Ce RP se passe au 1er Octobre après de longues discussions entre les clans. Nous vous demandons pour l'instant de laisser Sazana, Tangawi, Shagan, Rahisi et Mojahid poster en premier avant de venir vous ajouter au RP. Seuls les guerriers de Prideland, Outland et Freeland peuvent participer ( ainsi que les lions qui savent se battre ). Chez les hyènes, tout le monde pourra participer.

Notez que le voyage du rocher du lion aux frontières avec les hyènes prend environ une journée de marche.
Du repère des lions aux frontières, une journée aussi.
De la termitière aux frontières, deux journées ( puisqu'il faut contourner le territoire des hyènes )
Et du grand baobab aux frontières, un peu plus d'une journée.

Vous avez 2 jours pour répondre au RP, après ce délais, votre tour sera passé.



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Joue Sazana

Le soleil se levait sur un jour que Sazana était à la fois impatiente de voir et en même temps redoutait. Cela faisait déjà deux longs mois que Azaan l'avait quitté, laissant sa veuve et sa fille seules face aux responsabilités du royaume. Le reine régente était en deuil depuis ce moment et il était difficile pour elle pour de soigner son chagrin. Si sa décision d'épouser le vieux roi avait été prise en connaissance de cause et purement pour le bien des exilés de Outland, elle n'arrivait cependant pas à effacer sa tristesse. Les mois et les années avaient créés entre elle et le lion du soleil un lien si fort qu'elle pouvait être certaine qu'il s'agissait bien d'amour.

Elle se leva, sentant que Moha était encore allongée contre elle. Depuis la mort de son père, à laquelle elle avait dû faire face seule, elle avait changé de comportement. La petite fille rebelle et mal élevée se métamorphosait doucement. Mais si Sazana avait souhaité ce changement depuis les premiers pas de Moha dans le monde, elle regrettait maintenant qu'il ait lieu en de telles circonstances. L'adolescente la regardait avec des yeux inquiets, sachant très bien qu'aujourd'hui, sa mère allait partir avec une partie du clan pour une mission dangereuse. La veuve prit quelques instants pour rassurer sa fille avant de l'emmener avec elle pour les quelques tâches matinales qu'elle se devait d'effectuer.

Mais lorsqu'elle en eut fini, elle dû confier sa fille à contre coeur à une lionne qui prendrait soin d'elle le temps qu'il faudrait. Sazana en aurait hurler de devoir se séparer d'elle, surtout ne sachant pas si elle reviendrait ou non. Mais elle se montra très digne, comme à son habitude. Le bien du peuple passait avant tout pour une suzeraine. Cependant, intérieurement, la mère qu'elle était était en pièce.

Quelques jours plus tôt, elle avait annoncé à son clan ce qui était entrain de se passer. Depuis des mois, les dirigeants des clans en alliance étaient au courant que les hyènes avaient brisé l'injonction qui leur avait été faite de quitter le Don. Et depuis, les discussions allaient bon train pour décider de ce qu'il faudrait faire. Mais l'heure était maintenant à l'action et la reine avait demandé à son peuple de répondre présent pour donner du poids aux lions. Seuls les adultes entraînés au combat pouvaient se joindre aux forces de Prideland.

Et aujourd'hui, il était temps de voir si ils avaient répondu. La réponse était bien évidement positive. Mais Sazana ne pouvait se permettre de laisser son territoire sans défense. Elle prit donc le temps de diviser ses forces pour n'en emmener qu'une partie avec elle. Et une fois les lions choisit, ils partirent pour une longue marche qui s'arrêtait quelques kilomètres avant la frontière naturelle entre le Don et la savane de Prideland. Ils s'arrêtèrent au couché du soleil et des éclaireurs parcouraient la zone à la recherche des autres clans afin qu'ils puissent se rassembler. Tous avaient rendez-vous ici.

Le lendemain matin, après une nuit ou tous les clans avaient pu se reposer, les nombreux lions traversèrent la rivière pour arriver sur le Don où les hyènes semblaient déjà être au courant de leur arrivée. Un tel troupeau ne passait pas inaperçu, des sentinelles avaient dû les repérer à leur approche. Les rieuses étaient nombreuses, mais Sazana ne craignait pas pour leurs forces. Leurs forces en général, car si il y avait bien une personne qui ne savait pas se battre ici, c'était bien elle.

" Nous désirons parler à votre dominante, n'attaquez pas et aucun mal ne vous sera fait. "

Annonça-t-elle conformément à ce qui avait été décidé avec les clans. Aucune hyène ne désirant pas se battre ne devrait être blessée. Telle avait été la promesse faite par Azaan lorsque les deux rieuses étaient venues lui porter leur message.

