Aujourd'hui, c'était un jour comme les autres. Changa était à la chasse, et Papa surveillait les frontières. Seul, au beau milieu des Jangowas, j'essayais de me trouver des camarades de jeux. A part Suki, je ne connaissais personne ! Et celle-là, je pouvais pas la voir plusieurs fois.. Car après, elle pouvait m'accuser de tout et de rien ! Bref, une ennuyante journée s'annonçait..

Lorsque je m'éloignais un peu pour me promener, mon regard avait croisé l'Oasis. Cet endroit, souvent agréable, n'était pas très habité. Je me souvenais encore de la fois ou j'avais rencontré Amira ou Baradi.. ! Mais je ne voulais pas les voirs, cette fois-ci. Je voulais voir de nouvelles personnes, quelques soit leur histoire..

A l'entrée de l'incroyable monde du vert, des piaillements d'oiseaux se faisaient entendre. Mais qu'es ce que cela allait changer ? Rien. Ses maudits boules de plumes n'allaient pas se taire, de toute façon..

Ma marche à l'Oasis ne fut pas longue. A peine quelques longueurs de queux avais-je avancé que j'étais déjà dedans, entouré de végétations et d'arbres. Je n'avais pas pris beaucoup de temps pour m'installer, car déjà en voyant une haute racine d'arbre, j'y étais assit dessus. En baillant, je regardais l'horizon. Normalement, il y a des Mositus... Allais-je en voir un, ou tout simplement rencontrer autre chose ? Bah, on verra bien !

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Kit Dhalahi
Wissel s'amuse en Teal.

Elle s'était isolée, comme d'habitude. La journée n'était pas très palpitante, ni même très invitante pour la lionne qui détestait déjà ses journées sans même les avoir vécues. Coumba avait même délaissé son frère, qui était une plaie pour elle, aujourd'hui. Il pouvait être bien con, mais il l'insupportait plus qu'à l'habitude. De cette façon, elle serait tranquille jusqu'au moment où elle devrait réintégrer la civilisation, ce qui allait probablement prendre un petit moment.
Elle s'était isolée, mais n'était pas allée bien loin, ne prenant même pas la peine de quitter l'Oasis oubliée. Coumba avait tout simplement décidé de marcher un peu et de s'étendre, dans les branches, sous l'ombre des feuilles immenses et vertes, à l'abris d'éventuels lions voulant la déranger. Son pelage foncé lui permettait un meilleur camouflage et elle put relaxer un peu, détendre ses muscles et se permettre de fermer les yeux. Elle se permettait rarement autant d'insouciance. Méfiante de nature, elle préférait avoir le contrôle de son entourage, et surtout le contrôle de sa tranquillité. Son frère lui reprochait souvent d'être un peu paranoïaque, mais elle l'envoyait paître avec des gros mots dont les enfants ne doivent pas avoir connaissance.

Son moment de détente fut de courte durée, des pas sur la terre humide la tirant de sa sieste sur une oreille. Elle crut à un oiseau, ou encore un petit rongeur, mais en ouvrant les yeux, elle aperçut un jeune lionceau au pelage pâle. Sans doutes un Jangowa. La progéniture de l'ennemi, que le clan dirait. Coumba s'en foutait un peu, mais par principe, aimait bien les envoyer paître eux aussi. Il s'installa sur la racine de l'arbre dans lequel elle était perchée. Elle le laissa s'installer, et lorsque le moment lui sembla opportun, elle descendit sournoisement.

« Tu te crois chez toi, minet du désert ? » Qu'elle lui murmura de sa voix rauque à l'oreille, ayant réussi à se glisser derrière lui sans un bruit.

Coumba était douée pour faire angoisser les gens, encore plus quand ces gens étaient des lionceaux qui s'aventurait sur ce qu'elle appelait son territoire. Un fin sourire étira les commissures de ses babines et un petit ricanement s'échappa de sa gorge.

Je me sentais tracassé. Comme-ci je faisais quelque chose de mal, mais je n'arrivais pas à m'en souvenir. Qui allait me gronder ? Qu'es ce que j'ai fais de mal ?

- Tu te crois chez toi, minet du désert ?

Un souffle inconnu me glaça le dos. Je n'étais pas seul. Derrière moi se tenait quelqu'un d'autre. Oh non.. C'était peut-être Mafunzo.

