Le vieux lion au regard sombre et mauvais était parti s’exilé loin de la masse qui rentrait petit à petit dans la grotte. Le soleil se couchant, tous trouvaient le chemin du logis afin de se reposer. Depuis l’échec de la grande chasse Sharkan s’était durci face à ses sujets. Ils savaient qu’on murmurait dans son dos et qu’on disait de lui qu’il avait échoué. A partir de là, qui pouvait dire ce qu’il se passait dans la tête des Freelander. Pensaient-ils que le roi vieillissait et se dégradait ? Que la faiblesse venait également se loger dans les entrailles de la bête herculéenne qu’il faisait ? Non, tout ces fantasmes lui étaient intolérable ! Il grognait sur son passage, montrant les crocs à qui osait croiser son regard. Marchant, faisant les cents pas auprès du rocher - depuis quelques temps un peu déserté par les lions qui préféraient se tenir loin du Roi de peur de se voir décapité pour le moindre pas de travers. Ils étaient si près, si près de poser la patte sur ce fichu Haki mais non… Il était seul contre tous et ils avaient réussi à le laisser filé. C’était exaspérant et le monarque avait remit les Kulishas à leur place. Seul Wanji avait réussi sa mission, et Sharkan était bien décidé a lui donner ce qu’il méritait de droit : la patte de sa fille. Heureusement que, de ce côté là, tout s’était déroulé comme prévu. Deux échecs l’auraient mit dans la plus grande des colères.

Alors que la lune arrivait, s’imposant, belle et grasse, dans les ténèbres de la nuit, Sharkan se mit à soupirer. Quelque chose se tramait et la guerre n’était pas loin. En traquant ainsi les souverains déchus et en mettant fin à la vie de l’ancien monarque il venait de mettre le feu aux poudres et bientôt toute la savane serait au courant. Freeland n’avait plus beaucoup de répit, mais jamais au grand jamais il ne se laisserait faire. C’était son trône et quiconque viendrait tenter de lui enlever se verrait bien reçu ! De plus, il avait aujourd’hui la sécurité de sa fille qui grandissait et prenait chaque jour en beauté et en assurance. Il n’était pas inquiet pour elle et lui léguerait le trône avec une confiance aveugle. Cependant, il n’avait encore rien dit à Wanji à ce niveau là, bien qu’il ait une confiance assez grande en lui, ce dernier n’avait ramené au roi qu’une poignée de crinière et cela ne signifiait pas grand chose… Il était perplexe. Il avait envie de le croire et ce dernier s’était montré très convainquant. Pourtant il n’était pas tranquille. La mort tant attendu de Déjem aurait dut le soulager d’un poids immense mais il ne ressentait rien, ou en tout cas rien de la sorte.

Les étoiles s’étaient mises à briller d’un éclat pur sans même qu’il ne s’en rende compte quand on vint troubler le silence. Ekua était là, elle vint se poser près de lui pour blottir sa tête dans l’épaisse crinière du roi. Etrangement, ce dernier fut presque apaisé de la voir arriver et reçu cette légère embrassade avec un sourire doux. Elle continuai de l’asticoter et lui ne la repoussait pas. Il avait l’habitude des airs enjôleurs de sa compagne et il avait également l’habitude de les ignorer mais là il se laissait faire, retrouvant des airs de lionceau docile qu’on ne lui imaginait pas. Elle se mit à le réconforter plus ou moins. Elle avait raison de parler de leur enthousiasme car c’était vrai, ils en avaient, mais si c’était pour de tels résultats il s’en passait bien!

« Cette traque était l’étincelle qui amène avec elle le grand feu. Les jours de calme sont comptés Ekua. Haki auprès des Pridelander il faut s’attendre à en entendre parler d’ici peu. J’espère que ces bon à rien de Kulishas vont se remuer un peu, je ne tolérerais pas d’autre échec. »

Son regard s’était durci, il ne rigolait pas, et les tendresse de sa compagne - bien que fortes appréciables - n’arrivaient pas à gagner le coeur du colosse, ou en tout cas pas assez. Il hésita quelques instants à se confier mais abdiqua, si il ne se laissait pas aller aux confidences avec sa Reine, alors avec qui ?

« Wanji dit avoir tué Déjem, il m’a ramené quelques poils de crinière. Lui fais-tu confiance ? » C’était une des première fois où il demandait à Ekua son avis. Ca lui faisait presque drôle mais au fur et à mesure de la vie commune il commençait à s’y faire et à se laisser prendre au jeu.

