ses crocs acérés. Elle voulait jouer à ce jeu dangereux? Il ne lui permettrait pas de sortir victorieuse. Qu'elle s'en prenne à lui, soit, mais il lui interdisait de lever la patte sur l'un de ses camarades ou de profaner la mémoire des défunts. Si la famille Boqorada avait décidé d'exclure cette lionne, c'était pour une raison, aussi obscure soit-elle.

« - Je n'aurai pas fais le poids face à Kuvira, c'était une guerrière d'exception. Je n'aurai même pas tenu cinq secondes face à elle- »

« - Que puis-je dire dans ce cas! Regarde-toi, si même toi tu n'aurais pas pu lui faire face. Comment aurais-je pu faire mieux? » Vanyengeri avait lâché ces mots, interrompant le métis d'un ton à la fois défiante et provocateur.

« - Tu sembles bien manier les mots, qui nous dit que tu n'as pas manipulé d'autres lions pour faire le sale boulot à ta place, comme tu as l'air d'en avoir l'habitude. Et même si tu n'as pas tué Kuvira de tes propres griffes, j'ai vu comment tu t'en es pris à Bosimamiwe. Ses blessures parlent d'elles-mêmes. »

« - Oh, oui, des blessures que TU aurais très bien pu causer! »

« - Si j'avais réellement voulu m'en prendre à elle, il n'en resterait rien. »

« - Vous voyez, ma Reine, un véritable monstre. Qui sait si tu n'as pas délibérément retenu tes coups pour rejeter la faute sur un innocent? Il se pourrait bien que je t'aie interrompue au beau milieu de ton massacre. Pourquoi diable aurais-je voulu nuire à ma propre petite-fille? »

« - Probablement parce qu'elle est l'enfant de ton fils, celui que tu n'as pas eu le courage de soumettre à la Maataba. Et si l'on suit ta logique, pourquoi voudrais-je m'en prendre à ma propre cousine, dont j'ignorais totalement l'existence jusqu'à aujourd'hui? » Sikio releva son regard vers Ysera, qui semblait savourer le spectacle. « - Ysera, cette lionne prétend être ma grand-tante. Si c'est le cas, elle a été complètement dévorée par les croyances des Boqoradas. Ce genre de lionne ne s'arrêtera pas tant qu'elle n'aura pas le sang de son propre fils sur les griffes. »

« - Ooohh, petit con... » Ricana-t-elle. « - Tu sembles si bien connaître ta famille ! Si tu la connaissais autant que tu le prétends, tu comprendrais que TA PROPRE EXISTENCE EST UNE INSULTE ! » Elle feula ses paroles. « - Le grand Esprit a maudit notre lignée, tu es le fruit de la damnation, tu n'apporteras que haine et destruction ! »

La vieille lionne laissa échapper son calme, et avec chaque once de sérénité perdue, elle abandonnait toute crédibilité. Sa queue fouettait l'air derrière son arrière-train affaissé, ses griffes crissant sur le sol de la tanière. La tension dans l'atmosphère devenait palpable, chaque mouvement révélant une frustration grandissante.

« - TU DOIS MOURIR ! »

Vanyengeri se lança vers le métis dans un bond bancal et mal jaugé, sa patte blessée trahissant une énergie soudainement retrouvée pour le combat, cachée jusqu'alors. D'un geste agile, Sikio se déroba, laissant la lionne s'écraser au sol dans un mélange de confusion et de frustration. Dans un mouvement rapide, il plaqua sa lourde patte avant entre ses omoplates, la maintenant fermement immobilisée. Vanyengeri, malgré sa rage, se révélait être bien en deçà de son adversaire en termes de force et, surtout, de maîtrise de soi. Son jugement était obscurci par une haine aveugle et les doctrines restrictives de la famille Boqorada.

« - LÂCHE MOI ! SALE CHAROGNE ! »

« - Ysera. Nous ne pouvons pas la laisser partir, ni la laisser vivre parmi nous. Elle doit être emprisonnée. »

La vipère se débattait avec férocité sous la pesanteur de Sikio, mais il ne cédait pas, déterminé à la maintenir au sol jusqu'à ce qu'Ysera prenne la décision qui s'imposait. Ils n'avaient aucune cellule, aucun gardien, aucun plan de contingence. Il était évident que Vanyengeri ne quitterait pas cet endroit indemne et qu'elle ne trouverait pas sa place parmi eux. Elle représentait une menace, une menace qui devait être éradiquée.

2327 mots.


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Lun 22 Jan - 22:04
Ysera, observatrice impassible de cette confrontation explosive, assistait à la scène qui se déroulait devant elle. Les accusations, les révélations, les cris de colère et les mots chargés de ressentiment remplissaient l'air de la tanière royale. C'était un spectacle de trahisons familiales, de secrets sombres, et de haine séculaire. Les regards de tous les lions présents étaient rivés sur la Reine, attendant une décision qui pourrait définir le destin de Vanyengeri et la stabilité de Freeland.

