Précisions Contextuelles: Après l'assassinat de Chenko, Skaro, Mombasa et Kaïad sont toujours à la poursuite d'Hatari. La relation des trois lions est loin d'être des meilleurs, Kaïad décide de prendre de la distance pour enquêter tranquillement dans son coin.

- Tu l'as retrouvé?
- Mes vautours ne l'ont toujours pas localisés.
- C'est à se demander s'ils sont utile! Grogna alors l'assassin. Si tes nuisibles n'apportent pas de bonnes nouvelles rapidement je t'assure que j'en déplume un! Kaïad fronça les sourcils en réponse à ces menaces. Les deux assassins lancèrent un dernier regard venimeux au blondinet, ils ne considéraient pas comme l'un des leurs et ce encore moins depuis la mort de Chenko. Kaïad n'était plus qu'une épine dans la patte. Sur cet échange qui manquait définitivement de courtoisie, le duo de tueur s'éloigna et reparti de son coté, laissant le maitre des vautours à ses pensés et à son irritation qui commençait à le ronger lentement.

C'était quelques minutes après leur départ que Nasar atterrit près de son maitre qui s'était penché vers une flaque plus ou moins saine du marécage pour se rafraîchir. Seules les oreilles du lion avaient bougé en direction de l'oiseau, Kaïad connaissait ses vautours par coeur et savait même les reconnaitre par le battement de leurs ailes.

- De bonnes nouvelles, Nasar?
- Mes frères commencent à se demander si tout ce remue ménage en vaut le coup Kaïad... Glissa le vautour en s'approchant à pied du lion blond, doucement acerbe.
- ... Il y aura assez de carcasse pour vous nourrir pendant trois jours. Avait répondu simplement le lion.
- Tu parles! Nasar avait littéralement craché sur le sol.
- Fais moi confiance. Le regard du grand mâle s'était durci, il l'avait levé sur l'horizon et une lueur de détermination l'avait complément éveillé. Le vautour quant à lui avait esquissé un large sourire et s'était posé sur le dos de du Roi des vautours certainement pour se reposer un peu.

- Il n'est pas loin, Kaïad.
- Je sais bien. Le mâle s'allongea en prenant garde à ne pas déranger Nasar, il s'était alors étalé de tout son long. Pas besoin d'être un vautour pour le savoir. Ce sont de bons assassins, mais de mauvais pisteurs si tu veux mon avis. Kaïad soupira et clos les yeux un instant, pensif.

- Et d'ailleurs, je ne pense pas qu'il y ait besoin de lui courir après. Nasar l'interrogea du regard, attendant patiemment la suite.
- Ils ont assassinés sa compagne, connaissant le personnage il est à nos trousses, c'est certain. Avait affirmé Kaïad en recouvrant les yeux, pivotant légèrement la tête pour ne serait-ce qu'apercevoir son vautour du coin de l'oeil. Celui-ci ricanait doucement entre les plumes duveteuses de son poitrail.

- Alors ce que tu veux c'est qu'on le localise, pour ne pas être pris par surprise, n'est-ce pas? Le blond hocha la tête, fier de voir que Nasar commençait à comprendre comment fonctionnait cette traque.

Dans la tête de Kaïad, tout commençait à prendre une tournure particulière, des éléments s'assemblaient et une finalité des plus intéressante commençait à pointer le bout de son nez, seulement il fallait que le sort soit avec lui.

- Nasar, approche, j'ai quelque chose à te confier, tu en parlera à tes frères. Vous trois allez jouer un rôle très important dans cette traque, surtout Hulong. Mais j'aurai besoin de l'expertise de Todo et de ta supervision. De sa lourde patte il attrapa la tête de son vautour qui, surpris, avait eu un mouvement de recul. Mais Kaïad, avec beaucoup de douceur, avait rapproché l'oreille de l'animal près de ses lèvres pour lui confier des directives.
À chaque mot, il avait semblé que le sourire de Nasar s'était tiré de plus en plus pour finir par scinder son visage en deux. Mais lorsque le grand blond eu terminé, il marqua une coupure nette et ne ménagea pas son acolyte. D'un geste brusque il se redressa et le poussa d'un mouvement de dos.

- Maintenant va! Et dis à tes frères de suivre ces directives! Avait-il ordonné avec une assurance qui lui était rare en observant son messager noir s'envoler non sans perdre une ou deux plumes au passage.

Tout allait se goupiller comme il le fallait. Hatari était prisonnier, un prisonnier libre mais un prisonnier tout de même. L'étau se resserrait à une vitesse folle, à chaque battement d'aile Kaïad se rapprochait lentement de son but et Skaro et Mombasa serait entraîné - avec leur volonté - dans la grande vengeance du Désert.