Voilà qu'un nouveau jeu était lancé. Une chasse. La Grande Chasse. La dernière fois, si la mémoire du lion sombre était bonne, ceux qui avait subit cette épreuve était Déjem et Haki. Cette chasse était une blague. La preuve, Haki n'avait eu aucun mal à survivre et retrouver son trône par la suite. Tout ça parce que ces inutiles de Kulishas étaient incapables de faire quoi que ce soit de constructifs. Il n'était que de sombres idiots. Il fallait bien qu'ils aient des muscles pour que Mopango ne les ait pas déjà fait déguerpir... Enfin. La proie de cette fois n'était autre qu'une ex-Kulishas. Une traitresse à en croire Ekua et les autres. Honnêtement, le vieux félin se moquait de cette histoire. Jeuri connaissais le nom de cette lionne simplement parce qu'elle avait guidé les Kulishas lors de leur défaite, rien de bien glorieux, rien qui ne méritait un quelconque respect. Cette lionne n'était qu'un vulgaire insecte. Néanmoins, il espérait que les Kulishas ne serait pas une déception cette fois.

Mais cet espoir fut vain. Jour après jour, les Kulishas restaient bredouilles, revenant parfois la queue entre les pattes. Jeuri se sentait outré d'être entouré par autant d'incapables. Aucun d'eux n'était foutu de faire une seule chose correctement ! Si l'idée de participer au petit jeu d'Ekua lui avait traversé l'esprit, il n'en avait jamais vu l'intérêt : s'attirer les faveurs de la Reine ? Mpff. Le vieux lion s'en moquait bien. Plus que ça, il savait qu'ils ne les auraient pas. La lionne le haïssait autant qu'il la méprisait. La seule chose qui protéger la vieille carne, c'était son fils. ... A bien y penser... Peut être était-ce là une occasion de se faire remarquer par le jeune Prince des Ombres ? Certes, Jeuri sortait déjà de l'ordinaire par rapport aux autres Kulishas. Mais une occasion en plus de prouver à quel point il leur était supérieur, cela pouvait-il se refuser ? D'autant que, visiblement, s'il n'agissait pas, personne ne serait capable d'abattre Chinja.

Ainsi, Jeuri s'était mis en chasse à son tour. Mais lui, il n'avait pas l'intention de revenir bredouille. L'avantage de s'éloigner ainsi du camp de lions était également de lui rendre un peu ce calme auquel il aspirait tant. Le vieux lion n'hésitait pas à en profiter lors de sa traque. Ce calme... Il lui rappelait son jeune temps, sa vie en solitaire. Il se retenait de soupirer en y repensant. Tant de temps perdu.

Il fallut plusieurs jour à l'imposant félin pour retrouver la piste de sa proie. Mais dès qu'il l'eut retrouver, rien ne l'arrêta. Jeuri cessa de flâner, de profiter du calme. Seul comptait son objectif : Chinja. Il ne tarda d'ailleurs guère à l'atteindre. Sa silhouette était bien visible, difficile de se cacher dans un lieu aussi désolé. Le lion gris ne prit même pas la peine de cacher sa présence. Pourquoi faire ? Le résultat serait le même de toute façon, inutile de se fatiguer. Et puis, la lionne l'avait déjà remarqué. Il s'approcha d'abord d'un pas qui reflétait parfaitement son calme. Il n'avait aucun doute sur la suite des évènement. Puis, sans crier gare, il partit au galop, se jetant toutes griffes dehors sur l'ex-Kulishas, ne lui laissant aucune chance de réagir avant de la plaquer violemment au sol, sur le dos.

Tiens... Elle semblait déjà blesser... Les Kulishas avaient-ils au moins réussit à la toucher ? Ça n'avait pas d'importance. Un sourire sinistre venait d'apparaitre sur les babines du lion sombre alors qu'il demandait d'un ton faussement curieux et chaleureux :

- Et bien, et bien, et bien... Qu'avons nous là ?