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Joue Tengawi

Malgré qu’il s’agît d’une affaire regardant principalement les Pridelanders, le Roi des Terres Libres avait répondu à l’appel de son homologue du soleil avec un double intérêt. Celui d’aider un royaume allié depuis des générations à obtenir une réparation dérobée, et celui de se débarrasser d’une frontière avec les affreuses hyènes. En théorie, ce soutien volontiers devrait permettre à Tangawi de reconquérir la popularité qu’il avait en moins par rapport à son prédécesseur, de part la continuité politique qu’il suivrait, et la sécurisation de toute la chaine de montagnes humides.

C’était dans cet état d’esprit que le nouveau monarque aurait dû se présenter aujourd’hui avec ses propres troupes, si seulement Azaan n’avait pas passé les griffes à gauche entre temps. Tangawi, en tant que messager de Kama, l’avait relativement bien connu. Assez pour n’en penser que du bien et éprouver pour lui un respect infini. Aujourd’hui, il s’agissait de laver l’affront fait à un dirigeant disparu, à sa veuve, et à son peuple. Le rouquin n’avait qu’une envie, celle de faire disparaître la cause de cet outrage à tout jamais… et d’un autre côté, il se devait de respecter les volontés de Sazana, pour respecter sa légitimité en tant que régente et son deuil.

Lorsque celle-ci réclama voir la fameuse dominante, Tangawi, comme les autres dirigeants présents -le Gardien Rahisi, et l’Outlander Shagan- se turent. Quant aux hyènes présentes, elles ne mirent pas longtemps à comprendre qu’il valait mieux obéir. Peut-être n'étaient-elles pas si idiotes.

Nous sommes la somme des erreurs de nos pères.

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Wimbo négocie en #990000

L'annonce de la venue des lions n'avait pas mit long à venir aux oreilles de la dominante Guerrière. Cette dernière fulminait à l'idée d'avoir une nouvelle fois à avoir à faire avec ces lions. Ils avaient été repérer non loin du Don, lui avait-on dit et elle devait se mettre en route immédiatement.
Cela faisait déjà quelques mois qu'elle régnait sur les rieuses et si elle espérait que ses doutes s'estompent avec le temps quant à sa capacité à correctement gérer le clan, ce ne fut pas le cas. Plus le temps passait et plus elle ne se sentait pas à la hauteur. Pour la première fois de sa vie, Mojahid doutait de sa place, de son rang, de sa légitimité. Bien sûr, elle le cachait suffisamment pour ne pas que le clan s'en rende compte. Non, personne au sein de la meute n'était au courant. Mojahid ne parlait à personne, elle n'avait personne. Trop occupée à se faire des ennemis, lorsque Shasta était partie à cause d'elle, elle s'était retrouvée dans une solitude qu'elle ne comprenait qu'à présent.

Parce que, au fond, Mojahid n'était pas totalement idiote. Elle sentait que tous, autours d'elle la désapprouvaient. Elle sentait qu'elle n'était pas à la hauteur de Shasta et, au fond, elle le savait. Mojahid n'était qu'une guerrière, rien de plus, elle n'avait rien à faire à un poste de pouvoir. Elle aurait dû - et depuis longtemps - déléguer son rôle. Mais... Mais voilà, Mojahid pensait agir en hyène responsable en conservant cette place qui n'était pas la sienne.

Après quelques temps de marches, Mojahid parvint à rejoindre le Don. Grondant doucement à la vu de ces lions qui se tenait devant la ligne de hyènes qu'elle avait placer là, elle s'avança. De loin, on ne pouvait pas la voir et l'herbe était haute. Elle entendit qu'on la manda, elle devait arriver juste à temps.
Lorsqu'elle arriva au niveau de ses consœurs, ces dernières s'écartèrent pour lui laisser la place et elle s'avança, traversant un corridor de crocs et de tâches.

Elle se planta devant ces quatre mâle, constatant la présence d'une femelle - ce qui l'étonna. Si elle en reconnaissait quelques un, ce ne fut pas le cas du lion orangé et de la lionne qu'elle ne parvint pas à identifier. Elle redressa son encolure épaisse, poussant un grondement menaçant alors qu'elle commença :

« Mojahid est là, qui la demande ? » Dit-elle d'abord sur un ton méprisant, s'approchant d'un pas. Elle dévisagea la lionne, de haut en bas, avant de souffler avec dédain. « On ne vous a jamais apprit à vous annoncer avant de venir sur un territoire qui ne vous appartient pas ? »

Brutale, provocatrice et pas diplomate pour un sous. Mojahid n'aurait jamais dû devenir dominante.

(c) Rinkisha

Depuis la trahison que Uasi et Kuji avait commis en allant trouver les lions, elle dormait mal. D'un part car elle avait eut très peur de se faire prendre. Heureusement pour elle, l'alibis que lui offrait la mission de son disciple avait été suffisante pour tromper la vigilance des suspicieux. Et depuis, elle que rarement accompagné le mâle, histoire de garder la couverture plus ou moins en place. Quand elle s'était rendue compte que personne soupçonnait rien, elle commença a avoir peur d'autre chose. En effet, les lions avaient dit qu'ils agiraient, mais jamais ils n'avaient mentionné quand. Et si la guérisseuse s'était attendue à les voir débarquer dans les semaines qui suivirent, elle fut bien surprise de constater que rien ne se passait.