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Elle aimait le roi bien plus que tous les lions de Freeland ne pouvait l’imaginé. En sa présence, ses pulsions malveillantes s’anesthésiait pour laisser son esprit de vieille lionne s’envoler au coté de son aimé. Tous ses félins maléfique, emplie de haine et d’audace, dont la couronne de la cruauté est posé depuis longtemps sur leurs front, même ceux-ci ont besoin d’amour. L’amour, c’est comme un jardin secret dans lequel ils s’en vont se reposé, l’espace d’un instant, à l’abri de tous ses regards emplie de peur et de colère qui se pose sur leurs épaules tous les jours. Ekua n’avait plus besoin de se méfier de l’image qu’elle donner au monde, la lune protégeait ce petit secret. Relevant les yeux vers son amant, dont elle se surprit à le voir se confesser à elle, elle ouvrit grand les oreilles pour boire chaque mots qu’il lui confiant à l’abri des oreilles indiscrète.

- Cette traque était l’étincelle qui amène avec elle le grand feu. Les jours de calme sont comptés Ekua. Haki auprès des Pridelander il faut s’attendre à en entendre parler d’ici peu. J’espère que ces bon à rien de Kulishas vont se remuer un peu, je ne tolérerais pas d’autre échec.

La reine baissa les oreilles et détourna le regard vers la prairie qui se dessinait avec difficultés devant eux, la lune lui donnait des reflets d’argent étrange qui jouait d’ombre de lumière de manière anarchique. Ekua ne tarda pas à faire le lien entre Haki et les rebelles Freelanders qu’il venait de rejoindre. Ainsi, elle estima que Sabaru avait trouvé refuge chez les Pridelanders, et que c’était ce clan qu’il dont il avait voulu dissimuler l’identité à la lionne lors de leurs dernière rencontre.

Observant le regard sévère de son amour, la vipère sut qu’elle ne devait pas insisté sur le sujet. Après tout, la chasse avait été aussi désagréable pour elle que pour Sharkan lui-même qui avait senti la peur du prince à plein poumons et son corps svelte lui filé entre ses puissante et large pattes.

- Wanji dit avoir tué Déjem, il m’a ramené quelques poils de crinière. Lui fais-tu confiance ?

Si la chasse d’Haki avait été un échec cuisant, celle de Déjem semblait avoir été plus fructueuse, mais cette dernière était celle qui agaçait le plus la reine de Freeland. Alors que les soldats de Sharkan et ce dernier étaient revenue bredouille, Wanji c’était planté comme une fleur devant le roi avec quelques poils bruns qu’il disait appartenir au roi déchu. Le roi semblait avoir accepté ce présent, mais ce n’était pas le cas de la vipère qui ne tolérait pas un tel présent contre la patte de sa fille. La lionne était très protectrice envers Sumu, son adorable petit trésor, et elle estimait qu’elle valait mille fois mieux qu’une poigné de poil.

Ekua désirait tellement plus pour sa fille, bien plus qu’elle n’avait elle-même acquis. Elle voulait le cadavre en décompositions du roi et de son fils aux pattes de la princesse, et qu’à cette instant un rugissement puissant se fasse entreprendre dans toute la savane : Sumu est la véritable héritière de la savane. Si ses exilés mouraient, alors la résistance mourrait aussi et il en serait finit de tout ce tracas.

- Je fais confiance à nos soldats, mais ce trophée de chasse est le plus pitoyable qu’il soit. – fit la reine d’un ton sec, signe de sa contrariété. – Mon roi à demander la tête de Déjem ou d’Haki pour obtenir la patte de notre adorable fille, Wanji n’a rapporté que de pitoyable poil. Sumu ne mérite pas un tel présent, elle mérite bien plus. C’est une princesse et non une vulgaire lionne.

Elle était certaine que Wanji avait la force nécessaire pour tuer Déjem, mais est-ce que le jeune mâle l’avait fait ? Elle fronça les sourcils mécontents à l’idée que Wanji aurait pu avoir un doute sur le roi qu’il respectait. Pire encore, si Wanji avait monté cela de toute pièce pour s’attirer les faveurs du roi et ainsi obtenir le trône à sa place, cela signifierait qu’il avait un soupçon d’intelligence et qu’il serait capable de prendre la couronne prématurément. Non, Ekua refusait cette idée. Lutelo était capable de cela, et c’est pour cela que la lionne l’appréciait et se méfiant grandement de lui malgré qu’il fut conditionné, mais elle doutait réellement que Wanji soit capable de faire de tel réflexion.

