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Cours plus haut ! [PV Kibaki]
Fefee
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Ven 23 Mai - 1:01
Cailloux, cailloux ! Après de longues heures passées à s’empêtrer dans le sable, il était toujours agréable de sentir enfin quelque chose de plus ferme sous ses pattes. De plus, contrairement à ce que Fefee s’était imaginé en observant cet endroit de loin, il ne s’agissait nullement d’un plateau repas subtilement offert aux prédateurs les plus imposants du désert : si effectivement, il ne pouvait pas creuser le sol rocheux sous ses pattes, Fefee avait par contre l’occasion de se camoufler parmi les nombreuses failles qui traversaient le champ rocheux. Finalement, l’endroit ressemblait plus à un amas de cailloux gigantesques qu’à un véritable bloc de roche posé eu plein désert… et qui dit amas de cailloux dit au moins autant de cachettes creusées par mère nature !

Mais la bonne nouvelle ne s’arrêtait pas là… en effet, si rocheux que soit ce champ, il se trouvait toujours au cœur du désert. Le sable était donc bien présent, parfois à la façon d’un simple filme recouvrant la surface rocheuse… et parfois aussi profond que s’il avait s’agit d’une de ces buttes de sable que Fefee connaissait si bien. Finalement, un curieux mélange se présentait en ces lieux, le tout sous un soleil de plomb plus qu’habituel pour un tel lieu.

Fort heureusement, Fefee avait attendu la fin de la journée pour sortir le museau de son terrier et se lancer une fois de plus à l’aventure. Autant dire qu’il ne restait pas grand temps avant que ce soleil brulant ne vire au rouge ! Bien évidemment, la vie d’un fennec était encore plus agréable de nuit que de jour. Mais aujourd’hui, Fefee avait simplement voulu voir cet endroit en plein jour de ses propres yeux avant que la nuit noire ne le plonge dans les ténèbres et ne laisse au fennec que son ouïe pour apprécier l’endroit.

La queue remuante, Fefee ne tenait pas sur place. Tout excité à l’idée de visiter cet endroit, le fennec bondissait de roche en roche à la façon d’un lièvre, s’amusant à grimper aussi haut que possible chaque fois qu’un nouvel amas rocheux se présentait à lui. Du haut de chaque petite butte ainsi gravie, il observait le paysage de son regard pétillant, à la recherche d’une butte toujours plus haute à escalader. L’objectif ? Avoir une vue complète du désert en montant aussi haut que possible !

Les oreilles aux aguets, comme à son habitude, Fefee analysait le moindre bruit. Un cri de vautour par-ci haut dans le ciel… le bruit de pas d’un rongeur téméraire passant de fissure en fissure… et même le hululement continu du vent soufflant sur le sable ! Peu craintif, Fefee se figeait tout de même au moindre bruit méconnu. Puis il tournait les oreilles en direction de ces sons douteux pour mieux les identifier tandis que son regard cherchait immédiatement une cachette susceptible de l’abriter en cas de danger. Il était chez lui, dans son désert… il connaissait à peu près les risques et savait comment éviter la majorité d’entre eux… mais mieux valait toujours être sur ses gardes !

Bref, sans non plus perdre trop de temps à s’inquiéter pour sa vie, Fefee continuait sans cesse son expédition mouvementée en direction des hauteurs, espérant trouver un point de vue sur l’ensemble du désert qui répondrait à ses attentes…


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Kibaki
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Kibaki
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Dim 25 Mai - 20:04
Cours plus haut! ~Ambiance~

-Près pas près, j'y vais!

Cette voix douce et enjoué n'appartient à nulle autre que ma jeune sœur. Les battements de mon cœur s'accélèrent légèrement tout comme mon esprit imagine la féline déjà sur nos trousses à mes frères et moi. Zia est la meilleure pour nous dénicher peu importe où l'on se terre. Aujourd'hui par contre, j'ai bon espoir de déjoué son flair aiguisé. J'ai pris grand soin de me rouler dans le sable afin d'atténuer mes couleurs et mieux me fondre dans le décor. Fier de ma petite ruse, je parcours désormais un chemin sinueux que j'invente au fur à mesure, slaloment entre les rochers de diverses tailles qui forment l'étrange paysage de ce coin de pays.

Nous sommes dans le désert depuis trois jours désormais. La veille au soir, maman à décidé que nous allions faire une halte ici, avant de reprendre pour le sud-est. On est pas venus pour rien vous savez. Ma maman c'est la meilleure de toute les chasseuses au monde et elle as décidé de suivre un petit troupeau de gazelle qui s'était risqué en dehors de Prideland. Comme quoi, être un super géant lion de la mort ben sa sert à rien si les proies elles ont tellement peur qu'elles fuient super méga loin. Tout de même bien pour nous, parce que comme sa, ben sa vas faire deux oui, deux proies qu'on se fait pas voler du tout! C'est vraiment bien et moi je suis heureux. J'ai le ventre tout plein, comme ma sœur et mes frères et même maman elle as pas eux à se priver. Tellement qu'aucun de nous, même Dama qui peine à être sevré ne lui avons demandé de lait.

Hier, on as eux droit à un super orage trop effrayant. Maman dit que c'est normal parce que c'est la saison des pluies. Mais croyez moi, cette orage là il était juste trop... Trop quoi! C'est pour sa qu'on as perdu de vue le troupeau de gazelle et que maman elle as décidé qu'on allait repartir du désert. Moi sa me vas. J'aime pas trop sa ici. Soit il fait trop chaud, soit il pleut des cordes. De toute façon, avec une famille nomade, aimer voyager c'est bien. On voit plein de chose tout le temps. Dakela dit que quand on seras grand, comme que nous ont est des garçons ont pourraient former un groupe et rester ensemble sur un territoire. Sa pourrait être bien, mais sa serais triste pour Zia non? je veux dire, juste parce que c'est une fille ben elle, il faudrait qu'elle voyage tout le temps tout seul avec ses possibles chatons. C'est tout de même triste qu'aucun de nous ne soient une femelle aussi. Zia aurait pus former un duo comme maman l'avait fait avec tante Hewa. Elle me manque notre tantine.

Ma patte bascule dans une fissure et me sort de mes pensées.Surpris, je saute instinctivement par en arrière. Ouf! Faut faire attention ici! Je regarde autour de moi. De la roche, des pierres et des cailloux à perte de vue avec seulement quelques centimètre de sable accumulé ici et là pour faire changement. Un vent tiède me frappe le visage et je le savoure, fredonnant inconsciemment une petite mélodie. Je dois être assez loin maintenant non? Mon regard ce porte sur un espace restreint entre deux pierres de tailles moyennes. Excellent! Je me faufile dans la crevasse, profitant de la fraiche ombre qui y règne. Je m'étire un peu, heureux de cette journée de repos et de jeux, patient à l'arriver peu probable de ma sœur. Je suis incertain du temps qui sait déroulé depuis le début de la partit mais qu'importe, je commence à compter. Quand j'en serais à cinq cent, je serais certain d'avoir gagné et je n'aurais qu'à regagné les autres en conquérant. Je calcule donc lentement, fredonnant toujours l'air qui m'es venus en tête. Le temps passe rapidement et j'en viens donc au chiffre final. Heureux de cette première victoire, je sors d'un bond de ma cachette.


-Cinq cent!

Seul le silence me réponds. Quoi? Pas un seul félicitation? Et pourquoi Zia ne râle pas? Je regarde un peu mieux aux alentours. Toujours rien, n'y personne. Fronçant les sourcils, je commence à revenir surs mes pas. Malheureusement, je me rends rapidement compte que j'ai un gros problème. Je n'es pas apporté attention au chemin parcourue et le vent à pris un malin plaisir à effacer la moindre de mes traces. Mon cœur s'accélèrent à nouveau, mais cette fois, le sentiment est loin d'être agréable. La panique grimpe lentement en moi tout comme je hâte le pas. Excepté quelques rares bestioles inconnus, mes prunelles particulièrement orangé aujourd'hui ne croise aucune âme qui vive. Où son-t-ils? Sont-ils partis sans moi? Non c'est impossible... Me suis-je donc autant éloigné sans m'en rendre compte? Je lance une série de miaulement plaintif, espérant en vain la moindre réponse. Incertain de la marche à suivre, je tente de retrouver mon chemin, m'égarant encore plus qu'autre chose.

Le soleil commence sa descente quand je décide enfin de changer de stratégie. Ma bonne humeur c'est en grande partit évaporé. Seul le fait de ne pas avoir croisé de prédateur me motive encore. Je comprend enfin que mon plan était stupide et qu'il aurait mieux valut rester sur place à attendre. Maman aurait finit par me chercher. Là, la nuit s'annonce et je suis toujours tout seul. Effrayé à l'idée de passé ma première nuit en solitaire sans le moindre terrier pour m'abriter, je grimpe finalement en hauteur. Oh, la pile de cailloux que j'ai escalader n'es pas bien haute. Il y en as plusieurs aux alentours qui sont plus imposante. Mais c'est tout ce que mes petites pattes épuisés peuvent affrontés. De plus, le but de la manœuvre est surtout d'être difficilement visible d'en bas, tout en voyant mieux ce qui pourrait venir vers moi.

En parlant de sa, cela fait un petit moment que je suis silencieusement couché là lorsque je la vois arrivé. Sortant de nulle part, ou plutôt de derrière une autre pile de caillou qu'elle semble escalader avec plus d'agilité que je n'en serait jamais capable, la créature aux grandes oreilles se faufile sur ce plateau rocheux en véritable maître. L'idée d'attirer sont attention m'est d'abord impensable. Mais... L'autre ne semble pas vraiment énorme alors ce n'es peut-être pas un prédateur à craindre. Et il est seul... Ce n'est finalement que lorsqu'il est plutôt loin que j'ose l'interpeller. Je ne peu passer à côté d'une chance pareil.


-Excusez-moi?

Ma voix brise timidement le silence que je m'étais imposé. Je bouge un minimum, afin qu'il puisse me repérer sur ma butte sans pour autant en descendre. Dans le pire des cas, je descendrai le versant inverser et je courrai le plus loin possible.