Ses narines s'écartèrent dans un souffle puissant tandis que ses griffes s'enfonçaient dans les épaules de la lionne. Une question rhétorique : il savait parfaitement qui était cette pauvre et faible lionne. Si bien qu'il n'attendit même pas sa réponse. Un petit rire sorti de sa gorge.

- Chinja. ... Tu as commandé les Kulishas lors de la dernière bataille, n'est ce pas ?

Et son sourire s'effaça. Jeuri fit une courte pause, haussant un sourcil. Observant la lionne sous ses yeux avec un air méprisant. Il la jaugeait. Et au vue de son regard, il ne fallait pas être un génie pour comprendre que son jugement n'était en rien flatteur.

- Pas étonnant que nos adversaires aient remporté la victoire. Se laisser guider par une pitoyable femelle... Ça ne pouvait mener nul part. Néanmoins, je suis déçu. Tu as beau être faible et fragile, comme toutes lionnes, tu as tout de même dirigé les Kulishas. Je m'attendais à ... Enfin, à mieux.

A vrai dire, Jeuri espérait au moins que la lionne rouge le divertisse avant qu'il prenne le temps de l'achever...

Spoiler:

La mort avant le déshonneur, mauvaise graine

Chinja & Jeuri

Je vis la montagne sombre faire quelques foulés pour ensuite se mettre à courir, fonçant droit sur moi, telle la foudre. Je ne pus esquiver le coup, seul ma bouche s’ouvrit de surprise et aucun son en sortie. Je vis son visage arriver tel un boulet de canon, ses griffes fendaient l’air à en faire siffler le vent. Puis la lourde masse qu’il était me tombait dessus et me plaquait au sol avec une force violente. Me voilà sur le dos, en position de faiblesse. Je découvris son sourire sinistre sur son visage.

Je pouvais en déduire par sa carrure, sa force et sa couleur que c’était un Nyeusis. J’en ai déjà vu dans ma vie et ils ne m’ont en aucun cas effrayé. Mais parmi tous ceux que j’ai déjà vus, celui-ci m’était entièrement inconnu. Le mâle prit une voix faussement joyeuse pour alors s’interroger sur mon identité. Je sentis ses griffes s’enfonçaient un peu plus dans mes épaules. Il connaissait la réponse, les paroles d’Ekua s’étaient rependues sur les terres comme de la gangrène.

Je ne répondis pas, préférant alors fronçaient les sourcils tout en émettant un lourd grognement. J’entendis son rire suivi de mon nom. Je sifflais alors entre mes dents avec rage.

-Tu vois il te suffit de réfléchir un peu et sa te revient.

C’était petit et je n’étais pas en position de me moquer mais je me fichais totalement de ce qu’il pouvait bien se passer maintenant. Après tout, ma tête était recherchée. Je vis le sourire du mâle s’effaçait et son regard devenir méprisant. Il me moquait alors de notre défaite sur Freeland comme étant leur commandante au combat. Se moquant même de moi et me désignant comme était faible et fragile, comme toutes les lionnes.

Ma colère me pouvait plus rester au fond de moi, je me mis à feuler sur le félin noir pour enfin littéralement lui cracher au visage. Comment ose-t-il parlait ainsi ? Lui qui avait fui lors de la bataille de Prindeland, lui et s’est semblable. Ce sont eux qui nous en laisser perdre par la suite sur Freeland, il n’avait aucun mérite.

Folle de rage je bougeais mes épaules avec une violence qui me faisait trembler, grognant tel l’orage et si mes yeux le pouvaient ils lanceraient des éclairs. Je sentis mes épaules taper sur le sol, m’élançant de vive douleur que je m’ordonnais de ne pas écouter. Je lui lançais alors d’un ton glaçant :

- Comment oses-tu ? Toi qui as fui la guerre de Prideland, la queue entre les pattes et maintenant tu viens me parler de MA défaite sur Freeland ? Mais écoute-moi bien, tu n’as absolument rien à dire sur ce sujet car arriver là c’est toi le faible, le lâche ! Et ça se dit Nyeusis ?

