Six mois s’étaient écoulés depuis le jugement des hyènes. Si la vie sur Prideland avait globalement repris son cours naturel, tous ne bénéficiaient pas du même répit. En effet, de part leurs rôles de protecteurs du cycle de la vie et une implication dans la vie de la Terre des Lions plus poussée que jamais, les Gardiens restaient largement occupés. En particulier, des patrouilles aux frontières du territoire des hyènes étaient régulièrement organisées. La réticence des rieuses face à leur sentence, ainsi que la déclaration officielle de la guerre entre leur meute et les royaumes des lions, signifiaient que la prudence était de mise. Si les Gardiens pouvaient éviter tout bain de sang, parvenir à contenir la colère des hyènes, ce serait un grand pas en direction de la paix. À cela, s’ajoutait la question des Nordiques, dont l’avenir était incertain.

Ce jour-là, Sayidi fut justement chargé par Fedha de prendre des nouvelles sur leur situation et l’avancée de l’épidémie, depuis qu’ils furent transférés dans une section isolée du Kasoto, loin des marécages devenus insalubres. Sayidi accepta sans hésitation, étant parfaitement conscient de l’inquiétude de son ami. Après tout, il était à demi-Nordique, et avait vécu ses années formatives à leurs côtés. Il était également sage de sa part d’éviter le contact avec son ancienne famille : tous ignoraient comment la maladie se propageait, et elle ne s’était, jusqu’alors, attaquée qu'aux Nordiques. Les Gardiens n’avaient pas besoin que leur chef tombât malade à son tour.

Ce fut à l’aube que Sayidi quitta le repère, talonné par son apprenti. Le trajet jusqu’au cratère prenait habituellement deux heures, il fallait donc s’y prendre en avance pour éviter les fortes chaleurs qui régnaient sur la Vallée Abandonnée lors de la saison sèche.

Le chemin fut relativement agréable, le jeune lion était souvent de bonne compagnie. Ce dernier profita d’ailleurs de ce moment en privé pour questionner Sayidi sur son historique avec les Mositus. Ah, Rahisi avait certainement vendu la mèche ; c’était son genre. Sayidi ne vit toutefois aucun problème à en parler. Suite à la cohabitation sur la lande et la précieuse aide des Mositus, le Gardien avait pu vivre le fait que Maafa et sa génération, qui comprenait Adana, n’avaient été qu’une exception au sein du caractère plutôt calme de leur clan. La mort de Maafa, ainsi que les réassurances de Fedha, lui permirent également de tourner la page sur la peur qu’il avait ressenti envers ce clan des années durant. Sayidi raconta ainsi à son apprenti son enfance chez les Mositus, les persécutions dont il avait été victime, mais également comment les sessions de thérapie avec Tan Diel l’aidèrent grandement à évoluer au-delà de son traumatisme. Parler à des Mositus ne le remplissait plus de crainte, à présent. Cependant, Sayidi fit attention à ne pas évoquer son implication avec Adana. Ce secret, lui et Fedha l’emporterait dans leur tombe. Du moins, jusqu’à ce que Sayidi trouvât d’autres lions en qui il avait suffisamment confiance pour en parler.

Finalement, les deux mâles arrivèrent au Passage et purent le traverser sans trop de problèmes, la saison sèche facilitant leur travail. Toutefois, alors qu’ils arrivaient à la lumière du tunnel et pouvaient déjà voir les bois s’étendre devant eux, des appels à l’aide résonnèrent dans les souterrains ! Les cris venaient d’en-dehors, mais si ce n’avait pas été pour l’acoustique du Passage, peut-être bien que les deux lions ne les auraient pas entendus ! Un seul échange de regard suffit aux deux mâles avant qu’ils ne s’élancèrent dans la forêt.

Guidés par les cris, auxquels s’ajoutaient des ricanements, Sayidi et son apprenti arrivèrent enfin au pied d’un arbre au tronc relativement épais. Le Gardien leva la tête, et effectivement ! Un lionceau était perché dans les branches, retenu par des babouins ! Sayidi s’apprêta à les héler, mais il fut interrompu par un fruit qui fut jeté dans sa direction et éclata sur son visage, l’aspergeant de son jus. Des éclats de rire s’en suivirent.

