La hyène dominante voyait depuis un certain temps un grand changement au sein du clan. Depuis la fin du conflit face au outlanders exilé loyaux à Hourasi, les hyènes étaient de plus en plus retissant à cette idéologie de cohabitation avec les lions. Certains pesaient que Kuruka était trop faible pour prendre des décisions. D'autres pensait qu'elle avait peur des lions.

Pourtant, Kuruka ne cherchait pas la facilité, elle cherchait au sein de cette relations étroite, un avantage de poids pour la meute. Personne ne pouvait prédire l'avenir. Si d'aventure les nyeusis refaisaient surface pour exercé leurs vengeance sur la terre des lions, les hyènes auraient les pridelanders comme allié. Sans alliés puissant, les hyènes n'avaient aucune chance face à ces monstre. Il n'étaient pas forcément aussi bien organisé qu'une meute de hyènes cependant, ces grand lions noir étaient assez puissant pour diviser des troupes.

Kuruka avait vraiment du mal a supporter ces mouvements de contestation qui prenaient de l'ampleur de jour en jour. Khajiit commençait vraiment a faire trop de dégât parmi les membres.
C'était bien beau de vouloir couper les ponts avec les lions, mais si les hyènes se retrouvaient dans leurs coin seules contre tous, comment la meute alliai-t-elle survivre?

C'est en se posant toutes ces questions que Kuruka marchait sur le territoire du Don, sans destination précise. Soudain, le fait de voir un jeune membres de la meute la stoppa dans ses réflexions. Elle reconnu les jeune Jaherys qui venait de rentrer dans l'adolescence.

-Bonjour Jaherys! Comment vas-tu?

Kuruka avait toujours cet air doux et calme. Cette douceur cachait néanmoins une certaine crainte, qui s'expliquait par l'évolution de l'opinion des hyènes de la meute en général.

Le temps s’était écoulé depuis l’attaque des Outlanders, les chiots de l’époques avaient grandis et commençaient à poser des questions. Le temps emportait avec lui son lot de changement, des voix qui se taisaient avant s’élevaient dans le ciel portant avec elles toutes les inquiétudes de la jeunesse. Celle-ci se sentait abandonnée, prise dans le piège d’un jeu politique de lion où les hyènes seraient une fois de plus victime de dommage collatéraux. Mais la nouvelle génération se refusait à cela, elle demandait que justice soit faite et que les morts soient vengés.

Jaherys faisait parti de ce sang neuf, il avait perdu son père lors de l’attaque des exilés et depuis sa vieille mère, fatiguée perdait lentement la raison, elle dépérissait et face à cela il était impuissant, le fait de subir sans pouvoir s’y opposer, c’était cela qui l’agaçait le plus. Face à ceux qui dirigeaient la meute ou même un groupe de lion, quel pouvoir pouvait avoir un adolescent, mâle qui plus est…
La plupart des femelles de son âge commençaient déjà à vouloir affirmer leur dominance en jouant les chefs de guerre révoltés contre les envahisseurs félins. Mais le jeune mâle ignorait leur fougues préférant observer la scène de loin plutôt que risquer quoi que ce soit. Le moment viendra mais pour l’instant chercher à précipiter tout le monde vers un nouveau bain de sang orchestré par les lions ne fera d’elles que la crème de l’incompétence en matière de dirigeantes. Venger les morts certes mais occupons nous d’abord des vivant. Son père avait combattu jusqu’à son dernier souffle, maintenant il repose en paix, sa mère par contre, épuisée par ces nouvelles épreuves, allait agoniser lentement, à quoi bon tacher de sang ses derniers instants?
Mais d’un autre côté, combien de temps les hyènes seraient sujette aux sauts d’humeurs de leurs turbulents voisins, à quoi ressemblerait demain si d’autres exilés débarquent? Jaherys finalement enviait ses camarades, eux n’avaient pas l’air de trop se torturer en question, ils agissaient c’est tout.
Soutenir l’actuelle dominante, ou se joindre aux indignés? L’adolescence est finalement un âge ingrat où l’on est confronté à ce genre de choix qui définiront qui nous seront plus tard.

En cette fin de journée, il avait besoin de solitude, étrangement le cimetière d’éléphant qui était encore peu un endroit mal fréquenté, était devenu le repaire de tous les révoltés. Les hyènes en signe de protestation, commençaient à bouder les lieux qui les rapprochaient des félins comme le don ou le lac au roi. Certes rien que la praire était presque une insulte faites aux hyènes mais ce n’était pas une raison de se priver des proies qui venaient y brouter, et puis aujourd’hui c’était presque désert.
Le soleil qui se couchait accompagné d’un vent chaud caressant l’herbe. Le calme plein, ce cadre utopique d’un mode en paix. Le jeune mâle s’était posé au milieu de nulle part, le regard vide fixant le ciel en se noyant dans ses pensées.

Puis sans prévenir, une voix féminine, douce et sereine l’arracha de ses songes.

« Bonjours Jaherys, comment vas-tu? »

Quelqu’un venait de l’interpeller, une femelle adulte, une inconnue qui pourtant l’avait appelé par son prénom. Pourtant son odeur lui était familière, il l’avait déjà sentit plusieurs fois et aussi longtemps que ses souvenirs remontaient, cette odeur était assimilée aux notions de protection, de respect et d’obéissance. Ce n’était pas sa mère mais c’était tout comme. Lorsqu’il se secoua un peu la tête pour sortir entièrement du monde de rêves, il reconnu l’imposante silhouette de Kuruka, la dominante. Le tout dura quelques secondes. Elle semblait seule elle aussi, malgré sa carrure impressionnante et son pelage d’un blanc si rare qu’il force le respect, elle aussi devait avoir des doutes. A quoi pouvait-elle bien penser actuellement, elle qui était la cible de la révoltes, comment pouvait-elle paraître aussi calme et sereine. En tout cas une telle rencontre ne pouvait pas mieux tomber.

