Depuis la discussion pleine de sincérité que Kutoa avait entretenu quelques jours auparavant avec Shaba, leur relation semblait s'être améliorée. Ou du moins, ce fut l'impression qu'il retira de sa dernière interaction avec la femelle, qui avait légèrement ri à une de ses tentatives d'humour, charmée. Autant dire que cela flattait toujours autant l'ego du lion. Cependant, le devoir l'appelait : il était encore temps pour lui de faire une ronde pour surveiller le territoire.

Ainsi, le mâle sablé commença à s'éloigner, laissant sa presque-compagne vaquer à ses occupations. Il laissa alors ses pensées vagabonder, ressassant sans cesse cette fameuse discussion qu'il avait entretenu avec la lionne. Il avait alors fait de son mieux pour la réconforter, tout en abordant quasi-sournoisement le fameux sujet de futurs enfants qui lui tenait tant à cœur. Par chance, Shaba avait paru être plus ou moins enthousiasmée par l'idée. Sans doute, le petit Enyeto avait joué en sa faveur de vieux bougre, en réchauffant le cœur de sa grand-mère et ravivant son instinct maternel. Une chance, et une utilité agréablement surprenante.

Eneyto : “ Hé ! „

Quand on parle du loup doré. Kutoa s'arrêta l'air de rien dans ses mouvements, puis jeta nonchalamment un coup d’œil par-dessus son épaule, juste à temps pour voir le mioche débouler dans sa direction. Comme d'habitude, le gosse ne voulait pas exactement du bien, exigeant qu'il lui dît pourquoi il traînait avec sa grand-mère. Kutoa aurait aimé déclarer que l'hostilité du mioche ne le dérangeait pas, mais ce serait mentir. Oh, pas parce qu'il l'appréciait, loin de là, mais le guerrier avait besoin de faire bonne image devant Shaba. Et si l'autre continuait à le haïr, alors ce serait peut-être son plan qui tombait à l'eau. Ainsi, Kutoa tenta de sourire vers Enyeto, son visage se tendant plus en un rictus, une grimace, qu'autre chose.

Kutoa : “ Oh ? Et bien, Shaba fait une très bonne compagnie, voilà pourquoi. „

Kutoa aurait bien pu aborder le fait qu'il souhaitait lui faire des petits, mais en songeant aux genres de discussions qui auraient pu en découler, il avait préféré s'abstenir. Enyeto ne possédait certainement pas la maturité pour comprendre, de toutes les façons.

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Kutoa ne pouvait nier qu'il éprouvait un certain amusement en voyant à quel point le lionceau lui faisait la tête, à quel point sa supposée bouille d'ange, dont Shaba lui parlait tant, était réduite à une moue déplaisante, ses sourcils froncés jetant de l'ombre sur son visage. Une vraie petite terreur. L'adorable créature qui se cachait apparemment sous cette carapace de gros dur, Kutoa ne le verrait certainement jamais. Enfin, pas qu'il eût spécialement envie de la voir. Il ne se faisait pas trop d'illusions, et devinait bien que sa chère Shaba devait bien exagérer les faits. En dévisageant davantage le lionceau, le vieux guerrier hésita presque à lui faire remarquer qu'il risquerait de développer des rides avant l'âge, avant d'opter de garder sa gueule fermée. Après tout, la désapprobation de Soto lui restait encore au travers de la gorge. Mieux valait peser ses mots que de déblatérer des âneries.

Kutoa décida alors de s'asseoir, non seulement pour réfléchir correctement à ce qu'il allait répondre au gosse, mais aussi parce que son instinct lui soufflait qu'il pourrait se retrouver coincé avec le petit pendant un bon bout de temps, et que se fatiguer pour rien n'était pas dans ses objectifs de la journée. Le vieillard n'avait plus qu'à espérer que Soto ne tiendrait pas rigueur de son retard. En effet, depuis sa discussion avec son chef, Kutoa avait tenté de se montrer exemplaire, afin de rattraper ses erreurs.

Toutefois, alors qu'il prenait son temps à réfléchir sur la question d'Enyeto, le visage de Kutoa s'assombrit. S'il avait une famille ? Ah, non. Cela devait faire des années qu'il n'en avait plus. Ses parents ? Leur vie leur avait été arrachée par les flammes. Sa sœur ainée ? Depuis le temps, elle devait bien être morte de vieillesse, ou d'autre chose. Sa compagne ? Niwata... Niwata l'avait quitté bien trop tôt. Il n'avait pas même pu lui dire adieu. Quant à Sayidi, Kutoa ne préférait pas y penser. Cette créature n'était pas son fils. Et les Kulishas dans tout cela ? Certes, Kutoa continuait de les appeler ses frères et sœurs d'armes, mais le sentiment réellement d'appartenance à une famille avait disparu depuis bien longtemps, dès le moment où ils l'avaient abandonné à son sort lors de la Libération de Freeland

Kutoa ferma les yeux, et inspira profondément avant d'expirer, extrêmement sérieux. Le petit soulevait là des questionnements importants, et dont il ne pouvait se permettre de parler à la légère, même s'il l'avait voulu. Après tout, ils vivaient parmi d'anciens exilés, aux passés généralement sombres. Lui-même n'était pas une exception. Il suffisait qu'Enyeto posât ce genre de questions à des lions beaucoup moins disposés que lui pour que cela dégénérât. Et pour la santé mentale de Shaba, Kutoa ne pouvait permettre cela. Oh, le gamin ne devrait pas avoir de difficultés à comprendre avec son histoire familiale, n'est-ce pas ?

Kutoa : “ Qui peut véritablement prétendre avoir de véritables amis, ici ? Je suis sûr que tu comprends ce que je veux dire. Il n'y a pas de lionceaux de ton âge dans le clan... Et puis, méfie-toi, évite de trop chercher à creuser le passé. Il y a des raisons pour lesquels nous autres, anciens exilés, gardons des secrets. „

Oh, peut-être qu'il se montrait trop sérieux. Peut-être que le petit ne comprendrait pas malgré tout, étant trop jeune. Peut-être que là, Kutoa s'emballait un peu trop. Mais peu importait. Peut-être était-ce l'âge qui le rendait stupide, mais il désirait à présent parler sérieusement avec ce gosse.

Kutoa : “ Et puis, Enyeto. „ Il marqua une pause. “ Je n'ai pas de famille. J'aurais aimé pouvoir me joindre à la tienne, mais tu t'opposes tellement à cela. Pourquoi ? „

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Kutoa écouta ce que le jeune avait à lui dire, comprenant tout en ne comprenant pas ses raisons pour le rejeter. Après tout, le mâle n'avait jamais été spécialement possessif, quoi qu'on en dise. Vivre toute son enfance avec les Kulishas, avec lesquels il avait dû tout partager, lui avait bien appris que garder des choses pour soi-même pouvait conduire à des conséquences désastreuses, notamment à des punitions. Mais d'un autre côté, Enyeto déclarait n'avoir que Shaba, et là, Kutoa pouvait définitivement le comprendre. Ils étaient dans la même situation. Lui aussi n'avait que Shaba, comme par le passé, il n'avait eu que Niwata. Oh, il avait bien tenté de se lier d'amitié avec Ranjana, mais n'avait rencontré qu'un cuisant échec. Alors oui, il n'avait que Shaba, de nos jours. Le gamin lui demanda alors s'il voulait construire une famille avec elle. Le lion sablé laissa un souffle amusé lui échapper. Quelle question ! Mais au vu de la situation, être tout à fait honnête n'allait peut-être pas aller dans son sens. Aussi, il regarda le lionceau de haut, les babines légèrement tirées en un petit sourire en coin.

Kutoa : “ Oh, ce n'est pas spécialement mon envie, non. Si tu venais à m'accepter, je me contenterais tout à fait de cela. Enfin, loin de moi l'idée de vous abandonner si Shaba venait à être enceinte de mes petits. „

Kutoa se pencha alors vers Enyeto, prenant bien soin de souligner la différence de taille qui les séparait. Il regarda le gamin droit dans les yeux lorsqu'il ajouta :

Kutoa : “ Mais ne voudrais-tu donc pas un oncle ou une tante pour jouer avec toi ? „

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Kutoa laissa un petit ricanement franchir ses babines au commentaire plein de dégoût du jeunot. Ah, la jeunesse ! Ses camarades kulishas et lui avaient bien eu le même genre de réaction par le passé, lorsqu'ils étaient enfants et que les nourrices tentaient d'aborder le sujet. La bonne époque ! Sa bonne humeur retrouvée, et préférant mettre ses pensées sombres de côté, le vieux guerrier laissa le sourire qui s'était formé sur ses babines en place. Il lui semblait alors impossible de se voir déchanter suite aux protestations d'Enyeto. Qu'il piaille, qu'il piaille : cela ne changerait pas l'issue de sa relation avec Shaba. Toutefois, le guerrier trouvait dans cette interaction un il-ne-savait-quoi qui le calmait, et le rendait nostalgique. Jamais il n'aurait cru qu'une discussion avec un enfant pouvait avoir cet effet, et c'était loin de lui déplaire. Toutefois, Kutoa s'efforça de garder un minimum de sérieux lorsque le gosse, après avoir fait le pitre, lui adressa de nouveau la parole avec gravité. Il soulevait une inquiétude tout à fait compréhensible, et logique. Vraiment, peut-être bien que le passé trouble d'Enyeto l'avait poussé à grandir plus vite. Enfin, pas que Kutoa eût véritablement l'occasion de rencontrer des enfants. Il n'avait que son propre stéréotype pour modèle.

