La nuit avait été douce et Sadaka avait le coeur plus léger que jamais. Comme a leur habitude les deux amis s’étaient quittés sans savoir quand ni où ils allaient se retrouver. Mais là, quelque chose avait changé. Ils étaient devenus amants. Sadaka n’avait plus envie de rougir à présent, il portait avec fierté l’amour que Taali lui vouait et lui rendait sa tendresse sans honte. C’était presque drôle à y réfléchir et cette séparation ne l’inquiétait pas. Ca avait toujours été ainsi, ils ne faisaient que de se croiser. Mais chaque fois le jour était plus beau et leurs sourires plus grands. Il ne devenait pas fleur bleu, il était juste bien dans sa peau. Il marchait, tête haute, comme un chevalier. Il continuait la route qui le mènerait à Mopango d’un pas franc et décidé. Il marcha longtemps, l’esprit léger. Il avait du partir tôt car il savait la route longue. Une fois que se dessina un paysage morne et terne, il sourit. Cette terre était pauvre mais lui rappelait avec une joie immense ses jeunes années. La lande des sans terre ne ressemblait pas vraiment à cette terre là, mais beaucoup les rassemblait cependant. On aurait dit que rien de bon ne pouvait vivre ici, et pourtant, elle restait un foyer, une humble demeure pour ceux qui vivait là. Un vent chaleureux semblait vouloir l’accueillir et le guider vers ses félins si… différents.

Il accéléra le pas. Le jour, une fois de plus, commençait à s’éteindre et bientôt seule la nuit vivrait en maitre au dessus de lui, au dessus d’eux… Il s’approcha d’un groupe de lion. Ils étaient peu nombreux mais leur corps étaient grands et leurs regards méfiants. Il déglutit un peu. Il n’avait pas peur mais c’est vrai que face aux ridicules pridelander ces lions là étaient de taille. Mâles, femelles, même certains petits arrêtèrent tout en voyant s’approcher le lion ébène. Cela dit, il n’eut pas besoin de se justifier plus longtemps. Sa ressemblance avec Mopango parlait pour lui, peut être même l’attendaient-ils. Cela dit, les éclats de voix ne fusèrent pas non plus, on ne l’accueillit pas pattes ouvertes. Mais ça le rassura, il n’était pas de ce qui avaient besoin d’effusion et l’humble accueil et les regards curieux suffirent au jeune adulte à peine arrivé.

Torse toujours bombé il remarqua malgré tout qu’il était, une fois de plus, l’un des plus grands. Pas forcément l’un des plus costaud, à vrai dire, certains mâles avaient des carrures de tueurs nés, et les femelles tout autant. Il était dans la moyenne dirons nous… Mais oui, la seule différence était qu’il les dépassait tous d’au moins une tête. L’une des lionnes s’approcha pour lui demander de la suivre. Il acquiesça sans mot dire. Tout deux s’approchèrent d’une lionne balafrée. Elle était allongée en hauteur, sur un rocher. Un de ses yeux était éteins et décoré d’une large et disgrâcieuse cicatrice. Elle semblait aussi âgée que sa mère mais ses courbes démontrait un corps magnifiquement sculpté. Elle avait dut être une lionne magnifique pensa le lion de suie qui ne put quitter le visage tourmenté de cette femelle. Etait-elle leur chef ? Non loin d’elle un lionceau au pelage sombre, aussi sombre que Sadaka le regardait d’un air faussement fasciné. Tout comme la lionne il avait des petites tâches sous les yeux et dans ses prunelles grouillait un instinct mauvais mais heureux. Il avait l’air content de voir Sadaka et lui se permit même un sourire. Bien qu’à Prideland on le considère comme mauvais il faisait ici l’air d’un ange face à tout ces lions aux mines graves.

Mopango n’était pas là et ça n’était pas non plus vers lui que la lionne l’avait amené mais bien vers cette femelle couleur café.

