LA CHASSE AU ROI — Groupe 1

Situation de l'EVENT a écrit:

Sur Freeland, Sharkan ne chôme pas. Patient, ses longs mois d’attente ont enfin été récompensé : ses guerriers Kulishas sont enfin prêts à le servir ! Triés sur le volet, trois d’entre eux ont été sélectionnés pour organiser la plus grande chasse de tous les temps : la Chasse au Roi. Wanji, Lutelo et Alfajiri n’ont qu’une seule mission : retrouver et tuer Déjem et Haki, ces fugitifs restés vivant trop longtemps aux yeux du Roi Tyran.

La récompense est de taille : Sharkan a promis la patte de sa fille nouvellement née, Sumu, à celui qui parviendra à tuer le roi ou le prince, et donc par conséquent le trône de Freeland. La chasse est ouverte, et nombreux sont les prétendants …

Ordre de postage :

Les pseudos en gras correspondent aux Meneurs d'Intrigue : cela signifie que vous devez respecter ce qu'ils écrivent car ils ont reçus des directives de la part du Staff.

- Sharkan
- Haki
- Ekua
- Kamba
- Chinja
- Alfajiri
- Lutelo (joué par Léhona)
- Kutoa (Sans rancune !)

La naissance de sa fille concordait parfaitement avec la fin de l’entrainement des Kulishas. Il avait donc l’héritière tant attendu et à ses pattes une nouvelle armée pleine de combattants jeunes et fin prêts. L’enchainement des évènements avaient redonné au roi une confiance de combattant et il se sentait à présent paré à recevoir quiconque voulait lui tenir tête – non, préparé est un mot mal choisi, ça allait au delà de ça. Il voulait faire mieux, il voulait, une fois de plus, aller les chercher. Cependant, cette fois serait différente des autres, cette fois ci, il n’avait rien ni personne à craindre et, en plus de ça, il n’irait pas seul. Il avait cogité depuis la naissance de Sumu. Celle ci, comme tout jeune de son âge, écourtant les nuits de ses parents avaient également offert à son père le luxe de la réflexion. Chaque nuit était rythmée par une prise en charge de l’enfant – encore trop jeune pour prendre conscience des heures de sommeil – et de longues phases de contemplations méditatives. Ils étaient tous prêts, Freeland était prêt. Tous ensemble ils allaient mettre en œuvre les démarches menant au funeste dessein qu’avait prévu le roi pour Déjem et Haki. C’était si... savoureux.

Tous avaient été prévenu et la veille du jour tant attendu Sharkan dormi bien, si bien qu’il se mit à rêver. Il était palpable. Le goût du sang revenait dans la gueule gargantuesque de la bête en soif de revanche. Il voyait les regards de pitié, il voyait les chairs perforées et ruisselantes. Ô comme cela était beau, et Déjem et Haki n’échapperaient pas à ce tableau tant chéri. Ils allaient mourir comme les bêtes qu’ils étaient, en lâche, sans jamais avoir rien oser. C’était presque trop facile finalement, et tant d’énergie gâchée à se préparer à une révolution qui ne viendrait peut être jamais.

Le matin baigna la grotte d’un soleil sanguinaire. Si impatient de ce dernier moment de gloire, Sharkan avait même donné un nom à cette traque. La Chasse. On entendait ce mot murmuré d’oreilles à oreilles depuis qu’il avait exposé aux Kulishas ses projets futurs ainsi qu’aux Freelander mobilisés. La Chasse. Il était ravi du titre et s’y était facilement accommodé. La Chasse commençait. Dans la grotte, personne n’était réveillé. Il se sentait presque offusqué de la mollesse de certains d’entre eux, cependant il ne dit rien et sorti de la grotte. Il fallait quelque chose de plus... théâtral pour les mettre debout, la rage à la bouche. Un rugissement bruyant sorti alors de son poitrail battant la chamade. L’apogée de son règne sonnait enfin. Il ne fallut que peu de temps à ses guerriers pour rameuter. Ils étaient nombreux et, mieux, forts. Le colosse souriait d’un air vil et empli de fierté quand arrivèrent les Kulishas accompagnés de leurs nourrices.

Une grande inspiration.

D’autres étaient venus en spectateur afin de voir le départ de leur nouvelle armée. Chuchotant entre eux des muscles de l’uns ou des cicatrices de l’autres. Bien que certains soient toujours en désaccord avec leur propre meneur, personne ne détachait le regard des statuts de muscles que leur présentait enfin leur Roi. Non, nul ne pouvait nier qu’ils avaient devant eux une bien belle armée. Les Kulishas étaient battit en puissance et on pouvait lire dans leur regard la rage de vaincre. De quoi en faire frémir plus d’un...

« Chers Freelander, le temps est venu. Haki et Déjem ont eut leur temps, maintenant ramenons les parmi nous ou devrais-je dire... leurs têtes. Allez-y, pas de quartiers, et je vous rappel que celui qui réussira à me les trouver se verra nommer futur époux de ma fille, soit futur héritier au trône. » Les yeux du grand félin étaient gais et brillaient de cette lueur malsaine et menaçante que tous connaissaient très bien.

« Wanji ! » Bien qu’il n’ait pas particulièrement de favori, Wanji était un de ceux qu’il avait remarqué. Ce de part sa carrure – l’une des plus impressionnante du groupe – ainsi que ses qualités de soldat. « Pars en éclaireur nous allons te suivre. » L’autre n’attendit pas longtemps et s’en allait déjà, suivi de près du petit groupe que le roi avait constitué au préalable. Il avait voulu être entouré des meilleurs. Ils se dirigeaient au pas de course dans la savane en direction la jungle aux gorilles. D’autres lions couraient dans des directions diverses et variées, espérant à tout prix trouver le monarque déchu et son fils. L’atmosphère était en ébullition et le tyran adorait ça...

Les grands arbres se dessinaient à l’horizon, ils approchaient à bonne allure. Sharkan n’aimait pas tellement cet endroit où la nature était dense et les cachettes nombreuses. C’est pourquoi il annonça, en pleine marche, une séparation.

« Ekua, partez vers la gauche avec Chinja. Alfajiri et Lutelo vous prendrez la droite. Quant à Kamba... tu resteras avec moi. » Il voulait l’avoir sous la patte. Déjà qu’il avait fallu la trainer pour venir, il ne manquerait plus qu’elle retourne sa chemise au dernier moment avec un plan en tête. Elle servirait de moyen de pression si jamais les choses tournaient mal et cela lui permettait également d’avoir un œil sur elle. « Ne vous éloignez pas trop, il faut toujours s’avoir en visu. » Une séparation dans la jungle était nécessaire. Non seulement pour la traque, mais en cas de rencontre fortuite, cela éviterait à de quelconques adversaires de les encercler...

//J'espere que ça ira comme accroche, si jamais le Staff à des choses à me faire modifier faite moi signe !//

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Le jour était venu. Le grand et merveilleux moment de la mise à mort de ceux qui, depuis trop longtemps, arpentait la terre de Freeland tel des fugitifs. Cependant, tel n’était pas leurs situations ? Ô que cela était bien regrettable, mais tel était la réalité. Qu’ils meurent, car tel était le choix du roi, que le roi rendent son dernier souffle, car il nuisait à la reine, que le prince décède, car il nuit à la longue vie de la vrai princesse de Freeland !

