Bon... À présent, il me fallait essayer de faire ami-ami avec les Pridelanders. "Il faut faire tes preuves pour voir les peintures" qu'il disait l'autre. Plus facile à dire qu'à faire. Et ses pauvres peintures qui restaient terrer dans leur coin sans personne pour étudier et partager leur grandeur. Quelle pitié. Je poussais un long soupire. J'avais bien entendu pensé à me faufiler dans l'antre des Gardiens mais le jeu n'avais pas l'air d'en valoir la chandelle. Si je me faisais prendre, je pouvais tirer un trait sur la possibilité d'étudier les peintures en paix. Non. Mieux valait prendre mon mal en patience. Le sang-mêlé finirait bien par m'autoriser à les voir.

Allongé à l'ombre d'un rocher, je me remis à réfléchir à un moyen de gagner les faveur du clan. J'avais déjà pu me renseigner auprès de l'éléphante Temaba de qui était les principales têtes du clan. Peut-être que c'était d'elles que je devais me rapprocher en priorité... Mmh. Alors que j'étais plongé dans mes pensées, j'en fus tirer par un bruit qui agita mon oreille. En me tournant, j'aperçus une silhouette à la musculature parfaitement sculpté.

- Je vous salue, Dame Kuvira.

En temps normal, je ne me serais sans doute par risqué à nommer quelqu'un sans m'assurer que je ne faisais pas erreur. Mais bon. Une lionne brune aussi bien taillé avec un début de crinière sur le crâne, il ne devait pas y avoir cinquante sur ce caillou.

- Je ne crois pas avoir encore eu le plaisir de vous croiser.

Fis-je avec un sourire en coin. Puisqu'il fallait faire ami-ami, très bien. J'allais faire ami-ami.

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Anciennement Papy Fleck et tout un tas de gens !

Ooh ! De toute évidence, je n'étais pas le seul à pouvoir nommer les gens sans être présenté. Il fallait croire que mon nom avait déjà fait son petit bonhomme de chemin à travers les Pridelanders. Bien. Ce n'était pas pour me déplaire. La lionne me repris bien vite au sujet du vouvoiement, très bien Kuvira, on tutoie, noté, puis elle me demanda si j'avais besoin de quelque chose. Je secouais vivement la tête.

- Pas spécialement, j'essaie juste de faire plus ample connaissance. Les Pridelanders m'ont accueillis, il me parait normal d'essayer de... tisser des liens, dirons-nous. Et tu peux me tutoyer aussi tu sais, je pensais simplement que les haut gradé de Prideland avait la même affection que le Roi pour l’étiquette, toutes mes excuses.

Je pris le temps d'observer la lionne. Elle n'avait pas l'air très en forme. Remarquez, j'avais cru comprendre qu'elle rentrait tout juste d'une période de convalescence, c'était peut être ça. Bon, raison de plus de se montrer avenant.

- Tu m'as l'air épuisée. Veux-tu te reposer un peu ?

D'un signe de tête, j'indiquais un coin à l'ombre à mes côtés.

- Je ne mords pas. Quoi que, même si c'était le cas je ne pense pas que tu aurais le moindre soucis à te faire !

Ajoutais-je rapidement avec un petit rire. Après tout, il suffirait d'un seul coup de patte de la lionne pour me faire virevolter. Clairement, je ne pouvais pas rivaliser avec ça.

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La lionne accepta mon invitation non sans une touche d'humour qui m'amusa. Je laissais échapper un léger rire alors que la lionne venait s'installer à côté de moi. En tant que charmeur invétéré, j'étais ravi qu'une dame daigne accepter mon invitation. J'avais toujours eu une affection particulière pour la gente féminine, peu importe l'espèce, après tout, une dame est une dame et on se doit de la traiter avec la plus grande attention... Et de vous à moi, elle avait beau être une lionne et moi un lycaon, je n'étais pas aveugle et je dois vous avouer que la musculature du félin était très agréable à regarder sous cet angle. Enfin bref ! Je n'eus pas le temps de m'attarder sur ces pensées étranges et sur le fait que, de toute évidence, j'avais un faible pour les muscles, que Kuvira me questionnait sur mon intégration au clan.

- Plus ou moins.

Répondis-je avec un rire nerveux. Bon. Voyons voir, les guerriers, ça protégeaient les autres... J'avais peut-être moyen de jouer sur une corde sensible et cet "instinct" de protection en jouant la petite créature sensible qui avait besoin de compagnie et d'aide pour s'intégrer ? M'attirer les faveurs et le soutien des hauts-placés m'aiderait plus facilement à gagner la confiance du clan et de leur parano de Roi... Autant tenter le coup. Je soupirai.

- Je dois avouer ne pas forcement être très à l'aise. Sans doute des vestige de l'éducation que j'ai reçu dans ma meute. On ne nous encourage pas vraiment à se rapprocher des lions, tu sais. Un seul d'entre vous, ça va, mais plusieurs...

Ce n'était pas vraiment un mensonge en soit. Mon ancêtre avait souvent été considéré comme une fou pour à ce point ce lier aux lions. Je me mis à fixer mes pattes d'un air attristé.

-J'essaie de faire des efforts mais, il y a des moments où être entouré de plusieurs lions me donnent juste envie de fuir me terrer dans un trou. C'est d'autant plus frustrant que j'aime la compagnie et que jusqu'à présent les Pridelanders n'ont fait que se montrer accueillant à mon égard.

Ça non plus, ce n'était pas un mensonge. Pas totalement du moins. Je n'étais pas à l'aise avec un grand groupe de lion, certes, mais pas au point de vouloir fuir non plus. Mais bon, il fallait bien broder un peu. Et là, c'était le moment de devenir le petite être fragile qui recherchait juste un peu de soutien.

- Tu dois trouver ça un peu pathétique, un conteur effrayé par son public.

Ajoutais-je les oreilles basse et un sourire triste sur les babines. ... Vous savez, il y avait des moment où je me disais que jouer la comédie de la sorte, c'était vraiment gâcher mon talent. ... Oh, à qui je vais faire croire ça ? Jouer un rôle, peut importe la raison, c'était toujours grisant.

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Ah ! Quel beau parleur tu fais Hadithi ! Devant ma mine déconfite et mon histoire ô combien triste, la lionne s'empressa de me rassurer. Au point même de me confier un secret : elle n'aimait pas la foule. Oh ? Je redressais une oreille. Curieux pour quelqu'un qui devait guider des troupes. Voilà qui devait lui poser quelques problèmes par moment.

- Merci de ton soutien. Je te promet que je ferais des efforts.

En soit, je le faisais déjà : je me retenais très fort d'aller admirer les trésors qu'étaient les peinture de Prideland tout ça pour faire plaisir à un Roi parano qui n'avait aucune idée de ce qu'il avait entre les pattes. Urgh. Rien que d'y penser ça me donnait la nausée. Recentrant mon attention sur la chef de Guerre à mes côtés, je me mis à la questionner.

- Au fait, comment es-tu devenue chef des Guerrier de Prideland ? Et pourquoi ?

Ma question était parfaitement sincère pour le coup. En tant qu'amateur d'histoire, il me plaisait de savoir ce qui avait amené les gens à être là où ils se trouvaient. Le comment était important. Tout comme le pourquoi.

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A mon grand désarrois, ma question mit la lionne mal à l'aise. AH. Je fronçais légèrement les sourcils inquiets. J'avais beau être un brun manipulateur vis à vis de la lionne depuis notre rencontre, mon but n'était certainement pas de la faire se sentir mal. Rapidement ceci dit la lionne reprit contenance mais mon inquiétude ne disparut pas.

- AH. Sujet sensible donc. Navré, je ne souhaitais pas te mettre mal à l'aise.

Dis-je lorsqu'elle eut finis de parler. Je me mis à regarder mes pattes, d'abord attristé puis davantage pensif en repensant à la proposition de la lionne. Je me mis à marmonner :

- Une histoire pour une histoire... Oui, ça me parait correct.

Mon regard sincèrement inquiet et compatissant se tourna vers Kuvira. Je me permis même de poser une patte amicale sur son épaule, en espérant que ce ne serait pas mal pris. Pour le coup, être tactile était une vieille habitude : c'était comme ça que mes parents et mes grand-mère, surtout grand-mère Upya, m'avaient apprit à soulager émotionnellement les autres dans la meute.

- Mais tu n'as pas à te forcer si tu ne veux vraiment pas en parler, tu sais ? Je suis curieux, pas insensible.

Je retirais rapidement ma patte avant de me lever pour m'assoir en face de la lionne. Utilisant mes pattes antérieurs pour accompagner mon propos comme je savais si bien le faire. Beaucoup d'animaux ne voyait leur pattes que comme de simples outils servant uniquement à marcher. C'était bien dommage. Elles étaient pourtant si pratique pour décrire les choses et ajoutaient tellement de vie aux histoires que l'on pouvait compter. Je repris :

- De toute manière, que tu remplisses ta part de l'échange ou non, je serais ravi de faire mon devoir !

J'étais le conteur de Prideland après tout !

- Alors, quelle histoire aimerais-tu entendre ? Une histoire réelle comme la chute de Prideland ou la revanche contre les Nyeusis ? Une légende ? Celle du lion Orion était appréciée par les chiots de ma meute mais je ne sais pas si la fin sera à ton goût... Oh ! Ou alors peut-être souhaites-tu me renvoyer le caillou en me demandant une histoire plus personnelle ? Ma vie n'a rien d'intéressant mais sait-on jamais ! Et puis je dois bien avoir quelques histoires de famille cachées dans un coin de ma tête, ma grand-mère adorait me raconter comment elle avait rencontrer sa compagne lorsque j'étais petit.

Tellement d'histoires, si peu de temps.

- Ton choix sera le mien !

Ajoutais-je avec une révérence pour encourager la lionne à faire son choix.

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La lionne parut rassurée. Parfait ! Je n'allais certainement pas me faire des alliés si je mettais les autres animaux mal à l'aise ! En tout cas, Kuvira savait me parler. Qu'elle en est conscience ou non, elle venait de me lancer sur le meilleur sujet du monde. Bon, plus qu'à mettre les formes et l'ambiance à présent. Feignant un air désintéressé, je me grattais l’oreille à l'aide de ma patte arrière.

- Les lycaons ? Pas spécialement.

Je m'arrêtais brusquement, regardant Kuvira alors qu'un sourire apparaissait doucement sur mes babines.

- Mais un lycaon ? Oh que oui ! Laisse moi donc te conter l'Histoire de celui que l'on retiendra comme le plus grand lycaon ayant arpenté la savane de Prideland.

D'un signe de pattes, je me mis à pointer l'horizon.

- Il y a bien des lions qui ont su marqué l'Histoire, des grands, des petits, avec du sang royal ou même des bâtards. Mais l'histoire que je m'en vais raconter n'est pas celle d'un lion ! C'est bien celle d'un lycaon, Fleck était son nom et partout, on connaissait ses yeux vairons ! Réchappé d'un incendie, élevé par un lion au cœur d'une oasis. Ah ! Voyez-vous ça ! Il n'était même pas adulte que sa vie était déjà bien remplit !

Fis-je avec un rire.

- Un lycaon élevé par un lion, c'est bien original. Et pourtant ! Ce n'est même pas pour ça qu'il est resté dans les anal. Et non, ce fut pour des faits héroïques, dignes des plus belles envolés lyriques. Alors que Prideland était sous les griffes des Grands Lions Noir, Fleck ne se laissa pas aller au désespoir. Du prince légitime et des siens, il devint les yeux et les oreilles, toujours aux aguets. Même pour participer à la bataille final, il ne se fit pas prié. Pas assez de muscle ? Qu'importe ! C'est dans son ingéniosité qu'il puisait sa force ! Un lion coincé par-ci, un autre assommé par là. Hé ! Qui à besoin de griffes quand on a des neurones ? Lorsque la bataille pris fin et que Prideland fut victorieuse, l'évènement fut fêter. Fleck ne fit pas exception. Avec le temps, son devoir envers Prideland c'était transformé en amitié pour le couple de Souverain. Grâce à sa loyauté, auprès d'eux, il fut invité à rester. De la patrie il devint l'espion. Grande oreilles, corps agile, pas discret, pour ça, rien de mieux qu'un lycaon !