- Un corps, une tête, je veux voir le corps sans vie de nos ennemis avant de confier ma fille à un autre mâle. Vous qui les connaissez bien, vous savez de quoi certains mâles sont capable de faire. – fit-elle en espérant résonnée Sharkan, sachant qu’il aimait sa fille tout autant qu’elle-même.

La lionne lui répondit vite et d’un ton catégorique. Le roi ne savait trop quoi dire. Il entendait parfaitement les arguments d’Ekua et la rejoignait sur tout les points. De plus, il trouvait touchant l’affection qu’elle éprouvait pour sa fille. Avec l’âge et la paternité son coeur se gâtait un peu et le colosse souriait à sa compagne. Devant la foule il était toujours le même tyran au coeur froid, devant Ekua et Sumu c’était un peu différent maintenant. Non, elle avait raison, Sumu était la princesse et ne méritait pas n’importe qui et surtout pas quelques poils. La seul chose qui embêtait le Roi était qu’il avait promis, et ne pas tenir sa promesse lui faisait perdre de la crédibilité et ça, il ne le voulait pas, surtout auprès des Kulishas.

« J’avais promis sa patte à quelqu’un… » Il laissa sa phrase en suspend, le regard évasif, un peu perdu. Peut être fallait-il qu’il parle simplement à Wanji, ou alors qu’il passe ça sous silence pendant un temps… Non, la nouvelle avait été trop clamée et les lots trop exhibés pour qu’on les oublis. Sharkan avait prit Wanji en exemple face aux autres revenus bredouilles, il avait sourit et avait espéré pouvoir lui dire qu’il avait donc devant lui son successeur. Mais il n’avait rien dit, non, rien. Ekua posait des mots sur ses craintes et il savait pertinemment qu’elle disait vrai.

« Mais je pense que tu as raison… Je veux le mieux pour Sumu. » C’était comme une sentence, il abdiquait. Au final, il se senti plus léger après cette prise de conscience. Sa petite fille, sa précieuse, n’était pas à la porté de tous et là elle était aussi près d’un héros que d’un potentiel menteur. Le risque était trop gros pour se laisser charmer par des poils et des mots.

Le grand mâle aux traits vieillis posa ses petits yeux rouges sur sa femelle, sa Reine. Depuis que Sumu était venue au monde il ne la reconnaissait plus. Bien que la jeune lionne ait une nourrice sa mère ne cessait de veiller sur elle, de l’emmener partout… Elle était une mère. Elle même ne s’y était jamais cru capable et, en aurait-elle eut envie un jour si le grand roi ne lui avait pas demandé l’impossible ? Maintenant elle semblait se réjouir de cette petite qui grandissait.

« Où est notre fille ? » Demanda le Roi, le père, l'amant.

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Ekua resterai ferme. Hors de question pour elle de confier son seul et unique trésor à un menteur, blasphémateur et manipulateur. Le présent de Wanji était une offense directe à Sumu et la reine se moquait bien que Sharkan eut promis ou non la patte de sa fille, son avis serait toujours le même : Hors de question d’échanger la princesse contre une poigner de fourrure. Alors que la vipère se préparait à argumenté à nouveau pour convaincre son amant de la vivacité de ses propos, celui-ci abdiquât bien plus rapidement qu’elle n’aurait crus.

D’abord étonner par la décision de Sharkan, la reine afficha ensuite un sourire satisfait à l’entente des murmures de son compagnon. Bien entendu qu’elle avait raison, elle avait toujours raison de toute manière, elle ne voyait même pas pourquoi Sharkan avait remis en doute sa parole de reine. Elle avait tout à fait les capacités de régné à ses cotés sur le trône de Freeland et que le mâle à la crinière rouge remettent encore en doute sa parole avait tendance à l’agacer. Elle nota dans un coin de sa tête de le caresser encore un peu pour faire disparaitre cette pseudo-méfiance à son égard ou pour ravivé la flamme de la confiance et de la passion qu’elle avait toujours entretenue depuis la prise de pouvoir du tyran.

- Où est notre fille ?

La voix douce du mâle tira Ekua de ses sombres réflexions. Détournant les yeux de l’horizon que tout deux contemplait dans le silence il y a encore quelques secondes, elle se rendit compte que le vieux mâle la regardait tendrement. Ce regard lui parrue étrange, elle l’appréciait réellement, mais c’était bien là la première fois qu’elle voyait autant de tendresse dans les yeux de Sharkan. D’ordinaire, c’était Sumu à qui était destiné ce regard, mais ce soir, alors que les étoiles sont les seules témointes de ce petit moment d’intimité, ce tendre amour qui venait tout droit du cœur du tyran lui était destiné. La brune ne put s’empêché de sourire, attendrit par cette marque d’affection si soudaine et lui répondit beaucoup plus détendu.

