Moi j'aime pas quand les nourrices nous grondent. Je sais que parfois, c'est vrai, on n'est pas gentils du tout. Je sais même que, souvent, on est vraiment très vilains. Mais j'aime pas quand elles nous grondent. Elles nous grondent souvent parce qu'on se bat tout le temps, elles disent qu'on est des petits monstres, et même que les autres adultes du Repère leur disent qu'on devrait être punis plus souvent. Mais elles grondent jamais bien fort. Et même qu'elles grondent moins fort que grondait Maman. Quand Maman grondait, ça faisait très peur, alors je me faisais toute petite pour ne pas me faire remarquer. Quand Maman grondait, elle fronçait les sourcils comme ça, elle me regardait avec ses yeux qui lançaient des éclairs, elle aurait pu me changer en pierre si elle avait voulu, j'en suis sûre. Quand Maman grondait, c'était à la fois doux et effrayant. C'était comme une tempête sans bruit qui fait vibrer le cœur et trembler les pattes. C'était beau. On m'a dit que Maman avait une aura, un charme que personne d'autre n'a. Ses colères, ses tristesses et ses joies étaient plus belles que toutes. C'était Maman...
Quand les nourrices nous grondent, il n'y a rien de tout cela. Il n'y a pas d'éclairs dans leurs yeux, il n'y a pas de regard qui pourrait tuer n'importe qui. Il n'y a même pas de charme, ni de beauté. Il n'y a pas de Maman. Elles nous regardent avec un air triste comme on regarde le plus triste paysage du monde. Ça fait de la peine. Mais on est têtus et on est méchants. On recommence toujours quand elles lèvent la punition. C'est moche, c'est vilain, ce n'est pas très chic de notre part. Elles se demandent ce qu'il va nous arriver, après, si on désobéit tout le temps. Elles disent que si le Roi Sharkan n'est pas satisfait, il pourrait nous tuer. Quand les nourrices nous grondent, on va tous au coin, même ceux qui ont rien fait. Au coin, c'est contre un des rochers du Repère, et on a même pas le droit de parler. Alors on chuchote pour pas qu'elles entendent. Et, ce jour-là, au coin, une orpheline m'a dit qu'elle voulait des fleurs. Alors je l'ai emmené voir des fleurs.
« Maman m'a dit qu'il y avait des fleurs ici. Les fleurs, c'est très joli et ça sent très bon. Si tu en veux, sers-toi, je suis sûre qu'elles sont à tout le monde. »
Après la punition, on est sortis du Repère, on a marché longtemps, très longtemps, en suivant l'odeur des gorilles. C'est les adultes qui nous l'ont dit. Ici, il y a une grande jungle avec des singes étranges, très gros et peut-être même très effrayant. Et un jour, ici, Maman a cueilli des fleurs. Je m'en souviens, même qu'elle me les avait rapportées. Elles sentaient très bon et elles étaient très colorées. Quand on est arrivés devant la jungle, l'orpheline a reculé un peu. Je crois qu'elle avait peur. Moi, j'avais même pas peur, parce que je suis courageuse. Maman dit que c'est bien d'être courageux, mais il faut pas être imprudent. Je ne vois pas bien la différence entre les deux. Alors on s'est mis à avancer dans la jungle. Il faisait lourd et humide, c'était un peu comme au pieds des montagnes l'autre jour. Mais c'était bien plus beau. Il y avait des fleurs géantes et des petites fleurs partout. Pour montrer à l'autre orpheline qu'on avait le droit de les prendre, j'en ai arraché une avec mes dents. J'ai voulu lui donner la fleur quand j'ai senti quelque chose m'attraper par la peau de cou, alors je me suis débattue comme je pouvais, en sortant les griffes, et j'ai même lâché la fleur parce que j'avais eu quand même un peu peur. C'était comme un babouin, en plus gros, en plus grand, et avec des poils très foncés, et il me tenait par la peau du cou, et même que ça me faisait très mal.
« Enfin, voyons... Mais lâchez-moi donc ! Quand je serai grande, je serai au service de son Altesse Suprême le Roi Sharkan, alors vous avez même pas l'droit de me faire du mal ! Faites attention, moi j'ai des griffes, je sais me défendre ! Mais ça m'embêterait de vous faire du mal... »
Et puis j'ai essayé de grogner pour lui faire peur, on sait jamais. Je sais pas si il m'a répondu, mais il a fait un bruit très bizarre. Alors j'ai essayé de regarder l'autre orpheline pour lui dire d'aller prévenir quelqu'un mais elle était déjà très loin, elle courait parce qu'elle avait peur, et même qu'elle me laissait toute seule. C'est une lâche et j'aime pas les lâches. Si j'avais su, je lui aurait jamais montré les fleurs de la jungle. J'ai continué à me débattre et je lui ai un peu griffé ses pattes bizarres, alors il a froncé les sourcils comme s'il était en colère et il a commencé à grimper à un arbre, comme ça, avec ses pattes avants et ses pattes arrières, mais sans avoir besoin de griffes. C'est très étrange, un gorille. Moi, j'aime pas être dans les arbres, alors j'ai essayé de couiner encore plus fort. Peut-être que si quelqu'un passe ici, il m'entendra...
Mon Personnage Espèce: Lion de Savane Âge: 4 ans 6 mois (01/01/24) Rang: Simple membre Alignement: Neutre Relation(s):
Ven 30 Mai - 17:17
Je sens que cette journée commence bien. J’ai pu m’éclipser avant que Tarufi se réveille pour me dire qu’il a encore faim, son appétit me laisse perplexe parfois. Pas de corvée de chasse pour aujourd'hui ! J’ai beau avoir de la reconnaissance envers ce lion, je pense parfois qu’il abuse un peu de ma générosité. Je vais prendre un peu de temps pour moi maintenant. Et si j’allais me balader un peu ?
Il fait un temps magnifique aujourd'hui. Idéal pour se détendre. Je décidais donc d'aller faire un tour près du Repère des lions. Le clan de là-bas où j'aurai du aller après la mort de mes parents... Je voulais voir comment étaient traités les orphelins de là-bas, voir ce qu'il aurait pu m'arriver si Tarufi ne m'avait pas pris sous son aile. Avoir l'avis d'un orphelin sur ce clan, c'est ce que je pouvais avoir de mieux. Je devrais peut-être d'abord faire la rencontre des nourrices.
