J’avais pu bénéficier d’une bonne nuit de repos et la journée avait ensuite débutée tranquillement. J’avais pu discuter avec chacun de mes cinq enfants et désormais, c’était avec ma sœur que j’avais rendez-vous. Elle avait sombré depuis la mort de Banguko et n’avait pas réussi à s’en remettre malgré les mois passés. Je faisais donc en sorte d’aller la voir régulièrement puisqu’elle refusait désormais de dormir au Rocher et aujourd’hui était l’un de ces jours. J’entrepris donc de descendre les marches naturelles formées par les roches pour atteindre mon but.

Lorsque j’arrivais en bas du Rocher, une vision me stoppa net. Un lion au pelage bien connu chez les pridelanders se tenait sur une roche au soleil. Mais plus que la surprise de trouver le prince Azaan ici, c’était la position dans laquelle il se trouvait qui était surprenante. Le frère de la Reine se tenait sur le dos, profitant des rayons du soleil.

Il semblait si bien que je pris soin en reprenant ma route de faire le moins de bruit possible. Sauf que mon entreprise fut un échec au bout de quelques pas seulement. Le prince Azaan

Ukarimu, je ne t’avais vu ! Navré de ne pas t’avoir salué…

Le seul fils de Kumpa et Kuzali sourit doucement, sans doute pour s’excuser un peu plus mais à vrai dire, je pensais que je me sentais plus penaude que le prince. Je m’en voulais de troubler son moment de paix et prenais la parole afin de dédouaner le membre de la royauté pour la prendre sur moi.

Ne vous en faites pas mon Prince, je viens tout juste d’arriver. C’est moi qui m’excuse de vous déranger, vous sembliez si bien...

Il avait beau porter le statut de Prince, il restait néanmoins un lion et lui aussi avait besoin de profiter du temps quelques fois. Peut être même plus que les autres même.

A la suite de mes excuses, le visage du prince changea et il prit la parole aussitôt.

Oh non voyons, tu ne m’as pas dérangé du tout. Je devais repartir de toute façon.

Savoir qu’il aurait bougé de toute façon et que je n’étais pas à l’origine de son dérangement me soulagea. Et cela me permit même de répondre sincèrement au sourire du prince Azaan par la même façon. Je n’eus pas le temps de me demander où il devait se rendre qu’il brisa de nouveau le silence, répondant à ma question sans que je n’ai à la poser.

D’ailleurs, est-ce que je pourrais te demander quelques minutes ? Je fais le tour du clan, histoire de voir si tout va bien.

Voilà qui était étonnant comme proposition mais ma foi, c’était tentant. Je comptais me rendre auprès de ma sœur mais que je fasse un tour du clan en compagnie du prince n’aurait comme conséquence que de repousser ce moment mais en un sens, Shana ne souhaitait que la solitude alors la lui laisser un peu plus ne la dérangerait pas, j’en étais certaine.

Bien sûr, je vous accompagnerais avec plaisir.

Ce n’était pas dans mes attributions mais si un problème se révélait, je pourrais toujours en toucher deux mots à mon compagnon. Lui était le Bras-Droit de la Reine et serait en mesure de trouver une solution. Enfin, moi aussi je pourrais en trouver une mais mon opinion ne serait sans doute pas autant écoutée que celle de Tan Diel qui, lui, a un rang au sein du royaume contrairement à moi.

Avez-vous un chemin prédéfini que vous suivez ou nous laisserons nous guider par nos pas ?

Je ne savais pas si le prince avait ses petites habitudes lorsqu’il faisait des rondes comme nous allions en faire une et je ne voulais pas les briser si tel était le cas alors je me plierais à ce qu’il dirait. Et de toute manière, j’avais tout mon temps donc l’une comme l’autre des propositions me conviendrait parfaitement.

Le Prince ne répondit pas à ma question et se contenta de me sourire avant de prendre la route. Je ne m’en formalisait pas et me mit en marche également, allongeant mes foulées en vue de le rejoindre rapidement. Arrivée à ses côtés, je ralentis mon allure pour la calquer sur la sienne.