Kit © Fy

Sayidi parle en #ad5223

Le jour était à peine levé que Kukomo voulait déjà partir en exploration. Plus le temps passait plus il aimait s'aventurer loin de ses parents. Mais pour le moment, il ne voulait pas trop voir Liliko ... Leur dernière escapade ne s'était pas très bien finie et il préférait prendre un peu de distance. Il l'aimait toujours, c'était pas ça, mais il était terriblement gêné et avait peur de grimper dans les arbres depuis ce jour-là. Wimbo avait dû descendre un peu son hamac pour qu'il ne soit pas si haut l'idée même de regarder en l'air le mettait mal à l'aise.

Mais qu'à cela ne tienne, des lionceaux il y en avait tout plein ! Les copains s'était pas ce qui manquait dans le Kasoto. Alors aujourd'hui, il allait s'amuser avec quelqu'un d'autre, voilà. Il voulait un peu de nouveauté, ses soeurs il les voyait tout le temps, alors autant partir avec quelqu'un d'autre. Son choix se porta assez naturellement sur Alba, c'était un jeune de son âge et ils avaient déjà joués, mais jamais vraiment seuls. C'était l'occasion de faire connaissance !

" Hey Alba, ça te dirais qu'on aille jouer tout les deux dans le bois ? "

Demanda-t-il tout content, queue dressée et regard pétillant. Se promener, ça ne pouvait pas lui faire de mal ... Ca n'impliquait pas de grimper dans les arbres au moins et ça c'était cool. Il attendit la réponse du lionceau puis il partit en trottinant avec lui. Il faisait chaud, mais dans le bois il faisait toujours beaucoup plus frais grâce aux arbres. Ce n'était donc pas un mauvais plan de s'y rendre.

" Tu sais quoi, je parie que les autres lionceaux n'ont jamais été aussi loin que nous ! "

Dit-il en bombant le torse, fier de se dire qu'il était aussi aventureux que son père.

" Mon père et ma mère ils ont voyagé plus loin que tous les Mositus, un jour je ferai pareil. "

A ça, Kukomo il en était très fier de ses parents. Ce n'était pas un secret car il s'en ventait tout le temps. Mais il ne pu pas fanfaronner très longtemps... Il sentit une tension au niveau de sa queue et avant même qu'il ne puisse faire quoi que se soit, il sentit une pression sur ventre et il quitta le sol. Le jeune lion sentit la panique le prendre alors qu'il se rendait compte qu'une bande de babouins étaient entrain de l'enlever. Son coeur battait la chamade et des cris de terreurs sortirent de sa gueule.

" Laissez-moi !!! "

Dit-il en devant déjà retenir des pleurs tant la peur était présente dans son coeur. Mais il ne reçu que des ricanements en réponse.

" C'était pas toi qui te moquait de nous en disant que tu savais grimper plus haut dans les arbres ? Hé bin montre nous !! "

Répondit le gros mâle qui le tenait dans ses pattes. Kukomo se sentait bien bête de s'être moqué d'eux. Il l'avait fait à plusieurs reprises en plus ! Avec Liliko, ils aimaient bien se lancer des défis et le perdant devait imiter les singes avec lesquels ils cohabitaient. S'était aussi très drôle de se moquer de leurs manières. Mais à cet instant précis, tout ce qu'il avait fait lui semblait avoir été une monumentale erreur.

Il osa finalement regarder en bas pour constater qu'un adulte jaune et un jeune lion plus âgé de lui étaient aussi en bas de l'arbre. Ils allaient l'aider, ça se voyait ! Le fils de Wimbo se sentit rassuré d'un coup, mais lorsqu'un fruit vint s'écraser sur le visage du lion adulte, il compris qu'il était encore loin d'être sortit d'affaire ...

Images ©️ Hecatehell

Il y avait beaucoup de choses à voir, d’endroit à explorer et Alba n’attendait qu’une chose, être assez grand pour voyager de ses propres pattes. Pour l’heure, le petit lionceau à la crinière claire était tout ce qu’il y avait de plus fragile. Bien qu’il ait toujours été en parfaite santé, il savait quelque part qu’il ne deviendrait peut-être jamais aussi gros et fort que son papa… C’est que sa maman le lui avait visiblement rempli le crâne avec ça. « Trop petit », « trop fin » « les pattes pas assez larges » « griffes pas assez longues ».

