Tandis qu'elle scrutait le troupeau de zèbre, lui tournant la tête, un immense sourire fendit les babines du mâle rouge qui, bien vite, reprit sa petite mine. Il l'agrémenta cependant d'un léger sourire gêné.

— Ce serait fort bien venu de votre part, Zary. Il baissa un peu ses prunelles orangées, observant ses larges pattes. Et je ne suis pas vraiment en état de refuser bien que cela, je l'avoue, m’embarrasse un peu.

Il pouvait compter sur sa légère maigreur due à son statut de voyageur. Par ailleurs ce n'était pas tout à fait faux ce qu'il avait dit précédemment, la chasse n'était pas un art dans lequel il excellait et manquer une proie rendait les jours suivants compliqués. Après tout chasser demandait énormément d'énergie et après avoir raté une traque... Mieux valait ne pas penser à recommencer l'affaire directement. Ainsi Vita avait tendance à profiter de certaines opportunités pour se voir offrir de la nourriture sur un plateau et s'assurer de conserver la forme. Et.. chiper la proie d'autrui rentrait bien entendu dans ses moyens.
Le vagabond finit par s'asseoir, observant le troupeau qui broutait là, paisible, ne prenant aucunement garde à la lionne et au lion.

— Si je peux me permettre, celui-ci me parait plutôt faiblard.

Parce que bien entendu il poursuivait son rôle d'agréable animal et lui pointait d'une patte un zèbre mâle qui semblait un peu fatigué, traînant le pied. Il n'était par ailleurs pas aux aguets du tout, la tête basse. Vita glissa son regard de côté, observant la femelle dorée du coin de l’œil.

Il hocha simplement la tête et se coucha alors lentement parmi les herbes grasses de la colline, observant la silhouette dorée s'éloigner avec prudence. Habile, la lionne fusionna avec l'herbe et le paysage, approchant de la cible qu'il avait désigné avant de foncer. Elle bondit alors avec toute cette grâce, cette puissance que dégageaient les lionnes en chasse. Vita avait les oreilles en arrières, scrutant avec attention, sentant son estomac grogner de plaisir à l'idée d'être remplit. Ah, cela faisait un moment qu'il n'avait rien mangé de bien conséquent, une telle bête lui ferait un bien fou. Tandis que le troupeau se dispersa bien vite, Zary achevait sa proie et le Rouge se leva à moitié, ses prunelles plantées sur la lionne et le zèbre. La dorée se détourna alors vers lui, l'interpellant et le mâle à la crinière brune se redressa complètement, trottant rapidement pour descendre la colline avant de rejoindre bien vite l'Outlander.

Ralentissant son allure, il finit par marcher sur les trois derniers mètres le séparant de la nourriture et de la lionne, retenant un grognement, il sourit et hocha un peu la tête, offrant un regard plein de gratitude - habilement joué, encore une fois - à la lionne avant de se coucher devant le ventre de la bête. Sans piper davantage mot, il ouvrit la gueule et arracha aisément la chair de la proie, ensanglantant ses babines, son nez, ses crocs. Un véritable plaisir de plonger son nez dans la chair encore chaude, de sentir sa panse être récompensée de la sorte. Aaaah. Vita mangeait sans cesse, en oubliant presque la présence de Zary. Au bout de longues minutes, il finit par se calmer, mordillant un os coincé entre ses larges pattes, il leva les yeux vers la dorée.

— Délicieux. Souffla t-il après avoir lâché l'os.

Le mâle rouge observa la carcasse, il en restant encore beaucoup dessus, évidemment, il n'aurait jamais mangé tout cela d'un coup. Cependant, abandonner la nourriture ne lui plaisait guère, il resterait ici jusqu'à la terminer, Vita ne pouvait pas se permettre de l'abandonner là aux charognards.

— Je vais rester ici pour ne pas en laisser. Je vous laisserais rentrer seule, après tout, vous connaissez mieux le chemin que moi. Il disait cela tranquillement, sans rien de mauvais ou autre. Il pencha un peu sa tête d'un côté. Avez-vous autre chose à me dire ?

[HRP: Si tu n'as plus rien à rajouter, je te propose qu'on en finisse-là ? :'D Merci pour ce RP en tout cas ! **]