Tel était les mots que se répétait la vipère depuis que le soleil c’était lever. Elle avait attendu se jour avec impatience et, pour une fois dans sa vie, avait pris le plus grand plaisir à se lever aux aurores pour s’engager dans une charmante parti de chasse. L’air était frais, malgré la saison sèche, et rien de tel que la rosée du matin pour mettre ses sens endormi en alerte. Cependant, alors que le soleil se levait en arborant les merveilleuses teintes de l’aurore, la majeure partie des soldats de sa majesté dormaient encore profondément. Profitant de ce calme avant la tempête, Ekua se redressa, entoura sa tendre petite Sumu de sa queue chocolat pour lancer un tendre regard à son compagnon plein d’entrain à l’idée de participé à ce grand évènement qu’il avait lui-même organiser. Etrangement, son regard était doux et emplie d’amour, ce genre de regard qu’on ne voit que trop rarement dans ses yeux, qu’on n’imagine pas dans les yeux d’Ekua ou ternie par cette part de vice qui réside en elle, mais il était pur et sincère : Elle aimait le roi de tout son cœur. Surement au point de s’en oublier, mais nous n’irons pas jusque-là.

Alors vins le temps du réveil et son beau et tendre roi poussa un magique rugissement qui la fit frémir de plaisir. Les lions endormit se réveillèrent, la majorité en sursaut, même la petit Sumu bondit sur ses pattes. Sa mère gloussa et l’enfant, remarquant l’hilarité de cette dernière, s’assit dignement en regardant l’assembler. Elle savait déjà qu’elle ne viendrait pas, c’était quelques choses pour les grandes personnes, mais elle prit le temps de regarder tous les lions qui se profilait devant elle. Surement cherchait-elle celui qui allait un jour devenir son époux ? Non, cette idée fit rire Ekua de plus belle, Sumu ne peut rêver à cela à cet âge.

- Chers Freelander, le temps est venu. Haki et Déjem ont eut leur temps, maintenant ramenons les parmi nous ou devrais-je dire... leurs têtes. Allez-y, pas de quartiers, et je vous rappel que celui qui réussira à me les trouver se verra nommer futur époux de ma fille, soit futur héritier au trône.

La lionne poussa un long soupire, quelle classe et quelle présence qu’était celle de Sharkan. Elle n’aurait pas pu trouver meilleurs compagnon, au combien l’officialisation de leur relation avait été difficile. Tout comme ses derniers jours où Sumu c’était montré particulièrement difficile, mais bon, cela n’avait pas d’importance. Elle était princesse et outre apprendre la différence entre le jour et la nuit, elle avait le droit de faire tout ce qu’elle veut.

Sa royauté appela Wanji, un magnifique mâle Kulisha que la brune aurait bien « manger » si elle n’avait pas été aussi importante à présent, si touché au corps encore vierge de l’enfant désormais adulte devenait sacrilège, elle qui avait atteint le plus haut grade de la hiérarchie. Hors de question pour elle, désormais, de se rabaisser à courbé le dos pour autrui, ce serait désormais les autres qui devrait incliner la tête à son passage. Ils n’avaient plus le choix après tout, sinon sa majesté la reine pourrait bien s’offusquer. Wanji, ainsi qu’une valeureuse petite troupe, fut envoyé en éclaireur dans le seul et unique but de trouver leurs futurs proies et, peu de temps après que Sharkan l’eut envoyer, tous s’élancèrent à leurs recherche. Cependant, avant de partir, Ekua confia Sumu à une nourrice dont elle c’était assuré la fidélité. Plus question de se fier à cette fourbe de Kamba, la petite princesse avait sa nounou personnelle. Sa mère la gratifia d’une lèche affectueuse sur le crane et se mit en route, à la suite de son père.

C’est dans la forêt des gorilles que le roi choisit de se rendre. Loin d’Ekua l’idée de trouver ses gros singes proches d’une horde de lion assoiffé de sang, mais elle n’aimait pas la jungle. D’une part parce que l’humidité matinale associer à celle des plantes risquait de faire frisé les poils de ses joues, et d’autre part parce que les arbres et les buissons donnaient des cachettes supplémentaires aux fuyards. De plus, avec leurs larges pattes ils brisaient nombres de brindilles malvenus provoquant un bouquant qui pourrait attiré l’attention d’un vieux lion à complètement sourd. Fort heureusement, sa majesté, sa splendeur Sharkan pensa à cela et décida de divisez les lions en duo.

- Ekua, partez vers la gauche avec Chinja. Alfajiri et Lutelo vous prendrez la droite. Quant à Kamba... tu resteras avec moi.

Chinja ? Sérieusement ? Il ne pouvait pas faire pire choix, d’après sa compagne, elle qui détestait la rouge se retrouvait avec ce dernière. D’ailleurs, elles se vouaient des sentiments similaires qui promettaient d’être merveilleuse à voir. Cependant, au lieu de lui montré son dégout profond, la reine sourit en se tourna vers la jeune Kulisha. De ce sourire lourd de sens, mauvais et satisfait. Chinja la détestait et voulait sa perte, mais si elle restait avec elle pourrait avoir un œil sur elle et le moindre de ses faux pas sera vu par la vipère. Quelle n’esquisse qu’un geste en faveur des proies et Ekua la tuera sans se faire prier. « Ô quel perte déplorable, en désespoir de cause et se sachant acculer par deux grandes guerrières Haki à donner le meilleur de lui-même et, bien que cela n’est pas suffi, à mit fin à la vie d’une jeune recrus. Je suis désolé mon roi, mais hélas je n’ai rien pu faire pour elle. », ah , le sourire de la lionne brune s’élargie à mesure qu’elle s’éloigna du roi en compagnie de la rouge. Oui, si elle esquissait un geste de trahison, elle saurait quoi raconté à Sharkan.

J'attendais avec impatience cette fameuse chasse. Tout le monde commencé à ébruiter cet événement, que beaucoup de lions participeront avec les trois lions choisis pour cette traque. Aurais-je donc ma chance ? Je vais pouvoir montrer à Sharkan que je suis une bonne guerrière, prête à faire partie de l'élite de Freeland. De plus je m'entraine nuit et jour ces derniers temps pour cela, je ne vivais presque que pour cette chasse, ne voyant plus beaucoup Uhucha ce qui me manquait.

Puis il eut un long et sourd rugissement. C'est l'heure. C'est ainsi que l'appel aux armes est faite. Je me dirigeais vers le repaire des lions en courant le plus vite possible, en tête des Kulishas, montre le fait que j'étais pressé. Je m'arrêtais près de la foule et me retournais pour voir où étaient mes camarades. Ils arrivaient eux aussi, je pouvais distinguer Alfa' et Lutelo non loin de moi. Je regardais de nouveau vers mon roi et jouais des épaules pour me faire un chemin et arriver devant. C'était le grand jour, Sharkan va lancer ses guerriers vers les plaines hors du repère, pour traquer les fugitifs, comme des hyènes affamées sur leurs proies. C'est donc un nouveau tournant pour moi, dans ma vie, un évènement important qui marque la fin de beaucoup de choses mais aussi le début d'une nouvelle ère pour les Kulishas.

Notre roi fit un discours court mais remplit de sens. Il exprimait le fait que le temps était venue, qu'il fallait ramener la tête des anciens dirigeants de Freeland. Il nous dit qu'il n'y avait pas de quartier. Il rappelait aussi que celui qui les trouver aura le droit d'épouser sa fille. Cela me m'en fichait totalement, je voulais pas entendre parler de son rejeton. Je ne l'aimais pas et je ne l'aimerais jamais. Je préférais la voir morte, je m'en porterais mieux. Le roi appelait Wanji pour qu'il parte en éclaireur et que le reste des soldats allait le suivre.

Je suivais le groupe, voulant rester dans les premiers pour mieux voir ce qui se passer et entendre ce que disait le roi. Nous arrivons assez rapidement vers la jungle des gorilles. Alors que les arbres se dessiner au loin, Sharkan annonçait, sans s'arrêter qu'il y aurait une formation du groupe.