En affrontant ma dur bêtise, je me tourna vers l'inconnu. Je me préparai déjà à me prendre un coup, lorsque j'ouvrir les yeux.. Mafunzo.. Mafunzo.. Non, ce n'est pas Mafunzo ! Une lionne était devant moi, provoquant un petit ricanement et un sourire inquiétant. Bon bah, si ce n'est pas mon Père, alors sa doit être une Mositus. Et celle-là, elle avait pas l'air commode.. J'ai pas confiance !

- B-Bonjour.. Qui êtes-vous !

Avec une mine peu rassuré, je regardais ma interlocutrice. Si cela se trouvait, elle allait en faire qu'une bouché de moi. Si seulement j'avais écouter Papa ! Il était injuste, mais il avait raison, parfois.. L'Oasis Oubliée était dangereuse, et on m'avait interdit d'y retourner. C'était ceci qui m'avait dérangé. Malheureusement, je ne m'en étais pas rendu compte attends ! La seule façon maintenant pour éviter le cauchemard.. C'était de ruser. S'extirper des griffes de la Mositus, et revenir vite fait bien fait vers les Jangowas.

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Kit Dhalahi
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Le petit semblait terriblement surpris et inquiet. Rien de plus normal, puisqu'il s'aventurait ici sans surveillance, croisant l'une des lionnes les moins avenantes du clan des Mositus. La chance n'était pas avec lui, décidément, et Coumba n'allait pas faire le moindre effort pour lui épargner toute cette terreur. Pas qu'elle soit méchante en soit, elle adorait simplement effrayer les autres, histoire que ces derniers sachent bien comme il faut qu'il ne fallait pas trop s'approcher d'elle. Coumba contourna le chaton lentement, laissant sa queue traîner derrière elle, accrochant par mégarde le jeune Jangowa se voulant courageux. Son regard d'un vert profond se posa sur le jeune, le dévisageant sans gêne. Lorsque ce dernier osa lui demander qui elle était, elle éclata d'un rire franc qui résonna longtemps à travers la végétation dense, faisant s'envoler quelques oiseaux dans un coassement d'horreur. Son sourire resta encré sur ses babines, dévoilant ainsi ses crocs d'un blanc anciennement tâché par le sang de ses proies.

« Moi? Qui je suis? Je te retourne la question avant, chaton. T'es qui, toi, et tu fous quoi ici? » Elle renifla avec dédains, pour afficher sa supériorité en tant que jeune adulte et Mositu, rejet du désert étant obligé de se cacher à l'oasis à cause des parents de ce misérable chaton au pelage pâle.

Elle se racla la gorge d'une façon peu ragoutante et cracha aux pattes du lionceaux en le dévisageant tout aussi intensément que tout à l'heure, son rictus moqueur se transformant lentement en haine. Détester un lionceaux, était-ce d'ordre éthique? De toute façon, ce qui était d'étique ou pas, juste ou pas, elle s'en fichait.

L'étrangère éclata de rire. Son sourire était toujours présent, dévoilant cette fois-ci ses crocs ensanglantés. Brr.. On n'aurait dit une sanguinaire. Les Mositus sont tous comme ça ? J'aimerais pas les combattre, moi..

- Moi? Qui je suis? Je te retourne la question avant, chaton. T'es qui, toi, et tu fous quoi ici?

Attention, cette phrase est affreusement polie. En ne décollant pas mon regard de "la bête" qui était en face de moi, je répondis, esquivant avant le cracha de la lionne:

- Je suis Alibi, fier Jangowas ! Normalement, je ne suis pas censé être ici, car mon père m'a interdit de revenir à l'Oasis.. Pour la raison qu'un stupide Mositu a causé.

C'était la faute d'un certain Mositu. Son nom, je ne m'en souviens plus trop.. Si on me l'a déjà dit ou non.. Mais il y avait Amira avec moi, avant. Son grand-frère était intervenu alors que je mettais la pâté à ma copine de jeu, et à cru que je l'agressais. Alors, avant même qu'il puisse faire quelque chose, Papa est apparut assez sévèrement et férocement. A la fin, sa ne s'est pas fini très bien.. Mafunzo m'avait interdit de revoir ses stupides Mositus. Enfin, "stupide", c'est lui qui le dit ! Moi, j'ai encore rien à les reprocher..

