La neige manquait à Wetiko. Il ne pensait pas un jour il pourrait penser cela. L'ancien ermite s'était toujours imaginé que la neige ferait partit de son environnement et que jamais elle ne s'en irait. Mais dans le passage marécageux, même si il y faisait froid pour la plupart des animaux, les nordiques s'y sentait mal ... L'humidité et la chaleur le rendait irritable et c'était pareil pour le reste du clan. Les lions que l'on disait blancs étaient ici recouvert d'une boue avec laquelle ils devaient s'habituer à vivre. Honnêtement, le mâle avait l'impression qu'ils étaient en enfer.

Il voyait le teint malade de certains et s'inquiétait ... Serait-il possible que les nordiques puissent contracter quelque chose ? Ils étaient hors de leurs territoires et de ce à quoi ils étaient habitués. Qui pouvait dire si un coup de chaud pour eux ne pourrait pas développer une étrange maladie qui pourrait les tuer?

Il fut sortit de ses pensés lorsqu'il entendit un lion plus âgé que lui huer la femelle qui avait rejoint les Nokosis récemment, la traitant de vendue. Quelle agressivité ... Pensait Wetiko en se levant pour aller se mettre un peu en retrait de tout ce vacarme.

" Akshaya a bien joué son coup ... Se retrouver seule Nokosis et nommer elle-même ses nouveaux collègues. Comme c'est pratique !"

Lança un lion qui se trouvait à coté celui que l'ancien ermite cherchait à fuir.

" Ouais, tous des pourris! On aurait pas vu ça du temps anciens ... Ils ont bien changés. Ils ne valent pas mieux que ces rois qui s'autoproclament ! "

Le sang de Wetiko ne fit qu'un tour dans ses veines et les mots sortirent sans qu'il ne puisse les retenir.

" Ils font de leur mieux. "

Il avait parlé aussi fort qu'il avait pu, c'est à dire moins fort que la discussion des deux lions qui se levèrent d'un coup en entendant ce que le Nordique avait dit.

" Qu'est-ce que tu as dis ? "

D'ordinaire, les nordiques étaient calmes, sages et réfléchis. Mais la situation rendait tout le monde tellement à cran que ce genre de chose finissait par arriver. Wetiko baissa ses oreilles et ses pattes arrières se plièrent sous le poids de la peur qui grimpait en lui. Il fit un pas en arrière et fuyait le regard des deux lions. Il aurait dû se taire, jamais il n'ouvrait son museau en publique mais cette fois c'était sortit. Il en avait marre d'entendre les gens raconter ces choses sur Akshaya et ses nouvelles recrues. Les choses étaient pourtant claires : la situation était critique et elle avait besoin de bien s'entourer. Un vote était de toute façon prévu pour voir si on gardait les nouveaux Nokosis ou non, alors pourquoi continuer de penser qu'elle avait fait ça par intérêt ? S'en était presque du complotisme ...

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Les Jumeaux étaient de retour. Pas en tant que gardiens des leurs, ce rôle ne les avait jamais quittés, mais en tant qu’eux-mêmes. Depuis le décès de leur paternel, leur modèle, ils avaient perdu de leur côté farfelu et outrageux, qui avait pourtant forgé leurs personnalités. Parallèlement, l’attachement de leur mère envers son compagnon et sa terre, son fatalisme froid face à une mort qu’elle savait imminente les avait rappelés à qui ils étaient avant de devenir ceux qu’ils avaient voulu être. Apprendre à mélanger leur extravagance d’antan et le sérieux d’aujourd’hui était devenu une des missions qu’ils s’étaient fixés. Un défi pour les garçons, qui avaient du mal à trouver leurs mots, parfois.

