Eh ! Toi là-bas ! Viens un peu par ici !

Fière de sa chasse réussie, Adana se cherchait désormais un petit coin d'ombre, à l'abri des regards, un bébé zèbre dans la gueule. Le petit pesait lourd, même dans la mort, mais la chasseresse ne s'en souciait guère : il lui appartenait désormais et lui servirait de repas. Elle s'imaginait très bien la mère de cet enfant qui criait à la mort sur Prideland, maintenant qu'elle avait perdu le seul fruit de sa descendance. Solitaire, peu avertie, trop jeune sans doute, elle n'avait pas été préparée à l'arrivée d'un prédateur sombre comme Adana. La prochaine fois, elle le saurait … On ne se balade pas ainsi dans la Lande avec si peu de protection. Au moins, cela avait permis à la Mositu de s'entraîner un peu en matière de chasse. Et puis ... Si elle avait la chance de croiser Vita ... peut-être pourraient-ils dîner ensemble ?
Il faisait chaud et elle ne pouvait le nier, ses muscles la brûlaient, son corps avait pris plusieurs coups dans la lutte. Elle espérait ne pas avoir à marcher longtemps … Tiens … Rêvait-elle ? Ou une silhouette brune se dressait dans l'horizon ? Plissant les yeux, elle ne put cependant reconnaître l'individu depuis son emplacement actuel. Était-ce un vagabond ? Elle ne le souhaitait nullement, surtout si ce lion-là était affamé ! Cependant, malgré cette constatation, la féline continua de s'approcher, méfiante, prête à se défendre, elle et sa prise, quand elle finit par entendre la voix de celui à qui elle ne faisait guère confiance.

« Eh ! Toi là-bas ! Viens un peu par ici ! C'est toi Adana ? Je te cherchais ... » s'écria le mâle brun.

L'intéressée distingua les prunelles ambrées, voire rouges, de celui qui l'appelait, ainsi que ses chaussettes aux pattes et à la queue, les plumes vertes accrochées à sa crinière, cette coupe diablement répugnante qu'il arborait constamment. Elle s'approcha de plus en plus, lentement, croyant mettre la patte sur l'identité de ce lion. Une truffe très claire se confondant au blanc, un léger masque partant du bas de sa gueule jusqu'à ses joues … Oui, il n'y avait aucun doute, il s'agissait de Wajibu. Wajibu le candidat aux élections Mositus qui s'était pris une royale dérouillée. Autant dire qu'Adana ne l'appréciait guère, lui et son attitude brutale. Il était le genre de mâle qui la dégoûtait le plus au monde, sans charisme et sans intérêt.

« Qu'est-ce que tu me veux ? » grogna-t-elle, après avoir déposé sa proie au sol. Elle s'arrêta net en plein cheminement, la patte posée sur son butin, les griffes sorties, s'il le fallait, tandis qu'elle plissait les yeux tout en le dévisageant.

Qu'il ne compte pas sur elle pour partager sa proie, Adana n'avait aucunement envie de partager son dur labeur avec un lourdaud pareil. Encore, si c'était un mâle un minimum intéressant ! Mais là … Franchement, c'était juste pas possible.

Wajibu la regarda arriver et remarqua que la chasse avait été plutôt bonne, un jeune zèbre pendait mollement dans la gueule de la lionne.
Ce qui donna un gargouillis au ventre de Waji', le brun avait la dalle à cause de cette longue marche pour la trouver. Il avait très envie de lui voler la proie comme il faisait souvent quand il avait la flemme de chasser. Mais, après tout il n'était pas venu pour ça, dommage... Wajibu fixa la proie qu'Adana fit tomber lourdement au sol. Quand elle se redressa Wajibu remarqua son visage qui laissait deviner ce qu'elle pensait de lui. Le brun n'en pris pas note, jusqu'à ce qu'elle parle.

Adana: Qu'est-ce que tu me veux ?

Son grognement, énerva Wajibu qui plia instinctivement les oreilles en arrière comme affligé par une tel réponse de sa part. En plus, d’être une suiveuse, elle n'était pas d'agréable compagnie c'est tout ce qu'il détestait chez une femelle. Agacer par son agressivité visible, Wajibu fouetta l'air de sa queue et pris un air supérieur en se tenant droit comme un arbre en bombant le torse, la tete haute.

Wajibu: Je suis venu gâcher ma journée pour venir te parler ici, alors la meilleur des choses serait que tu me parle meilleur. Ta mère ne t'as pas appris la politesse? se moqua t'il, d'un léger sourire malsain.
Puis, il repris avec un ton qui se voulait sérieux.
Je me suis décider à vous aidez, puisque que nos imbéciles de chef ne foutent rien, il serait tant de bouger! Et je voulais, justement savoir ou vous en étiez dans votre recherche de terre promise ou les petits papillons batifolent et que les arc-en-ciels recouvrent le ciel. Hm? Etant donner que tu as voter pour Tenzin et que tu aime le suivre, je suis sur que tu es la plus au courant, je me trompe?
Les sourcils arqués du brun montrait qu'il l'as prenait de haut, si elle croyait que Wajibu était soumissable, elle risquerait de ne pas être déçu.

Eh ! Toi là-bas ! Viens un peu par ici !

