If we burn, you burn with us

Comme chaque matin Eriän s' était levé de bon matin. Il ne trouvait que peu le sommeil ces derniers temps. En fait depuis la mort de sa chère mère. Il se trouvait constamment à mi-chemin entre une culpabilité qui lui était propre et une infinie tristesse. Macheo ne le comprenait, bien qu' elle ait déjà essayé et essaye chaque jour qu' on lui accordait à vivre à ses côtés au sein d' un clan de lion, bien qu' elle n' y ait pas vraiment sa place. Elle n' arrivait cependant pas à le laisser, parce que lui non plus n' était pas un lion à proprement parlé. Ce matin encore la jeune lycaon s' était levée contre le sol. Eriän faisait déjà les cents pas dehors. Le liard détestait ces insomnies, tous ces cauchemars qui jamais ne cesseraient de le hanter. Il avait murmuré dans le vent frais du matin "Je vous vengerai mère" Mais à quoi bon une vengeance. Les Jangowas n' étaient pas plus responsables qu' eux de ce mal qui faisait sans doute encore plus de morts chez eux, que parmi les rangs des Mositus. Il s' était laissé submerger parla torpeur qui le tenait à l' estomac, et ses iris vertes s' étaient perdues parmi les feux du levant. Juste un instant de plus. Un moment pour contempler la beauté de la nature, sa simplicité. La nature ne triche pas elle. Bien qu' il lui arrive par moment de se moquer de quelques pauvres mortels. C' est alors que deux mots ne manquaient jamais de se frayer un passage dans l' imbroglio qui lui servait de pensée pour se révéler lourdement à lui. "Pourquoi moi ?"

Eriän avait cependant fini par chasser ces idées négatives, ainsi que des larmes naissantes d' un revers de patte. Cependant l' une des traîtresses avait réussi à lui échapper et à rouler sur sa joue, creusant un sillon bi-colore en traversant sa marque de naissance. Le liard, fougueux, incertain et in sécurisé avait déguerpi, pour cacher ces mochetés ; qui pourtant faisaient partie de lui; au monde qui commençait à s' éveiller. Il était parti se réfugier dans le coin de l' Oasis ou il avait grandi. Là-bas il y avait un arbre à l' ossature voûtée, son feuillage était d' un rosé-violet qui lui faisait ressembler à un cocon moelleux. Le liard connaissait bien ces moindres écorchures, il l' avait pas mal escaladé dans sa jeunesse. Son feuillage épais les mettaient à l' abris du vent et des intempéries. A présent ce vieil arbre lui semblait bien plus petit, il dut fléchir les genoux pour passer sous son feuillage sans l' abîmer. Il s' était alors vautré sur l' épais matelas d' herbe mélangée aux feuilles craquantes d' un ton rouge. Un moment il avait posé sa tête sur ses pattes, et fermé ses paupières déjà lourdes, se remémorant. La douceur de l' herbe, l' odeur du fruit, la chaleur de sa mère. Sa respiration était apaisée, et un de ces rares sourires étiraient ses babines.

Après un certain nombre d' heures, il s' était relevé en douceur, s' assurant qu' il n' arrachait aucune feuille à son précieux arbre. Apaisé il s' était alors dirigé vers la minuscule source qui chantait à seulement quelques mètres.Il but goulument quelques gorgées de cette eau pure. Les lions s' aventuraient rarement parc ici, ce qui expliquait que cet endroit était préservé. Eriän, par exemple, y vivait en y respectant la nature. Étant superstitieuse de nature, il avait bien trop peur que celle-ci décide un jour de se retourner contre lui. Même si elle ne pouvait sans doute pas faire grand chose de plus le concernant.

C' est ce moment que choisit son amie lycaon pour apparaître devant lui. Elle savait parfaitement ou le trouver, elle semblait fulminer. Il est vrai que cela avait du être long pour elle cette traversée avec ses petites pattes. "Notre Roi te cherche" avait-elle lancé dans un souffle. Eriän s' était engagé au près de lui, c' était donc en courant qu' il s' était dirigé vers le centre de l' Oasis, ou vivaient tous ses "semblables", Macheo sur ses talons. Mais avant d' aller voir leur roi, à bout de souffle ils décida de s' arrête pour boire à la plus grande source d' eau disponible. Contre toute attente ce fut le la jeune lycaon qui arriva en premier lieu, et lapa l' eau. Elle avait pris un raccourci la fourbe, et se trouvait de l' autre côté du lac. Eriän sentit une odeur inconnue et se figeat. Il ne savait que faire, alors il s' était tapi dans un buisson, à l' affût. D' ou il était il pouvait voir des pattes, et une queue battre l'air. Il devait agir !

" Ne- Ne menacez pas cette cette lycaon, il pourrait vous en couter !" avait-il lâché sur un ton qu' il voulait mesuré, bien que lorsqu' il s' était entendu, il n' avait entendu que de l' agressivité. Ses crocs n' étaient pas apparents, son attitude était neutre, et il n' était pas en position d' attaque cependant. Il avait une bonne tête de plus que la lionne, si pas deux. Le sang de léopard fait qu' il a de longues pattes musclées. Il n' arrivait pas à analyser l' expression de la lionne. Elle ne l'avait sans doute pas croisé encore.