-Ekua, partez vers la gauche avec Chinja. Alfajiri et Lutelo vous prendrez la droite. Quant à Kamba... tu resteras avec moi.

C'est seulement lorsque Sharkan ordonnais à Ekua se partir avec moi vers la gauche que je réaliser qu'elle était parmi nous? Je tournais la tête vers elle avec dégout. Je vais donc devoir faire équipe avec cette vipère ? Et pourquoi moi ? Pourquoi le roi n'a pas choisi Lutelo ? De plus j'avais besoin d'être en compagnie d'Alfa', il devait m'aider pour la chasse. Je levais les yeux au ciel exaspérer en voyant la tête heureuse d'Ekua. Évidement, je ne suis sur que c'est elle qui a manigancée tout ça. Elle ne n'aime pas et elle ne veut pas me voir prendre part à l'action. je m'éloignais du groupe principal en bifurquant vers la gauche, vite rejoint par la reine. Si seulement un gorille pouvait la kidnapper et l'emporter au cœur de la jungle et qu'on ne la retrouve jamais. Cette pensez me fis sourire.

Puis peu à peu mon visage changé. Mon comportement aussi. L'image de Haki de mon enfance revient en tête. Je me mis un renifler partout sans bruit, évite les branches, écartant les feuilles largues sans bruit. Mon corps souple se mouvait en douceur et sans bruit. Je devenais un vrai chasseuse à l'heure actuelle, traquant le gibier.

À un moment, je captais une odeur, je mis quelque temps à la reconnaitre. Oui c'est bien la sienne, c'est la même, celle du mâle brun chocolat, celle de celui qui m'avait dit son nom tel un secret. Celui qui m'avait expliqué qu'il ne fallait pas qu'il voit Sharkan car ils étaient "plus copain". Je fronçais les sourcils et enclenchais la marche rapide, oubliant totalement ce qui avait autour de moi, notamment Ekua. Je fronçais tête baisser, comme une torpille, prêt à exploser sur sa cible. Les feuilles venaient taper contre mon visage, je ne prenais plus le temps de les écartaient de mon passage. L'odeur de la peur, pouvait se sentir d'ici. Il empeste la panique. La distance entre ma proie et moi se resserrer, se faisant plus courtes à chaque seconde.

Je vis alors un éclair de poils bruns disparaitre dans un tournant de végétation. Il était là, j'étais proche du but, je pouvais le voir maintenant. Je n'entendis plus aucun bruit, devenait une vraie machine, surpassant mes capacités, essayant de courir plus vite à chaque nouvelle foulée. Un seul mot résonnait dans ma tête, comme emprisonner : Tuer.

Mes griffes s'agrippaient à chaque foulée pour me propulser un peu plus loin à chaque fois. J'étais enivrée de l'odeur de ma proie. Je ne savais pas trop si j'allais réussir à le rattraper, si j'allais réussir à le stopper. Et s'il me filait entre les pattes ? Et si j'échouais ? Sharkan serait tellement déçu de moi, et je n'ai pas le droit à l'erreur.

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Ce matin aurait pu être un matin comme les autres. Le même soleil se levait sur Freeland, ce soleil ardent, et rien dans l'air n'annonçait que les choses seraient différente d'un jour lambda. Mais il n'en était rien, en effet, car dès les premières lueurs de l'aube, un parfum d'aventure flottait dans l'air. Les liosn s'étaient rassemblés autour de leur roi et de son aura puissante. Le jour de la grande chasse était venue, il était temps de retrouver les fugitifs qui semaient le trouble. Alfajiri s'était joint à la la foule en compagnie de Lutelo, dont la présence lui apportait l'assurance nécessaire pour affronter tous les danger. Il avait également Chinja en vu, et n'hésita pas à lui adresser un sourire charmeur dès que leur regard se furent croisé. Il l'avait dans la poche cette jolie minette, elle venait même lui faire la cours ces derniers jours. Le Kulisha gonfla le torse, plein de fierté. Bientôt, plus personne n'oserait se moquer de lui, il serait enfin respecté. Il avait enfin les moyens de prouver ce qu'il valait, cette battue était une opportunité en or. Il allait dénicher les fuyards et les exécuter, sous l’œil admiratif de tous le clan. Tuer n'était pas en soi ce qui l'excitait, mais l'idée d'être au centre de l'attention... Voilà qui faisait se hérisser les poils de son échine. Ses yeux brillaient déjà d'enthousiasme.

Le grand Sharkan s'avança, dominant tous les Freelanders de sa taille de géant. Il était vraiment impressionnant. Alfa le savait vieillissant, mais rien sur son corps ne trahissait son âge. Il était toujours ce félin immense et puissant que tous craignait et admirait. Il était le roi, et personne ne pouvait le détrôner. Il allait par ailleurs prendre la parole, afin de galvaniser la foule. Alfa échangea un regard avec Lutelo, puis reporta son attention sur le monarque.

- Chers Freelander, le temps est venu. Haki et Déjem ont eut leur temps, maintenant ramenons les parmi nous ou devrais-je dire... leurs têtes. Allez-y, pas de quartiers, et je vous rappel que celui qui réussira à me les trouver se verra nommer futur époux de ma fille, soit futur héritier au trône.

Le cœur du mâle caramel eu un raté. Il mis quelques secondes avant de comprendre ce que venait de dire le roi, mais les informations arrivèrent finalement jusqu'à son cerveau. S'il trouvait les fugitifs, il aurait non seulement le respect de tous le clan, mais surtout, la patte de Sumu, la jeune princesse qui venait de naître. Non pas qu'il fut particulièrement intéressé par un bébé, mais l'idée de devenir l'héritier de Freeland était tout à fait alléchante. Les paroles de Sharkan avaient eu l'effet escompté, Alfa se sentait prêt à tout pour accomplir sa mission. Ses pattes frémissaient déjà, il lui tardait de partir. Le monarque interpella Wanji et l'envoya plus loin, ce qui soulagea un peu le Kulisha. Il n'avait pas envie d'avoir la brute dans les parages lorsqu'il aurait les déchus en vu, il risquait de lui voler la vedette. Par contre, s'il pouvait être là lorsqu'il les aurait sous son joug, sur le point de les exécuter pour satisfaire son roi... Ce serait un véritable plaisir que de voir l'envie et la jalousie dans son regard !

- Ekua, partez vers la gauche avec Chinja. Alfajiri et Lutelo vous prendrez la droite. Quant à Kamba... tu resteras avec moi.

Alfa tourna ses oreilles vers Sharkan, un peu surpris. Il lança un regard plein de regret à la lionne au pelage rougeâtre, déçu de ne pas être avec elle. Cependant, ce n'était pas forcément une mauvaise chose. Il ne devait pas se laisser distraire par les beaux yeux d'une jolie féline alors que la chance de sa vie lui passait sous le museau. Au moins, avec Lutelo, il resterait focalisé sur la chasse, et sur rien d'autre. Il vit que Chinja n'était pas réellement satisfaite de son sort, et cela pouvait se comprendre. Sans doute avait-elle rêvé d'un moment romantique en tête à tête avec le beau Alfa ! Un sourire chargé de promesses se dessina sur les babines du lion, adressé spécialement à la femelle. Il reporta ensuite son regard sur Sharkan, attendant qu'il donne le signal. Il venait d'ajouter qu'il ne fallait pas trop s'éloigner et garder tous le monde en vu. Alfa ne comprenait pas tellement l'importance de cette recommandation, mais il n'avait pas l'intention de désobéir à son monarque. Ses petites oreilles dressée sur son crâne, il attendait donc le lancement, quelque chose qui indiquerait qu'il fallait y aller. Voyons que rien n'arrivait, et que tous le monde se mettait à chercher, il fit de même.