Je fis une courte pause, laissant le silence s'installer. Un moment de calme et de sérénité, avant de reprendre de plus belle. J'aurais pu continuer sur la révolution, la manière dont Fleck avait perdu la vue ou même quitté ce monde... Mais je n'en fis rien. Une fin "heureuse" de temps en temps, ça ne fait de mal à personne. Et puis, il y aurait toujours une prochaine fois pour raconter la suite de l'histoire. Et puis, pour nous donner à moi et mon ancêtre une bonne image, autant se contenter de l'héroïsme pour le moment.

- Fleck eut l'occasion de vivre bien d'autres aventures une fois devenu Espion de Prideland. Certaines aventure étaient extraordinaire et d'autres tout à fait banals, mais pas moins importantes ! Après tout, on est tout aussi fier de sauver le monde, qu'on l'est de réussir à élever un enfant. Aujourd'hui encore, ceux qui portent son sang arpentent la Terre des Lions. Conscient ou non de leur héritage, ils en ont pourtant un souvenir flagrant.

D'une griffe, je pointais mes yeux vairons.

- Un œil couleur terre, pour se souvenir d'être fier de ses racines, et un œil couleur ciel, pour toujours rester tourné vers l'avenir.

Un moyen rapide et efficace de marquer mon appartenance à la lignée. ... Et une totale invention de ma part. Non seulement tous les descendant de Fleck n'avaient pas ses yeux, mais en plus ils étaient comme ça parce que... Parce que. C'était comme ça, c'était tout. Mais leur ajouter une petite valeur symbolique ne ferait pas de mal ! Enfin, vint le moment de terminer l'histoire.

- Mon récit est a présent terminer. J'ose espérer que votre intérêt il aura su titiller.

Conclus-je avec un sourire. ... Oui, décidément, j'aimais bien cette catchphrase, je croyais bien que j'allais la garder.

- Ma vie n'est malheureusement pas très palpitante à côté. J'ai toujours aimé les histoires. J'ai appris qui était mon ancêtre, je n'y croyais pas trop alors j'ai voulu la vérifier par moi-même. Et me voilà ! Sur Prideland j'ai rencontré une éléphant qui l'a connu et qui m'a parlé des trésors historiques que recélait Prideland alors je suis resté d'en l'espoir dans savoir plus. C'est pour ça que j'ai fais une entrevue avec le Roi. L'éléphant m'a parlé de peinture se cachant aux Rochers de la Fierté et je rêve de pouvoir les étudier en détail !

Abandonnant mon rôle de conteur, j'en profitais pour répondre à la curiosité de la lionne me concernant. Après tout, ça ne me coutait rien : je n'avais rien à cacher et pas de mauvaise intention. Tout ce que je voulais c'était admiré ds vieux trésors, rien de bien méchant ! Quoi qu'il en soit, et comme tout bon conteur, je me mis à observer Kuvira, attendant la réaction de mon public.

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Bon, au moins mon histoire avait fait son petit effet. Parfait ! Pas que j'avais des doutes, après tout, n'étais-je pas le meilleur conteur de la Terre des Lions ? ... Peut-être, et maleureusement, l'étais-je parce que j'étais le seul à m'intéresser suffisamment aux histoires et... Orf. Non, ça n'avait pas de sens. J'étais juste le meilleur. Un point c'est tout.

Un sourire ravi sur mes babines, je m'allongeais à mon tour, m'installant bien confortablement pour écouter l'histoire des la lionne. Néanmoins, avant de l'a coupé, je me permis de revenir sur ses propos concernant "l'inutilité" des histoires.

- Malheureusement, tu n'es pas la seule à penser comme ça. Les gens ne se rendent pas compte de l'importance de l'Histoire et des histoires de manière générale.

Fis-je les oreilles basse et un air sincèrement attristé. Après quelques secondes, je repris avec un air un peu plus enjoué :

- Elles sont importants parce qu'elles nous font rêver, espérer et elle nous rassemblent. Que l'on soit né au même endroit, ou non, nous sommes tous capable d'apprécier une bonne histoire, de nous inquiéter pour un héros ou d'être en colère contre un méchant. Certaines se basent sur des faits et nous rappellent d'où l'on vient d'autres plus imagés portent des leçons. Bref. Il y a toujours quelque chose à tirer d'une histoire. Elles peuvent paraitre inutile quand tout va bien, mais quand les choses vont mal, il suffit parfois d'une histoire pour se souvenir que c'est dans les moment les plus sombres que les étoiles brillent le plus fort.

Le fait que la plupart des animaux ne comprenaient pas leur utilité ne les rendaient pas moins vitales. Un Royaume sans histoire s'effondre, un peuple sans histoire s'oublie, des enfants sans histoire ne rêvent pas. Les histoires étaient un moteur pour le cœur et l'esprit autant que la nourriture l'était pour le corps.

- Après tout, noble guerrière, les animaux comme toi marquent l'Histoire par leurs actes. Les animaux comme moi, les transforment en légendes qui inspireront les générations à venir.

Ajoutai-je avec un clin d’œil. Qui sait ? Peut-être que dans plusieurs années, lorsque Kuvira et moi-même auront quitté ce monde, les récits de ses exploits parcourront la Terre des Lions. Peut-être seront-ils fidèle à la réalité ou bien déformé, mais ils ne la rendront pas moins immortelle.

Enfin, autant laissé là cette conversation, la lionne brune avait toujours quelque chose à me raconter !

- Mais en effet, c'est ton tour de jouer les conteuse. Qu'il s'agisse d'une histoire vraie ou d'un conte qui fait rêver !

Encore une fois, je tenais à rappeler à la lionne qu'elle n'avait pas à répondre à ma question si elle ne le désirait pas. Une histoire est une histoire. Qu'elle soit fausse ne la rend pas moins importante que si elle était réelle. A vrai dire, une histoire issu de l'imagination de son conteur en dit parfois autant, si ce n'est plus, sur lui que sa véritable histoire.

- Et ne t'inquiètes pas. Il n'y a pas de mauvais conteurs, juste des manières différentes de raconter.

Fis-je en agitant la patte pour l'encourager à se lancer.

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Voyons voir, j'étais allongé confortablement, les oreilles en avant, le tout très attentif. Aaah... Il me manquait juste un petit quelque chose à grignoter pendant l'histoire et ça aurait été parfait. Enfin ! Kuvira commençait son récit, il aurait été fort impoli de l'interrompre.

Elle me conta son histoire. Une histoire faites de beaucoup de violence et de combat de ce qu'en comprenait. Étrange pour une personne possédant un sang Mositus, ces lions étaient connus pour être pacifiste à l'époque où ils arpentaient encore la Terre des Lions. Comme quoi, s'il est bon de savoir d'où l'on vient, il faut se souvenir que ça ne définit pas où l'on va.

Lorsque la lion arriva à la fin de son récit, je lui répondit du tac au tac.

- La seule chose que j'attends d'un récit, c'est qu'il soit divertissant. Pour le reste, il peut bien aller là où il le souhaite. Comme je te l'ai dit, qu'il s'agisse de faits ou d'imaginaire, il y a toujours quelque chose à en tirer.

Mais au vue de la manière dont Kuvira avait raconté tout ça, je me doutais que cette histoire là n'était pas issu de son imaginaire. J'ajoutais rapidement.

- Je te remercie d'avoir partagée ton histoire

Après tout, elle n'avait pas l'air très enjoué à l'idée de le faire quelques minutes plus tôt. Il fallait bien la remercier pour l'effort qu'elle venait de faire.

- L'art du combat semble avoir une place importante dans ta vie. Mais tu as d'autres passe temps sans doute ?

Puisqu'on était lancé, autant continuer avec les questions visant à briser la glace.