Malgré la chaleur qui les étouffait, la boue poisseuse qui les salissait, Ysafi et son frère avaient regagné un peu de leur ton léger. Certains voyaient ça d’un mauvais œil, voire comme un manque de respect envers les leurs compte tenu des circonstances. Les Nordiques, exilés par les Montagnes, devenaient de plus en plus aigris chaque jour. Des divisions apparaissaient peu à peu entre les lions : avaient-ils eu raison d’obéir aux Nokosis ? Plus précisément aux deux Nokosis restants ? Pire encore ! Maficho disparu, Akshaya avait nommé elle-même trois nouveaux membres au Conseil Blanc, sans passer par les votes du peuple. L’affaire avait fait jaser, et rompu pour de bon la légende des sages Nordiques.


Alors qu’ils allaient à la rencontre des leurs pour s’informer des besoins des plus faibles, les reflets entendirent la voix de Wetiko. Rien n’aurait été choquant quand on ignorait que ce dernier de parlait jamais à voix haute, sauf avec quelques rares lions. Preuve en était qu’il avait toujours du mal à communiquer avec leur jeune sœur. Leurs oreilles se tournèrent en même temps que leurs yeux incrédules vers l’ancien ermite. C’était encore plus incroyable que ce qu’ils avaient pu imaginer : leur ami était sur le point de se prendre un savon par deux lions ? Par quels esprits une telle chose pouvait-elle arriver ? L’hésitation avant d’intervenir ne fut pas longue.

« Laisse notre ami tranquille, ou on dit à ton pote que t’essaies de t’enfiler sa compagne. »

Les frangins ne connaissaient ces deux énergumènes ni d’Adamo ni d’Evae, mais à priori, leur âge devait être une raison auto-suffisante pour râler sur tout et n’importe quoi. Les mis en causes se regardèrent avant de rétorquer avec acidité.

« Mêlez-vous de vos oignons, les gosses. »

« Votre mère vous a pas appris le respect ? »

Voilà qui n’allait pas arrêter les reflets, loin de là. Ils s'avancèrent tous face à face, alors que Wetiko se trouvait entre eux quatre, la queue entre les pattes.

« Allez déblatérer vos conneries ailleurs. »

Wetiko sentait son corps s'affaisser de plus en plus à mesure que les lions s'approchaient de lui en se montrant menaçant. Les Nordiques n'en venaient jamais aux pattes, mais la tension qui régnait ici aurait pu changer la donne. Il avait l'impression qu'il allait se prendre un coup patte et il en fermait déjà presque les yeux, sentant son coeur presque s'arrêter de battre tellement il allait vite.

Mais alors que la situation lui semblait désespérée, quoi que largement dramatisée, il entendit la voix de ses amis et il se sentit d'un seul coup rassuré. Ysafi et Makoa étaient là pour lui sauver la mise une fois de plus. Il tourna la tête pour voir les frères venir se placer derrière lui et en envoyer dans le visage des lions qui lui tenaient tête.

D'un coup, l'ancien ermite sentit que ses problèmes étaient derrière lui, il n'y aurait pas de bagarre mais juste des mots qui allaient voler. C'était comme si la situation était d'un seul coup redevenu ce qu'elle était vraiment, une opposition d'opinion avec haussement de ton. Du moins, c'était avant de comprendre que les jumeaux attaquaient directement leurs adversaire là où ça faisait mal.

" Tss, quand on voit ce qu'on a comme jeune dans le clan, tu m'étonne que tout part à vau-l'eau ici ... "

Les lions semblaient soudain se sentir moins en puissance et n'avaient d'un coup plus l'air aussi menaçants. On en resterait donc bien aux mots.

" Dame Akshaya a prit la ... la bonne décision ... Il ... Il y aura d'autres élections quand ... quand ça ira mieux ! "

Mais l'intervention de Wetiko déclencha les rires des lions adverses. Il ne comprit pas bien si ils se moquaient de lui ou de ses paroles.

" C'est ça, quand on sera tous morts à cause d'eux. "

Le timide recula un peu, chose qu'il aurait du faire depuis longtemps. Il s'incrusta entre ses amis et fit encore un pas en arrière pour se retrouver derrières leurs épaules, il s'y sentit en sécurité. Il espérait que tout ceci s'arrêterait vite, il n'avait qu'une envie, c'était de s'en aller et de pouvoir récupérer de cet instant difficile. En fait, ce qu'il aurait réellement aimé, c'était revenir dans la neige ... Elle descendait bas en saison froide et elle n'était pas si loin que ça ... Mais il faudrait marcher si longtemps que ça ne l'aidera pas à aller mieux.

