C'était une journée comme les autres, Alois continuait sa promenade digestive et en arrivait justement à la fin. Il avait prévu qu'une fois arrivé aux hautes herbes de ce côté du Rocher, il commencerait à chasser pour les anciens.

Mais apparemment, il allait faire autre chose de sa journée. Une lionne chassait seule un gnou qu'elle avait attrapé à la gorge. Intrigué, Alois regarda ce spectacle peu commun ; normalement, ce sont les mâles qui achèvent des proies si grandes et quand bien même, ils ne le font pas sans le soutien des lionnes.

Il ne fut pas surpris quand le gnou se dégagea et s'enfuit tandis que la lionne, de grande carrure, il le remarquait maintenant, se rattrapait dans les herbes. Elle reprenait son souffle, au moins, elle n'avait rien de cassé. Le lion à la fleur allait continuer son chemin et en profiter pour barrer la route à l'animal blessé qui s'enfuyait comme il le pouvait, mais assez soudainement, la lionne fonça sur lui, sans raison, ou du moins le croyait-il.

Avec la lionne qui se rapprochait à grande vitesse, les informations fusèrent dans l'esprit d'Alois ! Tout d'abord, il perçut l'agressivité de la lionne qui chargeait, agressivité qui lui était destinée ! Puis, soudain, il la reconnut ! Dhoruba ! La grande lionne qu'il avait séduite sur les Freelands.
Ce n'était pas qu'il se souvenait de chaque conquête qu'il avait faite -quoique si, en fait- mais Dhoruba était spéciale... Il devait lui parler, il le savait mais il avait manqué de courage et n'était pas encore allé la voir lorsqu'elle avait été acceptée à Pridelands, par son appui, bien qu'elle ignorait encore. Cela allait lui jouer des tours...

Il se prépara à esquiver la charge de Dhoruba mais cette dernière stoppa net son élan et freina juste devant lui. Son visage, déformé par la fureur qu'elle entretenait à son égard faisait peine au lion à la fleur, qui savait très bien pourquoi elle était ainsi.

"Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu t'es bien amusé avec mon frère ? Pourquoi tu n'es pas resté ? Mon père ne t'as pas banni, tu n'étais même pas du clan. Alors pourquoi tu m'as fait ça ? Parce que je suis bête ? Dis-le, tout le monde le savait et ici aussi, ils le savent sûrement déjà. C'est drôle de rire de la grosse Dhoruba ? Moi aussi j'ai envie de rire avec toi tu sais."

Elle était furieuse, mais bien qu'Alois comprenait sa réaction, il voyait aussi que la pauvre femelle était perdue car il lui manquait beaucoup d'éléments. Il savait aussi qu'elle ne comprenait pas qu'il soit ici, sur Pridelands, alors qu'il s'était fait passé pour un voyageur chez son ancien clan -pour un peu d'exotisme- Il savait qu'il devait lui dire la vérité... Mais par où commencer ?

Il la regarda d'un air mi-compatissant, mi-triste car il était lié à sa déchéance. La lionne s'assit dans la poussière, la mine déconfite, elle cherchait surement ce qu'elle devait faire. Elle en voulait énormément à Alois, assez pour vouloir se venger, ce qui était bien normal, mais en même temps, elle voulait comprendre, au vue de sa tête.

De son côté, le lion à la fleur était aussi en pleine réflexion, des questions dont il savait déjà les réponses qui lui coûtaient tellement de volonté qu'il n'arrivait pas à se décider. Pourquoi hésitait-il ? Il fallait lui dire ! "Mais comment lui dire de manière à ce qu'elle comprenne... ?" Telle était la nature de son problème. Lui expliquer était une chose, mais comment lui faire comprendre que telle était sa nature de séduire les belles demoiselles et qu'il ne fallait pas s'attacher à lui ? Mais encore une fois, c'était différent avec la gentille Dhoruba, il l'aimait bien, il ne voulait pas la blesser... En plus, il avait, avec elle, commis l'irréparable ; et ça commençait à se voir !