- Elle se repose non loin de Nyasha. Elle a eu une dure journée.

Le remords la gagna l’espace d’une seconde. Elle avait douté de l’affection de Sharkan à son égard et elle ne lui avait toujours pas parlé de cette fâcheuse rencontre qu’elles avaient faite il y a quelques jours de cela. Rencontré Sabaru n’avait pas été une expérience très agréable pour la vieille lionne qui n’avait cessé d’être tendue tout le long de l’échange, mais elle avait pu glaner quelques informations qui leurs seraient bien utile. Bien qu’elle avait évité de parler de cette échange à son amant, à ce moment très pris par la Grande Chasse qui allait débuter, elle savait qu’elle devrait lui en parler un jour ou l’autre, surtout que ce qu’elle avait appris risquait de les mettent en péril.

- Mon amour … - Fit-elle en souriant, après un long silence. – Vous ai-je déjà parlé d’un certain Sabaru ? Enfin, que dit-je, nous le connaissons vous et moi, c’est le fils de Tarufi qui à choisit de nous trahir lors de la bataille des gorges.

Ekua se souvenait de ce rapport, les lionnes avait parlé des traitres pendant un petit bout de temps et beaucoup avait pleuré le départ de ce charmant Itan qu’elles semblaient apprécier. Ekua, elle, c’était réjoui de voir des traitres quitter leurs rangs, mais aurait préféré les égorger de ses propres pattes pour entrés encore plus rapidement dans les grâces de sa majesté. Comme il n’était plus question depuis longtemps de devenir et de rester favorite du roi, la vipère ne continua pas dans cette direction et revins au sujet qu’elle désirait aborder.

- Eh bien, il s’avère que ce dernier se trouvait il y a quelques jours de cela au Cimetière des Elephants. Aucun rapport ne vous est parvenu de la part des Kulishas, car je suis celle qui l’eut croisé en compagnie de notre tendre fille. Le combat a été évité, mais je n’ai pu rien faire à son encontre car cela aurait pu mettre en péril Sumu, cependant en repartant ce dernier nous à laisser quelques informations qui, j’en suis certaine, nous serons très utile autant à nous qu’à nos alliés.

La reine avait richement orné toutes ses paroles, premièrement pour rappeler au monde que malgré la maternité elle restait celle qu’elle était, la grande maitresse des mots, secondement pour que Sharkan oublie que Sumu eut été en danger l’espace de quelques minutes sans quoi Ekua risquait de se reprendre un retour du bâton très violent. Elle connaissait assez bien son compagnon pour savoir comment il réagirait, en particulier concernant leur tendre petit trésor. Ils réagiraient, tous deux, exactement pareil.

- Pendant notre échange, Sabaru à essayer de corrompre notre fille pour la rallié à sa cause, mais il n’y a nulle crainte à avoir à son sujet : Sumu nous aime plus que tout autres lions sur cette terre et elle a fait preuve de la force de caractère qu’est la vôtre pour tenir tête à ce traitre qui à finit par avoué qu’une grande alliance entre les différents clans allait avoir lieu. – La reine fit une courte pause, dirigeant son regard vers l’horizon qu’on remarquait à peine à cause de l’obscurité et repris d’un ton plus ferme, voulant forcer Sharkan à se concentré sur l’essentiel. – Sabaru à annoncer que la moitié de la Terre des Lions se dresserait contre nous et notre alliance avec les Nyeusis.

C’était beaucoup la moitié. Si Ekua pouvait compter sur son alliance avec les lions noirs, elle n’aurait sût dire de quel côté Outland allait se ranger à cet instant, et cela la tracassait. Prideland avait fait alliance avec les Nordiques lors de la dernière bataille, bien que la reine doutait que les nordiques ait eu le temps de se relever de la perte de leurs roi, tout portait à croire que ses derniers étaient compté dans les membres de l’alliance dont avait parlé Sabaru. De plus, on ne savait où était exactement positionner les Prideland depuis leur fuite du Rocher de la Fierté, si cela se trouvaient ils avaient pu faire une nouvelle alliance avec un clan plus éloigné comme les Mositus et les Jangowas. Et les Hyènes, ses sales bêtes puantes et répugnantes pourraient-elles trahir ceux avec qui elles s’étaient toujours battues jusque-là ? Ekua fronça les sourcils, ses réflexions avaient beau être très stimulantes elles restaient des plus inquiétantes, car malgré leurs armés de soldats surentrainé, un trop grand nombre d’adversaire pourraient les mettre dans une position très inconfortable.

