De toutes mes forces, j’avais couru. J’avais fui, sans me retourner. Je ne saurais dire pourquoi, le manque d’air ? L’agitation de mon cœur ? Ou ce poids sur mes épaules. Mais j’étais parti, sans dire au revoir, rattrapant le vent pour m’évaporer avec lui.

Je m’étais éloigné de l’activité du Rocher, mais au final, je me demandais ce que je faisais ici. Quel était mon but en cet instant, pourquoi mes pas m’avaient mené jusqu’ici. Qu’est ce que j’allais faire, maintenant.

Je ne m’étais pas tant éloigné parce que ma condition m’empêchait de faire quelque chose que je pourrais regretter. J’avais une guerre à faire, un futur roi à entraîner, mais à quoi pourrais-je servir si je me ne blessais que plus ?

Mes pattes antérieures étaient plongées dans l’eau, dans laquelle je m’étais arrêté. Ma course s’était arrêtée près du lac, où aucune personne ne figurait. Pas l’ombre d’un animal, ni même d’un lion. Juste… Moi, le silence et le couché du soleil. Ses rayons teintant l’eau d’une douce couleur rougeâtre et rosée, où mon reflet figurait.

J’haletais, quelques gouttes de sueur perlèrent même de mon front balafré. Ma mèche retomba lentement devant mon œil gauche, tandis que l’autre moitié de mon regard se plongeait dans celui de mon miroir. J’étais fatigué. Même, exténué, mais j’aurais pût encore courir des kilomètres et des kilomètres.

J’avais oublié mon souhait de toute une vie. Oublier ce pourquoi je m’étais mêlé aux royaumes, le vœu qui m’avait conduit jusqu’ici. J’étais… misérable. Mes parents devaient être déçus, tellement déçus. Du haut de leur place céleste, quel regard pouvait-il porter sur moi.

Mes oreilles se plaquèrent doucement sur mon crâne et je fermais lentement mes yeux, laissant ma tête se penchait vers le bas. En quelques secondes, j’avais l’impression d’avoir tout oublier. Que mon corps était vide et que mon esprit était compressé entre des sentiments que je maîtrisais plus.

Tristesse, désespoir, manque, colère, amertume. Je ne savais plus où je me trouvais, comment arrêter ce tourbillon. Je bandais mes muscles, serra la terre du lac entre mes griffes et crispa mes mâchoires dans un sourire.

RONO • ... ?

J’entendis, ou plutôt, sentait un regard sur moi. Mon imagination ? Je pouvais croire à tout en cet instant. Mais quand mes paupières se soulevèrent et que mon regard glacé se dirigea vers cette sensation déplaisante, ce ne fut pas un fantôme qui se profila sous mes yeux.

C’était Kuzali. Et malgré toute une partie, si ce n’était mon entière âme qui appelait son nom en cet instant, ce ne fut qu’un sourire amer qui s’étira sur le coin de mes babines, accompagnant ses deux iris améthystes menaçantes.

Elle était au mauvais moment, au mauvais endroit.

La lionne dorée frémit, mais mon regard resta fixe. Mes oreilles plaquées sur mon crâne, ce sourire hypocrite au coin de mes babines. Elle ne semblait pas me reconnaître et il faut dire que je n’étais pas étonné de ça. J’avais déjà vu ce regard.

Lorsque que j’avais pour la première fois enfoncé mes crocs dans la chair de ce nordique, suivi des autres coups innombrables qu’il avait arrivé à tenir, malgré sa fragilité naturelle. Est-ce parce que je n’y étais pas allé de toutes mes forces ? Parce qu’il avait évité mes coups et mes mâchoires ?

Je ne savais pas, mais il m'arrivait parfois de me demander ce qui serait arriver si personne n'était intervenu.
Serais-je aujourd’hui un exilé ?

Je m’étais perdu dans mes pensées noires, et voilà quelques secondes que je fixais Kuzali. Elle s’avança vers moi, tout en se tenant à une distance sécuritaire. Juste assez pour ne pas toucher à mon espace personnel.

