En cette belle mâtinée d’après-guerre, Ekua avait décidé que le soleil perçait difficilement entre les nuages pour passer du temps avec son seul et unique véritable trésor : Sumu. Les combats avaient été rudes, mais grâce à sa malice, à sa dextérité, à sa force et au fait qu’elle évitait se rentré en plein milieu de la ligne de front, Ekua s’en était sortie indemne. Cependant, elle savait, pour s’y être rendu, que la seconde guerre de Prideland avait beaucoup plus de victimes que la première et qu’il faudrait du temps au royaume et à ses conspirateurs avant d’être repris et d’attaquer leurs prochaines cible. La reine n’était pas idiote, superficielle, certes, mais d’une intelligence remarquable et elle savait que parmi les combattants se trouvait des rebelles. Ne doutant pas un seul instant que ses derniers avait ralliés le royaume des lions en guimauve à leurs causes savait pertinemment qu’une attaque n’allait pas tarder à arriver. La vipère ne savait juste pas quand.

Alors, avant qu’un autre traumatisme viennent secouer les terres où elle était nés, la lionne décidé de passé d’avantage de temps avec son petit trésor qui grandissait jour après jour pour la plus grande joi de sa mère. S’étant un peu éloigné du rocher, mais pas trop de peur de tomber sur un intrus alors que les deux femelles n’avaient pas d’escorte, la grande reine contempla sa magnifique fille galoper entre les herbes hautes du pays verdoyant avant de revenir la mine boudeuse.

- Maman ! Maman …
- Qu’il y a-t-il ma chérie ?
- J'ai pas réussi à avoir l’insecte alors que je voulais l’attraper ... !
- Oh mon trésor – fit-elle tout en lui léchant le haut du crâne, alors que l’enfant shootait dans une petite pierre. – Cette sale bête à dut s’enfuir rejoindre ses complices, viens allons les débusquer ensemble.

La princesse était la seule lionne en ce monde à qui Ekua parlait avant tant de douceur et de tendresse. C’était comme si sa voix était devenue du miel, une petite batte sucré qui n’était que pour adoucir les oreilles de la jolie princesse. La vipère fit un petit signe à sa fille, l’instant à la suivre discrètement et silencieusement, comme si elles suivaient un ennemi mille fois plus redoutable que ce petit scarabée qui avait évité la mort entre les pattes de Sumu. Ekua était en position de chasse, les épaules vouté, la tête basse, avançant à pas de loup entre les hautes herbes en prenant soin de ne pas emmètre un son.

- Prend garde mon trésor – chuchota-t-elle – Regarde où tu poses tes pattes, la chasse est quelques chose de bien compliquer que seule les femelles sont capable d’accomplir à la perfection. Un brun d’herbe sécher, une petite flaque de boue et toute ta traque peu aboutir à un piteux échec. Prend aussi garde au vent, car c’est ce dernier qui porte ton odeur aux narines de tes ennemis et surtout n’oublie pas une chose….

La lionne se stoppa. Entre les hautes herbes ont ne d’instiguait rien de plus qu’un vieux tronc d’arbre tomber au sol. Le traquer semblait dérisoire, mais Ekua avoir là la forme parfaite pour illustré le repère de leurs ennemis.

- Agit toujours avec malice pour surprendre tes ennemis !

A ses mots, la brune bondit en avant et ses pattes s’enfoncèrent dans l’écorce de l’arbre mort que la pluie avait fragilisé. Dès lors qu’un trou béant fut créé, une ordre d’insecte rampant et galopant en sortie et t’enta de s’enfuir.

- Va s’y Sumu, tue tes proies et abats tes ennemis. – Sourit la reine, heureuse de donner une leçon aussi importante à sa fille.