Ne t’en fais pas, je ne vais pas te demander trop de ton temps. En réalité, je pensais plutôt te poser des questions, mais nous pouvons faire un bout de chemin ensembles.

Je hochais la tête, indiquant que j’étais en accord avec ce qu’il avait prévu, prête même à lui accorder autant de temps qu’il le désirerait. Après tout, j’étais sûre que Shana ne me tiendrait pas rigueur de mon retard. Nous n’avions même pas convenu d’une heure précise, je lui avais simplement dit que je viendrais la voir aujourd’hui. Puis, toujours murée dans son chagrin, je n’étais pas sûre qu’elle soit consciente du temps qui passait.

!je vous écoute, que voulez-vous savoir ?

Le fait que Tan soit devenu le Bras-Droit de la Reine, j’avais moi-même été amenée à côtoyer plus souvent les membres de la famille royale. Ayant gagné en assurance grâce à notre voyage, j’avais pu leur parler sans bafouiller, chose qui aurait été impensable lorsque j’étais une toute jeune adulte. Je ne me sentais même plus intimidée en leur présence, ayant compris qu’avant d’être un membre important du royaume, ils étaient des félins tout ce qu’il y avait de plus normal.

Tu n’as rien noté d’anormal de ton côté ? Personne ne semble en souffrance ?

Oh que si, ils étaient nombreux à souffrir, plus ou moins fort selon les personnes et à cause de différentes choses. Shana souffrait depuis la mort de Banguko, Salim bien que sauvé garderait à jamais les marques de la tragédie qu’il avait vécu et celles-ci lui faisaient parfois mal au point que ça en affectait son caractère d’ordinaire si doux. Et il y avait aussi cette horrible histoire concernant les princesses. J’ignorais si le Prince était impliqué ou même s’il était au courant. Je savais que Tan et Chayà l’étaient, tout comme Raksà. Je pensais donc que le sujet avait dû être abordé alors ce n’est pas celui que je choisi de traiter, abordant d’abord pour commencer ce qui allait.

Eh bien, le pacte avec les herbivores semble respecté et je n’ai pas remarqué grand-chose si ce n’est ce qui concerne directement ma famille. Shana refuse de voir quiconque d’autre que ma fille cadette et moi depuis la mort de Banguko et j’ai peur qu’elle ne sorte jamais de son chagrin. Et il y a aussi Salim pour qui je m’inquiète. Ses brûlures lui font encore mal de temps en temps malgré les soins de Kuzaidia et je crains qu’il n’en guérisse jamais…

Tout en continuant la marche, je baissais légèrement la tête, me laissant gagner par l’accablement. Qu’allais-je faire si cette situation continuait ? Je soupirais doucement avant de relever la tête. Non, cette Uka qui abandonnait le combat n’existait plus depuis longtemps et j’allais trouver comment sortir ma jumelle et mon fils adoptifs de leurs tourments.
Reprenant du poil de la bête, je lançais un regard vers mon prince alors qu’une autre personne ayant des soucis me vint à l’esprit.

Concernant les autres pridelanders, tout ce que j’ai remarqué, c’est qu’Amaya a elle aussi changé depuis la mort de son conmpagnon.

Cela pouvait sembler logique en soi. Perdre l’amour de sa vie en détruirait plus d’un mais je ne comprenais pas le comportement qu’elle avait envers ses enfants. Elle ne se battait pas pour eux, fruits de son amour avec son défunt compagnon et cela avait même mené au départ du jeune Kyu.

Pour les autres, je pense que tout va pour le mieux.

C’était tout ce que je savais si l’on excluait le passage sous silence de l’affaire du pacte avec le chef des nouveaux outlanders. Mais comme je l’avais pensé plus tôt, je croyais qu’Azaan était déjà au courant de l’affaire. Et s’il ne l’était pas, je pensais que ce n’était pas à moi de lui dévoiler la vérité. Tout comme je pensais que ce n’était pas à moi d’agir pour faire bouger les choses, expliquant le fait que je laissais cela à Tan et Chayà qui eux, avaient un plan que j’ignorais.

