|
|
| |
JogooMEMBRE D'OR ₪ Habitué(e) du Royaume | Informations Age : 24 Messages : 253
Mon PersonnageEspèce: Lion d'AfriqueÂge: 3 ans ( Mai 2020 )Rang: simple membreAlignement: NeutreRelation(s):
| Mar 10 Mar - 12:05 Cela faisait déjà trois mois que la petite lionne et son père avait osé le défier. Jogoo n'avait pas hésité à fuir, lorsque le lion rouge s'était attaqué à lui et s'il l'avait raconté à son père, il avait omis ce détail. Il n'empêche qu'Alhez avait sembler soudainement très froid face à cette histoire, lui qui s'isolait de plus en plus resta d'un absolu silence qui inquiéta légèrement l'héritier Draegar. Enfin, depuis trois mois, on en entendait plus parler et si son père comptait tenter quelque chose, Jogoo savait qu'il devrait faire un conseil et qu'il serait le premier au courant : il avait l'âge, à présent, d'y siéger.
L'esprit un peu ailleurs, l'adolescent marchait sur une colline d'herbes. Il se souvenait du temps où il se perdait dans cette haute verdure et avec un sourire mélancolique, il pensa à Jinni. Cela faisait tellement longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Lui et Adda. Peut-être ne l'aimaient-ils plus ? C'est certainement pour cela qu'ils n'étaient pas venu le voir. Le temps avait passé depuis cette époque et pourtant, Jogoo voyait bien qu'il ne grandissait pas. Du moins, trop peu. Il n'en parlait pas, jamais, à personne, mais il sentait que quelque chose n'allait pas. Sa crinière était si mince, si frêle et il était si chétif en comparaison aux autres. Même les lionnes semblaient plus grandes que lui. S'il ne s'en rendait pas encore compte, même son odeur ne dégageait rien de viril... N'importe qui pouvait le prendre pour une femelle.
Il fixait le sol, ne regardait pas où il allait et ne faisait pas attention à ce qui l'entourait. N'importe quoi, n'importe qui pouvait le surprendre, mais Jogoo s'en fichait pas mal. Il pensait.
Signature (c) Nix <3 Avatar (c) RinkishaJogoo grogne en #990000 ! | Jogoo | | | |
|
| Jeu 12 Mar - 14:32
Malgré sa grande robustesse, ses blessures l’avaient rendue bien plus fragile qu’auparavant et son flair avait nettement diminué. Cela lui avait valu d’être reléguée au poste de rabatteuse par les lionnes. Namiri savait que c’était par souci pour elle, afin qu’elle ne soit jamais blessée par les ruades ou les cornes des proies qu’elles chassaient, et même si elle s’était faite à cette idée, elle en éprouvait encore une grande vexation. Il lui arrivait alors, quelques fois, pour essayer de se convaincre qu’elle était encore capable de chasser en solitaire, de sortir et de vagabonder dans les plaines à la recherche de rongeurs ou d’autres petits animaux. Rarement, elle parvenait à abattre un impala ou une gazelle. Lorsque cela se produisait, (moins d’une fois chaque mois), elle ramenait sa proie auprès de ses congénères. Les autres lionnes savaient la raison qui se cachait derrière ces cadeaux, et elles en étaient embarrassées : si comprenaient le désarroi de leur soeur, elles s’inquiétaient pour elle et ne souhaitaient pas l’encourager à se mettre plus en danger en félicitant ses prouesses. Namiri était respectée et on la savait très solide, mais depuis l’incendie, elle apparaissait plus vieille et fragile.
Son chemin l’avait menée au bord d’un large cours d’eau calme et peu profond hérissé d’herbes épaisses et obstinées. Tapie dans les hautes herbes, protégée par l’ombre d’un arbre, Namiri était sur le point d’attraper quelque infortunée aigrette qui pêchait tout près. La lionne roula des épaules. L’oiseau tourna la tête vers elle, mais ce fut simplement pour mettre de l’ordre dans ses plumes un court instant. Il releva le bec en sa direction. Namiri pensa que c’était le moment où jamais et elle s’apprêta à bondir. Au moment où ses muscles détendaient, l’aigrette orienta vivement la tête de l’autre côté où se laissait entendre un froissement suspect. Puis elle prit son envol et s’enfuit, ne laissant dans les griffes de la chasseuse qu’une seule de ses blanches plumes
Namiri écrasa méchamment la plume contre le sol et l’extirpa d’entre ses doigts. Elle s’ébroua en grondant de frustration. Quelque chose avait alerté l’aigrette juste avant qu’elle ne l’attrape. Quelque chose ? Non, quelqu’un. La lionne vit alors la minuscule petite chose qui avait fait échouer sa chasse. Petite, frêle, à peine assez de poils pour lui donner chaud la nuit, aurait-elle décrit.