«  Kuruka. » En signe de salut. Sans en rajouté, il n’avait pas trop la force de se montrer insolant et puis ça ne mènerait à rien. Il enchaina,
« Les soucis de l’adolescence sinon ça peut aller, enfin ce n’est rien à coté de vos soucis à vous. Hm Je constate que vous êtes seule, vous venez chercher le calme pour vous plonger dans vos réflexions? »

Il avait un peu retourné la question mais il voulait saisir l’occasion d’échanger avec la dominante, d’en apprendre plus sur le planché décisionnel et juger si la situation était aussi alarmante que les rumeurs voulaient bien le dire.

La femelle blanche s'arrêta à quelques mètres de l'adolescent. Celui-ci s'était retourner en saluant sa dominante. Le jeune mâle répondit que mis à part les soucis de l'adolescence, tout allait bien pour lui. Kuruka savait néanmoins que les jeunes de son âges étaient encore secoué par le précédent conflit. La sœur de Makeo l'avait compris suite à sa discussion avec Yazarah, cette discussion mémorable qui avait bien faillit par se transformer en bagarre...

Le jeune Jaherys poursuivit en enchaînant par une autre question. Il mis en évidence le fait que Kuruka était seule, partant de là, il demanda si elle était seule dans ce territoire du Don pour trouver le calme et ainsi, être rendu capable de laisser la place à la réflexion.

Kuruka était un peu surprise par cette question. Ce petit était très bien placer pour savoir ce qui se passait au sein de la meute. La femelle blanche aurai été très ravie d'avoir quelques informations plus précise sur la pensé d'une grande majorité de la meute. Cependant, la fille d'Aïna garda son air neutre en répondant simplement en laissant néanmoins apparaître un sourire amusé :

-Les soucis de l'adolescence ? Je vois...

Le femelle dominante poursuivit en disant :

-C'est vrai, si je suis venu ici, c'est effectivement pour retrouver un peu de calme. J'ai bel et bien besoin cette parti de notre territiore pour bien réfléchir au futur de la meute...Maintenant que j'y pense, ce secteur est de moins en moins fréquenté, je suppose que toi aussi tu a besoin d'un petit moment de solitude. Quelque chose me dit que tes soucis sont bien au de-là de simple problème de l'adolescence...Je me trompe?

En fait, la réponse à cette dernière question était évidente. Même Foluke qui était très joyeux et téméraire, avait commencé à s'assagir avec le temps, pas seulement avec l'âge, l'expérience qu'il avait vécu l'avait traumatisé.

Evidemment que Jaherys mentait à sa dominante, ce n’était pas une simple poussé de croissance ou une révolution hormonales qui lui retournait le cerveau (quoi que…) Néanmoins cette rencontre fortuite était l’occasion rêvé d’être au plus près de la hyène la mieux gradée et de voir ainsi ce qu’elle valait réellement de s’assurer si tout ce que ses détracteurs disaient était fondé. En tout cas le discours des rebelles avait le mérite d’être des plus logique: la passivité de Kuruka était interprétée comme un signe de faiblesse. Lorsque le jeune mâle se demandait qui était responsable de la mort de son père on lui répondait : Kuruka! Mais était-ce la vérité ou bien l’unique version de cette histoire sordide? La hyène blanche n’avait pourtant jamais plantée ses crocs dans le flanc du guerrier, le véritable responsable était un lion exilé. Ce n’est pas Kuruka non plus qui avait envoyé à la boucherie ses propres troupes, ce n’était pas elle pour ainsi dire qui avait cherché le combat avec ce genre d’adversaire dont on est sûr de ne pas ressortir indemne. Finalement la logique voudrait qu’on accuse les envahisseurs et non la chef de guerre, mais à défaut d’envahisseur sous la patte, Kuruka pouvait faire une bonne coupable, un bon moyen de déverser sa haine et sa frustration.

La discussion avait bien commencé, Jaherys s’était retenu de se présenter sous les traits d’un adolescents teigneux et Kuruka savait préserver son calme légendaire. Elle alla même dans la logique du jeune mâle en affirmant qu’elle aussi cherchait le calme pour tenter de mettre de l’ordre dans ses idées. Mais elle ne manqua pas de lui retourner la question, après tout Jaherys n’avait nullement chercher à cacher le fait que lui aussi était dans une sorte de méditation post-question existentielle.

« Mes problèmes? Bah si l’adolescence, la puberté, les doutes sur notre avenir, enfin des trucs de mon âge, on en rira une fois en temps voulu…Non? »

Question réthorique mélangé à une pincée de sarcasme, il ne cherchait pas à se montrer insultant cependant, le jeune mâle voulait titiller la dominante, tester un peu ses limites. Il enchaina:

«Puisque vous en parlez du futur de la meute, je suppose que vous êtes au courant des bruits qui cours, des rumeurs… Que comptes vous faire? A votre place je prendrai des mesures drastiques, étouffer la révolte avant qu’elle ne prenne plus d’ampleur. »

Il se leva, la queue dressée en tournant lentement autour de son interlocutrice:

«  Je suppose que vous avez la haine n’est-ce pas? A votre place je l’aurai. Je veux dire, ayant tout fait pour éviter le bain de sang voilà maintenant que tout le monde me juge responsable..enfin vous juge responsable, de ça, de la prise d’otage et qui sait demain on ira même jusqu’à dire que c’est à cause de Kuruka qu’il y a la sécheresse ! »

Il finit par se poser juste en face de sa dominante, museau contre museau (toutes proportion gardées)
«Moi dans tout ça je me demande ce que je dois penser. Quelle idéologie choisir. Enfin plutôt, laquelle me conviendrait le mieux.. »

Finalement le jeune mâle était tombé d’une manière ou d’une autre dans le piège de la provoque mais néanmoins il se refusait à laisser passer un prétexte que son ainé pourra utiliser pour se mettre en colère. Le débat était lancée.