Lorsque j'approchais du lieu, je vis alors deux lionceaux sortir pour se diriger vers un lieu qui ne m'est pas inconnu : La jungle des Gorilles. Je ne vis aucun adulte avec eux : Connaissent t-ils l'endroit ? Sont-ils inconscients de s'y rendre seuls ? J'hésitais à les suivre ou à aller prévenir les nourrices que deux de leurs orphelins se rendaient vers un lieu dangereux. Le temps d'aller les prévenir, les deux lionceaux seraient alors loin et je perdrais leur trace. Je pris la décision de les suivre discrètement pour m'assurer qu'ils ne leur arrivent rien.
Elle marchèrent longtemps et j'étais bien obligé d'en faire autant. J'hésitais à plusieurs reprises à aller les voir pour leur dire de faire demi-tour, mais peut-être bien qu'elles ne m'écouteraient pas. Nous avons fini par arriver dans un endroit luxuriant, remplies de fleurs. L'un des deux lionceaux commença alors à en cueillir , pendant que l'autre la regardait. Je les observaient, toujours caché. Elles seraient venu dans un endroit pareil pour... des fleurs ? Je ne pu m'empêcher de rire tout seul devant tant d'innocence.
Mais cependant, un événement prévisible m'effaça rapidement le sourire que j'avais aux lèvres : Un gorille que je n'avais pas vu venir s'est alors emparé d'un des lionceaux par la peau du cou, tandis que l'autre pris immédiatement ses jambes à son cou.
« Enfin, voyons... Mais lâchez-moi donc ! Quand je serai grande, je serai au service de son Altesse Suprême le Roi Sharkan, alors vous avez même pas l'droit de me faire du mal ! Faites attention, moi j'ai des griffes, je sais me défendre ! Mais ça m'embêterait de vous faire du mal... »
Malgré qu'elle se débattait, le gorille ne bronchait pas et commençait même à se mettre en colère. Il grimpa alors à un arbre, toujours avec le lionceau dans une main. Cela s'est passé tellement vite que je n'ai pas songé à intervenir avant. Mais là il fallait impérativement faire quelque chose, sinon le gorille risquait bien de l'emmener au fin fond de la Jungle. J'ai alors bondi de ma cachette, toutes griffes et crocs dehors puis je suis arrivé au pied de l'arbre :
« Ne panique surtout pas ! Je vais te sortir de là ! Hey le gorille, lâche-là tout de suite si tu ne veux pas que je te force à le faire ! »
Le gorille me fixa alors, sans réagir. Il ne semblait pas comprendre et j'avais l'impression qu'il s'apprêtait à chaque seconde à s'enfuir avec le lionceau sous le bras. Je ne voulais pas que ça arrive, je commençais moi-même à paniquer alors que j'avais demandé au lionceau de ne pas l'être. Je ne pouvait pas l'atteindre, il était trop haut pour moi. Il ne me restait plus qu'une solution : lui faire peur pour qu'il la lâche. Je me concentra alors afin de pousser de toute mes forces un rugissement qui pourrais lui exploser les tympans. Le gorille, intrigué de ce que je pouvais être en train de faire resta là à me fixer, jusqu'à ce que je pousse le plus fort rugissement que j'ai pu faire dans ma vie. Terorisé par ce vacarme soudain, il lacha le lionceau dans les airs avant de prendre la fuite.
Je m'attendais à ce que le gorille agisse ainsi, j'étais donc préparé à réceptionner le lionceau avant qu'il n'atteigne le sol. Je le rattrapa lorsqu'il arriva à une hauteur où je pouvais l'attraper en plein vol puis je le déposa doucement au sol.
« Tu n'as rien ?! Le gorille est parti, tu n'as plus à t'en faire, est-ce qu'il t'as blessé ? »
J'étais vraiment inquiet de son état. Si j'étais intervenu avant, le gorille ne l'aurait même pas attrapé. Je voulais m'assurer qu'il ne lui avait pas infligé de blessures par ma faute.
Kit (c) Kiodravyc
Uchafu
Kisa
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Localisation : Au coin, comme tous les vilains enfants pas sages.
J'ai même pas pleuré. De toute façon, ça sert à rien de pleurer. Et si j'avais pleuré, peut-être même que le gorille m'aurait mangé. Les adultes l'ont dit, les gorilles sont méchants. Ils sont un peu violents, parfois, et ils mangent les enfants pas sages, comme les serpents, les hyènes et les crocodiles. Une fois j'ai vu un crocodile. Il était énorme et il faisait semblant de dormir pour mieux me manger. Moi j'ai été plus intelligente que lui et je suis même pas passée à côté. Je suis sûre qu'il était pas content, parce que je l'ai bien eu. Maman disait qu'un serpent, c'est comme un crocodile sans pattes. Elle disait que les serpents, c'est très effrayant, parce qu'ils sont tout petits mais qu'ils peuvent manger des gros animaux, même des lions. Le gorille, il m'emmenait très haut dans les arbres, et puis j'ai entendu quelqu'un qui criait. J'ai pas entendu ce qu'il a dit, je m'accrochais très fort au gorille parce que c'était loin le sol et que j'avais très peur de tomber. Et puis le lion qui avait parlé a rugit très fort, comme ça, et le gorille a eu tellement peur qu'il m'a lâché. D'un coup. Je me suis mise à tomber, tomber, et j'ai bien cru que je m'arrêterai même pas de tomber, puis j'ai senti quelqu'un qui me portait et le sol sous mes pattes. Avoir le sol sous ses pattes, c'est bien mieux que rien du tout. J'ai un peu sorti mes griffes pour les accrocher au sol parce que j'avais un peu peur qu'il s'en aille encore une fois. J'étais un peu essoufflée et mon cœur battait fort comme quand on a peur ou qu'on a trop couru. Maman m'a même dit que son cœur battait très fort quand elle était avec Papa, mais je sais pas trop pourquoi.
