C'était un matin calme qui s’annonçait. L'intense soleil qui planait au dessus du désert laçait ses feux mortels sur les lions des sables pour la plupart encore endormis. Lové contre sa mère protectrice, proche de son frère qu'il haïssait, le jeune Wivu s'éveilla en sentant la chaleur lui brûler la joue. Heureusement, son pelage court et drue et sa race lui permettait de survivre dans le désert, comme tous les lions dorés qui dormaient ou pas.
Le petit mâle se leva, s'étira en tendant ses pattes jusqu'à ses griffes. Il bailla à s'en décrocher la mâchoire et jeta un regard sur sa jolie petite famille. Tous dormaient encore, Salik, sa mère et son père. Hier soir le grand-frère avait insisté pour rester près d'eux pour dormir. C'était rare que le grand mâle indépendant fasse se genre de chose... Et Wivu l'avait prit comme une offense. Aussi, il ne tenta pas de réveiller sa mère comme presque tous les matins et décida de partir se balader sans un mot.
Il trottina entre les grains de sables jusqu'à ce qu'il aperçoive ce qui semblait être de grands palmiers. Le mâle laissa un large sourire naître sur ses babines et il trottina jusqu'à la végétation luxuriantes de l'Oasis oublié, jadis appartenant au Mositus.
Le rouquin franchit la barrière végétale où une ambiance humide régnait malgré la saison sèche, il n'y était pas souvent aller, par ici, alors c'était encore un lieu plein de mystère pour le petit lionceau. Il avança entre les feuillages, sa fourrure courte glissant sur les plantes vertes.
Il entendit alors un bruit... C'était un martellement sur le sol, comme quelqu'un qui courrait où qui frappait quelque chose. Aussitôt, Wivu se plaqua contre le sol bien que son ressorte sur le fond verdâtre. Les oreilles dressées sur sa tête, il écoutait avec attention le bruit se rapprocher de lui, griffes dehors il attendit que celui-ci soit assez près...

L'attaque de Wivu se déroula merveilleusement bien. Il bondit hors du feuillage et atterrit sur l'animal qui l'épiait depuis tout ce temps, toutes griffes dehors. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il constata avec désarroi que l'animal en question n'était autre que Chimwe, la jeune fille de Kaïad, mâle partit avant la naissance des deux lionceaux. Wivu réussit à ne pas planter ses griffes dans la lionne, corrigeant sa trajectoire au dernier moment. Il se retrouva nez à nez avec elle, la fixant, gueule ouverte.
Étrangement, ce contact rapprocher avec une femelle lui donnait un impression bizarre. Il avait l'habitude pourtant, de chahuter avec Kaya... Peut-être était-ce simplement dût au fait qu'il n'était pas aussi proche de Chimwe que de Kaya ?...

" Salut Wiwi. Tu faisais quoi avant de me sauter dessus pour me tuer ?
- Heu... "

Il resta un instant sans rien faire, l'air débile. Il mit quelques secondes avant de réagir de manière fulgurante, reculant brutalement et chutant ridiculement sur le derrière. Il lâcha des phrases incompréhensible avant de bondir sur ses quatre pattes, oreilles en arrières et museaux froncé, une légère crête de poil se dressa sur son dos.

" Tu pourrais faire attention ! J'aurais put te tuer là !! "

Hurla-t-il, grognon comme d'habitude.

Codage Chimwe :

" Détends toi, je vais pas t’attaquer, moi. "

Elle marqua le dernier mot bien plus que les autre, ce qui vexa d'avantage le mâle en face d'elle. Wivu rabaissa sa crête de poils et releva un peu les oreilles, cependant il garda son air taciturne et son regard coléreux face aux accusation tacites de Chimwe.

" Et Wiwi, finalement, on pourrait peut-être se battre pour t’entrainer à l’exil ? "

Le rouquin marqua une hésitation face à cette demande, déjà surpris. Puis, lui vînt à l'esprit le fait qu'il ne s'entraînait qu'avec Kaya, c'était sa camarade officiel, et on ne sait pourquoi il avait l'impression de la trahir en acceptant la demande de la blonde. Cela devait d'ailleurs se voir sur son visage assez embarrassé.

" A moins que tu aies peur de te faire battre par une fille ? "

Le mâle n'eut pas le temps de répondre que la blonde répliqua. Cela raviva sa fierté mal placée et il redressa les oreilles et tout son corps. Il s'approcha un peu de la femelle tandis qu'un grondement sourd s'échappa de sa gorge.

" Même pas vrai d'abord !! J'me bat souvent contre Kaya et j'gagne presque toujours ! "

Par presque toujours il entend une fois sur deux, mais ce n'est qu'un détail.

" J’espère que t'es prête à te faire battre en beauté ma vielle ! "

Et le petit se mit en position, plaquant son poitrail contre le sable et la terre mêlé de l'oasis, il releva son arrière train, la queue fouettant violemment l'air.