Comme la femelle blanche l'avait pensée auparavant, le jeune Jaherys n'était pas vraiment préoccupé par tout ces problèmes propres à l'adolescence. Kuruka avait vu, et entendu certaine chose. On pouvait même voir dans les yeux de certains membres cette haine pour le lion qui ne faisait qu'augmenter chaque jour.

Le jeune mâle avait pourtant tenté de se justifier par ces soi disant soucis d'adolescence. Cependant, lorsque la hyène dominante commença a introduire cette notion de "futur" pour la meute, le jeune Jaherys en profita pour aller un peu plus loin sur ce sujet sensible. En partant du principe que la hyène blanche avait d'ores et déjà entendu certaines choses parmi les membres de la meute, le jeune mâle demanda à sa chef ce qu'elle avait l’intention de faire.

Pour lui, il était impératif de mettre un terme à la révolte avant qu'il ne soit trop tard. Il avoua que si il s'était trouvé dans ce genre de situation, il aura éprouvé de la haine vis-à-vis des autres membres, qui l'accuse ouvertement d'avoir sacrifié des vies inutilement lors du conflit face au outlanders. Le futur guerrier essayait de voir qui avait raison. Était-il nécessaire de changer de régime, ou fallait-il soutenir la hyène blanche malgré cette idéologie basé sur le dialogue avec les félins ?

La fille d'Aïna avait écoutée son jeune interlocuteur avec attention. Lorsque celui-ci termina dans ses propos, la femelle enchaîna en disant de sa voix calme naturelle :

-Le fait d'étouffer la révolte est effectivement une option, mais, il ne s'agit pas de l'option la plus pertinente.

Kuruka poursuivit en disant :

-Tu sais, le rôle de chef n'a absolument rien de rudimentaire. Il faut se re-situer dans un contexte précis avant d'agir. Tu est un peu jeune pour avoir un historique assez complet de la meute. En effet, le bon sens voudrai que je sois en colère, que j’éprouve de la haine vis-à-vis des miens, néanmoins, la haine est source de malheurs. C'est à cause de la haine vis-à-vis d'un roi de Prideland que les hyènes sont devenus les sous-fifre des lions il y'a très longtemps. Et puis, tu sais mieux que moi que de moins en moins de hyènes sont favorables à mes ambitions, le fait de réprimer une révolte ne ferait qu'aggraver la situation. Il est inutile de généré un bain de sang...En tout cas,
choisit ce qui te semble juste de faire, cependant, tu ne devra pas regretter ton choix...

Kuruka savait pertinemment que si la meute avait trouvé une remplaçante en tant que dominante, les hyènes allai avoir un avenir très désastreux...Cette avenir allai se basé sur une répétition des erreurs du passé...

L’opinion qui tendait à se généraliser voulait un rejet voir une haine pure envers la race féline. Comme tout extrême, les idées véhiculées par ce parti étaient des plus envoutantes. La recette était facile à comprendre même pour les plus simples d’esprit: Lion = problèmes, pas de lion = pas de problèmes, et comme tous les jeunes de sa génération, Jaherys n’était pas insensible à cette mentalité. Elle lui offrait la possibilité de cibler et concentrer sa colère en haine et de surcroit, se sentir à part entière membre investis d’un groupe. Cependant était-ce la solution qu’il lui fallait? Tous les lions ne sont pas bon à être exterminé, d’ailleurs ce n’est tout bonnement pas possible, et s’engager dans une guerre ouverte contre eux ne fera que donner un prétexte aux félins de s’unir pour en finir avec les canidés, en gros cela précipiterait les hyènes vers leur fin et le jeune mâle était au fond conscient de cela. Ce qu’il voulait réellement il savait comment l’obtenir, mais cela engagerait la meute dans un jeu politique d’union et de stratégie qu’il sait incapable de la part des autres hyènes. Alors que faire…

Se servir des points faible de l’ennemi, de la fragile entente entre les différents clans de lion pour parvenir à ses fins. Tout bon chef de guerre devrait agir de la sorte: attaquer les faiblesses de l’adversaire plutôt que de tenter le bras de fer… Encore une fois cela paraissait des plus logiques dans l’esprit du jeune mâle mais il se sentait seul à porter cette opinion.

Kuruka resta calme malgré l’allure désinvolte du jeune canidé, elle lui répondit calmement ne cherchant pas à le prendre de haut pour prouver quoi que ce soit. Au contraire la dominante malgré les mauvaises langues, semblait sûr d’elle, une grande confiance en ses capacités et son jugement qui l’empêchait de tomber dans le piège de la provocation, finalement cette dernière n’avait rien à prouver à qui que ce soit.
Dans sa lancée, la hyènes pâle lui expliqua son point de vue sur tout ce qu’il venait de dire, elle enrichit son discours en donnant rapidement son point de vu sur le rôle de la matriarche, du pain bénit pour Jaherys qui allait profiter de l’occasion pour rentrer plus en profondeurs dans ce sujet, faire dire à sa chef ce qu’il voulait entendre, voilà à présent le but qu’il s’était fixé.

Toujours face à son aînée, la regardant droit dans les yeux, il osait lui faire comprendre qu’il avait bien l’intention de continuer le débat en traitant d’égale à égale. De la part d’un jeune surtout du sex faible, cela pouvait être interprété comme un manque de respect mais heureusement, l’âge rebelle pouvait excuser un tel comportement.

« Je vois, je veux dire, je comprend tout à fait, la haine engendre la haine. Par exemple moi qui suis jeune, je ne comprend pas pourquoi ni comment des étrangers ce sont introduit un jour comme les autres sur nos terres et ont pris la vie de mon père, condamnant par la même occasion, ma mère à sombrer dans la folie. Leur haine a engendré la mienne, c’est selon moi, eux le véritable ennemi, stigmatiser tous les lions serait hm comment dire… Stupide. On peut très bien se servir d’un clan pour en frapper un autre mais voilà que je me retrouve le cul entre deux extrêmes, d’un côté les autres qui veulent s’engager sur le chemin de la guerre et de l’autre, votre parti qui ne répond pas vraiment à mes attentes. »

La messe était dite, sur le même ton calme et serein que son interlocutrice. Encore un peu et Jaherys pourra se doter de l’étiquette de l’innocence et de la pureté. Au moins Kuruka pouvait mieux s’imaginer se qui se tramer dans l’esprit du jeune mâle.

« Vous qui avait connu la guerre et qui sait de quoi il adviendra si jamais la meute emprunte cette voie.. Vous devez impérativement empêcher que cela n’arrive non? Je veux dire, vous êtes si sûr de la stabilité de votre position? Comme vous l’avez si bien dit, il faut se situer dans le contexte, or le contexte actuel devrait vous aussi vous révolter même si cela aura des conséquences hm? Un mal pour un bien? M’enfin vous savez mieux que moi ce qui vous reste à faire pour vous éviter le pire. »

Une subtil mélange de questions rhétoriques et de naïveté qui excusait tout débordement. Finalement le jeune Jaherys avait vite compris comment profiter de sa position face à sa dominante pour avoir le plus d’information possibles. Evidemment fidèle à son caractère de hyène, il ponctua son discours par une citation qui ne voulait absolument rien dire.

« Lorsque le sang coulera alors les protagonistes de la guerre comprendront qu’ils ne peuvent plus faire marche arrière…Ca ne veut rien dire mais il me fallait une belle citation »

Il se tenait encore face à la grande hyène pâle adoptant toujours une posture droite dépourvue de signe de soumission. Aujourd’hui c’était les yeux dans les yeux, d’égale à égale faisant fi de l’âge, du sex ou encore du rang.

Le jeune mâle affirma qu'il comprenait tout-à-fait ce que sa chef de meute voulait dire. Il était évident que la haine ne pouvait engendré que la haine. Il cita un élément très dure de sa propre vie, en reprenant l'exemple des lions outlanders qui avaient tué son père lors du précédent conflit. La mort du père avait rendu la pauvre mère complètement folle. Celui-ci avoua qu'il était très partagé quant à la voie à suivre pour l'avenir de la meute. Deux idéologies bien opposés s'affrontaient au sein d'une me^me communauté. Certains voulaient éviter toute relations avec les félins quelques soit le clan, d'autre, voulaient conservé un dialogue avec les lions.

Kuruka ne cherchait pas à se soumettre au lions, tout ce qu'elle voulait, c'était assuré un lien fort entre les deux espèces, de tel façon a mieux résister face à l'adversité. Si d'aventure les survivant nyeusis revenaient sur la terre des lions, il fallait avoir un allié puissant.

Le jeune mâle ajouta que le contexte actuel de la meute était critique et en tant normal, il était tout-à-fait concevable que la dominante soit révolté face au rumeurs. Le mâle ne se gênait pas, il voulait absolument dire ce qu'il pensait, la femelle blanche continuait de l'écouté avec attention. Elle n'avait nullement l'intention de le reprendre, elle voulait connaître ses véritables intentions, elle voulait savoir ce qu'il pensait réellement. Celui-ci demanda si elle était sûre de la stabilité de sa position. Il poursuivit en disant qu'il était peut être plus judicieux d'agir, en partant du principe que par définition, une action a forcément des conséquence plus ou moins important. Il termina dans ses propos par une citation qui selon lui ne voulait rien dire. Cependant, les oreilles de la dominante s'agitèrent lorsqu'elle entendit la fin de la phrase du jeune adolescent.

-Ne plus être en mesure de faire marche arrière? Tu sais Jaherys, on ne peut pas constamment répondre par la force. J'aimerais réagir exactement comme tu le pense, cependant, répondre par la force reste une preuve d'impulsivité. On est tous membres d'une même meute, le plus judicieux serai de discuter. Toutes les espèces nous vois d'un mauvais œil. Ma mission consiste à redoré le "blason" et l'honneur des hyènes. Si nous réagissons exactement comme les lions, nous ne valons pas mieux qu'eux. Je ne veux pas de conflit interne. En tout cas, je te le répète, tu est libre de faire ce qui te semble juste. Si aucunes des deux possibilités ne répondent à tes attentes, choisi au moins ce qui sera le "moins pire".

Kuruka voulait que ce jeune prenne ses responsabilité. Celui-ci avait adopté une posture solennel, comme si il parlait d'égale à gale avec sa chef de meute. Il devait se montrer digne de la posture qu'il avait prise...

Kuruka était loin d’être la dirigeante incompétente qui entrainerait son peuple dans une guerre sans issues. Jaherys ne pouvait que le constater, la hyène pâle était remplis de sagesse et sa longue expérience parlait en sa faveur, cependant aujourd’hui la situation la dépassait, elle ne savait plus comment contenir et protéger sa meute contre ses folies, malheureusement elle n’était plus en phase avec son époque. La reine blanche serait parfaite pour un contexte de paix, un environnement de croissance et d’expansion où l’unité des peuples serait matière la plus recherchée, un monde où le spectre de la guerre ne sortirait pas les nuits hanter l’esprits des gens. En un mot un environnement où tous les belligérants auraient mis de côté leurs différences pour se tourner ensemble vers un avenir prometteur. Mais Jaherys et sa génération ne croyait plus cela possible (ou bien ne voulait pas).
Au fond de lui, le jeune mâle pensait pourtant que cette utopie était ce à quoi il fallait tendre, consacrer tous les efforts pour l’atteindre avec Kuruka comme guide. Cependant la réalité l’empêchait de s’y projeter, jamais il ne s’imaginerait pouvoir un jour traiter d’égale à égale avec les autres créatures qui le méprisaient lui et les autres hyènes comme la dominante l’avait si bien constaté. L’adolescent avait certes des points en commun et de l’admiration envers la reine blanche, mais c’était d’une reine rouge qu’il avait besoin. Un véritable soulèvement des hyènes, toutes unies pour faire valoir leurs droits dans toutes la savane et que les auto-proclamés souverain des bêtes l’entendent bien, les hyènes en on plus qu’assez de se coltiner les seconds rôles, le vent tournait enfin en leur faveur puisque les félins aussi souffraient de grave problème d’union. Outlanders, Pridelanders, exilés, ou encore le clan des joyeux voleurs violeurs, tous se disaient princes rois voir même empereurs mais d’un empire que personne ne reconnaissait. Si les hyènes voulaient vraiment frapper fort c’était sur cela qu’il fallait miser, laisser les se battre entre eux et ramasser les restes, diviser pour mieux renier, tout grand chef savait cela… Ensuite alors la politique de Kuruka pourra porter ses fruits.

La matriarche s’était servit de la citation farfelue que Jaherys venait d’inventer pour appuyer son argumentation. Elle essayait de faire comprendre que la force n’était pas la solution miracle mais cela le jeune mâle le savait très bien. Toute sa vie il a du se montrer plus malin pour survire, quand on a pas la carrure d’une femelle on ne remporte pas ses combats en se reposant sur la force brute. La ruse et la stratégie étaient ses maîtres mots mais il ne l’avait pas encore clairement exprimer, convaincu que Kuruka ne lui disait pas tout, il cherchait toujours un moyen pour que cette dernière lui révèle le fond de ses pensées.

« Oui tout à fait, surtout que là ce serait donner à vos opposant exactement ce qu’ils cherchent, mais d’un autre côté les beaux débats non plus ne résout pas tout… Je veux dire, comment pouvoir discuter avec ceux qui ne veulent rien entendre? Il faut bien…ruser mais je suis sûr que quelqu’un comme vous doit certainement avoir un voir deux coups d’avance sur tout le monde, après tout il en va de votre avenir en tant que chef .. et du notre bien entendu. »

Encore cette pointe de sarcasme mais dites calmement sur un ton reposé. Le jeune mâle montrait bien qu’il n’avait pas peur de s’exprimer mais jamais il ne donnerait une raison à son interlocutrice de se mettre en colère, c’était ça l’intelligence de la démarche.

« Vous ne voulait pas de guerre intestines, vous ne voulez que le bien pour nous et cela est tout à votre honneur, ça prouve que vous n’usurpez pas votre titre comme beaucoup le pensent mais là où nous ne nous accordons pas c’est dans la manière d’agir. Dans un autre contexte je ne me serai pas posé de questions, je vous aurai suivis la conscience tranquille mais nous ne somme hélas pas dans de telles conditions. Peu importe ce qui se passe les lions nous verront toujours comme des êtres inférieurs je ne vois pas pourquoi je devrai leur faire l’honneur de partager mes terres et mes proies, mais ça ne veut pas dire que je leur déclare la guerre. Je ne suis pas suicidaire et je ne hais pas tous les lions, je hais ceux qui ont changés ma vie. Si votre politique et celle de vos opposants sont deux extrêmes moi je me situe au centre pour récupérer ce qui a de bien des deux côtés. Je voudrais que notre soit disant alliance avec le clan des lions de prideland nous servent efficacement à traquer et tuer nos ennemis, ceux qui nous ont attaqués. J’imagine que vous y avez pensé n’est-ce pas? »

Finalement c’était all-in. Plus de sous entendus il venait clairement d’exprimer à Kuruka le fond de sa pensée. Sans fléchir il maintenait sa posture pour bien s’accorder avec son discours assuré.

Kuruka était fasciné par la culture de ce jeune mâle, en plus d'avoir des connaissance et une capacité de raisonnement hors du commun, il avait du cran. Kuruka pouvait sentir dans certains de ces propos une pointe de sarcasme. Cependant, la femelle blanche n'était pas impulsive, elle n'était pas du genre a réagir au quart de tours. Il était aussi intéressant d'écouter ce que pouvait penser les plus jeunes. Cela faisait aussi partit du travail de leader d'une meute. Savoir écouter, et agir en fonction de ce qui bien. Garder les éléments fondamentaux, et rejeter les futilités.

Il avait bien compris l'aspect pacifique de la politique instauré par la hyène blanche, mais selon lui, il fallait vraiment agir dans la mesure ou il fallait faire comprendre au autres espèces que les hyènes n'étaient pas des sous-créatures. Les hyènes avaient également des droits au même titre que toute espèces vivant sur la terre des lions. Il n'hésita pas a aller plus loin dans son argumentation en faisant remarqué que le fait de discuter ne résolvait pas tout les problèmes. Il rappela un élément complémentaire élémentaire propres au hyènes : la ruse. Les hyènes ne pouvaient pas rivaliser en force avec les félins, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle selon lui, il était très intéressant de se pencher sur les éventuels conflit entre lion, puisque eux même n'étaient pas forcément unis à cause des différences de clan.