« Ça fait même pas mal... Et en plus j'ai pas eu peur. Avec ses deux pattes, un gorille, ça doit pas courir bien vite, mais dans les arbres je suis sûre qu'ils peuvent monter jusqu'au ciel. »
Ce serait très drôle de pouvoir voler comme les oiseaux, mais on est tellement mieux sur le sol. J'ai rentré mes griffes un peu, parce que je suis sûre que ça lui aurait fait peur, au lion, elles sont tellement menaçantes mes griffes... Puis j'ai levé mes yeux vers le lion. Il était grand et il était tout marron, comme la terre. Il faisait même pas peur et je suis sûre qu'il était pas méchant. Il aurait pas fait peur au vilain gorille s'il était méchant. Les méchants ils aident jamais personne, ça s'appelle être égoïste. Les nourrices, elles nous disent qu'on est égoïstes quand on pense pas aux autres et qu'on veut rien partager. Elles nous disent que c'est pas bien d'être égoïste, parce qu'on est tous comme des frères et que s'il y a bien des personnes avec qui il faut partager, c'est avec ses frères. Quand j'ai voulu avancer vers le lion, je me suis écrasée sur le sol et j'ai senti quelque chose qui me retenait. Il y avait un tout petit gorille, c'était un bébé j'en suis sûre, qui me retenait par les crins de ma queue, et c'était gênant alors je lui ai donné un coup de patte pour lui montrer qu'il faut pas tirer la queue des autres.
« Vas-t-en, sale bête ! Puis je me tourne vers l'autre lion. Tu aimes les fleurs ? »
J'ai vu le petit gorille s'enfuir dans un arbre en criant bizarrement. C'est vraiment nul, les gorilles, je les aime pas. Et puis j'ai regardé le lion, mais en restant un peu loin parce qu'il faut pas être trop proche des inconnus, même ceux qui ont pas l'air méchants. Il y a des méchants qui font semblant d'être gentils pour tromper, c'est Maman qui l'a dit. Il faut toujours se méfier de ceux qu'on ne connaît pas, de ceux qui sont bizarre comme de ceux qui sont rassurants. Mais Maman m'a dit que le plus important encore, c'est de se méfier de ses amis. Maman me disait qu'il faut aimer ses amis en frères sans jamais leur faire totalement confiance. Et Maman a toujours raison. Et ce lion, devant moi, c'était même pas mon ami, et c'était pas un méchant bizarre non plus. Il avait pas l'air rassurant, il avait l'air de pas grand chose. Alors je me suis assise et puis j'ai montré avec ma pattes les fleurs qui étaient tombées par terre quand le gorille a voulu m'emmener loin dans les arbres.
« Celles-ci, ce sont mes préférées, même si elles ont des épines. C'est important d'avoir des épines, sinon elles ne seraient pas si jolies. Si c'est trop facile de cueillir les fleurs, elles perdent leur valeur... Et toi ? C'est quoi tes fleurs préférées ? »
On a toujours des fleurs préférées. Moi je dis que c'est tellement triste quand c'est trop facile d'obtenir quelque chose. Alors j'aime les fleurs qui sont difficiles à avoir. Quand on cueille une fleur avec des épines, on a des épines sur les babines et ça pique la langue. Parfois même que ça saigne. Mais c'est pas grave et on est quand même content. Parce que les fleurs avec des épines sont les plus belles. Il faut savoir accepter les mauvaises choses pour admirer les plus belles choses du monde. Maman dit qu'on se fiche de savoir si le voyage sera pénible, ce qui compte c'est la destination. Et même qu'ici, c'est très joli comme destination.
Mon Personnage Espèce: Lion de Savane Âge: 4 ans 6 mois (01/01/24) Rang: Simple membre Alignement: Neutre Relation(s):
Lun 2 Juin - 19:02
J'attendais sa réponse. Elle semblait avoir été assez marquée par ce qui vient de se passer : ses griffes sortis et son essouflement en étaient de bons indices. Cependant ce qu'elle me répondit voulait dire le contraire :
« Ça fait même pas mal... Et en plus j'ai pas eu peur. Avec ses deux pattes, un gorille, ça doit pas courir bien vite, mais dans les arbres je suis sûre qu'ils peuvent monter jusqu'au ciel. »
Elle m'avait l'air d'aller bien, entendre sa voix m'a rassuré. Mais décidement ses paroles me font encore une fois esquisser un sourire. Cette jeune lionne semble être bien naîve, ça doit être normal pour son âge. Elle finissa par rentrer légèrement ses griffes et lever les yeux vers moi. Ses yeux n'étaient pas homologués, c'est rare de nos jours de croiser des lions avec cette particularité. Oui, je trouvais cette lionne assez spéciale, surtout au niveau caractère. C'est sûrement parce que j'ai peu d'occasion de parler avec des lionceaux et qu'ils ont un caractère très différents de celui des adultes. Elle voulut s'avancer vers moi lorsqu'un bébé gorille lui retena la queue, ce qui la fit chuter. Ce bébé gorille ne lui fit pas peur, contrairement à celui de tout à l'heure. Elle s'imposa :
« Vas-t-en, sale bête ! Puis elle se tourna vers moi. Tu aimes les fleurs ? »
Le gorille s'enfuya tandis qu'elle me fixait. Sa question m'étonna beaucoup. Je savais qu'elle me poserait des questions mais pas pour savoir si j'aime les fleurs ! Elle ne désire pas connaitre mon nom ? Savoir ce que je faisais là ? Pourtant il semble tout de même y avoir une limite à sa naîveté : elle gardait une méfiance envers moi, elle ne s'approcha pas et restait loin de moi. C'est le genre de lionceau à dire des choses naîves mais pas à se faire avoir par des sales types. Elle s'est alors assise en me montrant les fleurs qu'elle avait cueillis auparavant avec sa patte :
« Celles-ci, ce sont mes préférées, même si elles ont des épines. C'est important d'avoir des épines, sinon elles ne seraient pas si jolies. Si c'est trop facile de cueillir les fleurs, elles perdent leur valeur... Et toi ? C'est quoi tes fleurs préférées ? »
Mes fleurs préférées ? Je n'osais pas lui dire que je les aimais pas et que si mes parents ne m'avaient pas éduqué pour être un lion droit, je me serais sûrement amusé à les saccager étant lionceau. Même Tarufi me disait parfois de me lâcher un peu et d'aller faire quelques bétises avec des lionceaux de mon âge. Mais mon père a sans doute marqué mon comportement à jamais : je suis resté le lion droit et discipliné que je suis encore aujourd'hui. Mais être venu dans un endroit pareil pour ça... Il faut que je lui ouvre les yeux maintenant. ça m'inquièterait beaucoup qu'elle se remettre en danger pour des futilités...