- Mon roi, tout porte à croire que cette « alliance » dont à parler le traitre Sabaru sera bientôt connus de tous lors d’une attaque de grande envergure. Et, si j’étais à leur place, j’attaquerai l’ennemi principal de mes alliés pour ensuite s’en prendre à un royaume sans alliés. – Détournant son regard vers l’est, Ekua put entrapercevoir les contours flous du Rocher de la Fierté qui s’élevait de l’horizon. – Je pense que l’alliance attaquera ceux qui sont l’ennemi de tous.

Si son enfant était en paix et en sécurité, cela laissait le tyran reposé. Il n’essaya pas de remettre le sujet de Wanji sur le tapis, la décision avait été prise et il ne reviendrait pas dessus. Oui, qu’était-ce qu’une poignée de poil face à l’avenir d’un royaume et, surtout, de la couronne. Sharkan avait besoin de quelqu’un de confiance pour prendre la relève et pour l’instant il n’en voyait aucun. Cela dit, il était un peu déçu de n’avoir put se référer à Wanji. Celui ci était tout de même le Kulishas le plus puissant qu’il ait vu et le plus - en tout cas dans l’air - déterminé. Il avait voulu croire en lui et maintenant il avait bien déchanté. Tant pis, la quête du gendre idéal continuait, et cette fois le grand mâle s’y reprendrait à deux fois avant de leur jeter des fleurs.

Brisant le silence Ekua se mit à évoquer le nom de Sabaru d’un ton plus ou moins chancelant. Les traits du grand lion se durcirent. Subaru… Il avait juré sa mort lors de sa fuite. La dernière conversation qu’ils avaient eut avait été houleuse et Sharkan ne rêvait que d’une chose : le revoir pour en finir ! Les oreilles et l’esprit attentif ce qui suivit ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Dans le cimetière des éléphants. Le grand roi allait s’énerver quand sa compagne lui apprit qu’elle avait été témoins de cette découverte mais qu’elle n’était pas la seule, sa fille avait été également prise à parti de cette escapade qui aurait put s’avérer dangereuse. Ces nouvelles n’enchantait en rien le roi, surtout que ce qui suivit n’allait pas dans son sens. La rallié contre elle ? Mais pour qui se prenait-il ? Rallié à sa cause perdue sa tendre et dévouée fille. Pourquoi Ekua ne lui avait-elle pas réglé son compte une bonne fois pour toute, pourquoi avait-elle permit autant de discours inutiles. Il espérait que cet idiot de rebelle n’avait pas planté de mauvaise graine dans le crâne de sa tendre fille. Ce qu’ignorait le roi était que le fruit des entrailles de Sumu était tout aussi pourri que celui de ses parents, et qu’à ce niveau là, pas de soucis…

Ensuite elle en vint à parler des alliances, des rebelles etc. Il savait pertinemment qu’ils étaient menacé, il l’avait sut dès qu’il s’était emparé de son trône. D’où les Kulishas ! Ekua parlait des Nyeusis, ils étaient certes un atout majeur, mais elle oubliait qu’ils n’était plus les seuls à présent.
Cependant avant ça, il voulait revenir sur sa fille.

« Comment oses-tu me parler de sécurité toi qui met notre fille en danger ! Qu’allais tu faire avec elle sur le territoire des hyènes ! Certes elles nous arrivent à la cheville mais tu sais pertinemment que je ne les portes pas toutes dans mon coeur et inversement, surtout que les Nyeusis détiennent leur précieux bébés au Priderock. Est-ce que tu te rends compte de ta folie ! » Le ton haussait et le roi était profondément en colère de l’inconscience de sa compagne. La froideur était revenue habiter son regard, prenant pas sur l’once de tendresse dont il avait fait cadeau à Ekua quelques minutes auparavant. Si il arrivait quoi que ce soit à Sumu le responsable en payerait le prix, et peu importe que le responsable soit sa mère.

« Ne remet plus jamais les pattes là bas seule avec elle. » Conclut il en la fixant droit dans les yeux.

Après un silence glacial il reprit sur le lion brun. « Quant à Sabaru… Tu as eu raison de ne pas le toucher. » Bien qu’à chaud il eut trouver son retrait stupide il se rendait compte qu’en présence de Sumu elle n’aurait put avoir un tel comportement. Il suffisait que Sabaru lui porte un coup funeste pour que Sumu lui tombe dans les griffes et que Sharkan perde sa compagne et son héritière. Hors de question.