(HRP: Désolé de ce court poste, mais je n'avais pas assez de temps pour l'écrire correctement. ^^")

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Kit Dhalahi
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Elle ne put s'empêcher de ricaner lorsque le petit lionceaux lui répondit, prétendant être un fier Jangowa. La pitié s'installait en elle; normal, puisque c'était un lionceau. Pourtant, elle continuait à le voir comme un intrus, un ennemi et donc une victime potentielle. Comme à son habitude, Coumba ne faisait aucun effort pour paraître un minimum juste. Elle n'avait tout simplement aucun sens de l'éthique, et plus la rencontre avançait, plus cette idée semblait devenir plus palpable, juste.
Elle secoua la tête lentement en soupirant, tentant de se donner un air noble, fier et droit. Son rictus malsain, toujours bien encré sur ses babines contrastait énormément avec le tout, lui enlevant toute crédibilité. En regardant le petit chaton devant elle, elle eu envie de le chasser de son territoire, de l'éviscérer et le remettre aux Jangowas en guise de présent, mais elle devait rester un minimum civilisée. De plus, elle n'avait pas envie de créer une autre guerre, sachant qu'elle-même ne voudrait pas y participer. Elle était tellement, tellement lâche.

« Papa ne serait pas très fier de son fiston adoré. » Elle pris une courte pause, posant son regard dans celui du jeune lionceau. « Et je tiens à préciser qu'un fier Jangowa, ça existe pas. C'est tous des c*ns, chez vous. » Elle secoua la tête avec dédain. « Les Mositus sont bien plus intelligents que vous le croyez. C'est pour essayer de se donner un peu de valeur que ton peuple nous ont chassés du désert. Mais bon, je m'en bat les c*uilles un peu. »

Bien qu'elle prenne peu part a cette haine entre les Jangowa et Mositu, le simple fait qu'on traite son peuple de stupide venait la chercher droit au coeur. Elle détestait qu'on l'insulte. Ayant passé sa jeunesse à servir de bouc émissaire à sa troupe, à cause de ses nombreuses bêtises causées par son problème d'attention, elle en avait désormais marre, et ce ne serait certainement pas un lionceau qui l'insulterait.

La Mositu ricana une nouvelle fois. Mais là, ce n'était plus des questions qu'elle me posait, mais des critiques sur mon Clan:

- Papa ne serait pas très fier de son fiston adoré. » Elle pris une courte pause, posant son regard dans celui du jeune lionceau. « Et je tiens à préciser qu'un fier Jangowa, ça existe pas. C'est tous des c*ns, chez vous. Les Mositus sont bien plus intelligents que vous le croyez. C'est pour essayer de se donner un peu de valeur que ton peuple nous ont chassés du désert. Mais bon, je m'en bat les c*uilles un peu.

Je fronça les sourcils, oreille en arrière. Alors comme ça, les Jangowas sont des idiots ? Alors là, non !

- Tu dis que les Jangowas sont idiot mais les Mositus n'en font pas exception. Au moins, nous, on est fort et solide, on vit dans le Désert ! Pas comme ton misérable Clan d'indésirable, qui n'est même pas capable de tenir tête aux Jangowas et ni capable de se choisir un territoire ! Vous qui êtes si intelligent, on peut savoir pourquoi vous n'avez pas eu l'intelligence de partir, plutôt que d'être sur le territoire des Jangowas ?

Mon pelage était hérissé. Quelques remords pour avoir insulté le Clan d'Amira et Baradi, mais au moins j'aurais défendu la réputation de mon Clan. Les Mositus avaient un fier culot de critiquer leurs ennemis, alors qu'ils n'étaient pas en mesure de se battre !

- Alors, au lieu d'insulter mon noble Clan.. Protège les tiens en ne disant pas des mensonges sur eux.

Pour clore cette défense.. Je la foudroya du regard.

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Kit Dhalahi
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Elle trouvait bien drôle le fait que ce petit bout de choux tente de lui faire la morale. Que devenaient-ils tous, à vouloir tout contrôler, à vouloir tout savoir, à vouloir se détruire de l'intérieur sans avoir même commencé à vivre pleinement? Elle secoua lentement la tête et s'approcha subtilement du lionceau, et sans même prendre le temps de respirer, se précipita sur celui-ci, le maîtrisant d'un violent coup de patte dans l'abdomen. Avant même qu'il ai pu se tortiller hors de son attaque, elle le maintint au sol fermement, approchant son museau du sien, lui respirant au visage. Elle était agacée, une étrange grimace étirant les commissures de ses babines. Son regard vert était tellement luisant, tellement intense dans celui du petit qu'il allait probablement faire fondre quelque chose dans les minutes à suivre. Probablement l'âme du pauvre innocent ayant osé lui tenir tête.
En poussant un grondement guttural, elle repoussa durement le petit Jangowa puis recula de quelques pas, les babines retroussées. Elle refusait de faire du mal à un être sans défense, et même si tout son corps lui criait de lui foutre une raclée, elle détourna le regard, afin de se calmer, ce qui semblait plutôt difficile.