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J'écoutais avec attention la réponse de Kuvira. Apparemment, le combat n'étaient pas la seule chose qu'elle avait a gérer lors de ses entrainements. Rien d'étonnant en soit : un chef de guerre se doit de savoir gérer ses troupes et avoir une discussion de crise lorsque cela était nécessaire. Je ne fis donc pas plus de remarques que ça sur la réponse de la lionne. Elle enchaina en parlant de son gout pour les lever ou coucher de soleil. Mmh... Moui. Je pouvais voir ce qu'elle entendait par là. Surtout pour la tombé de la nuit en fait : le jour se levait trop tôt à mon gout et je préférais ronfler plutôt que saluer le soleil ! Puis, ce fut à mon tour d'être interrogé.

- Moi ? Je ne fais pas que conter les histoires, je les écoute aussi !

Répliquais-je en riant. Les histoires étaient une partie importante de ma vie, il était inutile de le nier. Mais comme la lionne, ce n'était pas la seule chose que j'appréciais.

- Plus sérieusement, j'aime bien apprendre des choses de manière générale. J'aime prendre le temps d'observer le monde qui m'entoure. Les animaux, les plantes aussi. Ça me rappelle le temps que je passais avec ma grand-mère, lorsque je l'aidais à récolter des herbes, elle était soigneuse. Et bien évidemment, j'apprécie simplement passer du temps en charmante compagnie, comme maintenant par exemple.

Fis-je avec un clin d’œil. Surtout quand la charmante compagne en question était si bien bâtie. Bref. Un peu de concentration Hadithi !

- Oh ! Et je chante aussi !

Et sans vouloir me vanter, je n'étais pas mauvais dans cet exercice !

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Je hochais vivement la tête lorsque la lionne prononça le nom d'Aya. Il me semblait l'avoir déjà entendu une ou deux fois. Pas forcement dans les meilleures conditions, il fallait l'avouer... Mais à entendre Kuvira, elle n'avait aucune animosité envers la liarde. Peut-être étaient-elles amies ? Sans doute même. Mmh... Il me fallait garder ça en tête le jour au je croiserai la liarde : m'entendre avec elle me permettrait de garder une bonne entente avec la chef des guerriers et, sur le long terme, avec tout ceux qui estimait la lionne à crinière y compris le Roi.

Alors que j'étais plongé dans mes pensée, la voix de Kuvira me ramena à la réalité. Sa remarque sur la concurrence me sourire. Un sourire à mi-chemin entre l'amusement et la taquinerie.

- Ça ne m'inquiète pas : j'ai confiance en mes capacités à être une compagnie indispensable. Et dans le cas où ça ne suffirait pas... Je suis très partageur.

Et sur ces mots, la lionne me salua et commença à s’éloigner.

- J'attendrai ce moment avec impatience, ma Dame. Je tacherais de ne pas tomber dans le désespoir en me languissant de votre présence.

Fis-je avec un hochement de tête se voulant exagérément respectueux. Kuvira n'avait pas l'air contre l'idée de participer à mon petit jeu de charme. Du moins, sa remarque et son clin d’œil laissait plus à penser qu'elle était prête à répondre sur le même ton ne serait-ce que pour jouer. Quoi qu'il en soit, il serait amusant de le continuer tant que c'était possible.

Une fois la lionne éloignée, je me mis à bailler et mon regard se porta sur la troupe de chasse qui rentrait au foyer. Mon estomac se mit à gronder. En parlant de faire du jeu de charme, je donnais un coup de langue sur ma patte avant de passer cette dernière dans ma mèche, me refaisant une beauté avant de me diriger élégamment vers le duo de chasseuse.

- Mes Dames, vous ais-je dit à qu'elle point vous étiez en beauté aujourd'hui ? Vous faites de l'ombre à l'astre solaire lui-même.

Un rire amusé et une paire d'yeux lever au ciel. Mon charme n'avais pas le même effet sur tout le monde mais nul doute qu'il allait continuer à être utile. ... Que ce soit pour avoir accès à un repas sans effort ou pour faire ami-ami avec les hauts-gradés de Prideland. Le jeu ne faisait que commencer.

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