Durant les premières secondes, rien ne se produisit. Le calme avant la tempête. Le lion caramel cherchait du regard dans les herbes hautes, un mouvement, un bruit, quelque chose. Tout était tranquille, on pouvait seulement flairer l'excitation des lions présents. Mais soudain, il y eu un frémissement, presque imperceptible, mais que tout le monde sembla sentir. Quelque chose, la proie, venait de filer, passant à quelques centimètres des griffes des chasseurs. Il y eu de l'agitation, et Chinja s'élança furieusement. Avait-elle raison d'agir ainsi ? Alfa était tenté de faire de même, mais son instinct lui souffla de se fier à Lutelo. Il tourna la tête vers lui et l'interrogea du regard. Il chuchota, en se penchant près de l'oreille de son ami :

- Qu'est-ce qu'on fait ? Tu crois que c'est l'un des deux qui vient de passer ? On devrait peut être se lancer à sa recherche...

Il attendit la réponse du lion brun-orangé, le regard essayant de suivre le corps vif et puissant de Chinja à travers les herbes. Un instant il se demanda ce qui se passerait si c'était elle qui attrapait les fugitifs. Cette idée ne le traversa qu'un instant, il secoua ensuite la tête et songea que c'était idiot. Complètement idiot.

Personne en pause pour manque d'inspiration


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Spoiler:

Kamba semblait faire la moue de la décision du grand roi, qu’importait, l’heure n’était pas au sentimentalisme et à l’empathie – bien au contraire. Le petit groupe s’avança alors dans la jungle, pénétrant dans le royaume baigné d’ombre et engloutit par les branches et les feuilles. Alors qu’il freinait un peu afin d’essayer d’y voir plus clair il entendit du mouvement sur sa gauche. Il tourna rapidement la tête pour apercevoir Chinja qui s’était mise à courir la rage au ventre. Lui n’avait rien vu ni senti, mais il faisait confiance à ses guerrier, et la voir s’engager avec une telle ténacité dans les fourrés ne pouvait que le rassurer. Elle avait forcément vu ou senti quelque chose, sa démarche était loin d’être innocente et cela mettait Sharkan d’une humeur radieuse.

Confirmant ses doutes, la femelle fut vite rejoint par Lutelo qui, comme un éclair, bondissait à sa poursuite, se faufilant tel un serpent entre les branches comme si elles n’avaient pas été là. Sharkan avait grandit en se focalisant sur sa force et sa carrure, laissant de côté l’agilité acquise par bon nombre de ses guerriers Kulishas, il était donc moins évident pour lui de zigzaguer sans faille entre les puissants arbres qui avaient fait de cet endroit leur royaume. Ses jeunes guerriers se débrouillaient beaucoup mieux dans ce genre d’environnement et il leur était alors aisé de se déplacer tout en gardant bonne allure. Le colosse, afin de faire comprendre à la proie visée qu’il ne s’en sortirait pas vivant, rugit dans sa course. Il était cuit, fini. Sharkan n’envisageait même pas l’hypothèse de l’erreur, ça devait être Déjem, ou Haki peu importe.

Le grand mâle avait cerné la course des attaquants et tous semblaient se suivre. Lui ne pouvait s’immiscer sur la gauche, la végétation était trop dense, il décida donc, toujours accompagné de Kamba, de partir dans l’autre direction afin de coincer le fuyard dont l’odeur à présent captée venait emplir les narines et les pensées du félin comme un doux parfum enivrant. Il respira l’air si fort qu’on eut crut à un élixir de jeunesse qui donna au roi un élan sans égal et accéléra sa course – gardant constamment un œil patriarcal sur sa partenaire au sombre pelage. Roi déchu tu ne survivrais pas à cette chasse. Il essaierait de le coincer, comme une araignée tend sa toile afin que ses proie s’y bloque : il serait la toile et il ne laisserait rien ni personne y passer.

Ce jour arrivait enfin et il avait du mal à y croire. Lui qui les avait tant cherché, lui qui avait fait preuve d’une patience qu’il ne se connaissait pas et qu’il voyait enfin récompensée. C’était peut être crier victoire trop vite que de voir son cœur aussi alléger et confiant, mais Sharkan avait beaucoup trop confiance en lui et en ses nouveaux guerriers qu’il ne voulait croire à la possibilité de l’échec. Il avait toujours tout réussi, ça n’était pas aujourd’hui que ça lui ferait défaut, il se le jurait solennellement, ils n’avaient pas le droit à l’échec !

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Une brise souffla, emportant avec elle les prémisses de ce qu’allait devenir la plus grande chasse au lion de toute l’histoire. La peur flottait dans l’air, comme si elle était présente parmi les arbres et la terre. La nature elle-même était terrifiée de ce qui se déroulait. Massacre, aurait été le terme qui aurait le mieux convenue. Horreur, tel aurait été le mot que les nourrices utiliseront pour contés aux lionceaux le résultat de cette terrible chasse.

Ekua ne comprit d’abord pas pourquoi cette sotte partait en courant, tel une furie, en direction des buissons aux allures tout à faire normaux. Une guêpe venait telle de la piquer ? Cependant, quand elle remarqua Lutelo s’élancer à sa suite, elle prit la peine de humer l’air et elle la sentie cette odeur froide et caractéristique de la peur. Un large sourire se dessina sur les babines d’Ekua, le jeune Haki devait être dans les parages, pour le peux qu’elle se souvenait de Déjem, elle ne doutait pas une seconde qu’il aurait bien assez de courage et de self-control pour ne pas faire sentir sa terreur aux assassinant. Oui, Ekua en était presque certaines, ils avaient affaire au prince déchu.

Elle s’élança à la suite des kulishas avec, en tête, mille raison de tuer Haki la première. Le tuer pourrait assoir Sumu sur la place de princesse qu’elle méritait amplement, faire taire les résistants et leurs espoirs, empêché Chinja de se faire encore mieux voir par Sharkan et surtout, se venger de Déjem. Pas qu’elle lui en voulait spécialement de cette accoupler avec une autre femelle, cela elle s’en fichait pas mal, mais ce qu’elle digérait mal avait été le dédaignèrent de l’ancien roi à son égard. Sharkan, lui, avait donné à la lionne toute l’attention qu’elle désirait et elle pouvait s’en enorgueillir aujourd’hui. Elle était devenue reine et Déjem et sa tendre épouse n’était plus que de la poussière. Elle était reine et le resterai à jamais.

Les soldats kulsihas se révélèrent être beaucoup plus vifs qu’elle-même, elle bondit sur une souche d’arbre essoufflé et dut prendre quelques minutes de pause, maudissant leurs agilités, vivacités et surtout leurs jeunesses. Elle mettrait bien un terme à cette jeunesse trop rayonnante, mais elle savait cela stupide. Pourtant, elle ne pouvait détourner son regard orangé de l’évidence même, elle vieillissait et un jour la nouvelle génération prendrait la relève. Elle se prit à les maudir, poussant un grognement en descendant du tronc d’arbre où elle était joncher et repris la direction qu’avait emprunté les kulishas. Elle ne pouvait rien faire pour arrêter de vieillir, cependant, elle pouvait toujours préparer cette nouvelle génération dont Sumu serait la reine. Elle grogna une fois de plus, souhaitant que sa petite fille chérie ait un bon époux à la suite de cette chasse, un époux fort, mais stupide. Un de ceux qu’elle pourrait manipuler sans peine pour diriger le royaume dans son ombre, un lion solide comme un roc permettant à la petite lionne de s’élever bien plus haut encore que le rocher des lions de Prideland. Ekua se le jura, elle formerait son trésor à gouverner tel la meilleure des reines que la terre des lions eut connus.

