Et bien, et bien, et bien. C'était que Freeland était une terre magnifique. Encore plus magnifique depuis l'arrivée du liard et de sa camarade guépard. ... Mais surtout du liard. Et le liard en question faisait tout pour que ça beauté soit préservé et continuer d'offrir ce spectacle à tout ce territoire. Ainsi, il avait trouvé une petite source pour s'admirer, se rincer avant de lustrer sa fourrure et même de récolter quelques fleur à l'arome envoutant pour en décoré sa crinière. Ah ! Parfait ! Tout simplement, PAR-FAIT ! Le félin au sang-mêlé ronronnait devant son propre reflet. Mais en même temps comment ne pas être enchanté par une telle vision ! Pour un peu, il s'embrasserait ! ... Mais il risquait de tomber amoureux. Il jeta un coup d'œil qu'il avait trouvé, pensif. Mmh... Il pourrait en ramener un peu à Imalaa ? Ça ne serait pas laid non plus sur elle, bien au contraire. Ah ! Fort bien ! Ravi, Aludani récupéra quelques fleurs dans sa gueule avant de prendre le chemin de son bivouac.

Il avait espéré que le voyage se déroule sans encombre. Mais ce ne fut pas le cas. Au non. Sur la route, il croisa une lionne à la fourrure tacheté. Un autre liarde ? ... Peut-être. Néanmoins, ce n'était pas l'espèce de l'inconnue qui le surpris le plus, non, c'était l'état de sa fourrure ! Crasseuse, ébouriffé Comme si elle venait de sortir d'un affrontement. Oh par Nyumba ! Quelle HO-RREU-REUH. Sous le coup de cette vision cauchemardesque, il ouvrit la gueule, laissant tomber au sol son précieux chargement.

- ¡ Diosa mía ! Mi querida, votre pauvre fourrure ! Que s'est-il passé ?

Il porta ses pattes à son visage, autant outré qu'horrifié. Mais qui pouvait mettre son pelage dans un état pareil ! Et surtout, qui le laissait comme ça ?! Se baladant à la vue de tous comme si de rien n'était ! C'était... C'était... Catastrophique !

- Oh la la la ! Mais ça ne va pas du tout, il faut faire quelque chose !

Ah ça oui ! Il fallait faire quelque chose ! On ne pouvait pas la laisser comme ça ! Cette vision était une insulte envers ses pauvres yeux ! Et les yeux de n'importe qui même ! Personne ne méritait d'être soumis à un si triste spectacle ! D'autant que l'inconnue n'avait pas l'air trop mal fagoté, de base. Pas aussi incroyable qu'Aludani, bien sur, mais pas laide non plus. Heureusement pour elle, elle venait de tomber sur le félin le mieux placer pour la sauver de sa situation désastreuse.

Aludani continuait de fixer sa semblable avec horreur, ignorant royalement ses mots qui, de toute manière, n'avaient aucun sens pour lui. Non mais il fallait quelque chose et vite ! Le liard ne regarda la chef de guerre dans les yeux que lorsque celle-ci prononça enfin des mots compréhensible... Compréhensible, certes, mais absolument pas rassurant. Ce qui n'allait pas ? Comment ça ce qui n'allait pas ?! Mais quand s'était-elle regardé pour la dernière fois ?! La fourrure d'Aludani se hérissa de terreur rien qu'en y pensant.

- Ce qui ne va pas ?! ¡ Pero, mi querida ! Avez-vous simplement vu l'état dans lequel vous êtes ?!

Il agita la patte indiquant la fourrure toute abimée de la liarde. Il porta ses pattes à son museau, passant à deux doigts de s'évanouir.

- No, no, no... Il faut faire quelque chose !

Reposant ses pattes sur le sol, le liard se mit à contourner l'inconnue. La reluquant sous toute les coutures avec son regard d'expert. Peut-être risquait-il de s'en prendre une, mais qu'importe ! La beauté valait bien qu'on se mette en danger pour la sauver.

- Mmmh... Un buen baño serait un début... Il faudrait vérifier l'état de vos coussinet también, quand je vois votre fourrure, j'ai peur de les trouver aussi sec que le désert !

Quelques fleurs ici et là pour faire ressortir son teint ne serait pas plus mal mais une chose à la fois. Déjà sauver ses poils, c'était la PRI-O-RI-TE. Pour peu qu'elle se laisse faire... Oh, par Nyumba ! Pourvu qu'il ne soit pas tombé sur une de ces pauvres créatures qui ne comprenait pas l'intérêt de prendre soin d'eux même. Oooh. Nyumba les pardonne, ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient.

Aludani ne savait pas ce qui lui procurait le plus de panique, l'était de sa camarade ou le fait qu'elle semblait s'en moquait. Mais ... Mais ! On avait pas idée de faire si peu cas de son apparence ! Lorsqu'on avait la chance d'avoir une jolie fourrure et un physique supportable, il fallait en prendre soin, le chouchouter. Bref, pas le malmener comme un vieux suricate puant ! Les oreilles d'Aludani s'agite. Et en plus de ça, c'était quelque chose habituel ! Comment pouvait-elle le prendre avec autant de désinvolture... ? Il en était à deux doigts de s'évanouir.

Il sent son poil se hérisser tout doucement à la base de son cou. Mais c'est qu'elle va lui ébouriffer la crinière avec des paroles pareils ! Qu'il se calme, il faut qu'il se calme... C'est mauvais pour son cœur et pour son pelage... En plus, cela va lui donner des rides et des poils blancs avant l'âge.

- Un "petit" baño ? ¡¿ UN PEQUEÑO BAÑO ?! ¡ No, no, no, mi querida ! ¡ No es suficiente !

Et voilà que le félin plisse les yeux pour observer plus en détails son ainée. Finalement, il semble être frappé par l'évidence.

- ¡ Yo se !

Il fait un pas vers la léopond, tout sourire.

- Querida, est- ce que vous êtes occupé ? Yo peux vous aidez à... digamos, "apaiser" votre pelage qui semble souffrir regularmente. Porque, claramente, un solo pequeño baño ne sera pas suffisant pour l'aider à s'en remettre.

Que sa camarade accepte ou non, Aludani imaginait déjà tout ce qu'il allait devoir mettre en place. D'abord trouver un point d'eau, puis quelque plantes... Il devait bien y avoir de l'aloe vera dans le coin ? Oh ! Et il faudrait aussi qu'il inspecte ses pattes...