Alors que Vanyengeri tentait un assaut contre Sikio, ce dernier la maintenait fermement au sol. La scène était tendue, mais le métis savait que la décision finale reposait entre les pattes de Ysera. Les yeux de Sikio rencontrèrent ceux de la Reine, exprimant une urgence silencieuse. Il était clair que la coexistence pacifique avec Vanyengeri n'était pas envisageable.

Ysera se leva avec une dignité imposante, sa voix résonnant dans la tanière comme un écho de sagesse ancestrale.

"La vérité éclate dans un éclair de conflit. Les démons du passé remontent à la surface, et Freeland est plongé dans une obscurité troublante. Les liens du sang sont mis à l'épreuve, et le chemin de la réconciliation semble étroit."

La Reine marqua une pause, scrutant la situation avec son regard bleu.

"Vanyengeri, vos actes soulèvent des questions troublantes. Les accusations portées contre vous sont graves, et la confiance qui était jadis une pierre angulaire de notre communauté s'est fissurée. Nous ne pouvons tolérer une menace intérieure qui pourrait mettre en péril la paix et la sécurité de notre terre."

Ysera s'avança, sa présence rayonnant d'autorité. Elle fit signe à Sikio de relâcher Vanyengeri, mais son regard demeurait sévère, sans faiblir face à la lionne aux pattes ensanglantées.

"Vanyengeri, vous serais emprisonnée ici dans la nouvelle instance, la Prison de Freeland. Les actes que vous avais commis ne peuvent être ignorés, et vous devrais répondre de vos crimes sur notre territoire. Nous t'offrons la chance de de dire la vérité. Quand à vous Sikio merci de ne pas avoir écouter cette rage colérique; vous n'avez pas fais de vagues jusqu'à présent vous êtes quand même assigné à nos terres et ne devait les quittait sous aucun prétexte. Bien garde plaçais Vanyengeri en Prison et ne la laisser point vous empoisonnée avec ces belles paroles."

La reine s'arrêta, attendant la réaction de Vanyengeri et de l'assemblée. La décision était prise, et l'avenir de Freeland semblait suspendu à l'issue de cette confrontation familiale.


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Jeu 8 Fév - 13:53


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ft. Ysera & Vanyengeri (PNJ)

Il se tenait là, dans l'arène de l'instant, où chaque battement de cœur résonnait comme le tambour d'une décision capitale. Entre ses doigts, la vipère se débattait avec une férocité désespérée, mais ses mouvements étaient vains entre les serres du serpentaire qui la maintenait prisonnière. Le fils Boqorada, tel un gardien impassible, retenait son souffle, attendant que la reine rende son verdict. Ses yeux, empreints d'une détermination sans faille, se posaient sur Ysera, souveraine énigmatique dont les choix dictaient le destin de tous. Face à lui, l'impératrice, observait la scène avec un calme calculateur. Dans ses prunelles se lisait la réflexion, le poids des responsabilités, l'obligation de choisir le chemin le plus juste pour son peuple. Comme une présidence souveraine, elle évaluait les enjeux, sondait les intentions, cherchait la voie à suivre dans ce dédale de dilemmes. Dans cette confrontation muette, l'air était chargé d'une tension électrique, comme si chaque regard, chaque souffle, chaque instant, pesait sur l'équilibre fragile du royaume. Chacun des protagonistes, le métis et la reine, incarnait une facette de la décision à venir, une pièce d'un puzzle complexe qui déterminerait le destin de tous. Et dans cette attente haletante, Sikio interrogeait silencieusement la présidence, comme s'il levait son glaive, comme s'il était le gladiateur, cherchant dans les méandres de son regard une réponse à ses questions muettes, une lueur d'espoir dans ce tableau d'incertitudes.

Dans la semi-pénombre de la tanière, le tumulte avait fait naître une curiosité malsaine, attirant à son insu des regards avides et des oreilles aux aguets. Comme des ombres faméliques, les badauds s'agglutinaient à l'entrée, assoiffés de drame et de scandale, avides de saisir le moindre éclat de cette scène saisissante. Du coin de l'œil, Sikio les avait aperçus, ces indésirables qui guettaient avec une voracité inquiétante, leurs pupilles brillant d'une lueur affamée. Telles des silhouettes sinistres, ils semblaient attendre leur tour pour se repaître du spectacle qui se déroulait à l'intérieur, comme des charognards rôdant aux portes du charnier. Pendant ce temps, Vanyengeri continuait à se débattre, luttant avec une énergie désespérée. Mais malgré sa résistance farouche, Sikio sentait ses forces décliner sous sa poigne ferme. Il se refusait à la libérer, conscient que le destin de la lionne était suspendu aux lèvres de la souveraine, telle une épée de Damoclès prête à s'abattre à tout moment.

