L'Exil n'était pas aussi dur que l'avaient prédit sa famille, il l'était encore plus.

Wassim marchait dans cette fournaise qu'était le désert depuis des mois. Il avait cessé de compter les jours, préférant définir la date de son retour au jour où sa crinière cessera de pousser. Assoiffé, il avait suivit le court d'eau qui traversait le désert, marchant dans la boue, puis sur un sol sec et rocailleux avant de revenir à cette eau trouble. Le lit de la rivière était irrégulier et pauvre en proie et même aux rares endroits où l'eau stagnait, il ne trouvait guère plus qu'un fennec égaré.

En avançant ainsi, il s'était évité la mort de déshydratation, même s'il lui arrivait de rester plusieurs jours sans boire, au moins il savait qu'il finirait par trouver de nouveau de quoi se désaltérer. Malheureusement, il avait sacrifier ses proies potentielles au prix de cette eau et ainsi, il croulait sous la faim.

S'il était déjà maigre, naturellement, il était à présent famélique et il n'avait plus la force de chasser, il le sentait. Khadija était rester à ses côtés et elle ne souffrait que de la chaleur. Plus petite, elle ne se nourrissait que des mouches qui tournaient autours de l'adolescent comme s'il fut déjà achevé.
De temps à autre, elle s'envolait pour lui faire le rapport du territoire sur lequel il marchait. Grâce à elle, il avait trouver quelque cadavres, quelques maigres proies pour ne pas mourir dans l'instant.

***

C'est dans cet état de fatigue sans borne qu'il avançait et que, peu à peu, la rivière sèche s'enfonçait dans des gorges. Les rochers s'élevaient de part et d'autre du lion et il ne se rendait même pas compte qu'il dépassait la frontière de son Désert. L'endroit était tout aussi sec, tout aussi chaud et les rares coins ombragés lui apportaient un semblant de fraîcheur.
Arrivant près d'un arbre mort, il sentit sa vue se troubler. La langue pendant, la gorge sèche et le ventre si douloureux qu'il ne le sentait même plus, il avait déjà l'air mort. Khadija, sur son épaule, s'inquiéta. Elle déploya ses ailes, battant un peu pour le rafraîchir en dépit de sa propre fatigue.

« Le petit doré a l'air d'un cadavre ! Tu devrais fai-... » Elle ne finit pas sa phrase, coupée par le corps qui se laissa tomber sous ses pattes.
Elle dû s'envoler dans les airs, posant les yeux sur un Wassim étalé au sol, presque achevé. Elle paniqua, au début, elle appela le lion pour tenter de le réveiller et, au final, elle s'envola.

Wassim la vit s'éloigner de lui derrière ses yeux vitreux, le soleil lui brûlait la tête et il était incapable de la retenir. Il avait peur, oui, de mourir seul, mais la fatigue l'empêchait de l'exprimer.

La pie s'envola et il n'entendit qu'un vague murmure, ne vit qu'une ombre au loin. Il ne se douta pas un seul instant que les cris de son oiseau était en réalité des appels à l'aide et qu'elle cherchait simplement à attirer un lion qu'elle avait aperçu plus loin.

(c) Rinkisha

L'oiseau bicolore surplombait la gorge de ses petits battements d'ailes énergiques. Elle cherchait du regard n'importe qui pouvant sauver son maître et ami. C'est pour cela qu'en voyant un lion ressemblant aux Jangowas du désert, elle s'élança. Elle plongea en avant, venant se planter devant lui, au sol. Elle n'avait plus peur de se faire manger, seul son maître comptait.

« Toi, là ! Lion de sable ! Mon ami a besoin d'aide ! Mon ami a faim ! » Piailla-t-elle, voyant dans la gueule de son vis-à-vis une proie tout à fait acceptable pour Wassim.

De son côté, le lion n'était pas tout à fait inconscient. S'il n'arrivait pas à se lever et si sa respiration était difficile, il parvenait tout de même à rester en vie. Ses sens étaient brouillés et ses oreilles sifflaient à cause de la chaleur, mais il tentait tout de même de rester là, de ne pas plonger dans ses rêves illusoires.
De ses paupières entrouvertes, il aperçu la silhouette floue d'un lion et si à cette distance il fut incapable de le reconnaître, il cru voir son frère, Edwyn. La peur lui tirailla les entrailles, il savait que son frère se moquerait de sa faiblesse.
Mais l'odeur du sang lui vint et éveilla son appétit. Un gargouillis ressemblant bien plus au bruit d'un corps que l'on déchire qu'à un réel grognement d'estomac se fit entendre et le lion redressa faiblement la tête, le nez couvert de poussière.