Mes oreilles se mirent a doucement frémir, puis, rapidement, mon regard s’abaissa sur son ventre. J’avais été en colère, mais maintenant, cette amertume fut remplacée en l’espace d’un instant par une tristesse soudaine.

Kuzali allait devenir reine, vivre avec Kumpa, parmi le foyer des pridelanders. Sadaka allait avoir une nouvelle famille et des personnes sur qui comptait. Tout finissait bien et je devrais être heureux pour eux, mais je n’arrivais pas à sourire.

J’étais désolé. Mes oreilles plongèrent sur chaque côté de mon crâne et mon sourire se transforma en grimace peinée. Moi, où étais-je dans tout ça ? Je… Je ne servais plus à rien. Mon père était parti, ma mère aussi. Theluji m’attendait parmi les étoiles, osais-je espéré. Le Nord avait un nouveau Roi, avais-je entendu. Tout rentrer dans l’ordre, mais…

Après la bataille de Freeland, où serait ma place ? J’étais trop vieux maintenant pour courir aux quatre coins du monde, je le savais.

J’avais peur au fond.

RONO • ... Kuzali...

J’avais eu du mal à articuler et voilà que des larmes commençaient à m’échapper, tombant dans l’eau dans un son régulier. J’étouffais, de l’intérieur.

RONO • ... Où est ma place ? ... Maintenant ?

Je cherchais une réponse, mais pouvait-elle seulement me la donner.
D’un air fatigué, j’implosais en silence sous ses yeux. Un sourire terne s’étira sur mes babines, alors que des tâches sombres apparaissaient, sillons salés.

Je la fixais, d'un air égaré.

RONO • Le temps me rattrape... Ma famille n'est plus ici...

J'ai oublié quel était le but de ma vie.

Je n’arrivais plus à réfléchir. Ni à me situer, ou être rationnel. Me projeter dans l’avenir, ou encore même m’imaginer me réveiller demain. Je voyais la coupe à moitié vide, cette fois-ci. Mon esprit était brouillé, comme l’eau de cet étang lors d’une tempête.

J’entends, outre mes larmes, les remous de l’eau que la lionne dorée créa. Ces vagues calmes qui venaient s’échouer contre mon pelage, avec douceur, jusqu’a ce que ce fût le pelage resplendissant de ma semblable qui vienne à ma rencontre.

Je l’écoutais, sans réellement me concentrer sur ses mots. Je ne pouvais pas, car ce fut nos deux reflets qui arrivèrent à retenir mon attention. Mêlé en un et seul lion, nous ne faisions qu’un. Mes paupières clignèrent et je redressais légèrement la tête, redressant soudainement mes oreilles.

Il me restait encore des trésors à protéger.

Kuzali n’avait pas entamé ces longs discours, car elle n’en avait pasbesoin. Nos cœurs, depuis notre rencontre, battait à l’unisson. Son âme attirait la mienne et nous étions inséparables, quel que soit la guerre, le temps ou les raisons qui nous éloignent.

Sa patte posait sur la mienne, je pouvais sentir sa chaleur étouffée ma froideur. Voilà que ma tristesse s’était faite remplacé par une pseudo-euphorie. J’étais heureux, mais mon calme était de la partie.

Je restais silencieux, gardant cette proximité avec ma cadette pour pouvoir m’appuyer sur ce soutien qu’elle m’apportait. Ces mots qui résonnaient dans mes tympans. Elle avait besoin de moi, comme j’avais besoin d’elle.

J’étais coincé entre deux sentiments contradictoires. Le désespoir et la réjouissance. Mon être semblait vide, mais il était plein.

RONO • Tu es mon âme soeur Kuzali, et je t'aime. J'aime Sadaka, l'avoir comme fils ne m'a jamais rendu aussi fier... Je sais ce que tu traverse mais...