- Tu es donc bien venu ici pour des fleurs ? On a pas idée de se mettre en danger pour ça ! Qu'aurais-tu fait si je ne t'avais pas suivi toi et l'autre lionceau inconscient ? Les nourrices ne t'auraient jamais retrouvé !
Les nourrices... c'est vrai que j'étais venu au repère des lions pour autre chose que prendre en filature deux lionceaux. Je n'y avais alors pas pensé jusqu'là mais peut-être que cette lionne pourra m'éclairer sur ce clan où j'aurais dû aller. Je m'asseya à mon tour puis je lui adressa un nouveau sourire pour lui montrer que je ne suis pas en colère envers son inconscience malgré tout. De toute façon, être réellement dans une colère noire envers quelqu'un, je n'y arrive pas et cela dure depuis des années. Froncer les sourcils et changer le ton de la voix pour montrer à quelqu'un que quelque chose ne me plait pas, ça j'y arrive. Mais avoir de la colère au point de vouloir attaquer un lion en face de moi, je n'y arrive pas. Déjà parce que je n'aime pas me battre mais aussi parce que Tarufi m'a enseigné bien des choses contre la haine et la violence. Hair quelqu'un est devenu difficile pour moi. Même Sharkan... je suis conscient que ce tyran a un mauvais fond mais je n'arrive pas à me mettre en tête qu'il est le responsable de la mort de mes parents. Tarufi m'a bien dit que c'était de leur faute, qu'ils n'auraient pas dû s'imposer contre une bête enragée. On dirait carrément qu'il cherche à couvrir Sharkan. Je me suis toujours dit qu'il avait raison, mais plus le temps passe et plus j'ai des doutes. De toute manière, que pourrais-je faire contre Sharkan ? Je n'arrive même pas à avoir de haine envers lui et à vraiment le désigner comme le coupable.
Je m'adressa une nouvelle fois à ce lionceau :
-Tu es une orpheline du repère des lions c'est bien ça ?
Kit (c) Kiodravyc
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Kisa
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[H.S: Milles excuses pour le retard et pour la petite colère de Kisa. ;w;]
feel the earth move
and then hear my heart burst again
Les grandes-personnes sont tellement bizarres, tellement ennuyeuses, et tellement tristes, aussi. Moi, je veux rester pour toujours une petite personne. Les grandes-personnes sont toujours de mauvaise humeur, elles grognent pour rien et elles savent même pas jouer. Et il y avait, là, devant moi, une de ces grandes-personnes tellement tristes et ennuyeuses qu'elles deviennent très vilaines. Quand les grandes-personnes deviennent vilaines, c'est la preuve qu'il faut se méfier parce qu'elles sont dangereuses et il faut être prêt à s'en aller très vite pour pas se faire manger tout cru. Et puis il y a celles qui grondent et qui grognent comme Maman quand elle me grondait. Mais Maman, c'était pas n'importe quelle grande-personne. Ma Maman, elle grognait doux et c'était tendre, ça faisait de la chaleur dans le cœur et elle me protégeait, et je sentais qu'elle m'aimait. Lui, il fait froid dans le cœur quand il gronde, il fait peur, il fait trembler et il donne envie de pleurer. Il a pas le droit de me gronder, et si je l'écoute pas ce sera même pas grave. Alors je fronce les sourcils pour montrer que je suis vraiment pas contente et puis je montre même les crocs et je sors mes griffes.
« Quoi ? Tu... Tu dis n'importe quoi ! J'ai un peu secoué la tête, comme ça. On pourrait chercher partout, on pourrait faire le tour du monde, on pourrait braver des tempêtes pour admirer des fleurs... Peu importe les dangers si c'est une fleur qu'on trouve, au final. Et c'est utile, parce qu'elles sont belles ! Si on ne sait pas admirer des jolies choses, on ne peut pas devenir quelqu'un de bien. »
J'avais le poil tout hérissé, les sourcils froncés et les oreilles plaquées sur ma tête, comme ça, comme quand je joue à la bagarre avec les autres orphelins. Mais là, c'était pour de vrai, parce que j'étais très en colère et que les grosses colères font baisser les oreilles, sortir les griffes et hérisser le pelage. Je le regardais avec mes yeux de méchante comme quand je suis très en colère et puis j'essayais de reprendre mon souffle, un peu aussi. J'avais pris une très grosse voix, je criais presque, parce que, quand on crie, ça prouve qu'on est vraiment très en colère. Et puis je grognais, aussi, un peu, mais pas beaucoup parce que les nourrices disent que c'est vraiment très, très malpoli de grogner sur les grandes-personnes. Moi, j'aime pas quand on me gronde, et j'aime pas non plus quand on me gronde alors que j'ai même pas fait de bêtise. Je voulais juste cueillir une fleur et le méchant gorille a même pas voulu partager, c'était lui le vilain qu'il fallait gronder. Et puis, pour une fleur, on pourrait faire n'importe quoi, parce que c'est joli alors c'est tellement utile. Les adultes qui ne le comprennent pas et ne peuvent pas le voir sont si tristes...
« Alors on devient quelqu'un qui se croit sérieux mais qui ne sait même pas déchiffrer les formes des nuages, quelqu'un qui n'a jamais senti aucune fleur et qui ne regarde jamais les étoiles, le soir. On devient quelqu'un... Je reprends mon souffle, un peu. Quelqu'un comme toi... Je suis restée silencieuse quelques secondes et puis j'ai reprit. C'est tellement triste... Comme je te plains. »
Alors je me suis rassise un peu plus loin, et puis j'ai baissé les oreilles le plus bas possible, comme ça, et puis j'ai baissé les yeux parce que je savais que j'avais été vilaine. Et puis, au fond, c'était peut-être même pas de sa faute. Quand on devient une grande-personne, peut-être que les yeux voient plus très bien. Peut-être qu'on voit plus les formes dans les nuages parce qu'on est un peu myope comme les taupes, et peut-être même que les grandes-personnes arrivent plus à sentir les parfums des fleurs parce qu'elles passent leur temps à chasser et que ça gaspille leur odorat. Ce doit être si triste d'être une grande-personne, de plus savoir jouer et de ne jamais partir à l'aventure pour une fleur. Les adultes sont si naïfs, ils ne savent même plus ce qui est vraiment utile et c'est tellement fatiguant pour les enfants de tout leur réapprendre. Alors, au final, on baisse les bras, parce qu'en plus les adultes sont très têtus, et ils s'enferment dans leur ignorance. Alors on peut même plus les récupérer et ils sont tristes pour toujours. J'ai même pas répondu à sa question, parce que les grandes-personnes posent toujours des tas de questions mais elles ne posent jamais les bonnes, celles qui sont vraiment utiles. C'est parce qu'elles ne les voient pas. Elles manquent beaucoup d'imagination. Je le sais, il faut pas leur en vouloir.