« Nous ne sommes pas faibles, nous sommes rejetés! Rejetés par les misérables personnages que vous êtes tous! Nous sommes rejetés parce que nous n'avons pas la même couleur de pelage, rejeté parce que votre esprit est clos, fermé et puant! Bande de sous-merdes! » Elle laissa la rage guider ses paroles, ce qui n'était pas nécessairement une bonne idée. Son problème, c'était ça: elle ne savait pas contrôler sa colère.
Elle se rapprocha dangereusement du petit lionceau, toujours extrêmement fâchée, mais tentant de cacher ce petit filet de tristesse qui perçait dans le ton de sa voix. « Sais-tu au moins ce que ça fait, d'être obligé de fuir, d'être reclus, rejet de la société, de lutter tout les jours pour survivre, pour vouloir vivre? Le sais-tu, misérable minet? Nous ne pouvons pas lutter, nous sommes en sous-nombre! Nous n'avons nul part où aller, puisque notre maison, comme la vôtre, c'était le désert! »

Sur ces paroles, elle recula à nouveau, dévisageant le petit avec dédain, hargne, et douleur. Avait-ont vraiment besoin de lui rappeler à chaque fois que sa jeunesse n'avait été que ça: rejet, incompréhension et violence?

L'adulte n'apprécia pas mes paroles. En se rapprochant de moi, elle me donna un violent coup de patte, ce qui ne me laissa pas sur mes quatre pattes. Avant même pour que je puisse me relever, mal grès la douleur, elle me plaqua au sol avec la patte qui m'avait frappé. Pour suite, la Mositu approcha sa tête vers la mienne, m'envoyant des "courant d'airs" chaud sur le visage. J'en étais sûr en plus qu'elle allait me tabasser, tout les insolents du Désert sont comme ça. Soudain, mon interlocutrice me fit:

- Nous ne sommes pas faibles, nous sommes rejetés! Rejetés par les misérables personnages que vous êtes tous! Nous sommes rejetés parce que nous n'avons pas la même couleur de pelage, rejeté parce que votre esprit est clos, fermé et puant! Bande de sous-merdes! Sais-tu au moins ce que ça fait, d'être obligé de fuir, d'être reclus, rejet de la société, de lutter tout les jours pour survivre, pour vouloir vivre? Le sais-tu, misérable minet? Nous ne pouvons pas lutter, nous sommes en sous-nombre! Nous n'avons nul part où aller, puisque notre maison, comme la vôtre, c'était le désert!

Mes oreilles étaient plaqué en arrière. Les Jangowas, des misérables ? Sale.. ! J'étais furieux, et même fou. Fou de vouloir tenir tête à cette Mositu, alors qu'elle aurait très bien pu me tuer. Mais c'était comme ça.. Il fallait bien tenter l'expérience.

- On n'est pas des misérables, ni des bouffons ! Et si tu veux savoir pourquoi tu n'as pas le droit de vivre heureux, c'est tout simplement que tu ne le mérites pas ! Regarde-toi ! Tu oses frapper des lionceaux et insulter les Jangowas sans leur dire en face !

Avec mes pattes, j'essayais de me relever le plus rapidement possible. L'inconnue s'était reculé avec ces mots, ce qui me donnait la chance de m'enfuir. Cependant, ce n'était pas ma nature de partir. Pour qui se prenait cette Mositu ? Elle croit qu'elle pourrait insulter les miens facilement ? Petit ou pas, je les défendrais !

- Si j'étais le Désert, je t'aurais longtemps brûlé de l'Oasis, croit-moi !