Face à la réponse quelque peu désagréable d'Adana, le lion brun plaqua ses oreilles contre son crâne, se redressant fièrement, torse bombé, l'allure supérieure et la queue en perpétuel mouvement dans l'air. Il n'avait pas l'air d'avoir bien pris sa réponse, mais peu importe, la brune s'en fichait éperdument. Elle se contenta de le dévisager, impassible, bien qu'elle ne semblât guère enchantée, intérieurement, à l'idée de lui tenir la conversation. Que lui voulait-il, à la fin ? Elle se passerait bien de sa présence et espérait s'en détacher très vite, pour peu que ce soit important. Impatiente, la chasseresse ne fit même pas attention au fait que ses griffes raflaient légèrement la peau du petit animal décédé.

« Je suis venu gâcher ma journée pour venir te parler ici, alors la meilleur des choses serait que tu me parle meilleur. Ta mère ne t'as pas appris la politesse ? » la railla-t-il avec un léger sourire peu rassurant.

Haussant un sourcil, la Mositu ne se sentit pas le moins du monde touchée par les réprimandes du mâle. Si cela avait été Uhta ou Tenzin, elle aurait été un minimum compréhensif mais … Wajibu ? Cette pauvre brute, incapable de séduire une communauté et ne réfléchissant qu'avec ses poings ? Peu pour elle. A vrai dire, il ne l'intimidait même pas. Il ne lui inspirait que de la pitié. Plus que les autres Mositus en tout cas.
Elle ne comprenait même pas pourquoi il se croyait aussi supérieur. Parce qu'il était un mâle ? Parce qu'il savait se battre ? Parce que son corps témoignait des cicatrices ? Que de suppositions stupides mais qui semblaient faites pour Wajibu. Lui parler mieux ? Jamais de la vie. Si sa mère lui avait appris la politesse ? Au nom des Grands Esprits, mais à qui croyait-il adresser la parole ? Adana soupira doucement, exaspérée par tant d'insouciance et de bêtise.

Redevenu – par miracle – un tant soit peu sérieux, Wajibu poursuivit :

« Je me suis décider à vous aidez, puisque nos imbéciles de chef ne foutent rien, il serait tant de bouger ! Et je voulais, justement savoir ou vous en étiez dans votre recherche de terre promise où les petits papillons batifolent et que les arc-en-ciels recouvrent le ciel. Hm ? Etant donner que tu as voter pour Tenzin et que tu aime le suivre, je suis sur que tu es la plus au courant, je me trompe ? »

Et sur son petit visage redevenu sérieux, se dressaient deux sourcils arqués, signe d'un orgueil sans pareil et d'une fierté qui, sans aucun doute, était censée rabaisser la femelle sombre. Adana n'en fut que plus exaspérée par le nouveau discours de Wajibu. Leurs imbéciles de chefs, qu'il disait … Ce n'était pas lui qui avait félicité Tenzin le jour même des élections ? Avait-il au moins le mérite d'être meilleur qu'eux ? Elle n'y croyait pas une seconde. Et c'est ce qui la fit sourire, doucement, d'un air mêlant amusement à moquerie. Ce n'était pas tant de ses chefs dont elle se moquait, mais bien de cet effroyable guignole qui osait jouer aux malins devant elle. La terre promise où les papillons batifolaient et les arcs-en-ciel recouvraient le ciel, hein ? Mais alors, s'il se moquait de la Terre Promise, où comptait-il vivre, celui-là ? Encore une fois, elle remarquait à quel point il n'était qu'un pur hypocrite. Si ce n'était que ça … Il voulait aider aux recherches, mais c'était plutôt tardif : les Mositus étaient déjà partis pour Freeland. Ce sombre imbécile n'avait même pas remarqué que la moitié de ses semblables manquait à l'appel sur Prideland ! Pathétique de chez pathétique !

« Oh. Tu m'empêches de me trouver un coin où manger à cause de tes conneries et je devrais être polie avec toi ? Effectivement, ma mère ne m'a jamais appris ce genre de politesse. » répondit-elle, méprisante. « Toi par contre, tu n'as ni la politesse classique, ni la politesse que tu viens de créer et que je ne semble pas avoir. Ne prends pas des airs fiers, je te prie, ça ne te rend que plus idiot malheureusement. Enfin, quand même, être fier d'être à la ramasse … Je comprends pas le concept. »

Son sourire moqueur était bien visible. Tant qu'à faire, autant l'embêter un peu.

« Avant de juger les autres sur leur paraître, apprends toi à te renseigner véritablement, tu sais, ça t'éviterait de raconter de bien nombreuses conneries. Tu dis que nos chefs sont imbéciles, hein ? Que devrais-je dire de toi qui a été incapable de séduire quiconque durant nos dernières élections ? Que devrais-dire de toi qui n'a même pas eu l'idée de se tenir régulièrement au courant des recherches actives ? Si tu avais été un temps soit peu réveillé et impliqué, tu te serais rendu compte que les recherches ont mené les Mositus sur Freeland. Mon pauvre petit, je ne sais pas où tu as décidé de te terrer pendant tout ce temps mais ça devait être sacrément bien. La Terre Promise n'a pas l'air de t'intéresser tant que ça, c'est dommage, tu en deviens inutile pour tout le monde. »

Elle s'était un peu emportée mais c'était à la fois pour le provoquer mais aussi pour exprimer son avis sur la question. Wajibu l'amusait énormément en même temps que de l'exaspérer. Elle avait hâte de le voir raconter d'autres bêtises, elle trouvait même cela dommage que Vita ne soit pas là. Le rouge se serait autant amusé qu'elle au cours de cette discussion ridicule.