« E-Ed ?... »

(c) Rinkisha

« Je ne sais pas qui est le plus stupide entre celui, qui a la décence de proposer à un jeune en exil de regagner son honneur, et une créature insignifiante, qui croit être en position de répondre. » Les propos du lion apparaissaient comme désarticuler à l'oreille du lion doré. Il l'écoutait mais n'en comprenait pas tout le sens. La chaleur lui avait certainement trop chauffer le crâne, il faut croire.

« Je suis ici chez moi et par conséquent, je suis libre d'agir comme je l'entend. En d'autres termes, je ne vois pas pourquoi j'accéderai à la requête d'un être insolant. Tes parents ne t'ont pas appris la politesse ? » Et la pie le gratifia d'un regard accusateur. Elle ne trouvait pas cela juste, de toute évidence et que le droit de laisser Wassim mourir soit ou non en la possession du lion terne, il n'était pas obligé de l'exercer.
Mais elle se tut, ne voulant pas gâcher la seule chance pour son maître et ami de réussir à dévorer cette carcasse.

Le lion doré, quant à lui, resta un instant immobile. Il lui fallait du temps pour réussir à reprendre des forces, pour parvenir à puiser dans cette énergie désespérée qui le maintenait encore en vie. Au fond de lui, il ne voulait pas donner raison à son père qui avait eut l'audace de l'abandonner, songeant qu'il ne survivrait pas à l'Exil. C'est bien pour cela qu'au bout de quelques longues minutes, il allongeant le cou.

A la manière des crocodile saisissant une proie sur le sable chaud, il glissa le côté de sa tête contre la poussière, la mâchoire ouverte. Poussant sur ses pattes avant pou avancer son poitrail autant qu'il le put, les yeux embrumés, il réussit à atteindre du bout de la langue l'impala décédé.
Il ouvrit autant qu'il le put sa gueule, referma cette dernière sur un pli de la peau, tout au plus, pinceau sans réelle conséquence cette viande dont il avait terriblement besoin.

Tout ce à quoi il pensait, Edwyn, son père, la mort, tout avait disparu. Ne restait qu'un profond sentiment de faim, qu'une envie dévorante de saisir cette viande pour s'en repaître, quelles qu'en soit les conséquences.

Devant ce spectacle, la pie se recula, ouvrant légèrement ses ailes dans un petit bond vers l'arrière.

(c) Rinkisha

Wassim sentit que le corps du défunt herbivore lui était tendu, poussé dans sa direction. Le lion n'hésita pas une seconde et s'il sentait ses forces disparaître, il les recouvra quelques secondes, le temps d'enfoncer ses crocs dans la chair, de sentir le sang couler le long de son menton et de sa gorge. Il ferma les yeux, savourant ce goût si délicieux qu'il n'avait pas put sentir depuis longtemps.

Rapidement, cette gorgée d’hémoglobine le motiva à poursuivre et il arracha des pans de chairs, aidé par sa pie qui du bout de son bec tirait la viande. Il mangea, mâcha difficilement et avala en grimaçant. Il ressentait une légère douleur à chaque bouchée, comme si l'on forçait son œsophage à s'étirer brutalement - c'est qu'il n'avait pas souvent eut l'occasion de manger ces derniers jours.
Au bout d'une vingtaine de minute, il avait dévorer une grande partie du ventre et était contraint de se stopper. Son estomac avait toujours été petit et il était totalement plein. Alors, le lion doré s'allongea sur le ventre, croisant ses pattes avant en soupirant d'aise, enfin comblé.

Il leva les yeux vers le lion beige qu'il reconnu enfin comme un illustre inconnu. Cependant, cet illustre inconnu l'avait sauvé d'une mort certaine alors sur un ton tout à fait calme, la voix déraillant de temps à autre, hésitant entre les graves et les aiguës, il le remercia :

« Hm... Je me nommes Wassim, fils de Jenka, petit fils de Wivu et je suis terriblement reconnaissant envers ton geste, lion inconnu. » Khadija garda le silence, posée sur son poignet. Le lion poursuivit : « Il en est fallut de peu pour que j'échoues une fois de plus ! » Puis il força un sourire sec. Il était trop fatigué pour être sincèrement amusé par la situation.

