Le soleil commençait à monter dans le ciel, il attendrait bientôt son zénith alors que Azaan laissait sa compagne après une étreinte douce comme ils avaient l'habitude de le faire. Depuis très peu de temps, la nouvelle était tombé : Sazana attendait un heureux événement. Le roi avait été si heureux lorsque Kuzaidia le leur avait annoncé qu'il l'avait prise dans ses pattes pour la serrer très fort. Lui qui croyait tout ceci impossible ...

En cette avant midi, le roi avait décidé d'aller voir les gardiens. Au vu des récents événements, il aurait voulu savoir si ils comptaient intervenir. Des Mositus avaient été retrouvé mort, un jeune herbivore aussi ... Azaan ne savait pas si les choses étaient liées, mais il aurait voulu avoir leur avis là-dessus. Il se rendit donc au rocher, mais pas pour y monter avec sa femme, pour se rendre dans le repère des gardiens. Mais lorsqu'il y entra, en s'annonçant d'un raclement de gorge, tout ce qu'il vit, c'était la mandrill qui l'avait marié.

" Oh bonjour Kuzaidia, j'étais à la recherche de Fedha, lui et ses gardiens ne sont pas présents ? "

Il jeta un coup d'oeil rapide, mais il était évident que les seuls âmes qui se trouvaient ses lieux étaient un vieux lion et un singe. Il s'assit un instant, sentant ses membres commencer à le tarauder. Les longues marches dans la savane commençaient à lui faire mal, il devrait écourté les promenades avec Sazana si il voulait tenir encore le choc quelques années.

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Hors RP:

La mandrill en face de lui semblait fort occupé, Azaan en était désolé de la déranger mais il ne s'éterniserait pas. Elle était entrain de confectionner quelque chose dans une sorte de petit récipient. Il l'observait alors qu'elle lui répondait, tout en continuant de travailler. Les gardiens étaient partit faire une ronde. Quelque part, cela soulagea le roi, ils semblaient tout de même agir. Peut-être n'était-il tout simplement vraiment au fait de tout ce qu'ils faisaient au final ...

Il allait saluer Kuzaidia pour ne pas la déranger plus longtemps lorsqu'elle l'invita à venir tremper ses pattes dans la mixture qu'elle avait préparé. Cela pourrait soulager ses articulations. Quelle délicate attention ... La mandrill n'avait pas changé. Le roi s'approcha d'elle, le sourire aux babines.

" Tu attendais ma venue, dirait-on ! "

Dit-il en riant avant de poser ses pattes dans la décoction tout comme elle le lui avait dit. Si la texture n'avait pas l'air très agréable, il avait pleine confiance en son amie. Le froid de la mixture lui fit en effet du bien, nul doute qu'il ne serait plus en forme après ceci ... Elle lui demanda comment il se portait.

" Ah ... c'est agréable ... ! Et bien écoute, maintenant que je sais que je vais être père, je me sens soulagé, heureux. Merci pour ton aide, d'ailleurs ... "

Il avait fallut un certain temps pour que Sazana et Azaan ne parviennent à un résultat. Avec l'âge du lion, il aurait été étonnant qu'il en soit autrement. Mais finalement, tous leurs effort avaient finit par payer ! Et Kuzaidia n'y était pas étrangère, elles les avaient aidés en leur donnant des conseils pour aider à ce que toutes les chances soient de leur coté.

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Spoiler:

J'ose espérer que cette mixture sera aussi efficace qu'elle peut l'être avec moi. Toujours en souriant, avec douceur, sans l'interrompre, je l'écoute me confier son bonheur à l'idée d'être père.
Je réponds avec le même calme :

─ Je n'attends jamais rien d'autrui si ce n'est savoir qu'ils sont apaisés. Le bonheur d'une nouvelle vie, c'est un tel miracle qu'il ne nous est pas donnés de voir chaque jour, n'est-il pas ? Vous apporter à toi et Sazana mon aide fut un honneur.

La réponse peut paraître évidente ; moi j'aime considérer chaque chose comme un petit miracle d'équilibre de la vie. D'un geste, je glisse avec délicatesse l'embout de mon bâton sous le menton du roi, un peu comme une mère qui aide son lionceau à bien se tenir. Cependant, je n'ai pas d'autre intention que d'admirer l'éclat singulier de son regard qui lui, ne semble pas avoir vieilli. Comme si j'avais deviné quelque chose, je demande :

─ Tu as beaucoup de bravoure en toi et ta descendance sera l'aube d'un nouvel espoir. Cependant, tu dois craindre d'autres préoccupations à venir, n'est-il pas ? Si je puis t'apporter quelconque soulagement, je te conseillerais toujours.

Je n'aime pas me mêler de ce que l'on ne me confie pas d'abord mais je ne suis pas dupe et lui non plus ; j'aime d'ailleurs à croire que personne ne l'est vraiment mais personne ne peut ignorer les événements inquiétants qui se trament. Mon visage ne masque rien de mon air concerné et pourtant maternel. Je ne peux pas m'interdire un regard pensif envers les figures royales que j'ai moi-même représentées et qui semblent nous dire qu'elles possèdent toutes les réponses à nos soucis.

Un jour ma place sera parmi eux : pourrions nous alors aider les futures générations qui suivront nos pas, de là haut ? J'ose y croire.

Art Rána

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Les paroles de Kuzaidia firent sourire le roi. Elle avait toujours été si gentille ... Il aimait à croire qu'aucun lion ne puisse être doté d'une douceur et d'une bienveillance aussi puissante que celle que la mandrill possédait. Peut-être était-ce un trait de caractère qui ne pouvait être poussé à ce stade que chez certaines espèce? En tout cas, cela faisait de son amie un être à part. Elle l'aida à se tenir droit grâce à son bâton et heureusement d'ailleurs, car il sentit sa patte arrière droite le lâcher alors qu'il trempait l'une de ses autres pattes dans la mixture.

Se remettant sur ses quatre fers et remerciant encore une fois le singe d'un signe de la tête, il l'écouta à nouveau. Elle avait l'art de lire en lui comme dans un livre ouvert. Bien que les tracas du roi ne devait certainement échapper à personne. La venue des Outlanders pour les Mositus, le cadavre de plusieurs lions trouvés sur ses terres, la crainte de représailles vis-à-vis de leurs nouveaux locataires ... Tout ceci ne faisait partit que de l'infinités de problèmes que le roi rencontrait à l'heure actuel.

" Il est vrai que je n'ai pas l'esprit totalement libre... Prideland à été le théâtre d'une pièce macabre et je crains pour notre sécurité ainsi que celle de nos invités. "

Son regard s'assombris.

" C'est pour cela que je suis venu ici aujourd'hui, j'aurais voulu parler aux gardiens de ces histoires et les pousser à agir. "

Azaan faisait partit de ceux qui trouvaient que pour l'instant, les gardiens n'avaient pas servit à grand chose depuis leur création. Il n'en était pas responsable finalement, mais puisqu'ils étaient sur ses terres, il pouvait au moins essayer de savoir ce qu'il se passait et si une enquête était menée ou non. Peut-être même essayer de les convaincre, après tout, puisque ce n'était pas son clan qui était visé d'après ce qu'il en voyait, son argument pourrait avoir du poids auprès d'eux.

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J'écoute ses dires et trouve l'image qu'il fait de la situation juste. Nous avions tous été acteurs d'une tragédie, spectateurs aussi, enrôlés de force dans un récit dont ne nous connaissions rien de l’incipit. Tous ces doutes volubiles se resserrent sur Prideland comme l'ombre de l'aile d'un vautour sur sa proie.
Comme je m'en suis doutée, ses intentions étaient bien de prévenir les gardiens.

─ Mon ami, je porte à ton égard une estime forte et sincère. Je n'ai vécu que peu à Prideland mais j'y ai pourtant vu plus de choses que je n'aurais pu m'en figurer dans toute une vie. Tous ces assassinats, ces mystères quant aux Mositus et l'animosité des troupeaux à l'égard des lions...

Je n'ai pas pour figure d'être fataliste. Je pense qu'il demeure toujours une solution à un problème, aussi complexe soit-il. Les gardiens demeurent une solution, le dialogue aussi. Je crains cependant que le caractère têtu de l'actuel leader, Kamwe, puisse devenir un quelconque obstacle dans les directives prises par les gardiens. L'idéal serait un compromis mais alors, lequel conviendrait le mieux ?
Je lui porte un nouveau regard brillant, toujours partagée dans mes pensées. Pourtant, je semble lucide comme jamais alors que face à moi, le portrait de Kumpa paraît me dévisager. Qu'aurais-tu fait, Assam ?

─ Je n'ai pas d'influence à avoir sur ton opinion mais tu sais que j'aime être honnête à ton égard. Il faudra être prêts à s'attendre à bien des retombées de poussière. Quelque chose se trame et s'il y a une chose que je peux prétendre savoir c'est que chaque événement est pareil à une toile d'araignée : chaque chose se connecte et finit par se rencontrer. Quoi qu'il advienne, Aazan... reste fidèle à ton honneur.

En prononçant ces derniers mots, j'ai posé une main sur son poitrail. J'ai bon espoir que les choses finissent par s'arranger. J'aimerais me sentir d'une certaine utilité et je sais que je sers en soignant les animaux ici, à Prideland... mais est-ce suffisant ? Je sais bien que je ne peux pas être partout ni toujours tout donner mais au fond de moi, j'ai l'intime sensation que je peux être plus qu'une simple chaman.
Je pose alors une question, sans aucune autre ombre de curiosité que celle d'une amitié sincère :

─ Comment les choses se passent-elles entre toi et tes sœurs ? Y a-t-il quelque chose qui mérite d'être entendu ici, dans l'intimité la plus totale de la confession ?

Je n'attends pas de réponse et continue de vaquer à mes occupations, me détournant pour accrocher des fleurs à quelques lianes. Elles sont très pratiques pour ranger mes provisions médicinales sans avoir à les entasser et gêner le chemin.

Art Rána

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Les mots de Kuzaidia étaient un peu dur à entendre car ils finissaient par faire douter Azaan de ses choix. Bien qu'il savait que les troupeaux avaient toujours eut de l'animosité envers eux, bien avant son règne, d'un seul coup, il se demandait si il n'avait pas été trop laxiste ou trop généreux pour qu'on en arrive à un résultat pareil. La mandrill parlait même du fait qu'il y aurait des retombés à ses actions et qu'il fallait s'y attendre. Aurait-il mal agit, au final ? Pourtant, de son point de vue, il réparait les erreurs de ses soeurs, ni plus ni moins. Ou alors était-il trop tard ?

En parlant de ses soeurs, elle lui demanda également si les choses allaient mieux avec elles et lui. Tout ce qui serait dit ici n'en sortira pas.

" Rien de nouveau, elles m'évitent encore et toujours ... Et si j'ai à leur parler ce ne sont que pour des politesses et l'échange prend très vite court. Avec les enfants c'est plus facile. "

Lui ne gardait plus de rancune de ce qu'il s'était passé, mais pour elles, c'était plus compliqué. De leur point de vue, Azaan n'était pas le sauveur qu'il voyait qu'il était, mais celui qui les aurait déchu et qui les mettrait en danger en ayant accueilli les exilés sur ses terres. Et effectivement, il était si occupé à vouloir réparer ce qui avait été mal fait qu'il n'avait pas pensé que peut-être ses actions pourraient leur causer du tord.

