Il faisait vraiment très chaud dans le Désert mais heureusement pour nous, nous étions ses enfants et grâce à ça, nous étions les seuls à pouvoir y vivre ! Ce statut de privilégiée me plaisait beaucoup et je ne m’imaginais pas une seconde vivre ailleurs qu’ici. Mais même si j’aimais beaucoup le Désert, c’était pas facile tous les jours de supporter sa chaleur. Surtout quand on était comme moi : un lionceau débordant d’énergie et courant dans tous les sens toute la journée.

Aujourd’hui en était encore un exemple car ma meilleure copine Anaya et moi, on avait joué un bon moment avant de faire quelques blagues… et on en avait beaucoup rit !
Mais malheureusement, Hatasa avait rappelé sa fille à l’ordre et comme elle voulait pas se faire gronder, ma demi-tata avait décidé que c’était tout pour aujourd’hui. Elle avait ensuite filé vers l’Impératrice, me laissant seule pour faire des bêtises. Sauf que faire des bêtises toute seule, c’était pas marrant.

J’allais donc retourner vers le cœur de l’Oasis Oubliée pour retrouver Ellyn ou Akyr quand quelque chose de noir attira mon regard. C’était un oiseau qui allait se poser et je savais parfaitement qui c’était : l’oiseau de tata Lahira ! Et si l’oiseau de tata allait se poser, c’était peut-être pour parler avec tata. Je l’avais pas beaucoup vu aujourd’hui et je n’avais encore jamais parlé avec l’oiseau. C’était donc l’occasion parfaite !

Je me mis donc à trottiner derrière l’oiseau noir mais il était plus rapide que moi avec ses ailes et je le perdais de vue quand il passa derrière une dune. Il pouvait pas être bien loin alors je continuais à marcher dans la direction où je l’avais vu aller. Il ne me fallu pas longtemps pour arriver à la dune mais comme j’étais pas sûre qu’il soit bien derrière, je décidais de l’escalader plutôt que d’en faire le tour parce que j’aurais un meilleur point de vue.

Arrivée en haut, je découvris l’oiseau noir en compagnie d’une lionne. Elle était de dos mais j’étais certaine que c’était tata Lahira et un sourire se dessina sur mon visage à sa vue. J’allais la rejoindre quand mon regard violacé découvrit quelque chose d’autre et me stoppa dans mon élan. C’était quoi ça comme bête ? J’en avais encore jamais vu mais ça avait de jolies couleurs ! Et puis j’en étais pas sûre mais ça avait l’air de sourire et vu comment sa queue balayait l’air, ça avait l’air content.

Convaincue que la bête inconnue n’était pas méchante, je me mis en marche pour les rejoindre mais à j’eus à peine fait quelques pas que l’oiseau et l’autre animal s’en allèrent. Je terminais ma route en courant mais évidemment, j’arrivais trop tard : ils étaient partis. Une moue déçue remplaça mon sourire. J’aurais bien aimé leur parler mais tant pis, je pouvais déjà demander des infos à tata. Et la première question ne tarda pas.

Dis tata, c’était quoi l’animal avec l’oiseau ?

Mon regard s’attardait dans la direction que la bête à quatre patte avait empruntée lorsqu’elle était partie mais je finis par le reposer sur la sœur de Maman, lui montrant que j’étais prête à écouter.

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Le joli regard doré de Tata se posa sur moi et elle répondit très vite à ma question. Elle semblait aimer que je lui pose des questions et quand elle me poussa gentiment du bout de la patte, un petit rire m’échappa.

Cet animal que tu as vu, c’est un chacal, ils vivent normalement en famille mais celui-là a perdu la sienne. Et l’oiseau, tu sais ce qu’il est?

Oh, ça c’était triste… Il devait pas être en très grande forme s’il avait perdu sa famille. En tout cas moi je sais que je le serais pas. Ma famille était vraiment tout pour moi et encore plus Ellyn et Akyr alors si je perdais ne serais-ce qu’une seule personne, je suis sûre que je serais perdue.
Mais la question de Tata balaya tout ça et j’étais tellement contente d’avoir la réponse que je la lui dit quasi immédiatement.

Oui ! Maman m’a dit que c’était un cacao !