Mon Personnage Espèce: Lion de Savane Âge: 4 ans 6 mois (01/01/24) Rang: Simple membre Alignement: Neutre Relation(s):
Dim 29 Juin - 20:25
[ Pas grave, ta réponse n'en est que meilleure ! ^^ ]
Je pensais avoir enfin trouvé un membre des kulishas capable de m'en dire plus sur ce fameux clan mais je crois que je fais fausse route, du moins avec cette lionne c'est mal parti. Elle a ignoré ma question et à ma grande surprise elle a très mal réagi à mes paroles. Je n'imaginais pas la mettre en rogne comme ça juste en essayant de lui faire comprendre qu'elle s'est mise en danger. L'expression de sa petite bouille a immédiatement changé, la colère s'est dessiné sur son visage et elle en est venu à ressortir complètement ses griffes ainsi que ses crocs :
« Quoi ? Tu... Tu dis n'importe quoi ! On pourrait chercher partout, on pourrait faire le tour du monde, on pourrait braver des tempêtes pour admirer des fleurs... Peu importe les dangers si c'est une fleur qu'on trouve, au final. Et c'est utile, parce qu'elles sont belles ! Si on ne sait pas admirer des jolies choses, on ne peut pas devenir quelqu'un de bien. »
J'avais vraiment l'impression d'avoir un tout autre lionceau en face de moi, pas la petite lionne naive d'il y a quelques minutes. Je n'aurais jamais pensé qu'elle pourrait avoir une telle agressivité envers moi, qu'ai-je donc fait de mal ? L'avoir sauvé du gorille ? L'avoir blâmé pour son imprudence ? Son regard noir braqué sur moi prouvait qu'elle ne plaisantait pas.
« Alors on devient quelqu'un qui se croit sérieux mais qui ne sait même pas déchiffrer les formes des nuages, quelqu'un qui n'a jamais senti aucune fleur et qui ne regarde jamais les étoiles, le soir. On devient quelqu'un... Quelqu'un comme toi. C'est tellement triste... Comme je te plains. »
Elle s'éloigna encore plus loin de moi et s'asseya en baissant les oreilles et les yeux, comme si elle avait honte de ce qu'elle venait de dire. Elle me voit sérieusement comme ça ? Je veux bien être gentil avec les lionceaux, mais je ne vais pas la laisser porter un jugement aussi erroné envers moi. Je fronça de nouveau les sourcils à mon tour, pas par colère mais pour lui montrer mon désaccord. Je n'aime pas vraiment la façon de répondre de cette lionne, même si il s'agit d'une enfant.
- De quel droit te permets-tu de me juger ainsi ? Que sais-tu vraiment de moi ? Tu crois qu'il te suffit de discuter avec moi si peu de temps pour me cerner de cette façon ?
Je sais qu'elle ne répondra pas à mes questions, tout comme elle a ignoré celle que je lui avais posé précédemment. Je poussa un soupir avant de reprendre :
- Mon coté sérieux que tu trouves si ennuyeux, je n'ai pas vraiment choisi de l'avoir, mon défunt père m'a beaucoup marqué quand j'avais ton âge... jusqu'à ce qu'il disparaisse avec ma mère dans cette fichu Grande Chasse. C'est vrai qu'avec lui, je n'avais jamais eu l'occasion d'apprendre ce qu'étaient les nuages, ou encore les étoiles. Mais un jour... un lion m'a sorti de l'enfer, il m'a évité le clan des Kulishas où j'ai failli aller et j'ai enfin commencé à apprendre les vraies choses de la vie avec lui. S'allonger dans l'herbe pour observer le ciel que ce soit le jour ou la nuit, j'ai appris cette habitude tardivement mais je la connais à présent. Les fleurs non, mon tuteur ne m'en a jamais vraiment parlé, désolé.
Je ramassa ensuite une des fleurs qui étaient restées par terre et la regarda attentivement.
- Il n'est jamais trop tard pour apprendre à connaitre des choses, c'est vrai que ces drôles de plantes sont loin d'être repoussantes mais tu sais, il existe bien d'autres merveilles dans la nature, tellement de choses. Nous ne les avons juste pas connu dans le même ordre toi et moi. Tu connais des choses magnifiques mais moi j'en connais d'autres.
J'ai alors ramassé le reste des fleurs au sol avec ma patte et je me suis avancé vers la lionne en lui faisant signe de les prendre.
Kit (c) Kiodravyc
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C'était triste, mais c'était un petit peu beau en même temps. Alors j'ai un peu relevé mon oreille droite, comme ça, comme quand on fait des grimaces avec Limau. Mais cette-fois, c'était même pas pour faire une grimace. Quand on lève un peu l'oreille droite, ça montre qu'on est un petit peu curieux, je crois. Les grandes-personnes sont vraiment très, très étranges. Maintenant, elles veulent apprendre. Je connais des grandes personnes très têtues. Tellement têtues qu'elles se ferment complètement et même qu'elles cherchent à ne rien savoir. Elles veulent tout ignorer. Alors elles se noient dans l'oubli, elles s'engouffrent dans l'ignorance et ce n'est pas la solution. C'est leur problème. Et elles font et pensent des choses qu'elles croient sérieuses mais c'est faux. Et même que ça ne sonnera jamais doux, parce qu'elles ont tout oublié. Et d'abord, elles veulent même plus se souvenir. C'est bien la première fois que je vois une grande-personne qui cherche à réapprendre. Même qu'il avait l'air de dire la vérité, il avait l'air d'être un bon élève. C'était beau mais c'était triste parce qu'il aurait pu ne jamais oublier ce qui est doux dans la vie quand on voit les choses importantes. J'ai un peu baissé les yeux quand il m'a tendu les fleurs. Même que j'ai failli aller vers lui, mais que c'est un inconnu. Et il faut jamais rester très près des inconnus.
« Pour aimer une fleur, il ne faut jamais que tu oublies qu'elle est unique parmi des millions et des millions d'autres fleurs. J'ai un peu soupiré. On pourrait croire qu'elles sont toutes pareilles mais chaque parfum est unique au monde. Et c'est triste, parce que les fleurs ne vivent pas longtemps. Quand on a appris à découvrir ce qu'il y a de différent dans le parfum d'une fleur parmi des millions et des millions d'autres fleurs alors on est si triste de savoir qu'on ne retrouvera jamais ce parfum. Car il n'est nulle part ailleurs. »
C'est drôle, parce que j'ai jamais appris quelque chose à quelqu'un et surtout pas à une grande-personne. Les grandes-personnes sont toujours très vaniteuses, elles aiment bien croire qu'elles sont supérieures aux petites personnes, alors elles disent que c'est à elles d'apprendre des choses aux petits. Ce que je fais, là, maintenant, c'est bien la preuve qu'on peut faire tout le contraire. C'est tellement drôle d'apprendre des choses, alors ce serait si triste que les grandes-personnes ne puissent plus rien apprendre. Et elles ont tellement de choses à savoir qu'elles ont oubliées à force de grandir. Elles mélangent ce qui est vraiment sérieux ou non, même qu'elles ne savent même plus différencier ce qui est utile et ce qui ne sert à rien. Elles disent tout savoir et elles s'en vantent tout le temps, mais elles ignorent tout et leur vie est tellement triste. Je suis bien sûre qu'elle est si triste que les grandes-personnes ne voient même plus les couleurs. Elles n'y font plus attention. Pour elles, un gnou est un gnou qu'il faut chasser pour manger ou juste comme pour un trophée. Elles ne regardent même pas si ce gnou a des yeux bleus comme le ciel. Elles ne remarquent même pas que si gnou a le cœur pur comme les nuages. Pour elles, les nuages sont des tâches blanches dans le ciel. Mais ils sont inutiles juste pour ceux qui ne savent pas s'en servir.
« Mais ce sera si doux, pour toi, de fermer les yeux et de te rappeler de l'odeur qu'avait cette fleur. Et tu seras si heureux de voir que tu ne l'auras pas oublié. J'ai fais une pause. Tu auras, toi, un parfum unique au monde que personne ne pourra jamais sentir et il suffira de t'en rappeler pour que ça te rende heureux. Les autres n'auront même pas cette chance. Silence de quelques secondes. Tu sais... Les fleurs mettent du temps pour fabriquer des épines, des pétales et du parfum. Ce serait triste, pour elle, que personne n'y fasse attention. »
Les fleurs mettent tellement de temps à se préparer et à se faire belles avant d'éclore, elles sont naïves, elles sont pures. Elles se donnent du mal pour plaire et les grandes-personnes ne le voient pas. Parce que les grandes-personnes sont égoïstes. Elles font même pas attention aux efforts des autres. Les grandes-personnes sont toujours trop occupées avec leurs soucis alors ça ne leur arrive jamais de penser, des fois, qu'ils ne sont pas les seuls. Il y a, comme eux, d'autres grandes-personnes, et même des petites personnes, qui ont des tas et des tas de soucis dans le monde. Et c'est très grave pour tout le monde. Et il y a des soucis plus graves que d'autres. Les petites-personnes ont des soucis toujours très sérieux. C'est si grave, ça, de voir que les fleurs se donnent tellement de mal à fabriquer leurs pétales et leurs épines, et que jamais personne ne se rend vraiment compte de leur travail et du temps qu'elles y ont passé.
Mon Personnage Espèce: Lion de Savane Âge: 4 ans 6 mois (01/01/24) Rang: Simple membre Alignement: Neutre Relation(s):
Mer 2 Juil - 1:28
Apparemment, ce que je venais de dire avait réveillé sa curiosité. Elle a levé une oreille mais à rebaissé les yeux dès que je lui ai tendu les fleurs. Elle ne s'est pas avancé non plus pour les prendre, elle se méfie toujours de moi je crois. J'ai l'impression du moins que sa colère a disparu complêtement, ce qui est déjà bien. Elle s'est adressé à moi beaucoup plus calmement par la suite :
« Pour aimer une fleur, il ne faut jamais que tu oublies qu'elle est unique parmi des millions et des millions d'autres fleurs. Elle a un peu soupiré. On pourrait croire qu'elles sont toutes pareilles mais chaque parfum est unique au monde. Et c'est triste, parce que les fleurs ne vivent pas longtemps. Quand on a appris à découvrir ce qu'il y a de différent dans le parfum d'une fleur parmi des millions et des millions d'autres fleurs alors on est si triste de savoir qu'on ne retrouvera jamais ce parfum. Car il n'est nulle part ailleurs. »
Un parfum différent dans chaque fleur ? Il faudrait déjà que je connaisse l'odeur qu'elles ont à la base. Il est vrai que je n'en avais jamais regardé de plus près avant aujourd'hui. Sans sa rencontre, je ne l'aurais peut-être même jamais fait.
« Mais ce sera si doux, pour toi, de fermer les yeux et de te rappeler de l'odeur qu'avait cette fleur. Et tu seras si heureux de voir que tu ne l'auras pas oublié. Elle fait une pause. Tu auras, toi, un parfum unique au monde que personne ne pourra jamais sentir et il suffira de t'en rappeler pour que ça te rende heureux. Les autres n'auront même pas cette chance. Silence de quelques secondes. Tu sais... Les fleurs mettent du temps pour fabriquer des épines, des pétales et du parfum. Ce serait triste, pour elle, que personne n'y fasse attention. »
Les rôles sont inversés entre moi et elle. Un lionceau qui enseigne quelque chose à un lion, je dois bien être le premier à qui elle fait ça, me dis-je en riant un peu. Ses paroles ne sont pas dénuées de sens. Elle dit des choses assez profondes pour une gamine de son âge, est-ce des choses qu'on leur enseigne dans son clan ou as t-elle appris ça de elle-même ?
- Tu sais, beaucoup d'autres lions font attention aux fleurs et pensent comme toi, des lionceaux comme des lions adultes. Certes, certains lions s'amusent à saccager les fleurs mais beaucoup d'autres en prennent soin et les regardent pousser. J'imagine que la lionne qui t'accompagnait tout à l'heure devait elle aussi les aimer. Les fleurs ont tout de même beaucoup de personnes j'en suis sûr qui les admirent, il n'y donc pas à être triste pour elles.
Je posa les fleurs qu'elle n'avait pas pris à coté de moi et passa ma patte sur la terre devant moi.
- Ces plantes ne vivent pas longtemps comme tu l'as dit. Les regarder pousser dès qu'elles sortent de terre est le moyen d'en profiter un maximum.
Je me mis à réflechir encore une fois sur mon but initial : c'est bien beau d'apprendre à mieux connaitre la nature mais je m'éloigne de plus en plus de ce que je voudrais savoir. Il faut avouer que je commence à apprécier cette lionne, elle a réussi à m'intéresser à quelque chose que je n'ai jamais vraiment aimé. Devrais-je continuer à essayer d'obtenir des informations sur son clan ou devrais-je laisser tomber et garder mes questions pour les nourrices ? Peut-être bien que mes questions l'ennuie après tout, une nourrice serait mieux disposé à m'en parler.
- Au fait, les présentations n'ont pas été faites. Je me nomme Sabaru, je suis Freelander et je ne vis pas loin du repère des lions en compagnie de mon tuteur. Si tu refuses de répondre à mes questions, puis-je au moins connaitre ton nom ? Lui dis-je en souriant.
J'avais envie d'apprendre à mieux connaitre cette lionne, j'ai rarement l'habitude de discuter avec des lionceaux et elle m'a montré que c'était aussi intéressant que de parler avec des lions de mon âge, voire parfois plus.
Kit (c) Kiodravyc
Uchafu
Kisa
MEMBRE D'ARGENT ₪ Habitué(e) du Royaume
Informations
Age : 24
Localisation : Au coin, comme tous les vilains enfants pas sages.
« Tu sais, chaque seconde de ta vie est unique au monde. Tu peux pas y revenir quand elle est passée. C'est doux de vivre, chaque jour, de belles secondes. Et quand on sait admirer la beauté des fleurs et trouver les formes dans les nuages, les secondes qui passent trop vite deviennent des souvenirs inoubliables. »
J'ai même pas répondu à sa question mais c'est pas trop grave, je crois. Maman elle disait qu'il faut pas donner son prénom à des inconnus et les nourrices elles disent juste qu'il faut éviter même quand c'est des femelles. Moi je trouve que les lionnes elles sont toujours gentilles, d'abord, et même qu'elles font jamais mal alors que les lions ils font un peu peur, je crois. Lui, il s'appelle Sabaru et je m'en fiche un peu mais j'ai quand même fait oui de la tête quand il m'a dit son prénom parce que c'est poli de faire semblant qu'on s'intéresse, je crois. Les nourrices elles disent qu'il faut toujours être poli et que c'est vilain quand on n'est pas poli. Alors même que j'ai essayé de faire un petit sourire parce que ça rend plus gentil je crois et que c'est vilain aussi d'être pas gentil. Même que j'ai regardé la toute petite brindille toute minuscule de rien du tout qu'il avait fait apparaître comme de par magie dans la gadoue. Même qu'elle est même pas jolie comme les fleurs parce que c'est qu'un bébé et que les bébés c'est jamais très joli. D'abord, les bébés ça a même pas de poils et ça voit rien du tout, et même que ça parle pas et que ça rampe comme les vers de terre c'est pas beau du tout. C'est même très moche. Et puis d'abord les bébés ils sont nuls parce que, quand il y en a, tout le monde les trouvent beaux alors qu'ils sont pas beaux et alors personne s'occupe de moi. Heureusement, au Repère, il y a jamais de bébés, même qu'on est les seuls enfants, je crois. Je crois que Sa Majesté aime pas trop les bébés et il a bien raison. Quand Sabaru il a parlé de tuteur, je crois que j'ai fait une tête un peu bizarre comme quand je trouve quelque chose de pas normal, avec les oreilles sur le côté et les sourcils tout froncés.
« C'est quoi un tuteur ? C'est comme une nourrice ? J'ai un peu attendu la réponse, mais finalement j'ai dit. C'est gentil, un tuteur ? Parce que les nourrices elles nous grondent, des fois, mais elles sont gentilles, c'est comme si on avait plein de Mamans. Moi, ma Maman, elle est unique au monde comme les fleurs, mais c'est doux de faire un câlin aux nourrices quand on est tellement triste. »
J'ai regardé une dernière fois la toute petite minuscule pousse. Elle était toute petite, elle était ridicule et elle était même pas jolie. Moi je me demande bien si je suis toute petite, ridicule et pas jolie comme elle juste parce que je suis encore un peu un bébé même si je sais marcher maintenant et même si je sais parler. Les nourrices elles disent que j'ai une très bonne vue et même qu'elles disent souvent que j'ai une trop bonne vue et même que ça les embête parce que je vois des choses que j'ai pas le droit de voir des fois. Mais je sais pas encore trop, trop, bien si c'est juste pour rigoler ou si je les embête vraiment pour de vrai alors quand elles disent ça je fais comme si j'avais pas entendu. Même que ça marche. C'est les grands qui m'ont appris à faire ça. C'est très facile, il faut juste regarder tout droit devant soi et jamais répondre. Je le fais souvent parce que c'est fatiguant de parler aux autres, il faut toujours, toujours tout leur expliquer et c'est très pénible. Mais les nourrices, elles disent toujours qu'il faut pas être vilain alors je fais un effort. Et puis même que si la toute petite minuscule pousse de rien du tout elle va devenir une grande belle fleur alors moi peut-être que je vais devenir une belle grande lionne. Peut-être. Et puis là, tout d'un seul coup, j'ai entendu les nourrices qui m'appelaient et même que j'ai senti leur odeur. Alors mes oreilles, elles se sont dressées très haut sur ma tête et j'ai bien ouvert grand les yeux pour les voir mieux dans le brouillard. Il y avait deux nourrices et même qu'elles se sont approchées de nous en soupirant un peu alors quand je les ai vues j'ai un peu baissé les oreilles et j'ai fait mon grand sourire qui dit que je suis désolée.
