Ce rp se déroule en Janvier.

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Des jours… Cela faisait des jours que je cherchais. Des jours qui avaient finis par se transformer en mois. J’ignorais combien exactement mais ce que je savais, c’est que je ne la laisserais pas tomber. Hors de question. Il était de mon devoir de la protéger et j’avais failli. C’était moi qui avait proposé cette idée de séparation pour couvrir plus de territoire et avoir plus de chance de tomber sur quelqu’un.

J’en avais eu en rencontrant Naba mais si j’avais pu faire en sorte que les choses changent, j’aurais sans doute agis différemment. Oh ça oui. Si j’avais eu la certitude que la finalité soit différente… Mais personne n’avais ce pouvoir et il fallait bien se rendre à l’évidence. J’avais perdu ma petite sœur. Tout ça à cause de ce fichu orage !

De rage, je donnais un coup de patte, arrachant une touffe d’herbe qui alla atterrir plus loin. Rien n’aurait pu laisser présager un tel changement de météo et cela m’avait surprit alors que je retournais à notre lieu de rendez-vous. La pluie qui avait accompagnée cet orage m’avait empêché d’y voir plus loin que le bout de ma truffe mais j’avais quand même persisté et continué à avancer. Sauf que j’étais visiblement une buse en terme d’orientation et je n’avais pas été fichu de retrouver ce maudit point d’eau !

Du moins pas le jour-même. J’avais fini par aller m’abriter en pensant que Wissel avait dû en faire de même et quand enfin la pluie s’était calmée, j’avais filé hors de la grotte qui m’avait servi d’abri et en cherchant bien, j’étais enfin retombé sur le point d’eau. Mais évidemment, Wissel n’y était pas. Je l’y avais attendu, pensant qu’elle aurait le même pensée que moi et qu’elle reviendrait. Mais non. Elle n’était pas apparue. Je l’avais donc cherchée mais en vain.

J’avais parcouru le territoire de Freeland de long en large mais malgré toutes les personnes à qui je posais la question, aucune n’avait vu ma sœur. J’étais donc revenu sur Prideland, histoire de voir si elle n’y était pas retournée mais là encore, aucune trace d’elle. J’aurais pu en profiter pour aller voir mes parents mais je n’en avais pas eu le courage. J’avais juré que je la protégerais et aujourd’hui, elle avait disparue. Et comme j’avais appris que Masika avait refait sa vie – encore une fois – l’amertume que je ressentais envers lui m’avait poussé à rebrousser chemin et à revenir sur les terres qu’il avait abandonnées.

Et j’en étais désormais là. A attendre près de ce point d’eau que je détestais, ne bougeant que pour aller chasser le minimum nécessaire pour me nourrir et continuer. Continuer d’espérer qu’un pelage brun clair fasse son apparition.

Je soupirais pour la énième fois de la journée. Qu’allais-je faire si elle ne revenait pas ? Je n’avais pas réussi à veiller sur elle ni à la retrouver alors que ferais-je sans elle ? Nous avions à peine eu le temps de découvrir un peu Freeland avant que je n’ai cette idée débile de nous séparer. Quelques heures à peine et avant que je ne la perde. Je n’étais apparemment pas capable de faire une chose aussi simple que de veiller sur ma sœur tout seul. Tu parlais d’un voyage. Mon départ de Prideland avait plutôt signé le début de ma descente aux Enfers.

Oh ! Salut Koda !

Wissel ?! Plein d’espoir, je relevais la tête mais à peine mon regard trouva la silhouette qui m’avait interpellée que la déception fut immense. Non pas que je n’étais pas content de revoir ce jeune lion avide d’aventure mais il n’était pas Wissel. Alors mais oreilles s’affaissèrent d’elles-mêmes sur mon crâne, ma tête suivant le mouvement.

Bonjour, Kyu...