Toute fière, un grand sourire éclaira mon visage suite à cette réponse. J’étais contente de lui montrer que je savais des choses mais l’histoire du chacal traînait dans ma tête et mon sourire disparut tout doucement. J’étais vraiment triste pour lui et me demandais ce qu’on pouvait faire pour lui et même si je n’avais pas d’idée, je posais la question à Tata. Elle en savait des choses ma tata et puis elle avait l’air de bien le connaître alors peut-être qu’elle s’était déjà posé la question et qu’elle avait déjà quelques idées.

Tu sais, je pense qu’il est triste le chacal d’être séparé de sa famille. En tout cas moi je le serai à sa place alors je me demande : on peut rien faire pour lui?

Peut-être que Tata Lahira ne serait pas contente que je veuille aider le chacal parce que c’était pas vraiment dans la nature des Jangowas mais il m’avait paru gentil et puis il semblait être son ami alors je me disais qu’on pouvait peut-être faire quelque chose. Ou au moins essayer, se serait déjà une bonne chose.

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Ma réponse instantané sembla plaire à Tata et ça je le pensais par le petit rire qu’elle lâcha mais aussi parce qu’elle semblait fière. Et moi j’étais fière qu’elle soit fière, j’en étais même aux anges. J’avais quelques fois pris le temps d’observer la sœur de ma Maman et ce qui était certain, c’était que c’était pas facile de deviner ce qu’elle pensait. Comme grand-mère Hatasa en fait. Moi je savais pas faire ça et Maman disait même souvent que mes émotions étaient facilement lisibles sur mon visage. Ca ne me dérangeait pas plus que ça mais peut-être que je devrais travailler ce point. C’était pas forcément une bonne chose que tout le monde puisse comprendre ce que je pensais. En tout cas, je n’en avais pas forcément envie.

Ce n’est pas très Jangowa de se soucier des inconnus, petit soleil. Mais oui, Rayo est triste de ne plus être avec sa famille. Il m’aide parce que je l’aide à chercher sa famille et nous avons trouvé, avec le calao, une piste.

Oh. Alors ça se disait calao et pas cacao comme j’avais répondu ? J’y réfléchissais quelques secondes avant de décider que ce n’était pas grave si je m’étais trompée parce que ça sonnait bien mieux et je trouvais ça plus joli.
Et j’étais contente pour le chacal parce que si Tata avait trouvé quelque chose, il était fort probable que ce soit une bonne piste. Enfin je l’espérais, on était bien mieux quand on était content plutôt que triste.

On l’aide déjà, ne t’inquiète pas. Nous allons en fin de journée sur cette piste pour tenter de trouver ces chacals.

Ça c’était cool ! Je ne savais pas où était cette piste mais j’avais bien envie de le découvrir. Sauf que Tata Lahira avait parlé de la fin de journée…. J’avais pas le droit de m’éloigner de mes parents aussi tard dans la journée et même si j’accompagnais Tata, j’étais pas certaine que j’aurais le droit. Alors peut-être que je pourrais y aller en douce ? Je me pinçais les lèvres pendant que je réfléchissais à ça. Nan je pouvais pas désobéir encore. Ca me posait pas de problèmes d’habitude mais d’abord je pourrais pas emmener Anaya avec moi et j’aimais pas être toute seule quand je faisais des bêtises et aussi, Maman et Hatasa avait été bien claires là dessus : à la prochaine bêtise, je serai très punie. Et j’avais pas vraiment envie de savoir quel genre de punition ça pouvait être.

C’est dommage quand même. Enfin non, pas pour le chacal, pour lui c’est bien. Mais moi je serais bien venue avec toi pour voir si il allait retrouver sa famille. Sauf que j’ai pas le droit… Tu me raconteras, dis?

J’y serais bien allée c’est vrai mais en ce moment, mieux valait faire profil bas au niveau des bêtises même si c’était un très bon moyen de passer le temps. Moi ça me faisait beaucoup rire et Anaya aussi mais ça amusait beaucoup moins les adultes. Et peut-être que faire moins de bêtises montrerait aussi que je savais faire autre chose que ça et que j’étais quand même posée quand je le voulais.
Mais si j’avais décidé de ne pas aller avec la sœur de ma Maman, j’étais quand même quelqu’un de très curieux et j’avais très envie de savoir ce que ma Tata faisait avec ces deux animaux. Et à peine cette pensée formée dans mon esprit, je me retrouvais à l’exprimer.

