Le temps passait et pourtant rien ne changeait. Ce n’était pourtant pas comme s’il ne se passait rien. Au contraire. Cela faisait maintenant un an que j’étais au courant du pacte entre la princesse Ahva et Soto, l’actuel chef des outlanders. Un an que je savais que notre reine était d’accord avec cela et qu’elle avait laissé faire. Lorsque j’avais su, je m’étais empressée d’aller retrouver mon compagnon pour le lui dire. En tant que Bras-droit, il devait être mis au courant. Sauf que je n’eu pas le temps de le faire car Chayà l’avait déjà fait. De cela avait découlées de nombreuses discussions et il en était ressorti que si Awena continuait à se murer dans son silence, Tan prendrait les choses en pattes et annoncerait lui-même la terrible nouvelle au peuple.

Sauf que le temps passait et pourtant, rien ne changeait. Je voyais bien qu’il débattait intérieurement mais il restait qu’il ne réussissait pas à prendre sa décision. Je n’approuvais pas son inaction mais je pouvais le comprendre. Awena était son amie depuis longtemps et il n’arrivait pas à se résoudre à la trahir. Sauf qu’en gardant le silence et l’espoir que notre reine prenne enfin la parole, c’est le peuple qu’il trahissait. Et de mon côté, je ne savais que faire non plus. En tant que compagne, je me devais de soutenir Tan Diel mais j’avais de plus en plus de mal à accepter ce silence. Je me sentais mal rien qu’en pensant à la souffrance infligée aux partisans de Waasi et c’était pire lorsque je croisais Ishana ou l’un de ses enfants. Les pauvres n’étaient au courant de rien et continuaient de penser que la famille royale de Prideland était bonne car elle les avait accueillis à pattes ouvertes sans se douter de rien. Ca me rendait malade mais je ne pouvais rien faire. Je n’étais personne au sein du clan et ce n’était pas à moi d’agir quand bien même j’en brulais d’envie.

Je secouais doucement la tête en soupirant. Je ne pouvais pas faire pression sur mon compagnon pour qu’il prenne sa décision, il m’en voudrait de le forcer. Je ne pouvais pas non plus aller voir la reine. Elle était bien trop occupée depuis sa récente mise bas. Sa gestation en avait étonné plus d’un mais surement pas autant que celle de la princesse Ahva. Encore plus lorsque les marquages sur les oreilles de son fils aîné avait révélées l’identité du géniteur. Décidemment, les décisions de la famille royales étaient bien étranges et fort était celui qui aurait pu les prédire.

Je poussais un nouveau soupir tandis que je reprenais contact avec la réalité. Une brise venait de souffler, m’apportant par la même occasion la fraicheur générée par l’Etang. Nous avions beau être en pleine saison humide, le temps était plutôt chaud aujourd’hui et j’appréciais ce changement soudain de température. Mes pattes m’avaient portée jusqu’ici après mon entrevue avec ma jumelle lorsque j’avais voulu prendre un peu de temps pour réfléchir et je commençais à me dire que j’avais eu raison. Après tout, quel meilleur endroit pour s’isoler qu’un lieu rempli de monde ? Cela pouvait paraitre vrai sur le moment mais est-ce que cela durerait ? Ca restait à voir…

Mon regard balaya les alentours et si la plupart des animaux m’étaient familiers, il y en avait un qui était plus rare que les autres. En effet, ce n’était pas tous les jours que l’on voyait des guépards. Enfin, si mais pas un guépard royal.

Je connaissais leur existence mais je n’en avais encore jamais vu. Je laissais donc mon regard sur ce félin et essayait de noter les différences avec un guépard « normal ». La plus évidente était sans aucun doute cette mini-crinière courant du haut de sa tête jusqu’en dessous de ses épaules. Lorsque la créature se mit à boire, je pu observer les tâches de son dos qui formaient plus des lignes que des tâches. Un léger sourire étira mes babines à cette réflexion et je continuais ma contemplation.

