En théorie, les jours de naissance était des jours de fêtes... Cependant pour Mapinduzi et sa compagne, c'était aussi et surtout un mauvais souvenir. Mais peut être que cela allait bientôt changé ! Le couple s'était isolé du troupeau. Ils comptaient rester près de l'étang jusqu'à ce que leur enfant soit en âge de suivre le troupeau. Par chance, chez les hippotrague, cela ne prendrait que quelques heures pour qu'il marche parfaitement et quelques jours pour qu'ils apprennent à galoper. Contrairement à ces lourdaud de lions, les herbivores apprenaient vite.

Depuis quelques temps déjà, Imani avait bien du mal à suivre le rythme du troupeau. Elle essoufflait vite... Trop vite. C'était une des raisons qui avait poussé Mapinduzi à réquisitionner les talents de Vigo pour éviter les mauvaises surprise. Mais ce jour là, la femelle c'était carrement retrouvé allongé au sol avec des douleurs qu'elle connaissait bien. Ce qui rendait son compagnon encore plus nerveux qu'elle. S'il avait essayé pendant un temps de rester allongé à ses côtés, il avait du se rendre à l'évidence : il ne pouvait pas rester comme ça. Le cornu c'était donc mit à faire des aller retour retournant toute ses questions possibles et imaginables dans son esprit. Et si cela se passait mal ? Et si un prédateur arrivait ? Et si ... ? Et si ... ?

- Mapi... Vas-tu te calmer, il n'y a aucune raison pour que ça se passe mal...

Articula difficilement Imani. Mapinduzi ne répondit pas mais il n'en pensait pas moins : la première fois non plus, il n'y avait aucune raison que ça se passe mal. Et puis... Une idée saugrenue lui vint. Elle était tout sauf prudente mais avec la récente alliance mise en place, il fallait bien en profiter.

- VIGO !

L'ongulé apostropha le rapace lorsqu'il fut suffisamment éloigné de sa compagne.

- Vigo, va chez les hyènes. Il y a un soigneur chez eux, ramène le !

Et sur ces mots, il retourna auprès d'Imani. Peut être n'était-ce pas prudent d'inviter l'un de ces charognards à la naissance de son enfant mais Mapinduzi avait foi en l'alliance nouvellement formé. Et puis... Il tuait des lions. Une hyène ne poserait pas de problème si elle venait à se révéler indigne de sa confiance.

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La jeune guérisseuse avait du travail ce matin. Une jeune femelle s'était cassé la patte en glissant d'un rocher lors d'un exercice d'entrainement. Comme à son habitude, Uasi l'avait faite asseoir sur sa pierre d’ex amination. Le chiot retenait ses pleures, histoire de faire la grande fille. Qualité qu'elle appréciait beaucoup. Après un examen approfondit, l'os était bel et bien cassé. Rien de bien grave, il faudrait lui fabriquer une petite atèle de fortune et veiller à ne pas bouger la patte. Elle rassura la jeune fille et son instructeur avant de se diriger vers son crane. Elle avait beaucoup de chose dans son cabinet, mais les pattes cassées étaient plus rares que les égratignures.

Elle arriva dans son antre et trifouilla dans un bric-à-brac d'ossement et de branche pour en sortir de quoi maintenir la patte de sa patiente. Mais avant de pouvoir sortir, un oiseau géant se posa à l'entré, bouchant le soleil. Elle se retourna d'un bond, n'étant pas préparée à cette arrivée. Ses grands yeux s'ouvrirent et se fermèrent rapidement. Jamais encore ce n'était arrivé et elle était prise au dépourvu.
Le rapace venais de la part de Mapinduzi, sa femelle allait mettre bas. Elle fut étonnée que l'hippotrague ait envisagé la hyène pour venir au secours de sa compagne. Encore plus quand on savait ce qui était arrivé à son premier enfant! Mais l'alliance avec les rieuses devait surement lui donner confiance.

" Ok, euh ... "

Elle tourna un peu sur elle-même avant de chercher après une racine qui servirait d'anti douleur. C'était à priori tout ce dont elle pouvait avoir besoin, pour le reste, ça se ferai sur place.

" Prête, allons-y! "

Lança-t-elle à l'oiseau avant de sortir en trombe. Elle eut juste le temps de prévenir sa patiente qu'elle avait une urgence et revenait aussi vite que possible. Lui rappelant de ne pas bouger sa patte. Uasi se mit ensuite à courir derrière le rapace. L'adrénaline montait, elle n'avait surement jamais couru aussi vite. Peut-être était-ce là une manière de se rattraper un peu auprès de Shasta ? De prouver qu'elle ne faisait pas que des erreurs ! Mais pour cela, il faudrait que cet accouchement se passe bien. Chose qu'elle n'était pas certaine de réussir, la nature était capricieuse après tout.

Mais l'heure n'était pas au doute, l'heure était à l'action ! Elle vit le troupeau et arriva à bout de souffle près mâle qui semblait extrêmement inquiet. Sa femelle était à coté de lui, allongée. Uasi reprit son souffle le temps de les saluer et de poser entre ses pattes la racine qu'elle avait emporté.

" J'ai fait... aussi... vite... que possible ... Le travail a commencé depuis combien de temps ? "

Demanda-t-elle sans s'approcher trop de la femelle. Elle avait vu se que le mâle réservait à ceux qui s'en prenait à son clan, inutile de créer une tension inutile. Elle irait inspecter la femelle quand Mapinduzi lui en donnerait la permission, pas avant. En attendant sa réponse, elle haletait encore, fatiguée par sa course. Elle n'était pas aussi entraînée que son frère ...

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Vigo s'éloigna à tir d'aile alors que Mapinduzi faisait son possible pour conserver un semblant de calme. Un échec cuisant, il se montrait agressif envers n'importe quel animal s'approchant un brin trop près et qu'il ne connaissait pas... Il faillit même charger une tache rousse courant dans sa direction jusqu'à ce qu'il reconnaisse Vigo, volant à ses côté. La soigneuse ! Parfait, elle et Vigo avait fait vite.

- Une... une hyène ?!

S'exclama Imani lorsqu'elle aperçu la fourrure rousse s'approcher au grand galop. Mapinduzi frotta doucement son museau sur la joue de sa compagne.

- Tout va bien Imani, c'est moi qui lui ai demandé de venir. C'est une soigneuse, elle va nous aider.

La femelle en resta sans voix. Elle se contenta d'avaler difficilement sa salive, de toute évidence en proie au stress de voir débarquer la rieuse. Ceci dit, elle faisait confiance à son compagnon... Et puis, n'était-elle pas celle qui lui avait demandé de se conduire plus amicalement envers ce lycaon ? Une hyène seule ne serait pas pas beaucoup plus dangereuse, si ?

La rieuse s'approcha rapidement et, étonnement, les première parole qu'elle prononça semblèrent rassurer la femelle.

- Un peu plus d'une trentaine de minutes...

Répondit Imani, haletante. Mapinduzi hocha doucement la tête en direction de la hyène pour lui signifier qu'elle pouvait s'approcher plus si cela été nécessaire, il jeta ensuite un rapide coup d’œil à sa sentinelle.

- Bon travail, Vigo.

Et c'est le moment que choisit Aponi pour faire son arriver en grande trompe. Ho non... La girafe semblait d'ailleurs vouloir faire déguerpir la hyène. En temps normal et avec un autre carnivore, Mapinduzi lui en aurait été reconnaissant, mais pas ici. Le cornu décida que le mieux était d'intervenir rapidement.

- Aponi ! Cela suffit ! C'est moi qui lui ait demandé de venir, cette hyène est une soigneuse.

Fit-il en s'interposant entre la rieuse et son attaquante.

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De toute évidence, personne n'avait vraiment été prévenu de l'arrivé d'une hyène. Heureusement que Mapinduzi avait envers elle une attitude "amical". Elle avait vu plusieurs hippotragues réagir à son arrivé et discuter ensuite entre eux, chuchotant en la regardant. C'est vrai que là tout de suite, Uasi n'était pas vraiment à l'aise dans sa fourrure. Mais qu'importe, elle n'était pas là pour se tracasser de ceux qui voulaient jaser. Elle était ici pour aider une femelle à accoucher.