Alba lacha un profond soupire alors qu’il observait le jeu de couleurs sous la cime des arbres. Parfois il rêvait de voler. Qu’un beau matin il se verrait offrir des ailes aussi belles que celles d’un calao et aussi puissantes que celles d’un aigle. Et chaque matin, en faisant sa toilette, il soulevait son poil avec la stupide idée de se voir pousser des plumes. Il fallait être un peu bête pour penser cela, alors le petit Alba gardait ses histoires farfelues de plumes rousses pour lui.


▬ Bien sûr ! Dit-t-il en lui emboitant le pas vers les bois. Alba se surprit à ne voir ni Meiyo ni Liliko aux cotés de Kukomo, mais n’osa poser directement la question. C’est qu’ils étaient juste que tout les deux pour joue ! Alors pensez vous, Alba n’eu point l'envie de couper court à cette joie d’un flot trop curieux de questions. Ils allaient passés un super moment ! Même qu'ils allaient rendre les autres jaloux de leurs nombreuses découvertes !

Le pas tout légers, queue droite Alba buvait les mots de son ami comme l’eau la plus pure du monde. Kukomo avait le cœur d’un explorateur et Alba ne s’en trouva que plus proche.

▬ Tu crois que je pourrais être avec toi quand t’iras là où aucun autre lion n’est jamais allé ? J’aimerais trop venir ! Le lionceau bondit devant son compagnon de jeu, trop curieux de sa réponse. Il ne voulait en louper aucune miette, il voulait qu’il le regarde dans les yeux, il voulait qu’ils se fassent une espèce de promesse qui dure toute une vie ! Mais Kukomo n’eut pas le temps de répondre. Une ombre avait surgi des hauteurs pour l’attraper. Sous la surprise, Alba s’était comme recroqueviller sur lui-même, cachant pattes et queue sous son ventre.

▬ Kukomo !!

Alba s’approcha de l’arbre quand deux lions adultes bondirent hors des buissons. Ils ne les avaient même pas entendus, ni même senti. Le lionceau se sentit bien bête… mais son attention n’était finalement portée que sur l’autre lionceau, prisonnier des singes.

▬ Il f-faut l’aider ! Balbutia Alba en direction des deux adultes, les oreilles légèrement plaquaient en arrière. Puis il déglutit, reportant son regard sur Kukomo. Ça le frustrait, de ne pas être assez grand, de ne pas être assez fort pour agir... mais alors que le groupe de babouins ricanaient en lançant des fruits sur l'un des deux lions, Alba en profita pour grimper à l'arbre. Il n'a jamais été bon grimpeur, surement parceque sa mère l’empêchait toujours de s'amuser en hauteur, mais là... là il ne pouvait pas rester pattes croiser...!

(c) image de moi

Malgré des paupières fermement closes, le jus du fruit qui avait éclaté sur le visage de Sayidi entra en contact avec ses yeux. La sensation était loin d'être agréable ; cela piquait atrocement. Des larmes commencèrent immédiatement à couler, réponse biologique à l'irritation pour tenter de retirer le liquide fautif. Sayidi, dont le cœur ratait presque un battement à chaque cri du pauvre lionceau capturé, se démenait pour tenter de se débarrasser du jus : il secouait la tête, léchait ce qui était à portée, se passait les pattes sur le visage. Dans le même temps, son apprenti s'empressa de rassurer l'autre lionceau qui était manifestement là et que Sayidi n'avait pas remarqué avant.

« Ne t'inquiète pas, on ne partira pas tant qu'il ne sera pas sur la terre ferme ! » Sayidi acquiesça, avant de finalement ouvrir les yeux, légèrement. Il vit alors le fameux lionceau qui les avait suppliés d’aider son ami et il remarqua deux choses : de l’une, le petit possédait un crin clair, ce qui surprit le Gardien et le fit secrètement prier que les Mositus avaient appris à ne plus harceler ceux qui présentaient des traits jangowas ; de l’autre, le petit grimpait au tronc de l’arbre, et bien plus habilement que Sayidi aurait pu espérer accomplir. Un singe sembla voir l’admiration sur son visage, car une voix moqueuse descendit du haut de la cime :