S’il était exclu que j’ai un bon jour dans l’avenir, ce n’était pas le cas pour tout le monde et je n’oubliais pas ma politesse. A moins que je n’ai imaginé cette salutation ? Je ne savais même plus car j’étais moralement au plus bas. Et il fallait vraiment être aveugle pour ne pas le voir. Ce qui n’était pas le cas du jeune Kyu.

Quelque chose ne va pas ?

J’eus un petit soufflement de nez ironique. Évidemment que ça n’allait pas. Comment pourrait-il en être autrement alors que ma sœur avait tout simplement disparue ?

Ça se voit tant que ça, hein ?

Sauf que je n’avais pas tellement envie d’en parler et je profitais donc de l’arrivée de Kyu pour me changer les idées. Qu’avait il fait depuis que j’avais quitté Prideland ? Parler de son voyage me ferait peut être oublié le mien qui était désastreux et pour éviter qu’il ne me demande ce que j’avais, je ne le lui laissais pas le temps de répondre et j’enchainais.

Mais dis-moi plutôt : si tu es ici c’est que tu as commencé ton propre voyage, je me trompe ?

Je me rappelais du lionceau désirant ardemment fouler le sable du Désert et me demandais s’il en avait eu l’occasion. Je me souvenais aussi de la promesse qu’il m’avait faite de me raconter alors je lui posais une autre question.

As-tu pu franchir la frontière du Désert ?

N’étant pas dans une position facilitant la conversation, je me redressais pour me retrouver en position assise et en attendant ses réponses, je tentais un sourire qui n’atteint probablement pas mon regard qui lui, resterait sans doute voilé encore longtemps.

Le jeune sablé sembla respecter mon choix de changer de sujet et je l’en remerciais silencieusement. Que penserait-il de moi si je lui disais ce que j’avais fait ? Ou plutôt ce que je n’avais pas réussi à faire ? La bonne opinion que les autres avaient de moi était quelque chose que j’avais toujours tenu à avoir mais aujourd’hui, est-ce que se serait encore le cas ?

Ah ! Ah ! Disons que… Pas mal de choses ont changées dans mes projets. Après avoir discuté avec celle qui était censée m’accompagner, je me suis finalement dit qu’il était préférable de commencer doucement, avec une visite de la Lande.

Voilà qui était une sage décision. Je n’y étais pas allé moi-même mais je savais qu’il y avait pas mal à découvrir sur la Terre des Lions et le Désert était sans doute l’endroit le moins accueillant de tous alors autant commencer par quelque chose de mieux quoi que vide.

Bref. Quand j’aurais terminé ma visite de Freeland, je ferais mon petit tour dans le désert comme convenu ! Et toi ? Qu’est-ce que tu as vu durant ton voyage ?

Alors comme ça il n’avais pas changé d’avis, hein ? Il comptait toujours y aller. Il avait grandi et sa détermination n’avait pas faibli. C’était une bonne chose d’un côté mais le territoire des jangowas… Il n’y avait qu’à espérer qu’il ne croise pas l’un de ses habitants pour son propre bien.

Ce que j’avais vu ? Très simple : Freeland. Voilà ce que j’avais visité en six mois. Incroyable, n’est-ce pas ? Perdre Wissel dès le début de notre voyage m’avait complètement coupé l’envie d’aller ailleurs et au fond de moi, je commençais à penser que je ne la reverrais jamais. Pour autant, je n’arrivais pas à quitter les Terres Libres car je me disais que c’était là qu’elle viendrait me retrouver.

Je laissais les secondes s’écouler. Pouvais-je lui répondre sans évoquer ma sœur ? Je pouvais toujours essayer mais je ne préférais pas. Je n’aimais pas mentir et tôt ou tard, je finirais par rencontrer quelqu’un qui me demanderais de ses nouvelles alors mieux valait dire la vérité.

C’est une bonne décision d’avoir fait un tour sur la Lande, cette discussion aura été bénéfique même si je vois que tu es toujours aussi déterminé à marcher sur le sable. Tu vas penser que je radotes mais je te le redis : fais attention à toi sur ce territoire, leurs habitants ne sont pas des personnes fréquentables...