Tandis que j’expliquais au prince ce que je savais des différents problèmes que pouvaient avoir les pridelanders, je vis son faciès neutre afficher un air plus grave. Il semblait réellement inquiet de l’état des sujets du royaume et si je n’en doutais guère, cela me fis plaisir de le remarquer de mes propres yeux.

Merci pour ton rapport.

J’inclinais légèrement la tête après le même geste effectué par le frère de la reine, indiquant par là qu’il n’y avait pas de quoi et que c’était tout à fait normal.

Je ne puis hélas rien pour les lionnes souffrantes de la mort de Banguko… En revanche, si Salim souffre réellement, peut-être pouvons-nous le présenter aux guérisseurs de nos alliés. Eux ont peut-être des remèdes que nous n’avons pas.

Oh. Voilà qui était on ne peut plus pertinent et pourtant, je n’y avais absolument pas pensé. Ni mon compagnon ni mes quatre enfants biologiques n’y avaient pensé non plus d’ailleurs. Heureusement que j’en avais fait part au prince.

Je vous remercie pour cette suggestion. J’avoue que je n’y avais guère songé. J’ignore si en tant qu’enfant du Feu, Ishana en saurait davantage à ce sujet mais je compte aller la voir, on ne sait jamais. Et je vais aussi envoyer l’un de mes enfants sur Freeland, au cas-où.

Le mieux aurait évidemment été de discuter avec la guérisseuse des hyènes mais notre alliance avec elles avait été brisée il y a un moment et depuis que j’avais vu ce qu’elles avaient à Vita, je préférais me tenir éloignée des rieuses.

Mais bon, quand bien même une solution venait à être trouvée, encore fallait-il que Salim se laisse approcher. Je me souvenais parfaitement de sa réaction le jour où il avait découvert Kuzaidia et même si cela allait mieux maintenant, ses brûlures étaient un sujet tabou pour lui et il préférait taire sa douleur. Même si je la remarquais en tant que mère. D’ailleurs, en parlant de mères, il y en avait deux nouvelles depuis peu et celles-ci étaient ni plus ni moins que les sœurs de mon interlocuteur.

Au fait, je tenais à vous féliciter pour ces naissances dans votre famille. Je n’ai osé venir vous déranger en sachant à quel point les premiers peuvent être compliqué. Et à ce propos, si vos sœurs ou même vous, avez besoin d’aide ou de conseils, je serais ravie de vous aider. Après tout, j’ai pas mal d’expérience dans ce domaine maintenant avec cinq enfants.

Un rire franc s’échappa de ma gorge à la fin de mes paroles. Petite, j’avais évidemment imaginé mon futur mais en aucun cas mes rêves ne m’avaient mis dans la peau d’une mère de cinq enfants. Et encore moins que j’en aurais eu quatre en même temps. Ils étaient grands désormais mais je me souvenais encore de l’énergie qu’il m’avait fallu chaque jour pour les élever. Donc si mon expérience pouvait servir aux filles de Kuzali, j’étais prête à les aider. Quand bien même je savais ce qu’elles avaient fait, leurs enfants n’avaient pas à pâtir des actes de leurs mères.

Lorsque j’évoquais la possibilité d’aller voir Ishana et d’envoyer l’un de mes enfants sur Freeland, je vis le Prince hocher vigoureusement la tête, semblant approuver l’idée.

En effet, Ishana en sait peut-être plus sur le sujet ! Et je pense qu’envoyer quelqu’un sur Freeland ne serait de toute façon pas une perte de temps.

Comme son hochement de tête l’indiquait, il approuvait bel et bien l’idée. Restait maintenant à la mettre en œuvre. Je me chargerai moi-même d’aller trouver la guérisseuse rouge mais lequel de mes enfants envoyer à Freeland ? Chacun d’entre eux s’étaient pris d’affection pour Salim et je savais que peu importe mon choix, « l’élu » serait ravi de se rendre sur les terres libres dans l’optique de trouver une solution aux douleurs du petit dernier de la famille.

Bien que Keri me semblait parfaite pour ce rôle vu son intérêt pour les soins, j’aurais le temps d’y réfléchir plus tard et je revenais sur ma conversation avec le fils de Kumpa, tout en changeant de sujet. J’évoquais les naissances récentes et profitais du moment pour féliciter le tout nouvel oncle ainsi que les jeunes mères. Je lui expliquais également que je ne l’avais pas fait plus tôt car je n’avais pas voulu les dérangeant, sachant à quel point les premiers mois étaient chargés et fatigants. Enfin, je profitais de l’occasion pour proposer mon aide, sachant que cela était bon de pouvoir se décharger quelques heures du rôle de mère.

Merci beaucoup, c’est une belle bande de garnements déjà !

Son rire fit écho au mien et je ne pouvais que comprendre ce dont il parlait. Combien de fois Kita avait réussi à emmener ses frères et sœur dans des situations qui m’avaient données des sueurs froides ? J’étais soulagée de ne plus avoir ce genre de frayeur, quand bien même ma fille cadette restait espiègle, elle ne se mettait plus en danger, elle ou les autres. Ne restait plus qu’à espérer que les quatre jeunes membres de la famille royale s’assagissent également en grandissant.

Je ferai passer le mot à mes sœurs, peut-être en effet que Ahva aurait besoin d’aide, après tout, elle est seule...

Il était vrai que contrairement à la Reine Awena qui avait Masika à ses côtés, la Princesse Ahva élevaient ses enfants sans la présence d’un compagnon. Je n’avais pas expérimenté cela mais Tan Diel m’avait beaucoup soutenue et avait été aux petits soins pour nos enfants, me déchargeant de certaines tâches et prenant sur lui une partie du travail de parent. Je ne pouvais imaginer ce que ça devait être de gérer tout ça toute seule. Enfin, elle était une mère célibataire mais ne devait pas réellement être seule.

Elle est le seul parent qu’auront ses fils, c’est vrai mais elle s’en sort bien, je peux vous l’assurer. Je n’ai pas eu l’occasion d’approcher Shomari et Djedkara mais rien qu’à les voir, on se rend bien compte qu’ils ont tout ce dont ils ont besoin. Et puis, elle je suis certaine qu’elle n’est pas si seule que cela : vous-même et la Reine êtes présents pour elle et croyez-moi, ça fait du bien de se sentir soutenu dans cette aventure.

Le sourire que je lui fis était sincère, tout comme les paroles que je venais de lui dire. La dernière née de Kuzali s’en sortait très bien et ses enfants ne manquaient de rien, c’était évident.

Cela ne me regarde sans doute pas alors arrêtez-moi si je vous paraît indiscrète mais… A voir le bonheur dans les yeux de vos sœurs, cela ne vous tente t-il pas ?

Contrairement à moi, la Reine Awena et la Princesse Ahva avaient attendu leur neuvième année pour devenir mères mais du côté du Prince, il ne semblait pas y avoir de petits en vue, ni même de potentielle compagne. J’étais une grande curieuse et je n’avais pu m’empêcher de demander. Néanmoins sa vie privée ne me concernait pas alors je comprendrais parfaitement qu’il ne veuille pas me répondre. L’endroit où se trouvait Shana n’était de toute manière plus très loin alors s’il décidait de garder le silence, je me mettrais sans doute en quête de ma jumelle après l’avoir remercié pour ces conseils et cette balade.

A ma dernière question, je vis mon Prince marquer un temps d’arrêt, suite à quoi je me mordis la lèvre inférieure. Pourquoi avait-il fallu que je pose cette question ? La réponse ne me regardait absolument pas. Je me sentais mal à l’aise d’avoir laissé parler ma curiosité mais Azaan finit par briser le silence installé en riante légèrement.

Je participe à ce bonheur à ma façon, allons-nous dire.

Le regard qu’il posa sur moi me soulagea et dissipa mon sentiment de malaise. J’étais ravie qu’il ne prenne pas mal cet élan de curiosité.

A vrai dire je ne pense pas un jour avoir des enfants ni partager ma vie avec quelqu’un, être célibataire me plait bien !

Ce fut à mon tour de sourire. Il ne s’agissait pas là d’une pensée commune mais je pouvais tout à fait la comprendre. Le parallèle avec ma sœur n’était pas totalement bon mais il m’y fit penser. Il avait s’agit d’un amour à sens unique mais suite à la mort de Banguko, je savais qu’elle ne voudrait plus personne d’autre.

Ça doit te paraître étrange pour toi qui a un compagnon et des enfants...

Je secouais négativement la tête. Il s’agissait juste d’une situation moins fréquente, tout simplement. Et puis, j’avais moi-même pensé que ma vie serait une vie de solitaire lorsque j’étais petite alors cela ne me paraissait pas du tout étrange.

Pas vraiment, non. Avant de réaliser les sentiments que j’avais pour Tan, je m’étais toujours figuré que je resterai seule. Avec ce qui est arrivé à ma mère, je ne voulais pas que mes potentiels enfants subissent la même douleur que moi, surtout que je ne suis pas des plus douée en matière de chasse… Et puis, j’étais plutôt du genre solitaire et timide alors m’imaginer avec un compagnon et des enfants, très peu pour moi !

Je ris en repensant à tout cela. Ma vie avait pris un tournant auquel je ne me serais pas attendu et cela était en parti du au voyage que j’avais presque décidé sur un coup de tête. Comme quoi, le futur était imprévisible et seuls les Esprits pouvaient être à même de le prévoir.

Et regardez où j’en suis aujourd’hui : j’ai un compagnon qui me rend heureuse et cinq merveilleux enfants. C’est le total opposé de ce que j’avais imaginé mais je ne changerai de vie pour rien au monde. Laissant de côté ma propre expérience, je revenais sur celle du Prince. Votre vie actuelle vous plaît mais le futur peut vous réserver des surprises inattendues. Peut être que d’ici quelques temps, nous serons deux à rire de la vie différente que l’on imaginait.

Sa vie pouvait rester la même ou bien changer du tout au tout. Personne ne le savait et seul le futur nous en révélerait la réponse. En attendant, lui comme moi ne pouvions que faire des suppositions sur ce qui se produirait ou non.

Je vis le Prince hocher la tête et cela me fit penser qu’il était sans doute en accord avec mes propos.

Tu as raison, on ne sait pas de quoi demain sera fait.

Il appuya ses mots par un sourire avant de détourner le regard. J’en fis de même, observant les alentours. Notre route nous avait menée non loin de l’endroit où Shana avait l’habitude de traîner mais si cela était un bon point pour moi, le but premier de cette balade n’était pas atteint pour mon interlocuteur. Quoique. Suivant le regard d’Azaan, je remarquais à mon tour l’attroupement de jeunes non loin. Jeunes qui avaient l’air de se liguer contre un lionceau...

Ukarimu, je ne vais pas te retenir plus longtemps, il faut que je règle ce problème avant que cela ne dégénère.

Si j’avais froncé les sourcils face à cette situation, un sourire retrouva vite sa place sur mon visage en réponse à celui que me fit le fils de Kumpa. Il me salua d’un signe de tête que je lui rendis avant qu’il ne commence à s’éloigner.

Merci pour cette discussion !

Il avait dit cela d’une voix haute et claire alors qu’il se trouvait déjà à plusieurs mètres de moi. J’en compris immédiatement l’intérêt et une lueur d’amusement défila dans mon regard lorsque je vis le groupe d’adolescents cesser ce qu’ils faisaient pour regarder le Prince qui s’avançaient dans leur direction. En voilà qui allaient regretter leurs actions. J’aurais bien accompagné Azaan mais il s’en sortirait très bien tout seul et je ne doutais pas qu’il saurait leur passer l’envie de recommencer.

Merci à vous !

J'avais passé un agréable moment en sa compagnie et il ne me viendrait pas à l'esprit de le laisser partir sans le remercier pour cela. Comme lui, j'avais donc haussé la voix afin qu'il puisse m'entendre malgré la distance qui grandissait. Suite à cela, j’empruntais un chemin différent du sien dans l’espoir de retrouver ma sœur.