Les mois avaient passé et aucune trace du moindre lion. Si bien que la rieuse de feu avait finalement cru qu'ils avaient jugés la manœuvre inutile et que rien ne se passerait. Mais cette petite appréhension revenait dé que la meute remuait un peu. Un simple dispute pouvait provoquer des sueurs à Uasi qui s'imaginait que le grand moment était venu.

Pourtant un jour, c'est bien ce qui arriva. Elle était levée depuis peu quand elle entendit du remue ménage. Puis très vite, vit des hyènes courir en direction du Don. Aucun doute, le moment était venu. C'est difficilement qu'elle avala sa salive avant de poursuivre le cortège aussi vite qu'elle le pu. Elle arriva peu après Mojahid qui avançait déjà face aux lions. Dans la foule, elle reconnu sa soeur vers qui elle se glissa. Un frère lui avait déjà été arraché, cette fois elle voulait être prête si cela devait arriver et ne pas regretter de ne pas lui avoir dit aurevoir.

Face aux félins, la dominante semblait minuscule. Uasi reconnu Shagan, qu'elle avait rencontré avec Kuji. Mais aucun autre visage ne lui était familier. Azaan n'était pas là ... Peut-être avait-il succombé à sa vieillesse ? Tout ce qu'elle espérait, c'était que sa promesse de ne blesser personne qui ne voudrait pas se battre serait respecté ... Et cela partait mal avec les propos de Mojahid qui revendiquait ce territoire comme le leur. La femelle baissa les oreilles en sentant ses pattes trembloter alors que sa soeur reculait très doucement elle aussi, prête à se carapater à la moindre occasion.

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Même si elle n’était pas très futée, Wawa avait rapidement constaté que ses congénères s’agitaient en direction du Don, et la grosse hyène avait suivi la masse pour essayer de comprendre ce qu’il se passait. Apparemment, des lions étaient arrivés, et ce, sûrement pour vouloir récupérer le Don ! C’était qu’ils étaient tenaces, ces gros félins, pourquoi est-ce qu’ils tenaient à ce point à ce territoire ? Ils n’en avaient pas assez pour eux ? Ils pouvaient bien être sympa et lâcher l’affaire, ce n’était pas trop demandé… ? Enfin, elle s’imaginait que Mojahid ne se laisserait pas faire de toute manière. Wawa espérait de tout cœur que la dominante leur dise d’aller se faire voir !

Arrivée au Don en compagnie des autres hyènes, Wawa put voir les lions, et elle ne les connaissait pas. Est-ce qu’ils étaient importants, ou pas ? Aucune idée, mais ça importait peu à la grosse hyène de toute façon… Sa Mama et son frère ne paraissaient pas être dans les parages, ou peut-être qu’ils étaient plus loin, mais Wawa ne s’amusa pas à les chercher du regard, puisqu’elle fixait les gros félins. S’ils tentaient d’attaquer, nul doute qu’elle se défendra, il était hors de question qu’elle les laisse massacrer sa meute sans qu’elle ne réagisse !

Enfin, Mojahid était arrivée, et s’était avancée vers les lions, et leur avait adressé la parole. Wawa la trouva bien courageuse de parler aux félins comme ça, alors qu’ils étaient plus gros qu’elle, mais, selon elle, une dominante devait avoir de la prestance comme ça ! Et puis, elle trouvait que Mojahid avait raison, quand même. Les lions, ils étaient venus comme ça, sans même se présenter ! Quelle bande de malpolis, ils auraient au moins pu faire un effort !

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Joue Sazana

Les dirigeants des autres clans n'avaient pas pipé mot à la suite de l'intervention de Sazana. Une sorte de silence brisé uniquement par les chuchotements de certaines hyènes s'était installé. L'attente de l'arrivé de la dominante sembla très longue à la reine régente, elle s'était même assise. Les hyènes en face avaient certes l'air d'être en colère de voir des lions chez elles, mais aucune ne semblait vouloir attaquer. Et la lionne prit conscience que le clan n'était réellement pas suicidaire.

Au bout de plusieurs longues minutes, peut-être même plusieurs heures, la dominante arriva enfin. Elle était plus grosse que la vaste majorité de ses congénères, mais néanmoins, Sazana fut surprise par sa petite taille comparé à elle qui n'était pourtant pas parmi les plus grands du clan. Mojahid semblait rustre, peu encline à la politesse et ce fut de cette manière qu'elle fit son entrée en scène face au lion. Les rieuses s'écartèrent pour la laisser passer et elle s'avança vers la bande de félin, faisant se lever la femelle et prit la parole pour s'annoncer et reprocher aux lions de ne pas en avoir fait de même en arrivant sur ce territoire qui n'était pas le leur. L'ancienne exilée fronça les sourcils et se tint droite, plus digne que jamais.