Cherchant à gagner du temps, j’avais commencé par là, réitérant ma mise en garde sur les lions clairs. Certes il s’agissait de « on-dit » mais rien que leur tradition de laisser les adolescents seuls pendant une année pour prouver qu’ils savent survivre n’était pas une coutume de personnes saines selon moi.

Quittant le regard bleuté de Kyu pour le poser sur le paysage, je reprenais ensuite la parole.

Eh bien, je ne suis pas allé plus loin que Freeland à vrai dire. C’est un territoire immense et il m’a fallu du temps pour en voir tous les recoins. Mais à vrai dire...

Je reposais mon regard sur mon cadet avant de soupirer en baissant la tête.

A vrai dire, je reste ici car j’attends quelqu’un.

Si le penser était dur, le dire l’était encore plus et je tournais autour du tronc plutôt que d’aller droit au but.

J’ai perdu Wissel au tout début de notre arrivée sur Freeland et j’ai beau avoir cherché partout, je n’ai pas retrouvé sa trace...

Ma voix se brisa à la fin de ma phrase. Voilà, c’était dit mais l’exprimer à voix haute rendait cela encore plus réel mais aussi plus douloureux. Et la douleur me ramenait aux sombres pensées qui avaient fait naître mes cauchemars : si je ne retrouvait pas sa trace après tout ce temps, c’est qu’il n’y avait peut-être plus de trace à retrouver...

Alors que j’énonçais la terrible nouvelle à Kyu, j’entendis ce dernier lâcher un « oh » compatissant. Je n’osais toujours pas croiser son regard, de peur d’y lire des sentiments que j’éprouvais moi-même envers ma propre personne.

Que s’est-il passé exactement ?

Si seulement je le savais… Si je détenais cette information, j’aurais peut être eu plus de chance dans mes recherches et peut être que je serais tombé sur une piste mais malheureusement, ce n’était pas le cas. Fuyant toujours le regard du jeune sablé, je lui racontais tout de même mais premières heures sur Freeland. Elles avaient beau remontées à neuf mois maintenant, je m’en souvenais comme si cela s’était passé la veille.

Lorsque nous sommes arrivés ici, nous avons passé plusieurs heures sans tombé sur le moindre freelander. J’ai donc eu la merveilleuse idée, ici-même, de nous séparer afin d’avoir plus de chance de trouver quelqu’un qui pourrait nous renseigner.

L’ironie était clairement audible dans ma voix lorsque je qualifiais la merveilleuse idée que j’avais eu à ce moment là. Je soupirais avant de reprendre mon récit.

J’ai effectivement eu de la chance et j’ai fait la rencontre du Prince Naba. Il a pu me donner les informations que je recherchais même si elles n’étaient pas celles auxquelles je m’attendais mais passons. Cependant, sur le chemin du retour vers ce point d’eau pour retrouver Wissel, un orage soudain et violent a éclaté. Je n’ai pas voulu aller m’abriter afin de retrouver ma sœur au plus vite mais comme je n’y voyais rien, je pense que je me suis éloigné de la route car je n’ai pas retrouvé cet endroit. Quand je suis enfin retombé dessus, plusieurs jours s’étaient écoulés et Wissel n’était pas là...

J’avais tout déballé d’une traite, craignant de ne pas avoir la force de continuer si je m’arrêtais ne serais-ce qu’une seconde. Toutefois, je ne m’étais pas laissé abattre et j’avais entamé des recherches, chose que j’expliquais au fils de Banguko.

Je l’ai attendu ici pendant un temps avant de chercher partout sur le territoire mais rien. Personne ne l’a vue et je n’ai trouvé aucune trace. Je suis même retourné sur Prideland mais je ne l’ai pas vue non plus et je n’ai pas eu le courage d’aller jusqu’au Rocher pour affronter mes parents alors je suis revenu ici, en pensant qu’elle reviendrait peut être.