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Mer 28 Mai - 1:31
Alors que Fefee gravissait buttes et montagnes rocheuses les unes après les autres sans la moindre fatigue, son expédition fut soudainement interrompue par une voix sortie de nulle part. Comme agressées par cette source sonore aussi soudaine qu’inattendue pour l’ouïe fine du fennec attentif au moindre couinement de rongeur, les oreilles du canidé se dressèrent immédiatement sur sa tête avant de s’orienter en direction de l’étranger. Mais ce ne fut bien évidemment pas le point le plus marquant de sa réaction…

Aussi surpris que paniqué par cette voix dont il n’avait pu repérer l’origine plus tôt, Fefee sursauta… d’un bond de presque un demi-mètre de hauteur. Celui qui jouait jusqu’ici d’agilité venait à présent de se rattraper de justesse un peu plus bas sur le tas de cailloux qu’il avait escaladé l’instant d’avant, s’éraflant au passage le dessous des pattes dans la précipitation de crainte de dégringoler plusieurs mètres de roches supplémentaires en une seconde et demi.

Avait-il toujours des réactions aussi excessives ? Souvent, oui. Mais en plus d’être surpris alors qu’il se pensait seul, Fefee avait très bien reconnu le timbre de voix d’un félin… et pas le gros rugissement d’un lion balourd ! Non ! Un de ces félins souples et agiles capables de gravir les buttes à la même vitesse que lui... voir plus ! Reprenant ses esprits suite à sa chute, Fefee se sentit pris d’une montée d’adrénaline à l’idée de devenir la proie de ce terrible prédateur…

Les oreilles aux aguets, le fennec s’était immobilisé derrière son tas de roches, autant pour reprendre son souffle que pour analyser la situation. Fort heureusement, il n’entendit ni rugissement, ni bruit de pas hâtifs… donc, qui que soit cet étranger, il ne l’avait pas encore pris en chasse ! A moins qu’il ne l’ait déjà perdu de vue… d’ailleurs, pourquoi s’était-il soudainement mis à parler ? Et comment ne l’avait-il pas entendu s’approcher ? Etait-il resté planqué ici tout ce temps à attendre qu’une proie ne s’aventure sur des terres aussi isolées ? Tout cela n’avait aucun sens…

Combattant sa méfiance par la curiosité, Fefee contourna lentement cette butte rocheuse qui le séparait de son mystérieux agresseur verbal. Et tandis qu’il marchait à pas feutrés, le fennec commençait d’ores et déjà à regretter sa chute de l’instant d’avant : bien qu’il ne semblait rien avoir de cassé, ses éraflures lui arrachaient quelques couinements plaintifs, ce qui n’était pas pour le rassurer à l’idée de se retrouver face à face avec n’importe quel prédateur potentiel…

Après une bonne minute de disparition, les oreilles de Fefee firent une brève apparition de derrière un imposant rocher, à distance raisonnable de l’étranger. D’un geste méfiant, le fennec détailla la créature de là où il se trouvait… avant de se cacher à nouveau derrière son rocher avec la hâte de celui qui aurait repéré une créature maléfique.

Un guépard ! Un TERRIBLE guépard ! Bon, il n’avait pas l’air bien grand, et il restait immobile… MAIS UN GUEPARD ! L’instinct de Fefee lui hurlait de s’enfuir en courant, d’aller se trouver une crevasse suffisamment petite pour le protéger de cette bête et de s’y terrer pour les trois prochains jours au moins… Toutefois, l’incohérence de la situation ne pouvait qu’interpeler le canidé miniature. Un jeune guépard, seul, au milieu du désert ? Etait-ce un piège tendu par ses semblables ? Ou était-ce l’annonciateur d’une invasion plus massive ? Si les guépards décidaient subitement de s’installer dans le désert… Fefee se devait d’être le premier informé pour pouvoir prévenir l’ensemble de sa famille avant qu’un drame ne survienne ! Il fallait fuir, déménager, s’envoler vers d’autres cieux et retrouver une terre plus enviable !

Prenant son courage à deux pattes, Fefee prit une profonde inspiration avant de hurler d’une voix tremblante :

« T’es… pourquoi t’es un guépard dans le désert ?! Les guépards ça vit pas dans le désert ! C’est le désert du clan de mon papa, pas des guépards ! »

Ses propos se voulaient assurés et audacieux… néanmoins, le timbre variant de sa voix montrait la terreur que ressentait le jeune fennec. Le pauvre n’osait même plus pointer le bout de son museau de crainte de voir à nouveau cette créature effrayante ! Ne se fiant qu’à son ouïe, il surveillait le moindre bruit que pourrait provoquer cette créature, paré à décamper si l’animal venait à s’approcher…


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Dim 1 Juin - 15:32
C'est impossible, impensable, tout simplement inimaginable. J'ai effrayé ce type. Oui, moi, petit chaton de mon état de viens carrément de faire flipper cet étranger. Tellement, qu'il ma terrifié à mon tour. Mes mots perces tout juste le mur du silence que le canidé bondit dans les airs. Ma propre réaction est instantané. Persuadé que l'autre vas venir me sauter à la gorge, je me lève d'un bond et fait demi-tour, commençant à descendre le versant inverse de ma petite butte. Un, deux, trois bonds. Je m'arrête et tend l'oreille. Rien. Pourquoi est-ce que je ne l'entend pas grimper de l'autre côté? Aucun grognement, aucune menace n'es lancé et seul le vent semble osé bouger. Lentement, très lentement, je remonte au sommet de ma butte. L'autre m'y attends peut-être? Je ne sais pas et j'hésite. Mais ce sommet rocailleux est mon petit coin sécuritaire depuis des heures désormais. De plus, si je continue à bouger sans cesse, jamais ma maman ne me retrouveras non? Le ventre plaqué au sol, je maintient ma lente progression. Ce qui j'ai descendu en trois bonds, je le remonte en une vingtaine de pas.

Je finis par revenir au sommet de ma petite colline de pierre. L'autre n'y es pas. En fait, il n'y as plus personne en vue. Je suis à nouveau seul. Un léger soupir traverse mes babines tendit que mes oreilles se plaques sur mon crâne, alourdis par l'angoisse. Je tourne une fois sur moi-même avant de me coucher en boule, ma longue queue couvrant mes paupières. Je suis fatigués, je commence à avoir mal aux pattes et je veux ma maman bon. Pourquoi est-ce qu'elle ne ma toujours pas retrouvé? Je suis si loin? Si perdue? Si jamais elle me retrouve, je jure de ne plus jamais jouer à la cachette! Les yeux clos, perdue dans ma petite bulle je ne remarque pas l'énorme paire d'oreille qui apparait un peu plus loin, tout comme je ne vois pas les petits yeux fuyards qui ce posent sur moi l'espace d'une seconde. Non, je suis trop concentré à m'en vouloir. Tristesse et désespoir sont vraiment deux termes qui me collent très mal à la peau. Aussi, quand enfin une voix me réponds, ma tête se redresse vivement, mon cœur battant déjà d'espoir.

Un mince sourire ose apparaître sur mes babines. Une réponse! Loin de discerner la terreur vibrante dans ces quelques mots, j'en conclus plutôt une drôle de situation. Les guépards n'ont pas le droit d'être dans le désert? Et encore, ce dernier appartient au père de, de... De quoi en fait? Je ne connaît pas l'espèce de l'étranger, mais à sa taille et à ce qu'il dit ce doit être un enfant comme moi non? Ou peut-être un peu plus vieux, je ne sais pas trop. Mes prunelles parcourent avidement le terrain devant moi, à la recherche de l'autre. Rien. Il es certainement caché, ce que je n'aime pas. Quoique à ce stade, je ne devrais pas me plaindre. J'avale ma salive, ma bouche me semblant désormais particulièrement sèche avant d'oser une réponse.


-Je suis désolé! Je, c'est juste que je suis perdus! C'est vrai que normalement ont vit pas trop dans le désert, il y as pas assez de manger ici mais... Mais là bas il y as plein de gros lions qui font peur d'abord! Et pis en plus, le troupeau de gazelle est venue ici alors ont as suivit. Ma maman dit qu'on vas partir demain, c'est... Enfin, normalement. Je suis juste pas sur si elle vas partir puisque je suis pas là... Tu crois qu'elle partirais sans moi?

Poser moi une seule question et vous êtes certains que je vais répondre à plusieurs d'entre elles. J'étais si content d'avoir quelqu'un, même si je ne le voie pas, à qui parler que j'avais naturellement étiré ma réponse. Mais voilà, chasser la peur et elle revient au galop. C'était très connus, les bébés guépards qui mourraient étaient beaucoup plus nombreux que ceux qui parvenait à devenir adulte. Tantine Hewa avait même dit un jour qu'avant mes cousins, elle avait perdue cinq autres bébés. Cinq. C'est énorme. Et maman? Maman n'avait pas osé le dire elle. C'était peut-être plus, peut-être moins. Dans tout les cas, je ne voulais pas être sur cette liste. Je voulais rentrer. Loin de m'imaginer que tout ce que j'avais dit ou sous entendu pouvait créer une panoplie de scénarios dans la tête de mon interlocuteur, j'ose reprendre.

-Si c'est le désert de ton papa, tu serais capable de me dire par où aller hein?


Mon regard brillant d'espoir c'était fixer sur une pierre en particulier. Les nuances rouges du ciel s'y reflétait déjà, dans une belle promesse de la nuit prochaine.