Cependant, la reine plonger dans ses sombres pensés, épuisé par une course dont elle n’était pas habiter à tenir le rythme, ne remarqua guère que la proie qu’elle recherchait s’était trouver tout près d’elle, sous elle. Haki avait pris un tronc creux comme appris de fortune et la nature, comme compatissante, lui avait donné ce qu’il avait besoin pour camouflé l’espace de quelques instant son odeur. De la sève à l’odeur sucrée recouvrait, par petite tache sombre, son corps et sa crinière et la mousse pleine d’humidité effacerai son odeur quelques instants. Tout du moins juste assez pour que les guerriers et leur reine dépasse le lion brun.

Ekua leva le nez et retrouva sans peine l’odeur des kulishas en colère, la puissante odeur de son compagnon, mais étrangement, elle ne retrouva pas la froide odeur de la peur qui caractérisait sa proie. La lionne brune fis halte et regarda autour d’elle, où cet idiot était-il passé ?

Je courais au point de ne plus sentir la douleur qui se former dans mes pattes qui martelaient le sol. J'avais remarquée que les autres lions avaient senti l'odeur du fuyard et ils s'étaient élancés à sa poursuite. Évidemment je ne voulais pas qu'il l'attrape, je n'ai pas envie de leur laisser ma proie.

Haki a dû se sentir prit au piège. Je me régalais de sentir la peur et la panique qui émanait de lui. Sauf qu'un moment, je le perdis de vue. Où était-il passé. Je continuais de courir, pensant qu'il m'avait échappé en vitesse. Suis-je donc si lente ? Je secouais la tête. Non, j'ai battu certains Kulishas à la course. Je bondis sur des rochers tout en continuant ma folle course, permettant d'avoir une meilleure vision et pour aussi gagner de la vitesse. Je bondis sur un tronc d'arbre couché. Celui-ci craque sous mon poids et je bondis tout juste avant que celui-ci cède.

En atterrissant au sol je ralentis mon allure jusqu'à ne plus courir. Je trottinais cherchant une odeur de rebelle. Il venait de filer entre mes pattes et cela me rendais mauvaise. Je bouillonnais de l'intérieur. J'espère juste que personne ne la trouver avant moi. Je fis des tours sur moi-même, cherchant dans chaque direction. Son odeur avait disparu. J'ai dû aller trop loin. Je fis demi-tour, retournant sur mes pas. J'ai dû louper une intercession.

Je retrouvais assez rapidement Ekua, qui avait aussi l'air de se poser des questions. L'odeur s'atténuer et se dissiper. Bientôt, nous allons totalement perdre sa trace. Non, nous n'avons pas le droit à l'échec alors que nous étions si prêts du but. Les autres lions, Freeland comme Kulishas, cherchait tout autour de nous, dans chaque direction.

Le dernier des idiots aurait compris. Haki a trouvé une planque, comme un rongeur qui a peur du lionceau. C'était pathétique. Je me mis à chercher une piste, en reniflant partout, marchant un peu partout. Je tomberais bien sur son odeur. Quand ça arrivera cela montrera que je suis tout juste à côté de sa cachette.

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Lutelo lui jeta un regard chargé de frustration, et Alfa se sentit idiot sans réellement savoir pourquoi. Avait-il dit une bêtise ? Il voulait attraper le fugitif lui aussi, mais si la chose que certain semblait avoir entre les arbres n'était qu'un rongeur, ils auraient couru pour rien, et se seraient donc fatigué. Pendant ce temps, les fuyards auraient eu le temps de décamper sans qu'on puisse les voir. Enfin, c'était peut-être un peu tiré par la crinière, et il s'agissait probablement d'un de ceux qu'ils cherchaient, en y réfléchissant bien. Qui s'enfuierait en entendant des Freelanders en chasse, à part eux ? Lutelo lui lança alors, avant de s'éloigner à grande foulée :

- Que penseras-tu faire ? Rester ici, en attendant que les autres se dépêchent de le traquer ? Que ça soit Haki ou Déjèm, il faut le rattraper.

Le mâle couleur caramel hocha vivement la tête. Oui, son ami avait raison. Il ne devait pas laisser qui que ce soit lui voler la vedette, il fallait se dépêcher ! Il s'élança derrière le félin brun orangé, et s'approcha peu à peu d'Ekua et Chinja. Ces deux dernières venaient justement de ralentir un peu le rythme, et semblaient humer les environs en quête d'une piste. Alfa fit de même, et tâcha de se concentrer. Il ne devait pas perdre de vue que cette chasse était d'une importance capitale, non seulement pour lui et pour sa propre ascension, mais pour le clan tout entier, et en particulier pour Sharkan. Le roi les observait d'un peu plus loin, et même si le Kulisha ne discernait pas très bien son visage, il sentait l'excitation et la satisfaction émanaient de lui. Cela faisait tellement longtemps qu'il attendait de pouvoir attraper le roi et le prince déchu, cela pouvait se comprendre. Alfa voulait que son monarque soit content de lui, qu'il le regarde enfin avec le respect qu'il attendait depuis le début de son entraînement. Ce jour était venu, il allait rendre hommage à l'enseignement de ses professeurs, et se débarrasser des fugitifs, une bonne fois pour toute.

Il remarqua alors seulement que quelqu'un d'autre était un peu en retrait : Kamba. Il connaissait bien cette vieille lionne puisqu'elle avait été l'une de ses nourrisses lorsqu'il était encore un petit lionceau frêle et fragile. Il se souvenait de sa gentillesse naturelle et de ses soins, et se demanda pourquoi elle ne prenait pas plus activement part à la chasse. Sharkan lui avait demandé de rester près de lui, c'était bien un signe qu'elle était proche du roi, non ? Kamba était plus ou moins la meneuse des Kulishas, elle devait être tout à fait loyale envers le monarque, logiquement. Non ? Alfa fut pris d'un doute. Il chassa cependant bien vite ses pensées de son esprit, qui n'avaient pas lieu d'être à l'heure actuelle. Il devait trouver l'un des fuyards, c'était sa priorité absolue. Cependant, comme tous les autres, il avait perdu la trace qu'il suivait, et regardait donc autour de lui en quête d'un mouvement. La jungle était épaisse, et les odeurs puissantes des fleurs exotiques l'empêchaient de se concentrer sur l'effluve qu'il avait sentit un peu avant. La frustration d'Ekua était visible, elle avait laissé sa proie s'échapper elle aussi. Chinja semblait également mécontente, mais la détermination se lisait toujours dans son regard.

Alfa non plus ne comptait pas baisser les bras, mais il devait admettre qu'ils n'avaient pas été assez vigilent. Haki ou Déjem, peu importe de qui il s'agissait, avait réussi à leur filer entre les griffes, pour le moment du moins. S'il était passé près d'eux, il ne devait pas être loin, logiquement. Il fallait rester attentif, et attendre une autre erreur de sa part pour passer à l'action et cette fois, arriver à l'attraper. Le Kulisha avait donc tous les sens en éveil, les oreilles bien droite, le museau à l’affût et les yeux grands ouverts, guettant le moindre mouvement. Le fuyard finirait bien par sortir de sa cachette, ce n'était plus qu'une question de temps...