« Puis sa révolution ne me fait plus peur à présent. Les Nyeusis se feront attaquer tu as raison, mais sache déjà qu’ils sont de taille et que quoi qu’il arrive nous irons en renfort. De plus, ils ne sont pas nos seuls alliés Ekua, les Kulishas sont encore débutant, ils ont déjà échoués, mais je vois grandir leur détermination et ils apprennent de leurs erreurs... J'ai confiance en leur talents de guerriers » Le roi soupira cependant.

« Je vous laisse dans un monde que j’ai choisi sécurisant pour toi et pour notre fille. Vous n’aurez pas à avoir peur ici, jamais… » Oui, il savait pertinemment que, contrairement aux deux femelles de la famille, il n’en aurait plus pour longtemps. Cette idée le débectait mais de savoir son royaume entre les pattes de sa fille le réjouissait. Il se disait qu’aujourd’hui, il avait réussi.

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- Comment oses-tu me parler de sécurité toi qui met notre fille en danger ! Qu’allais tu faire avec elle sur le territoire des hyènes ! Certes elles nous arrivent à la cheville mais tu sais pertinemment que je ne les portes pas toutes dans mon coeur et inversement, surtout que les Nyeusis détiennent leur précieux bébés au Priderock. Est-ce que tu te rends compte de ta folie !

Comme elle s’y attendrait, elle n’avait pas réussi à changer rapidement les idées du tyran qui voyait en Sumu autant d’espoir que la reine elle-même. Elle s’attendait au déchainement de sa fureur, elle s’en était accoutumer et avait toujours œuvré pour ne pas être sa cible, seulement elle ne pouvait se défaire cette faute qui lui collerait aux pattes encore pas mal de temps. Cependant, elle était reine à présent et ce genre de reproche fit naitre en elle une colère encore plus importante que le grand mâle qu’elle aimait était désormais son égale hiérarchique. Peut-être que Sharkan ne se rendait-il pas compte de l’importance qu’il lui avait offert et de son talent, mais si elle se garda de lui répondre quoi que ce soit elle n’en pensa pas moins. Après tout, elle avait allégé grandement la charge de Sharkan en prenant la responsabilité de nombreuses affaires du royaume, ne lui devait-il pas un minimum de reconnaissance ?

Imperceptiblement, masquer par l’obscurité, les oreilles d’Ekua frémir de sous l’irritation de cette dernière, mais ses lèvres restaient définitivement close et son visage se glaça pour ne laisser passer aucun sentiment négatif à l’égard du roi, et elle ne put que rester dans l’attente de la réaction du souverain qu’elle se devait de convaincre de l’importance de l’information dont elle détenait.

- Ne remet plus jamais les pattes là bas seule avec elle.

Elle dut faire usage de tout son sang-froid et de sa maitrise d’elle-même pour ne pas rouler des yeux et émettre une réplique cinglante. Comme s’il avait besoin de lui rappeler que l’escapade de Sumu avait failli virer au drame. Alors que son regard écarlate perforait la lionne de la haine qui était né de la peur du roi, Ekua soutins son regard et ne daigna baisser à aucun moment les yeux.

La tension était palpable, comme si un nuage noir avait soudain survolé le Repère des Lions et dont la tempête qui apportait menaçait d’éclater d’une minute à l’autre, cependant Sharkan laissa filer entre deux nuages sombres un aveu qui complaisait la brune. Elle avait eu raison, comme toujours.

- Puis sa révolution ne me fait plus peur à présent. Les Nyeusis se feront attaquer tu as raison, mais sache déjà qu’ils sont de taille et que quoi qu’il arrive nous irons en renfort. De plus, ils ne sont pas nos seuls alliés Ekua, les Kulishas sont encore débutant, ils ont déjà échoués, mais je vois grandir leur détermination et ils apprennent de leurs erreurs... J'ai confiance en leur talents de guerriers – La reine vit Sharkan sourire et elle se plut à le regarder, malgré qu’une émotion ne dégnait regagner son visage - Je vous laisse dans un monde que j’ai choisi sécurisant pour toi et pour notre fille. Vous n’aurez pas à avoir peur ici, jamais…

Que voulait-il dire ? Etait-il fou ? Ce coup de sang qu’elle avait vu apparaitre lui était-il monté au cerveau ? Que le roi meurt un jour, cela était évident, la reine aussi trépassera et ceux, malgré son refus catégorique de vieillir, mais cette déclaration arrivait comme une fatalité. Comme si le tyran était au bord du rocher de la vie et qu’il se préparait à aller rejoindre les esprits. Un instant, Ekua eut peur pour lui, mais elle chassa rapidement cette idée de son esprit, car il n’était pas dans ses habitudes d’avoir des pensés aussi pessimistes. Par ailleurs, cela nuisait à ses plans géniaux.