Wajibu pensait que la lionne brun se laisserait faire à ses dires injurieuses. Mais, il fut étonner de voir que non, elle était à contrario de sa positon de suiveuse de Tenzin. Le brun trouva ça intéressant, ainsi donc en plus de suivre bêtement un jeune coq, elle était aussi malpoli et agressif. Incroyable, Wajibu en fut totalement impressionné. Il ne la pensait pas si téméraire comme lionne. Son visage peu aimable, laissa un rictus moqueur sur la gueule du guerrier.
Adana: Oh. Tu m'empêches de me trouver un coin où manger à cause de tes conneries et je devrais être polie avec toi ? Effectivement, ma mère ne m'a jamais appris ce genre de politesse. Toi par contre, tu n'as ni la politesse classique, ni la politesse que tu viens de créer et que je ne semble pas avoir. Ne prends pas des airs fiers, je te prie, ça ne te rend que plus idiot malheureusement. Enfin, quand même, être fier d'être à la ramasse … Je comprends pas le concept.

Le brun souffla d'un profond soupir d'ennui, cette lionne manquait d'une certaine intelligence... Waji' n'eut pas de doute la dessus, elle était certe très belle mais malheureusement elle n'avait que sa.
Elle lui rendit son sourire de moquerie, Wajibu serra des dents il n'aimait pas ça du tout. Si, elle avait été un mâle, il lui aurait surement depuis longtemps pris une sacré tatane sur la figure. En attendant, le brun ne voulait pas se laisser faire par une femelle pareil.

Wajibu: Je ne t’empêche en rien de manger, tu pourrais très bien dévorer ton zèbre en m'écoutant mais tu en es même pas capable, t'est pas croyable toi. Et puis, arrête d'inventer des trucs la politesse c'est universel, si tu c'est pas l'utiliser c'est ton problème mais en attendant ce n'est pas moi, qui parle froidement en grognant alors que tu ne savais même pas la raison de ma venu.

Croyant, qu'elle s'arreterais là, Wajibu sortit un sourire satisfait qui s'effaça bien vite. Car elle répondit, plus vite que ce qu'il n'aurais cru.

Adana: Avant de juger les autres sur leur paraître, apprends toi à te renseigner véritablement, tu sais, ça t'éviterait de raconter de bien nombreuses conneries. Tu dis que nos chefs sont imbéciles, hein ? Que devrais-je dire de toi qui a été incapable de séduire quiconque durant nos dernières élections ? Que devrais-dire de toi qui n'a même pas eu l'idée de se tenir régulièrement au courant des recherches actives ? Si tu avais été un temps soit peu réveillé et impliqué, tu te serais rendu compte que les recherches ont mené les Mositus sur Freeland. Mon pauvre petit, je ne sais pas où tu as décidé de te terrer pendant tout ce temps mais ça devait être sacrément bien. La Terre Promise n'a pas l'air de t'intéresser tant que ça, c'est dommage, tu en deviens inutile pour tout le monde.

Elle essayait donc de blesser Wajibu dans sa fierté, bonne technique seulement elle n'était pas la seul à le remettre en question sur sa fierté mal placé. Il avait donc l'habitude de répondre à ce genre de commentaire déplaisant et comment osait-elle parler lui d'une manière si inconvenant, les yeux de Wajibu semblait prendre flamme. Cet lionne avait donc un don spécial... celui de mettre en rogne le brun et c'était pas vraiment une bonne chose à faire.

Wajibu: Tu dit que je dois me renseigner avant de juger, mais regarde toi un peu, tu fais exactement la même chose. Comme on dit si bien, ne dit pas ce qu'on aimerais pas qu'on te dise. Puis, arrête de critiquer mon élection, tu sera gentille, c'est du passé et au moins moi j'ai osé participer! Si, la génération de maintenant préfère voter pour un jeune imbécile qui promet des choses alléchantes mais impossible, c'est leur problème. Le clan des mositus me fait vraiment pitié, comment avez-vous osez salir la mémoire de Siri, vous devriez avoir tous honte!
Enfin, bref... je me suis pas renseigner avant, car je pensais vous laissez faire... après tout je n'ais pas choisis Tenzin comme chef, ni Uhta. Et c'était à eux en tant que chef, d'assumer et d'aider les mositus dans leur recherche! Mais, ils n'ont rien fait! et ça ne m'étonne pas du tout. Moi et Ajjin on est les seuls à réfléchir mieux que vous tous. Vous devriez vous estimer tous heureux, que je me décide à venir vous aidez.
La "Terre Promise" mais arrête de rêver, tu vois pas que toi et les autres, vous vous laissez endormir par les belles paroles de nos écervelés de "chefs". Vous croyez vraiment qu'on va trouver un jardin d'eden? mais réveille toi Adana! C'est pas demain, la veille qu'on va trouver une nouvelle jungle. On sait pas si, on erra toute notre vie et même si on trouve une terre qui te dit que ça sera bien? hein? Qui dit moi!? Si, ça se trouve cela ne sera qu'une pauvre étendu désertique avec deux, trois arbres aux alentours.
Pff, même ta soeur Shaka est plus maline que toi, c'est vraiment le monde à l'envers!

Wajibu s’arrêta de parler, il en avait peut être trop dit ou pas assez, mais au moins Adana verrait à quel point tout ça lui tient à cœur. En tout cas, ce n'était pas elle qui allait le faire changer d'avis sur le sujet. Il inspira profondément, pour faire tomber la pression, c'était trop malsain de s'emporter pour ça. Alors, qu'il était venu pour discuter un temps soi peu.

Eh ! Toi là-bas ! Viens un peu par ici !

Au lieu de se mettre en colère, le lion brun opta pour le « soupir plein d'ennui » afin de se donner un air hautement supérieur et désintéressé de la chose. Adana ne s'en montra que plus exaspérée encore. N'avait-il pas compris ce qu'elle lui avait dit ? Ou refusait-il de l'admettre ? Il finit par renvoyer :

« Je ne t'empêche en rien de manger, tu pourrais très bien dévorer ton zèbre en m'écoutant mais tu en es même pas capable, t'es pas croyable toi. Et puis, arrête d'inventer des trucs la politesse c'est universel, si tu c'est pas l'utiliser c'est ton problème mais en attendant ce n'est pas moi, qui parle froidement en grognant alors que tu ne savais pas même pas la raison de ma venu. »

Le problème c'est qu'elle n'avait aucunement envie de manger son zèbre en compagnie de ce type. Surtout si les discussions à la clé concernaient une putain de règle universelle sur la politesse ou quoi. Franchement, était-il à ce point naïf d'esprit pour ne pas se rendre compte qu'elle n'avait rien d'une lionne sociable et apprivoisée ? S'il connaissait aussi bien les membres de son Clan, il se serait rendu compte qu'elle se trouvait être la demoiselle la plus franche et la plus solitaire du groupe. Alors, sa présence, les raisons de sa venue, franchement, elle en avait rien à faire. Et son attitude vis-à-vis d'elle n'avait pas le mérite de faire progresser la situation dans le bon sens. Son échec n'était dû qu'à son incompétence. Elle ne comptait pas lui faire de cadeau, quitte à l'enfoncer encore plus dans son arrogance.

« Tu dit que je dois me renseigner avant de juger, mais regarde toi un peu, tu fais exactement la même chose. Comme on dit si bien, ne dit pas ce qu'on aimerais pas qu'on te dise. Puis, arrête de critiquer mon élection, tu sera gentille, c'est du passé et au moins moi j'ai osé participer ! Si, la génération de maintenant préfère voter pour un jeune imbécile qui promet des choses alléchantes mais impossible, c'est leur problème. Le clan des mositus me fait vraiment pitié, comment avez-vous osez salir la mémoire de Siri, vous devriez avoir tous honte ! Enfin, bref ... Je me suis pas renseigner avant, car je pensais vous laissez faire ... Après tout je n'ais pas choisis Tenzin comme chef, ni Uhta. Et c'était à eux en tant que chef, d'assumer et d'aider les mositus dans leur recherche ! Mais, ils n'ont rien fait ! Et ça ne m'étonne pas du tout. Moi et Ajjin on est les seuls à réfléchir mieux que vous tous. Vous devriez vous estimer tous heureux, que je me décide à venir vous aidez. La "Terre Promise" mais arrête de rêver, tu vois pas que toi et les autres, vous vous laissez endormir par les belles paroles de nos écervelés de "chefs". Vous croyez vraiment qu'on va trouver un jardin d'Eden ? Mais réveille toi Adana ! C'est pas demain, la veille qu'on va trouver une nouvelle jungle. On sait pas si, on erra toute notre vie et même si on trouve une terre qui te dit que ça sera bien ? Hein ? Qui dit moi !? Si, ça se trouve cela ne sera qu'une pauvre étendu désertique avec deux, trois arbres aux alentours. Pff, même ta soeur Shaka est plus maline que toi, c'est vraiment le monde à l'envers ! »

Au moins maintenant, tu sais ce que cela fait de se faire juger injustement ! Songea-t-elle, haussant un sourcil. Devait-elle lui remettre une médaille pour avoir participé à l'élection du successeur de Siri ? Elle n'avait pas participé parce qu'elle n'avait rien d'une meneuse et le savait pertinemment. Diriger une unité, régler les problèmes mineurs et s'en prendre plein la figure par son propre peuple lorsque rien ne se passait comme prévu … peu pour elle. Wajibu était vraiment un lâche, il crachait sur Tenzin maintenant que la Jungle leur avait été retirée. Mais ce n'était ni la faute du meneur, ni de la sienne si les Mositus étaient incapables de gérer une crise durant leur absence. Ça arrangeait plutôt bien Adana, au final : son clan goûterait à la rivalité et au danger et s'endurcirait enfin un peu.
Les Mositus faisaient pitié, selon Wajibu … Tant mieux, il n'appartenait pas à ce groupe pour rien. A défendre la mémoire de Siri alors que Siri n'était plus de ce monde depuis longtemps … Ne pouvait-il pas un peu lâcher le nom de leur ancien chef et se tourner vers l'avenir ? En quoi était-ce mauvais d'espérer évoluer un peu les conditions de vie du clan ? D'ailleurs, elle ne comprenait pas pourquoi il accusait Uhta alors qu'Uhta n'avait jamais voulu partir de la Jungle. Parmi tous les candidats, seul Tenzin s'était porté volontaire à l'idée de trouver une Terre, la leur. Ne pouvant s'empêcher d'éclater dans un petit rire en l'entendant dire que lui et Ajjin étaient les seuls à réfléchir, ou tout du moins plus efficacement que les autres. La seule image qu'elle avait d'Ajjin, c'était celle d'un lion qui avait été rejeté par les autres lors de l'élection à cause de son jeune âge. A l'époque, elle avait trouvé cela ridicule de juger quelqu'un sur son âge et, désormais, le voilà totalement changé, devenu le Mositu colérique que tous jugeaient incapable de mener le groupe. Entre lui qui avait cédé à ses émotions, et l'autre idiot qui était incapable de jouer de la parole pour obtenir des informations … Sincèrement, le clan allait mal. Pas que les autres lions bruns étaient mieux au final, mais bon … voilà quoi, Adana ne pouvait soutenir personne si ce n'est Tenzin, Uhta ou Leilani. Tenzin et Uhta parce qu'elle se disait qu'ils avaient les épaules solides à force de supporter toutes les moqueries dites en leur nom et Leilani parce que, malgré sa personnalité, elle avait toujours considéré la brune à mèche comme sa petite sœur de cœur. Ces trois-là et personne d'autre.

Wajibu se pensait indispensable mais alors là, elle n'était pas du tout d'accord. Un lion de plus dans les recherches, qu'est-ce que cela pouvait bien changer ? Surtout si ce nouveau chercheur n'avait rien de particulièrement efficace à mettre en avant. Elle se passerait bien de poser des questions aux gens en sa compagnie, ça ne ferait qu'aggraver l'image des Mositus !
Il ne croyait même pas en l'existence de la Terre Promise. Pourquoi serait-elle obligatoirement une Jungle ? Les Mositus n'avaient pas besoin de se cacher dans la verdure pour survivre. Ils pouvaient s'adapter. Qu'il cesse de penser comme un lâche, bon sang ! Pourquoi se plaignait-il constamment ? Alors qu'ils n'avaient plus de Jungle ? Il préférait peut-être vivre sur les terres des autres clans comme le clochard qu'il était ? Adana prit une grande inspiration puis soupira, profondément exaspérée. Elle ne releva même pas sa remarque sur Shaka, bon sang, ce n'était qu'une enfant, qu'est-ce qu'il allait comparer un enfant avec un adulte …
Toutes ces informations cumulées, la Mositu sentit son agacement se muer en désespoir. S'il avait été plus direct, peut-être aurait-elle été davantage en proie à la colère. Seulement … ça commençait sérieusement à la saouler de s'énerver contre lui. Alors, autant dire les choses clairement et simplement, comme si ses propos ne lui faisaient aucun effet. La flamme de sa colère éteinte. Que pourrait-elle faire de plus ?

« Wajibu, sincèrement … Je veux bien que tu ne comprennes pas certaines choses mais essaie quand même de réfléchir. Je crois que tu ne te rends même pas compte que je ne suis pas sociable et que je n'ai pas envie de ta compagnie, tout simplement. Tu comprends mieux ou dois-je m'attendre à t'entendre argumenter encore et encore ? » soupira-t-elle, avant de reprendre. « Tes arguments sont totalement stupides et ne me prouvent absolument pas le fait que tu réfléchisses mieux que les autres Mositus. A vrai dire, tu me désespères, et j'espère que les autres sont plus … intelligents que cela. Qu'est-ce que tu penses pouvoir gagner à insulter tes chefs et à cracher sur la Terre Promise, dis-moi ? Quand je vois l'ingratitude de certaines personnes de ce Clan, je ne peux que respecter Uhta et Tenzin. Tu t'acharnes à les traiter comme des coupables alors qu'ils ne sont pas les seuls à représenter les Mositus, à ce que je sache. Au lieu de te plaindre comme un lâche, vas plutôt discuter avec Tenzin et Uhta et leur faire part de ton mécontentement. Peut-être serviras-tu enfin à quelque chose. »

Avait-il au moins pris la peine de parler de son dégoût aux concernés principaux ? Visiblement pas. Ce n'était qu'un vulgaire lâche haineux. Un sourire narquois se dessina doucement sur ses babines. On ne changeait pas les habitudes ...

« C'est pas que tu m'ennuies mais … Eh bien, si, tu m'ennuies. Je vais te laisser ici hein, t'iras demander des informations à quelqu'un d'autre. »

Elle était déjà peu serviable, pourquoi irait-elle renseigner davantage un lion qui semblait la mépriser ? L'envie de le laisser en galère lui faisait bien plus plaisir que cela. Sans le saluer, la lionne brune attrapa sa proie et fit volte-face, fièrement, s'éloignant du mâle aux prunelles de braise sans daigner se retourner.

Wajibu resta impassible au comportement de Adana, la lionne l'agaçait vraiment au plus haut point qu'il en était complètement blasé. Il avait l'impression de parler à un arbre creux, rien de ce qu'il pourrait dire ne serait comprise par la brune. Quand la lionne lui répondu, Wajibu leva les yeux au ciel, sa mauvaise foi était évidente et surtout écœurante aux yeux du guerrier brun.
Elle se moquait de lui, se croyant au dessus de tout et Wajibu exprima un visage strié de colère, jamais on l'avait mis si en rogne depuis l'exile de son clan par le traître de Kunga. Par moment, il se demanda si elle s'écoutait parler pour voir le nombre de bêtises qui sortait de sa gueule en un temps records.
Quand, son long discours inutile fut terminer, Wajibu souffla épuisé d'avoir dut entendre tout ça. Et le sourire narquois de la lionne n'arrangea rien, le guerrier brun se retenu à ce moment là de ne pas lui donner un coup de pattes toutes griffes sortis.

Adana: C'est pas que tu m'ennuies mais … Eh bien, si, tu m'ennuies. Je vais te laisser ici hein, t'iras demander des informations à quelqu'un d'autre.

Elle fit demi-tour, son impolitesse et manque de respect total fut la goutte de trop dans le lac. Il fonça droit sur elle à pleine vitesse et lui sauta dessus, la plaquant de toute ses forces contre le sol, le regard flamboyant de haine.

Wajibu: Tu te comporte vraiment comme une gamine Adana, grandis un peu! Tu es dans le monde des adultes maintenant faire la gueule, fuir une conversation ou être impoli, c'est digne d'un lionceau juvénile auquel, il lui manque une matière grise.
Il reprena grognant cette fois-ci mauvaisement.
J'ai déjà dit ce que je pensait d'eux en face contrairement à certaines personnes, mais j’arrête de me justifier avec toi, ça en vaut pas la peine de toute façon. Moi, au moins je ne reste pas terrer sur cette lande désertique en critiquant les autres de mon clan, alors que je ne fait absolument rien d'utile.

Il l'as lacha et se releva avec un sourire aussi narquois, qu'elle lui avait lancé précédement.
Se moquant littéralement d'elle, en faisant sautiller ses sourcils.

Wajibu: Sur ce je m'en vais, j'aurais pas dut venir te voir pour me renseigner. Je pensais pas que tu servais à ce point là, à rien. Le seul truc que tu as pour toi, c'est ta beauté et malheureusement pour toi la beauté ne fait pas tout. Allez, salut.

Le brun s'en alla tranquillement, sa colère était retomber, il c'était bien défouler sur elle linguistiquement parlant. Il lui en aurait bien mis deux, mais frapper les femelles sont contre ses principes de gentleman.

Alors que Wajibu, partait et se sentait enfin soulager de ne plus avoir à faire à la brune. Il ne s'attendait pas à ce quelqu'un lui saute dessus sauvagement, le brun ne vit rien venir et tomba avec le poids de l'adversaire, qui le renversa. Wajibu crut que c'était Adana, mais il comprit bien vite qu'il s'agissait d'un lion maigrelet rougeâtre. Sa fourrure jonchés de cicatrices laissa penser au male brun que c'était soit un combattant comme lui ou un chercheur d'embrouille. En tout cas, il ne connaissait pas du tout le mâle fourbe qui lui avait sauter dessus par surprise.

Lion rouge: Comme ça on s'en prend aux membres de son propre Clan ? Quel misérable insecte tu peux-être. Cependant tu t'es attaqué à la mauvaise, PERSONNE, je dis bien PERSONNE, ne pose une patte sur Adana. Est-ce que tu l'entends, insignifiant petit être ?

Il grognait et par instinct Wajibu grogna aussi, le jeune coq face à lui était aussi idiot que Adana à ses yeux. Qui oserait s'en prendre à un roc tel que lui? alors que c'est un des plus grand combattant des mositus, Wajibu le crut fou. Le brun afficha un air mécontent, ce lion dont il n'avait que faire venait d'envenimer la situation alors, qu'il s’apprêtait à partir... Triste décision, il allait payer pour ce qu'il venait de faire et pour Adana par la même occasion.
Restant sur Waji' le mâle rouge semblait attendre quelque chose, croyait-il que le brun resterais la éternellement dans une position infâme? Wajibu n'attendit pas plus et profita de sa position pour éjecter le male d'un grand coup de patte dans le thorax. Il se releva fièrement et jeta un regard noir au deux lions face à lui.

Wajibu: Insecte? Le brun eu un petit rire noir. Est-ce une blague? regarde toi, le rouge tu ressemble à une brindille. Et je n'ais aucun ordre à recevoir, d'un prétentieux et fourbe petit mâle.
Tu va regretter tes gestes et ce devant ta petite copine et il n'y aura pas pire comme humiliation.
Wajibu fonça droit sur le mâle rouge à pleine vitesse pour le percuter de plein fouet, donnant un grand coup de boule dans la mâchoire de son adversaire et essaya de lui mordre l'épaule mâchoire grande ouverte.

Alors qu'il fonça droit sur lui, le lion rouge sauta sur le coté et évita son attaque avec justesse et précision. Le male brun s’arrêta brusquement sous des nuages de poussières. Cherchant son adversaire le regard fou, il était bien plus rapide et agile que lui. Wajibu se demandait si, il gagnerait ou non... Dure de savoir... Leur points fort et faible étaient certe différent mais équivalent.
Alors, que le guerrier brun cherchait le voyageur rouge dans la poussière qui c'était formé dans l'air.
L'autre mâle bondissa sur lui aussi rapidement qu'un lièvre aurait put le faire, atteignant l'arrière-train de Wajibu. Il sentit le poid de l'ennemi s'abattre et avant qu'il est eu le temps de s'y cramponner le guerrier brun se laissa tomber au sol et roula, pour s'en défaire.
Prenant un grande respiration, il fallait tenter une riposte maintenant avant que le rougeâtre ne puisse se relever.
Wajibu tenta de l’asséner de grands coup de pattes sur sa tete toute griffes sortis. Le brun n'avait aucune envie de le ménager.

Donnant de grands coup de griffes dans les airs, Wajibu était littéralement aveuglé par la poussière. En faite, il ne savait même plus ou était passer le rouge. Sa vision brouillé, il tourna la tete dans tout les sens pour chercher une ombre furtive qui se déplacerais autour de lui mais il ne vit rien.

Wajibu se rendait compte qu'il avait à faire à un sacré malin, qui ne se laisse pas faire si aisément. Le brun n'aurait pas cru, que le rouge est autant d'aisance pour se battre. Tellement obnubiler par le lion avec qui il se battait, qu'il avait totalement oublié la présence de Adana.
Pour le moment, il était concentré sur ou était passer le lion rouge. Mais, il tarda pas à le découvrir car il sentit une présence près d'un de ses flancs. Par, instinct il fit un demi-tour furtif sur lui meme bousculant l'ombre qui avait surgit. Il percuta en effet pas une ombre mais l'ennemi qu'il combattait et qui avait essayer de le prendre par surprise au flanc. Il tenta alors de sauter dessus pour écraser l'ombre qu'il voyait à peine dans la poussière.

Wajibu eut un doute mais il fonça quand meme essayant d'atteindre l'espèce de masse noir à travers la poussière noire. Il sauta dessus pour écraser l'ombre qu'il voyait à peine et il sentit en effet quelqu'un. Il avait bel et bien percuter quelqu'un en s'écrasant au sol. Il avait écraser une patte du lion rouge, il le remarqua qu'une fois qu'il l'avait toucher.
Se relevant péniblement, il tenta une nouvelle attaque afin de garder le contrôle sur le combat. Il se prépara à lui envoyer à nouveau un combo de griffes, à bas hauteur pour atteindre le mâle qui se relevait tout juste comme lui afin de ne pas le louper.
Wajibu était essoufflé, en tentant son attaque et inspira profondément avant de lançer sa rage accumuler dans ses pattes.

Eh ! Toi là-bas ! Viens un peu par ici !

Elle l'avait remarqué, ce visage tordu de colère aux traits de Wajibu, ce visage tordu de colère qui ne prévoyait rien de bon lorsqu'elle avait finalement prononcé le fond de sa pensée. Mais rebelle et exaspérée par son comportement, ainsi que confiante de sa réussite, Adana n'en démordit pas et commença à s'éloigner de celui qui était, normalement, son « camarade » - bien qu'elle ne le considérât pas du tout comme telle. Alors qu'elle se pensait éloignée du lion sombre, elle sentit un poids lourd l'écraser puis la clouer au sol. D'abord surprise, la lionne brune exprima sa colère dans un feulement furieux.

« Qu'est-ce que !! … »

Elle fit face à son agresseur : sans surprise, ce fut Wajibu. Elle rencontra son visage et son regard flamboyant de haine. Bien. En avait-elle peur ? La femelle à masque sourit narquoisement, une lueur moqueuse piégée dans ses verres dorés. Cette colère qui émanait de ce Mositu galvanisait son esprit plein d'arrogance. Il lui faisait terriblement pitié … à un point qu'elle ne soupçonnait même pas. Alors ? Que comptait-il faire, désormais ? Que comptait-il tirer de ce contact physique violent et agressif ? Allait-il la frapper ? Il perdrait le symbole même de son clan ; le pacifisme. Mais il était idiot, après tout. Pourquoi s'en étonnerait-elle ?

« Tu te comporte vraiment comme une gamine Adana, grandis un peu ! Tu es dans le monde des adultes maintenant faire la gueule, fuir une conversation ou être impoli, c'est digne d'un lionceau juvénile auquel, il lui manque une matière grise. J'ai déjà dit ce que je pensait d'eux en face contrairement à certaines personnes, mais j’arrête de me justifier avec toi, ça en vaut pas la peine de toute façon. Moi, au moins je ne reste pas terrer sur cette lande désertique en critiquant les autres de mon clan, alors que je ne fait absolument rien d'utile. » grogna le mâle aux prunelles ambrées.

Adana demeura silencieuse, quelques instants. Puis, elle plaqua l'une de ses pattes contre sa bouche, réprimant un petit fou rire qui lui démangeait la gorge. Wajibu avait l'air con – maintenant elle avait la preuve qu'il l'était réellement. Elle n'avait pas fui la conversation, elle y avait simplement mis fin. Cela n'avait aucune utilité de discuter avec une brute sans cervelle comme lui. Mais bien sûr, idiot qu'il était, il ne devait pas être habitué à de telles procédures ? Elle retint un petit sourire en coin en entendant qu'il avait dit le fond de sa pensée aux principaux chefs de la troupe, contrairement à certains. Elle se demandait de qui il pouvait bien parler. Y aurait-il des hypocrites au sein de ce clan ? Ça ne l'étonnerait pas ; non, ça ne l'étonnait même plus en fin de compte. S'il y avait des lâches, il devait bien y avoir des menteurs, n'est-ce pas ? Pathétique. D'ailleurs, Wajibu la pensait encore rattachée à un quelconque esprit d'équipe – et surtout, à ce Tenzin – alors que justement, son individualisme prouvait bien qu'elle n'avait, du moins, pas envie pour le moment de servir à quelque chose et à quelqu'un. Elle n'aimait pas ce terme, « critiquer ». Elle ne critiquait pas. Elle donnait simplement son avis. Mais encore une fois, son interlocuteur ne pouvait pas comprendre. La colère laissant place à une lassitude prenante, la rebelle ne répliqua même pas, baillant simplement à s'en décrocher la mâchoire. Ennuyeux.

Wajibu la libéra de son poids et lui jeta un sourire narquois, ses sourcils jouaient avec son expression moqueuse.

« Sur ce je m'en vais, j'aurais pas dut venir te voir pour me renseigner. Je pensais pas que tu servais à ce point là, à rien. Le seul truc que tu as pour toi, c'est ta beauté et malheureusement pour toi la beauté ne fait pas tout. Allez, salut. » acheva-t-il, avant de se retirer.

Et en plus il avait un comportement misogyne. Elle était bien contente d'avoir sa « beauté » pour elle, ainsi elle paraîtrait davantage attirante aux yeux de son compagnon de route, Vita, régnant ainsi dans son cœur grâce à son intellect mais également grâce à sa beauté naissante de demoiselle.

« Tiens. Je me disais absolument la même chose pour toi. Heureusement que tu as tes muscles pour te battre au nom du Clan, sinon je ne sais pas ce que l'on ferait de toi. » lui lança-t-elle avec raillerie, triomphante.

Maintenant qu'il était partie, elle allait pouvoir reprendre sa petite journée paisible. Elle jeta un petit coup d’œil à la carcasse de gazelle non loin d'elle, qu'elle avait malheureusement lâchée pendant l'agression. Seulement, son instinct réagit au courant d'air qui passa juste à côté d'elle, un éclair rouge qui fonçait tout droit sur Wajibu. Les prunelles légèrement écarquillées, Adana regarda une nouvelle scène se dérouler. Une sorte de justice qui s'acharnait sur l'idiot de la Jungle. Rêvait-elle ? Vita s'était jeté sur Wajibu et le plaquait désormais, jouant de son poids pour l'empêcher de se relever. Il le maintenait d'une façon fortement plaisante aux yeux de la demoiselle sombre qui observait, vicieusement, le pauvre Wajibu humilié. Vita avait l'air enragé.

« Comme ça on s'en prend aux membres de son propre Clan ? Quel misérable insecte tu peux-être. Cependant tu t'es attaqué à la mauvaise, PERSONNE, je dis bien PERSONNE, ne pose une patte sur Adana. Est-ce que tu l'entends, insignifiant petit être ? » grogna-t-il férocement.

Et il continua de grogner, un peu plus, sur le lion brun. Mais au-delà de la satisfaction que cette scène lui procurait, une étrange sensation de surprise malsaine lui vint. Adana ne comprenait pas. Pourquoi, comment ? Comment Vita avait-il pu intervenir aussi vite et surtout, savoir qu'elle se faisait agresser ? Il avait vu la scène entre elle et Wajibu n'est-ce pas ? L'avait-il … suivie sans qu'elle ne s'en rende compte ?
Il y eut du mouvement du côté de Vita et de Wajibu.
L'air très mécontent, Wajibu imitait les grognements de Vita comme pour lui montrer qu'il n'avait pas peur. Fourbe, il rejeta le poids de Vita en le frappant au niveau du thorax. Il se redressa et fit face au lion rouge et à la femelle brune, leur jetant un regard noir et riant de façon étrange.

« Insecte ? Est-ce une blague ? regarde toi, le rouge tu ressemble à une brindille. Et je n'ais aucun ordre à recevoir, d'un prétentieux et fourbe petit mâle. Tu va regretter tes gestes et ce devant ta petite copine et il n'y aura pas pire comme humiliation. » déclara-t-il.

Vita ? Une brindille ? Adana retint un rire amusé. Il ne s'était pas vu alors ! Vita n'était peut-être pas le plus costaud des lions mais il avait quand même de la force, et un corps particulièrement avantagé en tant que Lion du Feu. Puis, contrairement à Wajibu, il en avait dans la tête, lui ! Toutefois, la demoiselle sombre réprima un cri indigné en entendant Wajibu la qualifier de « petite copine de Vita ». Elle rougit un peu, les oreilles plaquées contre son crâne.

Sans attendre une réponse du lion rouge, Wajibu fondit sur lui et tenta de le percuter, visant son épaule et sa mâchoire à la fois avec différentes méthodes d'attaque. La fille de Kimiria cessa automatiquement de rougir, ses prunelles dorées s'écarquillèrent et elle se rendit enfin compte des enjeux de ce conflit. Ils allaient se battre. Intelligemment, le Fils du Feu bondit de côté et esquiva l'attaque du Mositu. Une pluie de poussière empêcha Adana de voir la suite. Son cœur battit la chamade. Bien qu'elle ne doutât pas de l'efficacité de son ami, elle demeurait … hmm, disons inquiète de son état et des coups importants qu'il pourrait recevoir de Wajibu. Elle ne supportait pas l'idée d'observer une telle scène sans rien faire. Elle refusait que Wajibu le touche !

« Les garçons ! STOP ! Arrêtez ! » cria-t-elle, vivement, faisant un pas en avant.

La poussière s'atténua et elle retrouva Vita et Wajibu en train de s'affronter dans un combo d'esquives et de coups importants. Alors que le félin au pelage pourpre tentait de mordre son adversaire, Adana plaqua ses oreilles contre son crâne et se rua sur eux. Wajibu eut le temps de frapper méchamment Vita. Les mirettes dorées de la femelle se changèrent en de terribles éclairs. Elle bondit, et son corps fit office de barrière entre les deux combattants. La mine sévère, elle fit face à son « camarade ».

« Ça SUFFIT. Wajibu, dégage d'ici tout de suite. Tu as fait assez de conneries pour aujourd'hui ! » feula-t-elle.