Une multitude d’insectes sortirent du tronc d’arbre mort, s’envolèrent, courrèrent et rampèrent aussi vite qu’ils le purent pour sauvés leurs misérable vies des pattes assassines de deux lionnes couronné. Admirant Sumu bondit au milieu de la mêlé, sans crainte aucune qu’un aptère ne la pique ou n’escalade son merveilleux pelage brun. La lionne eut un petit sourire en voyant que sa fille, elle, n’avait pas peur de se salir les pattes à courir après la vermine alors qu’elle-même, au même âgé, répugnait à toucher un scarabée. Secouant sa patte droite pour chasser la terre et la poussière, la reine détourna les yeux à peine quelques secondes qu’elle entendit un petit cris provenant de la bouche de son seul et unique trésor.

Se léchant la patte, elle observa sa fille regarder avec dépits sa proie s’enfuir et se détourné de cette dernière pour s’en prendre aux bestioles rester dans les tréfonds des boyaux en décomposition de l’arbre mort. L’enfant se retourna en souriant vers sa mère, lui déclarant fièrement qu’elle avait réussi à capturé son insecte. Ekua avait déjà une phrase à répondre à cela, une réplique, mieux une leçon dont les Freelanders subissaient encore aujourd’hui les conséquences, mais avant de promulgué son enseignement la petite Sumu lui arracha un large sourire en s’acharnant sur le cadavre réduit en bouillie du scarabée. Elle tenait bien cette détermination de son père, la reine n’en avait nul doute.

- C’est bien mon trésor, mais tu as laissé enfuir ta proie. Il ne sert à rien de s’en prendre au plus faible, ce n’est pas eux qui t’apporteront une quelconque gloire, mais bien les plus gros et les plus importants.

La brune regarda le petit sillon de poussière qui déterminait le chemin emprunter par les insectes.

- Ceux que tu as laissé s’enfuir risquent de revenir, peut-être plus nombreux, peut-être plus fort, et si aujourd’hui ce ne sont que des insectes dans quelques années ce seront surement des traites à la couronne qui fuiront ce beau royaume que ton père a construit et qui s’uniront pour le réduire en cendre. – Regardant à nouveau son enfant dans les yeux, la reine continua. – Tu as eu ton ennemis et tu as massacré ses troupes, je suis fière de toi mon trésor, mais la prochaine fois tue leurs chefs, une fois ce dernier mort les troupes seront démoraliser et tu pourras en avoir encore plus !

Le principe de toute bataille militaire. Ekua n’avait jamais vraiment organisé une bataille, c’était le rôle de Sharkan et des Nyeusis, mais pour le peu qu’elle avait pu en voir avant la bataille de Prideland elle n’en était pas dégouté, bien loin d’elle l’idée d’exclure les tactiques militaires de son esprit. Il lui semblait, par ailleurs, que l’art de la guerre ressemblait un peu aux arts de cour. Il était connus que les lionnes proches du roi et de sa famille étaient de nature mauvaise entre elle, et si Ekua avait su tiré son épingle du jeu sur ceux terrain, elle n’avait nul doute qu’elle s’en sortirait sans mal sur ce plan également.

- Enfin. – Emit-elle dans un long soupire. – Ne parlons pas de ses lâches mon trésor, cette journée nous est réserver à toutes les deux après tout.

Le ronronnement puissant de la petite lionne rappela à Ekua pourquoi elle avait réservé cette journée en son honneur. Elle l’aimait et la détendait. Elever Sumu, lui apprendre de nouvelle chose et jouer avec elle apaisait la reine.

- Oui j’aime passer mes journées avec toi maman !

Un large sourire apparue sur le visage de la lionne et toute pensé négative s’envola soudainement. Comment pouvait-elle songer à autre chose qu’à son petit trésor qui l’aimait, d’un amour pur et réel, plus puissant que tous ceux qu’elle avait créé avant d’en arriver à portée la couronne des Terres Libres. Son enfant se glissa entre ses pattes, alors la reine se rendit compte à quel point elle était encore minuscule à côté d’elle, et quand elle se roula sur le dos pour donner de véloce coup de patte vers le museau de sa mère, cette dernière se coucha et baissa le nez vers Sumu.

La lionceau put mettre ses deux petites pattes de chaque côté de la gueule de sa mère, alors que cette dernière se mettait à lui lécher délicatement le vendre pour en chasser toute la poussière qui s’y était accumuler. S’enivrant au passage de l’odeur de lait et d’herbe humide qui accompagnait le pelage fauve de la princesse.