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Lun 23 Juin - 3:24
« Les gros lions ça fait moins peur que les guépards ! »

La réplique était sortie toute seule à la réponse de l’étranger. D’ailleurs, Fefee s’en mordait déjà les lèvres ! Il ne devait surtout pas énerver l’autre s’il voulait éviter de finir entre ses crocs ! Enfin, fort heureusement, le prédateur n’avait pas prévu de poursuivre la chasse… ce qui laissait une chance au fennec de s’en tirer sans trop de soucis.
Bref, suite aux étranges réponses du guépard, Fefee savait au moins que l’autre n’avait pas de temps à perdre en poursuivant une proie trop agile. Déjà qu’il était perdu… si en plus il se mettait à suivre un fennec à travers le désert, il ne ferait que perdre définitivement ses repaires ! Un bon point pour le canidé aux grandes oreilles… il était sauf ! Enfin, selon les dires de l’autre. Bref, il n’avait plus qu’à tourner les talons et faire comme s’il n’avait jamais rencontré ce prédateur ? Non… il serait bien imprudent d’agir ainsi ! Qu’il mente ou non, ce guépard n’était qu’un enfant… sa mère était donc dans les environs ! A sa recherche ! Car toutes les mères cherchaient leurs enfants quand ils se perdaient, non ? Si ça se trouve, elle était derrière lui en ce moment même ! Effrayé par sa propre pensée, Fefee fit un saut sur place, laissant dépasser ses oreilles du rocher d’où il se trouvait l’espace d’un instant tout en se retournant pour vérifier sa théorie idiote. Evidemment que non ! Si une adulte était venue derrière-lui, il l’aurait entendue ! Tsss…

Il fallait éloigner ce guépard et toute sa famille ! Question de vie ou de mort ! Mais comment faire ? Peut-être pourrait-il simplement lui indiquer une direction et voir s’il s’en irait sans rien dire ? L’envoyer droit dans la gueule d’un groupe de crocodiles ? L’envoyer croiser un groupe de lions du désert ? Tant d’options s’offraient à Fefee… mais aucune ne semblait lui convenir : s’il faisait en sorte de tuer ce jeune guépard, sa mère risquait de remuer ciel et terre pour le retrouver… mangeant au passage tous les fennecs qu’elle croiserait ! Non, il devait le ramener à sa mère… et ensuite, faire partir la famille au grand complet ! Mais d’abord…

« Et comment j’peux savoir que tu mens pas ? Si ça se trouve, ta maman elle est juste derrière toi à attendre que je sorte pour me manger ! Moi je m’approche pas d’un guépard ! », S’emporta Fefee, toujours à l’abri derrière son rocher.

Enfin, à l’abri… Suite à son sursaut stupide, le guépard l’avait certainement repéré l’instant d’avant. Par ailleurs, visiblement obnubilé par sa crainte, Fefee avait totalement omis de répondre à la question du guépard… ou peut-être l’avait-elle mal comprise ? Il aurait pourtant été si simple de simplement donner une direction pour voir l’autre s’en aller… Mais que voulez-vous ? Quand on ne contrôle pas ses craintes, on commence bien souvent à faire n’importe quoi !


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Ven 4 Juil - 22:13
Génial! Me perdre n'est pas suffisant, il faut que je tombe sur un pas vite qui trouve les guépards plus effrayants que les lions! Pour autant, je me retiens bien de lui faire entendre ma façon de penser. Les lions sont bien plus effrayants voyons. Ils sont gros, poilus, gros, fort, et énorme en plus! Alors que nous et bien, nous sommes petits, rapide certes, mais pas fort du tout. Et si l'autre nous trouve plus effrayant... Cela veux dires qu'il l'es encore plus? Genre, petit et pas fort? Et est-ce qu'il est rapide? Difficile à dire, puisque ma vision refuse de percer la roche pour voir celui qui ce trouve de l'autre côté.

Le silence s'installe pendant un instant. Lui ne semble pas oser poursuivre cette conversation, comme si le fait de parler le condamnerais à faire face à mon effroyable personne. Moi? Je ne me risque pas plus. Je ne sais même pas s'il es toujours là, quelque part. Il est peut-être partit, j'ai possiblement perdue ma seule chance de recevoir de l'aide et sa, seulement parce que je suis un guépard. Quoique, je l'aurais vue non? Mes prunelles quittent lentement le rocher où elles se sont reposé un peu plus tôt, parcourant lentement les mètres environnants à la recherche du moindre indice pouvant indiquer que l'autre est toujours présent. Soudain, ce qui ressemble à une paire de grande oreille apparait directement au-dessus du rocher que je dévisage. Wouah! C'est moi qui est fait sa? Surpris d'un tel résultat, je fixe encore un moment le fameux rocher. Est-ce que sans le savoir, je fait partit d'une race ayant de quelconque super sens? La question à lieux de ce poser, car tendit que je continue à fier la pierre impassible, la voix de l'autre reprends enfin.

Derrière moi? Je regarde avec un vague espoir dans la poitrine qui ne tarde pas avant d'être rapiécé. Personne. Ni mère, ni frères, ni soeur. Je suis bel et bien seul dans cet immense bac de sable et de pierre, avec pour seul compagnie une voix qui cherche à me fuir. J'avale douloureusement une boule de salive, ma gorge commençant à quémander sa ration. En ce moment, même de l'eau tiède me semblerais parfaite.


-C'est pas vrai. Ma maman elle est pas là, je suis pas un menteur et les lions y font encore plus peur que nous bon.

Tant qu'à être condamné ici, autant faire connaître la vérité. Je n'avais pas pris un timbre de voix insulté ou furieux. J'avais simplement énoncé des faits passablement douloureux. Et tant qu'à y être, je ne vais pas m'arrêter la. Je vais continuer. Couchant ma tête sur mes pattes avants dans une attitude calme je reprend donc, sans trop savoir dans quoi je me lance.

- Ils font plus peur, parce que si tu as peur des guépards et bien eux, ce sont eux qui nous font peur. Alors dans le fond, ils sont en haut de la montagne de la peur. Je ne sais pas comment je peux te prouver que je mens pas si tu reste caché. Tu peux toujours faire le grand tour de la colline si tu veux aller vérifier que je suis tout seul, je vais pas bouger. Sinon...Sinon je sais pas comment. Je veux juste rentrer chez moi! Tu peux pas me montrer de loin? Sil-te-plait....

Comment faire? L'autre ne voulait pas m'aider, c'était évident. Mais je n'avais personne d'autre envers qui me tourner. Supplier me semblait être ma dernière option. Les larmes aux yeux, je fixais toujours le fameux rocher, rempart de pierre insensible.


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Sam 5 Juil - 19:18
Mais mais mais, cela n’avait aucun sens ! Pourquoi avoir peur de quelque chose qui fait peur à ce qui nous fait peur ? C’est même plutôt le contraire ! Les lions faisant peur aux guépards, Fefee aurait plutôt envie de rester auprès d’eux pour s’assurer qu’aucun guépard ne s’approcherait jamais de lui ! Grimpant d’un bond impressionnant sur le rocher qui le protégeait jusqu’ici, Fefee répondit d’une voix étonnamment confiante – pour quelqu’un qui venait pourtant de se révéler entièrement à un dangereux prédateur – :

« T’as peur des souris toi ? », Demanda Fefee sans attendre de réponse, puisqu’il reprit presque aussitôt : « Les lions ont peur des éléphants pasqu’ils sont encore plus gros qu’eux, mais les éléphants ont peur des souris pasqu’ils arrivent presque pas à les voir, donc les lions doivent avoir peur des souris aussi, donc tu dois avoir aussi peur des souris ! »

En un sens, Fefee était rassuré de pouvoir enfin dévisager l’étranger… même s’il s’agissait toujours d’un guépard ! Mais comme il avait cru le comprendre en l’écoutant, l’animal n’était qu’un enfant… donc potentiellement moins dangereux qu’un guépard adulte ! Enfin, il ne fallait pas non plus sous-estimer les dangereux prédateurs… jamais ! Néanmoins, il était difficile d’imaginer quoi que ce soit de menaçant en observant l’état pitoyable dans lequel la pauvre créature se trouvait en ce moment… il était au bord des larmes, allongé depuis le début à attendre une réponse, comme si le fennec face à lui représentait son dernier espoir.
Comme s’il venait de remarquer son erreur, Fefee redescendit immédiatement de son promontoire après s’être exprimé, faisant mine d’ignorer la requête du félin pour disparaître à nouveau.

Le jeune guépard resta seul quelques minutes sans aucune explication. Mais que voulez-vous… quelle que soit sa décision, Fefee continuait à jouer de prudence ! Il n’allait pas non plus dire à son pire ennemi ce qu’il projetait de faire ! Oui, il allait peut-être l’aider… mais avant, il voulait évidemment vérifier les dires de la créature ! L’air de rien, Fefee réapparut finalement au sommet d’un autre rocher non loin du premier, mais bien plus en hauteur et duquel il pouvait toujours percevoir le jeune guépard allongé.

Tsss… mais que faisait-il ? Pourquoi cédait-il aux larmes d’un guépard ? Comme s’il pouvait éprouver la moindre pitié pour une créature capable de le tuer d’un coup de croc sur un simple coup de tête…
Le regard balayant les environs, Fefee ne repéra pas la moindre trace d’une autre créature féline. De plus, de son petit promontoire, il avait une vue suffisamment étendue sur le désert de roche pour se permettre de repérer l’endroit d’où ce maudit guépard pouvait venir ! Après une bonne minute d’observation, le fennec poussa un long soupir avant de reprendre la parole d’une voix suffisament forte pour être entendu de là où se trouvait l’autre :

« Bon… c’est où chez toi ? J’veux bien t’aider, mais j’te préviens, si tu m’as menti et que toi, ta maman ou n’importe qui m’attaque, bah alors moi je… », Commença à menacer Fefee avant de déglutir sans trouver les mots pour poursuivre sa phrase.

Quelle menace pouvait-il bien proférer face à un guépard ? "Je te jure que je serais pas bon" ? "Ton estomac me regrettera toute la journée" ? Ou pire encore, "Mon père te noiera sous ses larmes" ? Comme s’il pouvait compléter sa phrase avec quoi que ce soit de potable… Secouant la tête d’un air désespéré, le fennec reprit à contrecœur :

« Je t’en voudrais pour toujours ! »

Oui, bon… ça ne risquait pas d’impressionner grand monde, mais face à un enfant, il pouvait toujours espérer… surtout qu’il aurait du mal à lui en vouloir pour quoi que ce soit une fois mort, mais passons…


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Lun 7 Juil - 21:34
Les souris ? Comment sa je dois avoir peur des souris? Je ne comprends pas. Est-ce que cet étranger est fou? Heureusement, il est éclaire ma lanterne avec quelques explications disons… Très tirée par les poils. D'accord je l'es un peu cherché. Mais... Il exagère tout de même ! Tout ce que je voulais, c'était paraître moins effrayant à ses yeux en me comparant à quelque chose qui selon moi mérite beaucoup plus d'être considéré comme terrifiant. Pour ajouter à ma confusion voilà que l'autre ce décide enfin à montrer le bout de son museau.