- Les rebelles n’effrayaient personne, mais Prideland est plus impressionnant. Si les rebelles attaquent, ils savent que nous les attendons avec une armé ainsi que de bon alliés, cependant s’ils nous destitue de nos alliés alors notre jeune armé sera en désavantage contre ses derniers. – Elle marqua une pause, pour que le tyran comprenne là où elle voulait en venir. – Les Nyeusis sont fort, mais leurs orgueils leurs brouilles la vue, alors que nos Kulishas sont fort et dévoué ! Ses lions noirs refuseront de voir les rebelles et leurs alliées mener une attaque contre eux, quand bien même ils arriveraient de front.

Détourna le regard vers l’horizon, Ekua fronça les sourcils en repensant aux rares fois où elle avait croisé ses monstres. Elles les admiraient, car tout en eux représentait la noblesse et la puissance même, mais ils avaient quelques choses que Sharkan n’avait pas et qu’elle craignait bien plus que tout. Une incroyable noirceur habitait leurs cœurs et les rendait insoumis. Elle avait, jadis, pensé manipuler l’un d’eux pour se faire bien voir et marcher à leur côté, mais il lui avait suffi d’entre apercevoir leur chef pour être certaine qu’elle n’arrivera à rien avec eux. Il était impossible de dresser un monstre, elle en était la première à l’affirmer.

Sharkan était différent d’eux. Tout en restant lion, il avait sût se démarquer par sa formidable prestance, ainsi que par une force inégalé. De plus, il était bien plus ouvert que ses bêtes noires au cœur imprenable.

- Je ne veux pas, plus que quiconque sur cette terre, qu’on face du mal à notre fille. – dit-elle soudainement. – Je l’aime.

« Je l’aime », était l’aveu le plus honnête qu’Ekua n’eut jamais formulé de sa vie. Elle aimait Sharkan, certes, mais Sumu avait une place particulière dans son cœur. Elle était la seule et l’unique fille qu’elle n’aurait jamais, son premier et son dernier trésor.

- J’aime Sumu plus que tout au monde, plus que je ne l’aurais jamais imaginé et je refuse que l’arrogance de cinq lions noirs mettent en péril son avenir. Avec ses informations, ils sauraient que la menace est bien présente, mais s’ils n’en n’ont curent alors qu’allons-nous faire

La lionne tourna les yeux vers son amour et ne le quitta des yeux. Elle était inquiète et cette inquiétude laissait un gout amer dans sa gueule.

- Si les Nyeusis tombent, nous suivront. Rien ne les arrêtera et je refuse qu’une bande d’hippies poudrer détruisent ce que tu as mis toute une vie à construire et la vie de notre fille.

Ekua se montrait vive et obstinée. Bien que toujours à se pavaner, le tyran voyait très bien que la moindre de ses action n’était pas vaine. Elle avait sut se renseigner assez pour en parler aussi bien que les hauts diplomates. En même temps, tant mieux étant donné qu’elle était Reine. Mais l’un n’était pas forcément complémentaire avec l’autre. Beaucoup de pièces rapportées n’étaient pas spécialement aussi investies qu’elle dans les rapports royaux. Quoi qu’il en soit, elle ne voyait en les Nyeusis que de gros sacs de muscles avares et aveugles. Elle fixa le grand roi d’un air insistant mais ce dernier détourna le sien. Leur orgueil c’était lui qui leur avait offert sur un plateau et il était hors de question que ce dernier leur brouille la vue comme elle disait, il ne leur pardonnerait jamais. Cela dit, il fallait, comme elle le sous entendait, être pragmatique si jamais Gara et les siens venaient à les décevoir. Il faisait les gros yeux quand elle mentionna Sumu. Elle l’aimait donc, pour de vrai. Sharkan n’aurait pas dut en douter mais il ne s’agissait pas seulement d’une Reine, de sa compagne, il s’agissait d’Ekua et l’amour était un terrain dangereux chez elle. Si elle aimait sa fille, alors elle serait entière et vraie avec elle, chose qu’elle était incapable de faire en temps normal. C’est uniquement à ce moment là que le grand tyran redirigea son attention vers sa partenaire.