« Bonjour, je m'appelle Sadaka, le neveux de Mopango. J’ai appris que je pourrais le trouver par ici, savez-vous où je pourrais le rencontrer ? » Après tout, peut être n’était-il pas auprès d’eux, peut être allait-il devoir continuer sa route. Derrière la reine mère passa, comme une ombre, une silhouette fine. Sadaka ne put s’empêcher de jeter un oeil curieux. C’était comme un mirage. Une lionne presque similaire à la femelle allongée venait de passer en lui jetant un coup d’oeil. Elle semblait curieuse mais non désireuse de rester trop longtemps. Elle était splendide et Sadaka ne put le nier. C'est d'ailleurs qu'il eu du mal à reconcentrer son attention sur son interlocutrice. Elle aussi avait les poils en brosse à l’extremité de ses joues et présentait, tout comme la femelle à l’oeil mort et le petit lionceau ébène des petits points sous les yeux. Etait-ce propre à leur clan ? Et quel était d’ailleurs ce fameux clan ?

Le lionceau, qui n’avait pour l’instant rien dit, sembla s’éveiller - mieux encore, s’extasier - une fois les présentations faites. Non seulement Mopango l’avait attisé vers lui, mais sa venue était devenue un évènement semblait-il attendu. Il déglutit, souriant à l’enfant. Voilà que pour la première fois on l’accueillait pattes ouvertes. Le regard tant admiratif du petit ne put qu’en toucher encore plus l’estime de Sadaka. Jamais on ne l’avait regardé avec des yeux si admiratifs. Ahva avait été passionnée et aimante, mais jamais si… désireuse de sa personne. Après tout, le petit avait toutes les raisons du monde pour se sentir concerné. Il se présenta comme le fils de Mopango. La ressemblance était frappante et le mâle de suie ne put s’empêcher de se revoir enfant dans les traits du petit. Il fallait l’admettre, il avait sous les yeux une copie quasi conforme à ce qu’il avait put être étant petit. Fièrement, comme il l’avait fait autrefois, il bombait le torse d’un air sûr de lui. Il semblait vouloir être de taille face à ce nouvel arrivant. Sadaka, hocha la tête et lui sourit doucement, en signe de reconnaissance.

La femelle se dit qu’il était temps de descendre de son perchoir, et, d’un bond élégant, elle se retrouva vite aux côtés de son fils, le couvant d’un regard presque agressif. Sadaka ne put s’empêcher de penser qu’elle dégageait une force de persuasion peu donnée à tous. Cela dit, le petit ne sembla pas s’en préoccuper, trop concentré sur le grand gaillard que représentait Sadaka. La femelle, qui s’en rendit également compte, ouvrit alors la gueule pour se présenter. Sa voix était suave et le demi-Nyeusi ne put la quitter des yeux. Sa cicatrice paraissait plus grande encore de près, et son oeil mort semblait pourtant l’observer de long en large. Elle s’introduit comme Reine Vipère. Elle tenait à ce titre et Sadaka l’avait déjà entendu brièvement chez les Pridelander. La veuve de Sharkan et donc nouvelle compagne de Mopango… Une lionne avec de la rage au ventre. Le lien était assez évident.

Elle resta néanmoins polie et presque douce vis-à-vis du mâle ébène. Elle lui proposa de s’abriter et de se reposer un peu. Il n’était pas contre un bon repos, la route avait été longue et forte en émotion. Mais l’adrénaline de son voyage et le fait d’être enfin à bon port gardait ses yeux et son esprit bien éveillés.

« Enchanté Ekua, enchanté Gizani. Je vous remercie de votre hospitalité, la route a été bien longue mais je suis heureux d’être enfin parmi vous. »

Il avait vite compris qu’il était quelqu’un d’attendu au sein du petit groupe et il inspira profondément, afin, tout comme Gizani avant lui, de paraitre plus grand et plus fort. Il se sentit si bien tout d’un coup. Malgré les alentours mornes et les regards glaciales de ces lions, il était à l’aise et avait l’impression d’être reçu de bon coeur. Jamais il n’avait ressenti ça auparavant, pas même dans sa nouvelle « famille » pour laquelle il avait si souvent pensé être un fardeau.

Le grand mâle approcha de l’entrée de la grotte. Il y faisait sombre mais une chaleur moite conférait à la roche un côté faussement douillet.