Je ne pus contrôler alors mon rire qui montait dans ma gorge. C’était l’hôpital qui se foutait de la charité ! Pris d’un élan de rage, je me mis à labourer de mes pattes arrière le seul endroit que j’eux sous le coussinet, l’abdomen. Donnant des coups violent, sans relâche espérant qu’il lâche prise. Je continuais alors de déverser ma colère dans mes paroles, tout en continuant de lui labourer le torse de mes griffes.

-Je n’ai pas perdu cette bataille car je dirigeais les Kulishas mais parce que vous nous avez abandonnés, nous laissant survivre dans un gros merdier !

J’étais enivrée par la colère qui me faisait trembler. Enivrer de la colère que je portais à chaque individu dans ce bas monde. Sharkan, de ne pas s’être montré à la hauteur de l’estime que j’avais pour lui. Les Kulishas, pour certains d’entre eux, de nous avoir trahit. Ekua, ce parasite qui vit coller au pouvoir. Uhucha, ne m’avoir laissé seule. Limau, d’en avoir fait le même.

D’un coup, je propulsais ma tête en avant, dans la direction de la gorge de mon ennemie. La gueule grande ouverte, les crocs pointés dans sa direction. La plupart du temps ce genre de technique sert à repousser son assaillant, car d’instinct, il recule pour ne pas se prendre le coup de crocs. Je ne savais pas si cela aller marcher mais j’étais sûr d’une chose. Soit il se pousse, soit il ne se pousse pas et là mes crocs rencontreront sa chair. Mais dans ce cas de figure là, je serais exposer à sa colère. Après tout, qu’est-ce que j’ai à perdre ?

HS : Non tkt c'est parfait, on rentre dans le vif du sujet comme ça

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Jeuri n'appréciait guère l'attitude de la lionne. Qui croyait-elle être pour lui parler ainsi ?! Le traiter de lâche et l'insulter de la sorte ! Lui ! Un allié des Nyeusis, un combattant et un assassin reconnus ! Cette lionne rouge était bien comme Ranjana et cette garce d'Ekua ! Incapable de savoir où était leur place. Toujours à à parler. Trop. Beaucoup trop pour leur bien. Ces faibles lionnes.... Tsss... Heureusement pour le vieux mâle, l'une d'entre elle cesserait bientôt de lui casser les pattes.

Le vieux lion enfonça davantage ses griffes dans la chair de Chinja lorsque celle-ci lui rappela sa fuite. Il avait abandonné une partie de sa dignité, de son honneur, ce jour-là. Et tout ça pourquoi ? Pourquoi ?! Tout ça parce que les Kulishas n'était que des incapables ! Ils étaient censés être des guerriers hors du communs, des machines de guerre. Mais il n'était même pas foutus de gagner une bataille, même avec les Nyeusis dans leur camp. Alors que fait-on d'une machine casser, on la jette, on l'abandonne. Ils ne valaient pas la peine qu'on se batte pour eux. Sharkan, en plus d'être mort comme un faible, n'avait même pas eut la décence de créer une armée digne de ce nom.

Jeuri aurait aimé répondre à la lionne, lui faire fermer son clapet avec des mots avant de le faire avec les griffes. Il n'en eut pas le temps. Celle-ci propulsa violemment sa tête en avant, sans doute dans le but de lui saisir la gorge. En soit, ce geste était vain et il ne ferait pas beaucoup de dégât. La crinière des lions était une protection naturel des plus efficace. Néanmoins, par réflexe, Jeuri se dressa brusquement sur ses postérieurs, évitant de justesse le coup de crocs. Cependant, il sentit certains de ses poils se faire arracher par la lionne. Il grogna. Pour ça, et aussi à cause de la douleur aigüe qui lui traversa le torse lors de son mouvement brusque.

Quelques gouttes de sang vinrent perler le sol, provenant directement du torse de Jeuri. Il semblait que les coup de griffes de la lionnes avaient servit à quelque chose au final. Elle allait le payer très cher !

