Kutoa ... Kutoa ne savait plus où il en était. Il commençait à désespérer. Cela faisait des mois qu'il errait, tentait désespérément de rejoindre les Kulishas, en vain, et ses blessures l'empêchaient de chasser, le condamnant à survivre précairement de cadavres abandonnés. La graisse et les muscles qu'il avait amassés toutes ces années fondaient, comme neige au soleil, rendant ses os saillants. Ne pouvant plus compter sur son corps, Kutoa avait beaucoup réfléchi, daignant même de faire un peu d'introspection, et ses pensées revenaient toujours sur ce jour-là. Celui où il avait brutalement tué Hofu. À force de cogiter sur cet événement, l'ancien soldat ne pouvait s'empêcher de regretter, ne serait-ce qu'un peu, ses actions : si Niwata avait été vivante à ce moment-là, elle ne l'aurait jamais laissé tuer son meilleur ami. Ce qui était ... Évident. Pas besoin d'être un génie pour le comprendre.
Mais était-il vraiment "juste" un ami ?
Kutoa grogna à cette idée, s'étant de nouveau plongé dans ses réflexions. Voilà la raison pour laquelle il n'avait jamais apprécié le lion sombre. Finalement, le guerrier pouvait affirmer qu'il ne ressentait plus aucune culpabilité pour l'avoir mis à mort.

Le fil des pensées de Kutoa lui fit ensuite songer à son fils, Sayidi. Le soldat ne pouvait nier le fait qu'il avait définitivement fait une mauvaise première impression sur le lionceau. Toutefois, le guerrier ne parvenait pas à considérer la fuite du jeune comme une perte : si son odeur ne l'avait pas trahi, il aurait facile de le confondre pour une femelle. Et Kutoa n'appréciait pas cela. S'il avait un fils, ce serait un mâle, un vrai. Sayidi ne pouvait être son fils.

L'estomac du guerrier se fit alors entendre, et Kutoa soupira. Il n'était pas l'heure de contempler le passé. Son corps s'affaiblissait de jour en jour. Il se devait de trouver un autre moyen pour rejoindre les Kulishas, savoir où ils se trouvaient, avant qu'il ne fût trop tard pour lui d'entreprendre un voyage. Il avait bien tenté d'intercepter des oiseaux, mais ces satanés piafs refusaient de l'aider, sous prétexte que le soldat qu'il était ne respectait pas le cycle de la vie. Kutoa ne pouvait se permettre le risque de choisir une direction au hasard et de la suivre : et s'il allait dans le sens inverse à son but ? De toutes façons, son épaule et sa maigreur l'empêcheraient d'aller bien loin s'il n'avait pas la certitude d'arriver à l'endroit escompté. Le lion savait qu'il était plus sage d'attendre patiemment qu'une occasion se présentât.

Et l'occasion se présenta. Un oiseau, qui semblait venir d'un milieu tropical si ses souvenirs de la Jungle des Gorilles étaient bons, fit son apparition, volant relativement près du sol. Ce volatile ne pouvait être au courant des méfaits dont on accusait Kutoa, sans que ce fût forcément à tort. Le guerrier, qui élaborait déjà un plan dans son esprit, quitta l'ombre de l'arbre contre lequel il s'était reposé pour aborder l'oiseau, avec ce qu'il espérait être un visage ouvert et sympathique :

Kutoa : “ Eh, toi ! „

Le piaf sursauta en plein vol (une vision assez amusante), puis se tourna vers lion en vol stationnaire, avec un air effrayé qui écarquillait ses yeux comiquement :

Oiseau : “ Ou-Oui ? „

Kutoa s'approcha de lui en boitant légèrement, l'air misérable, avec l'idée de donner l'impression qu'il ne représentait pas un danger, et demanda d'une voix bien trop douce, presque mielleuse, avec des termes simples (sait-on jamais, les piafs ne sont pas réputés pour être des lumières) :

Kutoa : “ Voudrais-tu bien m'aider ? Vois-tu, je suis blessé et je meurs de faim. J'ai perdu ma famille, et j'aurais besoin de ton assistance pour les retrouver. „