« Vous m’attendiez donc ? »

Déclara-t-il, un peu intrigué. La réponse était évidente mais Sadaka était curieux de savoir ce qu'on racontait de lui ici. Gizani les accompagnait, toujours aussi dandy. Il s’adressa à la Reine mais invita par le regard le lionceau à répondre. Autour d'eux régnait une ambiance froide mais jamais il ne s'était senti si heureux.

Gizani s’empressa de répondre à son cousin au sourire presque - et étrangement - béa. Il disait que Mopango avait parlé de lui à son fils, et plus d’une fois. Le félin ébène s’en réjouit. Après leur première et unique rencontre, son oncle n’avait cessé de croire en ce fameux jour où Sadaka les rejoindrait. Naïvement, il voyait ça d’un oeil bienveillant, comme une famille qui le chérirait et l’attendrait pour des lendemains plus doux. Sa rencontre de la veille avec Taali ne l’aidait pas à se montrer dur et froid, la passion qui était née entre eux avait fait de lui quelqu’un de plus sage et déterminé à ne chercher que sa place dans ce vaste. Il pensait encore qu’en venant ici, c’était ce qu’il trouverait : un foyer simple et aimant. Oui, car il avait comprit que ce qu’il cherchait réellement aujourd’hui n’était plus la vengeance mais juste un foyer où on l’aimerait pour ce qu’il était, sans le rejeter, sans douter…

Gizani ne s’arrêtait plus, vantant la carrure, étonnante, du nouvel arrivant il lui jetait des coups d’oeil admiratifs. Sadaka lui sourit. Son sang n’était que demi-Nyeusi, jamais il n’atteindrait la carrure de Mopango mais il était, et sans remise en question, un des phénomène les plus imposant de cette orde et cela ne laissait pas indifférent le jeune et bavard lionceau. Après tout, quoi de plus légitime. Il était, tout comme Sadaka, promu à une telle envergure. Tout comme lui, il avait bénéficier d’un patrimoine Nyeusi non négligeable et seulement lionceau on voyait une taille démesurée pour un jeune de son âge.

La femelle s’était allongé sur une large dalle, observant les deux félins, silencieuse. Mais elle ne les laissa pas l’oublier trop longtemps. Elle déclara qu’il était normal pour elle de l’accueillir, et ce peu importe le sang qui coulait dans ses veines. Après les éloges de l’enfant, celle-ci le fit redescendre d’une traite. Il ne tiqua pas cependant, laissant à la doyenne le temps de terminer. Dans ses mots elle sonnait sec, presque comme si Mopango et elle avait des comptes à se rendre. Les problèmes de famille sévissaient donc partout, mais Sadaka ne désira soulever ce point. Bien qu’il n’eut pas peur de quoi que ce soit, il ne pouvait nier la prestance et l’aura que dégageait la femelle. Celle-ci se permit même une once de venin, clamant que Mopango avait surement mieux à faire que de recevoir Sadaka lors de son arrivée.

Peut être n’appréciait-elle qu’à moitié le fait qu’un nouveau Nyeusi vienne clamer lien de sang avec un des rares survivants de la grande bataille. La symbolique du sang il la connaissait très bien et savait pertinemment qu’elle n’échappait à aucun dirigeants, et ce qu’il soit à la tête d’un Royaume comme d’un clan au comité restreint.

« Je vous remercie de votre accueil, j’attendrais mon oncle. Je suis simplement venu ici afin de trouver une famille qui m’accepterais tel que je suis. Découvrir enfin les lions dont on m’a souvent dit du mal. Je ne suis pas venu pour d’autre dessein que de découvrir mon oncle, sa famille et surtout ce qu’il pourrait m’apprendre sur mon père. Je ne veux rien d’autre je vous l’assure, vous n’avez rien à craindre de moi… »

Craindre, le mot la ferait surement pouffer. Il ne la connaissait que depuis peu mais Sadaka voyait bien que ladite Ekua n’était pas du genre à « craindre » qui que ce soit. Il tenait simplement à être clair sur ses intentions, il ne cherchait rien d’autre qu’une famille. Le titre, la gloire, plus rien de tout ça ne l’intéressait aujourd’hui. Il avait déjà Taali, il lui fallait juste compléter ce puzzle qu’était sa vie : il voulait connaitre son père, et Mopango allait l’aider.

