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La mort rattrape ceux qui la fuient
Rána
MEMBRE V.I.P. ₪ Habitué(e) du Royaume
Rána
MEMBRE V.I.P. ₪ Habitué(e) du Royaume
Informations
Age : 27
Localisation : Outland
Messages : 1585

Mon Personnage
Espèce: Lion
Âge: 10 ans et 8 mois
Rang: Adulte
Alignement: Neutre/Bon
Relation(s):

Mer 8 Mar - 20:20
« La mort rattrape ceux qui la fuient »
All I want

Comme il avait mal, à l'intérieur. Son corps lui semblait désormais peser un poids insurmontable tandis qu'il s'éloignait, et pourtant. S'il aurait tout donné pour s'arrêter là, et ne plus jamais partir, il ne pouvait pas le faire. Il devait accomplir une dernière chose, pour elle. Il irait les trouver, et ils les tuerait. Tous. Jusqu'au dernier.

La météo était pourtant clémente, ce matin-là. Avant même que le soleil ne se lève, il s'était levé le cœur léger pour aller chasser. Il avait laissé sa compagne et son fils encore endormi, soufflant quelques mots à l'oreille de sa moitié avant de partir. Le cœur léger, Hatari s'était mis en quête d'une proie qui suffirait à rassasier sa petite famille pour la journée, voir plus s'il trouvait une grosse proie. Il partait souvent seul, parfois avec Safi, mais rarement car il n'aimait pas que Rána reste seul. Au moins, lorsqu'il était avec sa mère, Hatari ne craignait pas de s'éclipser pendant plusieurs heures, ce qui lui permettait de traquer des proies qui lui convenait plutôt que de prendre la première qu'il trouvait. Alors ce jour-là, il ne s'était pas inquiété de partir loin pour trouver du gros gibier. Le soleil avait lentement entamé son ascension dans le ciel tandis que l'exilé avait parcouru de nombreux kilomètres, jusqu'à trouver une proie de taille moyenne. Néanmoins, encore loin de chez eux, il avait préféré en faire son propre repas, pour chasser quelques proies plus légères à ramener. Le soleil était donc déjà haut lorsqu'il avait pris le chemin du retour, quelques petits mammifères entre les crocs. S'il seulement il avait su.

Si seulement il avait su, lorsqu'il était arrivé non loin de là, ce qui l'attendait. Il la connaissait, cette odeur là, celle si caractéristique des lions du désert, mais aurait-il pu jamais imaginer ? Lorsqu'il l'avait senti, son cœur s'était emballé, et il avait lâché ses trophées pour se hâter de rejoindre sa famille. S'il avait su, alors, aurait-il tourné le dos pour ne jamais revenir ? Malgré l'odeur métallique qui avait envahit ses narines, il s'était refusé à comprendre, il avait cru jusqu'au bout retrouver sa compagne et son fils allongé là, comme il les avait laissé. Si seulement. Lorsqu'il avait enfin atteint leur semblant de tanière entre les buissons, il avait d'abord remarqué les traces de pattes tout autour, et puis les poils si clair. Les feuillages opaques ne laissaient pas entrevoir l'intérieur, mais Hatari s'était d'abord préoccupé de savoir si ses ennemis étaient toujours dans les parages. Il n'avait pas songé un instant à la possibilité qu'ils s'en prennent à eux. Comment auraient-ils pu savoir qu'ils étaient sa famille ? Ils ne les connaissaient pas, et les lions solitaires n'étaient pas si rares. Alors il avait simplement voulu s'assurer que Kaïad et les autres n'étaient pas dans les parages. Il avait pisté les traces, sans prêter attention à cette odeur métallique si entêtant ; comme si sa conscience refusait de la reconnaître.

Et il l'avait trouvé. Une fraction de second avait suffit à ce qu'il comprenne, et il avait senti son cœur s'arrêter. Elle était là, frêle silhouette claire affalée par terre, inerte. Et il avait su instantanément qu'elle ne reviendrait jamais. Ils l'avaient trouvée, et ils l'avaient tuée. Sans même lui laisser une chance, sans même prêter attention au fait qu'elle ne leur offrirait pas celui qu'il cherchait, ils l'avaient tuée. Comme il avait eu mal à cet instant précis, comme si un millier d'épines avaient transpercées son âme. Il aurait souhaité laisser le sol l'engloutir, le faire disparaître à jamais lui aussi, pour la retrouver. Comment avait-il pu la laisser seule ? Comment avait-il pu la mettre en danger ? C'était sa faute à lui, et celle de personne d'autre ! Il avait escompté que personne ne saurait, mais il s'était trompé, et son erreur lui avait coûté la vie. Dans un rugissement de douleur, il avait appelé encore et encore celle qu'il aimait, la suppliant de revenir, mais c'était peine perdue. Ils lui avaient à nouveau pris ce qu'il avait de plus cher. Alors il avait pleuré, encore et encore, regrettant cet être perdu à jamais. Il était resté immobile si longtemps qu'il avait espéré ne jamais se relever, et s'endormir à ses côtés. Mais le destin était cruel, et ne lui avait pas laissé d'autre choix que de subir la douleur immense qui le rongeait, et qu'il avait l'impression d'être infinie.