Relevant la tête, j’osais enfin croiser le regard de Kyu car j’avais besoin de déchiffrer sa réaction à la question que je voulais lui poser.

Sauf qu’elle ne reviendra pas, n’est-ce pas ?

J’avais déjà songé à cette possibilité mais je refusais encore de l’admettre comme vérité. Il me faudrait l’entendre dire pour que je consente à le croire.

Les secondes défilaient et semblaient durer une éternité depuis que j’avais avoué ce qu’il s’était passé. Ce n’était pas un crime en soi mais je le ressentais tout comme. J’avais juré de protéger ma sœur et j’avais brisé cette promesse. A l’heure actuelle, Wissel était on ne sait où et peut-être n’était-elle-même plus de ce monde.

Je refusais de l’admettre mais cela était revenu de nombreuses fois dans mes cauchemars. Le fantôme de ma sœur venait me hanter, m’accusant de l’avoir abandonnée et d’être à l’origine de son trépas. Le même cauchemar revenait en boucle et cela se finissait toujours de la même manière : avec un réveil en sursaut, le corps couvert de sueur et le sommeil s’éloignant définitivement jusqu’à la nuit suivante et ainsi de suite.

Difficile à dire Koda… Peut-être que tout comme toi, Wissel s’est considérablement éloignée de votre point de rendez-vous et… Peut-être qu’elle a quitté Freeland sans le savoir. Ce que je te dis là peut paraître absurde mais avec l’orage, on ne peut pas se permettre de négliger une telle hypothèse.

Croisant le regard de mon jeune interlocuteur, une infime lueur d’espoir s’alluma dans mes prunelles. C’était effectivement une possibilité mais elle s’avérait être vraie, cela ne m’aidait en rien : je ne pourrais pas la retrouver.

Oui, tu as peut-être raison. Malheureusement, je n’ai aucun moyen de découvrir s’il s’agit d’une vérité plutôt que d’une hypothèse. J’imagine que l’au-delà de la Terre des Lions est bien vaste et on peut en faire des kilomètres en neuf mois… Seul l’Esprit du Feu sait où elle se trouve actuellement. J’espère qu’il veille sur elle, où qu’elle soit et qu’il sera un meilleur protecteur que je ne l’ai été.

Si Wissel se trouvait en dehors de la Terre des Lions, je ne pouvais rien faire. Partir à sa recherche était envisageable mais il me faudrait plus que de la chance pour réussir à la croiser. Je ne pouvais qu’accepter mon échec et le fait que je ne la reverrais sans doute jamais. Et cela était vraiment dur.

Croisant de nouveau le regard azuré du jeune barbu, je me rendis compte que depuis le début de notre conversation, cette dernière n’avait tournée qu’autour de moi et de mon problème. Décidément, je n’étais même plus de bonne compagnie, focalisé que j’étais sur mon petit nombril. Décidant de remédier à cela, je revenais sur ce qu’avait dit le fils de Banguko dans les premières minutes de notre discussion.

Je te remercie pour ton aide Kyu mais assez parlé de moi. Tu m’as dit avoir été sur la Lande, comment est-elle ? Tu as pu y faire des rencontres ?

Une partie de ma famille avait un temps vécu sur ce territoire qui n’appartenait à personne alors j’étais curieux. De même, puisqu’elle était inhabitée, je me demandais s’il avait fait quelques rencontres ou simplement une visite du territoire.

Intrigué par sa visite de la Lande, je lui demandais ce qu’il avait pu y voir et s’il y avait fait des rencontres. Cela sembla l’étonner que je change soudainement de sujet de conversation mais je ne voulais plus m’apitoyer sur mon sort et parler de Wissel ne ferait qu’augmenter mon mal-être.

Ah… Bah écoute rien d’extraordinaire. J’avais déjà mis les pattes sur la Lande plusieurs mois avant mon départ définitif de Prideland. Dans un tout premier temps, je me suis contenté de ce que je n’avais pas eu le temps de voir lionceau, avant de finir avec les régions connues. Ensuite, pour ce qui concerne les potentielles rencontres, je suis tombé sur un patrouilleur d’Outland.

