Localisation : Je cherche les céréales dans un étang éloigné...
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Mon Personnage Espèce: Lionne ! Âge: 3 ans et 9 mois (Jeune Adulte) le 01/09/16 Rang: Aucun *triste* Simple membre Alignement: Neutre/Bon Relation(s):
Jeu 18 Juin - 22:52
Imagination... "Je rêvais, tu rêvais, il rêvait..."
Le soleil chauffant mon pelage clair, typique du clan des Jangowas qui vivait dans les lieux désertiques, me fait ouvrir les yeux. Je suis sur le dos, les quatre pattes en l’air, il y a une légère brise qui joue avec mes crins, et la première chose sur laquelle mes deux prunelles azures se posent, c’est le ciel. Le ciel, d’une couleur bleutée parfaite, sans nuage… Je souris, et je rabat mes paupières pour humer l’odeur sablée qui m’enivre. J’aime vivre ici. Je regarde à nouveau l’immensité qui surplombe ma petite tête, fixe mes pattes, et essaye d’attraper cette belle couleur. Je veux la comparer à la teinte de mon regard… Mais je n’y parviens pas. Alors ça m’agace et je persévère… Bien sûr, la colère vire au jeu, et je finis par balancer mes petites pattounes au-dessus de moi en riant. C’est puéril, mais ça me fait rire… Et mes rires maintenant, sont rares quand je suis en présence des autres.
Je tourne la tête, me sentant épiée. Je ne l’aperçois pas tout de suite, mais ma mère est là. Elle discute avec une amie à elle un peu plus loin, et visiblement, on peut dire que cette copine parle dans le vide. Ma génitrice a l’air absorbée par ce spectacle qui est de voir sa fille s’amuser d’un rien. Elle est pesante ces derniers temps ma mère… Elle me traque et dit qu’elle s’inquiète parce que les autres lionceaux de mon âge s’amusent toute la journée et restent ensemble… Elle dit que si je reste comme ça, elle ne sait pas ce que je deviendrai plus tard. En même temps ses morales je les connais…
Ça donne un truc du genre :
« Wingu voyons ! Tu sais bien que nous sommes un clan ! Un clan doit s’entraider… C’est pour cela que nous dormons en groupe… Les lions veillent les uns sur les autres ! Même si certains aiment être un peu à l’écart, nous respectons leur choix s’ils se sentent mieux ainsi, mais ils apportent une contribution au clan tout de même lors de grands événements. Je sais que nous sommes un peu chacun pour soi lorsqu’il s’agit de chasser, mais ce n’est pas comme ça que tu te rapprocheras des autres… Et si tu restes seule et qu’un groupe de lions te tend une embuscade…. Même, toute seule, tu n’assureras jamais aucune descendance (c’est à cet instant généralement que je m’étranglais en avalant ma salive de travers et que je me mettais à tousser sévère devant ma mère qui me considérait avec un sourcil en accent circonflexe). Oh tu tousses mais je suis sûre que tu y penses parfois ! Il faudra bien que tu sois attirée par les mâles ma chérie… Comme je l’ai été de… (là, autant dire que je tirais la tête de celle qui veut pas qu’on aborde le sujet de son père) bref… Je suis certaine que lorsque les adolescents reviendront de leur exil, tu en verras un que tu aimeras plus que les autres. Mais si tu n’approches pas tes camarades, comment sauras-tu l’approcher lui ? Eh oui, il te faudra réfléchir à ça ! »
Et ça continuait sur des kilomètres de long… Là elle ne me quittait pas des yeux, elle était comme… Attendrie. C’était lassant. Alors l’air profondément blasé, je la dévisageai méchamment, comme pour lui intimer de me laisser un peu tranquille. Elle sembla comprendre puisqu’elle secoua la tête et porta à nouveau une attention particulière à son interlocutrice, qui ne paraissait pas avoir remarqué que sa conversation avait tournée au monologue en l’espace d’une fraction de seconde… Moi, je voulu continuer mes petits jeux que je contraignais à avoir pour passer le temps, mais à chaque fois j’étais rebutée par la préoccupation de savoir qu’elle m’espionnait… Pour finir, je m’assurai qu’elle ne serait pas susceptible de pivoter ses airs de maman poule vers moi et je filai en douce…
Enfin libre, tranquille… Je trottinai, butai dans un petit caillou… Alors je baissai la tête et avec ma patte gauche, je le fis rouler vers la droite. Le silence pris place pendant de longues secondes avant que je ne le fasse à nouveau voyager d’une patte à l’autre. Je m’allongeai, absorbée par ma nouvelle distraction. Tant que ça m’occupais, je n’en demandais pas plus… Je la lançai de plus en plus fort, et m’arrêtai, alertée par des voix. Je dressai mes oreilles sur mon crâne et levai la tête. Mes muscles se contractèrent : en un bond, je partirais à la vitesse la plus rapide que mes pattes pouvaient m’offrir… C’était des lionceaux du clan. Je les connaissais mais comme je ne discutais avec aucun de mes « petits camarades », je préférai les éviter, eux comme tous les autres…
Délaissant mon galet que j’envoyai involontairement voler vers eux en partant, ce qui me valut des cris, et notamment un très sympathique :
- Wingu ! Tu peux fuir mais on t’a reconnu ! Ramène pas ta tête par ici parce qu’on te le fais payer ! On te chopera !
Des rires, des larmes qui me montent aux yeux et je jurai de partir très loin. Je voulais courir sans jamais m’arrêter, aller où mes pattes me porteraient : droit devant. Après tout, qu’est-ce que l’horizon aurait pu m’offrir de pire que ce que j’avais déjà eu ? Un père qui ne m’avait jamais considéré comme sa fille, qui était mort juste après m’avoir dit pour la première et dernière fois qu’il m’aimait… Mais ce jour-là je n’étais pas apte à l’entendre, ni à le voir… Voilà aussi pourquoi j’avais raté le seul sourire plein d’amour et de regrets qu’il m’avait adressé… Un sourire sincère comme j’avais tant rêvé d’en voir, et je ne pouvais même pas culpabiliser de l’avoir loupé, puisque je ne le savais même pas…
Finalement, j’eus un poids sur le cœur à force de pleurer et de haleter comme une malade. Je marquai une pause essoufflée et attendit patiemment de reprendre mon souffle, de verser toutes mes larmes et de tout remettre au clair dans mon esprit. Quitte à déprimer, autant le faire un bon coup, histoire de voir si ça va mieux après.
Une fois quelques temps passés à lâcher toute l’eau contenue dans mes yeux, je me relevai, me secouai toute entière comme pour me débarrasser de cet état pitoyable qu’était le mien, et ôtai le sable qui me collait à la peau, que j’associais à mon chagrin passager et qui me répugnait de par le fait.
La tête à nouveau fraîche, je trouvai je ne sais où le courage de me lever, alors que la volonté n’y était même pas, et commençai à tourner en rond. Mais bien vite, cela me déstabilisa et manqua de me faire tomber à cause la confusion. Je pris l’initiative de songer à un endroit dont j’avais sûrement entendu parler mais où je n’étais pas encore allée et là encore : j’avais le choix. Ma mère n’avait pas voulu que je m’éloigne trop alors j’avais entendu des bribes de conversations sur beaucoup de lieux, et cela n’avait fait qu’attiser ma curiosité la plus totale. J’avais juste peur d’une chose : tomber sur d’autres lions, comme par exemple ceux sur lesquels j’avais involontairement lancé mon caillou quelques minutes plus tôt…
Mais je me mis en marche. On verra bien où mes pattounes fatiguées me guideront, dans un endroit que j’espérais en paix, où proche duquel je pourrais enfin avoir cette dernière. Le vent s’intensifia dans mes crins et je devinai que je m’approchai d’un lieu qui se trouvait en altitude. Alors curieuse, je me cachai à l’approche de deux lionnes Jangowas en train de discuter, et qui revenaient de l’endroit où je me dirigeais.
- Oui, moi aussi j’adore ce paysage ! - Ce mur de roche est un lieu très agréable, même si je préfère de loin l’Oasis. - C’est vrai. Dommage que la soif nous ai gâché l’envie de rester. Nous étions bien, seules à profiter de cette terre Jangowas merveilleuse… Le coucher de soleil sur ce mur est toujours un spectacle merveilleux, auquel j’aime assister quand j’ai un peu de temps et que je ne sais pas quoi faire…
J’attendis qu’elles s’éloignent suffisamment pour me sentir assez en sécurité pour me dévoiler, et je pensai :
« Le mur de roche hein… Ça me parait un bon début… »
En plus si elles étaient les seules, cela voulait dire qu’il n’y avait personne… Ou du moins à leur connaissance. Donc je serais probablement tranquille pour m’allonger et penser… Ou pour ne penser à rien justement. C’est bon aussi de savoir se vider la tête…
Je m’approche, méfiante tout de même au cas où. Je regarde derrière moi, mais je ne vois que les dunes de sable sur lesquelles le vent souffle délicatement, soulevant quelques grains de poussière. Les températures sont fraîches, et ça fait du bien après le début de journée qui tenait presque de la canicule. Aucune odeur qui ne pourrait trahir la présence dissimulée de qui que ce soit. La brise tournait en ma faveur si bien que si quiconque aurait espéré que je ne le vois pas se serait fait surprendre quand même. Ce que je n’avais pas pris en compte, c’était que le vent tournait… Et que bientôt se serait mon parfum qui se promènerait sur les dunes de sables…
Le soleil était encore haut dans le ciel. Il ne se coucherait pas tout de suite. Je décidai de m’allonger, et léchai mes coussinets craquelés. J’étais tellement fatiguée de fuir les autres tout le temps. Eux, ils étaient plusieurs, c’était plus simple de s’en prendre à moi qui était seule. Personne ne me défendait, et je ne cherchais même plus à le faire moi-même depuis longtemps. J’avais essayé, au début, de les envoyer promener, mais ça les faisait rire, et ils continuaient de me taquiner, de plus en plus fort. Ils aimaient repousser mes limites et me voir pleurer. J’avais arrêté de crier, de m’épuiser… Je m’éloignais et je pleurais un moment avant de me résoudre à m’occuper jusqu’à la fin de la journée… Comme tout à l’heure.