Finalement, il se décida et se lança :

"Je suis désolé, Dhoruba..."

Il savait bien que cela ne suffirait pas mais il fallait qu'il mette les choses à plat, il était en faute, pas elle.

"Je vais tout t'expliquer... Et non, ce n'est pas 'drôle' de se moquer de toi, et jamais je ne l'ai fait... "

Alois savait très bien que dans cet état là, la géante n'accepterait pas ses excuses...

"Mais vas-y, explique-toi je t'en prie. Pourquoi tu m'as parlé si longtemps ? Pourquoi tu m'as raconté et dit des choses pour ensuite t'enfuir quand t'as eu ce que tu voulais ? Tu n'as jamais pensé un mot de ce que tu m'as dis sur ma gentillesse, et même ma 'beauté'... JAMAIS. Alors c'était quoi si ça n'était pas se moquer ? Et pourquoi je t'ai vu avec mon frère que tu n'étais pas sensé connaître ? Il m'a aidé à te 'plaire' mais je croyais que c'était ce que faisaient les frères ou les amis... Mais par contre je ne m'explique vraiment pas que tu sois allé le voir."

Elle grognait, grattait le sol et grinçait des crocs. Le lion à la fleur déglutit un peu par peur, mais surtout par incertitude. Tout ce qu'il disait aux demoiselles pour les séduire, il le pensait et c'est pourquoi il ne promettait jamais l'impossible. Sa gentillesse et sa beauté, il lui avait complimentées et il le pensait. Par contre, là où il était en faute, c'était le frère de Dhoruba... Il était effectivement allé le voir. Mais maintenant, avec ce que lui disait Dhoruba, il comprenait la vérité ! Ils avaient tous les deux été joués par Rava.
Les yeux d'Alois roulèrent de gauche à droite, cherchant une manière de lui faire comprendre cela et qu'elle le croit, malgré sa colère.

"Tiens et pourquoi moi ? Je suis moche, les autres lionnes le disaient... Toi tu pouvais toutes les avoir, même Mira la plus belle du clan."

Alois sursauta à cette question inattendue. Pourquoi elle ? Et Mira ? Il tourna la tête, gêné par la vérité qu'il ne pouvait pas lui annoncer "Oui, enfin, Mira, je l'ai 'eu' aussi... Et elle, elle pouvait comprendre que je ne reste pas..."

Dhoruba poussa un puissant feulement et se releva, la crête de fourrure de son cou hérissée.

"Réponds."

Puis elle gratta le sol et envoya une giclée de sable vers Alois, en signe d'avertissement. Elle était prête à l'attaquer si la réponse qu'elle lui autorisait de donner ne lui convenait pas.

Alois soupira, baissant la tête. Puis il se positionna bien en face d'elle, bien droit, ne montrant aucune faille dans sa posture, il était prêt à se défendre mais resta d'un calme serein et ne témoignait aucune agressivité. Elle devait voir qu'il ne se mettait en position de supériorité mais qu'il n'acceptait pas la dominance de la femelle.

"Ecoute, d'abord tu ne devrais pas être trop agressive envers moi, mes camarades de clan ne comprendraient surement pas que tu attaques celui qui t'ait faite accepter ici..."

Il se racla la gorge, réfléchit un instant et reprit :

"C'est vrai, je t'ai choisie parce que ton frère avait proposé un défi de séduction aux mâles de ton clan, et m'avait laissé participer. C'est ce que je suis, Dhoruba... Un charmeur, rien de plus. Il ne fallait pas s'attacher à moi..."

Il était désolé de ce qu'il devait lui dire, mais il devait lui dire la vérité...

"Mais lorsque j'ai appris à te connaitre, j'ai découvert une lionne bien plus digne d'intérêt que n'importe quelle autre, bien plus que Mira, crois moi. je ne voulais pas te blesser et au départ, je n'ai jamais voulu aller plus loin qu'une simple partie de séduction. Mais poussé par les autres mâles et surtout par ton frère, je me suis laissé aller..."

Aïe, aïe, aïe... Comment allait-elle prendre ces révélations ? Alois gratta le sol, gêné...

"Tu es aussi stupide que moi. Rava a dû bien s'amuser."

Ouch, le fauve à la fleur le sentit passer, c'est vrai qu'il avait été stupide... En y repensant, ce Rava avait été un sacré manipulateur, il savait très bien que le lion crème aurait été interéssé par un défi comme celui là, mais de là à le pousser jusqu'à l'acte... Non, il avait été très fort...

Mais bon, comme ce à quoi Alois s'attendait, Dhoruba n'avait que faire de ses raisons, elle se lança dans un monologue sur sa 'bêtise' et le fait que Pridelands la rejetterai tôt ou tard. "Ca, qu'ils essayent, avec tout l'appui que j'ai donné pour te faire rester..."

"... Oui, vraiment, tu es stupide de t'être fait avoir par Rava et en plus de m'avoir trouvé 'intéressante'."

Déçu, le lion soupira, elle n'avait retenu que ce qu'elle avait voulu et avait effacé la partie où il disait penser ce qu'il complimentait. Malheureusement, il ne pouvait lui en vouloir... Il la laissa continuer ses reproches. Il n'espérait pas qu'elle lui pardonne, juste qu'elle le croit...

"De toutes façons, il n'y aura pas d'autres conséquences à cette histoire."

Si il avait été en train de boire, Alois se serait étouffé ! "Pas d'autres conséquences ?!" Il se racla la gorge, inquiet. Cela se voyait qu'il y aurait d'autres conséquences à cette histoire mais comment lui avouer ce qu'elle semblait ignorer ?

"Bon, si je suis si digne d'intérêt que ça, viens m'aider à transporter ce gnou. J'en gâche toujours une partie parce que je ne peux pas tout rapporter. C'est pour les anciens du clan, en rendant service, ils me jetteront peut-être un peu plus tard que prévu."

Ainsi, elle avait toujours peur d'être chassée... Alors qu'elle s'éloignait en direction du gnou abattu, Alois bondit à sa suite en l'interpellant :

"Dhoruba, attends ! Il faut que tu saches une dernière chose !"

Il se campa devant elle pour la stopper et la regarda d'un air désolé. Il avait remarquer qu'elle s'était calmée et que l'idée que cette histoire soit finie la rassurait, mais il ne pouvait pas le mentir ou lui cacher la vérité, désormais ; il en allait de leur amitié, aussi fragile soit elle, et de sa responsabilité, trop importante à son goût mais il ne se résorberait pas. Enfin... En la regardant si apaisée, il finit par flancher... "Non, je ne peux pas lui dire maintenant... En plus, si ça se trouve, elle ne l'est pas, ça ne serait que la fin de sa période... Bon... Rattrapons le coup, aussi simple soit-elle, elle va avoir des soupçons, là..."

"Heu... J'étais justement parti chasser pour les anciens, moi aussi ! Si tu veux, nous pourrions continuer la chasse après avoir ramené ce gnou à la tanière. En simple amis, bien sûr !"

Il espérait que cette excuse trop simple passe avec Dhoruba, jamais il n'aurait tenté aussi grossier rattrapage avec une autre demoiselle !

"Avec le ton que tu as utilisé, j'aurais presque cru que tu voulais me confier un secret hyper important. Et autant le dire j'ai assez eu d'histoires dans ma journée. Tu devrais faire attention à tes intonations si tu veux mon avis ! Bon c'est bien alors, viens dépêchons-nous avant qu'on nous le vole ou que le soleil le rende dur comme... Euh, comme un rocher.
D'accord pour continuer après, on n'aura qu'à revenir ici. Je pense qu'à deux on leur en apportera assez mais que le reste de la proie sera déjà dépecé alors il faudra en prendre un autres pour nous nourrir. C'est que je commence à avoir faim."

Ouf... C'était passé... Rendant son sourire à la lionne, Alois aquiessa ses propos par un petit rire nerveux avant de se diriger avec elle vers la dépouille du gnou. Il la laissa déchirer la première part de ce qu'ils allaient ramener puis se pencha à son tour alors qu'elle commença à trottiner vers la tanière.

"T'as qu'a t'occuper des petits, moi je fais les anciens, parce que j'ai pas le droit de m'approcher des bébés. Les femelles disent que je leur ferai du mal, moi je crois pas, mais j'sais pas, elles sont plus intelligentes alors elles savent."

Alois roula des yeux en déchirant la part qu'il destinerait donc aux jeunes. "Encore une de ses idées reçues..." Pensait-il en soupirant. Il ne pensait pas que Dhoruba était incapable à s'occuper des plus jeunes, mais bon, si elle ne voulait pas le faire, il irait, les jeunes l'appréciaient de toute façon. Il fit un grognement affirmatif à son égard et trottina à sa suite.

Arrivés à la tanière, ils se séparèrent puisqu'Alois se dirigea vers les plus jeunes qui bondirent de joie en le voyant avec l' "énormeeeeee" morceau de gnou qu'il leur ramenait.

"Waaah!! Du 'niou'!!" S'exclamèrent les boules de poils. Déposant son chargement, Alois recula pour laisser les lionceaux se régaler mais leur lança, voyant qu'ils commençaient à se battre : "Hé doucement, les enfants ! Il y en aura assez pour tout le monde !"

Pendant que les lionceaux, finalement ordonnés, mangeaient, Alois se tourna pour observer comment s'en sortait sa camarade de "chasse". Et il sourit en voyant qu'elle s'en tirait pour le mieux du monde.
Il était soulagé au fond de lui. Il avait tout de même cette impression que Dhoruba allait avoir des nouveaux nés à s'occuper d'ici quelques mois... A la voir s'occuper si bien des anciens, Alois n'avait finalement pas trop à s'inquiéter. Ou du moins, il l'espérait.
Un jeune un peu plus âgé s'approcha du lion à la fleur pour le remercier de ce repas alors que les plus petits commencaient déjà à s'éparpiller à nouveau dans leur jeux.

"Oh, ce n'est pas moi qu'il faut remercier, je n'ai fait que l'amener, garçon. C'est Dhoruba qui l'a mis à terre, ce gnou." Fit-il en pointant la lionne qui s'éloignait de la tanière des anciens. "D'ailleurs, je vais la rejoindre, nous allons nous trouver un repas pour nous aussi." Finit-il avec un sourire avant de quitter le jeune pré-ado.

Arrivant presque à porté de voix, Alois stoppa son mouvement, repérant les commères après le passage d'une Dhoruba innocement joyeuse -et mignonne de surcoît. Clignant des yeux, il hocha la tête d'un air faussement interrogateur. Il tourna la tête vers Dhoruba, qui lui demandait si sa proposition de chasse à deux tenait toujours. Il lui sourit et lui répondit tout simplement :

"Bien sûr, attends, j'arrive."

Reprenant son pas, il descendit les roches de la tanière, faisant bien attention de passer devant les lionnes trop bavardes. Il les salua comme le bon charmeur qu'il était, inclinant légèrement la tête avec un sourire innocent :

"Mesdames..."

Deux des trois lionnes s'inclinèrent en retour, gênées, ayant compris qu'il les avait entendues. Mais la troisième, ne le connaissant pas vraiment, lui fit un sourire classique comme pour refuser son "avance". Cependant Alois n'était pas en partie de séduction. Dépassant les lionnes, il continua son chemin et sur la descente devant la tanière, sa queue, voletant, fouetta la lionne imprudente au visage comme un avertissement. Se retournant, il fit un simple "Oups... Excusez-moi, jolie demoiselle...", habituel par les paroles chez lui, mais le ton impudent qu'il employait démontrait un but tout autre...
La lionne outrée par l'attitude de ce lion voulu se manifester, mais ses camarades l'en dissuadèrent.

"Il t'a fichée, ma pauvre ! Qu'est-ce qu'il t'a pris de le provoquer comme ça?! Ne sais-tu donc pas que peu de lions -si pas un seul- ne l'égale en terme de rancune?!"

Avec un sourire peu charmeur -voire légèrement dérangeant- mais satisfait, Alois regarda sans détourner la tête les trois lionnes s'agiter. Puis il rejoignit Dhoruba l'air de rien avant qu'ils ne s'éloignent dans la vaste savane...

HS:

"Bon ils sont tout près alors ce n'est pas important de savoir qui de nous deux court le plus vite, même si moi je ne suis pas rapide, ça c'est certain. Mais j'ai une idée, je fais beaucoup de bruit, contrairement à d'habitude. Tu me suis ? Tu sais que d'habitude on est silencieux, mais pas là... Et euh donc, comme j'ai fait beaucoup de bruit, je suppose qu'ils vont s'enfuir, et toi tu les attendras plus loin, là-bas dans le fossé, et quand ils passent au-dessus toi, tu sautes et tu en attrapes un... Ou alors on échange les rôles comme tu veux."

Alois eut un sursaut de surprise, il ne s'attendait que sa compagne de chasse lui sorte un plan, bien que simple, aussi bien agencée ! L'idée de placer le second chasseur dans le fossé était excellente. Il se demandait si Dhoruba avait conscience du plan qu'elle avait exposé. Certes il n'était pas parfait, mais en recollant les bouts et déchiffrant les parties omises, Alois échafauda le processus complet. Bien qu'il n'était pas un expert, il savait chasser, aussi seul qu'en groupe. A deux, il n'aurait pas trouvé mieux que ce que la lionne venait d'exposer.

"Ou alors toi tu as une meilleure idée..."

Comme il réfléchissait, l'interpellation le fit légèrement sursauter -de nouveau- et il regarda la lionne sable. Elle avait l'air fière de son plan mais voulait entendre son avis. Mais n'attendant pas vraiment de réponse, elle tendit ses muscles, prête à partir.

Le fauve fleuri eut un sourire, elle lui laissait le rôle du signal. D'un coup d'oeil, il démarqua le troupeau qu'ils allaient diriger vers le piège. "Bien... On est prêts..."

Se déplaçant lentement et posément, il effleura la lionne, lui murmurant en passant : "Tiens toi prête, je vais rejoindre le fossé d'ici quelque minutes, tu pourras diriger le troupeau à ce moment."

Puis il effectua un grand cercle autour du troupeau, prenant garde au vent pour masquer son odeur aux herbivores. Il atteignit le fossé sans embrouilles et se plaça en face du troupeau. Maintenant, il devait attendre l'action de sa partenaire.

Il la vit prendre le troupeau à revers et commencer à l'affoler à grand bruit. Les gnous se mirent à charger, Dhoruba les dirigeait bien, courant à la suite des grands herbivores. Les premières bêtes sautèrent le fossé, sans voir le félin embusqué, puis une deuxième charge passa au dessus d'Alois qui les évitait, les premiers animaux d'un troupeau sont toujours les forces du troupeau, tenter d'en capturer un était plus que dangereux, même pour un lion adulte.

Mais les animaux l'avait vu désormais, il devait se décider rapidement pour bénéficier de l'effet de surprise. Il bondit hors du fossé et se rua sur une bête qui se cabra de surprise ! Évitant les sabots meurtriers de justesse, le prédateur attrapa l'animal à la gorge et resserra son étau pour étouffer sa proie. Laquelle ruait et sautait pour se débarrasser du lion crème, bien accroché à son portail.

Jetant de rapide coup d'oeil quand il ne pouvait, le félin espérait que sa partenaire n'était pas trop loin et pourrait l'aider à mettre à terre ce gnou réticent, positionné comme il l'était, il n'y arriverait pas tout seul.

HRP: