Se déroule aux frontières partagées avec les Jangowas.

Adva devenait enfin un peu plus autonome, prête à parcourir de plus grandes distances. D'autant plus que sa mère commençait peu à peu à leur laisser l'indépendance nécessaire, à condition de ne pas trop s'éloigner ou franchir d'autres territoires.
Ça, la léopon l'avait bien enregistré mais ne pouvait s'empêcher d'être intéressée quant aux populations par de-là les frontières.

Séjournant actuellement au Repère des Lions, le seul territoire à proximité demeurait celui des Jangowas, des lions sanguinaires reconnus pour leur cruauté et leur pelage aussi clair que le sable. Evident lorsque l'on sait où ils séjournent : dans un désert.
Même si la peur de rencontrer un de ces monstres lui tordait le ventre, la femelle tachetée regardait toujours ce territoire au loin, prenant garde de ne jamais trop s'approcher, vu tous les dangers contés.

Aujourd'hui encore, la future pré-adolescente se balada à bien des mètres de la frontière par sécurité. Elle observa, s'amusa et observa à nouveau : ayant déjà fait le tour des activités possibles. A vrai dire, Freeland était bien trop paisible, que l'ennui faisait vite surface. Du moins, cette fois-ci il fut de courte durée.

Ayant levé ses yeux d'argents vers le ciel, elle aperçu la silhouette d'un vautour tournoyant tout là-haut, ce qui semblait fascinant aux premiers abords. Jusqu'à ce que l'animal baisse toujours plus dans son attitude, et ce dans la direction de la féline.
Ne voulant croire à un hasard, l'hybride s'élança à tout allure, tout droit en espérant le semer. Certes, Adva allait vite avec ses longues pattes mais loin de distancer son poursuiveur. Ce ne fut qu'après une minute de course-folle et de halètement que la petite se terra : yeux fermés et tête protégée par ses pattes antérieurs.

Plusieurs secondes passèrent et aucune serre ne se fit ressentir, l'intriguant au plus au point. Elle s'osa donc à ouvrir un œil et ainsi découvrir... Un lionceau... En compagnie du vautour chasseur ? Un cri sorti de la bouche de l'enfant, trop surprise par cela. « Me mangez pas ! » dit-elle de sa petite voix, persuadée que cet inconnu et l'oiseau étaient de mèche.