- Pourquoi tu restes pas tout les jours avec moi ? Des fois tu me laisse avec Nyasha.

Relevant les yeux vers ceux de sa fille, elle posa sur elle un regard tendre et, après avoir émis un petit sourire à son encontre, se mit à lui récité un petit discours auquel elle avait longuement réfléchit pendant ses longues nuits passés à la contempler.

- Parce que Maman doit aider Papa à s’occuper du royaume mon trésor. Tu sais, c’est quelques chose de très compliquer de s’occuper de tout cela, et tu seras vite fatiguer de suivre Maman partout où elle va.

Pourtant, elle aurait aimé ne jamais quitter sa fille. Cependant, si elle passait ses journées en compagnie de cette dernière, elle n’arriverait jamais à assoir son autorité aux cotés de Sharkan et cela lui était impensable. Alors, elle passait ses journées à travailler avec acharnement pour que le soir venue, après c’être intéresser à la journée de son petit amour, elle la regarde s’émerveillé du monde dans les rayons d’un soleil mourant.

- Il faut que tu grandisses. Et, le jour où tu seras assez grande et ses pattes assez forte pour te porter, je t’apprendrais tout ce que je sais, tout ce qu’il y a savoir pour gérer le royaume que ton père te donnera un jour.

Ekua avait tellement de chose à apprendre a sa fille qu’elle ne pouvait faire une liste complète sans omettre plus de la moitié. Gérer un royaume, mais aussi traquer, chasser, se battre, ou encore apprendre à être une lionne, tout cela n’était qu’une infime partie de ce qu’elle voudrait apprendre à Sumu. Elle se faisait violence, jugeant que le moment n’était pas encore venue, que Sumu était encore trop jeune pour comprendre l’importance de tels leçons. De peur qu’elle les appliques mal.

Frotta son museau contre le sien, ronronnant doucement pour cette seule et unique personne pour laquelle elle n’avait jamais autant aimé, la reine de Freeland repris d’une voix suave.

- N’est crainte mon trésor, ce jour arrivera rapidement, bien plus tot que tu ne le pense. Alors, profite de ses journées passez sans moi pour te faire de bonne relation ! Apprend à connaitre ceux qui t’entour, deviens leurs amis, même si tu n’en a pas tellement envie, fait en sorte qu’il te raconte ce qu’il se passe sur ta terre, ce qu’ils pensent, ce que les autres penses, et alors tu découvriras une petite partie du monde dans lequel Maman et Papa vivent tous les jours.

- Mais j’ai pas envie de faire semblais d’être amie avec tout le monde, les autres lionceaux ils sont stupides !

La remarque de sa fille lui rappela de lointain souvenir de l’époque où elle n’était pas plus grande que Sumu. La petite Ekua c’était faite une précieuse amie qui l’avait lâchement abandonné pour passer du temps avec un jeune mâle populaire à Freeland. La petite femelle café en avait été profondement touchée et elle avait juré, depuis ce jour, de ne plus faire confiance à personne. Ekua avait grandi sans amis, ne faisant confiance qu’à elle-même et utilisant ses charmes qui devinrent rapidement reconnus comme était les plus beaux et les plus délicats de toutes les Terres Libres. A aucun moment la lionne n’avait regretté sa décision, bien qu’elle fut plongée dans une solitude que son masque de confiance et ses nombreuses relations on astucieusement dissimuler, mais cela lui avait permis d’atteindre le sommet.

Nul n’est plus seul que le souverain dressé droit et fier en haut de son rocher qui surplombait son peuple, mais à cette solitude s’associait un grand pouvoir que personne ne pouvait égaler. Ekua avait dominait cette traitresse qui l’avait abandonner pour s’adonner corps et âme à un lion aussi méprisable qu’elle, qu’Ekua lui avait voler quelques mois plus tard pour se servir de ce dernier comme tremplin et attendre d’autres mâles plus respecter dans la hiérarchie du clan.