A cette information, je soufflais bruyamment du nez. Ils avaient beau y vivre, jamais ils ne seraient de véritables outlanders comme nous l’étions lorsque Tahani était la reine du lieu. Ça non plus je ne m’en remettais pas mais comme pour ma sœur, je ne pouvais rien y faire. La seule chose encore possible pour moi était de trouver cet endroit qui nous avait poussé au départ de Prideland : un lieu qui me ferait me sentir chez moi, comme lorsque je vivais sur Outland. La Lande n'était peut-être pas cet endroit mais je ne le saurais qu'en m'y rendant alors je décidais de profiter d'avoir sous la patte quelqu'un qui avait des connaissances que je ne possédait pas.

Tu sais, une partie de ma famille y a vécu fut un temps et j’aimerais bien découvrir ce lieu qui fut autrefois la demeure de ma mère. Aurais-tu un endroit particulier à me conseiller même s’il n’y a rien d’extraordinaire.

J’avais tenté une pointe d’humour à la fin de mes paroles. La première depuis de nombreux mois et j’étais peut-être un peu rouillé dans l’exercice. Je ne savais même pas si Kyu remarquerait cette tentative.

[Hors rp : Navrée pour cette réponse un peu courte, je n’étais pas très inspirée...]

Ma tentative d’humour fut un échec total. Aucun sourire sur le visage de Kyu ni même un éclat dans son regard. Ma dépression – car oui il était temps de mettre un mot sur ce que je vivais actuellement – m’avait emmené tellement bas que je n’étais même plus capable de faire de l’humour.
Le lion aux couleurs claires sembla réfléchir un instant avant de me répondre.

Mmmmh...Je dirais...La zone du grand baobab peut-être. C’est un coin relativement calme et puis, cet arbre gigantesque peut très bien servir de refuge en cas d’intempérie. Une fois de plus, rien d’extraordinaire tu me diras...

Une grimace tordit mon visage à la mention d’intempérie. Je n’aimais plus ce mot et ce qu’il m’évoquais depuis la mésaventure que j’avais vécu. Je n’en rajoutais pas plus, ne désirant pas accabler encore une fois Kyu avec mes problèmes car je l’avais déjà trop fait à mon goût.

Ce qui me plaisait le plus dans ce qu’il venait de dire, c’était que le coin était calme. Il me faudrait traverser Prideland afin de rejoindre le territoire et j’avais peur de tomber sur un membre qui me demanderait des nouvelles mais j’étais prêt à prendre le risque. Si je réussissais à ne pas croiser un membre de la famille rouge, alors ils ne me demanderaient pas de nouvelles de Wissel et penseraient qu’elle allait bien. Ce n’était pas bien de ma part mais je ne pouvais supporter leurs regards. Je savais que je n’en avais pas la force. Cela viendrait peut-être un jour mais ce jour n’est pas arrivé. Et il n’était pas prêt d’arriver.

Je te fais confiance et j’irais voir ce baobab avant d’explorer le reste du territoire. Peut être que je trouverais un endroit intéressant qui t’auras échappé.

J’en doutais fort mais je n’aurais que ça à faire de toute façon. C’était soit ça soit la déprime donc le choix était vite fait. Et tandis que j’explorerais la Lande des Sans-Terre, j’imaginais que le fils de Banguko en ferait de même ici.

Puisque tu es ici, je suppose que tu vas explorer un peu Freeland ? Veux-tu quelques indications ou préfères-tu découvrir par toi-même ?

Il m’avait aidé précédemment alors je souhaitais en faire de même. J’en avais vu des coins et des recoins en cherchant Wissel alors peut-être que je pourrais lui donner quelques pistes s’il en avait envie.

[Hors rp : Koda ayant eu des infos sur la Lande, je te propose de clore bientôt si ça te conviens ?]