Le mâle rassura sa compagne, en frottant son museau contre le sien. La rieuse aurait sourit à cette vision si elle n'avait pas été en plein exercice de ses fonctions. Et quand c'était comme ça, rien ne touchait vraiment ses sentiments, elle devenait très cartésienne. En l’occurrence, le travail avait commencé depuis environ 30 minutes. Pas le choix, Uasi allait devoir vérifier où la femelle en était. En effet, difficile de dire si elle était prête à accoucher dans les minutes ou dans les heures à venir.

Mais avant que la guérisseuse ne puisse dire quoi que se soit, une girafe déboula. Elle semblait menaçante et Uasi prit une posture défensive. Enfin, aussi défensive que possible quand on se fait attaquer par une sorte de dinosaure poilu alors qu'on ne s'y attendait pas. Heureusement, Mapinduzi s'interposa, présentant la hyène comme une " amie ". La rieuse se détendit en saluant la créature au long cou d'un signe de tête avant de se tourner vers Imani.

" Je vais vous donner un petit quelque chose pour la douleur, pour commencer. "

Dit-elle en ramassant la racine qu'elle avait apporté avec elle. Elle la déposa à coté de la femelle.

" Vous raclez vos dents contre celle-ci pour en avoir quelques copeaux dans la bouche. Normalement d'ici peu ça atténuera la douleur. "

Elle contourna ensuite Imani, venant se positionner derrière elle. Le travail avait en effet bien commencer. Le bébé n'était pas encore visible, mais d'expérience, Uasi savait que la femelle était prête pour commencer la partie la plus éprouvante de sa grossesse. Mais avant de vraiment commencer à pousser, il fallait attendre quelques instants pour que la racine fasse effet.

" Ok, il va falloir que vous gériez vos respirations. Quand vous pousserez, vous ne serez pas capable de reprendre de l'air, donc entre les coups, vous allez respirer convenablement pour reprendre votre souffle. "

Uasi lança un regard au futur papa ainsi qu'à la girafe. Ce n'était pas à elle à demander qu'ils s'en aillent. Mais elle s'imaginait dans la situation de cette pauvre femelle. Souffrir le martyr pendant qu'on est observé par d'autre, cela pouvait être agaçant et ne pas aider. Déjà devoir subir la présence d'un prédateur alors que sa précédente progéniture avait été attaqué et tué à peine née. Heureusement pour elle, la rieuse n'était pas là pour jouer double jeu, elle n'avait rien à craindre d'elle.

Un dernier regard pour voir où le travail en était et la hyène jugea que le moment était venu.

" Très bien madame, vous pouvez commencer à pousser ! "

Elle était prête à intervenir si les choses se passaient mal, mais elle espérait que cela ne soit pas le cas ... Comment réagirait le père si Uasi avait à plonger sa gueule tous crocs dehors pour aider le bébé à sortir ? Peut-être se ferait-elle empaler sur place ! Aussi priait-elle pour qu'aucun problème ne survienne.

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Bon... Aponi n'avait pas l'air convaincu, mais c'était le cadet de ses soucis. Mapinduzi préféra ignorer les remarques de la girafe pour se replacer aux côtés de sa compagne. Il semblait que la soigneuse avait déjà commencé à faire son devoir... Mais Imani était hésitante. Elle fixait la racine comme si elle craignait un empoisonnement. Elle jeta un coup d'oeil à son compagnon qui s'allongea à ses côtés, l'inquiétude bien visible sur son visage. Il hocha doucement la tête en signe d'encouragement et la femelle accepta de suivre la consigne de la hyène. Peut être était-elle folle de le faire... Mais elle avait confiance en Mapinduzi, elle savait qu'il ne prendrait pas le risque de les mettre en danger, elle et le petit, alors s'il lui faisait confiance, elle se fierait à son jugement. Une fois les copeaux en bouche et sur les consigne de la hyène, Imani se mit à pousser. Elle prit soin de prendre de grande inspiration entre chaque coups.

Mapinduzi de son côté se sentait bien inutile... Cependant, il n'avait pas à cœur de s'éloigner de sa compagne. Il voulait être là pour la soutenir, pour l'encourager... Pour lui montrer que peu importe ce qui pouvait se passer ce jour-ci, elle ne serait pas seule, il serait là.

Après plusieurs longues, très longues, et pénibles minutes, le cornu jeta un coup d'oeil à la hyène situé derrière sa compagne. Mais avant qu'il ai pu demander quoi que ce soit, son regard fut attiré ailleurs. Il baissa doucement les yeux. Était-ce des bouts de sabots qu'ils commençait à apercevoir ?

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Ce qui se passait autour de Uasi était comme filtré. Elle n'entendait pas vraiment les paroles de l'arche de Noé qui s'était attroupé autour de la pauvre femelle hippotrague. La guérisseuse était toujours concentré sur son travail et savait à quel point les naissances étaient un moment compliqué pour les parents. En règle général, elle était assez à l'aise, rassurait le père et accompagnait la mère. Mais ici, tout ce qui était en dehors de Imani ne l'intéressait pas du tout ... Tant pis pour papa, la tâche était beaucoup trop importante.

Uasi fut tracassé quand elle vit apparaître des sabots ... Chez les hyènes, la tête était ce qui arrivait en premier quand cela se passait bien. Une vague de stress s'empara d'elle. C'était mal embarqué ... il arrivait par l'arrière. Mais surtout, rien ne devait affecter son attitude.

Mais très vite, un museau apparu et la femelle sentit tout le poids qu'elle avait sur elle s'envoler. Tout était normal ! Elle sourit et s’octroya la permission de rire pour évacuer l'adrénaline.

" Je vois la tête, c'est très bien, continuer ainsi ! "

Elle regarda Mapinduzi en souriant, le spectacle devait être tout particulier pour lui. Son enfant arrivait, sa tête était maintenant dehors. Il pouvait faire connaissance avec son nouveau petit. Uasi remarqua vite qu'il respirait, le sac amniotique ayant percé autant de son visage à cause de ses sabots. Tout se passait bien.

" Il va falloir pousser plus fort, son derrière doit encore sortir."

Dit doucement Uasi à la femelle, observant toujours avec attention ce qu'il se passait. Les épaules du petit sortir. Mais à ce stade, la guérisseuse remarqua que la tâche était beaucoup plus difficile. Mais quand les hanches seraient passés, le calvaire de la femelle serait terminé. Elle pourrait alors faire connaissance avec son petit avant que Uasi vérifie si tout allait bien.

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Après plusieurs longue et pénible minutes à pousser, Imani parvint à donner naissance à ce fragile enfant. A peine sa douleur c'était elle apaisé que la femelle avait redressé son cou pour observer le petit hippotrague qui tentait déjà d'ouvrir les yeux. Mapinduzi quant à lui se remit d'un bond sur ses sabots avant de s'approcher lentement de son enfant. Sa compagne approcha doucement la tête de leur petit pour lui donner des coup de langue sur le visage, le débarbouillant. Il ne fallut pas beaucoup plus de temps à l'enfant pour secouer la tête, la reculer et ouvrir doucement les yeux. Le tout pour apercevoir le doux sourire de sa mère en face de lui. Il bailla doucement avant de lever les yeux vers l''imposante ombre cornu qui planait au dessus de lui. Dans le regard du grand mâle noir, on pouvait lire une joie et une affection débordante.

Avec douceur, les deux parents vinrent frotter leur museau à celui de leur enfant. Enfin... Il était là. Ce beau cadeau du ciel. Et lui... Lui il vivrait, Mapinduzi s'en fit la promesse. Il tourna la tête dans la direction de la hyène qui leur était venu en aide, la remerciant d'un hochement de tête. Et le temps qu'il le fasse, le nouveau né tentait déjà se mettre sur ses pattes.