Kutoa : “ Je vois ce que tu veux dire. Mais je crois bien que tu n'accordes là pas assez de crédit à ta grand-mère. Je ne la vois pas comme ce genre de lionne que tu décris. „

Puis, le fameux sourire du vieux lion revint. Il avait bien dit que rien n'entacherait sa bonne humeur ! Et puis, il avait toujours su se montrer patient.

Kutoa : “ Et puis, j'attends de voir ce que le futur nous réserve. Me détesteras-tu toujours autant dans quelques mois ? Comment peux-tu garantir que tu haïras ces petits ? Tu n'as jamais eu l'occasion d'être avec tes semblables. Pour ma part, l'expérience m'a bien appris qu'il valait mieux se garder ouvert aux possibilités qu'offre le monde. „

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Kutoa ne pouvait le nier : il ressentit définitivement un petit sentiment de fierté lorsqu'il vit qu'Enyeto tenta de lui répondre, fidèle à lui-même et à son esprit de contradiction. Toutefois, aucun son ne sortit finalement de la gueule du lionceau. Ah, le guerrier venait-il là de gagner un point dans cette vague joute verbale ? En toute honnêteté, il savait bien que se sentir satisfait d'une telle situation n'avait rien d'honorable, et qu'il devrait peut-être même se sentir coupable d'être aussi flatté d'avoir cloué le bec à un gosse. Cependant, Kutoa n'était pas exactement un lion d'honneur. Ce qu'il était ? Un ancien exilé, un Kulisha, un orphelin élevé par des nourrices sous l'influence de Sharkan.

Et la réponse que fournit finalement le mioche semblait témoigner d'un essoufflement en terme d'arguments. Le petit se répétait, encore et encore. Au moins, on pouvait garantir qu'il était du genre têtu. Mais Kutoa l'était tout autant, et il se trouvait bien déterminé à ne pas perdre. De toute manière, Shaba était déjà dans sa crinière. L'ancien exilé regardait fixement le gosse, son petit sourire en coin toujours présent, tandis qu'Enyeto le fusillait plus ou moins du regard. Le guerrier ne pouvait véritablement lui en vouloir, pour ces marques d'insolences. Lui-même avait un peu été comme cela par le passé.

Et puis, après que Kutoa avait tenté de le raisonner de nouveau, le lionceau lui retourna à la charge. Toutefois, sa voix, qui commençait à se teinter d'amertume (et peut-être même de détresse ?), trahissait le trouble de son esprit. Kutoa, lui, était parfaitement calme et prêt à continuer ce débat jusqu'au bout de la nuit si nécessaire. Il ne serait pas le premier à flancher.

Kutoa : “ N'es-tu pas un peu dramatique sur les bords ? „

Toutefois, Kutoa n'eut pas à attendre de réponse, car Enyeto reprit son souffle avant de rétorquer que le guerrier avait eu toute sa vie pour se construire une famille. Un fait véridique que personne ne pouvait véritablement nier. Pour la seconde fois depuis le début de cette conversation, Kutoa perdit son sourire. Cela ravivait indéniablement des souvenirs douloureux.

Kutoa : “ J'ai ... Effectivement eu une compagne par le passé, je ne vais pas te mentir. On avait essayé de fonder une famille, mais le projet n'a pas pu se concrétiser, car elle mourut avant. „

Oh, il n'était pas bien bavard, mais qu'importe. Il s'agissait là d'un sujet sensible pour le guerrier, qui avait enfin amorcé un véritable deuil, suite à sa rencontre avec Shaba.

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Kutoa dut avouer qu'il fut soulagé de voir Enyeto perdre son sourire une fois qu'il eût mentionné le décès de Niwata. Au moins, le petit avait encore un cœur, se trouvait toujours enclin à ressentir de l'empathie. La mort de ses parents ne l'avait pas rendu inepte sur ce plan-là, et c'était une bonne nouvelle. Le lionceau fit alors un petit commentaire touchant, soulignant indéniablement son jeune âge. Il avait beau avoir été forcé de grandir vite, il restait un enfant, après tout. Cela aussi, c'était un bon signe. Peut-être qu'il pourrait grandir et devenir un lion respectable ? Kutoa aurait aimé l'être. Peut-être le serait-il devenu si ses parents n'avaient pas perdu la vie dans cet affreux incendie. Un frisson secoua le vieux lion à ce souvenir, toujours aussi frappant et traumatisant.