Le volatile au plumage coloré sembla alors loucher sur ses cicatrices, bec-bé, puis déglutit bruyamment. Il jeta un coup d'œil derrière lui, puis sur le côté, comme s'il s'attendait à ce que quelqu'un vînt. La nervosité se lisait facilement sur son visage. Finalement, il prit une grande inspiration, piaillant dans un élan de courage :

Oiseau : “ J-Je n'ai qu'un seul chef, e-et ce n-n'est pas v-vous ! „

Kutoa fronça les sourcils à cette déclaration. Ce chef l'empêchait de retourner parmi les siens. Il fallait s'en débarrasser. Le guerrier ferma les yeux un instant, le temps de réfléchir à un plan. Une idée lui vint rapidement à l'esprit, mais il ignorait si elle fonctionnerait. Toutefois, la situation le demandait ; il devait tenter le tout pour le tout. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il eut la satisfaction de constater que le volatile n'avait pas bougé de sa position. Sans prévenir, Kutoa lui bondit dessus, puis l'assomma légèrement. Sans perdre une minute, le lion sablé prit délicatement l'oiseau dans la gueule, puis se dirigea vers une parcelle où la végétation était particulièrement florissante. Il s'y cacha, veillant à soigneusement éviter l'eau gluante des marécages qui se trouvait juste devant. Au bout de quelques minutes, le volatile se réveilla, et Kutoa s'empressa de lui expliquer son plan, gardant une griffe contre son gosier pour l'empêcher de s'enfuir.

Kutoa : “ Écoute-moi bien, le piaf. Je veux que tu appelles à l'aide ton fameux chef. Et quand il viendra ? Il s'embourbera dans les marécages. Et là ? Couic. Plus de chef. Et tu seras forcé de me rendre service. „

L'oiseau s'empressa alors d'acquiescer, tenant certainement plus à sa vie qu'à celle de son chef. Quel idiot. Kutoa avait besoin de lui, jamais il ne pourrait se permettre de le tuer. Dans tous les cas, une petite pression de sa griffe sur le cou fragile du volatile suffit à le faire crier.
Tout selon le plan ...

HRP:

Kit © Kutoa

Kutoa parle en #0070ff

Une voix féminine se fit alors entendre, et au vu de l’expression qui se dessina aussitôt sur le visage de l’oiseau, Kutoa devina qu’il s’agissait de ce fameux chef, et que ce dernier était en fait une lionne. Aussi, l’exilé apprit par le biais de celle-ci que ce volatile avait un nom : Kito. Eh, ce dernier était assez du proche du sien. Kutoa appréciait un peu plus le piaf pour cela, et se fit une note mentale de bien le traiter lorsqu’ils partiraient pour rejoindre les Kulishas.

Puis la lionne se rapprocha davantage, encore et encore, Kutoa pouvait l’entendre. Il pouvait sentir l’excitation monter en lui par une poussée d’adrénaline, ses muscles tressaillir à l’idée d’enfin être utilisés. Sa mâchoire se serrait et se desserrait sans arrêt, comme si la chair de la lionne se trouvait déjà sous ses crocs, prête à être déchiquetée. Honnêtement ? Kutoa mourrait tellement de faim qu’il serait prêt à manger du lion. Peut-être qu’elle serait sa première proie du genre.

Le guerrier dressa davantage ses oreilles lorsque de légers bruits de sucions, caractéristiques de pattes s’enfonçant dans le sol mou des marécages, commença à remplir l’air. Ah, son plan prenait forme. Il n’avait plus qu’à espérer qu’il n’échouerait pas. Une erreur était si vite commise, après tout. Cependant, était-il réellement nécessaire de tuer cette lionne ? Peut-être que leur faire un peu peur, à elle et le piaf, suffirait ? Après tout, il ne voudrait pas se retrouver avec tout un clan avide de vengeance sur le dos. Oui. Sa décision était prise.

Kutoa risqua alors un coup d’œil au travers des fourrés, découvrant une Mositu, à n’en pas douter. Elle était brune, mais d'un brun fort différent de celui de Ladha. Bref, trop foncé pour lui. Pas qu'il avait trouvé Ladha jolie de toutes les façons. Et cette inconnue se différenciait également par des yeux dorés, comme il n'en avait jamais vu. Peut-être devrait-il essayer de les crever. Il s’était juste promis de ne pas la tuer, après tout.

??? : “ Kito ? Qu'est-ce que tu fais-là ? Montre-toi ! „

Un rictus mauvais se forma sur les babines de Kutoa. Elle aurait une bien mauvaise surprise ! Il se ramassa alors sur lui-même, prenant appui sur toutes ses pattes sauf celle de son épaule blessée, et bondit hors des fourrés, atterrissant sur la lionne et l'aplatissant dans la boue. Ce fut compliqué, mais il parvint à rester hors de l’eau gluante en se servant de la Mositu comme d’une pierre, jouant sur l’effet de surprise. Alors qu’elle sortait la tête de l’eau pour respirer, ne cessant de se débattre, Kutoa posa une de ses pattes sur le crâne de la lionne et l’immergea. Peut-être pourrait-il la noyer. Ce pourrait facilement passer pour un accident.

Elle se débattit encore davantage à cela, évidemment, et le guerrier sentait qu’il commençait à perdre l’équilibre. Il décida donc de la mordre, tomba sur une oreille, n’hésita pas une seconde. La lionne rugit de douleur à cela, parvenant à vaguement sortir la tête du marécage pour cela. Face à toute cette agitation, Kutoa fut forcé de planter ses griffes encore plus profondément dans le dos de la Mositu.

Puis, soudainement, elle cessa de se débattre. Était-ce déjà fini ? Elle n’aurait pas tenu longtemps. Enfin, il n’allait pas s’en plaindre : il commençait justement à fatiguer. Soulagé, Kutoa bondit sur la berge et rejoignit les fourrés, où l’oiseau se trouvait, tétanisé. Un nouveau rictus se forma sur les babines de l’exilé lorsqu’il déclara d’un ton moqueur :

Kutoa : “ Eh, ton chef n’a pas tenu longtemps. Enfin, le plus important, c’est que maintenant, tu seras obligé de m’obéir. Tu n’as plus d’excuses, le piaf. „

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Kutoa parle en #0070ff

Après une telle victoire, Kutoa jugea qu’il avait tout son droit de savourer l’instant. Il se détendit donc quelque peu, reposant ses muscles déjà essoufflés après un effort si court. Ah, une fois arrivé chez les Kulishas, il devrait reprendre son entraînement à zéro. C’était assez décourageant, vu sous cette perspective, mais Kutoa était un guerrier dans l’âme : son corps n’avait d’autre choix que de le suivre dans ses ambitions. Le jour où cela ne serait plus possible, il aurait perdu sa raison de vivre, tout comme il avait cru la perdre lorsque son épaule l’avait abandonné. Le soldat posa alors son regard sur Kito, qui ne lui avait toujours pas répondu, et une satisfaction immense s’installa en son sein lorsque le visage de l’oiseau sembla perdre tout espoir. Enfin, ce ne fut que de courte durée, car tout à coup, l’expression du volatile changea, perdit sa panique, lorsqu’il regarda droit devant lui, derrière Kutoa.

Le guerrier banda aussitôt ses muscles, sans se soucier de leurs protestations. Serait-elle encore vivante ? Dans le doute, il tendit l’oreille, sur ses gardes.

Tout à coup, un grondement rompit le silence des marécages et, avant que Kutoa ne pût réagir, une masse se jeta sur son dos et des crocs se plantèrent dans la cicatrice de son épaule. La douleur atroce qui déchira le guerrier le fit rugir de rage. Désespéré d’échapper à cette souffrance, il se rua comme un buffle, se secoua dans tous les sens, tout en grondant. La Mositu, car il savait que c’était elle, glissa, mais elle se raccrocha à sa blessure, la rouvrant davantage. La panique s’empara de l’exilé à cela.
Non. Non ! Nonononon !
Il ne pouvait se permettre de revivre l’enfer d’une plaie infectée, pas lorsqu’il n’était pas même capable de se nourrir seul ! Ne voyant d’autres options pour se débarrasser de la lionne, Kutoa se laissa tomber au sol, puis roula sur la Mositu pour lui faire lâcher prise.

Ce fut donc avec une épaule sanglante qu’il s’éloigna d’elle en rampant, ne souhaitant pas rester à sa portée une seconde de plus. Une fois qu’il jugeât qu’il fut assez loin, Kutoa se releva doucement, évitant de mettre son poids sur sa patte blessée. Toutefois, se rendant compte qu’en se tenant ainsi, il montrait ses faiblesses et se rendait misérable. Il cracha par terre par frustration, avant de grogner tout en se repositionnant. Les airs de proie effrayée n’avaient rien à faire chez lui. De plus, sachant pertinemment que la lionne pouvait l’entendre, il ajouta d’un ton venimeux :

Kutoa : “ Ne veux-tu donc pas me laisser ton stupide piaf ? Je suis sûr que t’en porterais bien mieux sans lui. „

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Kutoa parle en #0070ff

" Oh mon dieu ! Je ne peux y croire ! Heshima ! Mademoiselle Heshima ! "

La lionne pâle sursauta, dissimulée dans un coin de hautes herbes, elle s'étonna que Bhupati ait réussit à la trouver. Mais au delà de l'étonnement vint bien vite la frustration car la gazelle qu'elle tentait de chasser avait aussi comprit sa présence à cause de l'oiseau gris. Elle prit donc les jambes à son coup, laissant pester la lionne qui se redressa.
Heshima soupira longuement lorsque le perroquet vînt se placer devant elle en vol stationnaire. La lionne fronça le museau et les sourcils, affichant un air agacé, elle soupira. Cependant, la mine affolée de son perroquet la rendit tout de même perplexe.

" Qui y'à t'il de suffisamment important pour que tu fasse fuir mon déjeuner ?
- C'est Adana... Elle... Elle s'est faîtes attaquée ! Dans les marécages... Vite !
- Q-Quoi ?!... Montre moi ! "

Et aussitôt, l'oiseau prit les devant en volant de toutes ses forces, suivit de près par Heshima dont la petite taille permettait une vitesse un peu plus élevée que la moyenne.
Ils arrivèrent bientôt sur un terrain boueux et brumeux, la mositu taupe se demanda ce qui avait bien put arriver à Adana, qui pouvait lui avoir fait du mal ? Heureusement, elle avait suivit un entraînement donné par Vukia, elle savait qu'elle pouvait facilement venir en aide à son amie. Finalement, le lionceau qu'elle avait rencontré jadis, alors qu'elle n'était pas encore une adolescente n'avait pas totalement tort. Le monde était hostile.
Elle arriva bientôt, apercevant au loin la forme fugace de sa compagne de voyage, elle redoubla de vitesse et dérapa dans la boue en s'arrêtant. Son perroquet vînt se poser aux côtés d'Adana, allongée dans la terre molle, essoufflée et meurtrie de plusieurs belles blessures. Heshima retint son souffle en s'approchant d'elle, ne faisant pour quelque secondes pas attention à l'agresseur.

" Adana !... ça va aller. Bhupati, va prévenir Vita. "

L'oiseau acquiesça et s'en alla. Elle posa son museau contre la joue de son amie, lui signifiant son soutient. Elle n'aimait pas, d'ordinaire, les rapprochements, mais faisait une exception. Elle leva en suite ses yeux céruléens sur le mâle en face d'elles. Des yeux de colère.
Elle baissa les oreilles en s'avançant, en garde, griffes sorties. Elle ploya légèrement les membres, prompt à se défendre. Puis, elle découvrit ses crocs et un grondement sourd s'échappa de sa gorge.
L'agresseur était en bien piteux état, il faisait d'ailleurs bien plus pitié qu'il n'inspirait la crainte et avait tout d'un jangowa. Cependant, Heshima ne se formalisa pas sur son apparence, il avait attaqué Adana et c'était tout ce qui comptait.