Ne laissant pas le temps à la lionne de se redresser, il lui asséna un puissant coup de griffe, décorant son visage de quatre sillons ensanglanté. Profitant de l'ouverture, il se jeta à la jointure de son cou et de son épaule, y plantant sauvagement les crocs alors que ses griffes lui labouraient les côtes. Le vieux mâle ne tarda cependant pas à la lâcher, l'envoyant difficilement à un pas ou deux de lui. Le gout du sang sur ses babines lui rappelait bien des batailles et une lueur de plaisir naquit dans ses yeux. Cette lionne... Il allait prendre tout son temps pour la tuer et le plus douloureusement possible. A la fin, ce serait elle qui le supplierai de l'achever.

Regardant rapidement l'état des griffures qu'elle lui avait infligé, il les ignora bien vite. C'était douloureux, cela saignait mais ça ne le tuerai pas. Elle ne le tuerai pas. Jeuri avait survécu à bien trop de combat pour que cette sotte se débarrasse de lui.

- Alors... Une dernière volonté ?

Avait-il demandé d'une voix chaude et douce, presque rassurante, alors qu'il s'approchait lentement de sa future victime.

Spoiler:

La mort avant le déshonneur, mauvaise graine

Chinja & Jeuri

Ma tentation pour faire partir l’énorme mâle noir tomba totalement à l’eau. En effet, même si celui-ci eut un mouvement de recul, il se dressa sur ses postérieurs pour alors revenir, la patte allait droit vers mon visage. Son puissant coup de griffe m’entaillait la chaire en la marquant de quatre ouvertures ensanglanté.

Je rugis de colère, la douleur me lançait comme si on frapper continuellement mon visage. Fermant les yeux tout en rugissant je ne pus retenir Jeuri qui profitait de son avantage. Celui-ci fondit vers mon cou. Je sentis alors une deuxième douleur zébrée mon corps, ses crocs venaient de s’y plantaient sauvagement. Ses griffes monstrueuses labouraient mes côtes. Je me retrouvais prise dans un filet, comme étant incapable de stopper la source de cette douleur. Puis le géant s’arrêtait et m’envoyais valsé à quelques pas de lui.

Je tombais lourdement au sol, encaissant les douleurs multiples je fronçais les sourcils. Je me relevais péniblement, grondant, plus mauvaise que jamais. Je laissais par terre des trainées de sang, se mêlant à la poussière. Je ne me préoccupais pas de regarder mes blessures, j’ai été entrainée pour en avoir, cela est le cadet de mes problèmes.

Le Nyeusis me demandait quelle était ma dernière volonté. Je fus bien surprise et ne la cachais pas. Pensée-t-il se débarrasser aussi simplement de moi ? Je n’ai pas été aux commandes des Kulishas pour rien. Un rire mesquin et mauvais sortie de ma gorge. Je le voyais s’avançais vers moi. Je n’avais pas le laisser faire, je bondis sur le côté, laissant une distance de sécurité, tout en lui tournant autour, essayant d’avoir un meilleur angle de son flanc.

-Tu n’es pas le premier à prétendre pouvoir me tuer.

J’eus un sourire faux et mauvais. Malgré la situation je gardais tout mon sang froid. Est-ce que je me rendais compte de la dangerosité de ma situation ? C’est tout le même un Nyeusis après tout … Je le foudroyais du regard, personne ne peut prétendre avoir le pouvoir de juger si je peux vivre ou non ! Je bondis sans attendre dans sa direction, m’accrochant à son flanc de toutes mes forces, plantant mes griffes aux plus profonds de sa chair. Si le Nyeusis venait apporter ma mort, cela serait toujours mieux que de servir sous les ordres d’Ekua.

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Un rire mesquin sortit de la gorge de la lionne. Jeuri plissa légèrement les yeux. Cette sotte l'agaçait. Elle allait mourir, il n'avait aucun doute là dessus. Ce n'était qu'une faible lionne fasse à un imposant mâle nourris de nombres d'expériences acquises lors de divers combats. Elle n'avait aucune chance. Néanmoins, elle restait sur d'elle, à rire comme une folle, certaine de sa survie.

-Tu n’es pas le premier à prétendre pouvoir me tuer.

Sans doute. Mais contrairement aux autres, lui, il réussirait. Il n'avait jamais laissé personne passé entre ses griffes. Pas quand son objectif était la mort d'un adversaire. Il n'irait pas à l'encontre de cette vérité, jamais. Plutôt mourir. La lionne rouge s'était déjà redressée, elle tenait vraiment à en finir vite apparemment. Mmmh... Jeuri n'était pas sûre de vouloir lui laisser cette chance. Elle ne le méritait pas. Aucune femelle ne le méritait à ses yeux remarquez... Mais Chinja c'était, en plus, montré particulièrement irritante. Elle devait payer pour cet affront !

Cependant, le vieux mâle n'eut pas le temps de remettre la terre la petite impertinente. Celle-ci s'était déjà jeté sur lui, pourfendant la chaire de ses flanc à l'aide de ses griffes. Le vieux mâle rugit de rage sous le coup de la douleur. Finalement, peu importe comment, il fallait qu'elle meurt. Et tout de suite !

Sans vraiment réfléchir, Jeuri commença à se débattre, comme pour se débarrasser d'un grain de poussière accrochée à sa crinière. Ça n'eut pas l'effet escompté : la lionne était faible, blessée mais elle s'accrocher à lui comme une sangsue. Le lion gris vint donc planter ses crocs dans la croupe de Chinja. S'il avait pu, il lui aurait déjà arraché la colonne vertébrale avec grand plaisir. Mais lieu de ça, il la tira violemment, lui faisant lâcher prise. Non sans mal : la lionne laissa derrière elle de larges et profondes marques de griffures.

Jeuri la jeta au sol. Il plaqua le visage de Chinja entre le sol et sa patte, appuyant fort, très fort. Comme s'il cherchait à faire exploser son crâne sous la pression. Cette fois... Cette fois elle ne s'échapperait pas.

Jeuri leva son imposante patte encore libre, toutes griffes dehors, ciblant la gorge de la lionne. Il s’apprêtait à lui donner le coup fatal. Pas de seconde chance, pas de nouvelle attaque, non. Tout était finie. Il ne restait à Chinja qu'un seul destin : une mort lente et douloureuse au cours de laquelle elle pourrait sentir peu à peu son sang se vider.

Spoiler:

La mort avant le déshonneur, mauvaise graine

Chinja & Jeuri

Le vieux mâle lâchait alors un lourd rugissement, dans lequel on pouvait entendre de la colère et de la douleur. Celui-ci se mit alors à se débattre comme un fou. C’était comme essayer de rester accroché à un gnou, c’est impossible. Les lionnes le savent, en chasse, on ne doit pas s’attaquer à un gnou lorsqu’on est seule, on peut y trouver la mort si la proie nous transperce avec ses cornes. Ici le Nyeusis n’était certes pas un gnou, mais il en avait la puissance et la vivacité.

Le lion noir me jetait alors au sol avec force et plaquait mon visage entre le sol et sa patte. Je sentais la pression entre ses coussinets et mon crâne. Le mâle semblait vouloir faire exploser ma tête car la douleur fit bourdonner mes oreilles et ma vue devient floue. Je feulais totalement désorienter. J’essayais de m’extirper de son emprise en me dépattant, telle une aiguille prise dans un filet.

Mais il ne semblait pas être prêt à me laisser partir. Je vis l’énorme ombre levait son imposante patte, toute griffe sortie. Je sentis ensuite ses griffes ouvrir ma chair de la gorge. J’ouvris de grands yeux, paniquée et folle de rage. Je sentais un corps chaud s’échapper de ma nouvelle plaie et s’écouler par terre. Mon sang maculait totalement la terre et se mêler à la poussière. Ma respiration devenait totalement saccadée, comme si mes poumons ne voulaient plus m’obéir, cherchant désespérément à trouver de l’air. Ma gorge me brulait, j’haletais en m’étouffant, sentant le coup du sang remonter de ma gorge. Je fus prise de vertige, et je me mis à tourner de l’œil.

