C'est l'heure. L'heure de vérité ou bien encore l'heure à laquelle Freeland va enfin redevenir des Terres Libres. Tous les Freelanders se trouvaient derrière Haki, Itan et moi , prêts à donner l'assaut au signal du prince sur la Crête.

Après 3 mois de repos sur Prideland, une terre absolument conviviale, nous étions fin prêts à retenter notre chance face aux fidèles de Sharkan et cette fois-ici, nous ferons en sorte que cela ne finisse pas comme l'aventure dans les gorges où nous avions dû fuir pour vivre. En plusieurs mois, nous avions tous changé à vrai dire, j'avais évolué et je sentais que les autres aussi. Itan avait gardé sa même détermination que pendant notre combat aux gorges, Limau avait réussi à gagner la confiance de la totalité des rebelles grâce à ses prouesses sur Prideland, ce qui avait décidé Haki de le laisser mener les guerriers une fois sur Freeland. Il était jeune mais il le méritait et en avait d'hors et déjà les compétences par son entraînement Kulishas. J'approuvais ce choix de leader guerrier et j'étais sûr que qu'il ne sera pas regrettable une fois sur Les Terres Libres.

Alors que les guerriers attendait l'ordre d'Haki, je me faufilais entre les différents lions pour atteindre Limau et lui dire deux mots.

-Pas trop tendu ? La victoire dépendra en partie de ton aptitude à mener les guerriers efficacement, je sais que tu en es capable. Si tu as besoin de soutien je serais derrière toi.

Aujourd'hui, je me montrerais bien plus efficace qu'à Prideland. Par ma faiblesse, Tarufi était mort et Limau fut son meurtrier. Je sais qu'il n'avait pas eu le choix mais je ne laisserais plus jamais une telle chose ce produire. Je devais être fort même si je suis bien plus mental que physique, il fallait que je fasse des efforts encore une fois, pour les lions qui sont entrés dans ma vie plutôt que pour ceux qui en sont parti. Mes pensées se dirigèrent en particulier vers Mina, ce qui me donna force et confiance pour la suite. J'allais réussir non seulement pour Freeland mais aussi pour elle qui doit se faire un sang d'encre actuellement. J'ai juré de retourner vivant la voir sur Prideland après mon départ et je tiendrais parole.

Je repassais alors entre les lions pour retrouver ma place initiale, à coté d'Itan et Haki. Lorsque j'arrivais à leur hauteur, j'adressais alors un sourire particulièrement confiant à Itan et je m'adressais à Haki par la suite :

-C'est quand vous voulez, Haki.

Kit (c) Kiodravyc

Le jour se levait une nouvelle fois et le tyran peinait à se mettre sur pattes. La bataille avait beau être passée depuis trois mois déjà, le grand roi se faisait vieux et son corps lacéré s’en remettait mal. Son dos était à présent parsemé de cicatrices encore trop douloureuses à son goût. Il dormait mal depuis leur retour, ronger par la rage de n’avoir put voir le corps de Sabaru sans vie. Le doute le prenait à l’estomac, rien ne lui assurait qu’il avait mit fin au jour de son vieil ennemi - qui, lui par contre, ne s’était pas gêner pour se débarrasser d’un de ses précieux fidèle. Le seul plaisir qu’avait le grand colosse en se réveillant le matin était de voir sa fille grandir et s’affirmer en tant que futur Reine. Il était heureux de la voir aussi déterminé, et bien épaulé par Ekua dans cette tâche. Lui se sentait vieillir et il savait que ses jours étaient comptés. Il avait mal, son corps était une masse douloureuse qu’il se voyait obligé de trainer avec lui, il n’était pas prêt. Pas prêt à ce qu’un groupe de sentinelles viennent le prévenir que les rebelles avaient été aperçu au sud. Ils étaient donc culottés ! A peine trois mois plus tard qu’ils venait s’en prendre à Freeland. Non, hors de question que son royaume subisse le même que Prideland. Il en avait des nausées.

Ayant récemment nommé Chinja chef des guerrier Kulishas, Sharkan se voyait rassuré, surtout quand il l’aperçu donnant des ordres de loin. Elle semblait déterminé et le grand roi était plein d’estime de l’avoir choisi elle au dépend des autres. Il avait beaucoup hésité avec Kutoa, ce dernier s’était toujours montré humble et dévoué. Cela dit, Chinja avait sut se mettre en avant - et ce au grand déplaisir d’Ekua. L’heure n’était pas aux jalousies, elle l’était à la guerre. Le grand lion soupira, doucement, devant cette agitation débutante. Aurait-il la force ? Il l’espérait…

Afin de donner à ses guerriers la foi nécessaire, le félin se mit à rugir de toutes ses forces, faisant également passer le message à ceux qui pouvait l’entendre. Freeland ne coulerait pas ce soir. Alors qu’on courrait dans tout les sens, le mâle se dirigea vers Chinja.

« Chinja, part avec une partie du groupe traquer les rebelles, je reste ici avec quelques guerriers afin de protéger les femelles et les enfants d’une quelconque riposte. » Le grand roi n’était pas dupe. Ils avaient eu trois mois pour se préparer, si ils avaient un peu de tactique, ils ne serait pas quatre abrutis à se balader aux frontières réclamant leur couronne. Non, ils allaient se cacher, se diviser, jouer sur l’effet de surprise. Ce qui rassurait le tyran était qu’ils ne seraient pas autant que pour Prideland, ils avaient donc leur chance de les tenir éloigné de ce qu’ils désiraient tant : son Royaume.

Sharkan fit volt-face, l’air mauvais, et s’approcha du rocher, conseillant aux mères et à leur petits de se tenir en sécurité dans la grotte. Il s’approcha de sa fille qui était en compagnie de Nyasha, sa nourrice. Ekua ne se trouvait pas là, seule la nourrice était présente et tremblait presque.

« Quant à vous restez bien cachées jusqu’à ce que je vienne vous chercher. Sumu, ma fille, n’oublie jamais que la véritable Reine de Freeland c’est toi, ne laisse jamais personne te dire le contraire. Ce sont des menteurs. Je t’aime ma fille. » Il ne savait pas vraiment si il faisait ses adieux, mais il tenait à dire ce qui devait être dit, juste au cas ou… Il plongea ses yeux sang dans ceux de sa fille. Il la regarda longtemps, puis se permit une étreinte douce et furtive pour s’en retourner… Ekua était là, au bout du rocher, et tout deux regardaient les lions danser avec une tension palpable.

« Jamais il ne nous prendrons notre couronne Ekua, jamais… »

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La guerre était à présent aux portes de Freeland, il n'était plus question de reculer. Depuis la cuisante défaite des Nyeusis et de Sharkan, ce dernier avait tout mis en place pour parer l'inévitable : l'assaut des rebelles. Il était devenu évident que les traîtres allaient attaquer pour tenter de s'emparer du trône des Terres Libres, mais les guerriers du monarque étaient prêts. Toute sa vie, Alfajiri et ses camarades Kulishas s'étaient entraîné dans le but de servir leur roi, il était temps pour eux d'agir. Le lion couleur caramel sentait son cœur tambouriner dans son poitrail, chaque muscle de son corps était tendu et sa gorge était noué. Les éclaireurs l'avaient annoncés, les rebelles étaient entré sur Freeland et s'approchaient à présent d'eux à grande vitesse, prêt à les attaquer. Le clan s'agitait, de part et d'autre, pour préparer la défense. Chinja avait été chargé par Sharkan de diriger les Kulishas lors de cette bataille, un grand honneur que Alfa était heureux d'éviter. Il était tremblant, il aurait été incapable de gérer autant de guerriers. Il regardait donc sa camarade secouait les traînards, visiblement anxieuse elle aussi. Sharkan n'avait pas l'air parfaitement détendu, ce qui inquiétait grandement Alfa. Avant la guerre de Prideland, il avait parfaitement confiance en son roi, mais depuis leur échec sa foi envers lui avait drastiquement chuté.

Une tension palpable régnait autour du Repère, Ekua rugissait de colère sur tous les malheureux qui se trouvaient sur sa route. Alfa fit profil bas, restant avec les Kulishas, attendant les ordres. Il ne savait plus que penser désormais. Sharkan était le monarque le plus puissant de toute la terre des lions, il ne pouvait pas perdre, c'était impossible. Parfaitement impossible. Mais... Et si cela arrivait ? Quel serait l'avenir des Kulishas dans un monde où Sharkan n'était plus ? Forcé de fuir, car jamais accepté par Haki, quel destin les attendraient dans le vaste monde ? Alfa ne pouvait y penser, cela lui donnait le vertige. Il devait encore se persuader que la victoire était possible. Il arrêta de trépigner sur ses pattes lorsque Sharkan s'approcha d'eux, pour expliquer son plan à Chinja. Cette dernière allait devoir mener une partie du groupe en première ligne pour accueillir les rebelles. Cette idée glaça le sang du lion caramel, qui priait pour ne pas faire parti de ce groupe. Evidemment, comme le destin ne jouait pas en sa faveur, il du partir avec les Kulishas, au devant de tous les dangers. La gorge de Alfa était plus serré que jamais, un poids sur son estomac, il n'avait pas le choix désormais. Il emboîta donc le pas de ses camarades, un frisson glacé persistant dans son échine. La peur. Voilà le sentiment qui paralysait les pattes du lion caramel. Chaque pas lui coûtait, il avait l'impression de s'enfoncer dans un guêpier.