Mes sourcils se froncèrent, mon regard se perdant dans la vague. J’étais égoïste. Tellement égoïste.

RONO • Tu vas avoir une nouvelle vie. Tu vas être heureuse avec les Pridelanders, Kumpa et tes futurs enfants. Sadaka aura un nouvel entourage et peut-être trouvera-t-il sa place là bas.

Un soupir s'échappa d'entre mes mâchoires.

RONO • Mais après la bataille de Freeland... Je n'arrive plus à me projeter dans l'avenir. Je voulais...

Je me souvenais. Mon souhait.
Mon regard se porta vers l’horizon aux couleurs chaleureuses, en silence.

RONO • Je m'étais promis de consacrer ma vie a ramener la paix dans chaque royaume que je connaissais. Mais ce souhait me semble si lointain, maintenant.

Elle avait un avenir, en tant que reine.
Mais moi ?

Mon âme-sœur changea d’expression. Je ne l’aurais jamais cru un jour, mais j’avais réussi à la blesser. Je n’en étais pas fière, loin de là. A vrai dire, à l’instant où elle détourna la tête vers moi pour me fixer d’un air outré, je crus avoir fait une erreur qui n’allait jamais se réparer.

Mes oreilles se plaquèrent sur ma crinière et soudainement, ses mots furent comme des épines, perçant ma chair et m’engourdissant douloureusement. Mais c’est cette douleur qui me redonnait vivacité. Cette souffrance qui me rendait vivant et qui me rappelait que j’étais encore là. Devant mon amie de toujours. Que je pouvais encore prendre en main le temps qu’il me restait et en faite ce que je souhaitais.

Elle était dure, mais elle était réaliste. J’avais été idiot de m’aveugler ainsi. La peine y avait été quelque chose, hors… N’avais-je pas assez de fondation pour m’aider à tenir debout ? J’étais égoïste, mais je me réveillais, une nouvelle fois.

RONO • ...

J’étais subjugué par temps d’ardeur. Son feu brillait autant que le soleil et il me brûlait, mais me remplissait à la fois d’une force nouvelle. Elle souffrait, elle aussi. Comment avais-je pût laisser ça de côté. Je devais être un soutien pour elle. Pas une enclume.

Mon cœur battait plus fort que jamais. J’avais une famille, sur qui je devais veiller. Des tâches à accomplir, mes parents à rendre fier avant de les rejoindre. Un roi a honoré. Mes oreilles se mirent a trembler doucement et mes yeux se remplirent a nouveau de larmes.

Mes sourcils froncés, je paraissais en colère et je l’étais, mais pas contre elle. Je l’étais contre moi-même. Mes paupières se fermèrent soudainement et je serrais les mâchoires, comme un enfant que l’on viendrait de gronder. Comme lui, à fleur de peau, ne cessant de changer d’humeur pour passer d’un extrême à l’autre, je me mis à pleurer une nouvelle fois.

Ce ne fut pas des sanglots. Aucun son ne sortit de ma bouche, à vrai dire. Je pleurais parce que j’étais en colère, et que je réalisais soudainement que tout ce dont j’avais besoin, je l’avais encore, en d’autres personnes. Que je pouvais et devais être fort aussi.

RONO • Pardon... Kuzali !

Je m’excusais cette fois, car je l’avais blessé, mais plus important avant tout, l’avait appelé. J’avais souhaité son aide et elle avait répondu présente, une nouvelle fois.

RONO • Tu es plus brave que je ne l'aurais jamais été... Et je t'en remercie pour ça. Sans toi, je ne serais allé nul part.

Je rouvris mes yeux, de nouveau. Cette fois, plus brillant que le couché de soleil. Vivant de mes souvenirs, qui m’étaient revenus.

RONO • Même si ça prendra du temps... Je serais avec toi. Jusqu'à la fin. Je te le promets.

Comme si j’étais redevenu un adolescent, j’étirais soudainement un grand sourire cartoonesque, mais sincère. Dégageant toute mes rangées de crocs.

RONO • Je serais là pour toi et Sadaka. Je serais là pour tout le monde.

Dans un geste doux, je déposais mon museau sur son front, afin d’y déposer un baiser, puis déposer mon front sur le sien. Je tenais mes promesses. Je tiendrais celle-ci.

Coûte que coûte.

Peut-être que je n’arrivais pas à m’imaginer plus loin dans l’avenir. Mais qui me disait que je n’en avais pas ? J’avais été idiot de m’aveugler autant. Certes, la pression qu’avait apportée la mort de mon père y avait été pour quelque chose, mais c’était à moi que revenait le choix. Continuer et vivre un avenir aussi imprévisible que le vent, ou bien m’arrêter ici par peur de l’inconnu.

J’eus un sourire amusé. Moi, avoir peur de l’inconnu. Avec l’âge, nous devenions plus prudents, c’était vrai. Cependant, j’avais ça quand le sang.

Se jeter vers l’avant, partir en voyage sur des terres inconnues. J’avais fait ça toute ma vie et voilà où ça m’avait mené. Avoir une famille. Une nouvelle famille, qui ne partageait peut-être pas mon sang, mais qui faisait vibrer mon âme de sentiments.

Je ne regrettais rien.

Doucement, son front se dégagea du mien et mon regard se plongeait à nouveau dans le sien. Peu importe à quel point j’étais au fond du gouffre, elle réussirait toujours à me relever et m’aider à avancer.

Chaleureusement, elle ôta les larmes de mon visage, de sa patte et d’un coup de langue rassurant. Mon sourire s’agrandit doucement, alors que ses prunelles ensoleillées brûlaient d’une force que je ne pourrais égaler. D’une voix douce, elle murmura quelques mots qui attirèrent mon attention. Et bien que mes oreilles s’abaissent, je ne flanchais pas de nouveau.

De toute ma force, j’empêchais mon esprit de se briser une nouvelle fois et passait outre ces douloureux souvenirs, afin de répondre à sa question par un lent hochement de tête. Durant cette guerre, nous avions tout deux perdus quelque chose d’important.

RONO • Cette ère était signe de bien de malheurs... Nous avons tous perdu quelque chose. Et qui sait au combien notre douleur est grande, Kuzali, irremplaçable et immortelle.

Ma voix était légèrement rauque, hésitante, comme si moi-même, je n’étais guère sûr de mes mots. Je voulais que Kuzali comprenne, et qu’elle soit dans le même état d’esprit que moi.

Aussi, j’attendais une réponse.

RONO • Mais sa fin marque aussi un nouveau commencement, n'est-ce pas ? Ils nous restent encore du temps, pour être heureux ?

Pour Kuzali, mais moi aussi. Voir mon ami avoir une nouvelle vie, digne de sa personne, ne pouvait me rendre plus joyeux.

Je portais un nouveau regard vers son ventre, plongé dans l’eau qui nous entouré, devenu tiède par la chaleur de la savane, mais qui allait redevenir froide à la nuit tombée.

De peur qu’elle attrape un mal, je commençais à bouger doucement pour me sortir de l’eau, faisant signe a Kuzali de me suivre d’un léger et tendre mouvement de tête contre son cou. Nous n’avions que quelques pas a faire pour rejoindre la berge, au bord de l’eau si claire, et devant laquelle je m’assis après quelques instants.

RONO • Assis toi, je ne voudrais pas que tu te fatigue.

Du courage. De l’espoir. De la persévérance. La vie était faite de choix, aussi dur les uns que les autres, mais avec ces éléments indispensables, nous pouvions avancer. Côte à côte, nous avancerons. J’en étais certain, comme une partie de moi se montrait mauvaise à l’idée.
Une partie vide, qui était parti avec le reste de ma famille. Comme une partie de l’âme de Kuzali était resté avec Samekh.