La femelle dominante avait l'impression d'avoir entendu ce que pensait réellement le jeune Jaherys. Celui-ci cherchait un juste milieu entre les deux parti qui commençait à s'affronter au sein de la meute. Il essayait de récupéré les bons éléments des deux courants politique, de tel façon à crée une politique "parfait", qui correspondrai au attente de tout les membre de la meute. Il précisa qu'il n'était pas animé par cette haine vis-à-vis du félin en général. Le jeune adolescente en voulait simplement à ceux qui avait pris la vie de son père. Il voulait que l'alliance avec les lions, notament avec Prideland soit pleinement profitable à la meute.

Kuruka répondit à son jeune interlocuteur en laissant apparaître sur son visage un sourire tendre :

-Je vois...Je te rejoint sur beaucoup de points. Le fait de négocier ne peut fonctionner uniquement si le parti opposé prend le temps d'écouter les éventuelles propositions. Je vois que tu a tout-à-fait compris le principe ds alliances. Je m'était certes lié d'amitié avec la reine de Prideland, mais je savait aussi que cette relation étroite avec les lions allait jouée en noter faveur. C'est notamment grâce à cette alliance que nous avons reçu ne territoire magnifique qu'est le Don. J'ai vu l'utilité de cette alliance lors de la guerre contre les grands lion noirs. D'après mon frère Makeo, certains de ces lions vaincus sont encore en vie, et d'après moi, ils pourrai revenir à tout moment pour exercé leurs vengeance sur les prdelanders et sur nous. Si nous conservons cette relation étroite avec les lions, nous serons en mesure de résister face au envahisseurs.

Les propos de Jaherys étaient tout-à-fait juste, cependant, il restait des éléments fondamentaux qu'il n'avait pas pris en compte et cela pouvait s'expliquer par son jeune âge, il y'avait encore certaines choses qu'il devait apprendre. La fille d'Aïna poursuivit dans ses propos en reprenant un air sérieux et solennel, digne d'une dominante :

-Mais une fois de plus, ce jeu des alliances est très complexes. Malgré le fait que nous soyons allié aux pridelanders, nous ne sommes pas en très bon terme avec les outlanders, sachant que les outlanders entretiennes de bonnes relations avec Prideland. En fait, ceux qui nous ont attaqué étaient des outlanders qui s'était rebellé face au régime de la reine Tahani. Les partisans de Tahani et les rebelles n'aimaient pas les hyènes et tout cela s'explique par une histoire qui remonte à plusieurs années avant ta naissance. Ce jeu des alliance reste une arme à double tranchant, il faut faire très attention, sans compté que les lions sont très imprévisibles, rien ne dit qu'ils ne se liguerons pas contre nous demain pour x ou y raisons...Je pense que le meilleur moyen,
serai de combattre le mal...Par le bien...Nous sommes pris dans un cercle vicieux que nous devons briser! Ainsi,
nous seront en mesure de prouver notre vrai nature, nous devons prouver à toutes les espèces que nous valons mieux que les lions, nous devons être au-dessus de leurs querelles de clan....

En fait, Kuruka ne voyait beaucoup d'option face à cette révolte qui prenait de l'ampleur. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était s'entretenir avec le leader de la révolte en privé toujours dans l'optique de rétablir l'unité au sein de la meute.

Tourner le dos aux conflits, à la guerre et aux morts pour se diriger vers un avenir où lions et hyènes vivraient en bon voisin, partageant et respectant les ressources que leur offrirait la nature. C’était l’utopie de Kuruka, le rêve que la matriarche avait osé exprimer et paradoxalement ce qui allait sans doute causer sa perte.
Mettons de côté le contexte un instant pour se pencher directement sur ce qui lègue définitivement un tel projet au rang de fantasme: Les lions et toutes les persécutions ou autre razzia envers les hyènes dont ils se sont rendu responsable au fil du temps. Comment imaginer un instant que des années d’Histoires allaient s’effacer d’un claquement de croc comme par magie, c’était tout bonnement impensable de la part des hyènes qui devaient encore aujourd’hui porter et transmettre à leurs enfants, les séquelles d’une nouvelle guerre, celle d’Outland, qui à la base n’aurait jamais du les concerner.
Pourtant Kuruka avait eu le courage dans sa politique de faire ce premier pas, mais comme rien ne pouvait se dérouler comme elle l’espérait son audace finissait par être traduis en mollesse ou pire, en lâcheté, elle se trouvait au final au mauvais endroit au mauvais moment.

Kuruka avait alors à la fois tord et raison, enfin Jaherys l’interprétait de la sorte. Sa dominante avait raison de protéger son clan de la guerre et de vouloir tout faire pour prouver au reste de la savane que les hyènes valent bien mieux que les lions, mais elle avait tord de placer sa confiance et la réussite de son projet dans les pattes d’individus faibles et mauvais de nature que sont les lions. Malgré tous les efforts ces derniers auront toujours le plus grand des territoires et continueront à propager indirectement leur propagandes anti-hyènes. Face à cela il n’y avait rien de mieux à faire que de continuer à se montrer en plein jour et arborer fièrement ses tâches et sa fourrures de hyène. En conclusion, nous revenons encore à ce clash entre la reine blanche et la reine rouge, tandis que la première porte le meilleure projet pour le futur, l’autre à pour elle les solutions aux problèmes du présent, en somme les bases qui permettront (peut-être) un jour de réaliser une meilleure version du rêve de Kuruka.

