Technique secrète de "l'évasion discrète et subtile" !

Aterui était très fière du nom qu'elle avait trouvé pour sa nouvelle technique de fuite à la nounou trop attentive. Sa pauvre soeur c'était montré un allié insoupçonné dans cette histoire, même si la petite rouquine regrettait un peu d'avoir volontairement envoyé sa boule de brindille dans les fourrés pour être allé chercher à la place une boule à un bousier et lui renvoyer au visage. Sa jumelle n'avait pas apprécié l'expérience de recevoir du crottin, même en boule, sur la tête et Aterui avait put contempler, dans un silence outré, son visage se décomposer peu à peu jusqu'à l'explosion de ses sanglots. Bien évidemment, Nounou l'avait disputé immédiatement, mais comme elle était trop occupée à consoler sa soeur la petite rouquine en avait profité pour mettre les voiles.

Et ta-dam !

Devant elle s'étendait les plaines vertes - délavé - et pleine de vie - pour ne pas dire au bord de l'agonie - de Freeland. Et aucun adulte pour la surveillé et lui demander de rester près d'eux. Aterui inspira profondément l'air sec et poussiéreux de la savane avec aux joues une légère parure rose tant elle éprouvait du plaisir à contempler les landes sans fin de ses ancêtres. Elle se sentait revivre, loin de cette nourrice protectrice et d'un grand frère blasé de la voir désiré le monde alors qu'hier encore elle marchait à peine.

La petite lionne bondit sur ses pattes et s'en alla explorer ses terres. Aterui n'était cependant pas idiote, niaise et candide certainement, mais elle avait assez de bon sens pour savoir qu'elle ne devait pas quitter le territoire à son âge. Ce n'était qu'une raison de plus, parmi la multitude qu'elle avait déjà accumulée, pour avoir envie de devenir grande très vite.

Papillonnant au gré des vents, des insectes et des nouveaux paysages qu'elle apprenait à savouré seule, une petite odeur lui picota le nez. D'abord, elle crut que ce devait être Maman ou Papa, après tout ils oscillaient beaucoup entre la grande maison qu'était Freeland et Prideland d'où venait cette douce odeur qui lui réchauffait les sinus comme peut l'être celle de la pierre réchauffer par le soleil. Puis, elle se rendit compte que sous le soleil, il y avait un pelage et une identité qui n'était pas semblable à la douce odeur de lait que dégageait sa mère. Ce ne pouvait donc être elle. Cas cela ne tienne, la petite était déjà parti à la rencontre de cet énergumène qui marchait près des limites de ses terres.

La petite rouquine courus maladroitement à travers les hautes herbes, bondissant parfois pour voir où elle allait, mais pas trop parce qu'on lui avait dit qu'être une bonne chasseresse voulait dire savoir se cacher, et elle essaya tant bien que mal de se rapprocher de sa cible.

Et puis, si cela se trouve elle pourrait même faire un rapport à la reine ! Oulalala, si seulement sa soeur savait... Non, à y repenser elle aurait trop peur et aurait déjà fait demi-tour.

Aterui poussa les herbes du museau en songeant à cela, quand elle tomba nez à queue avec le derrière d'un grand fauve brun. Immédiatement, elle recula et cacha sa tête derrière les herbes folles.

Aterui baissa les oreilles, espérant que sa petite silhouette rousse se dissimulerait derrière les trois brins d'herbe jaunit par l'ardeur du soleil.

- Euh … qu’est-ce que tu fais là ? Tu es perdue ?

Mince !

Visiblement, elle devrait révisé ses cours de discrétion comme lui avait recommander Nounou. Au son des mots de la lionne brune, la petite lionne redressa les oreilles avant de les applanir à nouveau, histoire de faire preuve de révérence si jamais cette dernière s'énerverait contre elle, mais vu qu'elle portait l'odeur de "pas de chez elle" Aterui doutait que cela n'arrive. Après tout, elle n'avait pas le droit d'être là, pas vrai ?

La rouquine releva promptement la tête et regarda la lionne brune en face, mais le soleil qui l'éblouit la fit cligner des yeux et grimacer si bien que son effet solennelle ressemblait plus à une tête de clown qu'à autre chose. Une fois ses yeux bleu habituer à la vive lumière qui régnait au sien du territoire azuré du ciel, la petite lionne adressa par réflexe un sourire à la Pridelander.

- Bah non, ze me promène.

Zut !

Elle aurait dut dire qu'elle faisait une ronde aux frontières pour aider les grands ! Bah, tant pis ! Aterui était encore bien trop jeune pour faire preuve d'autant de sérieux. D'autant plus que son naturel joyeux allait en total contradiction avec ce côté agressif et ferme qu'on attendait d'un garde des frontières.

- Et toi ? T'es tout perdu ou tu te promènes ? Parze qu'il fait zhaud, Nounou elle dit qu'il faut pas zortir zi tu as le poil zombre.