Je me sentais partir, comme si je faisais une chute, alors que mon corps était déjà au sol. Le froid s’insinuer en moi par la dernière attaque de mon adversaire. J’essayais pourtant de m’accrocher, mais en vain, c’était comme retenir de l’eau entre ses pattes, celle-ci file, glisse et s’échappe.

Ce sentiment était nouveau, est-ce ainsi que cela devait se passer ? Je cessais totalement de lutter, le corps complètement inerte, seule ma respiration saccader faisait encore bouger mon abdomen. Je ne luttais plus, le Nyeusis avait alors gagné, je devais m’avouer vaincu. J’avais perdu …

Certains vous diront qu’on voit sa vie défiler devant ses yeux, mais moi je ne vis rien, rien que la noirceur de ce monde, l’enfer de ma vie. Je perdis conscience, tournant de l’œil par le manque d’oxygène. Mon corps se mis à convulser puis plus rien.
Plus rien, le néant. J’étais heureuse car je n’étais pas morte telle une vulgaire lionne à la chasse et encore moins sous les ordres d’Ekua. Je serais la première arriver en enfer et je l’attendrais car je sais que bientôt elle me rejoindra.

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Malgré toute sa combativité, si on pouvait appelé ça comme ça, la lionne ne pus changer son destin. Il était scelle. C'était la fin. Sa fin.

Jeuri abattit violemment sa patte fournie de ses griffes mortelles sur la gorge de la lionne. Dès que ce fut fait, il relâcha la pression sur le crâne de la faible femelle. Cela ne servirait plus à rien. Maintenant que sa gorge était tranchée, peu importe ce qu'elle pouvait tenter, elle ne survivrait pas. Le vieux mâle s'assit calmement et se délecta du spectacle, un sourire en coin. Chinja n'allait pas mourir sur le coup, elle aurait le temps de sentir la vie peu à peu la quitter, de paniquer un peu et enfin de perdre tout espoir. Cette dernière phase était sans doute la préférée du lion gris. Ce moment où votre proie s'abandonne totalement, comprenant que son combat n'a plus aucune utilité. Pourquoi ? Parce qu'indirectement ou inconsciemment, elle admet que vous lui êtes supérieur.

Le félin observa les dernières secousses de ce corps délaissé par la vie avec satisfaction. Finalement, lorsque la féline ne bougea plus, il observa un instant le cadavre dans les yeux, vides. Jeuri se demandait parfois ce que l'on pouvait bien voir avant de mourir... On lui avait donné de si nombreuses versions. Toutes bien différentes. Il renifla. Ça n'avait pas d'importance, quand le moment serait venu, il le saurait.

L'imposant mâle attrapa le corps sans vie par le cou et se mit à le trainer. Il était temps que les Kulishas apprennent la nouvelle. Ces incapables n'auraient plus à courir dans tout les sens comme des idiot pour revenir les pattes vides. Et cette vieilles carnes d'Ekua le laisserait sans doute tranquille pour un moment. Enfin... Un peu de paix. Il n'allait pas cracher dessus.

A peine eut-il rejoins les exilés que Jeuri demanda où était la vieille Reine. Dès qu'on le lui indiqua, il parti la retrouver. Il pouvait sentir les yeux des Kulishas se poser sur lui. Certains admiratifs de l'avoir vu réussir où eux avait échoué, d'autres méprisants... Mais le félin n'en tenait pas compte. Le seul regard admiratif qu'il aurait pu recherché était celui du jeune Prince des Ombres et il ne crut pas l'apercevoir.

Une fois face à Ekua, il recracha le cadavre à ses pattes avant de faire demi-tour. Peut être la vieille Reine lui avait-elle lancé quelques piques, peut être pas. Il n'y fit pas attention. Du point de vue de Jeuri, le message était clair, il n'avait pas besoin de mots : "tes Kulishas sont des incapables". D'un autre côté me direz-vous, un dirigeant à le peuple qu'il mérite.