C’est Gizani qui répondit le premier, intrigué soudain. Sadaka posa ses grands yeux dorés sur lui d’un air séduit. C’était la première fois qu’il avait à raconter le pourquoi du comment. Mais le fallait-il ? Peut être que le lionceau, né loin de tout, n’avait que faire du reste du monde. Sadaka ne voulait pas l’inquiéter. Lui aussi aurait à craindre le rejet si il décidait de partir un jour. C’était d’ailleurs la principale raison qui avait forcé Sadaka à s’en aller.

« Ma mère m’aime beaucoup, ma soeur aussi. Les autres je ne sais pas. Le vrai problème, ça n’est pas eux, c’est les autres. Les autres ne m’aiment pas vraiment non, je leur fait peur à vrai dire. » Puis il clôt sur un petit rictus faussement amusé. Cela dit, c’était la première fois qu’il pouvait en rire et ça lui faisait un bien fou de regarder ça de loin, d’un oeil plus nuancé peut être et, surtout, moins touché. Ici, il avait bien senti que malgré un interêt certain, on ne le craignait pas et c’était plaisant. Avant qu’il n’ai put ajouté quoi que ce soit, la femelle reprit la parole. Elle l’accueillait chaleureusement, il était chez lui disait-elle d’un air qui sembla sincère au lion ébène. C’était tout ce qu’il demandait et voilà qu’elle lui ouvrait les pattes d’un monde inespéré pour lui et qui semblait également moins noir que ce qu’on avait put lui conter. Fallait-il qu’il soit si naïf.

Il avait déjà mère et soeurs, pourtant, il senti son coeur bondir à l’annonce, bien qu’un peu froide, de la matriarche. Il ne s’en verbalisa pas, elle semblait ainsi faite, et, comme tous ici, ne respirait pas la chaleur. Mais ça, le mâle de suie s’en fichait pas mal, lui non plus n’était pas de ce type expansif. Il avait trouvé des lions qui lui ressemblaient et, mieux, l’acceptaient. Il n’aurait put être plus satisfait.

Gizani se montra tout aussi enthousiaste que son cousin. Il voulait lui montrer le campement et ses environs. Sadaka re-dirigea son regard couleur soleil sur l’enfant au large sourire et au torse fier afin d’opiner du chef pour répondre avant à la lionne.

« Je vous remercie infiniment de votre accueil. Je ferais tout pour me montrer à la hauteur de ce titre que vous m’offrez gracieusement. La luxure je la connais et je peux vous dire que ça ne fait que des ravages. » A cet instant, il vit les pridelander. Tout ressortait, peignant dans sa mémoire un tableau des plus risible et disgracieux. Ils étaient mous, gras, flegmatiques… Ca le dégoûtait.

« J’ai grandis sur une lande similaire à la votre, elle me réconforte et m’apaise. Mais si vous avez connu tout ça déjà, alors vous savez pertinemment de quoi je parle. Ici le lion est apte à grandir et apprendre comme il se doit. Il se découvre, il expérimente, il souffre et il se redresse. Pour Gizani c’est une chance d’être ici, je vous l’assure. »

Il se rappela les larmes et les cicatrices de sa soeur cadette. Il avait été plus qu’hors de lui d’apprendre ce qui lui était arrivé sur Outland. Mais jamais auparavant elle n’avait eut à s’inquiéter, il était normal de voir un jour le monde s’écrouler. Les larmes qu’elle avait fait couler sur ses joues étaient digne d’une paresse déjà trop installée. Pour grandir et se forger, Prideland était un bien mauvais professeur…

« Je suis fatigué mais je dormirais cette nuit, je veux bien faire cette visite. » Déclara-t-il enfin à l'intention de son cousin.