" Tu pense que j'ai pris de mauvaises décisions ? Pour le royaume, pour mes soeurs ? "

Demanda-t-il en regardant Kuzaidia droit dans les yeux, attendant une réponse honnête de sa part. Lui pensait avoir bien agit, comme il se voyait, il se voyait comme essayant d'amener la paix, de trouver une solution pour que Prideland soit à l'écart de toute animosité et d'accueillir ceux qui en avait besoin. Il ne pouvait s'empêcher de penser que si un jour le royaume venait à être dans le besoin, il aimerait que quelqu'un l'aide. Alors pourquoi ne pas aider les autres? Mais peut-être aurait-il dû protéger plus les Mositus ? Ou peut-être était-ce l'oeuvre d'un tueur qui sévissait sur n'importe qui ?

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Spoiler:

Les liens familiaux sont complexes à entretenir. Ils sont volubiles, se défont et se renouent sans cesse et il suffit d’un rien pour qu’ils paraissent si fragiles, si destructibles devant la kyrielle de reproches adressés à l’autre. Je me souviens pourtant les avoir vu grandir et pense avec nostalgie au passé.
Cependant, le passé appartient au passé et c’est c’est sur le présent que je dois me concentrer. Les yeux d’Azaan guettent les miens à la recherche d’une réponse à laquelle je ne peux décemment pas répondre. Je ne suis guère personne, pas un esprit divin ou une figure importante qui puisse prétendre avoir réponse à tout. Je peux le penser, mais qui me dirait que mon avis est la façon la plus correcte de penser qu’un autre ?

─Azaan, tu n’as commis aucune mauvaise décision d’aucune sorte. Ne pense pas forcément qu’une erreur n’est rien d’autre qu’une mauvaise décision. Ne penses-tu pas qu’un choix, qu’il aie des conséquences qui soient considérées comme positives ou même négatives, enseigne une leçon ?

J’étaie mes propos pour les rendre moins imagés, sans cesser de le regarder.

─ Tes décisions n’appartiennent qu’à toi, mon ami. Quoi que tu décides, il demeurera toujours un esprit pour s’y opposer tandis que d’autres te rejoignent. As-tu ouï une majorité qui se sont opposés à ton règne ? Tant que tu ne prends pas de décision qui ont fondamentalement pour but de blesser autrui et de régner en tyran, tant que tu respectes tes idéaux et tant qu’ils respectent tout un équilibre, tes décisions en tant que roi sont, j’en suis certaine, faites pour assurer un bel avenir à ce royaume et à tes soeurs. Crois-moi Azaan, le temps fait bien les choses, et tu sauras l’enseigner à vos enfants à toi et Sazana.

Il nous faudra rester unis et fiers pour l’avenir de Prideland. Malgré les doutes qui m'assaillent, je me suis juré juré de ne plus jamais regarder derrière moi mais de continuer, de persévérer, ne jamais abandonner, car je sais que c'est dans les plus grandes histoires avec leur grande hache que le courage a permis aux combattants de survivre et offrir un meilleur avenir aux générations futures à venir après eux.

Art Rána

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Encore une fois, le roi écouta attentivement ce que son amie avait à lui et ces paroles étaient pleines de sagesse. Il hocha la tête au fur et à mesure de son discourt, se rendant compte à quel point ses doutes étaient non fondés, au final. Azaan lui sourit, se sentant un peu bête. Elle avait toujours les mots pour chasser ses idées noirs et ses démons. Kuzaidia montrait bien à quel point les singes étaient intelligents. Elle semblait l'être beaucoup plus que n'importe qui sur ces terres ... Peut-être devrait-ce être elle la reine de la terre des lions ?

" Merci mon amie, tu as toujours les mots qu'il faut !"

Il la gratifia d'un petit signe de tête et allait poursuivre lorsqu'il entendit les voix de Fedha, Rahisi et Sayidi qui rentraient dans leur repère. Ils saluèrent Azaan et s'enfoncèrent dans leur antre. Le roi se tourna vers la mandrill.

" Je vais devoir te laisser, il faut que j'aille leur toucher deux mots. Merci beaucoup pour cette discussion et pour les soins. "

Dit-il tout sourire en lui montrant l'une de ses pattes avant. Elle semblait être comme neuve avec sa petite crème ! Il la salua puis appela Fedha en suivant les gardiens, laissant la mandrill enfin seule.

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