Le gosse osa alors lui demander la raison de la mort de Niwata. Un sujet fâcheux, car elle était morte lors de sa mise à bas. Et, avec ce que Kutoa avait vu du mioche, ce dernier serait bien capable de l'accuser d'être en cause et penser que Shaba aurait le même sort. Sur une note plus franche, le vieux lion savait parfaitement qu'il s'agissait-là d'une possibilité réelle, qu'il craignait par-dessus tout. Même Ranjana lui avait fait la remarque que la vieille lionne ne porterait peut-être pas leurs petits à termes. Toutefois, il s'agissait-là de soucis d'un autre jour. Il lui fallait trouver une excuse, qui l'incrimina au minimum.

Kutoa : “ Niwata s'est fait tuée par Hofu, qui était son soi-disant ami. Je l'ai vengée. „

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Alors que le petit le dévisageait suite à la révélation, Kutoa lui rendit la pareille, curieux et patient. Il ne pouvait nier qu'il attendait une réaction du lionceau, de préférence positive à son égard. Le croirait-il ? Dans le fond, il n'avait pas réellement menti. Hofu aurait dû venir en aide à Niwata, au lieu de la laisser mourir sans rien faire. Enfin, pas que le guerrier avait été là pour voir la mise à bas. Qui sait, peut-être que le lion gris avait véritablement tenté de la sauver. Néanmoins, il échoua et en cela, Hofu était coupable. Kutoa ne regrettait pas de s'être débarrassé de lui. De toute façon, il ne l'avait jamais aimé.

Eneyto lâcha alors un commentaire auquel Kutoa laissa s'échapper un petit souffle amusé. Ah ça, les amitiés d'adultes ! Elles n'étaient effectivement pas des plus amusantes. Toutefois, Kutoa pouvait-il véritablement prétendre avoir déjà connu de telles relations ? Les Kulishas représentaient plus une famille que des amis. Ils étaient ses frères et sœurs, des lions qu'il n'avait pas choisis et avec lesquels il avait dû passer une majeure partie de sa vie. Toutefois, Enyeto n'attendit pas de réponse de sa part, car il enchaîna en déclarant qu'il se serait aussi vengé dans cette situation. Kutoa hocha la tête. Cette nouvelle information ne le surprenait guère : elle semblait en accord avec ce qu'il avait vu jusqu'alors du caractère du lionceau.

Eneyto : “ S'il arrivait quelque chose à Shaba, tu punirais les responsables ? „

Kutoa n'eut pas à vraiment réfléchir pour trouver la réponse. Il s'agissait-là d'une évidence. À tel point qu'il ne s'était jamais posé la question. Cependant, y aurait-il réellement des lions en ce bas monde qui en voudraient à Shaba ? Assez pour lui faire du mal ? Le Kulisha grimaça à cette idée. Le coupable ne ferait pas long feu, s'il devait avoir Kutoa à ses trousses. Aussi, le guerrier planta ses yeux dans ceux du lionceau, déterminé pour une fois à lui montrer toute sa sincérité. Puis, après avoir laissé quelques secondes passer pour donner un aspect dramatique à la chose, il affirma haut et fort :

Kutoa : “ Oui. Oui, je les punirais. Je les traquerais jusqu'à mon dernier souffle, si on doit en venir là. „

Puis, sur une note un peu moins sérieuse, il ajouta :

Kutoa : “ Et j'imagine que tu serais prêt à faire de même. Nous serions des justiciers ! „

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Kutoa laissa un sourire quelque peu crisper étirer ses babines aux paroles du lionceau. Ah, y décelait-il une sorte de mise en garde dans son ton ? Comme quoi, malgré leur rapprochement suite à cette petite discussion, il existait encore un gouffre entre eux, causé par leurs intérêts contradictoires. Le guerrier n'y voyait cependant pas d'inconvénient. Il n'avait pas besoin d'être ami avec le petit : une relation passive-agressive lui suffisait amplement, tant qu'elle lui permettait de rester proche de Shaba. Et si cela signifiait rester à la seconde place dans le cœur de la lionne, qu'il en soit ainsi. Il s'agissait là d'une compétition à laquelle le vieux lion n'avait guère envie de prendre part.

Aussi, lorsqu'Enyeto daigna enfin de le laisser, déclarant partir chasser des gerbilles tout en grognant, Kutoa sentit ses muscles se détendre subitement, à sa grande surprise. Qui aurait cru que maintenir une conversation amicale avec un enfant pouvait être aussi éreintant ! Surtout lorsque le dit enfant n'avait aucune envie de passer du temps avec vous, et vous non plus. Toutefois, malgré la fatigue, Kutoa refusait de laisser tomber ses projets de la journée. Il avait décidé qu'il allait patrouiller aux frontières un peu plus tôt, il allait donc patrouiller, comme prévu. Et lorsqu'il aurait fini, il n'hésiterait pas un instant à se lover contre Shaba, ne serait-ce que pour agacer Enyeto. Une bonne fin de journée en perspective.

HRP:

Kit © Kutoa

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