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La Mort de L'Âme [OS d'Exil de Nazhir, partie V]
Nazhir
MEMBRE D'OR ₪ Habitué(e) du Royaume
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Informations
Age : 28
Localisation : Grand Désert
Messages : 247

Mon Personnage
Espèce: Lion du Désert (Jangowa)
Âge: 3 ans et 9 mois [01/03/2020]
Rang: Membre
Alignement: Mauvais
Relation(s):

Dim 7 Juil - 23:54

Plusieurs mois s’étaient écoulés. Maintenant, ton cou était décoré d’une crinière dorée comme le soleil du désert que le vent agitait à grès de ses souffles.

Mais ce n’était pas le seul changement visible chez toi ! Désormais, tes yeux luisaient comme deux saphirs gelés, animés d’une expression tout à fait dénuée d’éthique, enfoncés dans de profondes cavités soulignant leur éclat. Les traits tirés de ton visage amaigrit rendait le tableau que d’aucun aurait qualifié d’effrayant, voire cauchemardesque. Tu n’avais plus rien d’un lion, non. Tu étais bien plus que ça, désormais ! Le Désert t’avais incorporé ! Tu le sentais ! Il s’était accaparé ton être pour faire de toi son vaisseau. Cela te gonflait d’un orgueil malsain, déchirait les derniers lambeaux d’esprit qui te restait. Mais cela était pour ton bien : A présent, tu savais ! Oui, tu savais ! Tu étais un être supérieur ! Ta place n’était pas parmi ces porcs qui se roulaient dans leur fange, mais au plus près des cieux, sous la bannière d’Empereur ! Et Hatasa ? Hahaha ! Une chienne d’usurpatrice faible et accoquinée au diable ! Mais bientôt, elle saurait, elle aussi. Oui ! Tu lui montrerais la voie…tu lui creuserais un troisième œil au milieu du front de tes propres griffes !

Soudain, tu t’arrêtais. Le vent transportait l’odeur de ta proie ! Alerte, tu humais l’air bruyamment, sentant tes tripes s’échauffer lorsqu’un fumet de pourrit vint à tes narines. Bien vite, un filet de bave se faufila hors de ta gueule, pendant mollement hors de ta bouche.

Il était tout près ! Ragaillardit, tu dégringolais la dune à toutes pattes. Quelques minutes plus tard, tu l’aperçu. Quand ton regard se posa sur cette chose misérable, ton pelage s’hérissa.

Le jeune en exil, celui que tu suivais depuis de nombreux mois, se tenait devant toi. Maigre, sale, et dépité. Il boitait. Ton regard se posa sur son antérieure blessée où s’affairaient quelques insectes volants. La blessure était profonde…voir cette chair en décomposition t’arracha un rictus et tout ton corps fut pris d’un frisson.

Visiblement, l’autre ne semblait pas t’avoir remarqué. Il était si pitoyable que l’on aurait dit une carcasse vivante, pour tout dire. Tu endentais son souffle court, sa respiration saccadée dans son museau bouché. Un spectacle navrant ! Qui remplaça ta satisfaction par un profond sentiment de dégout.

Soudain, le lion s’effondra dans un gémissement. Constatant ce macabre spectacle, tu t’approchais, jusqu’à ce que vos regards puissent se croiser. Il était tout à toi, maintenant ! Lentement, tes yeux scrutèrent le corps squelettique de l’adolescent, puis dévisagèrent sa plaie. La chair à vif avivait tes instincts les plus bas, attisant la faim qui te torturait.

- Qu…qui t’es toi ? Demanda ton nourricier, d’une voix à peine audible. Tu l’observais en silence, une grimace de mépris sur le visage. Il était si faible, si désabusé. Quelle honte !

Face à ton silence, ton congénère rassembla ses forces, essayant d’attraper une de pattes avant.

- Aide moi ! ai…aide moi putain ! S’énerva-t-il dans un soupir. J’veux pas crever !

Venait-il vraiment te demander de l’aide ? Tu réprimais un grognement. Ce que tu voyais était pathétique ! Et ça se prétendait être un jangowa ? Encore une petite merde sans valeur, qui se targuait d’être méritant aux yeux du Grand Désert !

Pris de colère, tu plantais ton regard dans le sien, l’avisant avec dégout et un certain plaisir. Cette respiration saccadée, cette odeur de sang séché, de mort et de pourrit. Tout cela agitait ton esprit et tes pires pulsions, sans que tu ne puisses l’expliquer. A quoi beau s’évertuer à chercher, de toute façon ? C’était bien trop puissant ! C’était même divin ! Le Désert désirait-il le voir mourir ici ? Maintenant ? Etait-ce donc ça, qui te poussais à écraser sa patte sur le visage de ce misérable ? Lorsque tes griffes se plantèrent dans son minois creusé par la faim, le jeune à terre se mit à gigoter. Voilà qui était fort amusant…et nourrissait ta frénésie.

- Qu’est-ce que tu fous, bordel ! Rugit le blessé prit d’une quinte de toux, puisant dans ses dernières forces lorsque tu le libéras. Contrarié, il enfonça son regard dans le tient. Mais lorsque tu sondas son âme, tu n’y trouvas aucune colère. Juste de la peur et de l’incompréhension…tandis que lui, ne trouva rien de plus qu’un abysse bouillonnant dans tes mirettes glacées. Un vide suffisamment noir pour amplifier sa terreur. Une colère sourde vint ébouillanter tes esprits. Un vrai jangowa n’avait pas peur ! JAMAIS !

Avant que le mourant n’ait pu dire quoi que ce soit, ta patte vint s’abattre avec rage sur son museau.

- Chhhut ! LA FERME !!! LA FERME !!! Tu ne mérites pas que ta voix résonne dans le Grand Désert ! Rugis-tu, postillonnant sur le visage de l’infirme qui ne trouva gère la force de se débattre.

- Faible ! Hurlas-tu, giflant toutes griffes sorties le jeune à terre. Ce dernier ne trouva même pas la force de crier tandis que sa joue rougissait de son propre sang.

- Et quand je pense que je t’ai laissé vivre jusqu’à aujourd’hui ! Grondas-tu en approchant tes crocs un peu plus près de sa gorge. J’aurais mieux fait de te butter quand t’avais encore de quoi me nourrir…

Les iris du blessé s’étrécirent devant tes aveux. Mais il n’eut gère le temps d’être surpris car déjà, tes mâchoires vinrent déchirer sa gorge avec sauvagerie.

Lorsque tes dents arrachèrent la chair par lambeaux, déchirant crinière et peau, une vaste béatitude t’envahit. La viande était sèche, peu gouteuse, mais quelque part bien meilleure que tout ce que tu avais gouté auparavant ! Sous ce beau soleil en déclin, tu te trouvais un certain gout pour la chair de tes semblables. A chaque bouchée que tu arrachais à ta victime encore consciente, ton extase grandissais. Tu étais le prédateur des prédateurs ! Une étoile parmi les grains de sable...

...Un Dieu parmi les mortels...



La Mort de L'Âme [OS d'Exil de Nazhir, partie V] Nazhir10
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