En cette fin d'après midi, la chaleur suffocante du soleil faisait écho à l'ambiance qui s'était abattu sur le troupeau d'herbivore de Prideland. D'abord emplit de tristesse, celle-ci c'était bien vite muée en colère enflammée. De nombreux adultes c'étaient mis à piaffer d'impatience, martelant le sol de leur sabot, demandant la justice pour ce qui avait été fait, pour ce crime impardonnable qui avait été commis... Et le plus explosif de tout n'était autre que le Chef de ce troupeau cornus. Mapinduzi.
La journée n'avait pourtant pas eu l'air si mauvaise que cela au commencement...
Mapinduzi passait beaucoup de temps avec son fils dernièrement. A lui apprendre comment devenir un bon chef de troupeau, ce qu'il fallait faire et ne pas faire, etc... Il avait délaissé quelque peu son rôle de dirigeant au profit de celui de professeur, laissant le troupeau entre les sabot de ses lieutenants et les serres de Vigo. Il leur faisait confiance pour gérer les situation. A eux et au reste de son troupeau. Il avait tort. Alors qu'il revenait vers les siens après avoir entrainé son fils au combat, il fut vite abordé par une jeune mère terrifié. Apparemment, son enfant s'était éloigné pour joué, se soustrayant à la vision de sa mère pendant une seconde avant de totalement disparaitre. Suite à cette disparition, Nirakay et Wappepo avait rassemblé le troupeau et Vigo était parti en éclaireur mais pour l'instant, nul trace de l'enfant. ... Jusqu'à ce que le rapace revienne. Et au vue de son expression, les nouvelles n'étaient pas bonne.
Furieux contre lui-même plus que contre les autres, Mapinduzi se cabra et suivit Vigo. Bientôt, il l'aperçu. Le cornu stoppa net. Non...
Il était à la frontière du territoire des hyènes. Mort. Presque tremblant, le grand animal s'approche du corps sans vie du jeune hippotrague. Il le poussa doucement du museau, une fois, deux fois, dans un veine espoir de le voir se réveiller. Le pauvre enfant empestait le lion et les marque sur son corps ne laissait guerre place au doute concernant l'animal qui l'avait abattu.
Mapinduzi secoua la tête en reculant. Cette scène... Lui était trop familière, beaucoup trop familière. C'était à lui brisé le coeur... Peut être était-ce chose faite d'ailleurs... Car il cru entendre un craquement sinistre dans sa poitrine. Alors c'était ça ? C'était ça la soi-disante parole des lions ?! Et dire qu'il y avait cru ! Il se moquait bien de savoir si les assassins étaient des Pridelanders ou n'importe quel autre félins de pacotille. C'était aux Pridelanders de faire régner leur loi sur leur terre, et ils avaient échoué ! Tous autant qu'ils étaient... Ces lions étaient des échecs ambulant qui ne faisaient que semer la mort et la désolation. Et que diraient-ils lorsqu'on les mettrait face au fait accomplit ? Que ce n'était rien qu'un accident ! Un accident... Il allait piétiner tous les lionceaux qui passerait à sa portée, ça aussi, ce ne serait qu'un accident. Un accident appréciable d'ailleurs : la savane se porterait bien mieux sans ces buveurs de sang...
Le cornu jeta un coup d’œil en direction du cimetière. Il faudra qu'il s'y rende. Peut être Shasta ou certains de ses éclaireurs étaient-ils au courant de quelque chose... Peut être avaient-ils même aperçus les assassins ? Si tel était le cas, Mapinduzi espérait que les hyènes les avaient tous dévoré vivant. Il renâcla. Mais avant tout, il avait autre chose à faire.
Et c'était ainsi qu'il avait ramené le corps sans vie de l'enfant à ses parents. Après un rapide discours où tous avaient baissé la tête, endeuillé, des cris de protestations s'étaient élevés. Si certains estimé Mapinduzi responsable de cette mort à cause de son absence, personne n'osa le dire. Non, tout ces cris de colère n'étaient destinés qu'aux lions. Même Imani ne s'y opposa pas, pour une fois, elle n'osa même pas regarder le cadavre de l'enfant, se contentant de se serrer contre le sien.
Dire que cela aurait pu être lui... Son fils. Il aurait pu être la cible de ces lions. Cette pensée ne fit qu'enflammer un peu plus l'esprit de Mapinduzi. Il ne pouvait s'opposer directement à Azaan, ce serait se mettre à dos une trop grande partie des herbivores mais il lui ferait savoir ce qui c'était passé. Il lui ferait aussi savoir que ce crime ne resterai pas impuni.
Foi d'hippotrague, le sang des lions abreuveraient bientôt la terre.
signature (c) Khamunrah
Anciennement Papy Fleck et tout un tas de gens !