Le félin dû finalement sentir mon regard sur lui car il releva la tête et plongea ses yeux dans les miens. Je pu discerner ses oreilles s’aplatir sur son crâne et je me rendais compte que c’était surement à cause de moi et que j’avais dû le mettre mal à l’aise. Me remémorant ma propre expérience avec Tan Diel il y avait des années de cela, je pouvais sans mal imaginer le malaise du guépard.

Je me levais donc et me dirigeais vers ce cousin des lions dans l’intention de m’excuser. Tandis que je me rapprochais, je notais que le guépard avait plus des allures de guéparde finalement. Cela n’avait pas d’importance dans ce que je souhaitais faire et une fois à portée de voix, je pris la parole.

Les guépards royaux sont plutôt rares dans le coin… Veuillez m’excuser si je vous ai mise mal à l’aise de par mon observation.

Je lui offrais un sourire penaud et espérais qu’elle verrait la sincérité dans mes yeux. C’était une piètre excuse mais je priais les esprits qu’elle l’accepte. Si ce n’était pas le cas eh bien… je n’avais plus qu’à espérer qu’elle connaissait les règles régissant cet Etang.

L’attitude défensive de la guéparde disparut peu à peu après que je lui ai parlé. Elle finit même par s’approcher, réduisant la distance que j’avais volontairement laissé entre nous pour laisser place à un espace propice à la discussion. Elle inclina ensuite sa tête pour me saluer, geste auquel je répondis par un doux sourire.

Pardonnez mon agressivité, il m’est arrivé quelques soucis récemment avec les lions du désert. Je dois avouer que lorsque je vois un lion maintenant, je suis beaucoup plus méfiante.

Voilà qui expliquait bien mieux son attitude que juste mon regard persistant sur elle. Les lions du désert, hein ? Qu’est ce qui avait bien pu la pousser à aller sur le territoire des Jangowas ? Ceux-ci étaient pourtant réputés pour défendre leur terre avec hargne, il n’était donc pas étonnant qu’elle ait « quelques soucis » avec eux.

Je m’appelle Nadzieja, mais vous pouvez m’appeler Nadge. Alors comme ça, je suis le premier guépard royal que vous rencontrez ?

La féline s’assit ensuite, éloignant définitivement toute once d’agressivité de sa personne. Je n’avais aucune intention de l’attaquer non plus et il serait bien plus agréable de discuter en étant assise, c’est pourquoi je l’imitais.

Enchantée Nadge. Et évidemment, c'est oublié. Pour ma part, je m’appelle Ukarimu mais Uka fera amplement l’affaire. Mon sourire s’agrandi visiblement avant que je ne continue. Et oui, vous êtes la première de votre espèce que je rencontre. J’ai déjà aperçu des guépards, j’ai même parlé une ou deux fois avec quelques-uns d’entre eux mais je n’ai jamais côtoyé de guépard royal.

Même durant mon voyage, je n’avais pas rencontré beaucoup d’espèces différentes des lions. En y réfléchissant bien, il n’y avait que ce petit faon, son mentor ainsi que les singes qui les accompagnait. Et aujourd’hui était l’occasion parfaite pour remédier à cela.

J’ai voyagé par le passé et je pense que vous méfier est une bonne chose mais vous ne trouverez pas de mauvais bougre sur Prideland, je peux vous l’assurer. Je laissais quelques secondes de silence puis continuais, poussée par la curiosité. Je ne veux pas vous rappeler de mauvais souvenirs mais si je puis me permettre, pourquoi êtes-vous allée dans le désert avec tout ce qui se dit sur les jangowas ?

Prideland était une terre de paix. Enfin, si l’on pouvait considérer cela comme tel lorsque l’on savait ce qu’avaient fait Awena et Ahva. Mais bon, même avec cette terrible affaire, les filles de Kuzali étaient des personnes bien dans le fond. Et les pridelanders étaient des lions bons. Le contraire des jangowas en somme.