« Voyez-vous ça… Petite, si tu fais un boucan pareil, tu n’arriveras jamais à chasser toute seule » dit-elle en penchant son museau vers le petit lion adolescent.
| | | | |
JogooMEMBRE D'OR ₪ Habitué(e) du Royaume | Informations Age : 24 Messages : 253
Mon PersonnageEspèce: Lion d'AfriqueÂge: 3 ans ( Mai 2020 )Rang: simple membreAlignement: NeutreRelation(s):
| Ven 13 Mar - 12:52 A mesure qu'il avançait, Jogoo s'approchait d'un point d'eau. Le murmure caractéristique des fleuves et des ruisseaux avaient bercés son enfance et il se souvenait très clairement du jour où il avait faillit se noyer. Pourtant, loin d'en être phobique, il s'avança vers la rivière. Alors, le bruit qu'il fit malgré lui fit s'envoler un groupe d'oiseaux blanchâtres qui passèrent prêt de lui et le firent sursauter. Il se plaqua au sol, un instant surpris avant de se redresser, comprenant qu'il n'y avait aucun danger immédiat. Il suivit le sillage de plume du regard et ainsi, il ne vit pas l'autre fauve non loin. En revanche, il entendit un grondement et, rabaissant le museau, vit enfin la lionne.
« Voyez-vous ça… Petite, si tu fais un boucan pareil, tu n’arriveras jamais à chasser toute seule » Elle était immonde. Jogoo ne put réprimé un air terrifié en voyant ce visage ravagé par le feu. Cette vielle lionne n'avait pas été gâtée par la vie et l'adolescent éprouva de la pitié pour elle. Du moins, jusqu'à ce qu'il saisisse le sens de ses paroles. Il plaqua ses oreilles déjà basses contre son crâne et il plissa les yeux. Avait-elle réellement osé le genrer au féminin ? Il était un mâle ! Un vrai mâle, qu'importe sa crinière tardive. A en juger par les crins de Shaga, Gasha et son père, il savait qu'il aurait lui aussi une opulente couronne de poils.
« Ferme la, saleté ! » S'écria-t-il, emporté par sa colère. Il courba le dos en gonflant son poil duveteux, affichant un air agressif. Il n'allait certainement pas se laisser insulter de la sorte, pour sûr. « Tu crois que t'es mieux avec ta tronche d'incendie ?! » Il aurait put feuler, s'il le pouvait. A la place, il crachait ses insultes sans prendre le temps de comprendre la méprise de la lionne qui, certainement, l'avait juste confondu en vu de sa faible virilité. D'autant plus que même sa voix était un peu trop haute pour être celle d'un mâle, encore qu'il pouvait garder espoir là dessus : peut-être n'avait-il simplement pas muet ?
Signature (c) Nix <3 Avatar (c) RinkishaJogoo grogne en #990000 ! | Jogoo | | | |
|
| Ven 13 Mar - 14:24
« Ferme la, saleté ! Tu crois que t'es mieux avec ta tronche d'incendie ?!
Namiri se redressa, ses yeux dessinant une vague expression d'étonnement. Elle le détailla de la tête à la queue. Il avait un pelage couleur poussière qui faisait passer le sien pour solaire, un nez drôlement large et une crinière hésitante formait comme des touffes d'herbes sèches au dessus de son cou. Il n'était pas très gros, plutôt petit même, et il avait l'air si faible et si peu dégourdi que Namiri craignit qu'un coup de vent ait raison de lui. "Ma chasse est gâchée et je me fais insulter par ce moucheron ?" pensa-t-elle. Elle huma comme elle le put, essayant de percevoir l'odeur du petit, peu sûre de bien reconnaître un mâle.
– Tu as du cran ! rit-elle. Oh, mais pardonne-moi. Je ne t'avais pas bien regardé. Namiri observa le visage décomposé de son interlocuteur. C'était l'expression du dégoût mêlé à l'effroi. Namiri s'en amusa. La laideur ne la dérangeait pas. Il fallait la prendre pour arme. – De toute évidence, je t'ai surpris plus que tu ne m'as surprise. Tout cela doit être un malentendu. Je te pardonne, pour la saleté et la tronche d'incendie, tout ça. Après tout, nous portons tous des cicatrices. D'où viens-tu, petit ? Non, je ne devrais pas t'appeler petit. Quel est ton nom ? »
| | | | |
JogooMEMBRE D'OR ₪ Habitué(e) du Royaume | Informations Age : 24 Messages : 253
Mon PersonnageEspèce: Lion d'AfriqueÂge: 3 ans ( Mai 2020 )Rang: simple membreAlignement: NeutreRelation(s):
| Lun 16 Mar - 15:21 « Tu as du cran ! Oh, mais pardonne-moi. Je ne t'avais pas bien regardé. » Elle riait, mais elle s'excusait également et cela sembla suffire au jeune lion qui laissa son pelage dégonflé. Elle observa le jeune un instant avant de poursuivre :
« De toute évidence, je t'ai surpris plus que tu ne m'as surprise. Tout cela doit être un malentendu. Je te pardonne, pour la saleté et la tronche d'incendie, tout ça. Après tout, nous portons tous des cicatrices. D'où viens-tu, petit ? Non, je ne devrais pas t'appeler petit. Quel est ton nom ? » Il déglutit, conscient d'avoir peut-être été un peu trop outrecuidant. Lorsqu'il était encore lionceau, il ne s'en rendait pas compte, mais à présent, il sentait lorsqu'il dépassait les limites. Il pouvait se targuer d'être plus calme, la plupart du temps, mais pas d'être assez raisonné pour ne pas faire preuve d'un manque de respect outrageant.
« Jogoo. Jogoo fils d'Akhez. » Précisa-t-il finalement, docile. Il laissa son arrière train choir sur le sol, s’asseyant tout en restant clairement sur ses gardes, malgré tout. Il ne savait pas si la lionne en face de lui comptait lui sauter à la gorge, un moment ou à un autre. D'autant plus que le nom de son père n'était plus vraiment inconnu, il était le lion qui avait pousser la séparation, celui qui avait défié deux rois. Akhez, Akhez qui à présent restait prêt du camp, seul. Qui broyait du noir à longueur de journée. Jogoo soupira.
« Et toi ? » Il regarda autours de lui, ayant recouvrer son calme. « Tu... Tu devrais faire attention, t'es pas loin de mon territoire. On accepte pas les royalistes. »
Signature (c) Nix <3 Avatar (c) RinkishaJogoo grogne en #990000 ! | Jogoo | | | |
|
| Lun 16 Mar - 16:54
Sa fourrure s'aplatit et il eut l'air encore plus petit. Namiri se demanda comment cette chose pouvait avoir survécu aussi longtemps au milieu d'une nature aussi impitoyable.
« Jogoo. Jogoo fils d'Akhez.
Namiri haussa les sourcils de plus belle. "Oh, je vois. Ceci explique cela."
– Et toi ? – Mon nom est Namiri. Enfant de la Terre des Lions, répondit-elle sans cacher sa fierté. – Tu... Tu devrais faire attention, t'es pas loin de mon territoire. On accepte pas les royalistes.
La lionne considéra à nouveau Jogoo dans son minuscule ensemble. Sa petitesse, la gaucherie de son expression, son insignifiance. Elle avait un peu honte de penser cela, mais elle n'aurait pour rien au monde voulu d'une aussi vilaine progéniture. D'un autre côté, sa solide morale la poussait à éprouver quelque compassion pour cette boule de poil rêche et un peu idiote. Elle voyait bien qu'il manquait de discipline mais elle comprenait que ses cicatrices et son âge l'impressionnait et qu'il était seulement et évidemment en train de perdre ses moyens face à sa superbe de noble guerrière. Elle se pencha vers lui et le regarda droit dans les yeux. Le fils d'Akhez. Elle rit intérieurement. Ce que l'on disait d'Akhez n'était pas bien glorieux, à ses yeux. On le lui avait décrit comme étant celui qui s'opposait à l'unité des Terres Libres, le chef d'un clan qui haïssait les royalistes et qui pourtant n'était pas si différent d'un roi. Un lion instable, dont on rapportait en murmurant que ses parents étaient frère et sœur. Jogoo le savait-il ?
– N'aies crainte, je ne foulerai pas vos terres. Mais toi, fils d'Akhez, tu te promènes hors de ton territoire ? Ce n'est pas très prudent... fit observer la lionne d'une voix un peu râpeuse. T'éloigner de... comment dites-vous ? C'est un joli mot... Nasab, c'est cela ?
Namiri s'essaya un sourire, mais sourire lui faisait un peu mal et elle faisait plus peur qu'autre chose. Elle se releva et rejoignit le ruisseau d'un pas nonchalant.