Je peux te poser une autre question ? Le chacal et le calao, ils t’aident à faire quoi ? Et il y a que eux qui t’aident?

J’avais pas vraiment attendu l’approbation de tata avant de poser cette autre question et en fait, j’avais posé deux questions au final mais l’une entraînait forcément l’autre selon moi et j’aurais quand même fini par lui demander donc autant profiter et tout faire d’un seul coup !

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Comme je le pensais, tata confirma que ce serait trop tard et qu’en plus c’était dangereux. Elle avait peut être raison mais moi j’en étais pas sûre. C’était peut être dangereux mais moi j’étais une vrai jangowa et les vrais jangowas, ça avait peur de rien ! Alors même les choses dangereuses ne nous arrêtaient pas ! Sauf que j’étais trop petite encore alors je pouvais pas m’éloigner tard le soir comme tata Lahira allait le faire. Mais heureusement, elle me raconterait tout !

Ils m’aident à savoir tout ce qui se passe hors de nos terres. Ils voyagent pour moi, observent, écoutent et viennent me rapporter ce qu’ils ont vu et entendu.

Oooh, d’accord. Mais à quoi ça lui servait de savoir ce qui se passait ailleurs ? On s’en fichait, non ? Tout ce qui était intéressant se passait ici, dans le Désert, avec les jangowas, non ?

Pour le moment oui, il n’y a qu’eux.

Ah, pourquoi ? C’était pas grand ce qu’il y avait après les frontières ? Deux ça suffisait pour tout savoir ? L’oiseau et le chacal ils pouvaient vraiment tout apprendre pour ensuite venir le dire à tata ? Mais si ils étaient que deux, ils étaient forcément longtemps partis, non ? Ça prenait du temps de tout apprendre.

Qu’est-ce que tu penses de tout ça ?

Je redressais les oreilles à l’entente de cette question. Elle voulait vraiment savoir ce que j’en pensais ? Wahou, elle était vraiment super tata de vouloir entendre mon avis. Contente, je répondis presque tout de suite.

Bah, je sais pas comment c’est grand le dehors du Désert mais je trouve que deux animaux c’est pas beaucoup.

Comme tata s’était allongée, je décidais que moi aussi je pouvais bien m’installer et pris le temps de m’asseoir et d ‘enrouler ma queue autour de mes pattes avant de continuer mes explications.

Je veux dire, ça doit leur prendre du temps d’écouter les choses et d’apprendre ce qui se passe alors ils sont longtemps loin de toi. Et quand ils reviennent, il doit se passer d’autres choses que du coup ils peuvent pas savoir, non ? Se serait pas plus facile si il y avait plus d’animaux comme eux ?

Regardant tata dans les yeux, je me posais d’autres questions en attendant qu’elle réponde à ce que je lui avais dit. Le chacal et le calao, elle a bien dit qu’ils allaient partout pour lui apprendre des choses. Alors, est-ce qu’ils allaient aussi au nord du Désert, là où il faisait froid ? Ils avaient donc pu lui dire à quoi ça ressemblait !

Dis, ils vont aussi au nord du Désert ? C’est vrai qu’il y a du sable blanc et froid partout ?

C’était un copain plus âgé qui m’avait dit ça et qu’il l’avait lui-même appris de son papa. Il s’était approché des frontières nord pendant son exil et il avait vu ça. Mais moi j’y étais encore jamais allée et je voulais savoir si c’était vrai.

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Ma tata écouta attentivement ce que je disais et elle en souriait même, me faisant me dire que j’avais peut-être raison. Ou alors elle se moquait de moi mais j’y croyais pas trop, tata elle était pas du tout comme ça.

C’est vrai, c’est une bonne observation. Ils sont pour le moment trop peu pour que je puisse être au courant de tout et c’est pourquoi je cherche d’autres alliés.

Ca, c’était normal. Deux animaux pouvaient pas tout savoir alors il fallait absolument en avoir plus pour avoir plus d’informations. Et comme ça, quand il y en auraient qui viendraient dire des choses à tata, les autres ils pourraient continuer à apprendre d’autres choses.

Malheureusement non. Makini et Rayo ne pourraient pas résister au froid, ils ne sont pas faits pour ça. Il me faudrait un oiseau venant de là-bas mais c’est plus compliqué.

Pourquoi c’était plus compliqué ? Elle avait bien réussi à faire en sorte que Makini et Rayo lui donnent des infos alors pourquoi pas un oiseau du Nord ? Même si il venait pas souvent dans le Désert parce qu’il faisait trop chaud pour lui, on pouvait toujours trouver un oiseau pour nous aider.

Ce que tu appelles sable blanc, c’est en réalité de la neige. Je l’ai vu seulement de loin mais c’est bien trop froid pour nous. Ta grand-mère a déjà croisé une lionne polaire tu sais ? Quand elle était enceinte de ta maman, de moi et de tes oncles. Il paraît que ces lions sont gigantesques et très poilus.

De la neige ? Je connaissais pas ce mot mais je saurais m’en souvenir quand on se rendrait pas loin des frontières du Nord. Même si tata elle disait que c’était trop froid, ça devait pas être si froid que ça à la frontière, si ? Surtout si Hatasa y était déjà allée !

Elle m’en avait jamais parlé mais ça m’étonne pas d’elle, elle est vraiment trop forte, Hatasa ! Et tu sais ce qu’elle lui a fait à la lionne ? Elle l’a chassée parce qu’elle était venue dans le Désert ?

J’imaginais déjà la scène dans mon esprit : grand-mère qui faisait déguerpir l’étrangère de notre demeure la queue entre les pattes pour protéger nos terres. C’était vraiment une belle image et un élan de fierté m’envahit : dire que j’avais le sang de cette grande lionne dans mes veines. C’était bien mieux que d’avoir celui de papa !

Dis tata, tu penses que je pourrais t’aider à trouver un oiseau du Nord pour avoir des informations venant de là-bas ? J’suis encore petite alors sans doute qu’un oiseau se méfiera moins de moi que de toi.

Puis si je pouvais être celle qui aidait tata à augmenter son réseau d’informateurs, moi je disais pas non ! C’était quelque chose que moi j’aurais fait et que Anaya pourrait pas revendiquer, ce qui me ferait passer devant elle dans ce domaine. Et comme on était en compétition sur tout, se serait chouette de prendre de l’avance !

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Ma queue battait l’air, prouvant à quel point j’étais impatiente de savoir ce qu’avait fait Hatasa à cette lionne du Nord. J’imaginais déjà ma grand-mère victorieuse, faisant déguerpir l’étrangère la queue entre les pattes.

Je crois que la lionne était restée de son côté et qu’Hatasa n’a pas attaqué cette fois. Son stade de grossesse devait déjà être assez avancé, je pense.

Oh. Ça cassait tout ce que j’avais imaginé et ma queue retombant mollement dans le sable montrait ma déception. Cela ne dura que quelques instants car en y réfléchissant, Lahira devait avoir raison. J’irais quand même en parler avec grand-mère pour obtenir les détails que tata ne pouvait pas me donner.

Oui, ça devait sans doute être ça. Elle a dû vouloir vous protéger mais je suis sûre qu’elle a dû la dissuader de s’approcher plus du Désert rien qu’en utilisant des mots. J’irais la voir plus tard pour lui demander !

Là dessus, j’oubliais ce sujet pour m’intéresser à ce que je pourrais faire pour aider ma tante a trouver un informateur dans le Nord. Un oiseau pourrait être bien parce qu’ils pouvaient voyager super vite et on se méfiait pas des oiseaux donc ils pouvaient écouter sans crainte. En plus, si c’était moi qui approchait l’oiseau, il s’enfuirait peut-être pas vu que j’étais plus petite que tata, je me dépêchais donc de lui dire et la réponse ne tarda pas.

Cela pourrait être une bonne idée. Tu me serais d’une très grande aide si tu faisais ça ! Et cela nous permettrait d’observer le nord de plus près. Tu es maline ma petite Hazina.

C’était pas encore fait mais je bombais le torse de fierté de pouvoir aider ma tante dans son objectif d’avoir des informateurs. Et son compliment y était pour quelque chose aussi.

Et je me demande… Dans quel but mettras-tu cette malice en action ? Tu as déjà des idées ? Des rêves pour le futur ?

Je chassais toutes les pensées parasites qui pouvaient parcourir mon esprit pour me concentrer uniquement sur cette question. Qu’est-ce que je voulais faire plus tard ? Mmh, ça c’était pas une question facile. J’envisageais différentes choses avant de répondre à ma tante avec tout le sérieux dont j’étais capable.

En fait, j’y ai jamais encore réfléchi donc je sais pas vraiment. J’ai pas envie de devenir Impératrice ou Générale, ça m’intéresse pas trop. C’est important comme poste mais j’aime pas commander, je préfère laisser ça aux autres. Et honnêtement, je n’étais pas certaine que les gens écoute ce que je dis parce que j’étais la fille de Daren… Je taisais cependant cette pensée et continuais. Être une guerrière redoutable par contre, ça ça me plairait bien !

Je me faisais souvent battre par Anaya lorsqu’on se battait et même si je m’entraînais, elle restait toujours meilleure. J’avais donc pour but de réussir à être meilleure qu’elle un jour et pour ça, être la meilleure guerrière était la meilleure option que j’avais.

Dis tata, toi tu as su comment ce que tu voulais faire quand tu serais grande ? Tu as toujours voulu faire ça ?

Vraiment curieuse, ma voix s’était faite plus posée, intéressée que j’étais par la réponse que je souhaitais obtenir. Moins active que tout à l’heure, ma queue battait l’air beaucoup plus doucement qu’au début de notre discussion. Un bâillement m’échappa aussi, dévoilant mes crocs pointus. Mine de rien, les activités et les blagues que j’avais faite tout à l’heure avec Anaya avaient utilisées pas mal de mon énergie.

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Ma tata me tapota gentiment la tête après que je lui ai répondu et je lui offris un grand sourire. Elle était très sympa ma tata et je n’hésitais pas une seconde à répondre à sa demande.

Personne ne pourra me faire douter. Je te promet que ce que les autres diront ne m’atteindra pas !

Beaucoup plus posée que quand j’avais rejoins ma tante, j’étais aussi beaucoup plus tranquille. Je commençais à ressentir de la fatigue mais ça, je le dirais pas. Une jangowa n’avouait pas qu’elle était fatiguée ! Cela se voyait peut-être mais hors de question de me l’entendre dire. Aussi, lorsque la sœur de maman me surpris en train de bailler, je réagis du tac au tac.

Je suis pas du tout fatiguée. Je pourrais courir pendant encore des heures ! Un nouveau bâillement vint briser toute ma crédibilité et lorsque je sentis le museau de ma tante me poussais, je ne résistais pas. Bon d’accord, on retourne au Clan.

J’avançais doucement tout en écoutant les explications de ma tata. Comme moi, elle savait pas vraiment ce qu’elle voulait faire et, en un sens, cela me rassura. Lahira avait réussi à faire quelque chose de sa vie et je pouvais tout aussi bien en faire de même.

Mon attention fut à son maximum lorsque le nom d’Hatasa se glissa dans la conversation. J’adorais ma grand-mère et je la voyais comme un modèle à suivre. Et ce que me disait ma tante, je ne l’avais encore jamais entendu. Elle avait côtoyé des vautours ?! Waow, elle était vraiment incroyable Hatasa. Malheureusement, l’histoire sur Hatasa s’arrêta aussi vite qu’elle avait commencé et j’en étais frustrée parce que je voulais en savoir plus.

Je me jurais que j’irai voir ma grand-mère pour lui poser des questions là-dessus lorsqu’on arrivait auprès des membres du clan. Lahira venait de me dire qu’elle s’était toujours entraînée auprès des meilleurs avant de décider de rejoindre les Elites lorsqu’ils avaient vu le jour.

Donc, tu t’es toujours entraînée… Ca m’étonne pas vu comment t’es super forte. Et tu sais quoi ? Un jour, moi aussi je serais super forte comme toi et Hatasa !

Un éclat doré attira mon attention et je reconnu rapidement le pelage de ma mère et je n’avais qu’une envie : aller m’allonger entre ses pattes. Regardant ma tante, je la remerciais pour le moment passé.

Merci pour les explications, Tata. Et bonne chance pour retrouver la famille du chacal, j’espère que tu y arriveras ! Quand tu seras revenue, je viendrais te voir pour que tu me racontes tout !

Je me frottais contre ses pattes avant dans un câlin rapide puis je filais en trottinant en direction de ma mère.

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