Cependant, alors qu'il détaillait d'avantage le lion devant lui, il lui sembla qu'il n'était pas un adolescent Pridelander comme il aurait put le croire, mais qu'il s'agissait plutôt d'un adulte proche de ceux qu'il trouvait dans le désert. Posant sur lui un regard curieux, il demanda :

« ... Qui es-tu ? »

(c) Rinkisha

« Mon nom est Kyu. Toi et ton ami, avez une chance incroyable. Rares sont ceux qui se baladent par ici. Même les pridelanders, ne sont clairement pas du genre à traîner trop longtemps dans le coin. » Répondit le mâle sur un ton qui n'avait rien de notable. Le lion d'or l'écouta en hochant faiblement la tête, posant son regard vert sur les falaises qui les encadraient et déversaient leurs imposantes ombres sur eux. Il n'avait pas tort, aucun lion autre que ceux des sables n'aimerait s'aventurer ici. Il n'y faisait pas bon vivre, c'était encore trop proche du désert pour ne pas être brûlant et peu de proie - voir aucune - ne s'y aventurait.

Reposant les yeux sur son interlocuteur, c'est d'un magistral haussement d'épaule qu'il répondit, laissant par la suite sa pie s'installer au sommet de ces dernières. Il soupira.

« J'ai toujours eut de la chance... » Avant de pencher légèrement la tête sur le côté. « Mais je ne crois pas réellement en cette dernière. Rassure-toi, je ne crois pas non plus au destin. » Khadija posa les yeux sur lui, sachant très bien en quoi croyait le mâle doré.

Wassim n'était pas superstitieux, plus depuis longtemps. Et s'il voyait le Désert comme une entité - c'était bien trop profondément inscrit en lui pour être déconstruit - il considérait tout de même que la volonté du Désert n'était qu'un enchaînement de situations. Le hasard ou la chance, ce n'était là que des idioties.

« Mais dis moi, tu m'as parlé de Pridelanders. Nous sommes au Glorieux Royaume ?... J'ai erré longtemps, je me suis perdu. » Il changea de sujet assez brusquement, trop épuisé pour s'amuser à disserter pour le moment.

(c) Rinkisha

« En effet. Tu te trouve bel et bien sur le territoire du glorieux royaume de Prideland. Beaucoup de tes semblables, ont cette fâcheuse tendance atterrir ici. » Lança le lion beige après avoir, semble-t-il, était légèrement surpris par la révélation du doré. Wassim, quant à lui, ne fut pas réellement éttoné d'apprendre que beaucoup de Jangowas finissaient ici. Entre les élites qui étaient jadis venue ici et les nombreux adolescents qui, comme lui, s'échouaient sur ce territoire, il était naturel de voir de temps à autres des lions du désert rôder dans cette savane si éloigné de leurs terres.

« Si tu veux retrouver le désert, rien de plus simple. Il te suffit juste de faire demi-tour. Mais dis-moi jangowas...Quelles sont vos relations avec les pridelanders ? » Demanda alors le lion à crinière moindre. Wassim haussa un sourcil, le trouvant très brusque. Il n'en dit rien, cependant, et se contenta de jeter un regard à Khadija qui s'était légèrement penchée depuis son épaule, elle-même assez curieuse face à la façon qu'avait de communiquer le lion beige.

Wassim reposa les yeux sur son semblable, un instant perplexe. Il dût bien y réfléchir car, au fond, les relations entre pridelanders et jangowas avaient toujours été assez froides, voir parfois quasi inexistantes. Sans même réussir à saisir le fond de la pensée de Kyu, il répondit, prenant une grande inspiration :

« Nos relations ? Quelles relations ? » Un sourire narquois se dessina sur ses babines. « Nous, les jangowas, vous trouvons arrogants et empattés, incapable de se battre et pétri d'une vie trop facile. Mais excepté les rares fois où nous posons la patte dans votre savane, nos contacts avec vous sont inexistantes...
- Lion Fier se croit trop important. Les Jangowas n'en ont rien à faire de vous. » Se sentit obligée d'ajouter Khadija, ricanant en suite en faisant claquer son bec noir. Wassim ne la contredit pas, il pensait peu ou proue la même chose.

(c) Rinkisha

« Je vois...Niveau arrogance, les pridelanders vous trouvent aussi pas mal dans le genre. La plupart d'entre-eux, vous considère comme des sauvages sans cervelles et n'ont par conséquent, strictement rien à faire de vous également. » Wassim hésita entre grimace et sourire. Il est vrai qu'il ne lui était jamais venu à l'idée que son clan puisse être vu de la sorte, mais en y repensant, cela sembla logique aux yeux de l'adolescent. Après tout, s'ils voyaient les Pridelanders comme des lions bien trop doux, il n'était pas étonnant qu'eux les considèrent comme des barbares avides de sang.

« Je comprend mieux pourquoi les relations entre les deux clans sont plutôt froides et tendues. Le jangowas et le pridelander, vivent dans deux mondes complètement différents. Qu'il s'agisse d'un lion du désert ou d'un lion de la savane de Prideland, les deux préfèrent rester dans leurs bulles respectives, sans tenir compte du monde qui les entoures. » Et cette fois-ci, après les paroles du lion à crinière courte, ce fut la surprise qui se lit dans les yeux du jeune jangowa. Il observa son interlocuteur, peu habitué à une telle ouverture d'esprit. D'ordinaire, ses camarades se seraient contenté d'une royale indifférence face au problème, ou se seraient mit à maudire le Prideland. Quelque au fond du lion l'intimait de ne pas faire confiance à un étranger, mais son esprit était ravit d'avoir quelqu'un d'autre que Khadija avec lequel conversé.

Lentement, sa surprise se muta en un sourire et il hocha la tête, sous l'oeil observateur de la pie.

« Ainsi, les jangowas ne comprendront jamais les pridelanders et les pridelanders ne comprendront jamais les jangowas. Les uns comme les autres voient leurs coutumes comme normales et comme étant les bonnes... Mais la réalité c'est qu'une coutume n'est autre qu'un choix arbitraire qu'un lion, un jour, a décidé d'appliquer. Nous ne haïssons pas naturellement les impurs, nous nous efforçons d’inculquer cette haine aux jeunes car un pelage sombre dans le désert serait fatal au clan. Car un handicap rendrait la chasse plus difficile et pour survivre nous devons nous serrer les coudes. Les raisons de pourquoi nous faisons telles ou telles choses échappe aux autres clans autant que les leurs nous échappe, pour la simple et bonne raison que nous ne prenons pas la peine d'y réfléchir. » Il marqua un pause, observant son interlocuteur avec intérêt. « Au final, il ne s'agit que d'une relativité ethnique. Cela semble horrible de bannir les adolescents, tout comme cela nous semble absurde de les garder. » Le regard de la pie sembla s'embrumer, elle n'avait pas réussit à percevoir chacun des mots de son maître, trop lésée en vocabulaire et elle ne put qu'observer stupidement les deux lions, attendant comme Wassim la réponse du lion beige.

(c) Rinkisha

« En effet. Toutes ces spécificités d'ordres culturelles vont inévitablement, avoir un impact important sur notre façon de voir le monde. Néanmoins, les incompréhensions, occasionnées par les nombreuses divergences culturelles, peuvent malheureusement, créer des tensions. Un scénario, que je trouve bien évidement fort regrettable. » Les tensions... Elles étaient inévitables. Wassim le savait, lui même avait bien du mal à les éviter. Pire, encore, il les aimait. Jouer avec les nerfs des autres lions était la seule chose qui lui donnait du pouvoir, la seule chose dans laquelle il excellait.

« Au final, compte tenu de cette incapacité des deux clans à se comprendre, rester chacun dans son coin, reste la meilleure chose à faire. » Le lion doré écouta avec attention les propos de son interlocuteur, mais il ne se reconnu pas dedans pour cette fois et ne fut pas réellement d'accord. On pouvait se côtoyer sans se comprendre, Wassim avait réussit à côtoyer Anaya et cette dernière ne réussissait pas toujours à le comprendre. Enfin, il se contenta d'un vague hochement de tête et, avant même qu'il eut put dire quoi que ce soit, sa pie décida d'ouvrir son bec.

« Vous parlez trop compliqué ! » S'écria-t-elle. Elle bondit sur le sol possiéreux et sec, entre eux, dans un battement maladroit. Elle envoya des regards accusateurs aux deux lions, l'un après l'autre. « Vous ne pouvez pas discuter de choses que Khadija comprend ?! » Wassim l'observa, penaud et surpris. Il ne s'attendait pas à une intervention de sa part et ne put que sourire, amusé.

Il ne lui répondit pas, car il se contenta de lever les yeux vers son interlocuteur. En dépit de sa mine rayonnante - dans la mesure où la famine le ternissait tout de même - il garda un regard fermé. Il ne voulait pas que l'on puisse lire en lui comme Mjalsr l'avait fait lorsqu'il était plus jeune. S'en était finit, désormais, c'était lui qui avait le contrôle, qui savait.

« Dis moi, Kyu, lion du Glorieux Royaume... Ce fut une belle proie que tu chassas. Votre savane en regorge-t-elle, ou est-ce une exception ? » Selon lui, la conversation sur le sujet des divergences culturelles était finit. Il avait envie d'avancer, de préparer la suite de son exil pour ne pas mourir dans les prochains jours.

(c) Rinkisha

« Les proies de la savane de Prideland, sont naturellement plus grosses que les proies plutôt originaires d'espaces plus arides et désertiques. En d'autres termes, cet impala que tu as eu l'occasion de déguster, n'est en rien une exception. Dois-je comprendre que tu as l'intention de poursuivre ton exil ici ? » S'il avait répondu assez naturellement, la question que l'étranger posa ensuite ne surpris pas tant que cela notre Jangowa. Il était partit du principe que Kyu était un Pridelander sans vraiment se poser de question et, à présent, il lui semblait normal que ce dernier veille savoir si des étrangers comptent chasser sur son territoire.

Evidemment, il ne pensa pas à lui mentir. Cela n'était pas dans ses habitudes, d'être entièrement honnête, mais il lui sembla que le mâle n'était pas plus inquiet que cela et que, même s'il voulait le lui interdire, le territoire était assez grand pour que Wassim se soustraite à sa vue.

« Beaucoup l'ont fait avant moi, même s'ils n'osent le dire... Si cela peut me permettre de survivre, qu'importe la tricherie. » Il hausse les épaules et sa pie posa les yeux sur lui. Encore une fois, elle ouvrit son grand bec de sa voix désagréable pour clamer haut et fort :

« Et tu as été assez fort pour venir ici ! L'Exil cherche a tuer les forts, toi n'être pas faible ! » Elle légitimait son acte, éternelle partenaire de crime. Wassim ne se contenta que d'un hochement de tête. Il savait déjà tout ça, cette théorie. Mais il avait beau la répéter en boucle dans son crâne, elle lui semblait pourtant toujours si fausse. Se rassurer ne le ferait pas avancer, il était faible, c'était tout.

Sans plus attendre, il se leva. Kyu était de bonne compagnie, mais il n'avait pas l'intention de s'éterniser dans cette gorge aride.

(c) Rinkisha

Hrp:

Avatar et Signature Prince Voldy ️️ Character design Kito ️️

« Soit. De toute façon, ta présence en ces lieux importe peu. Du moins, en ce qui me concerne. Je ne suis que de passage ici et par conséquent, la sécurité de ce territoire reste le cadet de mes soucis. » Et sans attendre, l'adulte aux airs d'adolescents se retourna et commença a s'éloigner. Wassim ne compris qu'à cet instant qu'il n'était pas tout à faire Pridelander. Il avait bien saisit qu'il n'était pas entièrement l'un des leurs, mais il ignorait le fait qu'il ne soit qu'un voyageur et sa surprise le laissa un instant silencieux.

« Sur ceux, je ne vais pas m'attarder plus longtemps. J'ai encore une longue route à faire. Adieu et bonne chance pour la suite de ton exil.
- Merci à toi, Kyu. » Répondit sobrement Wassim, une fois sa surprise passée. Il observa le mâle s'en aller et s'éloigner dans ces gorges, reprenant vers ce qui lui sembla être le Nord.
Sa direction lui importait peu, à vrai dire, il était simplement soucieux de son propre bien-être ainsi que de celui de Khadija. La petite pie avait plutôt bien tenu le choc dans le désert - après tout, elle avait toute la nourriture qu'elle voulait, le sable abondait d'insectes. Mais il ne savait pas encore quels dangers guetterait sa seule et unique amie.

Il poussa un long soupire et posa les yeux sur Khadija qui était revenue sur son épaule.

« Alors, Wassim, comptes aller dans cette savane ? Demanda-t-elle sur un ton presque amusé.
- Hm... Je ne penses pas que le désert me réussisse vraiment, tu sais ? » Et sur ces mots, sans attendre, il commença à marcher. La route serait longue pour revenir sur ses pas, mais au moins pourrait-il le faire le ventre plein, revigoré par cette terre abondante. Après tout, il ne devait guère y avoir guère plus d'espèces que dans son désert, des oryx et quelques lézards.

(c) Rinkisha