Il grimpe agilement sur son fameux rocher et moi, je n'ose bouger. Je découvre enfin le propriétaire de la voix. Il s'agit d'un petit canidé aux couleurs du sable et aux oreilles surdimensionnées. Il me fait un peu penser aux coyotes que je croise souvent dans la savane et qui grignote nos restes. Il me semble néanmoins plus petit que ces cousins. Peut-être est-ce pour cela qu'il craint ainsi les guépards, car il est encore plus petit que nous. Pourtant, je peux vous confirmer qu'il ne me donne pas du tout l'eau à la bouche. Oh, il est loin d'être aussi repoussant qu'une hyène à l'odeur fétide, mais il n'est vraiment pas pour autant appétissant. En fait, cela ne serait pas de la situation actuelle que j'aurai surtout eu envie de faire sa connaissance. Avec ses prunelles brillantes et ses grandes oreilles rigolotes, il as plus les airs d'un bon amis que d'un repas.

Le voilà qui repart déjà. J'attends patiemment, espérant une nouvelle réponse, un quelconque signe de vie. Rien. Le temps passe et avec lui le silence s'étire lentement. J'imagine qu'il est parti, emportant avec lui mon seul espoir de rentrer auprès des miens. Je ferme les yeux, cherchant vainement à me couper de la situation. Que faire ? Je n'ai plus aucune option. Dans ma tête je tente de faire le vide, de ne plus penser à rien, de fuir l'angoissante réalité. Je sais désormais que reprendre la marche est inutile. Non, il vaut mieux rester ici et continuer à espérer que ma mère me retrouve. J'en suis là dans mes réflexion fataliste, lorsqu'à nouveau on m'interpelle.

Surpris, je me redresse en ouvrant les yeux. Plus loin, la créature me fait face, siégeant fièrement au-dessus d'un nouveau rocher. Moi qui le croyais partit, il as simplement fait un détour pour vérifier les alentours comme je le lui avais moi même proposé. Trop heureux pour m'offusquer de la frayeur qu'il vient de me faire ou encore pour en vouloir à ma propre personne d'être parfois si stupide, je me lève d'un bond, tout sourire. Je ne perçois même pas l'illogisme de sa menace. Après tout, difficile pour un mort de vous en vouloir pour toujours.


-Oh! Ne t'inquiètes pas, je te promets que personne dans ma famille ne te feras de mal! Juré craché!

Ajoutant le fameux geste à la parole, je crache le peu de salive qu'il me reste telle une offrande balancé sur le sol sacré du désert.

-Je suis arriver de ce côté là de la colline... Et avant sa j'ai marcher euh... Longtemps. Puis avant avant sa, j'étais encore avec maman là où les cailloux ils commençaient. C'est là quelle doit être encore je pense... Puis euh... Ben on arrivais de Prideland! Je ne sais plus par où c'est d'ici et c'est en essayant de trouver que je suis arriver ici.

Je n'ajoute plus rien. De toute façon, je n'es plus rien à dire. Je lui est donné toutes les infos que j'avais sur ce voyage avant de me perdre. J'espère que cela lui suffiras. Mais en même temps, si ce désert est celui de son peuple, il ne devrais pas avoir de difficulté! ... Non?


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Mer 9 Juil - 16:22
Le guépard, si dangereux soit-il, semblait sincère... De toute façon, ce n’était qu’un enfant, n’était-ce pas une raison suffisante pour ne pas s’inquiéter ? Peut-être n’était-il même pas encore en âge de chasser ! Après s’être gonflé l’esprit de théories similaires, Fefee redescendit lentement de son promontoire, tout en restant pour une fois à la vue du guépard. L’explication de l’autre gamin n’avaient pas été des plus précises… et en résumé, Fefee n’en avait retenu qu’une seule information : il arrivait de Prideland. Mais Prideland… c’était à une sacrée trotte d’ici ! Il n’avait pas pu parcourir tout ça en un seul jour… si ?

Que faire… Malgré qu’il soit redescendu de son rocher, Fefee était resté à une bonne distance du félin, la confiance ne s’étant toujours pas installée entre les deux animaux. Tout en laissant ses oreilles se balancer au gré du souffle chaud du désert, Fefee réfléchit longuement, incertain de la façon dont il devait guider ce jeune guépard. L’envoyer simplement dans une direction reviendrait à l’abandonner à son sort… puisque l’endroit était un véritable labyrinthe pour quelqu’un n’ayant pas l’habitude de voyager en plein désert. Mais marcher aux côtés d’un félin sur une telle distance… et si à un moment la faim du guépard s’éveillait ?

Un gamin… c’est un gamin, se répéta à nouveau Fefee dans sa tête. Puis, prenant une profonde inspiration, il trouva enfin le courage de prendre une décision :

« Bon, suis-moi, on va marcher en direction de Prideland, on verra bien si on croise ta famille. », Ordonna Fefee sur un ton peu chaleureux.

Il n’aimait pas l’idée de raccompagner ce guépard chez lui… aujourd’hui, il risquait réellement de regretter sa curiosité et ses théories farfelues ! Après-tout, peut-être la mère de l’enfant était-elle déjà repartie sur Prideland ? Peut-être ne cherchait-elle pas sa progéniture ? Peut-être, donc, qu’elle ne reviendrait pas pour lui, et qu’elle n’était pas un danger tous les fennecs des environs ? Oui… mais peut-être pas. Il devait prendre le risque, pour les siens ! D’un pas tranquille, Fefee se mit en route… et s’immobilisa immédiatement à la seconde où l’autre se déplaça à son tour :

« Et garde tes distance ! », Lança-t-il finalement d’une voix inquiète avant de presser le pas.

Tant qu’il restait à bonne distance du guépard, il pouvait toujours trouver une cachette ou n’importe quel autre moyen de se sauver s’il sentait que l’autre devenait agressif… Bref, Fefee restait complètement paranoïaque vis-à-vis de ce chaton perdu.

Contrairement à sa précédente excursion, Fefee prenait à présent un chemin aussi linéaire que possible. Il évitait de grimper aux rochers, ne s’attardait pas sur le moindre détail du paysage et gardait constamment ce même pas semi-pressé. Plus vite il ramènerait ce guépard chez lui, plus vite il en aurait fini avec tout ça !
Tandis qu’il voyait le fennec marcher devant lui, le jeune guépard put remarquer que l’animal avait à présent une démarche étrangement boiteuse. Impression qui s’accentua quand Fefee pressa le pas…
Il avait beau le cacher tant que possible, Fefee souffrait de la courte chute qu’il venait de faire. Ses éraflures le brulaient, et ses petites pattes endolories réclamaient un repos bien mérité pour se remettre du choc. Malheureusement, il était hors de question pour le petit canidé de se reposer quelque part avec un guépard dans les parages…


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Sam 12 Juil - 16:09
L'autre descend de son rocher et je me contente de continuer à la regarder en silence. Mes yeux parcourent ces traits légèrement tendue, tentant d'y lire la décision qu'il semble avoir prise. Je ne parviens à aucune conclusion. Il peut aussi bien être tendu à l'idée de m'aider moi, un fameux "dangereux guépard de six mois pesant tout juste quatre kilos bien mouillé" que de partir et tomber sur ma mère qui me cherche. Car elle me cherche certainement. Je tente de me convaincre moi-même, pas précédente peur à ce sujet n'étant toujours pas calmé. Heureusement, le renard du désert ne me fait pas patienter plus longtemps et réponds enfin à ma question muette.

Il vas m'aider... L'information se rend laborieusement à mon cerveau alourdis par les doutes et lorsqu'enfin je saisis le sens de ces merveilleuses paroles, je me relève d'un bond, comme électrisé. C'est automatique, l'autre se retourne d'un coup et m'ordonne de garder mes distances. Je lui réponds par un sourire sincère. Il peu être aussi grognon qu'il le souhaite, la seule chose qui compte pour moi désormais est cette promesse silencieuse de retrouver les miens.

Nous nous mettons en route. L'autre semble vraiment savoir où il vas ce qui me rassure grandement. Pour moi, tout ces cailloux ce ressemble. Je les distingue autant les uns des autres que des grains de sable. Le paysage me semble identique et j'aurais l'impression de tourner en rond si ce n'était de mon guide. Le soleil commence à être très bas désormais et la fraicheur de la nuit pointe à l'horizon. Pour avoir passé quelque nuit dans le désert, je sais pertinemment que je vais bientôt grelotter de froid. Pour autant, ce n'est pas ce qui me préoccupe le plus pour l'instant. C'est moi ou le canidé semble boité légèrement? Que lui est-il arrivé? Dois-t-il sa blessure à un autre guépard? Cela expliquerait pourquoi il nous craint.

Loin de réalisé la raison plus qu'évidente de l'état de mon guide, mes pensées dérive plutôt sur la raison qui le pousse à continuer. Prendre une pause serait logique non? À moins qu'il espère que l'ont arrive avant la noirceur? Je sens que c'est peine perdue. Avec tout le chemin que j'ai parcourus, j'ai plus l'impression que la nuit seras pleinement là avant que nous ayons une chance de rejoindre ma famille. Ce reposer serait donc indispensable pour réussir à y parvenir. À moins que j'ai tellement tourné en rond qu'au final, ce ne soit pas aussi loin qu'il ne me semble? Ah! Toute ces questions me tues. Moins remarque, que le silence qui s'élève entre nous deux.


-Je m'appelle Kibaki...

