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Mon PersonnageEspèce: LionÂge: 9 ans 8 mois Rang: GuérisseurAlignement: Neutre/BonRelation(s):
| Dim 23 Juin - 22:02 Tu étais anéanti. Des mois s’étaient écoulés depuis ta dispute avec Habari et tu ne savais plus où donner de la tête. Tu ne savais pas non plus si tu devais accepter les reproches de la lionne ou la haïr pour l’humiliation qu’elle t’avait fait subir. Mais à chaque fois que tu essayais de la détester, un sentiment plus fort semblait t’envahir. C’était une véritable torture. Tu en avais assez… Tu voulais que ça s’arrête et…
— Roaaarrrr !
Tu bondis alors sur la proie que tu traquais depuis si longtemps, un fennec qui n’avait rien vu venir. C’était peu conventionnel de ta part de t’attaquer à ce genre de créature mais tu avais faim et tu n’avais pas le courage de rentrer voir les Jangowas de suite. Par chance, tes griffes se plantèrent immédiatement dans le dos du canidé qui couina avant de subir ton courroux.
— Faible, crachas-tu avant de planter tes griffes dans sa gorge.
La bête était morte et tu allais pouvoir te sustenter. Tes crocs se logèrent alors dans la fourrure dorée de la créature et tu t’affairas alors à la dévorer quand un raclement de gorge se fit entendre, tu te retournes donc puis arqua un sourcil, surpris. Habari se tenait derrière toi, presque penaude. Tu la laissas s’avancer, presque absent. Que te voulait-elle après t’avoir traité de la sorte ? Tu soufflas, agacé avant de te reconcentrer sur elle lorsqu’elle dit, attristée :
— Pardon. Je… Mes mots ont dépassé ma pensée. Je ne veux pas que tu meures, tu sais… Je tiens à toi, quand même. — Quand même, hein ? Lâchas-tu, las. Tu sais que les mots ont un sens Habari… Tu le pensais… Tout ce que tu m’as dit, en quel honneur devrais-je tiré un trait sur cela ?
La lionne soupira puis haussa les épaules avant de faire mine de s’éloigner quand tu lui fis signe de s’arrêter de la queue. Elle se stoppa net, ses yeux verts se plantant dans les tiens. Tu sentis un frisson s’emparer de ta fourrure, tu semblais prêt à la pardonner mais quelque chose semblait te peser.
Tu pouffas un instant, amer.
— Je suis fatigué Habari tu sais. J’ai beau être un Jangowas, je ne suis pas insensible. Ce que tu m’as dit a entaché mon honneur et plus que tout, tu m’as peiné. — Peiné ? Et que devrais-je dire moi, moi qui me prends tes remontrances comme si j’étais un lionceau ? Tu n’es pas le seul à avoir mal, Jenkaa, mon père est mort. — Et moi, j’ai perdu quelque chose qui était très important à mes yeux. Parce que j’ai perdu la seule chance de trouver une femelle qui me conviendrait.
La lionne crème leva alors les yeux, ne sachant pas si elle avait réellement entendu ce qu’elle venait de comprendre. Tu dis alors, les crocs serrés.
— Je t’apprécie, Habari. Mon cœur semble s’être entiché de ta personne et je ne peux rien y faire. Quand ma mère et ta famille nous ont unis, j’étais fous de rage. Mais maintenant, je suis étonnamment satisfait de mon sort. Seulement… Je sais que… Ce n’est pas la même chose pour toi.
Habari avait les yeux ronds comme des billes. Ses oreilles étaient droites comme des piquets Elle ne comprenait pas tes mots ma parole ? Tu soupiras simplement avant de dire avec un soupçon de tristesse :
— Tu ne comprends pas ? Tu ne comprends pas que tout du long j’essayais de me débattre avec mes sentiments ? Que… Que je tiens à toi plus que de raison ? Que je… — Jenkaa…
Mais tu ne l’écoutais pas, tu n’avais plus rien à dire. Tu étais agacé par ta propre confession, cela ne mènerait évidemment à rien. Elle avait été claire vis-à-vis de ses propres sentiments, alors…
— J’ai peur Jen’…
Tu te retournais alors, surpris. Comment t’avait-elle appelé ? Elle avait utilisé ton surnom ? Elle avait peur. Tu parles d’une jangowa… Mais étonnamment, tu savais que tu ne pouvais te permettre de passer outre cet appel au secours. Tu t’avançais donc et dis :
— De quoi as-tu peur, Habari ?
Silence. Peu rassurant. Tu te rapprochas donc d’elle et posa ta patte sur la sienne. Son regard verdâtre te fixait intensément tant elle semblait prise d’assaut par quelque chose d’important. Elle dit alors, sérieuse :
— J’ai peur de t’aimer…
Tu laissas alors ton regard se braquer sur son visage qui se tordait sous l’effet de la réflexion profonde dans laquelle elle s’était lancée. Soudain, elle soupira et dit, tristement :
— Je… Je ne sais pas… Nous… Nous sommes mariés, certes, mais… J’ai peur. J’ai besoin de temps.
Ainsi commença ta longue attente.
Magnifique dessin <3 ️ Salju |