Finalement plus la discussion avancé plus le choix du jeune mâle commençait à se clarifier. Lorsqu’il parlait d’oser et d’essayer la ruse, la hyène pâle lui faisait comprendre que lui aussi vivait en quelque sorte dans son utopie. Mais son manque d’expérience l’empêcher d’abandonner et de se rendre calmement à la fatalité. Kuruka justifié tout en se basant sur ses propres peurs envers les tyran noirs qui avaient avant la naissance du jeune adolescent, mis à feu et à sang toute la savane. Mais voilà cette histoire il l’avait déjà entendu, d’abord de la bouche de sa mère et puis par les récits qui comptaient le passé de sa meute mais il ne pouvait pas réellement l’interpréter comme ceux qui avaient vécu à cette époque. Pour les autres adolescents et lui, les lions se valaient tous, il fallait profiter des alliances déjà faites avant que celles-ci ne retournent leur crinière.

Il écouta attentivement ce que la dominante disait, sans le savoir elle venait de renforcer l’idée dans l’esprit du jeune mâle que les lions ne seront jamais vraiment digne de confiance. Bien qu’elle ne manqua pas de citer le Don dans son discours, mais rien n’empêchait les auteurs de ce cadeau de venir un jour le reprendre ou pire, demander quelque chose en échange comme par exemple, mêler le clan des hyènes dans leurs jeux de pouvoirs, pensa le jeune mâle.

« Je vous comprend tout à fait, cependant vous me parlait d’un ennemi qui n’est connu par moi que dans les histoires que me racontaient ma mère. Je ne peux imaginer une seconde les horreurs que votre génération a pu subir mais la mienne assimile tous les étrangers au profil de ces lions noirs…Surtout quand d’autres adultes aussi pensent la même chose. M’enfin, l’alliance avec Prideland ne se résume donc qu’à cela? Combattre un ennemi qui parait-il subsiste encore quelque part alors qu’une véritable menace vient réellement de porter un coup sanglant? Mais bon si votre frère, le chef des guerriers, pense que leur retour est possible, loin de moi l’idée de mettre sa parole en doute! … Mais alors que pense-t-il de tout ça lui? Prideland nous aime bien mais Outland nous aime pas MAIS Prideland aime bien Outland et puis les fameux lions noirs…Ne sommes nous pas à nouveau les marionnettes ou les victimes du jeu de pouvoir que se disputent les clans de lions? »

Toujours en rebondissant sur ce que lui disait son aîné, Jaherys trouvait la faille et n’hésitait pas à se servir de l’innocence présumé de son âge pour poser les questions qui gênaient. Il enchaina:

« Oui encore une fois nous tombons d’accord sur ce point: Nous sommes prit dans un cercle vicieux mais malheureusement avec tout le respect que je vous dois, je pense toujours que nous ne donnons pas les bonnes solutions au problème posé. Contrairement aux autres de mon âge, je pense pouvoir vous juger à votre juste valeur mais hélas je ne peux m’empêcher de penser que la politique adoptée actuellement ne correspond pas au..comment dire..au contexte! »

Voilà qu’il cherchait à inverser la balance, prononcer sur un autre ton et avec d’autres termes, ce message pourrait être une provocation voir un défis lancé directement à la dominante. De la part d’un jeune c’était osé d’autant plus si ce dernier était du sex relégué aux seconds rôles. Mais Jaherys était assez malin pour jouer avec les mots et les tournures de phrase entravant toutes possibilités de colère de la part de sa matriarche.

Kuruka était impressionnée par le cran de ce jeune mâle. Malgré le fait que certaine réflexions avaient un caractère plutôt insolent, la femelle blanche n'avait rien contre ça, au contraire, le fait de voir Jaherys dire ce qu'il pensait lui permettait de définir clairement les idéaux de l'adolescent. Le jeune Jaherys fit usage des arguments de Kuruka sur la complexité du jeu d’alliance avec le clan pridelanders pour exposé ses propres arguments.

Il ne doutait pas des informations fourni par Makeo, cependant, selon lui, il était plus que primordiale d'agir sur l'instant présent, plutôt que d'avoir une perspective sur le long terme de plus, il n'était pas forcément judicieux de s'appuyer sur des faits historiques pour justifier les prises de décisions déterminantes pour le futur de la meute.

Ce raisonnement était tout-à-fait compréhensible dans la mesure ou il était encore très jeune pour avoir une perspective élargit des choses dans le temps. En partant du principe que Prideland était un allié d'Oultand, sans compter le fait que Outland était également hostile vis-à-vis de la meute, il se demandait si les hyènes était encore considéré comme des pion, dans un échiquier politique.

Pour lui, il était clair et net qu'il fallait impérativement brisé le cercle vicieux de la haine et de la violence. Cependant, le régime instauré par la femelle blanche ne pouvait rien faire face à ce cercle, néanmoins, l'avenir que promettait les révolutionnaires allai perpétré la haine et les actes d'animosité vis-à-vis des félins. La hyèe blanche laissa échapper un petit rire avant de fixa le jeune dans les yeux avec un air sérieux :


-Tu as du cran. Je peux lire en toi une grande détermination digne d'un guerriers. Le fait de t'avoir écouter m'a permis de confirmer ce que je pensais de toi. Tu n'est pas de ceux qui se situe entre deux chaises. Pour toi, les choses sont clair et net. D'après toi, c'est la reine rouge qu'il faut suivre, c'est tout à ton honneur et je respecte ton choix. Cependant, le fait d'être hostile à tout les lions aura de lourdes conséquences sur la meute, sans compté le fait que si les outlanders sont nos ennemis aujourd'hui, c'est parce que notre meute à envahie le royaume outlanders dans le passé. Je ne dit pas que j'approuve la lâcheté dont nos agresseur ont fait preuve. J'ai frappé leurs chefs et nous nous sommes défendu...Cependant, les révolutionnaire prônes une mise en valeur des hyènes par une hostilité permanente vis-à-vis des lions. Je suis désolé de te le dire mon grand...Même si tu cherche réellement un juste milieu, tu ne pourra jamais l'atteindre car le peu de choses que tu m'a laisse voir à ton sujet m'a fait comprendre qu'inévitablement, tu basculera complètement vers ce que pense vraiment les autres hyènes contre moi, et sache que ce qu'ils prônent ne fera que perpétré ce cercle vicieux...