Le sol était, comme le nom l’indique, rocheux. C’était agréable de sentir autre chose que du sable. Je regardais le paysage, et c’est vrai que c’était chouette. Je restais émerveillée face à la vue. Je ne m’étais pas trop approchée du rebord, parce que je savais que si les lionceaux venaient, comme ils avaient parlés de me faire payer, je ne doutais pas de leur capacité à me pousser en bas, et à pleurer ensuite que ce n’était qu’un accident. Aussi je ne préférai prendre aucun risque, même si j’aurais aimé m’approche et tendre le cou aussi loin que j’aurais pu pour voir tout en bas. Trop curieuse ? Oui je sais…
Mon oreille droite pivota dans un sens et je tournai la tête. Avais-je bien entendu ou n’étais-ce que je fruit de mon imagination tordue qui se réveillait ? Non il me semblait bien avoir entendu quelque chose. Mais je fis abstraction en secouant la tête. J’étais sur le mur de roche, alors des cailloux qui tombent, c’est pas ça qui manque et si je commence à paniquer au moindre bruit que j’entends, je serai bientôt prête pour être exilée et mourir loin, seule et incomprise. Il fallait que je calme ses pulsions nerveuses qui me laissaient tendue en permanence. Un bruit… Qu’est-ce que ça voulait dire un bruit ?
C’aurait pu être n’importe quoi. Un bruit… Deux mots bien vagues. Et puis, un son quelconque ne représentait pas forcément un danger pour moi. On ne me voulait pas du mal à chaque coin du Grand Désert non plus… Donc sur cette pensée que j’essayais de croire pour me rassurer, je reportai mon regard azur devant moi. Mais je tournai encore la tête, pas si rassurée que ça finalement…
Ce n’est qu’après quelques minutes qui semblèrent fort éprouvantes pour mon petit cœur qui battait la chamade que je dus me rendre à l’évidence. Imagination.
Mon Personnage Espèce: Lion du Désert Âge: 2 ans 3 mois Rang: Préadolescent Alignement: Neutre/Bon Relation(s):
Lun 6 Juil - 16:05
Le soleil dominait dans le désert. J'étais épuisé par ce début de journée. J'avais très peu dormi lors de cette nuit. J'ignore pourquoi mais je m'étais senti observé sans cesse comme ci quelqu'un restait à côté de mon chevet pour me planter un coup de griffe dans la jugulaire. Je frissonne en pensant à cette idée. Je délire totalement, il va falloir que je me reprenne un petit peu. Je soupire et me rend compte que j'ai soif et faim. Je cherche du regard les restes d'une proie en vain.
Je marche donc dans une certaine direction sans vraiment de but précis. Je traîne des pattes en faisant rien comme j'en ai l'habitude. J'ai hâte de devenir adolescent. Enfin je pourrai rester seul à longueur de journée pendant toute une saison le temps de mon exil. Je soupire et m'ébroue tout en continuant de marcher comme si je partais pour ce grand périple.
J'aperçois une fourrure couleur sable. Je me cache dans le petit buisson qui était là comme planté ici juste pour moi. Je me tapie au sol puis je reconnais la voix aiguë de cette lionne. Il s'agit de Wingu. Je ronronne en me disant que je pourrais l'effrayer. Elle passe devant le buisson, son oreille droite tique, elle se retourne vivement vers le buisson. Je me plaque toujours plus au sol puis elle se retourne. Je pousse un petit ronron amusé avant de lui bondir dessus et de la plaquer lourdement au sol en nous faisant rouler dans un nuage de poussière :
« - Bouh ! »
Je ronronne et me décale de la femelle pour qu'elle puisse se lever. Je m'ébroue pour enlever la poussière qui alourdi mon pelage. La chaleur est suffisamment insoutenable, pas besoin d'en ajouter une couche.
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Mon Personnage Espèce: Lionne ! Âge: 3 ans et 9 mois (Jeune Adulte) le 01/09/16 Rang: Aucun *triste* Simple membre Alignement: Neutre/Bon Relation(s):
Jeu 9 Juil - 18:37
Soupir du vent "Mon regard est-il le reflet de ce qui se cache dans mon âme ?"
J'avais eu raison de me méfier, et de nourrir tous ces doutes vis-à-vis du fait d'être suivie. La chaleur était accablante, et m'épuisait. J'avais soif, mais pour rien au monde je n'aurais quitté mon petit coin tranquille. Ce mur de roche m'offrait un paysages des plus somptueux, et je me plaisais à le contempler de longs instants, émerveillée par cette beauté naturelle que je n'avais pas l'habitude d'apprécier... Ou, que je ne prenais pas le temps de bien vouloir apprécier.
En m'approchant du mur, je passai devant un buisson. Mes oreilles dressées me signalèrent que quelque chose n'était pas normal... Pourtant, j'avais beau analyser ce qui m'entourait : il y avait un ciel des plus somptueux, des températures plus que brûlantes auxquelles nous nous étions accommodés, un horizon qui s'enfuyait par delà les montagnes et offrait une vue splendide, un buisson qui ronronnait...
J'avançai de quelques pas avant de stopper net : comment ça un buisson qui ronronnait !? Je tournai vivement la tête et observai l'épineux d'un regard intrigué. Étais-ce là une nouvelle espèce de végétal que nous offrait notre milieu ? Hum... Je doutais... Mais comme je n'étais sûre de rien, et que de toute façon, j'avais la fâcheuse tendance à m'imaginer des scénarios plus burlesques et invraisemblables les uns que les autres, je préférai faire comme beaucoup de fauves dans ma situation – ou dans une situation similaire -, et misai sur le compte de l'imagination, d'une fatigue intense ou de la chaleur, et poursuivis mon chemin en secouant ma petite tête...
Personne, chez les Jangowas tout du moins, ne serait surpris de me voir toute seule. Les adultes s'y étaient accoutumés, et les lionceaux ne me voyaient même plus. Enfin, à part s'ils cherchaient une souffre-douleur, un bouc-émissaire ou quelque chose qui ne volerait pas plus haut dans leur estime... En plus, comme j'étais silencieuse de prime abord, et que je n'avais pas tendance à être d'humeur très joueuse, ça déplaisait à tout le monde. Mais je ne pouvais pas leur en vouloir... Après tout, c'est vrai que ça ne devait pas être très valorisant de discuter, de passer son temps ou de vouloir partager des choses avec un être qui nous donne l'impression d'être insensible, et qui tire la tronche tout le temps... Je m'y faisais aussi, même s'il fallait bien avouer que souvent, lorsque je regardais autour de moi, je ne voyais que des groupes.
J'étais bien l'une des rares à mon âge, qui se promenait sans sourire, marchait la tête basse pour réfléchir, ne jouait pas, et s'isolait du reste du clan. Pour dire vrai, je crois que ressasser toujours ces histoires avec mon père ne m'a guère faciliter la tâche au niveau de l'ouverture sociale... Et comme durant cet épisode, je n'avais pas eu ce fauve confident à qui l'on dit tout, même nos secrets les plus sombres, je crois que j'avais un peu trop pris l'habitude d'intérioriser. Peut-être que j'avais pensé que les autres ne seraient pas intéressés par mes histoires, ou ne comprendraient pas. Je me disais souvent qu'il faudrait pourtant que j'essaie de faire des efforts... Mais au fond, à quoi bon ? J'étais seule lorsque je suis née, j'étais seule après et je serai très probablement seule aujourd'hui alors pourquoi se donner du mal ? La vraie question reste : pourquoi se donner du mal... Pour rien obtenir au final, qui soit un tant soit peu concluent ? Ou du moins qui se rapproche du résultat souhaité, voir rêvé...
Soudain, sans que je ne comprenne ce qui m'arrive, je vois le sol se rapprocher dangereusement. Je sens un poids peser sur mon corps menu, et je ferme les yeux instinctivement face au nuage de poussière qui se forme. Mon esprit ne fait qu'un tour... Qui m'a poussé ? Les lionceaux de tout à l'heure seraient revenus dans le but de se venger ? Ce n'était tout simplement pas possible... Si ? Ils n'avaient rien trouvé de mieux à faire que de me bousculer dans la poussière ?