La réponse à ma question ne se fit pas attendre car la jeune guéparde reprit presque immédiatement la parole.

Et bien… Il est vrai que ce n’était pas très intelligent de ma part, mais j’ai pour objectif de visiter toute la Terre des Lions, pour rencontrer le plus d’animaux possibles, je tiens cette envie de mon mentor qui a lui aussi fait ce voyage, en rencontrant des dizaines d’espèces différentes. Il a malheureusement été tué par un lion il y a de cela quelques mois…

Si mon sourire était bienveillant au début de ces paroles, il se fanât avec cette triste nouvelle. Voilà qui ne devait pas non aider les lions dans l’estime de cette jeune femelle.

J’ai donc voulu commencer par le désert, vu que je me trouvais à sa frontière. J’y suis resté deux jours, et je me suis fais chassé comme un vulgaire bout de viande pourri par un lion peu commode. Je ne suis pas prête d’y retourner !

J’acquiesçais, indiquant par là que j’étais attentive et que j’avais compris. En un sens, ce n’était pas plus mal qu’elle ait vécu cette situation. Non pas que je me réjouisse qu’elle se soit fait chassée mais d’après les rumeurs circulants au sujet des lions des sables, il aurait pu lui arriver bien pire qu’une simple mise à la porte.

J’espère avoir l’occasion de visiter les autres territoires, même si aller dans les montagnes enneigées sera sûrement très compliqué pour moi… Le froid, je n’y suis pas habituée ! Et vous Uka ? Avez-vous déjà eu l’occasion de visiter les autres territoires ? Ou bien êtes vous toujours restée sur Prideland ?

Je reconnaissais cette envie de voyage - bien que ce soit une autre raison qui m’ait poussée à partir - et je ne pouvais que l’approuver.

J’ai passé la plus grande partie de ma vie sur Prideland mais j’ai quand même quitté les miens à l’aube de l’âge adulte. J’ai visité tous les territoires à l’exception de la Jungle des Mositus et du Désert des Jangowas. L’accès était difficile pour l’un et j’ai totalement évité le second car mon compagnon de voyage aurait sans doute été attaqué à vue à cause de la couleur de son pelage…

Je réprimais un frisson rien qu’à l’idée de ce qui aurait pu être avant de reprendre.

Le Royaume du Nord est sans doute le plus beau de tous. La température y est basse, c’est vrai et je me rends compte aujourd’hui à quel point nous avons eu de la chance de ne pas avoir été victimes des conditions particulières. Je fis une légère pause pour reprendre mon souffle puis continuais. Je me doute que vous vous rendrez tout de même aux frontières du territoire mais je tiens à vous mettre en garde : j’ai récemment entendu que la surveillance aux frontières avait été renforcée afin d’éviter les incidents malheureux de ceux qui ne sont pas faits pour vivre là-bas. J’ignore si vous pourrez voir plus que cette image-là…

Je tournais la tête en direction du Nord alors que je prononçais mes derniers mots. Je me souvenais encore des paysages et des rencontres que j’y avais faite et j’appréciais le privilège qui m’avait été accordé.

La jeune féline était tout aussi attentive que moi et elle me le prouva en revenant sur une partie de mes mots.

Et bien je dois avouer que vous ne ratez pas grand-chose ! Le grand désert est vraiment bien que pour ceux qui y sont habitué ! Je préfère de loin Prideland ! Mais… Que voulez-vous dire par « la couleur de pelage de votre compagnon ? » Etait-il… Rose ? Ou bleu?

Je ne m’attendais absolument pas à cette question et rien que d’imaginer Tan Diel avec un pelage rose ou bleu, je me mis à rire. Elle ne devait pas être au courant de la guerre que les Jangowas faisaient aux Mositus depuis un nombre incalculable de lunes maintenant mais cela m’avait fait rire, bien que se soit à ses dépends et j’espérais qu’elle ne m’en tiendrais pas rigueur.