" Ce territoire a été repris à la meute il y a de cela des mois par feu mon époux, le roi Azaan. Ce sont vos troupes qui se trouve actuellement sur des terres appartenant à Prideland. "

Elle marqua un arrêt, espérant qu'elle serait plus soutenue par les chefs de clan que son compagnon ne l'avait été. Il lui avait raconté que Shagan n'avait pas ouvert la gueule de toute la rencontre. Kama l'avait conseillé et Rahisi avait été le seul a tempérer la discussion tout au long de l'échange.

" Vous avez bravé l'ordre qui vous avait été donné suite a votre jugement. Nous réclamons justice. "

Cet ordre avait été conféré par Azaan et avait été approuvé par chaque clan, étant donné qu'aucun ne l'avait contesté. Une chance avait été donné aux hyènes d'éviter la guerre et Mojahid avait tout bonnement craché dessus. Aujourd'hui, c'était pour elle que les clans étaient là.

Images (c) Hecate

Joue Tengawi

La fumeuse dominante entra en scène moins vite que ce que Tangawi aurait pensé. Cependant, sa brutalité transpirait jusque dans ses paroles. Logique, à la vue du cortège qui réclamait sa présence. Cependant, elle semblait délirer complètement. Un territoire qui n’appartiendrait pas aux lions ? Le roi des Terres Libres grinça des dents en silence, tandis que Sazana exposa implacablement les raisons de leur venue en territoire confisqué. D’autres hyènes accompagnaient la félonne, mais restèrent bien silencieuses voire en retrait, pour certaines. Tangawi sorti cette fois du silence, d’une voix dissimulant sa nervosité. Avoir passé une partie de sa vie comme messager lui avait appris à mettre ses émotions propres de côté.

« Vous feriez mieux d’enfin respecter les sanctions du Roi Azaan, hyènes. »

Parlant ainsi, il voulait faire comprendre qu’il n’était pas ici en simple spectateur au service de la régente des Pridelands, mais comme allié de cette dernière, et qu’à ce titre, lui et ses troupes pourraient sévir suivant leur propre volonté. Même si, dans les faits, il n’attaquerait bien entendu pas sans que l’initiative vienne soit des hyènes, soit de Sazana elle-même.

« Ce territoire a été repris à la meute il y a de cela des mois par feu mon époux, le roi Azaan. Ce sont vos troupes qui se trouve actuellement sur des terres appartenant à Prideland. » Mojahid n'avait pas eut vent de la mort du Roi. Il faut dire qu'elle n'avait pas vent de beaucoup de chose, du haut de son trône d'os. Elle restait seule, la plupart du temps et le sablier s'écoulait sans qu'elle ne le sente, sans qu'elle n'y prête la moindre attention.
Sa mine surprise devait être assez parlante, d'ailleurs, autant que le sourire satisfait qui déforma ses babines. Azaan était mort. Bien fait pour ce faiblard.

« Vous avez bravé l'ordre qui vous avait été donné suite a votre jugement. Nous réclamons justice. » En entendant ces mots sortir de la gueule de la Reine qui s'était avancée devant elle, la hyène gronda doucement. Elle cultivait l'agressivité naturelle qui émanait d'elle, tentait de la transmettre à ses paires. La justice, le jugement… Des termes qui la rendait fébrile. Mais pas de peur, non, de rage.

« Vous feriez mieux d’enfin respecter les sanctions du Roi Azaan, hyènes.
- Et de quel droit, au juste, ce Roi nous sanctionne-t-il ? » Annonça aussitôt la Dominante d'une voix forte et grave. Elle posa ses yeux sur son clan, un instant, puis plongea ses prunelles de sang dans la femelle du Roi mort.
Sans peur, elle s'avança, défia ces lions dans une arrogance aveugle, risquée.

« Qui êtes vous, lions, pour détenir la vérité absolue, la justice absolue ? Vous nous sanctionnez, vous vous faites juges, jurés et martyrs… Mais quelle foutue justice peut être aveugle quand tous les exécutants sont de parti prit ?! » Elle donna un à-coup avec sa tête, rageuse, alors qu'elle découvrit ses crocs. Grondant de plus en plus fort, faisant rouler ses muscles, elle avança encore et encore, chaque pas faisant office de provocation silencieuse.

« Vous vous croyez supérieurs, lions, mais votre Roi n'a même pas eut les couilles de relever le défi que je lui ai lancé. S'il est mort, c'est une bonne chose, peut-être son sang de couard pourra-t-il s'éteindre avec votre progéniture. » Menaça-t-elle. Maintenant à moins d'un mètre de la Reine, elle la dévisagea, de haut en bas avant de lui offrir un sourire malsain. La dominante n'avait peur de rien ni personne et, volontairement blessante, elle cherchait à faire craquer les lions en premier.