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Spoiler:

Alors qu’il venait de s’arrêter - espérant, tel l’insecte, qu’un des deux membres de la famille royale déchue tombe dans ses filets - il remarqua que quelque chose clochait. En effet ce n’était ni Haki ni Déjem qu’il voyait arriver au loin mais bien ses guerriers bredouille et décontenancés. Que s’était il passé. Les sourcils du grand monarque se plissèrent de suite et il se hâta d’aller à leur rencontre. Ils étaient là, tels de poissons, à humer l’air et à tourner bêtement en rond à la recherche de leur cible qui, elle, pour le coup, semblait avoir prit la poudre d’escampette. Ca n’était pas possible. Le félin bouillait de rage en voyant les regards interrogateurs des Kulishas. Ils semblaient chercher quelque chose sans trop savoir comment s’y prendre, où regarder, des acteurs faisant prétendre à leur public qu’ils maitrisent la situation alors que tout leur échappait. Oui le roi était mécontent et il se mit à les toiser de haut, espérant bien que quelqu’un allait lui dire ce qu’il se passait mais nul ne semblait réellement oser avouer qu’ils avaient perdus la trace du fuyard.

Sharkan posa alors ses pupilles de feu sur sa compagne, espérant y trouver l’once de réconfort qu’il cherchait parmi toute cette confusion, espérant y trouver le calme de l’âge et la tendresse d’une Reine. Mais rien, elle non plus ne semblait pas savoir par où le rebelle s’était enfui. Cela dit, il ne s’énerverait pas sur elle, après tout ça n’était pas elle le soit disant « guerrier ». Bombant le torse le grand roi rugit afin de rétablir l’ordre dans ce chao ambiant. Tous s’arrêtèrent. Le félin respirait assez fort, la course l’avait fatigué et les dégâts de l’âge qu’il avait toujours reniés le rattrapaient à grand pas, féroces et vrais.

« Kulishas calmez vous, est-ce que je dois comprendre de pars votre… remu ménage que notre proie vous as… échappée ? » Evidemment, personne ne répondait et tous savaient que leur roi n’attendait pas de réponse. Ils suffisait de voir le bouille de bambins apeurés face à l’échec. L’imposant mâle se mit alors à faire les cents pas, espérant pourvoir capté de malheureuses effluves par ci par là mais non, rien, comme envolé. Il se mit à regarder en haut, l’ombre des arbres et la densité des feuilles permettait à quiconque de s’y cacher..

Il fallait être pragmatique.

Le lion n’avait pas put disparaitre comme par magie, il était là, dans les parages, c’était obligé. Non désireux de se remettre à courir - fatigué - le lion se mit alors à élaborer un plan.

« Comme vous n’êtes pas capable de réfléchir deux minutes je vais vous dire ce que nous allons faire. » Prudent, il fit un coup de tête afin que tous se rapproche de lui - si il avait raison et que leur prince déchu se trouvait bel et bien à proximité, valait mieux être discret. Tous se rapprochèrent alors; le roi invita aussi un des kulishas qui venait d’arriver. Il ne l’avait pas convié à se joindre à eux dès le début mais d’ici, sa silhouette se faisait en muscles et on voyait dans ses yeux une détermination qui plaisait au tyran. « Joins toi à nous Kulisha! » lui avait-il alors crié.

Il abaissa la tête quand tous furent rassemblés en cercle et se mit à murmurer :

« Ecoutez je ne suis pas un imbécile et j’ai bien compris que vous avez perdu la trace de cet imbécile. Je vais, par clémence, mettre ce premier échec sur le fait qu’il s’agit d’une grande première pour vous. » Il laissa sa phrase en suspend, balayant du regard les mines déconfites de ses soldats, afin de leur faire comprendre qu’il ne rigolait pas et qu’ils n’avaient pas intérêt à échouer une fois de plus.

« Qui que se soit il n’est pas loin, il n’as pas put s’envoler. Il a dut trouver une cachette quelque part nous allons donc nous disperser et nous cacher dans les buissons afin d’attendre qu’il sorte de sa cachette et là, seulement là, nous pourrons le cueillir. Je compte sur vous, et le premier qui fera un pas de travers aura le droit au même sort que le fuyard que l’on cherche. » Il n’avait même pas besoin de rajouter un petit - est-ce clair ? cela coulait de source.

Certes c’était un plan risqué, après tout peut être était il toujours dans la nature, à courir à perdre haleine, prêt à leur filer entre les pattes. Cependant, c’était trop flagrant pour que Sharkan doute, il n’avait put leur échapper, non, il ne voulait pas croire en cette réalité. Le colosse se redressa pour crier à nouveau, afin d’être entendu par tout les environs :

« Bon, allons y, courrons à sa recherche » puis, jetant un coup d’oeil complice à tous, il feint la fuite pour, finalement, se camoufler derrière un foisonnant buisson. Se cacher pour lui n’était pas chose facile, il fallait trouver quelque chose d’assez grand et en même temps pas trop éloigné d’ici pour qu’il puisse être au courant des moindres faits et gestes de sa proie. Il avait peur, oui, peur que son plan soit vain. Cela dit, il devait essayer, les Kulishas avaient déjà échoué une fois, c’était une fois de trop.

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Le cohue était générale. Les kulishas regardait en tous sens, frottait leurs museaux tels des lycaons pour essayer de retrouver le petit fumé égaré. Tous semblait attiré par la récompense proposer par le roi, un véritable triomphe cela allait sans dire que les jeunes soldats mettaient toutes leurs ardeurs à la tache ce qui permettait à Ekua de se faire oublier. Bien que cette petite course l’eut déranger, peu habituer à courir après une proie, Ekua ne fut pas pour autant à bout de souffle. Le dure entrainement qu’elle c’était imposer à l’arrivée de Sharkan lui permettait de ne pas souffrir de ce genre de désagrément, mieux encore, il lui donnait un avantage notable en combat. Cependant, il arrivait parfois à la lionne brune de regretter de ne pas chasser autant que les Kulisha, car cela lui aurait permis de mettre la patte sur Haki avant eut quoi que … non, il était du ressort des kulisha de trouver et tuer les déserteurs pour leur roi, la reine quant à elle n’avait cas regarder paisiblement, en surveillant les soldats qui se risquerai à trahir le roi dans un évènement aussi important pour Freeland.

Quand la voix du roi tonna, ramenant le calme au milieu de l’agitation kulisha, Ekua frissonna. Qu’il était fort et impressionnant, dire qu’il était désormais son compagnon en plus d’être son roi. La lionne semblait jouir de son statut et de l’amour qu’ils se portaient réciproquement, mais elle ne pouvait nier qu’au fond telle, sa plus grande joie, était dut à ce titre de reine qu’il lui avait accordé. Elle était reine et en échange, elle lui avait donné un enfant, elle devait lui rester fidèle et éventuellement l’aimer, quoi de moins difficile ? La vipère poussa un petit ronronnement d’approbation au parole de Sharkan, quand celui-ci ordonna discrètement d’aller se dissimuler, la lionne le suivit, jetant un regard en arrière pour apercevoir Chinja disparaitre. Elle voulait la surveillé, c’était vrai, mais Sharkan était plus agréable à regarder que cette petite peste.

Cependant, elle ne put se cacher aussi près qu’elle l’aurait voulu de son amant, d’une part parce qu’il n’était pas d’humeur à tant de tendresse, bien que les buissons pouvait se montré un endroit romantique bien dissimuler des regards, et d’autre part parce que le lion était tellement imposant qu’il prenait chaque centimètre carré d’ombre. Déçue, la lionne fit une petit mue boudeuse avant de se diriger vers un autre buisson, proche du roi mais beaucoup plus petit, et elle s’y glissa en silence.