" Toi... Qui t'as autorisé à jouer avec la vie de mon amie de la sorte ?! "

Elle lâcha un rugissement, certes pas aussi impressionnant qu'un mâle, mais agressif tout de même.

" Déguerpit immédiatement où bien je me ferais un plaisir de te faire regretter le jour où tu as eut la stupide idée d'agresser Adana... "

Son ton était menaçant, elle était hors d'elle et savait bien que malgré sa petite taille, elle pourrait rivaliser avec un lion en si piteux état.

(c) Rinkisha

Kutoa, encore trop concentré sur la lionne qui gisait devant lui, sursauta lorsqu’un nouveau félin débarqua subitement. Le guerrier jeta vers la nouvelle venue un regard surpris, qui prit rapidement une note de mépris. Ah. Une autre Mositus. Il en pleuvait, ces jours-ci. S’étaient-ils lassés de leur jungle gracieusement offerte par les Lamasus ? Enfin, en réalité, peu importait, tant qu’il pouvait accomplir son objectif. Ce fut pourquoi il tenta de s’enfuir discrètement alors que les deux femelles étaient occupées, poussant du bout de la griffe le piaf pour qu’il avance. Autant se pensait-il capable de gérer une lionne seule, même dans son état, autant deux lionnes était une affaire différente qu’il n’avait guère envie d’expérimenter.

Cependant, alors qu’il commençait à l’éloigner, la nouvelle venue le dévisagea avec un air de révolte. Ce qui, en toute honnêtement, était bien logique. Kutoa s’arrêta donc dans son avancée, et fit face à la lionne, tout en posant une patte sur les plumes de la queue de Kito pour l’empêcher de s’échapper. Elle s’avança vers lui, menaçante, mais restant sur la défensive. Par réflexe, Kutoa fit de même. Mieux prévenir que guérir, même s’il aurait aimé garder une position de force et de dominance en restant dressé. Enfin, qui allait-il tromper ? Il se trouvait là, blessé, à la merci de tous. Comment pourrait-il intimider qui que ce soit ? Pas même un lionceau ne se laisserait avoir par une misérable tentative de puissance. Raison pour laquelle il restait sur sa position défensive. La Mositu prononça quelques idioties avant de rugir. Quoi, croyait-elle vraiment que Kutoa s’était amusé ? Tss. Ces femelles, toujours à dramatiser. Il n’était pas un sadique. Ou l’était-il ? Il ne pouvait vraiment se souvenir des sensations qu’il avait ressenties.

??? : “ Déguerpis immédiatement ou bien je me ferais un plaisir de te faire regretter le jour où tu as eut la stupide idée d'agresser Adana... „

Un petit sourire en coin se dessina sur les babines de l’exilé. Ah ! Si elle savait ! C’était ce qu’il tentait de faire depuis plusieurs minutes déjà ! Il ricana quelque peu, avant rétorquer d’une voix un peu moqueuse :

Kutoa : “ C’est avec joie que je me retire ! Je ne comptais pas rester de toute façon. „ Il attira Kito davantage contre lui en tirant sur sa queue. “ J’espère que vous ne m’en voudrez pas si j’empreinte ce petit gars-là. „

Sur ce, Kutoa attrapa l’oiseau par la tête, afin d’empêcher toute fuite, puis quitta aussi vite que possible les lieux. Enfin, enfin, il se rapprochait de son but ! Les Kulishas ne lui semblaient plus être si hors d’atteinte, à présent.

Kit © Kutoa

Kutoa parle en #0070ff

Un léger sourire en coin se dessina sur la gueule exiguë du mâle en face d'Heshima. Il ricanna même, secouant ses côtes maigres sous son cuir épaix. La mositu eut quelque peu pitié du grand lion, il n'était pas dans le meilleur des états... Faisait même peur à voir.

" C’est avec joie que je me retire ! Je ne comptais pas rester de toute façon. Il attira l'oiseau d'avantage vers lui, J’espère que vous ne m’en voudrez pas si j’emprunte ce petit gars-là. "

Le blond s'empara de Kito, tenant sa tête entre ses crocs et détala. Heshima n'eut pas réellement le temps de réagir et son sens de la logique lui rappela que si elle bondissait sur le mâle, il risquait fort de pouvoir tuer Kito. Aussi, elle gronda de frustration, se rendant vite compte qu'elle n'avait pas eut la réaction adequat.
Elle ne pouvait plus rien faire, de toute façon... Cependant, la lionne se promit en son for de tout faire pour retrouver l'oiseau et à apprendre à ce lion mal en point qu'il ne fallait pas toucher à ses amis. Enfin, elle secoua sa queue avec agacement et retourna la tête vers Adana. Elle se rapprocha d'elle, perdant peu à peu son air si féroce, si agressif, reprenant son visage calme.
Elle vînt s'allonger dans la boue à ses côtés, épaules contre épaules.

" Vita ne devrait pas tarder... Tu pense pouvoir marcher ? "

Sans même vraiment s'en rendre compte, elle commença à lécher doucement ses blessures avec toute la douceur d'une mère. Elle ne se stoppa que pour parler encore.

" Désolée, pour Kito... Nous le retrouverons, j'en fais le serment. Elle marqua une légère pause, dis moi, que c'est-il passé ? "

Elle n'avait cure de sentir son ventre devenir humide sous la boue, cure de l'odeur aux relent cadavérique. Il y avait en cet instant des choses infiniment plus importantes que son bon plaisir.

(c) Rinkisha

" Heshima ? La lionne grisâtre leva la tête, Que se passe t-il ? Vous êtes blessées ? "

La voix venait de derrière elle et la mositu n'eut aucun mal à la reconnaître. Tournant doucement la tête, elle vit s'approcher une fille du soleil, la princesse Awena. Si elle fut surprise de la voir en ces lieux, elle n'en montra rien, ce n'était pas le moment. Elle ouvrit la gueule, prête à répondre lorsqu'un nouveau protagoniste fit son apparition.

" Adana ! "

S'écria le fils du feu en arrivant au galop. Il vînt immédiatement au secours de la brune, aidant Heshima a l'extirper de la boue dans des bruits horribles de succions. Il eut beau l'interroger du regard, la lionne taupe resta muette, elle ne savait pas grand chose non plus.

" Sortons-là déjà de toute cette boue. "

Se résigna alors le lion rouge. Il aida le corps d'Adana a être un peu moins ensevelie dans la mélasse brunâtre et se redressa, son corps tout couvert de la même matière. Heshima l'imita, puis elle regarda Awena. La princesse devait être désemparée par la scène qui se déroulait devant ses yeux. Heshima était navré de la revoir dans de tel conditions, mais avait elle vraiment le temps de lui demander pardon ?

" Princesse Awena, permettez qu'Adana soit soignée au Rocher par votre mandrill et laissez-moi simplement les accompagner. "

Heshima posa un regard surpris sur le lion rouge, il connaissait aussi la princesse d'or ? Il était plus surprenant qu'elle ne le pensait. D'ailleurs, le voir aussi inquiet pour son amie l'avait surprise également, elle qui avait un mauvais pressentiment vis-à-vis de lui.

" Heshima, à quoi ressemblait l'agresseur ? Je tenterais de le retrouver.
- Hm, tu es sûr ? Elle baissa en suite les oreilles, encore secouée, Évidemment que tu es sûr. Sa crinière était blonde, son corps très clair et ses yeux bleus. Il était maigre, vraiment, on aurait put le prendre en pitié. Il avait de nombreuses cicatrices et... Un bouc. Son nez était rouge, il me semble... Il a emporté l'oiseau d'Adana avec lui. "

Elle finit pas baisser sa tête entière, elle n'avait pas prit le temps d'essayer de sauver le pauvre volatile. Elle aurait put, mais elle était trop occupée avec Adana, elle se sentit si honteuse.

(c) Rinkisha