- ... Ahah ! Tu es bien pressé, mon enfant.

Tremblant mais fier, l'enfant retomba bien vite sur son derrière. Les herbivores font très rapidement leurs premiers pas. Bien plus rapidement que les prédateurs, c'est un réflexe de survie. Un enfant immobile est une proie facile. Il ne faudrait que quelques minutes à cet enfant pour faire ses premiers pas et quelques heures avant de savoir courir. Dans deux ou trois jour, il pourrait parfaitement suivre le troupeau !

- Mapichou, il lui faut un nom.

Fit Imani. Submergé par le bonheur, le chef de troupeau ne prêta même pas attention à l'utilisation de son surnom.

- C'est un garçon... As-tu une idée ?

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La femelle arrivait doucement au bout de son travail, elle reçu les encouragements des deux autres nanas qui assistaient à la scène. Si jusqu'ici le nouveau né ne sortait que très lentement, d'un coup, il sortit totalement. Mais Uasi s'était préparé à celle, elle amortit le choc de du petit du mieux qu'elle pouvait avant de l'examiner de loin. Tout allait bien. Si bien qu'il essaya déjà de se mettre sur ses deux pattes. C'était un phénomène que l'on observait que chez les herbivores qui ne pouvaient pas se cacher dans un terrier. Sans se mettre vite à gambader, c'était la mort assuré.

" Félicitation, il est en pleine santé. "

L'enfant, un garçon, semblait avoir autant de vigueur que son mère. Nul doute qu'il sera un combattant aussi fier que lui. Voyant que tout allait bien, la hyène s'éloigna de quelque pas, laissant à la famille un peu de place pour profiter du moment. Mais elle voulait tout de même rester un peu, juste au cas où un prédateur voulait tout de même tenter sa chance ... On était jamais assez prudent.

D'avance, la rieuse s'imaginait la réaction de la girafe hystérique quand elle pourrait approcher le petit ... Le pauvre ... Il allait devoir la supporté ! Et en plus, ce n'était pas juste une curieuse, elle avait l'air de bien connaitre Mapinduzi ....Quel horreur. Ce gamin allait finir traumatisé.

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Mapinduzi était plongé en pleine réflexion lorsqu'il entendit la hyène prononcé quelques mots avant de s'éloigner. Il était en pleine santé... Le père jeta un coup d'oeil à son fils nouveau né. Il était en pleine santé et Mapinduzi ferait tout pour qu'il le reste. En cet instant et à jamais. Voyant que le petit tentait de nouveau de se lever, le cornu vint se placer au dessus de lui sous le regard attentif d'Imani. Du bout du museau, il l'aida doucement à se mettre sur ses pattes tremblantes.

- Tumaïni...

Murmura d'abord le chef de troupeau lorsque l'enfant fut stabilisé.

- Tu t'appellera Tumaïni. Qu'en dis-tu ?

Le petit se contenta de tourner la tête vers son père. Interrogateur, il lui offrit bien vite un grand sourire. Il était certain qu'il n'avait pas compris la question mais qu'importe. Mapinduzi sourit à son tour avant de regarder Imani qui hocha doucement la tête. Le petit se risqua ensuite à faire un pas vers sa mère, puis deux. Il était chancelant et manquait cruellement d'équilibre... Mais il apprendrait. Mapinduzi n'en doutait pas. Il accompagna son fils jusqu'à ce que celui-ci s'allonge au côté de sa mère puis lança à la hyène non loin.

- Merci pour ton aide.

Avant de se tourner vers Aponi et Vigo.

- Je vous remercie également tout les deux, pour votre présence.

Il entendit l'enfant bailler. Le coupant dans son élan... Mais il se reprit bien vite.

- Il aura besoin de gens pour veiller sur lui...

Marmonna Mapinduzi. Il espérait que la girafe et le vautour feraient parti de ces personnes... Surtout après avoir assisté à la naissance. Mais ça... Ce n'était pas à lui de le décidé. D'un pas décidé, il parti s'allonger auprès de sa compagne et de son fils, frottant doucement son museau contre la joue de ce dernier.

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