Excusez-moi, l’image était bien trop drôle pour que je n’en rigole pas. Non, mon compagnon a un pelage bruns des plus classiques. Et c’est bien à cause de ce brun que nous avons évités le Désert. Les Jangowas vouent une haine profonde aux Mositus depuis des lustres et attaquent à vue le moindre pelage foncé. C’est pour cela que nous ne nous sommes pas approchés du Désert : nous ne voulions pas risquer une attaque de la part de ces lions accros aux combats.

Suite à mon encensement du territoire le plus froid de la Terre des Lions, je mettais quand même la jeune guéparde en garde contre les nouvelles mesures de sécurité prises par les Nordiques afin de protéger les étrangers. Elle semblait comprendre même si je voyais dans son regard que cela ne l’empêcherait pas de tenter l’aventure.

Et bien, j’espère quand même avoir l’occasion de visiter quelques endroits du Nord, mais pas pour le moment. Je vais me contenter des endroits plus accessibles. Freeland sera ma prochaine destination, j’ai entendu dire qu’ils avaient une jungle avec des gorilles. J’ai beaucoup entendu parlé de ces singes géants mais je n’en ai encore jamais vu.

Elle avait effectivement raison bien que je n’ai jamais vu de mes propres yeux ces singes là. Seule une rencontre m’en avait parlé mais j’avais des doutes quant à ce qu’elle m’avait dit à leur sujet.

C’est exact mais je n’ai moi-même jamais vu de gorilles. Une Freelander m’a cependant parlé d’eux mais je reste sceptique à propos de ce qu’elle m’a dit. A l’écouter, ces singes aux poils noirs sont des animaux immenses, presque aussi grands qu’une girafe. Mais personnellement, je pense qu’il s’agit d’une peur qu’elle a eu étant lionceau et qui l’a marquée à vie.

Je laissais échapper un petit rire mais je ne jugeais en aucun cas cette femelle fauve qui m’avait raconté ça. On avait tous des peurs plus ou moins bêtes et rien que d’y penser, je regardais le sol autour de nous tandis qu’un frisson parcourait mon échine à l’idée qu’un lézard puisse se trouver non loin.

La féline à tâches fronça les sourcils lorsque je me mis à rire mais elle se détendit bien vite après mon explication.

Et bien… J’ignorais que les lions du désert étaient aussi… Stupides ! Attaquer d’autres lions juste parce qu’ils ne sont pas de la même couleur, c’est comme imaginer deux éléphants qui se battraient car l’un a des défenses plus petites que l’autre...

Effectivement c’était complètement ridicule comme conflit mais au fond, j’étais persuadée qu’il y avait une raison bien précise qui avait déclenché cette guerre mais qu’au fil du temps, cette raison s’était perdue et que la simple couleur de pelage s’était retrouvée au centre du conflit. Enfin, cela était ancré dans leurs mœurs désormais et j’imaginais bien qu’il serait complètement vain d’espérer que cela s’arrête un jour.

La discussion dévia ensuite sur Freeland et plus précisément sur les gorilles qui arpentaient la jungle s’y trouvant. J’évoquais cette histoire que m’avait raconté une freelander même si je n’y croyais pas moi-même et que je mettais ces exagérations sur le compte d’une peur de lionceau.

Et en parlant de peur, je pensais immédiatement à la mienne. Un frisson me parcourut alors que je vérifiais s’il n’y avait pas de lézard dans les parages mais heureusement pour moi, ils n’étaient pas visibles.

Mon mentor m’a raconté qu’il avait déjà vu des gorilles. Il ne m’a pas dit qu’ils étaient aussi grands que des girafes, mais au moins aussi grands que des lions adultes. Et que contrairement aux apparences, ils étaient gentils, mais très protecteurs envers leur groupe ! J’aimerais les voir pour de vrai. Et si votre amie les a vu petite, je comprendrais tout à fait qu’elle soit traumatisée ! Moi j’ai peur des hyènes et de l’orage… C’est stupide d’avoir peur de l’orage quand on y pense, le ciel ne va pas me tomber sur la tête après tout ! Mais c’est comme ça… Et vous Uka, qu’est-ce que vous redoutez par dessus tout ?

Voilà qui était bien plus probable comme description. Enfin, je n’en avais jamais vu personnellement mais je préférais croire qu’ils pouvaient atteindre la taille d’un lion adulte plutôt que celle d’une girafe.

Les hyènes et l’orage. L’une comme l’autre était tout à fait compréhensible. Les rieuses n’étaient pas tendres depuis l’arrivée de leur nouvelle dominante, preuve en était le pauvre Vita que j’avais retrouvé bien amoché et qui avait dû bénéficier des soins de sa sœur. Quand à l’orage, je pouvais bien croire que les zébrures lumineuses du ciel et le bruit associé ne pouvaient fasciner tout le monde comme je l’étais.

Et bien, vos craintes semblent déjà plus logiques que la mienne. La réputation des hyènes n’est plus à faire et le tonnerre peut être déstabilisant. Quant à ma propre peur, je suis effrayée par les lézards. Comme vous, je trouve que c’est assez bête comme phobie, surtout quand on sait que les crocodiles, qui sont ni plus ni moins de gros lézards, ne me font pas cet effet. Je me méfie d’eux évidemment mais ce n’est pas pareil.

J’y avais réfléchi maintes et maintes fois mais j’en arrivais toujours à la même constatation : ma peur était complètement illogique. Si je devais être effrayée par un lézard, autant que ce soit par le plus gros. Mais non, c’était les petits qui me terrifiaient. Comme si une si petite bête pouvait me faire quoi que ce soit. Mais rien qu’à les voir grouiller comme ils le faisaient… Berk !

Guettant la réaction de Nadge, je ne remarquais pas grand-chose, son visage restant neutre. Il n’y avait non plus pas la moindre trace de moquerie dans sa voix lorsqu’elle me répondit, ce pour quoi je la remerciais silencieusement. Elle était d’accord avec moi sur le fait qu’il était étrange que j’ai peur des petits lézards plutôt que des crocodiles. Elle enchaîna en disant qu’il s’agissait d’un drôle de tour de mon cerveau, ce à quoi je ris de bon coeur. En effet, mon cerveau était illogique pour le coup mais il fallait bien quelques petites drôleries chez certains, sinon le monde ne serait pas amusant, non ?

La guéparde finit par bailler longuement à presque s’en décrocher la mâchoire. Il était vrai que nous discutions depuis pas mal de temps finalement car la course du soleil avait bien avancé vers la ligne d’horizon, commençant à teinter le ciel d’un joli mélange de couleurs rose et orange. Keri adorait ces couleurs et les voir me faisaient toujours penser à elle. Je ne l’avais vue depuis le matin et l’envie de passer un moment avec ma fille aînée pour admirer le coucher du soleil comme nous le faisions lorsqu’elle était plus jeune me prit soudain.

Bon, je pense qu’il est temps pour moi de vous laisser, j’ai été ravie de faire votre connaissance Uka, j’espère que l’on se reverra bientôt. Je vais me mettre en route pour Freeland.

La féline à tâches me salua et j’en fis de même, prenant la parole tandis qu’elle quittait la roche sur laquelle elle s’était installée.

J’ai été ravie également, Nadge et tout comme vous, j’espère que nous aurons l’occasion de nous recroiser dans l’avenir. Vous pourrez ainsi me dire quelle description des gorilles est la bonne. Un sourire éclaira mon visage suite à cette note quelque peu taquine envers ma connaissance freelander avant que je ne reprenne. En attendant, je vous souhaite de faire une bonne route.

La féline finit par s’en aller après s’être hydratée en vue de son voyage. Je la regardais s’éloigner avant de me diriger à mon tour vers le point d’eau afin de laper le liquide frais. Ceci fait, j’empruntais le chemin vers le Rocher dans le but de trouver ma fille et de passer un moment avec elle pour contempler les lueurs du soleil couchant.