Doucement, sa tête glissa contre ma crinière, laissant découler un doux ronronnement des tréfonds de ma gorge. J’étais bien, avec elle seulement j’étais dans cet état. Je me sentais stable, pour la première fois de ma vie. Stable dans une période sombre pour moi-même, n’était-ce donc pas un cadeau que le soleil m’avait offert là. Avoir sa fille en âme-sœur, une lumière qui ne s’éteindrait jamais.

Son corps posé près du mien, nous observions ensemble ce couché de soleil. Le ciel se voilant peu à peu d’une nappe sombre, tandis que l’astre argenté devenait plus opaque, de secondes en secondes. Notre reflet s’unissant comme le soleil et la lune dans ce ciel, mélange de couleurs chaudes s’évaporant dans l’horizon.

Je l’écoutais d’une oreille attentive, gardant le silence et posant avec délicatesse ma tête sur la sienne, contre mon épaule.

RONO • Je m'imagine au loin le voir revenir, comme si tout n'était qu'un mauvais rêve. Je m'entends lui parler, je connais ses réactions en retour... Oui, je le vis aussi.

C’était mauvais. Mais pendant une période, je m’étais senti si seul que j’avais dût combler le vide, maintenant recouvert par Kuzali donc la présence embaumait mon cœur. J’espérais lui apporter la même chose. Qu’importe que ce ne soit qu’une soirée, je voulais la réconforter. Lui dire qu’elle n’était pas seule, car c’était ce qui était le plus cruel dans ces instants.

RONO • Mais quoi que nous pensions, ils restent auprès de nous. Ils... ressortent parfois a travers notre intermédiaire, car ils sont une part de nous-même. Ils sont nos guides, que nous nous rendions compte de leur présence, ou non.

Les esprits étaient avec nous. Toujours. C’est avec cette pensée que je me rassurais, et que maintenant, j’arrivais à me faire à cette idée de manque.

Ils nous surveillaient, de n’importe où et n’importe quand.

A ses mots, je sentis mon coeur doucement se tordre sous une pointe de joie, envahissant mon poitrail dans une chaleur rassurante. Je savais où était ma place. Aux côtés de la Reine de Prideland, mon âme-sœur, ma meilleure amie. Si un jour, je ressentais le besoin de définitivement me poser quelque part, alors je savais où venir.

RONO • Je ne t'abandonnerais jamais.

Doucement, l’une de mes antérieures se posa sur la sienne, apportant du réconfort par ces simples touchers physiques, mais au combien chaleureux quand le froid du deuil venait a nous. Je voulais qu’elle se sente bien, qu’elle pense seulement au bonheur de ses prochains enfants. A celui des Pridelanders et le sien.

Quand a Sadaka, je ne pouvais encore parfaitement m’avancer dessus. Il m’avait fait part de ses craintes… étaient-elles parties depuis sa venue sur ces terres ? J’en doutais. Je le connaissais comme si je l’avais fait et au final… Je n’étais pas si différent.

Doucement, mon oreille droite s’agita, réagissant à sa question. Je ne me posais pas vraiment de questions sur le pourquoi de cette envie. Elle n’avait pas besoin de se justifier en ma présence et c’est avec un léger ronronnement que je frottais ma tête contre la sienne, affectueux.

RONO • Tu peux rester autant que tu veux ici. Je veillerais sur toi.

J’étais vieux. Je serais même bientôt un doyen si je ne l’étais pas maintenant, mais j’avais encore de la hargne. Cette hargne que l’on ressentait quand on donnerait tout pour ses proches, même sa propre vie. Celle qui nous donnait la force de repousser la mort et d’abattre le danger, temporaire mais enflammée.

Posant ma tête proche de son épaule, accolée à sa nuque, je la laissais s’endormir en même temps que la Lune se levait, nous éblouissant d’une lumière apaisante et faisant taire la nature autour de nous.

[Fin pour moi
Merci pour ce RP encore une fois, il était génial ]