(c) Rinkisha

Joue Sazana

Comme Sazana se l'était figurée, elle ne reçu pas énormément de soutien de la part des autres lions. Seul Tangawi ouvra la gueule afin d'appuyer ses paroles. Elle espérait que cela suffirait. Shagan était d'un naturel peu bavard et plutôt observateur d'après les paroles de Azaan, mais elle se serait attendu à ce que Rahisi apporte le point de vue des Gardiens. Mais qu'ils aient tous parlé n'aurait pas changé les choses. La hyène aux allures rustiques ne comptait pas laisser des lions lui dicter sa conduite. La reine régente fronça les sourcils en l'écoutant parler.

D'après elle, Azaan n'aurait eut aucun droit de les sanctionner. Pire, elle accusait la troupe de les juger à tord sur le simple fait qu'ils avaient déjà un partit prit. Sauf que c'était faux. Pour en arriver à les accuser, des mois d'enquêtes avaient été nécessaires afin d'être certains de qui étaient les accusés. Et il n'y en avait que deux : Mapinduzi et les hyènes. L'hippotrague avait été abandonné à son sort sur l'ancien territoire Marozi et son acolyte avait été jugé par l'ancien roi de Prideland.

Elle allait prendre la parole quand Mojahid annonça que Azaan n'avait pas eut le cran de venir lui tenir tête. Le sang de Sazana ne fit qu'un tour en entendant ses paroles et elle dû fermer les yeux et prendre un grande inspiration pour ne pas s'énerver. Ce n'était pas digne d'une dame, encore moins d'une reine.

" Une enquête a été menée à travers toute la terre des lions pour déceler les coupables de l'incendie qui n'a pas seulement mit en danger les lions, comme vous semblez le croire, mais tous les animaux vivants sur ces terres. Mapinduzi l'hippotrague ainsi que l'un de ses complices ont été jugés à votre instar. "

Elle coula un regard vers Rahisi, espérant que celui-ci pourrait en dire plus. Mais avant de laisser la parole aux autres, elle avait un honneur a défendre.

" D'autre part, parler de couardise quand on défie un vieillard dans un combat me semble tout aussi déplacé que si vous aviez demandé à un enfant de vous battre en duel. Qui est le plus couard dans l'histoire ? "

Sazana se tourna ensuite vers les hyènes dans leur ensemble.

" Tant que vous aurez des dominantes qui font parler les muscles avant l'esprit, vous vous retrouverez toujours dans ce genre de situation. Car c'est bien à cause de leurs actions et votre inaction à leur encontre qui vous ont mené ici. Un leader qui met en danger tout son clan par simple égo n'est pas un bon chef. "

Ses paroles étaient dures et elle espérait que les hyènes sauraient entendre son message. Si il devait y avoir un combat, Sazana priait pour que ces paroles dissuadent le plus grand nombre d'attaquer. Et au fond d'elle, la reine savait que cette hyène n'était pas une bonne dominante. Tout comme Shasta ne l'était pas. Elle savait que demande la paix avec les hyènes était utopique, les histoires entre lions et rieuses étaient trop nombreuses et mauvaises pour qu'il en soit autrement. Mais depuis bien longtemps les lions ne mettaient plus une pattes chez elles et elles en faisaient de même avec eux. Une sorte de neutralité lui semblait plus pensable et elle espérait qu'à l'issue de cette journée, c'est le résultat qu'ils auraient.

Images (c) Hecate

Joue Tengawi

La hyène ne sembla pas se rendre compte de ce qu’il allait se passer en cas de refus d’obtempérer. Elle préféra tenter de haranguer les siens, sans doute pour les motiver à se rebeller. Soit, la stupidité de ces animaux était de nouveau démontrée. Ce que Tangawi n’apprécia pas, en revanche, ce furent les pas du monstre vers Sazana. A peine en fit-il un, que le Roi des Terres Libres l’imita, grondant sourdement. Qu’est-ce que cette Mojahid tentait de prouver, en menaçant son homologue des Pridelands ? Cette dernière garda mieux son calme que n’importe qui dans sa situation : son compagnon disparu se faisait insulter par une bête ignoble, mais elle lui répondit implacablement.

Ce qui ne serait pas assez pour faire taire un monstre aussi idiot que borné, alors Tangawi ne lâcha pas sa position. Il était à hauteur de la veuve de Azaan, prêt à bondir le premier en cas de couac, lorsque celle-ci préféra s’adresser aux hyènes présentes, et non pas à leur cheffe. Le Gardien Rahisi vint également plus proche du groupe pour leur chuchoter quelques mots d’apaisement… qui, aux yeux de Tangawi, auraient eu plus de sens dans l’oreille de cette Mojahid. Le Freelander ne se priva pas de se faire relai de l’idée.