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L’ancien ermite se détendit aux premiers mots des jumeaux. Les deux ancêtres n’oseraient apparemment plus en venir aux griffes, maintenant que se tenaient face à eux de rudes gaillards. Suspicion confirmée par le ton bien moins agressif d’un des mécontents. Wetiko eut même le courage de réaffirmer sa position de confiance envers le Conseil Blanc… et récolta des rires gras, provoquant un regret instantané : le vieil adulte se mit en retrait par rapport à ses deux sauveurs, qui prirent alors la relève.

« Vous préfèreriez être restés là-haut et crever de faim ? »
« Vous préfèreriez être restés là-haut et crever de faim ? »

La situation des Nordiques était catastrophique, on ne pouvait retirer cet argument aux insatisfaits. Mais diable, le clan était censé être composé d’animaux sages, aux esprits calmes et rationnels. Leur réputation ne tenait-elle qu’en époque de tranquillité ? L’un des dissidents gronda, frappant le sol d’une patte griffue, à la surprise des guerriers.

« Vous voyez pas qu’elle veut accaparer le pouvoir avec ses pantins ? »

« Ces jeunes qui croient tout savoir. Vous aurez l’air con quand vous n’aurez plus votre mot à dire. Nous nous sommes battus pour avoir ce Conseil »

Une nouvelle vague de déception parcouru les frères, qui soufflèrent fort des naseaux, eux aussi griffes tendues. La disette faisait vraiment perdre leurs esprits aux vulnérables avec une force étonnante.

« Bande d’idiots. Les Nokosis ont le pouvoir parce que nous leur avions confié. »

« N’importe qui qui tentera de forcer le pouvoir aura tout le clan contre lui. »

« La faim vous rend paranoïaques, contentez-vous de vous taire. »

Aucun lion ne pouvait faire peser la menace d’un retour à la monarchie, ce n’était tout simplement pas une théorie sérieuse, lancée par des vieux fous conspirationnistes. Pour le bien d’Ashkaya, il fallait espérer que cette folie ne se propage pas… D’un signe de tête, ils dirent à Wetiko de les suivre, et tournèrent les talons. Certes, c’était battre en retraite, mais argumenter contre des cailloux, ça ne pouvait pas bien se terminer.

Les échanges continuèrent, commençant par une défense des jumeaux pour les Nokosis. Et ils avaient raison. Si ils étaient restés là-haut, ils seraient peut-être déjà tous morts de faim... Ici au moins, il avaient une chance. La situation était loin d'être reluisante, très clairement, mais d'un autre coté, ils avaient le ventre plein. Cela ne durerait qu'un temps, il fallait se faire violence. Mais les lions ne semblaient pas lâcher le morceau, continuant de dire que les Nokosis ne voulaient plus que le peuple ait le droite de vote. Les jumeaux réagirent vivement et se détournèrent, appelant Wetiko à les suivre d'un signe de tête. L'ancien ermite regarda une dernière fois les autres membres du clan avec les sourcils froncés et il suivit ses amis.

" Barrez-vous, ouais! "

Aucun rire ne suivit, mais des discussions. Le mâle sentait que le climat était vraiment à fleur de peau. Lui-même sentait son coeur battre la chamade. Il était encore en colère de cette rencontre et il avait du mal à gérer ce sentiment qui lui était presque inconnu. Il marcha tête baissé derrière les jumeaux un moment, ruminant cette altercation. Puis il trottina pour venir se placer entre eux.

" Vous croyez que la fin du clan approche ? Ca va mal quand même ... Entre les malades et cette tension, j'ai peur qu'on finisse par imploser ... "

Dit-il, vraiment très sérieux. Wetiko avait toujours eut peur du conflit. Pourtant aujourd'hui, c'était lui qui l'avait créé. Fallait-il s'attendre à ce que des lions moins doux que lui finissent par se taper sur le museau ou alors la sagesse des nordiques permettrait-elle d'éviter d'en arriver là?