« Ne compte pas trop là-dessus, gamin, ces gros patapoufs ne vous seront d’aucune aide ! » Sayidi ne pouvait nier que la confiance qu’il avait envers ses capacités de grimpeur était relativement faible. Si grimper aux arbres n’était pas une nouveauté en soit, jamais il n’avait tenté sa chance avec des ligneux aussi grands. À cela, s’ajoutait son âge et le fait que l’entraînement des Gardiens ne prenait pas en compte l’escalade. S’il ne pouvait faire grand-chose pour le premier, le second était loin d’être une fatalité. Il fallait seulement y remédier… Mais l’heure n’était pas aux réformes. De toute évidence, les Gardiens devraient réserver l’approche physique en dernier recours !

« Observe, commanda Sayidi à son apprenti, qui s’écarta quelque peu du tronc à l’approche de son aîné. Mesdames, messieurs les Singes, commença-t-il, les primates cessant leur boucan un instant, je me présente : Sayidi, Gardien de la Terre des Lions. Il me semble que vous avez emporté là un jeune Mositu, contre son gré. J’aime à croire que vous avez une raison pour cela, aussi, j’aimerais que nous discutions d’un accord. »

Ils n’avaient plus qu’à attendre une réponse, en l’espérant positive. Cela aiderait grandement à sauver le pauvre lionceau.

Kit © Fy

Sayidi parle en #ad5223

Coincé dans son arbre, Kukomo vivait un très mauvais moment. Le rappel de sa chute lors de son petit concours avec Liliko était encore bien trop frais et il se sentait terriblement mal. Mais en plus d'être en hauteur, les singes étaient vraiment effrayants ... Quand on les voyait de loin, ils avaient juste l'air débile, mais quand l'un d'entre eux vous tenait et que ses dents étaient à vue, c'était terrifiant. Il pourrait très bien manger le lionceau que ce ne serait pas étonnant au vu de sa dentition.

L'un des deux adultes dit au fil des explorateurs qu'ils ne partiraient pas tant qu'il n'aurait pas les pattes au sol. Cela rassura un peu le jeune mâle juste avant que l'un des singes ne contrecarre le Gardien. La situation semblait un peu désespérée mais le plus vieux de ses sauveurs prit la parole, essayant d'ouvrir un dialogue avec les singes.

" Ce petit fouteur de merde passe son temps à se foutre de nous avec ses copains. On nous avait promis une cohabitation tranquille et voilà que des petits merdeux viennent casser notre tranquillité ! "

Répliqua le singe qui tenait fermement Kukomo sur la branche.

" Mais j'ai rien fait là ! "

Répondit plaintivement le fils de Wimbo qui était effectivement innocent aujourd'hui. Mais qui avait été coupable bien d'autres fois ...

" Ne fais pas l'innocent, toi et ton petit copain gris vous vous amusez de nous ! "

Un autre singe sauta à coté de Kukomo alors que le premier lâchait un peu son emprise sur le lionceau, lui permettant de s'accrocher lui même à la branche. Mais il était encore tenu par la peau du cou et ne pouvait se défaire de lui.

Images ©️ Hecatehell

Pour une fois, la nuit avait pu se prolongé en une grasse matinée comme rarement il y en avait ; debout dès l'aube, son fils s'était déjà préparé pour sortir et rejoindre ses amis. Si d'ordinaire, Inuwa gardait toujours un oeil de près ou de loin sur ses enfants, cette fois-ci la fatigue avait eu raison de sa nature protectrice, si bien qu'elle laissa Kukomo partir en toute autonomie. Après tout, il ne serait pas vraiment seul, et puis il fallait aussi qu'il découvre les choses de lui-même, en toute confiance.

Le grand parti, il restait pourtant le deuxième rejeton encore endormi. Heureusement, Meiyo n'était pas du matin et cela donnait une certaine garantie à sa vieille mère de pouvoir dormir en paix. Et si ce n'était pas le cas, Runaka prendrait sûrement le relais comme il lui arrivait parfois de le faire. Inuwa devait l'avouer, la présence de l'orpheline lui était d'une grande aide et elle a tendance à se reposer sur elle pour gérer les enfants le temps d'un repos. C'est qu'elle prenait son rôle de grande soeur très à coeur, néanmoins la vieille lionne ne souhaitait pas non plus l'accabler de taches qui n'étaient pas les siennes, même si les enfants l'aimaient beaucoup.