« Vous avez beau vous montrer… téméraire, voyez la réalité en face. Nous sommes bien assez pour t’écraser sans difficulté, Dominante. Alors tâches de trouver des mots plus apaisants, si tu veux le bien de ta meute, et surtout le tien. »

Il fallait cependant espérer que la meute en question ait de meilleurs yeux que celle qui les gouvernait…

« Une enquête a été menée à travers toute la terre des lions pour déceler les coupables de l'incendie qui n'a pas seulement mit en danger les lions, comme vous semblez le croire, mais tous les animaux vivants sur ces terres. Mapinduzi l'hippotrague ainsi que l'un de ses complices ont été jugés à votre instar. D'autre part, parler de couardise quand on défie un vieillard dans un combat me semble tout aussi déplacé que si vous aviez demandé à un enfant de vous battre en duel. Qui est le plus couard dans l'histoire ? Tant que vous aurez des dominantes qui font parler les muscles avant l'esprit, vous vous retrouverez toujours dans ce genre de situation. Car c'est bien à cause de leurs actions et votre inaction à leur encontre qui vous ont mené ici. Un leader qui met en danger tout son clan par simple égo n'est pas un bon chef. » Annonça la lionne, dure et sèche. Mojahid roula des yeux sans retenue, peinée de constater encore une fois que la lionne n'avait même pas essayer de comprendre son propos. Pourtant, elle était une hyène simple, elle ne réfléchissait pas plus que nécessaire.

La Reine s'adressa en suite à sa meute sous le regard méprisant de la Dominante :

« Tant que vous aurez des dominantes qui font parler les muscles avant l'esprit, vous vous retrouverez toujours dans ce genre de situation. Car c'est bien à cause de leurs actions et votre inaction à leur encontre qui vous ont mené ici. Un leader qui met en danger tout son clan par simple égo n'est pas un bon chef.
- Vous avez beau vous montrer… téméraire, voyez la réalité en face. Nous sommes bien assez pour t’écraser sans difficulté, Dominante. Alors tâches de trouver des mots plus apaisants, si tu veux le bien de ta meute, et surtout le tien.
- Il est temps pour vous de choisir : Obtempérer, ou continuer à subir des situations qui sont le fait d’une poignée d’entre vous, bruyante et irresponsable ? » Tel un corps unique, les deux Rois s'étaient avancés. Mojahid, petite et nerveuse, ne sembla pas craindre leurs masses combinées. Bien au contraire, les observant avec mépris, elle eut simplement un léger sourire.

La situation l'amusait, elle qui ne craignait pas la mort. Elle tentait de penser à sa meute, de se rappeler ses responsabilités mais son goût pour le sang la rattrapait toujours, l'aveuglait.
Elle prit un certain temps pour la réflexion, avant de ricaner. Un rire rauque, mais silencieux, qui s'échappa de sa gorge.

« Vous ne comprenez rien, vous, les félins. J'ai jamais dit que nous n'étions pas coupable, que nous échappions à votre justice. Nan. J'ai énoncé le fait que vous n'êtes rien pour décider de ce qu'est cette justice. Votre suprématie me fou en rogne. » Gronda-t-elle, avisant la femelle devant elle, comme si les deux mâles n'existaient pas.
Elle découvrit cependant ses crocs, fronçant le nez, plus agressive.

« Mais si vous me pensez lâche alors... Laissez moi vous proposer ceci : on peut finir cette journée dans un bain de sang - car je vous le dit, je ne laisserais pas le Don sans me battre. Ou bien... Ou bien la Reine peut m'affronter, moi. Comme pour Azaan, si elle me vainc, alors elle aura sa foutue prairie. » Provocatrice, elle planta son regard dans celui de la Reine, les crocs en évidence dans un sourire étrange.

(c) Rinkisha

Joue Sazana.

Laissez moi vous proposer ceci : on peut finir cette journée dans un bain de sang – car je vous le dit, je ne laisserais pas le Don sans me battre. Ou bien... Ou bien la Reine peut m'affronter, moi. Comme pour Azaan, si elle me vainc, alors elle aura sa foutue prairie.

Sazana était jusqu’ici parvenue à conserver un sang froid qui la surprenait elle-même. Elle n’avait jamais chancelé, pas même quand Mojahid avait insulté la mémoire d’Azaan en souhaitant ouvertement à sa fille Moha d’être la dernière de sa lignée. L’entendre évoquer les êtres qui lui étaient les plus chers au monde de cette manière, l’entendre de la gueule de cette hyène au caractère aussi infect… La reine en avait eu la nausée. Elle avait malgré tout gardé patience, droiture, dignité. Elégance, même. Mais chaque phrase que Mojahid était comme un nouveau jet d’épines à contrer. De toute évidence, la dominante n’avait nulle intention de jouer des mots. Elle voulait jouer des muscles, des griffes, des crocs. Tel était son terrain : fait de fange et de sang, jonché des os de ceux qui ont été trop faibles pour rester debout. De la même façon que le terrain de Sazana était celui des subtilités, de l'éloquence et des apparences. Mais ni son aura de Dame ni son verbe ne semblait en mesure d’atteindre la hyène. Sazana était face à son adversaire le plus redoutable : le sourd et l’aveugle, de cœur et de raison.

La dominante la toisait avec une curiosité amusée, ses yeux brillants comme deux rubis brûlants sur sa figure cendrée. Sazana dut émettre un effort considérable pour réprimer un frisson d’angoisse.
Mojahid essaierait probablement de la tuer. Et elle le ferait. Elle y consacrerait jusqu’à ses dernières de ses forces.

C’est alors qu’un léger mouvement à sa droite interrompit l’infernal rouage de son esprit. C’était une lionne d’assez grande stature, au pelage fauve terni par les ans, qui ne se serait jamais tant démarquée des autres membres de son clan si elle ne portait pas sur membres antérieurs et sur son visage le témoignage spectaculaire du crime commis par les hyènes et leurs complices des saisons plus tôt : Namiri, première conseillère royale, aussi laide que majestueuse. Elle avait le verbe, la voix, le style, l’aura. Peut-être avait-elle une idée de quoi répondre au défi de la dominante.

– Je n’insulterai pas votre intelligence en vous conseillant très vivement de ne relever ce défi en aucun cas, murmura Namiri de sorte que les hyènes ne l’entendent pas. Je peux le relever le à votre place. Il vous suffit de me désigner comme votre championne.
– Non Namiri… Tu n’es pas...
– Vous me croyez trop âgée pour mener à bien un tel duel ?
– Ce n’est pas tant cela, mais tel n’est pas ton rôle et j’ai besoin de toi ailleurs. De plus, la Dominante ne souhaitera certainement pas se battre contre une autre que moi. C’est à moi qu’elle a lancé le défi ; moi seule peut le relever.
– Vous n’y songez tout de même pas ! Cette hyène n’a qu’une envie ; trancher une gorge, la vôtre de préférence, et elle ne se prive pas de nous le montrer à tous. Et, sauf votre respect, vous avez un coup de croc épouvantable...
– Non, je n’y songe pas. Il nous faut trouver une alternative. (La reine des Pridelands fit signe aux autres chefs de clans et au Gardien de s’approcher pour les écouter.) J’aurais voulu m’adresser directement aux hyènes une nouvelle fois, mais je n’ai perçu aucune agitation dans leurs rangs lorsque je leur ai offert de réfléchir par elles– mêmes. Je ne suis pas sûre de l’utilité d’insister.
– Mojahid veut du sang. Aucun d’entre nous ne souhaite lui faire ce plaisir, mais je crois qu’elle ne nous laissera pas partir sans avoir goûté au nôtre. (La conseillère tarda une seconde à reprendre.) J’ai peut-être une idée, mais elle ne va pas vous plaire…
– Je t’écoute.
– Retournez son défi contre elle. Dites lui que vous acceptez, seulement à condition qu’elle batte votre champion d’abord. Elle vous insultera certainement. Elle refusera peut-être. Si elle accepte, alors vous choisirez votre champion.
– Je ne peux pas ordonner à quelqu’un de risquer sa vie à ma place. C’est au dessus de mes forces. C’est à l’encontre mes valeurs.
– Madame, je peux vous assurer qu’il y a ici des tas de lions volontaires qui n’attendent que ça. Mojahid est déloyale. Elle sait que vous n’avez aucune chance contre elle tout comme Azaan n’en avait aucune lorsqu’elle lui a lancé ce défi.
– Tu as raison Namiri. Ton idée me répugne, même si je comprends ton point de vue. S’il ne s’agissait pas d’un combat à mort, comme semble l’entendre Mojahid, peut-être l’étudierais-je avec plus d’attention... mais il m’est impensable d’oser mettre en péril la vie de qui que ce soit, lion ou hyène. Trop de sang a coulé. Elle voulait faire de la Terre des Lions une terre de sang ; il est de mon devoir d’empêcher cela. Je vais refuser le défi. Les lâches me traiteront de lâche, les sages salueront ma sagesse, c’est ainsi. Je vais tenter une dernière fois de convaincre les hyènes de d’accepter de quitter le Don. Si rien ne se passe et que je ne vois pas d’autre issue… (Elle soupira, les yeux clos et l’expression désolée.) Soit. Ton idée sera notre tout dernier recours. Mais je n’élirai aucun champion. Si je dois en avoir un, je veux qu’il soit un volontaire dont je validerai la désignation. Il est hors de question que je force quiconque à se sacrifier à ma place.

Sazana releva la tête, accentuant sa magnifique stature. Elle esquissa quelques pas en avant, l’allure fière et la mine résolue. Elle planta son regard saphir dans les prunelles incandescentes de la Dominante.

– Je refuse votre défi. N’y voyez pas là une preuve de lâcheté de ma part. J’ai seulement la conviction qu’un défi comme il se doit oppose deux individus aux qualités de combat équitables. Or, et je l’admets devant tous : je ne sais pas me battre. Nous n’aspirons pas aux mêmes chose, vous et moi. Vous voulez le sang, notre sang, et vous le voulez au prix du sang des vôtres. C’est de la folie, et c’est pourquoi aucune paix durable ne peut être instaurée tant que vous serez à la tête de cette meute. Croyez-le, je le regrette sincèrement. Je serai entièrement disposée à restituer un jour le Don aux hyènes si seulement elles respectaient ce pourquoi il a été offert à leurs ancêtres. Oui, vos ancêtres. Il suffit de vous souvenir.

Du fond du cœur, la reine espérait que la meute réagirait favorablement à son discours. Elle espérait que l’une d’elle se prononcerait. Mojahid était un mur, un obstacle. Mais Sazana le savait mieux que personne : les rois, les chefs, les empereurs, les dominantes : tout ceci n’est qu’illusion. Le pouvoir leur est donné par le peuple qui les soutient. Si un souverain ne détient pas son approbation, sa reconnaissance et sa confiance, alors il n’est rien.

Et Mojahid devait être réduite à ce rien.

Les discussions n'allaient pas vraiment dans le sens que Uasi aurait voulu. Enfin, elle savait qu'il en aurait été ainsi et non autrement. Elle n'avait pas été présente au dernier jugement, mais les rumeurs allaient bon train. Et de ce qu'on disait, Mojahid n'avait pas voulu écouter ce qu'on lui disait. Alors pourquoi le ferait-elle aujourd'hui. Plus ça allait, plus elle sentait de la tension dans le clan. Opali ne se sentait pas très bien et elle pouvait renifler sa transpiration de crainte.

La guérisseuse plaqua ses oreilles en arrière et plissa le nez quand la femelle s'adressa aux hyènes. Elle avait certes raisons dans les faits, Uasi n'appréciait pas du tout qu'elle parle au clan comme si elle avait la science infuse et que les hyènes étaient stupides. Evidement que c'était à cause de Mojahid et de sa stupidité qu'elles en étaient là. Mais que pouvaient-elles faire face à la dominante ? Surtout quand tout acte d’insurrection pouvait mener à la mort.

Mais aujourd'hui tout était différent. Il était évident que la journée ne finirait pas bien et Uasi ne pouvait supporter l'idée de se faire détruire par les félins. Elle ne pouvait non plus admettre de plier encore l'échine face à quelqu'un qui imposait sa dominance par la force sans avoir aucune aptitude de leader. Après l'ultime discours de la lionne, la rieuse de feu se dressa. Elle fit volte face et s'en alla un peu plus loin. Elle ne se battrait pas pour Mojahid, jamais. Ce soir, soit elle mourrait par les crocs du tyran, soit elle serait épargnée par les félins qui avaient promis de ne pas attaquer ceux qui ne se joindraient pas à la guerre.

Quelques secondes à peine après qu'elle ai bougé, sa soeur la suivit en courant, bien trop couarde pour se battre. Pour une fois, Uasi fut heureuse qu'elle agisse de la sorte. Même si elle ne le faisait que pour survivre et non par avis politique, au moins elle donnait un peu de force à l'action de la guérisseuse. Peut-être que d'autres suivraient.

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Inutile de dire que Wawa ne comprenait pas tout aux conversations entre la dominante et les lions… Ce n’était pas qu’elle n’essayait pas de comprendre, elle tentait de le faire, mais il y avait tellement de mots d’un seul coup, comment est-ce qu’elle pouvait avoir le temps de réfléchir sur les premières paroles quand vingt autres arrivaient par la suite ! Du coup, elle s’était surtout focalisée sur les paroles de Mojahid… et elle était d’accord avec bien entendu, puisqu’elle ne réfléchissait pas plus que ça finalement… Wawa avait même fini par s’avancer un peu, se rapprocher un peu plus de sa dominante et des lions… Mais pas trop, quand même ! Elle ne voulait pas déranger la conversation, mais elle voulait également être assez proche si on la demandait. Quoi ? On ne savait jamais, ça pouvait arriver une fois… !

Puis, Sazana avait pris encore une fois la parole, et soudain, Wawa se fit plus hésitante. Elle avait l’impression que la lionne brune n’était pas vraiment méchante et qu’elle s’inquiétait un peu pour la meute… ? Peut-être qu’elle se faisait des idées, mais cette situation commençait vraiment à devenir trop compliquée maintenant ! Elle voulait juste devenir la hyène la plus forte de la meute elle, pas se retrouver dans un conflit de territoires où elle ne comprenait pas la moitié de ce qu’on y disait ! La grosse hyène avait reculé d’un pas, regardant tour à tour Mojahid et les lions, et on pouvait bien lire la perplexité dans son regard.

Le doute de Wawa se fit encore plus fort lorsque Kibaya, la lieutenante, prit la parole. Selon elle, il ne fallait pas combattre ? D’accord, c’était définitivement devenu incompréhensible pour Wawa. Toute la meute ne voulait pas suivre Mojahid ? Pourquoi ça ?! Peut-être que la dominante n’avait pas entièrement raison, après tout… Toujours confuse, Wawa resta plantée là, attendant la suite des évènements. Si la plupart de la meute fuyait, elle allait sûrement suivre le mouvement, mais en l’état, elle allait attendre d’être sûre pour prendre une décision. Mais si Kibaya avait raison, attaquer les lions ne serait sûrement pas l’option qu’elle choisirait…

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