Contexte InRP : Jangowa en exil à la recherche d'eau et nourriture. Malgré la règle officieuse de rester à l'intérieur du Désert, Sayed se risque à aller aux frontières dans l'espoir de trouver quelque chose.

[ Ce RP est libre, n'hésitez pas à y participer!
Dans le cas, où personne ne répond, considérez cela comme un RP seul car j'ai besoin de notes de Sayed à propos de Prideland, fufu. C'est un RP rapide et sans soucis ( je l'espère en tout cas. ) pour se détendre. Je ne suis pas du tout exigeante pour le nombre de lignes étant moi-même une adepte des réponses courtes et allant à l'essentiel. ]

- Je ne crèverai pas maintenant je vous ai dit! Allez dire à cette vipère de Chimwe qu'elle ne m'aura pas!

hurla le lion du Désert aux vautours au dessus de lui. Tous ces oiseaux étaient-t-il donc sous son joug ? Peut-être pas, mais peu importe. Le jeune lion n'en avait cure à cet instant.

La chaleur était de plus en plus insoutenable. Plus les jours passaient, plus Sayed avait l'envie d'abandonner. De retourner à la maison pour s'y cacher entre les pattes de sa mère. Bon, si il faisait cela, sa mère le renierait sans doute et il serait tué .. ou pire relayé à un rang encore plus terrible que celui d'être une femme. Depuis le début de son exil, le rondouillard commençait à perdre du ventre et des poils. Si il aurait pu supporter la chaleur en étant bien portant, Sayed commençait à assimiler la situation des lions non-jangowas face à la chaleur étouffante de la saison sèche.

Après son échec de l'autre fois, le fils de Majya abandonna l'idée de voler les idées de ses collègues, et préféra créer les siennes. L'adolescent avait suivit le lit asséché de la rivière Mochonga depuis sa source jusqu'aux gorges. L'idée lui était venu en se remémorant son aventure avec Wivu. Quand ils s'étaient bagarrés près des rives arides, le lionceau avait noté la boue et les insectes se nichant au fond de celles-ci. Là où avant, cela l'avait rebuté, aujourd'hui, cela allait peut-être lui sauver la vie. Quand il entendit un rire venant du ciel, le lionceau se remit à courir.

- Grand Désert, pitié... Donnez moi la force.

Le Mur de Roche maintenant franchit, peut-être que la terre y serait plus clémente.

Quelques foulées lui suffirent pour se rendre compte que non. Du moins, pas pour lui.
Après une bonne heure de trot, les contours d'un animal mort lui apparut dans les vapeurs. Les vautours n'étaient pas là pour lui ce jour là, dans tous les cas, pas totalement. Malmenés de tous les cotés, les oiseaux bataillaient entre eux pour obtenir les restes de viande sur le squelette de l'herbivore désarticulé. Le gnou était mort suite à une mauvaise chute, ou bien un chasseur avait fait la fine bouche. Sayed secoua la tête, impossible. Aucun lion sensé ne négligerait une source de nourriture de cette taille!

Les vautours lui lancèrent un aboiement d'avertissement, mais il fonça.

Sayed fut interrompu dans son combat quand une voix l'apostropha :

- Que faites-vous ici, Jangowa? Sortir de votre désert n'est pourtant pas chose courante. Les traits déformés par l'agressivité, l'adolescent réussit néanmoins à rouler des yeux de manière totalement méprisante. Et cela même en pleine action.

- Ça se voit pas non ?! T'es aveugle ou quoi ? Les griffes fermement plantés dans l'animal, le lion des sables postillonnait dû à sa bouche pleine de plumes .. et de duvet ? En effet, le prédateur n'avait pas foncé vers la carcasse mais s'était délibérément attaqué à un vautour. Celui qui semblait le plus faible du groupe et que ses congénères n'avaient pas jugés bon de aider. Les autres charognards volants s'étaient désintéressés de la mort de leur ancien ami pour déchiqueter le reste de la carcasse du gnou.

Pour en arriver là, Sayed avait brisé tous ses codes moraux propre à son caractère, en soit sa peur des vautours et celle de d'attendre que sa mère lui donne la becquée. Le lionceau se sentait bien, étrangement bien. Revivre. Comme prit dans un état second. Il haletait, les crocs encore coincés dans le cou mince du charognard, craignant qu'il se relève dans un dernier regain de vitalité, mais l'animal était bien mort. Après une lutte acharnée, il était réellement mort. Sa tête tomba tomba lourdement sur le sol quand le nouveau chasseur la recracha. Dire que le sourire que portait Sayed était extatique s'avérait être un euphémisme.

Son sourire devint un rictus quand son regard se dirigea enfin vers les deux nouveaux protagonistes. Mère et fille, sœur et petite sœur. Dans les deux cas, les deux lionnes semblaient des copies conformes vu de loin. Enfin, l'une était une copie miniaturisée. Trop fier de son exploit, l'adolescent préféra les ignorer. Se couchant à même le sol aride, il entama son repas.

- Qu'est-ce que j'ferais pas... pour avoir de l'eau avec.. commença-t-il épuisé, en arrachant l'abdomen du maigre vautour. - Hmf, parce que.. ouais, fait chaud... Arf. La chaleur paraissait également affecter son appétit. - C'est quoi ça... qui coule ? C'était le sang de la proie. - D-de l'eau ! Il s'empressa de laper la flaque de sang qui grossissait sous le cadavre et colorait son pelage sable. Ses pattes cherchèrent désespérément à stopper la progression de la flaque qui disparaissait entre les interstices du sol.

- Qu'est-ce que tu regardes, toi ?! avait-t-il aboyé d'un coup, les crocs dehors lorsqu'il sentit le regard interrogatif de la plus petite lionne sur lui. - C'est à moi! Rien qu'à moi! Attendez votre tour, femmes!

- Vous n'avez aucun droit de vous trouver sur ces terres, et encore moins d'en dénigrer ses habitants! Vous devriez être reconnaissant que je ne vous aie pas chassé d'ici sur le champs, Jangowa !
Sayed n'avait pas relevé la tête mais avait agité une oreille quand la petite avait surenchérit. Répliquant avec un :
- Ouais, tout pareil que maman! Abruti ! Très distingué.
L'intrus leva enfin le nez de sa proie bien entamée, et ricana sardoniquement.
- Que d'la gueule. Amène toi, grosse truie. L'injure était justifiée. Avec le peu d'échanges qu'il avait eu avec la mère et sa petite. Le Jangowa avait noté que les femelles d'au delà du Mur de Roche étaient plus robustes et musclées que les lionnes du Désert. Heureusement, celles-ci rivalisaient avec l’ingéniosité et l'intelligence. Chose que les Pridelands étaient dénués. Si l'on en jugeait par le biais de la gamine qu'il avait automatiquement comparé à sa cousine. La mère faisait presque une taille de plus que lui et avoisinait sa corpulence.

Le guerrier en devenir grogna à l'intention de la petite, ignorant maintenant la mère.

- ... Abruti, hein ? Tu veux venir me le dire en face pour voir ? Le gros, plus si gros que cela, se détacha de sa proie et nettoya ses babines de la langue. Repus, Sayed était bien plus confiant. Les autres vautours eux, s'étaient empressés d'attaquer la carcasse de leur ancien frère. - Allez, viens... avec un peu de chance.. Je ne te toucherai pas. lui proposa-t-il, avec un sourire en coin, annonçant cela comme un jeu. Le Jangowa tenta une approche. - ... Beaucoup. Puis d'un coup, prit une position de traque et chargeant au trot vers les deux femelles. Plus précisément vers Dafina.