Gizani se dévoilait bavard. C’est lui qui s’outra le premier des dires du lion ébène. Le craindre, c’est bien la seule chose que faisait les Pridelander, ça, il n’en doutait pas. Mais les rapprochements que faisait l’enfant entre crainte et respect le laissèrent un peu perplexe. Cela dit, il n’en s’étonna pas plus que ça. Il n’était là que depuis quelques minutes et il pouvait sentir la tension qui régnait dans ce petit groupe. Pour un enfant née ici, seule l’adversité semblait envisageable. Il sourit au lionceau. Les valeurs étaient partout bien différentes, sur Prideland le respect se gagnait par la dévotion, le courage. Une terre de symboles qui, aux yeux de Sadaka, semblaient si loin de la réalité. Ici, les choses étaient toutes autres, il n’y avait pas de bonne réponse, mais certaines lui paraissait aujourd’hui plus légitimes que d’autres. Plus réalistes aussi…

La lionne répondit à sa place. C’était tant mieux, lui ne savait pas parler aux enfants. Même avec Ahva, il avait toujours parlé à la jeune femelle comme à son égal, peut-être parfois n’avait-elle même pas tout compris. Lui n’avait jamais été confronté aux jeunes étant lionceaux, il avait donc été plongé dans le bain de la maturité bien tôt. Jamais ça n’avait été problématique pour lui, au contraire, il en avait toujours éprouvé une grande fierté - sentiment que Gizani et Ekua semblait tout deux également posséder. Celle-ci expliqua donc à son fils que les règles de Prideland étaient différentes, et que si les lions et les lionnes en avait peur, c’était seulement car ils redoutaient sa puissance. C’était fort. Fort à entendre de quelqu’un d’autre que lui même. Lui en était persuadé, mais après la rage et la haine qui l’avait longtemps guidé, son coeur s’était apaisé. Ekua, elle, semblait prête à le pousser dans une voie qu’il avait décidé d’abandonner. Cela dit, il ne pouvait nier qu’il en tirait, une nouvelle fois, un regain de fierté non dissimulé. Mais, une fois de plus, il essaya de ne pas trop se mettre en avant.

Gizani se remit en rogne. De part leur gènes, son père lui avait apprit qu’ils étaient supérieurs. Morphologiquement, nul n’aurait put le contredire. Bien qu’il ait entendu parlé des Lamasus et de leur soit disant carrure impressionnante, Sadaka n’en avait jamais vu, alors, pour le moment, c’était bien les Nyeusis qui se trouvaient en haut de l’échelle féline. Mais delà à être aussi extrême… Une fois de plus, Sadaka retint tout commentaire. Après tant de temps sur Prideland - où le doux pays de la paix, de la sérénité et des fleurs bleues - cette réalité lui semblait encore plus dure, plus sauvage. Cette révélation lui faisait du mal, dire qu’avant il avait été non loin de là, qu’il y avait été heureux, et ce malgré le fait que tout n’était pas toujours rose.

Ekua le tira de ses pensées, elle clos l’instant en proposant au nouvel arrivant de disparaitre avec son fils qui, lui, ne semblait pas près à le lâcher. Malgré ses nombreuses questions, il était heureux à la vue de tant d’enthousiasme. C’était normal, une arrivée en terre conquise n’était jamais évidente. Face à tant de nouveautés, il ne pouvait qu’en être quelque peu submergé.

« Oui je t’accompagne, merci à vous Ekua. » dit il à l’intention de la lionne. Le petit lui envoya un sourire radieux et se précipita hors de la noirceur de la grotte. Une odeur y régnait. Subtile mais présente. Il trouvait ça agréable sans trop savoir pourquoi, il n’y avait rien de familier dans ce parfum ambiant. Peut-être celui de son oncle, et donc, par résonance, il tentait de s’imaginer qu’elle avait put être aussi celui de son père.

L’enfant était déjà dehors, Sadaka le rejoins. Ils allaient se promener. Le lion ébène se sentait bien, et ce malgré toutes les interrogations que ces animaux soulevaient en lui. Ils étaient partis.

(Je pense qu'on peut clore dessus, merci pour ce RP ! )