- Je le sais bien mon trésor, mais vois le bon côté des choses. Te faire des amis laisse une porte entrouverte pour tes sujets qui te considèrent comme accessible et dès lors il te sera plus facile de les manipuler. Sans compté que si Maman veut t’apprendre tous ses secrets, il faut que tu es de bonnes bases.

Un jour, Sumu sera aussi venimeuse qu’Ekua elle-même. Bien plus belle, cela allait sans dire que le coté mignon de l’enfant allait très vite se transformer en une beauté naturelle inégaler sur la Terre des Lions, mais pour représenter la perfection Sumu devait développer sa sociabilité qui laissait aujourd’hui très a désiré. La reine, sa mère, ne pouvait pas l’en blâmer au vu de son rang et de la méfiance naturel que cette dernière faisait preuve vie à vie de la populace qui entourait son enfant, mais elle savait que si Sumu ne développait cette partie de son mental alors il lui serait beaucoup plus compliquer de comprendre les complots qui l’entourait une fois adulte et qu’elle aurait alors beaucoup plus de mal à charmer son prochain.

- Et, au pire du pire, cela occupera tes longues journées.

Cela avait beau être une leçon importante qu’elle savait que sa fille suivrait à la lettre, ne serait-ce par amour pour elle ou pour devenir ce dont elle rêvait, la reine et la princesse bondirent soudainement bien loin de ses longues heures d’études qu’elles s’offraient quand elles étaient toutes deux pour se faire propulser par un petit regard inquiet de Sumu vers un tout autre terrain, plus dangereux, instable, sombre…

- Maman j’espère que tu ne me laisseras jamais seule, que tu resteras toujours à mets côté…

La conversation que la reine avait eue quelques jours auparavant avec son compagnon lui revint en mémoire. Ce dernier parlait de « léguer » le royaume à sa fille et à sa reine, alors qu’elle-même considérait cette heure comme lointaine. Elle c’était inquiété à son sujet, puis avait jeté ce sujet houleux aux oubliettes pour ne pas avoir à pensés aux heures sombres du départ du roi tyrannique. Sumu lui rappela alors que le temps avait toujours été compté pour elle, depuis l’heure même de sa naissance, mais qu’elle avait toujours refusé de le voir s’écouler, même maintenant que sa fille été née et que l’âge la rattrapait. Elle vieillissait bien, le temps avait une emprise minime sur son corps qui restait beau malgré les années qui c’était écouler, mais au fond de son cœur la reine était morte de peur à l’idée de perdre cette beauté légendaire qui l’avait rendu célèbre et qui lui avait permis d’accédé au trône.

Mais plus que tout, elle redoutait le jour où elle devrait laisser sa fille avancer seule dans la vie. Elle redoutait de lui être inutile et de ne pouvait l’aider, elle qui aurait tant de mal dans ce monde emplie de menteur et assassin. Un monde qu’Ekua ne connaissait que trop bien, un monde fait de noirceur qu’elle avait simplement appris à manier pour survivre mieux que les autres. Ce monde qui caressait déjà les poils de son enfant.

- Même si le pire reste à venir ?

La reine, qui avait perdu son sourire pour une mine inquiète, plongea son museau dans la fourrure beige de sa fille et émis un doux ronronnement pour la rassuré. Quand elle releva la tête, un petit sourire sincère s’affisait sur son visage emplie d’amour maternelle.

- Le ciel pourrait s’écouler, la terre pourrait trembler à s’ouvrir le ventre en deux, le monde pourrait se retourné que je serais toujours là pour toi. Le temps et l’espace n’auront pas d’effet sur nous, car je serais toujours à tes cotés mon trésor. Je te le promets.

Les rebelles pouvaient venir frapper à leurs portes qu’Ekua donnerai sa vie pour celle de Sumu. Les Nyeusis pouvaient sortir des ombres pour venir demander réclamation pour leurs aides qu’elle se dresserait entre eux et son enfant, même si elle devait y laisser sa dignité. Et elle jettera sa couronne au fond du gouffre le plus profond pour sauver l’avenir de son petit trésor.

- Je t’aime mon trésor, Maman sera toujours là pour toi quoi qu’il arrive.