Je toussotais. C'est qu'elle s'insinuait dans mes voies respiratoires et me picotait légèrement. Le sable se reposa délicatement au sol, et c'est à peine si j'entendis l'exclamation d'un lionceau dont la voix m'étais complètement inconnue. Je rouvris péniblement les paupières, éternuai et m'ébrouai presque en même temps que lui pour détacher les particules sablonneuses qui me collaient à la fourrure.
Puis, je percutai enfin que j'étais en présence de quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'autre... Rien que penser ça me donnait une foule de frisson. J'étais mal à l'aise. Comment je devais réagir maintenant ? Tout reposait sur moi, et je savais encore que j'allais tout foirer, quelle que soit ma réaction. Il ronronne, apparemment fier de son coup. Je le considère un moment, avant de dire sur un ton neutre :
- Bien joué. Je ne m'y attendais vraiment pas.
Le silence se fit, et comme dans les plus grands films, le vent en profita pour siffler, accentuant cette sensation de vide intense. Je frottai le bout d'une de mes pattes sur le sol, et regardais le cercle qui se creusait inlassablement, avant de finir par le reboucher. Puis, je sentis bon d'ajouter, parce qu'il était encore là :
- Hum... J-Je suis venue regarder le... Le paysage.
Je tournai la tête en direction des montagnes, où le soleil finirait par se coucher. Je savais que ça paraissait trop adulte pour les autres lions de ma tranche d'âge de « contempler l'horizon » et qu'ils préféraient tous jouer à des trucs plus bêbêtisants, mais même au risque de passer une nouvelle fois pour une « coincée », j'assumais complètement ce que j'aimais faire, ou ce que je m'apprêtais à faire. J'étais sensible au fond, et proche de la nature qui nous entourait, alors si ça posait un problème à quelqu'un, eh bien c'était à ce quelqu'un de se débrouiller, puisque le soucis en question n'était pas sous ma responsabilité.
Je toussotais et me fit force pour regarder vraiment mon interlocuteur : il avait un pelage commun à notre clan, donc très clair, et des yeux brillants de jeunesse – sans doute comme les miens sans que je le sache, même si on me disait qu'une étincelle y était morte depuis longtemps – et une touffe qui promettait une future crinière flamboyante. Un croc dépassait de ses babines, et je penchai la tête à ce détail, oubliant tout à coup toute la timidité qui m'assénait auparavant. J'eus un sourire, un faible mais vrai sourire un peu songeur. C'était plutôt original et mignon comme idée de laisser juste un croc dépasser.
Pour la première fois qu'un truc m'amusait chez quelqu'un, il pouvait s'estimer heureux. C'est vrai, je ne sais même pas comment il s'appelle, mais j'ai déjà dû l'apercevoir une fois ou deux fois au loin. Sans connaître vraiment son nom, puisque je m’intéressais plus à la nature qu'à mes congénères, la jugeant moins dangereuse alors qu'elle était tout aussi (si ce n'était plus) imprévisible, j'avais esquissé un rictus en sa présence.
Je me redressai comme si de rien n'était et je repris, sur un ton un peu vague, comme un murmure lointain ressemblant presque à celui qui soufflait sans cesse dans les bas-fonds de mon âme, que je n'avais jamais vraiment délaissé :
- Je ne sais pas si tu le sais, mais je m'appelle Wingu. Et toi ?
Allez, je pouvais bien essayer d'être un peu plus ouverte non ? Il était venu me voir, alors la dernière chose à faire était bien de l'envoyer se promener... Ce ne serait pas sympa, et je crois que j'étais l'une des mieux placée pour savoir de quoi je parlais. Faut dire que je m'étais toujours méfié des autres, et les moqueries de certains lionceaux n'avaient rien arrangées. J'avais bien regardé, et apparemment, lui il était tout seul, et il ne semblait pas méchant. Au pire, s'il se moquait de moi, ça ne ferait qu'une fois de plus.
Je m'éclaircis la gorge et je baissai les yeux, admirant le sable qui brillait sous le soleil. J'avouai sur un timbre de voix un peu plus penaud :
- Et si tu ne le sais pas, je ne suis pas très douée pour ce qui est des rapports avec les autres... Je n'ai pas vraiment d'amis, c'est pour ça que je suis toute seule.
Je fermai les yeux et inspirai profondément sous le vent qui s'était à nouveau levé. J'adorais le sentir ébouriffer ma fourrure, jouer dans mes poils... Comme s'il voulait jouer avec moi. Mais je n'étais pas d'humeur aujourd'hui et surtout : je n'étais pas seule.
On aurait dit qu'il avait envie d'être semi-présent aujourd'hui. Sans m'en rendre compte, j'eus l'air plus sereine. J'oubliai encore tout ce qui m'entourait, comme à mon habitude à chaque fois que je me laissais happée par un élément naturel qui survenait et ce, peu m'importait le moment. Souvent, je me sentais en communion avec cet environnement hostile, comme s'il me comprenait. Parfois j'avais même l'impression certes désobligeante que c'était le cas, et que le monde extérieur essayait de communiquer avec moi. Oui je sais ! C'est stupide !
Lorsque mes paupières se soulevèrent une fois de plus, j'avais un regard nostalgique, qui trahissait peut-être une tristesse infinie. Je savais que mon cœur était empli d'un chagrin immense, mais moi-même je n'en comprenais pas la source...
Alors permettez-moi au moins de vous poser une question : comment voulez-vous consoler quelqu'un si vous ne savez même pas pourquoi il est attristé ? C'est impossible. Maintenant, dites-moi comment voulez-vous que je mette du bonheur dans ma poitrine alors que je ne connais pas même la raison de la présence d'autant de peine en son cœur ?
[HS : J'espère que ça te convient ! Si la longueur ou quoi que ce soit te pose problème, n'hésite pas à me le dire, je peux m'adapter (ou du moins essayer) =) [Fin du HS]
Mon Personnage Espèce: Lion du Désert Âge: 2 ans 3 mois Rang: Préadolescent Alignement: Neutre/Bon Relation(s):
Mer 15 Juil - 20:25
La lionne se relève et titube un petit peu. Je ronronne et m'assois en face d'elle. Elle me regarde et incline la tête de manière incrédule. Elle ne me reconnaît pas apparemment, cela m'étonne. Elle a peut être pris un trop gros coup sur la tête. Je grogne doucement pour essayer de lui faire percuter son erreur. Elle tousse avant de cesser. Je soupire de soulagement, durant un instant j'eus peur qu'elle s'étouffe avec les grains de sables qui avait du entrer dans ses bronches. Elle me regarde toujours mais ne me reconnaît pas. J'incline la tête à mon tour tandis qu'elle miaule :
« Bien joué. Je ne m'y attendais vraiment pas. »
Un grand silence se met à régner. Je tends l'oreille et entend le vent siffler en faisant voleter le sable. Nos yeux sont habitués par ces mini tempêtes à force de les vivre. Je cligne des yeux en fixant toujours Wingu qui ne m'avait toujours pas reconnu. Peut être y suis-je allé un peu fort pour la plaquer au sol. Elle me regarde et miaule d'une voix un peu plus enjouée que la première fois :
« Hum... J-Je suis venue regarder le... Le paysage. »
Elle tourne la tête pour regarder le paysage. J'en fais de même en restant muet devant elle. Au loin on discerne des montagnes aux hauteurs enneigées. Lorsque l'on se dit qu'elles sont non loin du désert cela est très perturbant. Je la regarde de travers, me demandant pourquoi est-ce qu'elle me parle de manière si distante, si lointaine.
« Je ne sais pas si tu le sais, mais je m'appelle Wingu. Et toi ? »
Comment je m'appelle ?! Elle a du prendre un trop gros coup sur la tête alors. Je rigole doucement avant de me rapprocher de la jeune lionne. Elle toussote, sans doute pour s'éclaircir la voix. Je ronronne discrètement avant de me rendre compte qu'elle me parlait. Je me prépare à répondre avant de me raviser. Elle s'éclaircit la voix, ce n'est pas pour rien. Elle comptait me parler. Je vais donc attendre bien sagement mon tour :
« Et si tu ne le sais pas, je ne suis pas très douée pour ce qui est des rapports avec les autres... Je n'ai pas vraiment d'amis, c'est pour ça que je suis toute seule. »
Elle ferme les yeux un instant. Serais-ce une larme qui se dessine au creux de son œil ? Elle inspire un grand coup comme pour les ravaler. Le vent continue de souffler, caressant mon pelage tantôt, et l'ébouriffant parfois. Je me colle un peu plus à elle avant de lui miauler d'une voix tout à fait naturelle :
« Et bien, je m'appelle Jua vu que tu ne sembles pas m'avoir reconnu, dis-je d'un ton ironique, et moi je suis doué que pour m'attirer des ennuis. »
Je tourne ma tête vers elle et lui souris. Depuis notre plus jeune âge nous sommes hyper complice, je ne comprends pas ce qu'il lui est passé par la tête à cet instant. Je l'ignore et cela restera un mystère à moins que je brise l'abcès mais je ne souhaite pas le faire. Elle devait simplement être dans ses pensées et elle ne m'a peut être pas reconnu car elle rêvassait.
« Je suppose que tu ne m'avais pas reconnu. »
Elle rouvre alors ses yeux. Sans doute surprise. Je ronronne quelque chose avant de regarder droit devant moi, me demandant ce qu'il pouvait bien y avoir par delà les monts enneigés et me demandant qui pourrai bien vivre à une telle altitude.
Mr Brown
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Jua
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Ven 17 Juil - 23:28
Connaissance
« Un soleil ne s'endort jamais, sans les rayons qui l'entourent... »
Le lionceau qui m'avait bousculé de manière amicale (ce dont je n'étais pas vraiment habituée) ne cessa pas de ronronner en s'asseyant en face de moi. Il gronda doucement, tandis que le considérais, ressentant une impression de déjà vu déconcertante... Il finit de soupirer avant d'incliner la tête en me fixant, apparemment désemparé, tandis que je lui parlais. Au moins m'écoutait-il. J'achevai à peine ma première phrase qu'il tendis l'oreille, quêtant probablement la suite.
Il me regarda de travers, et j'ignorai ce geste, faute de ne pas savoir comment l'interpréter... Puis, il suivit mon regard et perdit le sien dans le paysage, que je pris plaisir à admirer quelques secondes avant de reporter mon attention sur lui. Je me demandais s'il appréciait les environs, l'horizon, la vue... Tout ce à quoi j'étais sensible en fait... Ce qui serait mon point faible si l'on peut dire. C'est vrai, j'étais capable de pleurer si l'on invectivait un grain de sable, alors qu'en m'insultant moi, je n'aurais guère eu de réaction...
Lorsque je crois lui apprendre mon nom, je le surprends à rire, et je fronce les sourcils. D'abord vexée parce que je me demandais ce qui clochait avec mon patronyme, et pourquoi ça le faisait rire, j'en vins à être complètement désarmée. Pourquoi cette sensation de le connaître qui me ronge le ventre ?
Il se rapproche de moi, et un tumulte de questions m'assomme intérieurement. Pourquoi se permettait-il cette proximité avec moi ? Surtout qu'il avait l'air parfaitement à l'aise, il n'avait pas cette gêne de la première rencontre, et cette accumulation m'intriguait et me dérangeait presque... Pourquoi ? C'était la seule question que j'avais envie de lui poser...
Je pris le temps de savourer le jeu du vent dans nos fourrures respectives, qui se touchaient probablement avec son souffle puissant, puis mon interlocuteur mystérieux se décida à prendre la parole. Il faut dire que je lui en laissait enfin l'occasion... Jamais je ne m'étais montrée aussi bavarde, et ça me perturbait.
Il se présenta, et mes oreilles se dressèrent de surprise tandis que ma bouche reste entrouverte, comme à chaque fois qu'une occasion similaire se présente au final. C'est instinctif pour presque tout le monde. Il me sourit, alors que mes souvenirs de lui me réchauffent le cœur. Comment avais-je pu oublier notre complicité ? Lui, le seul qui se montrait sympathique avec moi, et avec lequel j'étais comme les deux crins de crinière. Je m'exclamais, sur un ton que je ne me connaissais pas jusqu'à aujourd'hui :
- Jua ! C'est ce... Ce doit être la bousculade qui a chamboulée mes idées... Mais... Mais comment tu vas depuis ?
Les traces d'une éventuelle tristesse intérieure et d'une mélancolie maladive avaient belles et bien disparues. À leurs places respectives se trouvaient désormais les traits détendus d'une joie intense de retrouver un ami qui m'était cher. J'étais si rarement envahie de bonheur que lorsque ça m'arrivait, on pouvait dire que j'étais carrément une autre lionne...
Je me mis à rire, les yeux brillants de milles étincelles nouvelles, comparables à des étoiles...
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Ven 24 Juil - 11:14
Elle fixe elle aussi le paysage, puis se vexe suite à mes rires sur son prénom. Je ferme la bouche avec un rictus en coin. Elle était gênée que je m'approche d'elle, elle grognait presque. Je soupire et tourne la tête vers elle, je lâche un ronron amusé par la situation. Lorsque je me présente, elle reste bouché bée en remarquant et surtout en comprenant son erreur. Elle semblait confuse avec son erreur, elle s'ébroue et s'exclame d'une voix suraiguë :
« - Jua ! C'est ce... Ce doit être la bousculade qui a chamboulée mes idées... Mais... Mais comment tu vas depuis ? »
Elle rigolait amusée par la situation. Je ronronne et lui donne un coup de museau sur l'épaule. Cela faisait un moment que nous ne nous étions pas parlé ainsi. Je la regarde, ses yeux brillent de sympathie, elle est heureuse apparemment. Je préfère la voir ainsi que de la manière dont elle était juste avant ! Je souris et ronronne avant de me lever les pattes avant plaquées au sol et les pattes arrières en l'air comme pour faire une révérence et je remue l'arrière train pour l'inviter à jouer :
« - Ça va super bien ! Et toi ? Quoi de neuf depuis ? Viens on joue en même temps que je vois comment tu es devenue molle sans t'entraîner avec moi ! »
Grognais-je d'un ton provocateur bien que toujours amical. Je remue toujours l'arrière train et sans lui laisser le temps de répondre je bondis comme fou de rage. Je m'étire juste avant de la percuter. Je m'arrête, incline la tête et ronronne avant de reprendre ma course frénétique et je gronde en courant. Je miaule d'un ton plutôt aigu, joyeux à l'idée de passer la journée avec la jeune lionne :
« - Alors je vais te les remettre en place ! »
Puis je charge, je lui donne un coup d'épaule qui l'a fait s'abaisser mais je trébuche et passe par dessus la jeune guerrière et finis le museau dans la poussière et les pattes arrières en l'air. Je soupire et tousse car j'ai inspiré de la poussière. Je me relève et m'ébroue avant de miauler, tout en éclatant de rire :
« Bon, je les remettrai en place plus tard ! »
Tant de maladresse, comment est-ce possible ? Je pense être vraiment unique dans mon genre. Je ronronne avant de m'étirer et de me relever et de m'ébrouer pour faire voleter les grains de sables coincés dans ma pelisse et surtout dans ma mèche. Je me tourne vers elle et m'assoit calmement en ramenant ma queue contre la mienne puis j'incline la tête me demandant ce qu'elle fait, elle semble fixer le paysage, notamment les montagnes enneigées, elles sont intrigantes c'est vrai mais de là à les fixer tout le temps ? Que représente-t-elles pour elle ?
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Mon Personnage Espèce: Lionne ! Âge: 3 ans et 9 mois (Jeune Adulte) le 01/09/16 Rang: Aucun *triste* Simple membre Alignement: Neutre/Bon Relation(s):
Jeu 30 Juil - 19:37
Pic de Lumière
« Lorsque l'astre tout puissant se couche Les lumières du ciel touchent la terre...... »
Ah, que j'aimais les sourires en coin de Jua. Je trouvais qu'ils avaient ce côté mystérieux qui sied tant à mon caractère, à sa façon d'être... Nous étions plus que complices, il était mon meilleur ami... Et même ça, je trouvais que c'était bien peu. L'entendre ronronner me faisait toujours frissonner, faisant vibrer une corde sensible quelque part au fond de mon âme. En fait, peut-être que j'étais tout simplement heureuse de le voir de bonne humeur, comme tout bon ami... Mais comme je n'avais pas trop l'habitude d'éprouver de la joie...
Jua me donna un coup de museau sympathique sur l'épaule. Tout ces gestes d'amitié m'avaient manqués, et comme j'avais toujours pensé qu'ils n'étaient destinés qu'aux autres, ils me donnaient envie de pleurer de joie. Voir que, moi aussi finalement, je pouvais avoir droit à ce genre d'attention, avoir droit de partager une amitié et une complicité plus fusionnelles encore que ce que j'aurais pu voir ou imaginer...
Mon ami souris, ronronne une nouvelle fois et m'invite à jouer en remuant son arrière train, dressé en l'air, tandis que ses pattes avant clouées au sol, attendent le moment où je bougerai pour effectuer un écart démesuré. Comment ? Moi molle !? Ah ah... Il va voir ce qu'il va voir... Sans hésiter, je prend la même position que lui l'espace d'une seconde avant de me décider à répondre à ses quelques interrogations. Mais tandis que je m'apprêtais à le faire, il se jeta sur moi, et je parvins à contrer son assaut pour répliquer :
- On peut dire que ça va, et tu sais, il ne se passe rien de très nouveau dans ma vie, qui mérite un tant soit peu d'être raconté... Et toi alors ? Moi molle !? Ah ah ah ! Tu exagères ! Tu vas voir ce que tu vas voir jeune chaton... , grondais-je de satisfaction.
Me remettre les idées en place ? Je lance un rire à la suite de cette phrase, avant de m'exclamer, tout en le percutant de plein fouet :
- Il t'en faudra du courage pour ça !
Je retombais dans une enfance dont je ne pensais jamais pouvoir privilégier. Jua me faisait voir la vie d'un œil nouveau. Rien que sa présence me rendait le sourire, et me donnait une euphorie venue d'on ne sait où, qui chassait toutes mes pensées sombres ou avides d'intérêt. Quand je repensais à ces moments, il m'arrivait de me juger gamine, folle ou encore stupide... Mais pour rien au monde je ne les aurais effacés, malgré la honte que je ressentais lorsque je revisionnai intérieurement quelques unes de mes réactions.
Il me charge ensuite et me donne un coup d'épaule qui me fait perdre l'équilibre. C'est en le voyant trébucher et me passer par dessus que mon harmonieux rire si rare se manifeste une fois de plus. La truffe pleine de poussière et les postérieurs en direction du ciel, cette posture lui va plutôt bien. J'esquisse un sourire, puis je me relève en toussotant, riant toujours, avec des larmes dans les yeux, dû aux grains de sable.
Le temps que mon interlocuteur se remette en place, je m'assois, me lèche une patte et dresse les oreilles à la vue des montagnes enneigées. Elles sont si... Fascinantes... Belles, pures, semblent loin du monde... Je susurre dans un sifflement admiratif un « wouahou » que personne à part le lionceau aux yeux bicolores n'entendrait venant de moi.
Je suis toujours captivée par ces grandes pyramides blanches qui s'élèvent, puissantes, sauvages... Presque infinies... Si lointaines... Je rêverais même d'aller m'y réfugier quelques fois, mais je ne pense pas que les conditions là-bas soient suffisamment correctes pour ma survie... Alors je soupire profondément, déçue, puis, reportant mon regard sur Jua, je comprends que la direction qu'à emprunté le mien plus tôt l'intrigue. Alors je souffle, dans un murmure vague...
- Regarde ça... Le soleil qui va se coucher à l'horizon... Autant de paix et de tranquillité en un seul paysage... N'est-ce tout simplement pas magnifique ?
Le vent reprend son instable ballet indomptable dans nos fourrures, et, après un moment de silence magique que je ne partage toujours qu'avec mon ami, j'ajoute, gênée :
- Oh oh... Excuse-moi ! Je me fais toujours happer par les beaux environs... Je trouve que ce sentiment de sérénité, comme si les sentiments néfastes n'existaient pas, est l'un des plus majestueux...
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Mer 7 Oct - 20:05
Je sentais le poids de son regard sur moi. Pourtant je l'ignorais et j'admirais ce paysage qu'elle semblait tant aimer, temps chérir. Il me semble que j'ai trouvé la ligne sensible de cette guerrière des sables, le paysage semble être sa raison de vivre. Si on le détruisait elle n'aurai plus rien. Ce mode de pensée est beau, tout comme elle. Oui elle est belle. Je ne me l'avoue pas mais je trouve cette future lionne magnifique. Ses lignes blanches soulignent son sourire et lui donne un air fort sympathique. Je secoue la tête pour me reprendre. Elle fait volte face et prends la même position « d'attaque » que moi. Je ronronne tandis qu'elle me grogne d'un ton joueur, taquin :
« - On peut dire que ça va, et tu sais, il ne se passe rien de très nouveau dans ma vie, qui mérite un tant soit peu d'être raconté... Et toi alors ? Moi molle !? Ah ah ah ! Tu exagères ! Tu vas voir ce que tu vas voir jeune chaton... »
J'aime beaucoup la voir dans cet air là. Elle est fougueuse, audacieuse et ambitieuse mais je gagne toujours. Je n'aime pas perdre, oh ça non. Je pousse un feulement taquin pour lui faire comprendre que jamais je me laisserai avoir par ses feintes. Gauche, droite, gauche, droite. Simple. Je me décale vers la droite vainement, elle me percute de plein fouet et m'arrache un hoquet de suprise.
« - Il t'en faudra du courage pour ça ! »
Cela faisait tellement longtemps que l'on ne s'était pas croisés comme ça. Enfin. Croisés ? Que nous avions joués ainsi. Nous étions des enfants après tout, il nous fallait perdre bêtement du temps dans des jeux stupides. Nous savons que c'est idiot mais nous prenons tellement de plaisir à jouer ainsi que l'on oublie le ridicule. J'atterris le museau dans la poussière, je me relève et m'étire en écoutant un petit sifflement de la guerrière jaune. Je tourne le regard vers ce qui semble la fasciner : Les Montagnes. Elles sont belles, blanches et grises, très contrastées avec le jaune et le brun du désert.
« Regarde ça... Le soleil qui va se coucher à l'horizon... Autant de paix et de tranquillité en un seul paysage... N'est-ce tout simplement pas magnifique ? Oh oh... Excuse-moi ! Je me fais toujours happer par les beaux environs... Je trouve que ce sentiment de sérénité, comme si les sentiments néfastes n'existaient pas, est l'un des plus majestueux... »
Je lâche un ronron amusé par cette situation. Je suis moi même en totale admiration de ce paysage divin, je ne peux critiquer Wingu pour sa remarque qui est tout simplement sublime. Je m'assois et fais redescendre les pulsations de mon cœur, diminuant ainsi le stresse :
« Ne t'en fais pas. Ce n'est rien, ce paysage est magique. »
Je suis maladroit dans mes paroles. Les siennes sont si douces, comme une belle mélodie chantée avec cœur. J'incline la tête pour montrer mon admiration pour les talents orateurs de la demoiselle. Son moral semble avoir baissé avec cette parenthèse du paysage, je miaule alors :
« Wingu, pourquoi attaches-tu autant d'importance aux paysages qui t'entoure ? »
Je suis stupide. S,T, U, P, I, D, E. Je soupire avant de me balancer d'une patte sur l'autre, mal à l'aise.
Spoiler:
Désolée pour l'interminable retard, pour les incohérences et la qualité. Les autres arriveront plus tard (de rp)
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Sam 10 Oct - 17:26
Mon essentiel ♥
« Fais moi écouter, La mélodie de ton bonheur... ♪ »
Il ronronne avant de feuler d'un air taquin, m'invitant de ce fait à jouer avec lui. Il gagne à chaque fois, mais même si cela semble répétitif, au fond ça me pousse à vouloir m'améliorer pour le vaincre enfin. Et on peut dire que j'y parviens presque en le chamboulant. Il pousse un hoquet de surprise qui m'étonne et m'aspire un cri de joie intérieur. Ah ah ! Si délectable de le déstabiliser enfin ! Yes ! Bien joué Wingu !
Je pousse un sifflement durant lequel il reprend ses esprits, se relève et s'étire par la même occasion. Puis, il comprend à ma position assise dos à lui, et à mon regard ancré dans le lointain, que je ne joue déjà plus. Je suis déjà partie bien loin, sans vraiment me rendre compte de la tirade qui m'échappe. Il l'écoute, ronronne encore, amusé. Il vient à côté de moi et je le regarde, sans maîtriser mes pensées :
« Jua est mignon... »
Je secoue ma tête, fixe le sol avec de grands yeux choqués, tandis que mes joues rougissent. J'écoute Jua d'une oreille, le fixant du coin de l’œil. On dirait un petit chaton et ce côté de lui m'attendrit tout particulièrement. Toujours à ronronner, ce qui m'agaçait un peu au début. Mais force est de constater que je m'y suis habituée et que j'aime l'entendre maintenant. En fait, j'aurais du mal à m'en passer. Cela me paraîtrait bizarre, ça fait partie de sa personnalité tout simplement. Ce qui m'hypnotisait et me faisait rire chez lui, c'était sa mèche, symbole de sa future crinière. J'aimais la voir voler avec le vent, danser avec ses mouvements. Quand j'étais triste je l'imaginais et ça me faisait sourire.
« Wingu, pourquoi attaches-tu autant d'importance aux paysages qui t'entourent ? »
Je le dévisage de nouveau un moment, perdant la couleur rosée de mes fossettes et répond tout simplement :
- Mais tu ne vois donc pas ? Tu ne ressens pas ça ?
Emportée par mon discours, je me perds à nouveau face au spectacle qui s'étend devant moi et pose machinalement une patte sur la sienne sans y prêter attention :
- Cela ne t'inspire donc rien ? L'horizon, comme si jamais la nature ne connaissait de fin... Comme si tout était infini. Ce monde qui te regarde naître, grandir, mourir, et qui souffre en silence, mais demeure immortel... Enfin c'est... C'est...
Je le regarde et ma voix monte dans les aigus, tandis que je m'exclame joyeusement comme si c'était une évidence :
- C'est merveilleux Jua !
Puis, je me rends compte que ma patte est posée sur la sienne, alors je la retire avec un sourire gêné et m'excuse, les oreilles rabattues sur mon crâne en signe d'embarras. Il se dandine d'une patte sur l'autre. Est-ce moi qui l'ai mis dans cet état ?
Mon Personnage Espèce: Lion du Désert Âge: 2 ans 3 mois Rang: Préadolescent Alignement: Neutre/Bon Relation(s):
Mer 21 Oct - 16:32
Elle murmure quelque chose que je ne parvins pas à entendre. Elle semble alors gênée, elle écarquille les yeux et fixe le sol. Mais qu'a-t-elle dit pour se mettre dans des états pareils ? Ma mèche flotte dans le vent et elle l'observe. Je lui trouve rien de fascinant, tous les lions en ont une à partir de mon âge mais j'ignore pourquoi la mienne semble différente. Je soupire. Elle redevient doucement plus à l'aise puis réponds à ma question :
« - Mais tu ne vois donc pas ? Tu ne ressens pas ça ? Cela ne t'inspire donc rien ? L'horizon, comme si jamais la nature ne connaissait de fin... Comme si tout était infini. Ce monde qui te regarde naître, grandir, mourir, et qui souffre en silence, mais demeure immortel... Enfin c'est... C'est... »
Est-ce que je le ressens ? Sans doute. Je suis surpris de sentir sa patte sur la mienne, un frisson me parcourt l'échine et je cesse de ronronner un instant. Oui cet impression d'infini est magnifique, magique même. Cet infini m'intrigue plus qu'il me fascine. Lorsque je devrai partir en exil, il faudra que je quitte mon train-train quotidien et là je pourrai essayer de découvrir ces paysages qui paraissent si lointain.
« - C'est merveilleux Jua ! »
Elle glapit d'une voix sur-aiguë. Je sursaute légèrement surpris par la tournure des choses puis je regarde le sol pensant à cet exil qui ne saurait tarder. D'ici la fin de la saison faudra que je parte seul dans le désert. Au départ, je pensais que rien n'allait me manquer durant ce laps de temps. Je soupire, elle enlève sa patte de la mienne et me regarde en souriant de manière gênée.
« Tu vas me manquer pendant mon exil Wingu. »
Je ronronne et donne un petit coup de museau dans l'épaule de la jeune lionne. Depuis que nous sommes tout petit nous nous voyons quasiment tous les jours, elle est comme une sœur pour moi. Celle que j'ai toujours souhaité avoir et que je n'ai pas eu la chance d'avoir. Je lâche un soupir en ravalant un sanglot puis je miaule :
« Je ne t'oublierai pas et j'espère qu'à mon retour tu seras toujours là. »
Ma voix me paraît bien plus mature qu'habituellement. J'ai dit la vérité, peut être qu'à mon retour notre relation prendra une nouvelle tournure qui sait ? J'en doute fortement mais ce que je sais c'est qu'elle est la personne la plus chère à mon cœur et je ne veux pas la perdre.
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Mon Personnage Espèce: Lionne ! Âge: 3 ans et 9 mois (Jeune Adulte) le 01/09/16 Rang: Aucun *triste* Simple membre Alignement: Neutre/Bon Relation(s):
Jeu 22 Oct - 21:35
« Malgré le passé, la distance, Tout reste à inventer... ♪ »
C'est lorsque Jua cesse de ronronner subitement que je me rends compte que ma patte est superposée sur la sienne et que je la retire maladroitement. Je tremble légèrement l'espace d'un instant avant de retrouver un air plus calme. Jua sursaute à mon exclamation ce qui me fait rire. Taquine, je le bouscule amicalement en grondant joyeusement :
- Hey, je t'ai fais peur ? Futur guerrrrrrrier.
Mon ami évoque son exil. Je soupire, ferme les yeux, incline les oreilles en arrière et mon expression est tout de suite plus triste. Pour une fois, je ne parviendrai pas à trouver du réconfort auprès de la nature, et de l'horizon qui s'étend à perte de vue. Pour une fois, je ne parviendrai pas à prendre sur moi et à esquisser un faux sourire qui fait penser que tout va bien... Pour une fois, je réalisais juste que j'allais perdre le seul à qui je m'étais toujours confiée le plus, le seul avec qui j'avais su jouer, me décoincer, m'ouvrir... Le seul que je considérais vraiment plus qu'un ami, et même plus qu'un frère de cœur. Pour une fois, je n'arrivais pas à retenir mes larmes et j'avais tourné la tête, pour éviter qu'il ne les voit.
Maîtrisant ma voix, je susurre presque, sur un ton fragile, mais assuré :
- Toi aussi tu vas me manquer Jua. J'espère juste... J'espère juste que tu reviendras. Promet-moi que tu reviendras, d'accord ?
Oubliant déjà les sillons que les larmes ont tracées sur mes joues, je le regarde dans les yeux bicolores, tandis que mes prunelles turquoises sont encore trempées, et je souffle :
- Dis... Tu me raconteras les paysages ? Tu me décriras ce que tu as ressentis en les voyant ? Tu... Tu penseras à les admirer, en pensant que je fais pareil depuis là ? J'aimerais tellement réussir à les voir à travers tes yeux... Tu me détailleras tout ça hein ?
Ma voix tremble. En fait, la demande que je lui fais, c'est juste de penser à moi. S'il pense à regarder la ligne qui s'étend devant lui, tout ce qui l'entoure, c'est qu'il se sera souvenu que je le lui avais demandé, et alors il songera à moi. Moi qui l'attendrai ici, assise à regarder le soleil, et à prier les rois du passé, pour qu'ils me ramènent mon frère.
Spoiler:
Bon, c'est largement plus court que d'habitude, mais je voulais juste mettre l'essentiel et axer sur les sentiments de Wingu. J'espère que ça te convient quand même. L'image est bâclée, je le sais, mais elle m'inspirait quand même cette scène. Joli post en tout cas ! =D
Mon Personnage Espèce: Lion du Désert Âge: 2 ans 3 mois Rang: Préadolescent Alignement: Neutre/Bon Relation(s):
Mer 28 Oct - 11:19
Elle tourne subitement la tête. Je me demande pourquoi mais cela me paraît évident. Je viens d'évoquer mon exil, nous allons être séparé pendant un long moment. Elle va me manquer c'est certain, j'espère qu'à mon retour elle sera toujours là et ne m'aura pas oublié. Elle frotte sa patte contre ses yeux et ne me regarde toujours pas, elle veut se cacher. Je ronronne une nouvelle fois mais elle ne semble pas l'entendre. Elle ne me regarde toujours pas. Je ne veux pas la savoir ainsi dès que je vais partir. Elle miaule alors, d'un ton de voix extrêmement bien contrôlé :
« Toi aussi tu vas me manquer Jua. J'espère juste... J'espère juste que tu reviendras. Promet-moi que tu reviendras, d'accord ? »
Elle tourne alors sa tête et me laisse découvrir ses yeux remplis de larmes. Ses prunelles azur fixent les miennes à n'en plus finir. Nous pourrions sans doute rester un long moment ainsi. J'essuie ses larmes du bout de ma queue en ronronnant. Je n'aime pas la voix ainsi, je ne veux pas la savoir comme ça une fois que je serai parti.
« - Dis... Tu me raconteras les paysages ? Tu me décriras ce que tu as ressentis en les voyant ? Tu... Tu penseras à les admirer, en pensant que je fais pareil depuis là ? J'aimerais tellement réussir à les voir à travers tes yeux... Tu me détailleras tout ça hein ? »
Une petite sœur. J'ai toujours rêvé d'en avoir une pour pouvoir la protéger coûte que coûte. Wingu est la sœur que ma mère n'a jamais réussi à m'offrir. Jamais je n'oublierai notre amitié, nos bons moments comme les mauvais. Je ronronne et lui donne un petit coup de museau dans la joue tandis que je miaule d'une voix qui paraît plus mature que mon habituelle :
« Il ne se passera pas un jour, ni même une seconde sans que je pense à toi Wingu, je te le promets. »
Nous avons toujours été là l'un pour l'autre et c'est pas aujourd'hui que cela va changer. Wingu est mon amie, ma seule véritable amie. Je ne peux pas l'abandonner, déjà que je m'en veux de la laisser là, seule durant mon exil alors à mon retour je serais toujours là pour elle. Nous serons toujours là l'un pour l'autre, aujourd'hui comme hier, demain comme aujourd'hui.
Spoiler:
Et bien, j'ai beaucoup aimé ton poste, j'espère que le mien te plaira tout autant. Je pense pas qu'on termine là dessus sauf si tu le souhaites, je préférerai que tu relances la discussion plutôt qu'un autre Rp, après c'est à toi de voir c:
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Mer 4 Nov - 17:03
« Les Abîmes De L’Âme... Le Mystères De Ses Profondeurs Abyssales... »
Jua ronronne en passant les crins de sa queue sur mes joues. J'en frissonne. Je n'ai pas vraiment l'habitude des contacts avec les autres lions. Je suis un peu distante et sauvage. Un autre aurait fait cela, je serais partie en courant. Mais Jua et moi sommes très complices. En fait nous étions assez seuls, et c'était ce qui nous avait rapproché en quelque sorte. Deux personnalités seules qui se réunissent, passent du temps ensemble afin de l'être un peu moins. Notre amitié était devenue de plus en plus intense au fil du temps. Nous étions presque plus proches que des amis. Amis... Ce mot me paraissait si faible...
Jua a une toute autre voix lorsqu'il me fait la promesse de penser à moi. Ainsi donc il a compris le message qui se cachait derrière ma subtile demande ? Je tenais à ce qu'il me raconte tout de même tout ce qu'il avait vécu. Je tenais à ce qu'il détaille chaque chose, chaque être, chaque paysage, je tenais juste à ce qu'il revienne. S'il ne revenait pas c'est qu'il ne tiendrait jamais sa promesse... Mais il n'était pas comme ça.
Je hume les odeurs sauvages que l'indomptable vent nous apporte, frissonnant une nouvelle fois. Mes yeux bleus perdent leur voile liquide des larmes qui me brouillaient la vue, et je ressens encore la chaleur que le réconfort de Jua a laissé sur mes joues.
- Tu sais... Je me sentirai bien seule quand tu seras partis.
Je sais que je vais me renfermer sur moi-même comme avant et qu'il serait impossible de m'approcher, de me parler où tout simplement de voir où j'étais. J'espère juste que je ne serai pas comme ça quand le lionceau couleur sable, avec son oreille droite déchirée, reviendrait. J'espère juste que cette séparation ne détériorera pas l'affection que nous nous partageons... Cela nous fait beaucoup d'espoir pour pas grand chose, Wingu...
Je frotte mes yeux à l'aide de ma patte avant droite et souris l'espace d'une mince fraction de seconde. Le sable vole autour de nous, c'est presque magique, et cette pensée de l'exil de mon camarade briserait presque l'atmosphère. Elle lui donne cette étincelle de piquant, cette sensation de ne pas croire que ça va arriver alors que c'est pourtant le cas.
- Jua...
Je prononce ces mots sur un ton étonnement adulte et vague, comme un murmure qui viendrait de loin, du plus profond des âges. Je le regarde dans les yeux. Ses deux yeux bicolores... Ses prunelles vont me manquer. Du bout de ses griffes jusqu'à celui de ses oreilles, pour l'une abîmée, vont disparaître de mon champs de vision durant si longtemps...
Je me sens bizarre. Et s'il ne revenait pas finalement ? Je m'en fais des illusions qui n'ont pas lieu d'être, j'essaie de me rassurer depuis tout à l'heure en faisant comme si j'étais sûre que ce n'était qu'un au revoir... Mais si au final tout cela n'était qu'une préparation à d'atroces adieux ? Il faut que je regarde la vérité en face. L'exil n'est facile pour personne. Les lions qui en sont revenus étaient changés. Ils ont goûté à un tout autre aspect de la vie. Un aspect qu'ils ne connaissaient pas avant d'avoir été contraints d'y plonger.
- Jua peut-être que tu ne reviendras pas. Rien ne nous l'assure. Peut-être qu'à ton retour, tu seras différent. Et si je ne te reconnais pas ? Et si j'ai peur de toi ? Enfin... De ton nouveau toi ? Personne, et pas même toi, ne peut prouver que ton retour est prévu dans le temps. Les rois du passé peuvent déjà avoir tracé ta destinée... Regarde Jua.
Je baisse la tête, gribouille quelque chose dans le sable, et poursuis :
- Ce que je dessine là, bon ça n'a aucune signification mais... Un coup de vent, et ça disparaîtra. On sait que ça n'a aucune chance de revenir. C'est ce même vent qui te fera disparaître. J'ignore si ses caprices seront clément à ce que tu nous reviennes.
Je soupire, laissant mon souffle nouveau s'envoler où je ne pourrai plus le rattraper, puis je décide de me vider l'esprit. Je dresse la tête, ferme les yeux. Droite, face au vent comme si je le défiais, l'expression neutre, je me détend petit à petit, et me met à chantonner faiblement une chanson qui...
Une chanson qui jaillit dans l'étroite promiscuité de mon âme, dans un recoin où je pensais l'avoir rangée pour qu'elle sombre dans l'oubli...
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Dim 8 Nov - 18:05
Je ne dois pas craquer. Pas maintenant. Pas devant Wingu. Elle aborde un air si triste, si déprimé que cela me fait un coup de froid au cœur. J'ignore comment la rassurer, je vais bientôt partir et je ne sais pas si je reviendrai un jour. L'idée de ne pas revenir me fait frissonner. Ma voix risque de rapidement se briser voir même de devenir tremblotante. Wingu inspire un coup et miaule, fortement attristé par ce dialogue :
« - Tu sais... Je me sentirai bien seule quand tu seras partis. »
Elle se frotte les yeux avec ses pattes avant de laisser un léger sourire s'esquisser doucement sur ses douces babines. Je ronronne en même dent que les dents de la future guerrière du sable apparaissent.
« Jua... »
J'incline légèrement la tête à l'appel de mon nom. Une de mes oreilles se plaque d'elle même sur mon crâne tandis que l'autre se dresse prête à recueillir n'importe quelles informations qui proviendraient de la gueule de Wingu. Elle me regarde droit dans les yeux, cela n'est pas dans son habitude, elle va tellement me manquer.
« Jua peut-être que tu ne reviendras pas. Rien ne nous l'assure. Peut-être qu'à ton retour, tu seras différent. Et si je ne te reconnais pas ? Et si j'ai peur de toi ? Enfin... De ton nouveau toi ? Personne, et pas même toi, ne peut prouver que ton retour est prévu dans le temps. Les rois du passé peuvent déjà avoir tracé ta destinée... Regarde Jua. »
Je comprends ses craintes car elles sont similaires aux miennes. J'ai peur de changer moi aussi et de ne plus être le Jua qu'elle a toujours aimé. Je soupire et la regarde gribouiller quelque chose dans le sable chaud du grand désert :
« Ce que je dessine là, bon ça n'a aucune signification mais... Un coup de vent, et ça disparaîtra. On sait que ça n'a aucune chance de revenir. C'est ce même vent qui te fera disparaître. J'ignore si ses caprices seront clément à ce que tu nous reviennes. »
Elle souffle et le dessin disparaît. Elle lève la tête vers le ciel en fermant ses paupières. Que puis-je répondre à tout cela ? Elle aller me manquer mais moi même je n'étais pas sûr de survivre à cet exil. Elle se met alors à fredonner une chanson de sa douce voix mielleuse.
« - Wingu, je te fais la promesse de faire tout mon possible pour revenir. Et je veux que toi, à mon retour, tu n'ai pas bougé. Écoute moi. »
Je gronde un instant pour attirer son attention, mes yeux croisent les siens et mes prunelles fixent les siennes tandis que je miaule d'un ton plus autoritaire que précédemment :
« Jamais je ne t'abandonnerai. Wingu. Tu entends ? Jamais. Tu as toujours été là, et je le serai toujours également. Cet exil n'est qu'une épreuve et chaque épreuve peut être surmontée. Il y aura sans doute de nombreux obstacles dans la vie qui viserons à nous séparer mais jamais ils n'y parviendront. »
J'inspire un dernier coup et miaule :
« Parce que l'un sans l'autre nous ne sommes plus nous même. »
Je pensais chacun de ses mots. Wingu était une amie et encore, ce mot n'en était que trop faible.
Spoiler:
Youhou, je me suis totalement laisser aller j'espère que ça te plait quand même
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Merci
Jua
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Localisation : Je cherche les céréales dans un étang éloigné...
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Mon Personnage Espèce: Lionne ! Âge: 3 ans et 9 mois (Jeune Adulte) le 01/09/16 Rang: Aucun *triste* Simple membre Alignement: Neutre/Bon Relation(s):
Mar 10 Nov - 13:39
« Dangereux Souvenirs... »
Lorsque je l'interpelle, mon ami penche subtilement la tête sur le côté, ce qui, en d'autres circonstances, m'aurait plutôt arraché un rire de lionceau. J'en étais un, de lionceau. Normal. Même si souvent, j'avais plus l'impression d'être une sorte d'esprit, ou d'adulte enfermée dans cette enveloppe charnelle de petite, toute petite chose. Cette sensation d'être étrange, anormale, qui me suivait, et devenait plus intense si l'on me regardait curieusement. J'avais la fâcheuse manie d’interpréter moi même les pensées des autres, comme s'ils me jugeaient de manière négative, alors que cette idée n'était pas fondée, et n'avait même aucune raison d'être...
Tandis que je dessine, je perçois son soupir qui éveille en moi, quelques frissons glacés. Je suis mal à l'aise tout à coup, et mon antérieur tremble en frôlant le sable du désert. C'est comme si mon corps réagissait pour moi. Comme je m'empêche de pleurer une fois de plus – je ne voulais pas passer pour une pleurnicheuse non plus ! - je tremble, presque sous le rythme des sanglots silencieux de mon âme... Mais tout cela est ridicule Wingu ! Grandis un peu ! Tu ne vois pas que ce que tu dis et ce que tu penses, tout cela n'a aucun sens ?
Jua m'invite à son tour, à prêter attention à ce qu'il compte me répondre. Ses yeux dans les miens me déstabilisent. D'ordinaire je suis si timide que je n'arrive pas à soutenir le regard d'autrui. J'essaie de détacher mes prunelles des siennes quelques secondes, mais même cela m'est impossible. C'est comme si j'étais piégée, emprisonnée... Capturée par les deux couleurs qui constituaient son sens de la vue tel qu'on aurait pu le décrire.
Dans le même temps qu'il me parle, je ne sens plus le sable voler autour de nous, je ne sens plus les odeurs qui planent dans l'air, je ne sens plus les éventuels bruits extérieurs, je ne sens même plus le vent qui s'amuse dans un interminable ballet de jeux endiablés, nous encerclant, emmêlant nos fourrures respectives... Je ne sens plus rien. J'entends juste mon ami qui me parle. Qui me parle comme un adulte, comme...
Comme l'aurait fait mon père
Aussitôt, c'est comme si je ne me contrôlais plus. Jua était un mâle après tout, et je m'étais jurée de ne plus leur faire confiance. Pas après ce que mon père m'avait fait subir. Je grimace, je me demande pourquoi... Pourquoi devrais-je écouter Jua après tout ? Mon père m'avait bien dit qu'il m'aimait alors que ce n'était pas même vrai... Ce n'était même pas l'ombre d'un semblant de vérité. Jua me promettait de revenir, mais est-ce que ce serment n'était pas fait dans le but de rassurer, avec en guise de soutient, une plante imaginaire incapable de tenir debout ? Un serment qui ne tient pas debout... Les mâles étaient donc tous comme ça ?
Mais Jua n'est pas mon père et n'est pas comme les autres. Je me déteste de l'oublier quelquefois et me félicite intérieurement de ne pas avoir succombé à la colère qui s'est allumée en moi. Cette colère est repartie maintenant, aussi soudainement qu'elle est venue. En aurait-il perçu un fragment ? Un fragment de cette haine que je vouais à mon géniteur ? Dans le cas où ce fut possible, je soufflai :
- Pardon Jua. Tu m'as rappelé mon père l'espace d'un instant.
Pourquoi tout cela m'arrivait ? Au final, mon père ne m'aimait pas, mais me l'avait caché, et à force de me fréquenter et de simuler cet amour paternel qui n'avait jamais existé, il avait finit par s'attacher à moi au moment où je me rendais compte qu'il ne l'avait pas été. Ce sentiment de trahison, d'avoir été trompée, manipulée...
Nous ne nous étions pas compris. Je ne voulais pas renouveler ces erreurs, voilà pourquoi j'étais vigilante et que je protégeais mon cœur sensible des autres par un bouclier indestructible... Enfin indestructible... Jusqu'à ce que je rencontre Jua.
C'est qu'il y a de ces rencontres capables à elles seules, de bouleverser toute votre vision du monde...
Spoiler:
Voilà j'espère que ça te conviendra ! Je sais que ça n'inspire pas beaucoup, sauf si tu as des idées x) Bon courage pour la suite, ce poste est pas évident ^-^"
Mon Personnage Espèce: Lion du Désert Âge: 2 ans 3 mois Rang: Préadolescent Alignement: Neutre/Bon Relation(s):
Jeu 18 Fév - 13:09
Elle se pince la lèvre inférieur. Je me rends alors compte que mon discours semble plus la déranger qu'autre chose, pourtant, il part d'une bonne intention. Je lui explique juste que je ne compte pas l'abandonner, pour rien au monde. Elle est ma plus chère amie et le restera sans doute pour de longues années. Wingu a l'échine hérissée qui montre son énervement. Je me demande pourquoi donc je me tais, attendant que cette pression qui semble l'animer s'arrête.
« - Pardon Jua. Tu m'as rappelé mon père l'espace d'un instant. »
Je comprends mieux maintenant. Je me rapproche de la jeune lionne et pose mon menton sur son front. Je ronronne et ferme les yeux, la rapprochant contre moi, la serrant de toute mes forces. On aurait pu dire qu'il s'agissait d'un adieu pourtant non. Ce n'était qu'un au revoir. Je soupire et deserre mon étreinte de la femelle et lui ronronne alors :
« Je ne suis pas comme lui Wingu. »
Je la fixe, mes prunelles fusionnent avec les siennes et nous voilà là, tous les deux, sous le soleil déclinant du désert. J'inspire un grand coup et poursuis d'un ton certain et déterminé :
« Je t'ai promis de revenir. Ai-je une fois trahi une de mes promesses ? Il ne me semble pas. »
Je pose une léchouille affective sur la joue de Wingu. Je ravale les sanglots qui menacent de m'échapper et fini cet au revoir par ces simples mots qui veulent – sans aucun doute – tout dire.
« Je ne t'abandonnerai pas. Jamais. Ce discours sonne comme un adieu mais ce n'est qu'un au revoir. Je te le promets. »
Je donne un coup de museau sur l'épaule de la lionne qui ne sera plus la même à mon retour. Je pousse un soupir nostalgique : si seulement je pouvais rester à ses côtés ...
Spoiler:
Moi ? En retard ? Nooon. Encore désolée, j'espère que ça te plais ! Fini de mon côté à toi de me dire ce que t'en penses c:
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Mar 15 Mar - 0:07
Un espoir qui me tue Ce soir la vie continue...
Jua « I shall return for you ~ »
Wingu « Not leaving ! »
Je tressaillis sous le contact de Jua. L'absence de tout cet embarras en sa présence me pèserait lourd. Quelque part j'essayais de garder espoir mais je ne pouvais pas ignorer le pourcentage de poisse qui le tuerait durant son exil, et m'empêcherait de le revoir.
Les coutumes des Jangowas sont parfois bien cruelles, songeai-je. Nous priver ainsi de membres de notre clan pendant une durée plus ou moins longue, plus ou moins éternelle et donc, plus ou moins atroce, ça tenait vraiment du masochisme quand on y pensait bien. Tout ça pour les rendre pseudo plus forts, et plus initiés à la guerre... Mais, il y avait tellement de choses plus dévastatrices que les guerres ! La force... Même l'être le plus fort trouverait toujours quelqu'un en ce monde de plus puissant que lui, de par sa grandeur d'âme, sa capacité à rêver, ou sa ruse... La force pour moi, ne voulait strictement rien dire. Ils allaient être prêts à affronter la guerre, les ennemis, oui et alors ? Il suffirait d'une seconde de leur inattention pour que le fil de leur vie soit rompue en ces situations pénibles et instables. Qui gagnera ? Au final pourquoi serait-ce celui là ? Juste sous prétexte qu'il a perdu 3 ans de sa vie dans un désert impitoyable et qu'il y avait survécu ? Mais il y avait peut-être tant d'autres épreuves en ce monde, qui demandaient plus de courage et de force de vaincre que celle-là...
Les mots de Jua me firent revenir sur le sable ferme. Mon cœur manquait plusieurs battements, me tenant intérieurement en haleine. Je savais que ce n'était pas vraiment le cas, mais la sensation que j'éprouvais était similaire à cet état. Je me sentais trop mal pour pouvoir me permettre de faire semblant...
Quand il me regarde dans les yeux, de ses prunelles protectrices de cet éclat si intense, je me perds dans son âme et c'est comme si nous étions en fusion. Nous parviendrons toujours à nous comprendre, sans même prononcer le moindre mot. Juste par des gestes, une présence, un sentiment... Inexplicable. Je voulais croire en sa promesse, parce que sa promesse me faisait du bien...
Je me blotti contre lui, posant mon antérieur droit sur le sien, et empêchant mes larmes de couler tandis qu'il me parlait. Je l'écoutais, les oreilles inclinées en arrière, savourant nos pelages enflammés, dont les couleurs brûlées par le soleil s'unifiaient en des teintes rouges de passion, et m'apportaient la douce souffrance d'un peu de sérénité. Je parvins à calmer les relents fous de mon cœur si instable, qui tressautait comme un malade qui sait qu'on ne peut rien faire pour le soigner sur l'instant, et dont il ne reste plus que l'espoir d'attendre afin de voir si un traitement pour lui tend à voir le jour.
- Jua... Pardon Jua... Je sais... Je sais que tu n'es pas comme lui, sanglotai-je presque sur une voix fébrile qui trahissait de bien trop la fragilité que je m'efforçais de cacher face aux autres.
Mais Jua n'était pas « les autres ». Avant qu'il ne s'éloigne, je lui offris un sourire forcé mais qui se voulait pourtant encourageant :
- S'il te prend l'envie, et si tu as le temps de penser à moi, je veux que tu te souviennes de mon visage souriant Jua... Pas de mes larmes.
Son coup de museau sur mon épaule laisse une sensation de chaleur à ce même emplacement. Une sensation qui dure longtemps. Je sais qu'il est venu le temps pour lui de partir et je songe à l'avenir. Je me me demande si je le reconnaîtrai quand il reviendra, puisque ne doute ne m'était plus permis cette fois : Jua reviendra. Tandis qu'il s'éloignait, que le vent me l'arrachait, je ressentis l'horrible douleur de vouloir courir après lui pour le rattraper, et lui hurler sous l'effet de la panique ou de la folie, tous les plans possibles pour qu'on se cache et qu'on reste ensemble lui et moi. J'eus l'envie presque incontrôlable de le suivre et de lui faire moi aussi, mille promesses, de profiter encore de chaque instant... Mais nous aurons toute la vie pour ça.
Je me redressai, le regardant partir longtemps loin de moi. Le soleil de m'enlevait, mais je savais qu'on se retrouverait... Peut-être dans un autre monde, mais on se retrouverait. C'est sur ces belles pensées pleines d'un espoir sans doute fragile que je lui destinai mon dernier sourire, et prononçai mes dernières paroles, aussitôt kidnappées par le vent, qui se chargea, j'en suis certaine, d'aller lui chatouiller au creux de l'oreille :
- Sois sûr que je t'attendrai Jua. J'attendrai sans relâche ton retour. C'est une promesse. MA promesse...