« – Enfin, te voilà ! Dieu merci, tu n'as rien, quel soulagement ! Tu nous as fais tellement peur, petite coquine ! Combien de fois avons-nous dit qu'il ne faut pas aller dans la Jungle des Gorilles sans être accompagné d'un adulte ? – Pardon. – Aller, mon cœur, rentrons. La prochaine fois que tu veux des fleurs, dis-le nous au lieu de partir sans prévenir, nous serions parties avec vous ! – Vous ne savez pas les choisir. – Ce ne doit pas être très compliqué ! – Il sait les choisir, lui, maintenant. »
Alors j'ai regardé Sabaru et même que les deux nourrices se sont tournées vers lui. Même qu'elles lui ont dit bonjour comme il faut faire tout le temps et qu'une des deux nourrices s'est avancée vers lui pour lui dire Merci comme il faut toujours faire. C'est plus poli. Alors l'autre nourrice m'a prise dans sa gueule pour me porter parce que je suis un peu fatiguée, moi, quand même, et puis parce qu'elle a dû avoir très, très peur, aussi. Et puis on a commencé à partir un peu et quand la nourrice qui me portait s'est retournée, l'autre nous a suivi et même que j'ai un peu regardé Sabaru avec mes yeux qui voulaient dire Au Revoir, mais j'étais un peu timide quand même alors je lui ai pas trop, trop dis, je l'ai juste regardé et même que je suis sûre qu'il va comprendre. Il va pouvoir tout comprendre, maintenant que je lui ai appris à bien regarder les choses. Même que maintenant c'est comme si c'était mon apprenti rien qu'à moi.
[H.S: Je te laisse clore. ♥ Sabaru n'a pas pu connaître grand chose des Kulishas, désolée, mais c'était quand même un Rp super mignon. x3]
Mon Personnage Espèce: Lion de Savane Âge: 4 ans 6 mois (01/01/24) Rang: Simple membre Alignement: Neutre Relation(s):
Lun 4 Aoû - 21:39
Je ne savais pas pourquoi je continuais à lui poser des questions, je n’attendais plus de réponses de sa part. Elle va sûrement ignorer ma question et garder le sujet des fleurs, c’est prévisible à présent avec cette lionne. Il faut trouver la bonne méthode l’intéresser à nos paroles, ce que je ne faisais pas toujours au fil de notre discussion.
« Tu sais, chaque seconde de ta vie est unique au monde. Tu peux pas y revenir quand elle est passée. C'est doux de vivre, chaque jour, de belles secondes. Et quand on sait admirer la beauté des fleurs et trouver les formes dans les nuages, les secondes qui passent trop vite deviennent des souvenirs inoubliables. »
C’est vrai, mais il y a également des souvenirs dont on n’aimerait pas se rappeler. Et dans ces mauvais moments, les secondes au contraire passent lentement. J’ai connu les deux et je dois avouer que la plupart des souvenirs qui me trottent dans la tête sont des choses que j’aurais aimé oublier depuis longtemps.
J’ai voulu calmer sa colère en entrant dans son jeu, mais je n’ai plus vraiment envie de continuer à parler de plantes ou de nuages à présent, de plus il commence à se faire tard, devrais-je la ramener de suite au repère ? J’ignore si elle va vouloir me suivre. En la regardant à nouveau, je voyais qu’elle semblait intrigué par ce que je lui avait dit précedemment.
« C'est quoi un tuteur ? C'est comme une nourrice ? elle a un peu attendu la réponse, mais finalement elle a dit. C'est gentil, un tuteur ? Parce que les nourrices elles nous grondent, des fois, mais elles sont gentilles, c'est comme si on avait plein de Mamans. Moi, ma Maman, elle est unique au monde comme les fleurs, mais c'est doux de faire un câlin aux nourrices quand on est tellement triste. »
Effectivement, un tuteur c’est bien comme une nourrice. Tarufi a très bien rempli son rôle de père adoptif envers moi comme les nourrices semblent remplir le leur dans le clan Kulisha. Cependant comme cette lionne, je n’oublie jamais mon père ainsi que ma mère.
J’entendis alors des voix venant du brouillard qui s’était formé. Moi et la lionne avons remué les oreilles et entendu les appels. J’écoutais alors et semblait entendre «Kisa, Kisa ! ». Kisa serait le nom de la petite ? Deux lionnes sont alors sorti du brouillard pour s’avancer vers nous. Ah, elles doivent être les nourrices kulishas, elles semblaient inquiètes pour leur orpheline qu’elle venait de trouver.
« – Enfin, te voilà ! Dieu merci, tu n'as rien, quel soulagement ! Tu nous as fais tellement peur, petite coquine ! Combien de fois avons-nous dit qu'il ne faut pas aller dans la Jungle des Gorilles sans être accompagné d'un adulte ? – Pardon. – Aller, mon cœur, rentrons. La prochaine fois que tu veux des fleurs, dis-le nous au lieu de partir sans prévenir, nous serions parties avec vous ! – Vous ne savez pas les choisir. – Ce ne doit pas être très compliqué ! – Il sait les choisir, lui, maintenant. »
Elle m’a alors regardé. Les nourrices se sont avancés vers moi et m’ont salués . Elles ont du comprendre que j’avais veillé un moment sur Kisa car elles m’ont remercié. L’une des nourrices a ensuite pris Kisa dans sa gueule et a commencé à s’éloigner. La petite me regardait sans détourner les yeux, un regard qui semblait dire « au revoir ».
Je me suis retourné à mon tour dans la direction opposé pour rentrer par un autre chemin, je commençait à marcher puis j’ai détourner la tête quelques secondes, regardant s’éloigner les lionnes. Je lui ai adressé une dernière phrase avant de se quitter complètement :
« Au revoir Kisa. »
[Merci pour ce rp sympathique ! Ne t’inquiète pas pour ça, j’ai prévu le coup et j’ai commencé un rp avec Kamba. Au plaisir de voir peut-être nos persos se recroiser à l’event de Septembre. ^^ ]
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