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Mon PersonnageEspèce: LionÂge: 9 ans 8 mois Rang: GuérisseurAlignement: Neutre/BonRelation(s):
| Lun 8 Juil - 10:51 Deux semaines. Deux semaines que tu attendais la réponse de celle qui t’évitait désormais tous les jours sans le moindre scrupule. Tu en étais malade. Tu étais pris par le remords depuis des jours. Peut-être aurais-tu mieux fait de passer tes sentiments sous silence ? Désormais, il était trop tard.
Tu levais la tête et laissais le soleil chaud te faire tourner la tête ; le soleil étant ton seul réconfort ici, aux Rives sèches du Mochanga. Tu tâchais de ne rien montrer à ta mère, Hatasa, mais il était clair que tout n’allait pas bien dans ta vie et tes absences à répétition en témoignaient.
Tu grognais. Finalement, la chaleur commençait à te peser. Tu te levais donc et marchai donc vers le camp, tout du moins, tu croyais. Tu ne savais pas réellement où tu te rendais tant tout semblait flou. Tu ne pensais plus qu’à la réponse que la lionne t’apporterait. Accepterait-elle de t’aimer ou devrais-tu vivre seul et sans avenir jusqu’à la fin de tes jours ? Non. De toute manière, les Jangowas devait donner descendance au désert. Mais tu n’aurais jamais le cœur à forcer cette femelle à s’accoupler avec toi, tu avais été bien éduqué. Mais tout de même. Tu ne voulais pas faillir aux yeux du désert.
De plus, la lionne ayant déjà un caractère assez marginal, se refuser à toi serait échouer aux yeux du clan. Bref, tu cogitais trop. Si bien que tu trébuchas dans le sable et y restas un instant, les yeux clos. Tu devais trouver une solution et cela dans les plus brefs délais. Tu devais… La trouver. Lui demander. La forcer à cracher le morceau, à te dire un simple mot. Oui. Ou non. Tu te fichais de la réponse finalement, tant que tu obtenais une sentence.
Tu te relevais donc en titubant, les yeux fous. Avançant tel un revenant, tu suivais un chemin que seul ton instinct connaissait. Comme si tu savais d’ores-et-déjà où elle se trouvait. Elle se trouvait auprès de son père, au jardin des os. Cela ne pouvait en être autrement. Ton instinct te dictait d’y aller, de t’y rendre et de lui dire ce que tu avais sur le cœur quand soudain tu tombas une nouvelle fois au sol et fermas les yeux un instant. Comment avais-tu pu devenir aussi dépendant d’une seule personne, toi qui avais brillamment survécu à l’exil ? Allais-tu finir seul et indigne du désert. Allais-tu tout simplement te laisser dépérir alors que tout allait se jouer maintenant ? Et après…
— Jenkaa ?
Tes oreilles se dressèrent sur ta tête et tu te mis sur tes pattes aussi vite que tu le pus. Habari. C’était elle. Vivement, tu secouais ta crinière pour la libérer du sable accumulé lors de ta chute. Il était clair que tu ne t’attendais pas à la trouver là, maintenant, tout de suite. Alors, tu te mis à te racler la gorge, fortement embarrassé.
— Cela fait longtemps que t’es là ? — Juste assez pour comprendre que quelque chose ne tourne plus très rond chez toi. Qu’est-il arrivé au Jenkaa arrogant et fringuant que je connais ?
Tu soupirais, visiblement, les femelles avaient un drôle de comportement. Un coup elle te reprochait mille et une choses sur ton comportement, un autre elle te disait presque qu’elle n’appréciait pas ton manque d’insolence. Tu dis alors, las.
— Le Jenkaa que tu connais est fatigué, voilà, c’est tout. D’ailleurs, j’attends toujours ta réponse. Un grand silence s’abattit alors sur le désert et vous vous regardâtes, chacun ne sachant que dire. Attristé par ce mutisme, tu dis, la gorge serrée.
— Je comprends. C’est donc un non. Je… — Non ! Ce n’est pas ça ! — Alors sois plus claire ! Tu ne comprends donc pas ? Que j’agonise à l’idée de ne jamais l’avoir, cette réponse ? Je ne demande qu’un mot, autant négatif que positif. Je te demande juste… Une réponse…
La lionne regarda sur le côté, tu ne compris pas immédiatement pourquoi. C’est quand elle colla sa patte sur la tienne que tu compris :
— Tu promets que tu ne regretteras pas ton choix de vouloir savoir ? — Oui. Je veux juste… Que tu sois sincère.
Elle sourit alors et colla sa tête contre la tienne avant de chuchoter assez bas pour que toi seul entende :
— Je suis d’accord, stupide boule de poils.
Un sursaut te prit alors et te resserras l’étreinte que tu partageais avec celle que tu aimais quand tout à coup, tu semblas pris d’un éclair de lucidité. Elle venait d’accepter de t’aimer ? Enfin… Vous étiez déjà mariés, cependant, autrefois, rien ne présageait une telle fin. Et pourtant. Tu te reculas alors et dis, stupéfait :
— Je n’arrive pas à le croire. — Moi non plus…
Vous vous regardâtes un instant avant de rire aux éclats, comme pour vous débarrasser de toute la souffrance accumulée. Finalement, elle te susurra avec tendresse :
— Je tiens à toi Jenkaa. Je suis fière d’être ta compagne. — Et moi je suis fier de t’avoir pour épouse. Maintenant… On… — On rentre ?
Magnifique dessin <3 ️ Salju |