Les avertissements qu’elle avait fait auparavant n’était pas à mettre de côté mais là il comprenait mieux, autrement en tout cas. Ekua avait juste peur, peur pour elle mais surtout peur pour leur précieuse fille. Peur que le monde qui leur offrait aujourd’hui lui échappe. C’était presque attendrissant. Il ne l’avait jamais vu flancher, que ce soit du début à la fin de leur relation. Elle qui avait tout fait pour faire plaisir à son roi, céder à tout ses caprices se mettait aujourd’hui à nu en lui avouant son unique faiblesse : sa fille. C’était presque triste à vrai dire de la voir se soumettre ainsi à un sentiment dont elle s’était toujours vanter de fuir avec audace. Cela dit, il accompagna la fin de son discours d’un coup de langue sur le front.

« Ekua, les Nyeusis sont ce qu’ils sont, les cartes sont aujourd’hui dans leurs pattes. Notre royaume est a nous et plus tard c’est Sumu et personne d’autre qui montra dessus. Ne t’inquiète plus, il ne lui arrivera rien. » Bien que leur confiance en les Nyeusis flanchait de jours en jour, le grand roi avait entièrement confiance en lui, et si les lions de suie échouaient, lui jamais ne flancherait.

« Rentrons à présent. » Le rocher était endormi et silencieux. Nul ne pouvait à présent l’ébranler, en tout cas ce soir. Les craintes de sa compagne l’avait fait reprendre confiance en lui et en son pouvoir. Il fit demi tour et rentra dans la grotte muette. Tous dormait, et Sumu était tapie dans un coin non loin de Nyasha. Le grand félin s’approcha d’elle et se mit en boule à côté de sa fille chérie, faisant signe à Ekua de les rejoindre. Qui eu cru voir un jour se dessiner le tableau d’une famille presque normale dans ces personnages si haït ?

(Fin pour moi, vraiment désolé du temps de réponse Merci encore pour ce RP ! )

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Ekua avait la gorge noué, comme si avouez que cette enfant qu’elle avait mis au monde était sa plus grande faiblesse la rendait soudain vulnérable aux yeux du monde. Le regard de Sharkan fut, ce soir-là, le plus lourd qu’elle dut supporter, mais malgré cette fragilité qui lui provoqua un long frisson le long de sa colonne vertébrale, elle resta droite et noble. Elle n’osa même pas se mordre les lèvres pour que la douleur fasse fuir la honte qui lui tordait l’estomac. Elle espérait que tout cœur que cette mise à nu de son cœur, qu’on croyait pourris, était assez impressionnant pour que Sharkan lui accorde de l’importance, mais à la place elle eut droit à un regard emplie de tendresse et une lèche sur le front.

Ekua fut choquer, à la fois par la démonstration d’amour de son compagnon, mais également par l’ignorance dont il faisait preuve.

- Ekua, les Nyeusis sont ce qu’ils sont, les cartes sont aujourd’hui dans leurs pattes. Notre royaume est a nous et plus tard c’est Sumu et personne d’autre qui montra dessus. Ne t’inquiète plus, il ne lui arrivera rien.

Mais si les Nyeusis faisaient un mauvais pas ? S’il se trouvait en échec et mat ? Que deviendraient-ils ? La reine regarda son compagnon rejoindre les ombres qui émanaient de la grotte où se reposaient les félins, posant sur lui un regard inquiet. Il ne voyait pas ce qu’elle voyait, il n’appréhendait pas l’avenir comme elle le savait. Il fallait toujours voir le pire pour trouver des stratégies pour contrer ce mauvais destin et crée un lendemain meilleur. C’est évident, d’une logique sans faille, alors pourquoi Sharkan refusait-il de l’écouté !

La lionne ferma les yeux un instant et les rouvrit sur l’étendu bleu marine qui s’étendait devant elle. Demain les Nyeusis régneraient encore et ils avaient intérêt à bien poser leurs cartes. Elle fusilla l’horizon, l’angoisse dans sa gorge avait laissé place à un mépris profond. Tout le monde les croyait imbattable, mais la vipère se permit de les remettre en toute. Aucun mâle n’était invincible, elle en avait mis à genoux assez pour le savoir.

Suivant les dernières paroles de son aimé, la lionne brune soupira abandonna de ce fait les reproches et l’amertume qui fleurissait dans son esprit. Quand elle pénétra dans la grotte, Sharkan était déjà coucher et il contemplait d’un regard doux son petit trésor se reposer. Sumu, rouler en boule, avait surement eut froid quand sa mère s’était lever. Le petit ventre du lionceau se soulevant à chaque respiration fit sourire la monarque qui allait rejoindre sa petite famille, ce petit morceau de rêve qu’elle avait réussi à arracher au destin cruel. Elle s’allongea à coter de sa fille, le museau près de celui de son compagnon et ferma les yeux. Cette scène serait toujours graver dans sa mémoire…