La femelle blanche laissa apparaître un sourire tendre, avant de se retourner en disant :

-Je ne te demande pas de m'approuver, tu est libre de me dire ce que tu pense et ce que tu veux pour la meute, tout ce que j'attend de toi, c'est d'être un mâle digne qui ne regrettera jamais son choix. Tout ce que je voulait, c'était que tu sois en mesure de comprendre ce que je voulait accomplir pour la meute. Je crains fort que tu n'ait pas tout saisis, mais peut importe, ton côté logique me fait dire que tu finira par comprendre bien assez tôt, mais s'il te plait, n'attend pas que le malheurs arrive pour ouvrir les yeux, c'est tout ce que je te demande...

Voyant que la baisse progressive de la luminosité devenait de plus en lus rapide, la chef de meute se retourna pour se retrouver face à son jeune interlocuteur puis, lui caressa affectueusement la tête en disant :

-Il se fait tard, il faut rentrer...

La femelle s'éloigna puis, après avoir adresser un dernier sourire au futur guerrier, celle-ci commença à s'éloigner lentement sans se retourner. L'avenir de la meute était de plus en plus obscur, Kuruka craignait le pire...

Finalement le jeu politique auquel joue les adultes n’étaient pas si complexe qu’il laissait croire, le tout était d’y connaître le règles à la perfection, se les approprier pour pouvoir les retourner et les utiliser à ses fins, c’était en tout cas ce que Jaherys avait pu expérimenté aujourd’hui. Etant jeune et en plus de sex dominé, élever la voix ou s’engager dans des excès de virilité ne servirait pas ses intérêts plus qu’un coup de croc dans l’eau. C’était en jouant sur les tons, mélangeant le sarcasme allié à la soit disante naïveté de son âge, qu’il put se servir correctement de l’argumentation de la dominante. Il savait comment bien doser et titiller la limite pour avoir des réponses sans pour autant attirer la réprimande sur sa tête. En effet ce serait une victoire bien trop facile pour l’adulte et il se serait vite retrouvé à la case de l’ado débile qui se fou des lois mais en menant la conversation et en choisissant correctement le moment où placer la pique, il pouvait se permettre de garder la tête haute et de prétendre argumenter d’égale à égale face à la matriarche.

Le jeune mâle avait l’insolence et l’ambition de son âge, si tantôt il doutait, cette entrevue inespéré avec Kuruka l’avait conforté dans ses choix. La hyène pâle était une dirigeante de paix d’un peuple qui voulait la guerre dans un contexte où le conflit finirait par être inévitable mais pas forcément profitable. En conclusion, Kuruka était une bonne matriarche mais simplement pas faite pour ce monde de salopard, il fallait quelqu’un d’autre pour faire avancer les canidés sur l’échiquier de la savane puis une fois confortablement placé, une nouvelle Kuruka serait à ce moment envisageable. En gros, interchangeons les chefs, mettons en place une rotation qui profitera à tous, et quand le moment viendra, une autre prendra la place de la nouvelle et ainsi de suite. Si le peuple se découvrait un tel pouvoir alors peut être que le problème des lions et tous ceux qui le suivront appartiendront vite au passé.

M’enfin, l’heure était plutôt à écouter une dernière fois ce que la hyène pâle avait à dire. En bonne joueuse elle reconnaissait elle aussi des qualités chez le jeune mâle ce qui le surprenait un peu. Il ne doutait pas de ce qu’il disait mais jamais il n’aurait pensé que Kuruka allait osé faire ce que peu d’adultes feraient, c’est-à-dire obéir aux circonstances et traiter d’égale à égale avec un jeune mâle. Elle comprenait et respectait ses choix tout en étant convaincu de sa position et c’était tout à son honneur, elle n’était vraiment pas matriarche pour rien.

« Je comprend. Nos avis divergent, peut être qu’un jour je viendrai reconnaître que j’ai tord, ou peut être pas, l’avenir me le dira. Mais je ne manquerai pas à mon devoir et peu importe le résultat, j’assumerai mes choix … »

Il répondit sur le même ton calme à sa dirigeante qui lui envoya un sourire avant de se retourner et de prendre la direction de sa tanière. Il n’avait pas vu le temps passé non plus, la couleur orangé du ciel s’assombrissait au fil des minutes et bientôt le manteau de nuit enveloppera tout le territoire. En la regardant partir il replongea dans ses songes tout en passant à haute voix.

« En fait ce qui nous rend vraiment puissant ou dangereux nous les jeunes c’est que nous ne réalisons pas ce que nous avons à perdre..Hm Si nous avons vraiment quelque chose à perdre dans tout ça après tout je pense pas que beaucoup d’entre nous pourront vivre tranquillement sans vraiment avoir rien tenté..Hahaha on dirait que je me retrouve enfin embarqué dans une histoire à gros enjeux ..c’est si..excitant! »

Un sourire se dessinait sur son museau laissant entrevoir ses crocs, son sang de hyène bouillonnait. Il commençait déjà à s’impatienté d’agir.

[Hrp: Voilà! La conclusion et désolé de l'attente]