Immobile, Ekua ouvrait grand ses oreilles à la recherche d’un son, d’un bruit, un souffle de vie. Cependant, la respiration qu’elle cherchait à entendre fut troublée par le souffle de Sharkan qu’elle percevait non loin d’elle. Impossible de se servir correctement de sa vue à cause des branches. Ekua était agacer, elle s’appéter à grommeler quelques chose dans sa barbe quand une nué d’oiseau s’envola. La garce leva les yeux et dressa les oreilles autant qu’elle le put pour écouter les bruits de la forêt, qui avait bien put effrayer les volatiles ? Le premier passage des kulishas auraient dut les faire partir depuis longtemps, où dut moins il avait dut pousser les oiseaux à gagner les hauteurs.

Un second bruit se fit entendre. Plus puissant que le dernier, Ekua distinqua le son des branches qui se brise sans peine et vit quelques feuilles tomber des arbres. Est-ce un kulisha ou bien … ? La lionne tourna la tête vers le roi et chuchota aussi doucement que possible son nom :

- Mon roi … Sharkan …

Elle ne savait pas très bien si le roi l’entendait, mais si ce n’était pas un kulisha stupide qui s’était cacher dans l’arbre ce ne pouvait être que leur proie. Ekua se mit espéré que ce n’était pas Alfajiri, un brave soldat mais diablement stupide, qui avait choisi cette cachette, si c’était le cas alors c’est sûr elle que retomberai le courroux de Sharkan pour avoir troubler la paix qu’il avait instauré avec un plan aussi génial.

Sharkan ne semblait pas content de nous. La cible venait de nous filer entre les pattes. Il nous fit venir auprès de lui tout en grognant face à notre échec et blâmant que nous n'étions pas capables de réfléchir. Ses mots étaient vexants car je n'ai rien fait pour ne pas le décevoir. En trainant les pattes dans la terre avec lenteur j'arriver vers le groupe de lion. Certains avaient les yeux qui regardait partout avec euphorie, tellement content de faire leur première traque. C'est aussi la mienne mais je sais néanmoins me contrôler comparer à eux. Je regardais de biais où était Ekua, cette vipère, je la gardais bien à l'œil.

Sharkan expliquait alors sa nouvelle tactique. Elle n'était pas celle que j'aurais préférée fait. Se cacher n'est pas pour moi, moi je plus plutôt dans le faite de traquer chercher. Je n'aime pas rester là à rien faire, mais étant les ordres du roi, je m'y plierais. Nous nous éparpillons alors, allants nous cacher dans les fourrer, derrières des rochers ou encore dans des souches d'arbres. Pour ma part je choisis un massif vert, une grosse plante qui avec ses largues feuilles qui couvraient mon poil me rendant alors invisible.

j'attendais, impatiente, trépignante sur place sans faire de bruit. Le regard en alerte, cherchant quelque chose qui bouge. C'était long, trop long pour moi mais je prenais sur moi. Un frisson d'agacement m'envahit, comme quand les moustiques vous tournent sans cesse autour.

Je tournais la tête en entendant quelques chuchotements non loin de moi. C'était Ekua. Qu'est-ce qu'elle voulait celle-là ? Je savais très bien que ce n'était pas pour moi mais elle risque de trahir notre présence si elle parle. Je crus comprendre qu'elle essayer de parler à Sharkan qui n'était pas très loin d'elle. Les sourcils froncés j'essayais de savoir ce qu'elle avait.

Une feuille vient alors tomber devant mes yeux et atterrie en douceur par terre. Elle fut suivie de deux trois autres. Etonner je levais le nez pour regarder d'où elle venait. Les branches des arbres bougeaient. Je n'aime pas ça, pas ça du tout. Si ce sont bien les gorilles, nous voilà dans une mauvaise posture, car si l'envie leur prend de nous chasser nous ne sommes pas en avantage face à eux. Ce n'est pas une question de nombre mais plutôt de techniques. Ils sont en hauteur et peuvent nous lancer des pierres. De plus ils sont plus grands et massifs que nous. Il fallait donc continuer à rester prudent. Cette traque commence à prendre une tout autre tournure. Le vent tourne, la chance n'est plus de notre côté mais elle aurait tendance à aller pour le fugitif.

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Voyant que chacun avait perdu la trace du fugitif qu'ils avaient pisté un court instant, Sharkan les rassembla. Le roi semblait quelque peu agacé de leur incapacité à débusquer le fuyard, mais ce dernier s'était visiblement bien caché et ne semblait pas vouloir sortir de sa tanière. Il allait falloir être attentif s'ils voulaient le retrouver, surtout avec toute cette végétation. Alfajiri était frustré, il avait cru instant qu'il allait réussir à se démarquer, mais le moment n'était pas encore venu. Le nouveau plan du monarque était de rester caché et d'attendre que celui qui essayait de se jouer d'eux ne dévoile enfin sa présence. Le Kulisha n'avait pas vraiment envie de rester immobile pendant des heures, mais il aurait été malvenu de critiquer le plan de Sharkan. Ce dernier semblait déterminé à capturer Déjem et Haki aujourd'hui, il ne supporterait pas que quelqu'un gâche son plan. Alfa sentait que s'il faisait un faux pas, il se ferait arracher les yeux très lentement, et ce ne serait pas des plus agréable. Il alla donc se dissimuler dans un buissons lui aussi, suivant l'exemple des autres en se pressant. Il se plaça non loin de Lutelo, afin de garder son camarade à l’œil au cas où ce dernier avait eu une idée soudaine. Il était habitué à faire équipe avec le mâle orangé et pouvait communiquer avec lui d'un simple regard à présent.

Tapis proche du sol, des feuilles sur le museau, Alfa sentait déjà l'impatience le gagner. Il ne supporterait pas de rester caché là toute la journée, il avait besoin de bouger. En plus, sa cuisse le gratter à présent, et s'il bougeait pour se mordiller afin de se soulager, il ferait du bruit et risquerait de divulguer sa position. Il pris donc son mal en patience, mais essaya de se frotter contre une des petites branches du buisson dans lequel il était caché. Cela fit bouger tout le taillis, il s'immobilisa donc, craignant de s'attirer les foudres du roi. L'ennuie le gagna cependant assez vite ainsi qu'une vilaine crampe, qu'il avait de plus en plus de mal à supporter dans sa position. Il ne pouvait pas changer de posture, car le moindre mouvement faisait un bruit incroyable et devait donc prendre sur lui. Serrant les dents, Alfa se mis à compter les secondes dans son esprit, priant pour qu'il se passe quelque chose, que le fugitif dévoile enfin sa présence et qu'ils puissent tous se remettre à marcher et à courir. Ce moment semblait encore loin d'arriver toutefois, car seul le silence régnait dans les lieux. Le Kulisha aurait bien soupirer, mais cela encore aurait fait trop de bruit pour la situation actuelle. Il se contenta donc de grogner intérieurement.

Mais alors que le guerrier était dans cette attente interminable, quelque chose se produisit. Ce fut d'abord un mouvement dans les arbres au-dessus, suivit de quelques feuilles qui tombèrent des branches. Alfa leva les yeux mais ne parvint pas à distinguer ce qui bougeait là haut. C'était peut-être simplement un gorille, mais ces derniers s'étaient montré plutôt discret jusqu'à présent, il aurait été plutôt étonnant d'en voir apparaître soudainement. Un lion s'amusait-il à grimper ? Et si c'était...? Une lueur s'éclaira dans les yeux du Kulisha, qui s'apprêtait alors à escalader un arbre lui aussi, pour partir à la chasse. Il se rappela alors la consigne, et fut pris d'une violente hésitation. Que faire ? Il chercha Lutelo des yeux et interpella à voix basse. Heureusement qu'ils n'étaient pas loin l'un de l'autre !