– J'ignorais qu'Akhez avait un fils, dit-elle plus fort en se penchant au dessus de l'eau pour boire. J'avais entendu parler d'Azina et Aniza, mais de toi, jamais. Jogoo. »
| | | | |
JogooMEMBRE D'OR ₪ Habitué(e) du Royaume | Informations Age : 24 Messages : 253
Mon PersonnageEspèce: Lion d'AfriqueÂge: 3 ans ( Mai 2020 )Rang: simple membreAlignement: NeutreRelation(s):
| Mar 17 Mar - 21:53 « N'aies crainte, je ne foulerai pas vos terres. Mais toi, fils d'Akhez, tu te promènes hors de ton territoire ? Ce n'est pas très prudent... T'éloigner de... comment dites-vous ? C'est un joli mot... Nasab, c'est cela ? » Sa voix râpeuse, son regard inquisiteur, ses brûlures... Tout chez la lionne le rendait mal à l'aise, gauche, penaud. Il baissa encore les oreilles, gonflant légèrement le dos en courbant son corps alors que sa queue roula contre sa cuisse. Il se sentait étrangement menacé, pourquoi percevait-il une menace, derrière l’utilisation de ce mot si sacré à ses yeux ? Son coeur loupa un battement lorsque la lionne tenta de sourire. Son visage, ses traits étirés par les cicatrices rendait son expression plus terrifiante qu'autre chose.
Elle se détourna, au final, rejoignant le ruisseau.
« J'ignorais qu'Akhez avait un fils. J'avais entendu parler d'Azina et Aniza, mais de toi, jamais. Jogoo. » Et tout en buvant, elle asséna un nouveau coup au jeune lion qui n'avait rien d'un mâle. Il baissa doucement les yeux, comme soudainement honteux d'être là, devant elle. Il s'en doutait, oui. On parlait plus de ses sœurs que de lui, comme l'on parlait plus des lions que des lycaons. Il n'était rien comparé à elles et savaient bien qu'il n'avait de plus que le privilège d'être né sexué d'un pénis. Elles étaient fortes, musclées, petites mais teigneuses. Une fierté pour Akhez. Parfois, il lui arrivait même de se demander s'il arriverait un jour à la tête du clan, si son père n'allait pas changer les règles pour mettre ses sœurs à sa place.
« Nasab n'est jamais loin... I-Ils... Ils m'entendront si je rugis ! » S'exclama l'enfant penaud, redressant le museau. Aussitôt la lionne l'avait-il mit devant la réalité qu'il avait perdu toute assurance. Namiri, la fière enfant de l'orgueil lui avait fait ravaler le sien. « C'est parce que je suis plus jeune que l'on entend pas encore parler de moi. Aniza et Azina sont des adultes, à présent, c'est normal qu'on les remarque ! Mon tour viendra. » Son air faussement assuré n'avait rien de crédible et un enfant aurait put en conclure rapidement qu'il était postiche. Néanmoins, loin de se démonter, il s'approcha de la lionne, prudemment.
« C-C'est... Tes brûlures elles-... » Il ne finit pas sa phrase, semblant la trouver indiscrète, ou bien peut-être que Namiri l'eut interrompu ? Dans tous les cas, le point final ne fut pas poser.
Signature (c) Nix <3 Avatar (c) RinkishaJogoo grogne en #990000 ! | Jogoo | | | |
|
| Mer 18 Mar - 0:52
À la façon dont il couinait, la lionne pouvait sentir sa peur. Il aurait raison d'appeler à l'aide, mais Namiri devait rester prudente. Jouer à faire peur au petit prince du clan d'enfance – quoique prince, elle savait qu'il n'était pas prince, mais fils d'un chef, ce qui pour elle revenait presque au même – n'était pas la chose la plus maligne qui soit, surtout dans la position où elle était.
« C'est parce que je suis plus jeune que l'on entend pas encore parler de moi. Aniza et Azina sont des adultes, à présent, c'est normal qu'on les remarque ! Mon tour viendra.
Si Namiri n'avait pas été trop capable de contrôler les fulgurances de ses moindres émotions, elle se serait étouffée avec l'eau du ruisseau. Ses yeux en revanche brillait comme des feux d'hilarité. "Non. C'est parce que tu es petit, laid, et idiot. L'abc du pire rejeton. Dans ton cas, moucheron, la jeunesse, elle est anecdotique." Comme Akhez, elle n'aurait jamais placé le moindre espoir en ce petit avorton. Voilà bien une chose sur laquelle elle voulait bien se mettre d'accord avec le chef des Draegars. Si Jogoo était réellement son fils comme il le prétendait, il était certain qu'Akhez ne devait pas en être très fier. Ce ne devait pas être facile, de devoir assumer pareille mocheté quand toute la philosophie de son clan était fondée sur l'esprit de famille...
– Bien sûr, ton tour viendra, fils d'Akhez. Quand tu seras grand, fit-elle en adressant l'ironie au vent.
Finalement, très docilement, le petit approcha d'elle. Ce devait être la fascination et un soupçon d'orgueil qui le retenaient de partir en courant et le poussaient à la rejoindre malgré tout. La lionne tourna sa tête vers lui, les gouttes d'eau perlant sur la peau nue et rougeâtre de son menton brûlé. Il la dévisageait toujours avec cette expression mi-dégoûtée mi-terrifiée qui amplifiait son air abruti. Namiri tendit le cou en guise d'interrogation.
– C-C'est... Tes brûlures elles-... – Elles te dégoûtent ? Elles te font peur ? C'est normal. Regarde-les autant que tu veux, cela ne me dérange pas. Touches-les si tu veux. C'est sec, c'est propre. Il n'y a rien à craindre. Elles me rendent peut-être laide, mais je suis fière de les porter. Ce sont des brûlures de héros. »
La lionne s'assit et tendit sa patte où un large pan de peau dénué de fourrure laissait apparaître comme un petit désert calciné, effectivement propre, pas tout à fait lisse mais bien cicatrisé.
| | | | |
JogooMEMBRE D'OR ₪ Habitué(e) du Royaume | Informations Age : 24 Messages : 253
Mon PersonnageEspèce: Lion d'AfriqueÂge: 3 ans ( Mai 2020 )Rang: simple membreAlignement: NeutreRelation(s):
| Sam 21 Mar - 22:17 « Elles te dégoûtent ? Elles te font peur ? C'est normal. Regarde-les autant que tu veux, cela ne me dérange pas. Touches-les si tu veux. C'est sec, c'est propre. Il n'y a rien à craindre. Elles me rendent peut-être laide, mais je suis fière de les porter. Ce sont des brûlures de héros. » Et après cette tirade qui figea le jeune lion sur place, elle tendit son membre avant, ravagé par le feu, calciné, glabre. Le lion eut du mal à oser poser les yeux dessus, il grimaça sans le vouloir mais finit enfin par regarder. Elle avait raison, c'était propre. Autant que Jogoo pouvait en juger - il n'était ni chaman, ni guérisseur - il constata d'à quel point la blessure était cicatrisée. Pour un incendie aussi récent, il aurait put en être tout autre. Elle devait être reconnaissante envers les ancêtres...
Le lion releva les yeux après une longue contemplation. Il était partit du pré-supposé que l'incendie à Prideland avait été la cause de ces blessures, mais peut-être n'était-ce pas le cas. Il afficha ce même air faussement assuré alors qu'il demanda :
« Tu les as eut où ?... » Il s'assit à son tour, se mettant à son niveau alors qu'il enchaîna sans lui laisser le temps de poursuivre. « Mes soeurs aussi ont des cicatrices. Mais ce ne sont pas celles d'un héro, mon père le répète tout le temps. Pour lui, c'est une preuve de vulnérabilité... » Ce n'était pas une parole d'attaque envers Namiri, seulement une constatation. Il avait toujours trouvé cela ironique venant d'un lion incapable de marcher droit en raison de son bassin déformé, avec tout le respect qu'il lui doit. Redressant ses oreilles naturellement basses, il plongea son regard dans celui de la lionne et, pour la première fois, il ne fuit pas. Il n'avait plus vraiment peur d'elle et ne ressentit pas le besoin de revenir sur le fait qu'il n'avait jamais dit que ses brûlures le dégoûtait, quand bien même il le pensa.
Namiri avait en face d'elle ni plus ni moins qu'un adolescent perdu cherchant une chouette histoire à répéter à sa famille... Le Deele approchait, après tout.
Signature (c) Nix <3 Avatar (c) RinkishaJogoo grogne en #990000 ! | Jogoo | | | |
|
| Mer 25 Mar - 15:43
« Tu les as eues où ?
Sous l'effet d'une décharge de mépris, Namiri pensa d'abord que le petit lion était décidément un parfait idiot. Dans incendies de l'ampleur de celui qui avait détruit Prideland n'arrivaient pas partout ni tous les jours, et aussitôt déclarés, toute la faune alentour était mise au courant. Après réflexion, elle finit par penser que Jogoo devait tout simplement être trop jeune pour comprendre ce qui s'était réellement passé à Prideland, ce jour là.
– Mes sœurs aussi ont des cicatrices. Mais ce ne sont pas celles d'un héro, mon père le répète tout le temps. Pour lui, c'est une preuve de vulnérabilité...
La lionne le dévisagea avec des yeux indéchiffrables, du moins pour un jeune lion de sa trempe. À l'intérieur cependant, Namiri mesurait le degré d'intransigeance et de rigueur d'Akhez envers ses petits avec une infinie précaution. "Et avec cette vilaine tête, ce moucheron ne doit pas être gâté." La vieille adulte demeura un instant silencieuse avant de détourner le regard vers le miroir de l'eau pour continuer de calmer sa soif.
– Ton père n'a pas tort, mais c'est une vision bien sévère qu'il a des blessures. Je dirais même... calculatrice. Des cicatrices comme les miennes nous rendent effectivement plus vulnérables. La peau nue est plus sensible à tout ce qui la touche, mais au soleil également. C'est sûrement là que frapperait mon adversaire si nous devions nous battre, parce que c'est ici que réside mon principal point faible, expliqua Namiri. Pour moi, les cicatrices sont une seconde mémoire. La mémoire de ce que j'ai subi, mais également la mémoire de ce que j'ai fait.
La lionne se ménagea une pause dramatique du meilleur effet.
– Il y a maintenant un peu plus d'un an de cela, une sordide affaire encore non résolue et fourrée à l'injustice a conduit les hyènes de Shasta à faire mettre le feu à la Terre des Lions, pour nous punir de ce qu’aucun de nous n’avait commis. Elles avaient envoyé une gigantesque horde de vautours munis de torches faire pleuvoir le feu au dessus du Rocher de la fierté et sur toute la savane de Prideland. Un nuage informe de plumes noires planait au dessus de notre maison, obscurcissait le ciel et agitait l’air comme l’aurait fait le souffle d’une malédiction. Profitant de notre désarroi, les hyènes nous ont ensuite attaqués. Beaucoup d’entre nous sont morts, bien d’autres ont été blessés. Nous avons dû nous replier. Comme mon roi, je suis restée en arrière jusqu’à ce que tout ceux qui pouvaient être sauvés soient en sécurité. Ces blessures, je ne les aies pas eues par accident. Je suis moi-même entrée dans dans les flammes pour aller sauver un petit. Ces cicatrices que je porte, c’est le souvenir de la fois où j’ai été très courageuse et où j’ai fait ce qui était bien. Tu vois, Jogoo, moi aussi je me bats pour Nasab. »
| | | | |
JogooMEMBRE D'OR ₪ Habitué(e) du Royaume | Informations Age : 24 Messages : 253
Mon PersonnageEspèce: Lion d'AfriqueÂge: 3 ans ( Mai 2020 )Rang: simple membreAlignement: NeutreRelation(s):
| Dim 29 Mar - 23:15 Alors que Namiri restait silencieuse, Jogoo songea avoir dit une parole de trop. Peut-être n'aimait-elle pas les gamins arrogants parlant trop d'eux-même ? Sûrement oui. De toute évidence, Jogoo n'était pas le genre à plaire à la majorité, il se savait agaçant sans réellement le vouloir.
« Ton père n'a pas tort, mais c'est une vision bien sévère qu'il a des blessures. Je dirais même... calculatrice. Des cicatrices comme les miennes nous rendent effectivement plus vulnérables. La peau nue est plus sensible à tout ce qui la touche, mais au soleil. C'est sûrement là que frapperait mon adversaire si nous devions nous battre, parce que c'est ici que réside mon principal point faible, expliqua Namiri. Pour moi, les cicatrices sont une seconde mémoire. La mémoire de ce que j'ai subi, mais également la mémoire de ce que j'ai fait. » Elle avait enfin parler. Et quelles paroles ! L'air ahurit de Jogoo témoignait de toute sa stupéfaction et il buvait chacun des mots de la lionne comme parole de vérité.
« Il y a maintenant un peu plus d'un an de cela, une sordide affaire encore non résolue et fourrée à l'injustice a conduit les hyènes de Shasta à faire mettre le feu à la Terre des Lions, pour nous punir de ce qu’aucun de nous n’avait commis. Elles avaient envoyé une gigantesque horde de vautours munis de torches faire pleuvoir le feu au dessus du Rocher de la fierté et sur toute la savane de Prideland. Un nuage informe de plumes noires planait au dessus de notre maison, obscurcissait le ciel et agitait l’air comme l’aurait fait le souffle d’une malédiction. Profitant de notre désarroi, les hyènes nous ont ensuite attaqués. Beaucoup d’entre nous sont morts, bien d’autres ont été blessés. Nous avons dû nous replier. Comme mon roi, je suis restée en arrière jusqu’à ce que tout ceux qui pouvaient être sauvés soient en sécurité. Ces blessures, je ne les aies pas eues par accident. Je suis moi-même entrée dans dans le flammes pour aller sauver un petit. Ces cicatrices que je porte, c’est le souvenir de la fois où j’ai été très courageuse et où j’ai fait ce qui était bien. Tu vois, Jogoo, moi aussi je me bats pour Nasab. » Jogoo était soufflé. Il sentit sa langue s'asséchée à mesure qu'elle parlait et son coeur battre plus vite. Elle usait de beaucoup d'image, d'analogie, ainsi, tout devenait bien plus visuel. Il se figurait parfaitement la scène et il hocha distraitement la tête, impressioné. Jamais il n'aurait eut son courage, jamais il n'aurait eut sa force. Il savait qu'il aurait été le premier à fuir, comme d'habitude. Alors, cette grande admiration alimenta un léger pincement au niveau de son ventre. Le pincement d'une personne coupable.
« Wouah... Je-... t-... » Commença-t-il, encore confus. Etrangement, il aimait l'entendre parler et si elle l'effrayait, elle réveillait aussi en lui quelque curiosité. « Je ne savais pas que l'on pouvait être aussi courageux... Mon- Mon père me dit souvent que vous les Pridelanders êtes bouffis d'orgueil, incapables de penser à autre chose qu'à vous même et-... Et moi je l'ai cru. » Il grimaça, baissant les yeux. Akhez avait dû ne croiser que des pridelanders égoïstes. Il ne pouvait pas, lui, son père, lui avoir mentit.
Il chassa rapidement ces interrogations d'un vague geste de la queue et redressa le visage, soudainement bien plus sérieux, moins hésitant.
« Vous n'êtes pas comme les Draegars. Nous sommes une grande famille, nous nous connaissons tous et nous avons comme principe jahabya... Alors comment pouvez-vous vous battre pour votre Nasab ? Comment pouvez-vous vous sentir concerné par le sort d'un lion qui règne sans partage et dont vous ne savez presque rien ? »
Signature (c) Nix <3 Avatar (c) RinkishaJogoo grogne en #990000 ! | Jogoo | | | |
|
| Lun 30 Mar - 15:26
Namiri dégusta en silence l'effet de son récit sur le petit lion. D'ordinaire les bredouillements l'insupportaient, mais dans ce cas précis, elle les prenait comme la marque d'admiration qu'elle méritait amplement.
« Je ne savais pas que l'on pouvait être aussi courageux... Mon- Mon père me dit souvent que vous les Pridelanders êtes bouffis d'orgueil, incapables de penser à autre chose qu'à vous même et-... Et moi je l'ai cru. (Il releva la tête, l'air déterminé.) Vous n'êtes pas comme les Draegars. Nous sommes une grande famille, nous nous connaissons tous et nous avons comme prince jahabya... Alors comment pouvez-vous vous battre pour votre Nasab ? Comment pouvez-vous vous sentir concerné par le sort d'un lion qui règne sans partage et dont vous ne savez presque rien ?
Namiri battit une oreille et donna un court instant la parole aux mouches.
– Mouais, constata-t-elle. Tu ne devrais pas tenir tout ce que te dit ton père pour vérité absolue. Je ne doute pas de sa pédagogie, mais toute l'instruction du monde ne te servira à rien si tu n'apprends pas à penser et à te rendre compte par toi-même. C'est ce qui fait la différence fondamentale entre le sage et l'imbécile.
Elle tarda à reprendre la parole, laissant tout à fait sciemment ses aphorismes filtrer dans la tête du petit.
– ...Prideland compte presque deux cents membres, c'est pourquoi nous ne pouvons nous connaître aussi intimement. Mais l'esprit de famille est là, pourtant. Nous nous soutenons les uns les autres, même si nous ne connaissons pas le nom de celui à qui on sauve la vie. Parce que nous sommes tous semblables. Après tout, nos ancêtres partagent les mêmes cieux de même qu'aujourd'hui nous partageons les mêmes terres. Je me doute bien que ce n'est pas exactement pareil, mais détrompe-moi si ce n'est pas au moins comparable à l'idée que tu te fais de Nasab, déclara-t-elle en lui retournant un regard plus ou moins interrogatif. Elle prit une inspiration et reprit : Le roi est celui qui nous unit. Mais son rôle de chef est anecdotique à côté de celui de protecteur du territoire que son clan ainsi que toute la faune environnante occupent. Et notre territoire est vaste, si vaste et foisonnant qu'il peut se suffire à lui-même. C'est pour cela qu'existent des lois qui servent à préserver ce territoire en l'état. Des lois auxquels tous, sans exception, sont soumis. Sagesse, morale et tempérance. Sens devoir, de la justice et du mérite : autant de choses qui sont des atouts que les rois et les reines se doivent d'avoir. Et crois-moi, si un monarque bouffi d'orgueil et incapable de ne penser à autre chose qu'à lui-même rugit au sommet du rocher de la fierté, c'est que Prideland n'est plus ce qu'elle était !
La vieille adulte tourna ultimement sa tête vers le petit lion, plus sérieuse que jamais.