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A mesure que le trio s’éloignait, les moqueries derrières eux s’amenuisaient. Les Nordiques marchèrent quelques minutes sans un mot. En silence, Ysafi et son frère tentaient de digérer l’adrénaline de l’échange : ils avaient eu peur pour leur ami, à cause de membres de leur propre peuple. Une première dans leur vie ! Lorsque l’ancien ermite, depuis en retrait, rattrapa leur hauteur pour leur parler de ‘fin du clan’ et d’implosion, c’en fut trop pour eux. Ils étaient des enfants du Nord, bon sang, les lions les plus aboutis et parfaits à des journées à la ronde ! Pas des jangowas se battant pour des broutilles ! Les jumeaux s’arrêtèrent net ; le temps qu’il stoppe sa marche également, Wetiko se trouvait à présent devant eux.

« Qu’est-ce qui t’es passé par la tête ? »
« Qu’est-ce qui t’es passé par la tête ? »

Était-ce le climat insupportable, ou la précédente rencontre qui faisait bouillir leur sang ? Un mélange des deux ? Leurs yeux étaient partiellement dissimulés derrière leurs imposantes crinière bouclées qui leur retombait chaque jour un peu plus devant le visage. Tant mieux, ils ne voulaient pas trahir plus encore leurs émotions.

« Si nous n’étions pas intervenus, tu te rends compte que ces idiots auraient pu s’en prendre à toi ? »

« Si tu les avais observés, tu aurais remarqué qu’ils étaient prêts à t’en coller une. Ils n’ont rien fait seulement parce que nous étions trois contre deux. »

Stupidement, Wetiko s’était mis en danger. Les deux frères auraient pu le féliciter d’avoir eu le courage de parler à d’autres lions que leur cercle restreint d’amis. Mais pas dans ce contexte, pas dans une escarmouche d’idées radicalement différentes. Ils avaient eu peur pour lui, tant ils le savaient incapable de se défendre convenablement.

« Ne risques pas de prendre un coup de griffes pour protéger les autres, c’est pas ton rôle. Surtout pour défendre aveuglément quelqu’un. »
« Comme si c’était pas suffisamment la merde… Akshaya aurait dû convoquer des élections dès notre arrivée ici, au lieu de nommer elle-même ses collègues. C’aurait été plus simple de la défendre. »

Wetiko eut soudain l'impression de redevenir un enfant, lorsque sa mère et son père le sermonnaient pour s'être approché trop près du clan où alors de s'être éloigné d'eux. Et sa réaction fut exactement la même. Il arrêta tout de suite sa marche, baissa la tête, osant à peine regarder le visage des jumeaux mais jamais leurs yeux. Ses oreilles se plaquèrent en arrière, disparaissant dans son épaisse fourrure. Et son corps se tassa comme si il essayait de rentrer dans le sol. On aurait dit un lionceau se faisant faire la moral.

Jamais encore les jumeaux ne lui avaient parlés de la sorte. On sentait dans leurs voix la colère qu'avait causé l'inquiétude, le tout mélangé à cette perte de patience à cause de la situation du clan que chacun ressentait à présent... Mais finalement, ils avaient raison. Wetiko s'était laissé emporté lui-même et c'était ce qui l'avait mis en danger.

" Mais je ... "

Essaya-t-il de se justifier à voix faible.

" Askshaya ... "

Il en avait presque peur de parler et s'était à peine si il ne tremblait pas.

" Elle ... Elle a fait ce qu'elle a pensé le mieux ! Et elle-elle s'est retirée ... Il ne faut pas la blâmer ! "

Dit-il en les regardant cette fois dans les yeux. Il en avait la conviction, son amie avait agit du mieux qu'elle aurait pu. Elle était seule à devoir prendre des décisions, peut-être que si ils avaient été plusieurs les choses auraient été différentes, mais les choses avaient été faites sans aucun moyen de revenir en arrière.

" Et ce n'est que temporaire, les nouveaux Nokosis ont dit qu'il y aurait de nouvelles élections quand le tout se sera tassé pour voir si on veut les garder où non."

Pour Wetiko, il n'y avait pas de faille, même si ce n'était qu'une question de point de vue. Il n'avait connu que ce système et il estimait que le choix d'une personne sage était surement plus légitime pour le moment que celui d'un peuple dont la capacité de discernement n'était surement pas à son niveau habituel.

Concernant les élections:

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Faisant fi des remontrances des jumeaux, l’ancien ermite ne se défendit que sur ses prises de positions par rapport aux décisions questionnables de Akshaya. Autant dire qu’il avait raté la teneur de leur montée d’adrénaline pour ne répondre que là où il était à l’aise. C’était là son caractère auto-protecteur qui refaisait surface, pensèrent-ils… et tout à coup, il se rendirent compte que Wetiko s’était prostré, tel qu’ils ne l’avaient jamais vu ainsi. On aurait pu imaginer qu’il ait vu un monstre face à lui. Ou pire, une foule d’inconnus ! Griffant la terre humides à leurs pattes pour se canaliser, les géants souillés réfléchirent longuement à comment tourner leurs paroles. La communication délicate, ce n’était pas leur fort !

« On s’en fiche de savoir si Akshaya a fait le bon choix ou pas, commença Ysafi, d’un ton plus posé que quelques dizaines de secondes plus tôt. C’est pas le plus grave. »

Se mordant les babines, le second frère se coucha face à leur ami pour pouvoir le fixer dans les yeux, à travers sa nuageuse mèche, certes, mais au moins, il pouvait lui parler à hauteur.

« Sans nous, ils auraient pu t’attaquer sans que tu puisses te défendre. Tout le monde est à cran, il faut se montrer raisonnable. »

Par raisonnable, il voulait bien entendu dire de faire profil bas… et c’était étrange de recommander à Wetiko l’exact inverse de ce vers quoi ils avaient passé des années à le pousser. Pour conclure, Ysafi s’avança d’un pas également.

« Et nous aussi, la situation nous pèse. Vaudrait mieux que personne s’en prenne à toi. »

Exit Akshaya et cette problémation, il n’y avait que la sécurité de leur ami qui comptait. En espérant que cette fois, ce dernier l’ait compris.

Etait-ce son attitude qui avait secoué les jumeaux ou s'étaient-ils rendu compte qu'ils y avaient été un peu fort ? En tout cas, ils s'y prirent différemment avec lui. Ysafi lui expliqua que ce n'était pas le contenu de la discussion le véritable problème. Son frère compléta le discourt, c'était l'attitude de l'ancien ermite qui était le soucis. Il s'était mis en danger et sans eux, il aurait pu se passer quelque chose de grave. Si ils avaient été dans leurs montagnes, les Nordiques auraient simplement discutés sans trop élevés la voix. Mais ici, en cette période, les griffes sortaient rapidement, même si elles n'étaient pas utilisées.

Ce que sous entendit le premier frère lui fit froid dans le dos d'ailleurs. Ils seraient prêts à se battre pour défendre Wetiko. Il sentit son coeur rater un battement et il resta un instant les yeux dans le vide. Ce n'était pas le fait qu'ils soient prêt à faire couler le sang pour lui qui le choqua en cet instant. Mais la peur que cela puisse mener à ce qu'ils soient blessés ou pire ... Il n'était pas dans le caractère des Nordiques d'en venir aux pattes, encore moins pour tuer, mais un accident pouvait arriver.

" Je ... "

Commença-t-il avant de se raviser.

" Désolé... Je n'avais pas pensé à cela. "

Il était touché par les événements bien plus qu'il ne l'aurait imaginé. Le Wetiko qui vivait dans la montagne n'aurait jamais fait cela. L'ancien ermite se sentit soudain comme coincé et tout ce qu'il voulait, c'était retrouver la neige, le calme, la blancheur, le froid.

" J'espère que nous rentrerons bientôt. "

Conclu-t-il.

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