Dans un geste de dédain, Ysera se redressa avec une lenteur calculée, comme si chaque mouvement était empreint de son inintérêt. Sa posture lasse semblait refléter la fatigue qui étreignait chaque fibre de son être, mais ses yeux, durs comme l'acier, donnait l'impression à Sikio d'un mépris à peine dissimulé. Le regard glacé qu'elle lança au fils de la jungle semblait transpercer son âme, comme si elle sondait les profondeurs de son être avec un détachement certain. Chaque mot qu'elle prononçait était empreint d'une sous-entendu théâtral, un jeu de mots qui crispait les muscles du métis, faisant briller brièvement ses crocs dans une grimace d'agacement. Était-ce un jeu pour elle? Est-ce que la reine était assez divertie par ses bouffons? Sikio se sentait pris au piège dans cette farce cruelle, ses oreilles plaquées en arrière témoignant de sa frustration, tandis que sa queue fouettait l'air derrière lui, exprimant la colère intérieur qui agitait son esprit tourmenté.

Dans un ballet de mépris et de froideur royale, la souveraine détourna son regard vers la fautive, fixant Vanyengeri d'un œil sévère qui fit taire ses velléités de résistance. Ses mots, toujours empreints d'énigmatiques aphorismes, ne firent qu'attiser l'irritation déjà palpable dans l'esprit bouillonnant du fils Boqorada. Ysera, d'un pas décidé, s'avança, son aura d'autorité enveloppant la scène d'une atmosphère chargée. D'un geste impérieux, elle enjoignit Sikio à libérer sa prise sur la vipère, une concession accordée à contrecœur, accompagnée d'un grondement profond qui vibrait dans sa poitrine. Pourtant, le tonnerre de la reine retentit à nouveau, faisant taire toute protestation naissante. Vanyengeri serait désormais reléguée aux geôles de Freeland, dans une nouvelle instance pénitentiaire qui deviendrait sa nouvelle demeure. La Prison de Freeland, ironiquement nommée pour un peuple qui se vantait de sa liberté.

Les paroles de l'impératrice, aussi douces soient-elles, ravivèrent l'incendie de colère qui rugissait en lui ; une colère qui brûlait de plus belle à chaque injustice, à chaque insinuation. Bouche de miel, cœur de fiel, Ysera tentait de flatter Sikio avant de lui dévoiler sa condamnation. Contraint à la réclusion, à l'emprisonnement dans les limites étroites de son territoire, Sikio réalisait que sa loyauté, son dévouement, ne suffisaient pas à éteindre les flammes du soupçon qui le consumaient sans relâche. Dans cette terre soi-disant de liberté, où chaque lion se targuait d'être maître de son destin, Sikio se retrouvait à nouveau enchaîné, entravé par les chaînes invisibles de la méfiance et de l'accusation. L'égalité proclamée n'était qu'une illusion, une douce mélodie dont la réalité discordante étouffait chaque note. Si Freeland était l'incarnation de la liberté, alors qu'était-il désormais, sinon un paradoxe, une prison à ciel ouvert où même les âmes les plus loyales se trouvaient emprisonnées dans les rets de la suspicion? Est-ce que Freeland était aussi accueillant qu'ils aimaient le prétendre? Est-ce qu'ils étaient réellement tous égaux, tous affranchis?

Sur ces pensées tourbillonnantes, Sikio pivotât sur ses talons lorsque Ysera ordonna aux gardes d'escorter Vanyengeri vers son cachot. Un échange de regards s'établit entre lui et la vieille lionne ; là où auparavant, la vipère arborait un large sourire, elle se débattait désormais avec véhémence, clamant son innocence. Lorsque leurs regards se croisèrent, ce fut comme si un voile sombre s'abattait sur le visage de l'étrangère. La haine, impitoyable et brûlante, transperça chaque trait, gravant sur sa peau ridée la promesse d'une vengeance à venir. Sikio discerna dans ses prunelles une flamme obscure, une volonté farouche qui embrasait ses pensées et modelait sa destinée : la vengeance. Il savait alors qu'il ne serait jamais en sécurité tant que cette flamme de haine brûlerait dans le regard de Vanyengeri. Disparaissant dans l'obscurité qui engloutissait les couloirs du repaire des lions, Sikio sentit un voile sombre obscurcir ses sentiments envers la Reine. Dans le halo tremblotant de la lueur vacillante, l'impression d'une trahison muette s'éleva, imprégnant l'air de son amertume. Ysera l'avait déçu.

1098 mots.


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