Aux dernières nouvelles la dernière progéniture se trouvait fort collante avec son aînée ; au vu de l'âge de cette dernière, Meiyo s'était mise en tête de lui trouver un amoureux. Car après tout, Runaka était déjà "une grande fille ravissante" et qu'un beau jeune lion "grand et fort" l'attendait certainement par ici sans le savoir. Bref, une obsession d'enfant passagère dont la jeune lionne se serait peut-être bien passée.

Plus tard dans la matinée, une fois tout le petit monde levé, de premières agitations commencèrent à se faire sentir. Non pas parmi les membres du clan, mais au sein même des nombreuses espèces d'animaux avec lesquelles ils vivaient. L’avantage de vivre dans cette épaisse jungle était que les informations circulaient très vite grâce à l'équilibre et la cohésion entre tous les habitants. Les singes étaient généralement les mieux placés pour cette tâche, car plus bruyants même si les oiseaux n'étaient pas non plus en reste de ce côté là. Si bien que la source de cette agitation matinale par delà la jungle se fit rapidement connaître.

- Le singe qui miaule ! .. Quiiiii veut venir voir le singe qui miaule ?! Venez !

L'annonce d'un jeune perroquet était, de fait, très exotique. Mais bien que les informations circulaient vite, cela ne signifiait pas toujours qu'elles étaient dignes d'intérêts, ni même qu'elles étaient vraies. Certains oiseaux s'amusaient à inventer tout un tas de rumeurs avec de bons effets d'annonce pour faire croire n'importe quoi, ou amuser les plus jeunes.

- Quiiii veut voir le singe qui miaule ?! Il va vous faire un super numéro de balançoire le singe qui miaule ! C'est absolument i-né-dit !

Si les vieux ne semblaient pas spécialement emballés par l'idée, on pouvait voir au loin que plusieurs petits animaux s'étaient lancés pour aller voir cette attraction du moment, tandis que d'autres en revenaient déjà.

- Il a les moustaches qui tremblent le singe qui miaule ! Il va pleurer sa maman !...

Inuwa avait peut-être eu trop confiance ce jour-là, si bien que malgré le doute elle ne se préoccupa pas plus que ça de cette information. Jusqu'à ce qu'un des lionceaux du clan ne sorte des fourrés et déboule vers elle :

- MADAME MADAME ! Le pauvre était au bord de la syncope, il porta une patte à sa poitrine pour reprendre son souffle. Le !... Le singe qui.. qui miaule !... c'est Kuk.. C'EST KUKOMO !

Il n'en fallait pas plus à une vieille dame comme elle pour frôler la crise cardiaque avec une révélation pareille. Mais qu'était-on en train de faire subir à son fils ?! Sans plus attendre, la vieille mère s'élança d'où sortait le gamin malgré l'arthrose, et, tout en suivant le vol des oiseaux, ne mis guère de temps avant d'arriver aux abords de la scène. Là où se déroulait le dramatique spectacle.

Les singes s'étaient emparés de son fils et la simple vue de la détresse sur le visage de ce dernier fit tout bonnement et simplement sortir l'ancêtre de ses gonds : un rugissement de colère lui échappa avant son entrée dans l'arène. Alba était là et le gardien et son apprenti aussi mais faire preuve de diplomatie lui semblait difficilement possible au vu du traitement de son fils.

D'un pas sûr, la vieille Empreinte s'approcha de ces odieux ravisseurs avant d'entamer des négociations. Car si l'envie de lui manquait pas, son corps usé ne lui permettrait jamais de grimper et de pourchasser ces singes pour récupérer son fils. La parole était, malheureusement, la seule arme contre ces babouins.

- Est-ce donc ainsi que vous traitez un enfant ?! Et que vous traitez aussi VOS enfants ?! Sa voix se voulait percutante et ferme. Face à des singes perchés en hauteur il était aisé de perdre toute crédibilité en un rien de temps. Elle poursuivit sans attendre leur réponse, les dardant du regard :Est-ce AINSI que vous compter leur montrer l'exemple ?!

Les dés étaient jetés, il ne restait plus qu'à voir l'effet donné.

Hotte de Noël made by Wimbocron

Avatar made by Ajjin

#FFC80E

Spoiler: