Il ne reste que quelques semaines à présent. Et le tricolore avait finit par rejoindre le désert histoire d’être prêt pour son grand retour. Il ne souhaitait pas rentrer en retard, il ne voulait pas causer du soucis à ces proches, où à ceux qu’ils considéraient comme ses amis. Il souhaitait rentrer victorieux, la tête haute, comme-ci le désert n’avait rien laissé sur lui, comme-ci cet épreuve était passé aussi facilement qu’un poisson nageait entre les algues de la rivière. Mais il fallait qu’il tienne encore un peu. Et pour cela, il lui fallait de quoi manger. Sans trop se fatiguer, vue son état.
Il avait quasiment fondu comme neige au soleil. Si ses muscles étaient encore visible, il avait perdu en masse par le manque de nourriture, par le manque de beaucoup de chose. Ses os étaient bien visible, mais pourtant… Le mâle gardait un air fier, la tête haute. Il avait survécu à ses blessures, il avait sut agir de la bonne façon pour éviter l’infection. Dyami était fier. Il était fier de ce qu’il était, il était fier d’avoir put survivre aussi longtemps seul, il était fier d’avoir put parcourir les territoire adjacent. Même si au final, il n’avait trouvé aucune piste de l’empereur des lâches. Dommage.

Debout sur le haut d’une dune, il observait les alentours. Ses iris marrons étaient parfaitement adapté à un lieu aussi lumineux, et les rayons de ce soleil qui se reflétait sur le grand désert n’étaient en rien un problème pour lui. Non vraiment. Il remerciait son père de lui avoir offert ce trait là. A la recherche de quoi manger, il tomba sur un Oryx solitaire. Une créature majestueuse mais aussi dangereuse. Après tout, c’était une créature du désert, n’est-ce pas ? Mais c’était aussi un sacré stock de viande, qui lui permettrait de tenir un moment. Encore fallait-il pouvoir l’avoir. Dyami ne se sentait pas assez en forme pour tenter de l’abattre. Mais… Peut-être allait-il pouvoir le blesser assez et le forcer à rester sous les rayons du soleil pour l’affaiblir et pouvoir ensuite l’achever ? Il avait l’air déjà assez fatigué. Il semblait vieux. C’était peut-être sa chance, un signe du désert. Alors il se remit en route et se dirigeât vers l’animal en tentant de rester discret. Après il suffisait de le blesser, en essayant de ne pas l’être. C’est que l’animal était lourdement armé. Ses cornes n’étaient pas à ignorer. Ses sabots non plus. Et il avait beau être affaiblie par le temps, lui aussi l’était.

Lorsqu’il fut assez prêt, restant bien derrière la créature et dans le sens du vent, il s’élança et la course poursuite débuta. Mais il savait qu’il était trop tard pour la créature. Et par chance, celle-ci semblait plus effrayé qu’avec l’envie d’en découdre. Alors il bondit sur son dos, toutes griffes dehors et entreprit de lui infliger la pire blessure qu’il le pouvait avant de se laisser retomber et de la laisser s’échapper. La vache… L’Oryx avait beau être affaiblit, il était persuadé qu’il n’aurait jamais sut le mettre à terre si sa première idée avait été de le tuer le plus vite possible. Haletant, Dyami tenta de reprendre son souffle et de calmer son rythme cardiaque. Peut-être avait-il visé trop haut pour le coup, en plein désert. Il avait beau avoir l’habitude, le sable était tout de même bien plus fatiguant que la terre de Prideland ou de Freeland. Enfin. Après de longues minutes il se remit en mouvement, allant donc à la suite de sa proie, suivant ses traces. Rapidement, dans le ciel, quelques vautours firent d’ailleurs leur apparition. Leur vol annonçait ainsi au lion la position de sa proie, et il finit par remettre la patte dessus. Plus ou moins. Visiblement, son attaque avait bien fonctionner. Mais la créature semblait continuer de se battre et s’approchait du fleuve gonflait par le retour de la saison humide.

Dyami eut l’envie d’accélérer. Mais il ne se sentait pas spécialement en forme pour le coup. Non. Il se sentait d’ailleurs bien plus mal, plus fatigué, plus lourd. Il avait beau avoir l’envie de continuer, ses membres tremblaient a chacun de ses pas.

- Bon sang…

Le désert était cruel. Il le savait. Il savait aussi que l’on pouvait tomber à la moindre erreur, et visiblement il c’était sur-estimé pour cette chasse. Ou alors c’était la chaleur qu’il avait sous-estimer ?… Sa gorge le tiraillait. Elle était sèche. Peut-être valait-il mieux aller se rafraichir. Il chasserait les vautours après. Le lion fit un pas. Deux pas… Puis il s’effondra… Il tenta de rester conscient, mais sa vision se troubla et… Oh… AH !

La surprise, la peur s’empara de lui et il se releva plus vite qu’il ne l’aurait pensé, son regard se posant dans celui d’une créature qui le regardait. Un serpent. Un serpent gigantesque, comme il n’en existe pas. Cette vision eut l’effet de le réveiller en tout cas mais… Serais-ce pas plutôt une hallucination ?

*Dyami… Tu t’es bien affaiblie depuis ton départ. Est-ssssssce que tu es au moins sssssuffisssssamment fort ? Ou peut-être que je devrais te récupérer. Toi aussssssi ?*

Le récupérer ?… Mais… Quoi ?!… Ce serait lui, l’esprit du grand désert ? Un serpent ?!… Ou plutôt… Un Mamba noir ?! Le jeune lion resta silencieux, stupéfait par cette vision qui prenait vie devant son regard hagard. Le reptile c’était redressé avant d’approcher son énorme tête du félin. Pour sûr qu’il aurait put l’avaler d’une seule traite et cette pensé eut l’effet de le faire reculer un peu…

- Me récupérer ?… Mais… Mais… Non ! Je… J’ai plein de chose à faire. Je… Il le faut ! Je serais devenir l’un de ses guerriers qu’il manque au clan, je… Je suis digne de vous ! Je l’ai toujours été ! Et je le serais toujours !
*Pourtant tu sssssssemble me craindre mon enfant. Tu ssssssemble avoir peur de moi, de ma désssscissssion. Les Jangowas ne doivent pas avoir peur. Tu devrais avoir confiansssssce en mes déssssscisssssions, en mes choix. Peut-être que tes idées ne me plaissssent pas. Peut-être qu’au final… Je n’ai pas aimé que l’on renvoie sssssses sang-mêlé. T’es-tu demandé pourquoi ils aient put ressssster sssssi longtemps sur mes dunes ?*

Quoi ? Comment ça ?… Ce serait donc un de ses choix ? Alors, les Jangowas ce seraient planté ? Ils auraient été contre la volonté du grand désert ?… Le tricolore resta muet, incapable de laisser passer le moindre mot alors qu’il fixait les écailles luisante de l’animal. De longues minutes semblèrent passer avant que le lion ne finisse par réagir en voyant la langue de l’animal sortir en un sifflement étrange… Il se reprit alors rapidement en secouant la tête.

- Quoi ? Vous me testez c’est ça ? Comment des étrangers pourraient être accepté sur vos dunes ? Comment… Enfin. S’ils sont resté aussi longtemps c’est parce que vous nous aviez testé et que les ainés ont foiré complètement ce test. C’est parce que les Jangowas ce sont trop reposé sur leurs acquis que vous aviez prit cette décision, pour qu’ils se bougent, et qu’ils redeviennent les fiers guerriers des sables qu’ils étaient. Ces fiers guerriers qui ont sut faire fuir les démons noirs. Les Mositus !

Il c’était redressé, tentant de rester fier face à l’esprit du désert qu’il admirait tant. Il ne voulait pas croire que celui-ci ait prit une décision aussi stupide. Et s’il avait tord… Et bien qu’il le fasse disparaitre. Parce qu’il n’avait pas envie de vivre sur les dunes du grand désert si celui-ci s’ouvrait aux autres. Non. Il ne le souhaitait pas.
Cependant… Il crue apercevoir durant un instant, un semblant de sourire sur la tête reptilienne de ce géant qui lui faisait fasse…

*En es-tu sssssscertain Dyami ? Es-tu sssssscertain de ce que tu avanssssssces ?*
- Ce sont mes convictions. Et je… je…

Il eut soudainement comme le souffle couper alors que le serpent relever la tête, l’observant de haut à présent. Le vent c’était levé et la luminosité s’estompait. Dyami ne pouvait plus non plus bouger et son cœur s’emballa une nouvelle fois…

*Bien. Alors fait donc en sssssorte de ne pas me désssscevoir. Dyami. Ssssssi tu échoue, alors je couperais court à ton exissssstensssssce. Vas, jeune Jangowas. Vas, et fait parler ma volonté… Sssss*

Une bourrasque souffla le reptile qui se désagrégeât en grain de sable, revenant ne faire qu’un avec le désert. Une fois disparut une chose le frappa. Le ciel n’était plus aussi bleu, mais lourd de nuages… Au loin, une ondé apparut, signalant la présence de pluie. Et en un rien de temps cette météo se retrouva sur lui. Mais… Ce fut un éclair qui mit fin à cette situation. Le flash lumineux fut tel qu’il dut fermer les yeux… Et… Ensuite ?… Ce fut le noir total…

Une fraicheur salvatrice lui fit reprendre ses esprits. Il était toujours là, allongé dans le sable, à l’endroit même où il c’était effondré peu de temps auparavant. Lorsqu’il avait ouvert les yeux, la première chose qu’il vit, ce fut le fleuve. Puis cette pluie qui tombait de ce ciel chargé de nuage. Cette pluie tombait à pique. Il se rendit compte qu’il avait eut beaucoup de chance… Ou alors… Serais-ce… ? Tout lui revint subitement en mémoire. Ce serpent, ces mots… Il se redressa d’un seul coup et regarda autour de lui, les oreilles redressé et l’air hagard… Serais-ce… Juste son esprit ou étais-ce réellement une rencontre surréaliste ? Et puis… Pourquoi ce serais à lui qu’il apparaitrait ?… Etrangement, il se doutait de la réponse que ses proches lui donneraient. Mais… Pour le coup, il préféra croire qu’il s’agissait réellement d’une apparition. Autant s’en servir n’est-ce pas ?… Autant prendre appuie là-dessus pour mener à bien ces projets. Doucement il se releva, tremblant toujours suite à sa mésaventure. Il savait qu’il lui fallait de l’eau, du repos et… de la bouffe. Mais au vue du nombre de vautour un peu plus loin, il ne faisait aucun doute que son repas serait bien prêt. Il lui suffirait donc juste de tenir en respect ces étranges volatiles… Du moins, essayer… Enfin… Dyami finit par se lever et se dirigeât vers le fleuves. Ces dernières semaines risquaient d’être bien plus difficile que ce qu’il s’imaginait. Et bien plus longue aussi….

Fichu Solitude.

Codage par Libella sur Graphiorum