Quoi? J'ai bien le droit de tenter de causer non? Je déteste le silence. Et en plus, parler un peu, c'est une offre indirecte à prendre une pause non? Car si il ne s'arrête pas, c'est qu'il doit être vraiment têtu! Ou l'idée d'être en tête à tête avec moi plus longtemps que nécessaire le décourage t-il à ce point? Je me sens mal. C'est la première fois que je croise une créature si effrayé par ma nature de guépard. Les lions ne sente-ils jamais mal eux, face à la terreur qu'ils créent chez tant d'espèce? Comprenant bien que ma veine tentative ne feras pas naître de conversation ni prendre une pause à l'autre je cherche une autre solution. Je suis presque certain que si je lui propose de s'arrêter, il vas croire à un piège. Hey, c'est que je commence à le comprendre moi! Il suffit de me mettre à sa place et m'imaginé être suivit par un grand méchant lion et le tour est joué! Il as de quoi être parano ce... Ce quoi en fait? Je ne sais toujours pas.

-Aïe!

Je m'étale dans le sable. Ma patte n'a rien trouvé de mieux à faire que ce prendre dans une petite crevasse. Une fois le choc de la chute passé, je remarque avec soulagement que je n'es rien de brisé et que je peu continuer. Je ne me relève pourtant pas. Toujours couché, je lève la tête en direction de mon guide, constatant l'absence désormais totale du soleil.

-Pardon, j'ai besoin d'une petite pause.

Et toit aussi non? Il vas certainement râler. Qu'importe. Il en as plus besoin que moi et j'ai bientôt l'intention de le forcer un peu à se reposer. Je lui dois bien sa. J'ai hâte de retrouver ma famille, mais je m'en voudrais beaucoup trop si pour cela je faisais souffrir mon guide improvisé.


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Dim 13 Juil - 19:22
Tandis qu’ils s’aventuraient au cœur du champ rocheux depuis de longues minutes déjà, la voix du guépard fit de nouveau sursauter Fefee. Brrr… entendre le silence se rompre par un miaulement si proche de vous avait de quoi vous filer une névrose ! Même s’il ne s’agissait que d’un jeune guépard, Fefee n’était pas près de s’y faire…
Après s’être vivement ébroué pour oublier sa courte terreur, Fefee reprit la route comme si de rien était tout en répondant d’une voix sèche sans prendre la peine de tourner la tête :

« Moi c’est Fefee. »

D’ailleurs, en parlant de tourner la tête… Fefee ne regardait jamais en arrière. Bon, le guépard ne pouvait pas non plus deviner que Fefee le gardait "à l’œil" principalement au son de ses pas, mais dans tous les cas, le fennec semblait tout faire pour essayer d’oublier qu’un guépard le suivait. Et pour cause… dans sa petite tête, le canidé essayait de s’imaginer que l’autre n’avait rien d’un guépard, qu’il ne s’agissait que d’un autre fennec qu’il ramenait chez lui… et tant d’autres idées illusoires qui l’aidaient à continuer et seraient instantanément ruinées s’il ne faisait que poser un regard sur l’étranger.

Malgré le silence plombant et l’ambiance maussade qui régnait durant la traversée, le duo réussit à franchir une bonne distance sans le moindre incident. Tandis que la nuit effaçait lentement les dernières lueurs du soleil, La fatigue commença à se faire sentir. Par ailleurs, les pattes de Fefee commençaient à sérieusement le faire souffrir… pour autant, le fennec ne s’arrêta pas une seule fois et ne montra pas le moindre signe de faiblesse, et ce, jusqu’à ce que l’autre n’abandonne la marche en premier.

Fefee virevolta d’un bond en entendant le guépard s’étaler de tout son long dans le sable. Que s’était-il passé ? La réponse fut moins inquiétante que prévue : visiblement, le jeunot avait simplement trébuché. Tout comme lui, il commençait à fatiguer… et à présent, il réclamait une petite pause. Enfin… une pause au début de la nuit ? Fefee n’était pas sot : s’ils décidaient de s’arrêter maintenant, ils passeraient la nuit complète entre ces rochers. Et au petit matin… le guépard aurait un repas tout trouvé à ses côtés pour reprendre des forces et poursuivre le reste du trajet seul ! Tsss… Fefee ne pouvait pas prendre ce risque !

Gardant la tête haute, le fennec jeta un coup d’œil rapide dans les environs à la recherche d’un endroit sûr pour s’arrêter. Son regard vif repéra rapidement une crevasse discrète entre deux rochers, suffisamment large pour laisser passer le jeune guépard, mais bien trop fine pour laisser entrer d’autres prédateurs plus imposants. Parfait !

« Bon, d’accord, inutile de t’épuiser. », Murmura Fefee d’une voix étonnamment compréhensive en se dirigeant vers la crevasse.

D’autant que la mère du guépard ne serait probablement pas ravie de voir revenir un bébé guépard à moitié mort suite à son trajet en plein désert ! L’air bien trop serein pour quelqu’un qui semblait pourtant avoir accepté de passer la nuit aux côtés d’un guépard qui le terrifiait, Fefee pointa d’une de ses pattes la crevasse avant d’expliquer son projet au félin :

« Cette crevasse devrait être sûre pour la nuit. », Commença-t-il sans surprise. Par contre, pour la suite… ce n’était probablement pas ce que le guépard avait prévu : « Attend-moi là, repose toi, et surtout n’en bouge pas pour que je puisse te retrouver. Je vais continuer à chercher ta famille. »

Et sans laisser le temps au guépard de le contredire, Fefee reprit sa marche à travers le sable ardent parcouru du souffle bien plus frais de la nuit. A priori, le fennec comptait passer la nuit à chercher les parents du guépard… en espérant qu’ils ne soient plus bien loin ! De toute façon, comment aurait-il pu dormir en sachant qu’un guépard se trouvait aussi près de lui ? Mieux valait poursuivre les recherches et espérer que ces guépards l’écouteraient avant de le couper en tranche… Malheureusement, il avait l’impression que les adultes n’étaient pas aussi proches qu’il l’aurait souhaité. Et s’il n’y arrivait pas ? S’il passait la nuit entière à les chercher sans la moindre réussite ? Bah… il pouvait bien tenir 48h sans dormir, non ?... non ?...

Voyons le bon côté des choses. A présent, il voyagerait seul, donc sans le danger du bébé guépard derrière-lui ! Il pouvait même se déplacer plus rapidement sans s’inquiéter de semer l’autre ! C’était une bonne idée ! Une très bonne idée… pas vrai ?... Ses jambes ne semblaient pas de cet avis… mais si, silence, vilaines douleurs ! C’est une très bonne idée, j’vous dis !


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Jeu 24 Juil - 17:35
Excellent! C’était même mieux que ce que j’avais pensée! Fefee, car oui, encore plus étonnant que cette petite pause imposée mon guide s’était présenté, avait trouvé une petite crevasse qui même à mes yeux inexpérimentés semblait sécuritaire. Nous allions donc pouvoir nous reposer en toute quiétude un peu plus longtemps que je l’es demandé. Mon sourire naissant mourut pourtant très rapidement de manière légèrement atroce. Quoi? Comment sa il allait repartir seul? Mais quel abrutit! La pause, c’était d’abord et avant tout pour lui que je l’es demandé pas pour moi! Lui il est blessé moi, juste légèrement fatigué.

Une patte sur le seuil de la fameuse petite crevasse, j’hésite entre revenir en arrière et me lancer dans un pourparlers avec le canidé ou me laisser tenter par la noirceur accueillante de ce lieux. Je tourne finalement la tête, près à lui révéler la vérité derrière ma demande, quitte à ce qu’il se repose seul dans cette fichus crevasse mais voilà. Fefee as déjà disparue. Je regarde frénétiquement à gauche puis à droite. Il ne peu pas être bien loin non? J’ose quelques pas et comme pour me rappeler à quel point me lancer à nouveau dans ce dédale de rocheux est une mauvaise idée, le hurlement d’un coyote résonne plus loin. L’instant suivant, je suis bien callé au plus profond de la crevasse, espérant en silence que mon guide n’as pas tout simplement cherché à ce débarrasser de moi.

*****

Depuis combien de temps le renard marchait-il seul désormais? Difficile à dire, mais le ciel encore noire d’encre laissait penser que sa balade en solitaire n’avait heureusement pas durée trop longtemps. Le petit prédateur passait devant un renfoncement rocheux lorsque deux prunelles clair comme l’azur s’ouvrirent, révélant en silence la silhouette gracieuse et féline de leur porteur.

-Kibaki?

La voix, malgré sa grande douceur déchira le silence des lieux. Duma avait cherché son fils adoptifs des heures durant, trainant derrière elle le reste de sa petite troupe. Lorsque Zia était revenus seule, l’inquiétude avait pris d’assaut le femelle qui s’en perdre un instant, avait tout laissé de côté pour rechercher son enfant disparue. Malgré tout, le soir était tombé bien avant qu’elle ne parvienne à retrouver l’égaré et c’est dans ce renfoncement rocheux qu’elle avait décidé de passer la nuit. Son corps servait de bouclier vivant pour ces chatons qui, bien callé entre elle et la pierre, restait bien au chaud et à l’abri des regards.

Seule Duma était donc visible pour Fefee et malgré tout son désir, la femelle comprit rapidement que la petite silhouette n’appartenait pas à celui qu’elle cherchait. Soupirant, elle laissa échapper une vague excuse avant d’appuyer à nouveau sa tête sur ces pattes. Le renard lui, pouvait être ravit d’avoir enfin retrouver la mère du bébé guépard. Par contre, avait-il songé un instant qu’en laissant le gamin derrière, c’est la mère qu’il devrait guider jusqu’à lui?


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Jeu 24 Juil - 22:15
Enfin débarrassé du gêneur, hein ? Et pour quel résultat ? A présent, Fefee marchait seul au milieu de la nuit… meurtri, épuisé, affamé… tous les maux semblaient s’accumuler en lui, comme pour rappeler au mâle sa stupidité. Comme s’il avait la moindre chance de retrouver la mère de ce guépard en pleine nuit… et de toute façon, si par miracle il la retrouvait, que ferait-il ? "Bonjour madame, je suis le casse-croute de Kibaki, permettez que je vous amène à votre fils afin que vous puissiez me manger en paix ?"

Les heures s’écoulaient, silencieuse, presque imperceptibles… levant la tête au ciel, Fefee soupira en s’imaginant le nombre de kilomètres qu’il avait parcouru depuis ce cruel exil du soleil. Le vent et sa blessure ralentissaient sa marche… Peut-être devrait-il retourner sur ses pas avant qu’il ne soit trop tard ? Et passer la nuit aux côtés du guépard… Il ne pouvait pas. Son instinct l’en empêchait, son honneur le poussait à continuer son exploration… tandis que ses craintes lui hurlaient de cesser ces recherches futiles pour se préoccuper de sa propre vie.

Et tandis qu’il luttait avec peine contre ses clignements d’yeux incessants, Fefee céda à la dernière voix dans sa tête. Il ne pouvait plus avancer. Il avait sommeil… mais bien plus encore… il avait faim. Et s’il ne pouvait succomber à la fatigue de crainte de se faire attaquer par la féline durant son sommeil, peut-être pourrait-il au moins reprendre des forces en se remplissant l’estomac pour tenir cette longue nuit éveillée.
Seul sens encore actif, son ouïe repéra rapidement un minuscule repas qui suffirait à combler son ventre l’espace de quelques heures. Forçant sur ses paupières pour garder les yeux ouverts, Fefee oublia quelques instants ses douleurs pour se focaliser sur cet espoir qui gambadait devant lui. Figé comme le plus immobile des rochers, le fennec restait légèrement accroupi, prêt à bondir sur le pauvre rongeur sitôt qu’il serait à portée de saut. Juste quelques mètres… Une minuscule petite distance… Quelques instants à tenir avant de sentir enfin un peu de chair sous ses crocs… Il faisait ça tous les jours… Il ne pouvait pas avoir tout oublié en une seule nuit, n’est-ce pas ?

Enfin, l’animal passa à portée. Et d’un geste brusque, Fefee tenta de lui fondre dessus. Hélas, sa patte le ramena bien rapidement à la réalité : à peine eut-il commencé à pousser pour bondir que sa patte se cabra. Le fennec dérapa et s’écroula au sol dans un bruit sourd, provoquant la fuite de la seule source d’énergie des environs.

D’un geste lent, poussant une nouvelle fois sur cette jambe douloureuse, Fefee se redressa pour observer le rat qui s’en allait au loin. C’en était trop… Beaucoup trop pour un fennec encore si jeune. Les larmes aux yeux, Fefee reprit la marche d’un air désespéré, incertain de la raison qui le poussait à marcher. Il voulait s’écrouler, s’abandonner au sommeil, oublier ces guépards… et espérer malgré-tout qu’un jour nouveau se lèverait pour lui demain.

Une voix. Un mot. Un miaulement aussi doux que fulgurant dans le cœur du fennec. Transpercé par ce mot comme il l’aurait été par un sortilège vaudou, Fefee se figea en plein mouvement, gardant une patte en l’air et le regard perdu sur l’horizon. Son cœur bondissait dans sa poitrine, cherchant à fuir ce corps en proie à la pire panique qu’il soit possible d’imaginer. Nul doute que s’il avait été en pleine forme, Fefee se serait littéralement envolé pour sauver sa vie… mais dans l’état où il se trouvait, ces ailes miraculeuses se transformèrent en un poids supplémentaire, écrasant le pauvre fennec sous sa propre terreur.

La mère de Kibaki put donc voir en quelques instants la petite créature se figer devant elle… puis s’écrouler mollement au sol, comme terrassée par ce simple mot.
Les yeux embués de larmes, Fefee mit un bon moment avant de réaliser qu’il venait miraculeusement de retrouver la mère de Kibaki. Ce n’est qu’en voyant son manque de réaction, et en entendant ces excuses inexplicables qu’il s’imagina le lien entre le jeune guépard et cette adulte. Les idées du fennec commençaient à s’embrouiller… réalité et craintes fusionnaient, ses souvenirs, ses espoirs, ses nombreuses suppositions, tous ces scénarios catastrophiques… que s’était-il réellement passé, au final ? Où en était-il ? Il n’était sûr que d’une chose : bien qu’allongé, épuisé, affamé… il ne devait pas s’endormir. Pas une seule fois.

« Kiba…ki ? », Murmura-t-il faiblement… « C’est son nom ?... »

Il ne s’en rappelait même pas… avaient-ils eu l’occasion de se présenter ? Il n’en était plus certain. Un petit rire de désespoir lui échappa… rire durant lequel le fennec avala sans le vouloir un petit nuage de poussière. Toussotant brutalement, le fennec redressa la tête, remua lentement ses pattes, puis se redressa, tremblotant… pour reprendre instinctivement la route en marche arrière.
Pourquoi allait-il dans cette direction ? Pourquoi marchait-il ? Toute cette histoire était bien trop irréaliste pour lui… il ne pouvait pas aider un guépard… il ne pouvait pas croiser un guépard adulte et songer en revenir… il rêvait… tout cela n’était qu’un horrible et long cauchemar qui ne cesserait qu’à son réveil.

« Tu es là… Kibaki ? », Demanda-t-il soudain, avant de rire de nouveau, d’une voix toujours aussi faible.

Evidemment que non, il n’était pas là… il l’avait laissé dans une grotte. Une immense grotte, paisible et confortable. C’était bien ça, non ? Peut-être dormait-il aussi dans cette grotte ? Certainement ! Kibaki n’existait pas ! Il s’était juste endormi dans cette grande et magnifique grotte… et il rêvait à présent… il n’était pas à quelques pas d’un immense guépard prêt à lui bondir dessus pour le dévorer… tout ça n’était qu’un rêve…


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Mer 30 Juil - 20:23
La faiblesse du fennec ne passait pas inaperçue aux yeux de la féline qui pour autant, ne bougea pas d'un pouce. Bien que peu habitué à la vie dans le désert, elle savait pertinemment que le jeune canidé figurait parfois au menus de ces cousins qui avait élus domicile dans ce milieu si hostile. Il semblait encore plus épuisé que terrorisé, mais elle devinait sans peine que tenter de l'aider causerait certainement plus de problème que l'inverse. Néanmoins, ces certitudes s'évaporèrent aussi bien que sa tentative de retrouver le sommeil lorsque trois petits mots brisèrent le silence. "C'est son nom?". Qu'est-ce que le regard entendait par là? Avait-il, par le plus grand des hasards croisé la route de Kibaki?

En moins de deux Duma se trouvait juste derrière lui, suivant silencieusement les déplacements du jeune renard. Son regard voyageait entre la créature épuisé et le recoin où elle avait laissé ces quatre autre petits. Même si l'autre savait où trouver Kibaki, l'endroit pouvait tout de même être loin et la mère ne pouvait pas laisser ces enfants sans surveillance aussi longtemps. Comme ils étaient épuisés, les réveiller pour leurs faire reprendre la marche n'était pas plus envisageable. Ils seraient lent et même avec la vitesse actuel du fennec, Duma craindrait de le perdre. Bien évidemment, toute ces réflexions impliquait que l'autre sache où se trouvait Kibaki, ce dont elle n'avait aucune preuve.

Duma se mordit les babines. Que faire? Y aller seul en gageant que c'était proche, réveiller les petits au risque de perdre la pire du renard ou tout simplement ne pas faire confiance au canidé? Elle accéléra le pas afin de ce placer aux côtés de la créature épuisé afin de lui parler mais l'autre coupa court sa tentative en parlant et riant dans le vide. Il était évident que le renard du désert n'était pas en état de répondre adéquatement à ces interrogations, tout comme de suivre un chemin en ligne droite. Ajouter à cela qu'il semblait blessé à une patte et qu'il ne semblait même pas avoir conscience de la féline à ces côtés, Duma en conclus que l'autre ne pourrait pas lui servir de guide. Du moins, pas dans cet état.

L'instant suivant, elle agrippa le fennec par la peau du cou, exactement à l'endroit q'utilisait les mères pour transporter leurs petits. Le fait que la chair soit toujours élastique témoignait de la jeunnesse du canidé, puisque que chez adulte la prise aurait été moins bonne et plus douloureuse. Sur ce, elle retourna à son abris. Deux pairs d'yeux luisant dans le noir lui indiqua que Zia et Dakela c'était réveiller en son absence. Elle leur offrit un petit coup de tête tendre pour les rassurés puis, cala son invité forcé entre ces pattes avants. Elle plaça ensuite sa tête entre lui et la sortit du renfoncement, rendant difficile toute tentative d'évasion.

-Dors.

L'ordre simple sonnait étrangement doux. Elle doutait encore à savoir si l'autre savait réellement où se trouvait Kibaki. Dans tout les cas, il restait une créature jeune et fragile qui pour cette nuit, bénéficierait de sa protection et de sa chaleur. Qu'il le veuille ou non.

*****

À quelques lieux de cela, au fond d'une petite crevasse tremblait une petite boule de poil solitaire. La fraicheur de la nuit n'épargnait en rien le jeune félin qui dormait tout de même, enchainé dans son monde parsemé de rêves agités.


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Mer 30 Juil - 21:20
Il était vraiment dans un sale état… lorsque l’adulte l’attrapa par la peau du cou, Fefee continua à marcher dans le vide quelques instants, sans réaliser ce qui lui arriver. Ce n’est qu’en voyant 2 paires d’yeux brillants dans le noir qu’il sembla en partie revenir à lui, s’imaginant déjà au menu du prochain repas de ceux qu’il devinait face à lui.
Malgré sa faiblesse, ses mouvements se firent plus insistants, l’animal cherchant en vain à se débattre des prises de l’adulte. Il poussa également quelques couinements inquiets, qui risquaient de réveiller le reste de la fratrie du guépard perdu.

Hélas, que pouvait-il faire face à la poigne d’une mère de famille ? L’instant d’après, il se retrouvait immobilisé entre les pattes de l’adulte et sa tête, ce qui lui offrait tout juste un petit nid douillet pour passer la nuit… sans espoir de se réveiller le lendemain. Son corps se sentait bien… au chaud… protégé… mais son esprit vivait toujours cette torture incessante du prisonnier à la veille de son exécution.

Une douce voix brisa le silence de la nuit, ordonnant au renard de rejoindre le monde des songes avec la tendresse d’une mère. Incapable de faire confiance à son prédateur naturel, Fefee tenta en premier lieu une simple évasion, grattant de ses petites griffes la maigre sortie qui s’offrait à lui, entre les pattes de l’adulte. Il grattait le sol de ses pattes, comme toujours… mais de façon particulièrement désordonnée et irrégulière. Dans tous les cas, sa douleur à la patte le rappela bien rapidement à la raison : il était à la fois trop blessé et trop fatigué pour espérer quoi que ce soit. Surtout que cette femelle aurait vite fait de le plaquer au sol pour l’empêcher de s’enfuir…

Alors… dans un dernier soupir de désespoir, Fefee se laissa aller à ce qui semblait être la meilleure chose à faire. Après une bonne demi-heure d’acharnements inutiles et de couinements dérangeant, le fennec sembla enfin céder au sommeil et s’effondra dans l’étreinte de l’adulte, jugeant qu’un peu de sommeil lui serait certainement bénéfique. Après-tout… il avait toute la nuit pour s’évader ! Dormir quelques heures lui permettrait peut-être de récupérer suffisamment de forces pour fuir avant le lever du jour ?

… … …

Un couinement de terreur brisa le silence de la nuit noire. Entre les pattes de l’adulte, le fennec venait de se réveiller. Et comme s’il réalisait une seconde fois sa situation, il remuait à présent dans tous les sens en pleurant de terreur. Ses yeux le brulaient… sa patte le démangeait… Rien ne semblait s’être amélioré suite à son repos.

Et pour cause… le fennec avait dormi en tout et pour tout dix minutes. Immédiatement réveillé par son instinct, le jeune canidé ne pouvait tout simplement pas gouter au repos aux côtés du prédateur. Comprenant que tout cela n’avait aucun sens, qu’il n’avait tout simplement pas dormi et qu’il ne s’en sortirait pas en insistant, Fefee retrouva son calme. Une fois encore, il s’allongea calmement, chercha le sommeil… mais ses yeux grands ouverts perçaient à présent à travers les pattes de l’adulte, à la recherche d’un signe miraculeux qu’il ne pouvait même pas imaginer.

Fefee resterait ainsi le temps qu’il faudrait… sans savoir ce qu’il pouvait faire d’autre… il était immobilisé, à la fois épuisé et incapable de s’endormir. D’apparence calme, il cherchait le sommeil, conscient que la peur l’en tirerait dans un hurlement de terreur à chaque fois qu’il le trouverait. L’adulte pouvait attendre toute la nuit… il ne chercherait plus à s’enfuir. Mais il ne trouverait pas ce sommeil réparateur qu’elle lui ordonnait de rencontrer. Et a priori, l’ensemble de la petite famille risquait d’en pâtir s’il continuait à se réveiller en sursaut de la sorte à chaque tentative d’endormissement…


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Jeu 31 Juil - 16:38
La plus grande des patiente semblait condanmé à ce rendre nulle part. Zia et Dakela n'était pas parvenus à retrouver le sommeil suite au retour de leur mère accompagné du renard beaucoup trop bruyant. Tao c'était lui aussi réveillé et peinait à rechercher le sommeil, couinement et grattement brisant inconfortablement le silence paisible de la nuit. Seul Dama semblait bien s'en sortir et pour cause, c'était gros dormeur au sommeil de plomb. Plusieurs minutes d'acharnements et parfois quelques mordillement bien placé était nécessaire pour l'extirper du monde des songes. Duma elle ne chercha pas le sommeil, son attention entièrement placé sur ces petits qu'elle réconfortait du regard et du jeune renard qui paniquait toujours.

Vint un instant bénis où la créature s'endormit enfin. Le silence reprit ces droits et un à un, tout les membres de la famille fermèrent à nouveau leurs paupières, embrassant cette douce tranquillité. Duma elle-même battit un instant des paupières avant de poser les armes et de laisser Morphée l'emportant. Ce voyage bénéfique dans le monde des songes s'acheva abruptement lorsqu'un petit cri réveilla à nouveau toute la famille, Dama compris cette fois. La mère laissa un léger soupir s'échapper de ces babines. Elle avait espéré que le jeune fennec aurait été assez épuisé pour confondre sa situation avec une plus normale. Il aurait ainsi pus ce laisser à un sommeil réparateur plus que mérité. Mais le renard du désert n'était pas à ce point épuisé semblait-il, juste à mi-chemin entre l'endurable et la limite du possible. Soit.


-Je voulais que tu te repose avant de te poser la question, mais tu en semble incapable alors autant éclaircir tout sa maintenant. Sais-tu où ce trouve Kibaki? Si oui, pourrais-tu nous mener à lui malgré la noirceur?


Duma était incertaine si les fennecs étaient doté d'une vision nocturne aussi bonne que celle des félins. Malgré tout, sa plus grande crainte n'était pas le noir de la nuit, mais la fatigue de celui qui serait peut-être son guide. À ces côtés, quatre petites pairs d'yeux retenaient leurs souffles. Les enfants comprenaient enfin la raison de la présence de l'étranger parmi eux et espérait tout comme leur mère une réponse positive. La mère garda son regard fixé sur le jeune renard. Si la réponse était négative, elle ne pouvait que le laisser repartir. Si, au contraire, c'était positif elle s'empresserait de la saisir à nouveau par la peau de cou. S'il lui fallait transporter le renard dans sa gueule ou sur son dos pour qu'il ai la force de les guider elle le ferait.

*****
Un raclement, petit et subtil, quelque chose frôlant la pierre, un mouvement dans le noir de la nuit. J'ouvre mes paupières fiévreuse, cherchant inutilement ce qui vient de me réveiller.
Quoi que ce soit, c'est déjà partit. Loin ou caché tout près? Telle est la question. Bien qu'agité, mon sommeil ma reposer un tant soit peu. Je ne le retrouverais plus désormais. Je tourne un instant sur moi-même, cherchant une nouvelle position plus confortable, plus chaude. Mes poils ce couvre de sable tendit que je m'enfonce dans le mince tapis désertique qui siège au fond de ma crevasse. Ce semblant de couette m'apporte un certain réconfort. C'est une bien faible protection contre le froid, mais ce poids supplémentaire contre moi couvre un peu ma solitude. Un nouveau son résonne un peu plus loin. Il semble finalement que j'ai de la compagnie. Une créature sournoise qui attendait la nuit pour ce trouver une proie. Je feule légèrement et le bruit cesse. Sans doute, il attends que le sommeils s'empare à nouveau de moi. Je ne lui ferais pas cette joie.

J'ouvre à nouveau la gueule, sans pour autant lâcher de menace. J'entame une douce mélodie au rythme lent et posé. Je travaille depuis un moment déjà sur cette nouvelle création. Elle n'est pas au point, aussi, je recommence les mêmes passages encore et encore, forçant mon esprit embrumé à trouver de nouveau mot, à changer les tournures de phrases jusqu'à ce que j'en sois satisfait. Alors seulement je chante pour apprendre ces passages par coeur, après quoi, j'enchaîne avec un nouveau couplet en cour de création. Encore et encore, jusqu'à ce que le soleil ce lève s'il le faut. Tout pour rester éveiller et éloigné mon visiteur in-désiré.


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Ven 1 Aoû - 2:45
La douce voix de l’adulte perça à nouveau le silence, stupéfiant le pauvre renard entre ses pattes. Déjà qu’il tremblait de peur devant Kibaki… il était facile d’imaginer ce qu’il ressentait actuellement. Toutefois… il devait reprendre ses esprits, au moins pour un court instant.
Son très court sommeil combiné à l’adrénaline du moment offrit au fennec un bref regain d’énergie. Trop peu pour envisager une marche arrière… mais suffisamment pour reprendre ses esprits et répondre de façon censée à l’adulte.

« Là-bas… », Murmura-t-il en portant son regard au milieu des ombres de la nuit. « Il attend… »

La voix de Fefee était faible, épuisée… mais au moins, sa folie des heures précédentes semblait s’être dissipée. Sitôt qu’il eut répondu, l’adulte l’attrapa une nouvelle fois par la peau du cou, visiblement décidée à le transporter jusqu’à l’endroit où Fefee avait abandonné le jeune guépard… en espérant qu’il avait bien suivi les ordres de son camarade et y demeurait toujours. Et comme pour prouver qu’il était pleinement conscient de ce qu’il disait, il reprit d’un ton suppliant :

« Ca devrait aller… mais… me manges-pas… »

Décidemment, le mâle avait vraiment la confiance difficile quand il s’agissait de félins ! Toutefois, sa phrase n’était aucunement menaçante. Ce n’était qu’une supplique… une simple demande d’un fennec suite à une bonne action. Car à présent, même s’il continuait à agir dans l’intérêt de son clan, Fefee faisait surtout en sorte de réunir cette famille le plus rapidement possible… de craintes de ne plus pouvoir le faire s’il perdait plus de temps.

Hélas, lorsque l’adulte se mit en route, Fefee comprit qu’il n’allait pas être si simple que prévu de ramener la guéparde à celui qu’ils cherchaient… d’abord, sa mémoire commençait à flancher, la fatigue assombrissant petit à petit chaque étape de son parcours… de plus, il devait adapter son trajet de petite créature capable de se faufiler n’importe où pour retrouver son chemin à la façon d’un guépard adulte. Enfin… la femelle avait 4 petites boules de poils à surveiller, il était donc inimaginable de prendre un trajet dangereux.

Evidemment, Fefee n’était pas en état de réfléchir à tout ça. Complètement focalisé sur sa route, le mâle essayait de penser au moins de choses possibles, notamment pour oublier la présence des félins, et se contentait de balancer de temps à autres une patte dans la direction que lui aurait prise. Après… c’était à elle de s’adapter, de contourner, et de savoir comment arriver à destination.

Et pour s’adapter… il fallait avoir une sacrée bonne imagination ! Et peut-être également être désespéré ! Notamment en voyant le fennec hésiter sur une intersection… ou en le voyant revenir sur une décision. Plus le groupe s’enfonçait au milieu des cailloux, plus les choix du fennec se firent incertains… le pire étant ce moment si honteux ou il désigna très clairement un chemin droit devant lui, là où ne se trouvait qu’un énorme rocher leur barrant la route.

C’était à se demander comment Fefee choisissait les directions ! Il lui arrivait même parfois de réfléchir les yeux fermés, bien plus confiant en son instinct et en sa mémoire qu’en sa vue nocturne troublée par la fatigue. Pour autant, après une bonne heure de marche, quelques instants seulement après avoir désigné ce rocher comme pont de sortie, Fefee passa une de ses pattes sur son museau pour annoncer d’une voix plaintive, au bord d’une nouvelle crise de larmes :

« Je peux plus… »

Il était perdu. Il s’était rapproché au maximum… avait suivi ses souvenirs avec toute l’énergie qui lui restait… mais à présent, comme l’adulte avait certainement dû le remarquer durant les dernières minutes, il ne faisait plus que tourner en rond. Kibaki était certainement dans les environs… mais il lui était impossible de retrouver l’endroit où s’était camouflé le jeune guépard. Du moins… presque impossible.

Les oreilles du fennec vibrèrent. Qu’était-ce ? Une voix féline… douce… mélodieuse…
Bien que le jeune guépard soit encore hors de portée de voix de sa mère, les oreilles de Fefee ne manquèrent pas la moindre note de son chant. Pouvait-il deviner qu’il s’agissait de Kibaki ? Encore une fois, Fefee n’était plus en état de penser quoi que ce soit. Mais pas une seule fois il ne s’était fait trahir par son ouïe… c’est donc sans la moindre hésitation que son instinct lui ordonna de guider la mère vers cette voix.
Remuant vivement entre les crocs de l’adulte, Fefee se balança vers la provenance des sons, cherchant à lui faire comprendre que leur dernière chance se trouvait dans cette direction. En espérant que ce jeune chanteur ne s’arrêterait pas avant leur arrivée…


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Ven 1 Aoû - 17:08
La troupe avançait silencieusement dans la nuit, tourmenté par son objectif unique. Duma avait les pattes sur malgré ses propres hésitations. Le renard doutait de plus en plus sur le chemin à suivre, rendant la tâche de la féline plus difficile. Elle parvenait tout de même à trouver des chemins viables pour ces enfants, de sorte que le groupe ne perdait pas trop son rythme. Les chatons, bien que fatigués par la longue marche de la journée précédente et le manque de sommeil ne se plaignaient pas. La vie était généralement difficile pour les guépards et la marche forcé ne leur était pas inconnus malgré leur jeune âge. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle Kibaki était parvenus à ce perdre aussi loin dans les dédales de roches avant de s'arrêter. Aussi, plus que l'habitude, il y avait le désir profond de retrouver celui qui était perdue. Aucun des membres de la famille ne s'était encore pleinement remis de la mystérieuse disparition d'Hewa et l'idée de perdre encore quelqu'un leur était insupportable. La mort est une chose difficile à affronter, mais une disparition mystérieuse l'était encore plus puisqu'elle laissait une large place au doute et aux affreuses supposions.

Tous avançaient donc silencieusement, occupé par la seule chose qui comptait réellement, mettre une patte devant l'autre. C'est à cet instant que la petite voix du fennec retentit à nouveau, faible et plaintive. L'espoir qui brillait dans le coeur des guépards vacilla, frôlant l'extinction. Cette histoire devait-elle réellement ce terminer ainsi? Loin d'accepter un tel scénario, Zia tenta d'appeler son frère et rapidement, ces frères limitèrent. Duma n'avait pas le coeur à faire taire ces petits. Faire du bruit la nuit en territoire inconnus n'était jamais une bonne idée. Abandonner non plus. Heureusement, elle n'eu pas à faire ce choix déchirant. La petite boule de poil qu'elle tenait toujours commença à s'agiter vigoureusement. Suivant les nouvelles indications, elle intima silencieusement aux enfants de la suivre.

*****

Depuis combien de temps je chante désormais? Mes idées ne sont plus très claires. Ma composition n'avance plus depuis un moment déjà et je me contente de chanter encore et encore les mêmes couplets, les gravants dans ma mémoire. Le doute persistant de l'abandon plane au-dessus de ma tête et je le repousse de plus en plus faiblement. Mes mots résonnent toujours dans le nuit. Ils se veulent plein de sens mais aucun sentiment ne les transportent. Ils ne sont que cela, des coquilles vides. Est-ce ainsi que je serais bien?

Un nouveau bruit proviens de l'extérieur. Cette fois il ne s'agit pas d'un simple frôlement. C'est un cri, suivit d'un feulement sourd. Quelque chose s'enfuit ensuite, laissant la place à ce qui la déloger. Je garde le silence, inconscient du moment précis ou je me suis tu. C'est alors que je les vois, deux prunelles bleu azuré qui perce la nuit. Ces prunelles de ciel je l'es reconnaîtrai toujours. Je bondis hors de ma cachette et embrasse le confort de l'étreinte maternelle qui se ressert sur moi. Ma soeur et mes frères nous rejoigne rapidement et comme douce offrande pour cette chance, nous accordons à la nuit un concert de ronronnement en tout genre. Je ne remarque pas le petit guide que ma mère laisser de côté pour faire fuir mon geôlier mal intentionné avant qu'elle ne lui parle. Les remerciements fussent de tout les membres de la famille mais je crois que l'autre n'y fait pas trop attention. Trouver le sommeil semble être sa plus grande préoccupation.


-Merci beaucoup Fefee, tu ma sauvé. Si je peux t'aider un jour, je le ferais.


Je suis un peu jeune pour promettre une dette de vie, mais dans mes mots à moi, c'est bien de cela qu'il s'agit. Je lui dois une vie, la mienne et si cela m'est possible un jour je l'aiderais comme je le pourrais. Après cela, nous laissons le renard prendre le sommeil dont il à tant besoin. Il ne sauras certainement jamais que notre famille à dormir à tout juste un mètre de sa cache pour le restant de la nuit, veillant à ce que le coyote qui me guettait ne revienne pas faire un tour. C'est seulement au lever du soleil que nous partons. Direction, Prideland. Je suis heureux que tout cette histoire ce soit bien terminé. Et franchement, peut-on au moins considérer le fait que je l'es gagné cette fichus partit de cache cache?


(HJ: Voilou, terminé pour moi. Merci pour le rp petit renard X) )


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Ven 8 Aoû - 5:23
Le guépard était sauvé… la mère remerciait Fefee… tout comme ses frères et sœurs… Kibaki lui-même prit la parole au milieu de ce concert de ronronnement dû aux retrouvailles.
Pourtant, dans l’esprit de Fefee, tout n’était plus que brume. Il avait joué son rôle… il avait ramené cette mère à son fils… et à présent, il était à leur merci, quoi qu’il fasse. Peut-être le laisseraient-ils en vie, par respect pour son geste… peut-être pas… tout cela n’était plus entre ses pattes de toute façon. La seule chose dont il était certain, c’était qu’à présent, les guépards pourraient repartir pour Prideland, et que donc, sa famille serait sauve, quoi qu’il lui arrive.

Les pattes toujours aussi endolories, Fefee boita jusqu’à l’endroit où il avait abandonné Kibaki… et sans même prendre a peine de s’installer confortablement ou de se camoufler aux yeux de quiconque passerait devant sa cachette, le jeune renard s’effondra à-même le sol, à bout de souffle, pour enfin se laisser aller à cette fatigue si éreintante qui le torturait depuis de nombreuses heures déjà…

La nuit passa… douce, paisible… reposante…

Puis une nouvelle fois, le soleil entama son long trajet d’est en ouest… et lorsqu’enfin la lumière du jour pénétra la caverne isolant le jeune fennec du monde, ce dernier entrouvrit les yeux.
Il était en vie. En un seul morceau. Est-ce que tout ceci n’avait été qu’un horrible cauchemar ? Une frayeur entièrement créée par son imagination ? Si seulement… hélas, les nombreux poils encore présents autour de lui confirmaient sa folie. Il ne se souvenait plus des détails… il se rappelait d’un terrible guépard, de l’avoir vaguement accompagné toute la journée… puis cette nuit… cette terrible nuit… il avait rencontré la mère de ce guépard. Les petits ? Quels petits ? Quel trajet ? Quelle douleur ? Même ça, il l’avait oubliée… ce ne fut qu’en grimaçant après s’être redressé qu’il se rappela s’être blessé.

Encore incertain de la façon dont il s’en était sorti, Fefee secoua la tête par déni. Ca ne pouvait pas s’être passé de cette façon… ses souvenirs étaient trop… improbables ! Qu’importe… même s’il ne s’agissait que d’il y a une nuit, c’était du passé, non ? Ce n’était pas comme si cette histoire aurait la moindre suite… pas vrai ? Il n’allait pas recroiser ce guépard… et sa famille était certainement déjà loin. Ce n’était pas comme s’ils avaient passé la nuit là, ou qu’ils garderaient le moindre souvenir de cette mésaventure de leur côté ! Hahaha… haha… pourquoi vous riez ?

Bref… il faisait chaud. Très chaud. Peut-être était-ce cette chaleur insoutenable qui avait maintenu les prédateurs éloignés toute la nuit et une partie de la matinée ? Sans doute, sans doute…

Tout en poursuivant sa recherche d’illusions pour combler l’incohérence de ses souvenirs face à sa paranoïa des guépards, Fefee se mit en marche à travers un soleil ardent en vue de la chose la plus importante qui soit : à manger. Manger… dormir… et passer à un autre jour… Et ensuite, tout ceci disparaitrait de son esprit à jamais, comme si cela n’avait jamais eu lieu. Et pour un pauvre Fennec terrifié, il en était certainement mieux ainsi. Il avait fait ce qu’il devait faire… sans doute était-ce la seule chose qu’il retiendrait de cette mésaventure… du moins, jusqu’à ce que quelqu’un ne vienne lui en rappeler les moindres détails.

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