J’attendais tranquillement que Kyu intègre ma question et y trouve une réponse. J’avais eu les miennes et même bien plus que cela alors je me devais de lui rendre la pareille. Je n’étais peut-être plus le lion que le jeune sablé avait rencontré sur Prideland, ce Koda pétillant de joie de vivre était bien loin, mais il me restait toujours mes valeurs et quand bien même mon moral n’était pas au plus haut, je tenais à garder mes valeurs.

En effet. Pour les éventuelles indications…Je…

J’haussais un sourcil, en attente de la suite. Il ? Quelques secondes passèrent pendant lesquelles le fils de Banguko chercha ses mots, puis il reprit.

J’aurai juste une petite question toute bête. Comment sont les freelanders ?

Ça alors, je m’attendais à des questions sur les lieux de Freeland et non sur ses habitants. Enfin, j’avais passé pas mal de temps ici et même si mes interactions avec les freelanders s’étaient faite de plus en plus rare au fil du temps qui passait, j’avais pu me faire un portrait global d’eux, bien que des exceptions existaient.

Eh bien je dirais que dans les mœurs, ils ressemblent assez aux pridelanders. Le prince Naba a eu la gentillesse de m’accorder l’hospitalité le temps que je cherche Wissel et ils se sont montrés serviables lorsque je leur demandais s’ils ne l’avaient pas aperçue. J’ai aussi eu droit à leur compassion et à l’aide de certains d’entre eux qui m’ont aidé à chercher pendant un temps.

Il était vrai que ceux que j’avais rencontrés s’étaient montrés gentils et avenants. Néanmoins, je ne pouvais m’empêcher de voir les choses un peu plus sombrement et cela me faisait penser que peut-être cela était dû à la circonstance ou à mon ascendance. C’est pourquoi j’ajoutais quelques phrases aux précédentes.

Je ne dis pas qu’ils sont tous comme ça évidemment, tout le monde ne peux pas être comme je les décris mais c’est ce que j’ai pu remarquer. Enfin, la situation pour laquelle j’ai abordé la plupart d’entre eux est assez inhabituelle alors peut-être que ça joue. Ca et le fait que je suis le fils d’un ancien membre très apprécié du royaume. Peut-être que j’ai eu le droit à un traitement différent, je ne peux l’affirmer. Tu devras te faire ta propre opinion, je ne le crains…

En gros, même si j’avais répondu à sa question, je n’étais pas certain de la véracité de mes propos. Je ne lui étais pas très utile finalement.

Bien que je doutais de mon utilité, Kyu me remercia chaleureusement, me prouvant que ma réponse n’était pas si inutile que cela. Il esquissa quelques pas de recul avant de m’adresser une nouvelle fois la parole avec le sourire.

Bon… Je ne vais pas t’importuner plus longtemps. Je termine donc en disant ceci : Ne lâche rien ! Retrouver ta sœur est une mission d’envergure néanmoins, je sais que tu y arriveras.

J’acquiesçais doucement. Je n’avais retrouver aucune trace d’elle mais cela ne voulait pas forcément dire qu’il lui était arrivé quelque chose. Comme il l’avait dit plus tôt, sûrement s’était elle éloignée assez pour quitter la Terre des Lions. Je n’avais pas beaucoup de chances de la retrouver mais il ne fallait pas perdre espoir. Quoique c’était bien ça le plus difficile finalement.

Sur ce, encore bon courage et… A bientôt peut-être !

Le fils de Banguko inclina la tête mais avant qu’il ne s’éloigne, je pris la parole une dernière fois.

Je te remercie, Kyu. Tes paroles m’ont fait du bien et j’en avais réellement besoin. J’espère que l’on se recroisa !

Le jeune sablé fit alors demi-tour avant de disparaître au bout de plusieurs secondes. Pour ma part, je restais à ma place, ne bougeant pas. Il avait raison mais… comment réussir à retrouver Wissel ? La Terre des Lions était déjà un grand territoire alors l’au-delà…

J’avais besoin d’y réfléchir.