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Kit Dhalahi
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Il ne s'enfuyait pas. Elle ne comprenait pas. Soit ce petit était stupide, soit suicidaire. Elle avait eu envie de mourir, elle aussi, quand elle était plus jeune. Elle avait aussi eu envie d'en finir avec sa vie, mais pas de cette façon. Son souffle était court, saccadé, contrôlé avec peine et misère. Elle ne voulait pas lui faire de mal, ça non. Elle ne voulait pas, mais il faisait exprès. Elle avait faire quelque chose de mal, ça ne serait pas sa faute, et c'est sur elle que ça retomberait. Ce petit jouait avec ses nerfs et elle ne savait que faire, sauf laisser sa rage parler et saccager son petit coin tranquille de l'Oasis avec le sang de ce garnement.
Elle n'écoutait même pas ce que le petit avait à lui dire. Des paroles de lionceau en colère, des simples paroles dont le sens n'était pas même pas compris, dont la valeur était moindre. Il tentait de la provoquer, de lui faire faire une gaffe irréparable, mais ça n'arriverait pas. En plaquant ses oreilles vers l'arrière, elle fit quelques pas de reculons, dévisageant le lionceau. Elle montra les crocs, ses crocs acérés et tachés de sang, comme elle l'avait fait au début de leur rencontre. « Si j'étais le Désert, je t'aurais longtemps brûlé de l'Oasis, croit-moi ! »

C'était les paroles de trop. En rugissant, Coumba s'élança sur le petits, tout crocs et griffes découverts. En atterrissant, elle se laissa glisser et coinça le jeune Jangowa contre le tronc d'arbre sur lequel il voulait relaxer tout à l'heure. Elle ne l'avait pas touché, absolument pas, mais un centimètre de plus, et sa jugulaire se serait longtemps souvenu de la lionne Mositu. « Le désert ne te sauvera pas, pauvre imbécile. Le désert n'est rien, le désert ne fera jamais rien. L'oasis, c'est chez nous maintenant, et ce que tu ne sais pas, c'est qu'ici, on est déjà en enfer... » Elle poussa un rugissement, en pleine face du pauvre petit minet coincé et à sa merci. « ... et que même si tu nous damnes, même si ton peuple nous damne et que vous continuez à prier le désert... rien ne te sortira d'ici. RIEN. »

Elle ne bougea pas. Elle resta là, debout, de marbre, la gueule entrouverte et le regard fou de rage, menaçant. S'il continuait, ce petit signerait son arrêt de mort, et malheureusement, Coumba serait la seul fautive.

La lionne réagit enfin. Elle lança un rugissement de fureur, avant de me bondir dessus. Cette attaque imprévue me laissa pétrifier, le coeur battant à cent à l'heure. La Mositu avait sortit les griffes et dévoilés les crocs, avant de m'emprisonner contre des racines d'arbre, pour ne pas que je m'enfuisse. Oreille en arrière, je ferma les yeux. C'était bon, elle allait me tuer. Soudain, sa voix retentit..

- Le désert ne te sauvera pas, pauvre imbécile. Le désert n'est rien, le désert ne fera jamais rien. L'oasis, c'est chez nous maintenant, et ce que tu ne sais pas, c'est qu'ici, on est déjà en enfer... ... et que même si tu nous damnes, même si ton peuple nous damne et que vous continuez à prier le désert... rien ne te sortira d'ici. RIEN. »

J'ouvris les yeux, avant de me reculer jusqu'à que les racines m'arrêtent. Je tremblais lentement, en tentant de retrouver mon arrogance. Là, sa y est. Droit dans les yeux, je la regarda, avant de répondre:

- On n'a jamais prier le Désert, on est juste habitué à ce type de royaume. Et.. j'ose dire que..

Je cherchais du regard des sorties, car si je lui lance quelque chose sans prévoir autre chose, je vais signer mon arrêt de mort. Heureusement, j'étais petit, alors je pouvais me faufiler en dessous-d'elle. Alors, en prenant mon courage à deux pattes..

- Meurt en Enfer, sale Mositu !

COURT ALIBI ! Sans plus attendre la réponse de la lionne, je glissa sous elle. Une fois la voie libre, je regardais derrière moi, avant de m'enfuir de l'Oasis. Si je restais là-bas, elle me tuerait ! Mes pattes accélérèrent durant ma course, jusqu'à que j'aperçoive les autres Jangowas.. Rapidement, je m'engouffra dans la foule, puis m'arrêta lorsque j'étais bien au centre du camp. Ouf ! Il ne manquait plus que faire semblant de n'avoir rien vu, et le tour est joué..

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