Peu à peu, la nuit était tombée, les enveloppant d'une obscurité froide. Mais il n'avait pas bougé. Il en était incapable. Qu'allait-il devenir, maintenant qu'elle était partie ? Qu'allait-il devenir sans elle ? A quoi rimerait sa vie ? Il n'avait plus rien. Les Jangowas lui avaient déjà beaucoup trop pris jadis, mais ce n'était rien comparé à ce qu'il venait de lui enlever. Sa peine immense était si lourde qu'il désirait seulement sombrer dans la folie, oublier qui il était et ne plus jamais voir le monde. Une légère brise avait maintes fois fait onduler le pelage désormais terne de sa compagne, redonnant à son esprit ravagé un soupçon d'espoir qui ne faisait qu'accroître sa douleur lorsqu'il réalisait à nouveau qu'elle ne reviendrait jamais. Il avait l'impression d'avoir sombré dans l'obscurité depuis des années déjà, comme s'il ne s'était jamais levé à l'aube ce matin-là. Et tandis qu'il voyait son monde disparaître inexorablement à nouveau, il avait perçu ce bruit infime, celui qui trahit le lion en mouvement. Fou de colère et croyant retrouver là les meurtriers de l'être qui lui était le plus cher, il s'était retournée en rugissant toute sa douleur et sa haine, avant de s'apercevoir que la frêle boule de poils qui s'était tapie sur le sol n'était autre que son fils. Rána. Il l'avait oublié. Mais pourtant il était bel et bien là.

Accablé de chagrin et de douleur, il avait attiré le petit lionceau tremblant contre lui, et tous deux avaient partagé leur peine. Et tandis que le petit corps tressautait au rythme des sanglots, Hatari avait maudit Vako et les siens d'avoir pris sa compagne et mère de son fils. Il les avait maudit d'avoir pris à Rána la seule chose qu'il avait jamais connu dans ce monde si sauvage ; la seule chose dont il avait besoin. Il les avait haït d'avoir volé l'enfance de son fils comme ils lui avaient volé la sienne. Et peu à peu, sa douleur immense s'était transformée en une colère froide et sombre qui balaya tout sur son passage, engourdissant même son chagrin. Une haine si immense qu'elle ne disparaitrait jamais, le menant à sa propre mort. Il n'épargnerai personne ; ni les lionnes, ni les lionceaux. Il voulaient qu'eux aussi souffre comme il souffrait ; qu'eux aussi se sentent déchiré par la perte des leurs. Les Jangowas n'étaient que des lâches, ne reculant devant rien pour parvenir à leur but. Ils massacraient tout ce qui se trouvait sur leurs passages sans même chercher à comprendre. Elle ne leur avait rien fait, et pourtant, ils l'avaient tué. Lâchement. Les traces de sang et les marques de griffures laissaient à penser qu'elle s'était farouchement défendue, mais quelle chance avait-elle eut face à plusieurs mâles dans la force de l'âge ? Ils paieraient pour ce qu'ils avaient fait, et rien ni personne ne les sauveraient de la colère du mâle. Il les tuerait jusqu'au dernier, sans aucun état d'âme. Il vengerait sa compagne, étouffant le moindre soupçon de vie pour ne laisser que la mort derrière lui.

Il s'était noyé dans son chagrin et sa haine, ne distinguant plus le jour de la nuit tant le monde lui paraissait désormais sombre. Son corps entier n'était plus qu'une sourde douleur, et seul le corps chaud de Rána le rattachait encore à la réalité. Ni le vent, ni la pluie n'avaient brisé sa veille, immobile au milieu de la lande. Qu'importe le reste, elle était partie. Alors il avait choisit. Il trouverait quelqu'un pour prendre soin de Rána, puis il partirait. Il irait les trouver, chacun d'entre eux, et il les tuerait. Et s'ils le tuaient avant, alors il emporterait avec lui sa haine et son chagrin, pour ne laisser qu'un pâle souvenir de lui-même.


Rapport du MatinDemandes de RP'sGalerie

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La mort rattrape ceux qui la fuient 200405082030745184
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Rána
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