– Tu peux désapprouver mon clan, Jogoo. Mais fais-le de ta propre voix, pas celle de ton père. »
| | | | |
JogooMEMBRE D'OR ₪ Habitué(e) du Royaume | Informations Age : 24 Messages : 253
Mon PersonnageEspèce: Lion d'AfriqueÂge: 3 ans ( Mai 2020 )Rang: simple membreAlignement: NeutreRelation(s):
| Mer 1 Avr - 18:07 « Tu ne devrais pas tenir tout ce que te dit ton père pour vérité absolue. Je ne doute pas de sa pédagogie, mais toute l'instruction du monde ne te servira à rien si tu n'apprends pas à penser et à te rendre compte par toi-même. C'est ce qui fait la différence fondamentale entre le sage et l'imbécile. » Dit-elle en réponse aux paroles de l'adolescent. Ce dernier arqua les sourcils, penaud. C'est vrai, elle avait raison. Il n'avait jamais chercher à remettre en cause les paroles de son père... cela fait de moi un imbécile.
« ..Prideland compte presque deux cents membres, c'est pourquoi nous ne pouvons nous connaître aussi intimement. Mais l'esprit de famille est là, pourtant. Nous nous soutenons les uns les autres, même si nous ne connaissons pas le nom de celui à qui on sauve la vie. Parce que nous sommes tous semblables. Après tout, nos ancêtres partagent les mêmes cieux de même qu'aujourd'hui nous partageons les mêmes terres. Je me doute bien que ce n'est pas exactement pareil, mais détrompe-moi si ce n'est pas au moins comparable à l'idée que tu te fais de Nasab. Le roi est celui qui nous unit. Mais son rôle de chef est anecdotique à côté de celui de protecteur du territoire que son clan ainsi que toute la faune environnante occupent. Et notre territoire est vaste, si vaste et foisonnant qu'il peut se suffire à lui-même. C'est pour cela qu'existent des lois qui servent à préserver ce territoire en l'état. Des lois auxquels tous, sans exception, sont soumis. Sagesse, morale et tempérance. Sens devoir, de la justice et du mérite : autant de choses qui sont des atouts que les rois et les reines se doivent d'avoir. Et crois-moi, si un monarque bouffi d'orgueil et incapable de ne penser à autre chose qu'à lui-même rugit au sommet du rocher de la fierté, c'est que Prideland n'est plus ce qu'elle était ! » Elle tourna sa tête vers lui et annonça : « Tu peux désapprouver mon clan, Jogoo. Mais fais-le de ta propre voix, pas celle de ton père. »
Jogoo resta coi un instant. Il la fixait, bouche bée. Elle avait parler d'énormément de choses en si peu de temps et il encaissait difficilement les informations. Une remise en question s'imposait, mais fallait-il encore qu'il puisse la mener à bien. Il baissa la tête, pensif un instant avant d'hocher doucement cette dernière. Il sembla comprendre.
« J'y réfléchirais. Désolé d'avoir poser un regard préconçu sur toi. » Demander pardon n'était pas dans ses habitudes et reconnaître ses torts encore moins. Mais avec elle, en dépit du regard qu'elle posait sur lui, il sentait qu'il pouvait se l'accorder. L'orgueil ne prenait plus part à la discussion.
« Désolé d'avoir gâché ta chasse, aussi. » Il la salua d'un signe de tête. Il n'avait rien à ajouter et sûrement qu'elle non plus, n'avait pas grand chose de plus à dire. C'est donc timidement qu'il entreprit de reculer. S'éloignant du ruisseau, avant de se retourner définitivement, il ajoute : « J-Je... hm-... Au revoir ! »
Signature (c) Nix <3 Avatar (c) RinkishaJogoo grogne en #990000 ! | Jogoo | | | |
|
| Mer 1 Avr - 19:33
« Désolé d'avoir gâché ta chasse, aussi. – Hm. Ce n'est pas grave. Il y a des tas d'aigrettes dans ce marais. Je te pardonne.
Namiri resta à le dévisager un instant, en silence, avec une expression toujours aussi indéchiffrable. Le petit lion finit par la saluer avec toute la politesse qui lui était due et se retira avec un au revoir. Il lui avait déjà tourné le dos quand la lionne ajouta enfin, avec un soupçon d'inquiétude :
– Jogoo ? Ne fais confiance à personne, surtout pas à ceux qui domestiquent le langage. Ceux-là ont le pouvoir de t'arracher les yeux sans que tu ne t'en aperçoives. Les mots sont pires que les griffes. Dans la bouche de ceux que tu admires : c'est là qu'ils seront le plus fatals. Bonne chance, Jogoo. Nous nous reverrons peut-être, qui sait ? D'ici là, et dans ton intérêt... n'oublie pas ce que je t'ai dit. »
À son tour, la vieille adulte tourna les talons et s'évanouit dans la broussaille.
| | | | |
|
| | | |
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
|