- Ehh, pssiiitt ! Regarde dans les branches, je crois qu'il y a quelque chose qui bouge.

C'était peut-être juste un singe, mais dans le doute, Alfa préférait toujours se référer à son fidèle ami. Ensemble, ils avaient une chance d'attraper l'un des fuyards, et le moment de passer à l'action était sans doute enfin venue. Il fallait se tenir prêt à agir, la tension était à son comble. Le mâle caramel avait cette fois du mal à ne pas trépigner sur ses pattes, espérant que le temps de rester immobile était bientôt terminé.

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Spoiler:

Revenant sans cesse sur ses pas tout en humant l'air, Kutoa cherchait désespérément l'effluve caractéristique de la peur, qui devait logiquement coller à la peau du fugitif. Le guerrier ne perdait cependant pas patience, contrairement à la plupart de ses compagnons, même s'il souhaitait, tout comme eux, trouver le gibier le plus rapidement possible. Le lion à la crinière rousse avait toujours fait preuve d'une incroyable persévérance dans tout ce qu'il entreprenait, et cette traque n'échappait pas à la règle.

Soudain, le rugissement puissant de Sharkan se fit entendre, forçant les Kulishas paniqués au silence. Après quelques paroles où le monarque faisait entendre son mécontentement à l'égard de l'incapacité de ses guerriers à trouver le fugitif, il invita ceux-ci à se rapprocher de lui. Kutoa sentit alors le regard de son roi sur sa fourrure, et leva les yeux pour croiser les siens. Il y lut une certaine satisfaction, et un sentiment d'accomplissement réchauffa le ventre du rouquin.

Sharkan : “ Joins-toi à nous, Kulisha ! „

Kutoa se jeta en avant sans aucune hésitation, rejoignant le groupe en quelques enjambées. Une fois-là, le roi commença à partager ses plans avec ses guerriers, qui buvaient ses paroles comme si elles leurs suffisaient pour recouvrer leur détermination. Leur nouvelle mission consistait à se cacher quelque part dans les alentours et d'attendre. Facile. Kutoa serait capable de rester dans la même position, sans bouger, pendant des heures. Il le savait. Sans plus de cérémonie, le rouquin parti à la suite de ses compagnons pour se camoufler dans les fourrés, prêt d'un arbre dont le tronc avait une couleur similaire à celle de sa crinière, n'hésitant pas à frotter son corps contre des plantes pour masquer son odeur. Et il resta ainsi sans bouger, sans perdre patience.

Des feuilles commencèrent alors à tomber du ciel, accompagnées par des bruissements et des craquements de branches. Intriqué, Kutoa leva les yeux tout en les plissant, cherchant à voir à-travers le feuillage épais des arbres. C'était peine perdue. De plus, le rouquin doutait du fait que ce fût des gorilles, comme l'affirmait Kamba. La bestiole qui se déplaçait là-haut n'avait, de toute évidence, pas l'habitude de se mouvoir dans les arbres. S'agissait-il du fugitif ? Le coeur du lion se mit à battre la chamade à cette idée. Devaient-ils intervenir ? Le guerrier se mit à jeter des coups d’œil à ses partenaires, scrutant leurs réactions. Mais aucun ne semblaient prêts à passer à l'action. Kutoa se rappela alors de la menace émise par son roi lors qu'il leur avait exposé son plan.
Un pas de travers et on se fait exécuter.
Un frisson parcourut le corps du jeune lion. Il ne voulait pas finir comme ça. Il avait des choses à accomplir avant de mourir. Dont retrouver sa sœur. Le guerrier se força cependant à ne pas penser à sa chère frangine, de peur de se déconcentrer. Il banda ses muscles et suivit fixement du regard les mouvements des branches. Paré pour passer à l'assaut des arbres, Kutoa n'attendait plus que les ordres de son roi.

Kit © Kutoa

Kutoa parle en #0070ff

Tous veillaient, silencieux et attentifs. Il semblerait que sa récente mise en garde n’avait pas atterrie
dans l’oreille de sourds. Bien qu’il ne voyait pas grand chose, bloqué parmi la végétation ardente qui ne lui permettait qu’une image saccadée des environs, il sentait qu’autour de lui ont était alerte. Il n’avait que faire des états d’âme des Kulishas, si il le fallait ils resteraient à guetter ici toute la nuit, il fallait qu’ils ramènent Haki, un point c’est tout.

Soudain, on rompit le calme ambiant. C’était là haut, près des cimes, dans les branches. Il y avait du mouvement. Sollicité par Ekua qui lui faisait remarquer également ces drôles de bruits, le grand lion se mit à sourire. Ce n’était donc pas le fruit des ces hallucinations et il allait vite se charger d’envoyer ses troupes. Bombant le torse il fut soudain coupé dans son élan par les paroles sages de Kamba. Bien qu’il ne l’eut pas en affection, il savait qu’elle disait vrai. Cela pouvait être tout simplement des singes et se précipiter aux trousses de la mauvaise proie pour laisser la bonne leur filer entre les pattes - pour eux qui avaient prévu un plan similaire c’était l’arroseur arrosé ! La nourrice avait beau être du côté de ces deux échappés, sur ce point il ne pouvait lui enlever le bénéfice du doute.

Malgré tout, il n’avait pas le choix que de réagir face à l’éventualité qu’il s’agisse là haut du prince déchu. Après tout, il était surement en tentative désespérée de fuir et tout les moyens étaient bons dans ces moments là. Il fallait agir et vite, et ces questions qu’il se posait ne faisait que leur faire perdre du temps. Agacé il bondit de sa cachette et hurla à l’adresse de Chinja, Lutelo et Ekua :

« Vous trois grimpez là haut afin de voir ce qu’il s’y passe, toi jeune rouquin tu les suivra mais d’en bas, quant à Kamba, Alfajiri et moi nous resterons ici dans le doute. Si jamais, je dis bien si jamais, l’un de vous remarque qu’il s’agit bel et bien de celui qu’on cherche et non d’un quelconque singe je compte sur vous pour nous alarmez et nous vous rejoindrons ! » Le fait d’être un groupe avait ses bons côtés et pour le coup, là, il pouvait se permettre de gérer tout ses petits pions - même Ekua en faisait partie à ses yeux aujourd'hui - d’une manière qui lui convenait parfaitement. De plus, mais ça il ne pouvait l’admettre, la course qu’il venait de faire l’avait tout bonnement épuisé, il sentait pour la première fois la fatigue et la vieillesse le gagner. Mais il ne pouvait s’y résoudre, sa vie était loin d’être terminée et la vengeance l’attendait encore.

Il espérait avoir fait les bons choix, cela dit Chinja, Ekua et Lutelo étaient les trois plus fins et agiles du groupe, lui n’aurait en aucuns cas put grimper là haut comme un de ces grotesques singes là. Eux n’auraient aucuns soucis à s’y faufiler. Quant à Kutoa - le fameux lion roux dont il ignorait le nom - il lui avait fait bonne impression et sa carrure lui permettrait de défier Haki si il se retrouvait avec lui en combat singulier. Il ne voulait en aucun cas brimer le dernier, Alfajiri, au contraire, vu qu’il l’estimait assez pour le prendre en bras droit. C’était même plus, il comptait sur lui. Si le félin sortait de sa cachette, c’était à Alfa de s’en rendre compte et de les alerter - oui une lourde pression se voyait écraser ses épaules car si il échouait il était seul face à son roi, et ça n’était pas Kamba qui serait en mesure de l'aider...

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