« Comment as-tu pu me mentir pendant tout ce temps ?! »

Rugit Kuvira qui regardait Kaindi, sa mère, avec colère.
La brune était en train de trembler tant elle était folle de rage. Pendant tout ce temps sa famille, ses proches, tout le monde lui avait menti au sujet de son père. Ils devaient bien rire dans son dos pendant que la pauvre lionne naïve croyait dur comme fer que son gentil papa avait été assassiné par les Rebelles. Non la vérité était toute autre, son père avait rejoint les déserteurs après qu’elle ait été attaqué. Il était mort lors de la guerre un peu plus d’un an auparavant. La lionne avait toujours été proche de lui et l’idée qu’elle était dans le mauvais camp lui traversa l’esprit. Maintenant c’était trop tard, elle avait prêté allégeance à Kupendwa et avait anéanti les Rebelles.

La lionne griffa la terre sèche avec violence avant de tourner la tête.

« Je ne veux plus te voir ! »

Lâcha-t-elle dans un soupir douloureux.
Sa mère ouvrit la bouche sans rien pouvoir dire si ce n’est des excuses, comme quoi elle avait simplement voulu la protéger. Kaindi chercha même à la retenir mais Kuvira feula froidement dès qu’elle fit un pas dans sa direction. Ce n’était vraiment pas une bonne journée, et si elle savait que Aya ne rentrerait pas ce soir, cela aurait été encore pire. Heureusement, la guerrière n’avait pas encore conscience de la tournure que prenait les événements mais ça ne saurait tarder.

Exaspérée, la brune s’éloigna sans demander son reste tandis que sa mère fondait en larmes. Quelques curieux jetèrent un coup d’oeil en coin à la lionne sur son passage mais en découvrant son air sévère ils s’abstinrent de tous commentaires. Celui ou celle qui croiserait sa route le prochain risquait d’avoir à faire à une lionne au bord de la crise de nerf.

D’ailleurs en parlant de la malheureuse, voilà qu’elle était dans le champ de vision de Kuvira, elle verrouilla sa cible et se dirigea droit sur elle pour lui adresser la parole.

« Bonjour Itawuma, j’aimerai te parler si c’est possible, tu aurais du temps à m’accorder ? »

Demanda-t-elle malgré son ton qui portait à croire qu’il ne s’agissait pas d’une question mais d’un ordre.