Sa fin était-elle proche ? Et celle de ses amis ? Lutelo cheminait à son côté, silencieux et impassible, fidèle à son habitude. Quelles pensées pouvaient donc le traverser en cet instant ? Ce lion était plein de mystère, mais Alfa savait qu'il pouvait compter sur lui. Si les choses tournaient mal, il y aurait toujours Lutelo pour lui dire quoi faire. Lutelo ne pouvait pas mourir lui, bien sûr que non, il était bien trop doué pour périr. Le guerrier se raidit, sentant un vaguement mouvement dans les herbes hautes. Il s'agissait sans doute de ses propres camarades qui se mouvaient non loin de lui, mais il avait la sensation qu'ils ne tarderaient pas à rencontrer leurs adversaires. Il s'agissait d'une guerre après tout, il ne fallait pas l'oublier.

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Spoiler:

Kutoa était en pleine ébullition depuis l'annonce de l'arrivée des rebelles par un frère, qui n'avait pas manqué de se faire disputer par la reine. Heureusement pour lui-même, Ekua semblait bien l'aimer, du moins, c'était ce qu'il croyait et l'impression qu'il avait retenue de son entrevu avec la gracieuse femelle lorsqu'il était encore un adolescent. L'anxiété poussait le lion sablé à passer le temps, en attendant l'assaut, à tourner en rond, à aiguiser ses griffes sur des troncs d'arbres, mais il évitait de s'entraîner avec les autres Kulishas, de peur de s’abîmer inutilement. Sa blessure à l'épaule, faite lors de la bataille de Prideland, n'avait pas encore tout à fait cicatrisée et le faisait souffrir lorsqu'il forçait trop. Il craignait que la plaie ne se rouvre s'il bougeait trop, et il ne souhaitait absolument pas retrouver la douleur qui l'avait scié pendant un mois, lorsque la blessure s'était infectée. Heureusement pour lui, alors qu'il errait sur les frontières de Freeland en tentant d'occuper son esprit pour ne pas souffrir, il était tombé sur un voyageur qui, par chance, s'y connaissait en médecine. Si le guerrier ne l'avait pas montré à ce moment-là, il restait très reconnaissant envers ce Vandraren, qui avait accepté de le guérir.

Mais, une offense tout autre avait aggravé son cas quelques mois plus tôt, lorsque Sharkan avait nommé Chinja en tant que chef des guerriers. Le rouquin en avait été outré. Comment une femelle pouvait-elle accéder à ce rang ? C'était ridicule. Les lionnes étaient faites pour chasser, faire des petits, s'en occuper, et rendre leur compagnon heureux. Si jusque là ses relations avec Chinja avaient été courtoises, bien qu'un peu taquines, à présent, le mâle s'entendait très mal avec elle. Il ne lui jetait que des regards méprisants et parlait dans son dos, répandant des rumeurs comme quoi elle se serait amourachée d'un rebelle. Concrètement, Kutoa n'en avait aucune idée, mais toutes les excuses étaient bonnes pour tenter de faire perdre le statut privilégié de la lionne rouge. Aussi, ne suivait-lui ses ordres que par principe, et que lorsqu'il les trouvait judicieux. Elle n'était pas le seul cerveau du groupe, après tout.

Le regard de Kutoa coula alors vers Alfajiri, comme par réflexe. Le lion caramel avait toujours eu la réputation d'être un peu simplet, mais cela ne l'empêchait pas d'être sympathique. Kutoa appréciait sa compagnie, ayant toujours le sentiment d'être plus intelligent que lui. Il était toujours agréable de traîner avec des benêts, on se sentait ainsi supérieur. Alors qu'il était concentré à observer son camarade, le guerrier fronça les sourcils.
Alfa' n'a pas l'air d'aller bien.
Un soupçon d'inquiétude passa sur le visage du rouquin. Si Alfajiri ne pouvait pas se battre, il risquait de compromettre la bataille et de mourir. La compassion du lion sablé se réveillant, il espéra sincèrement qu'un tel destin n'attendait pas son frère de coeur. Alfajiri était bien trop pur, innocent et gentil pour rendre l'âme sur un champ de bataille. Kutoa suivit alors le regard de son compagnon, qui regardait le roi. Le guerrier remarqua avec surprise et appréhension que ce dernier semblait anxieux. Les peurs du rouquin déferlèrent alors sur lui, alors qu'il pensait avoir réussi à s'en débarrasser en se confiant à Niwata. Les rebelles arriveraient-ils à les vaincre ? La famille royale se ferait-elle détrônée ? Sharkan mourrait-il ? Et Ekua ? Et Sumu ? Et lui-même ? La terreur se referma sur Kutoa tel un étau, le prenant à la gorge comme jamais. Il ne voulait pas mourir ! Pas maintenant ! Pas avant d'avoir accompli quelque chose ! Pas avant d'avoir revu sa sœur ! Pas après avoir avoué ses sentiments à Niwata ! Le soldat Kulisha ferma alors les yeux dans une tentative pour retrouver son sang-froid, respirant à grandes bouffées, espérant que personne ne le verrait dans cet état.

Lorsqu'il rouvrit les paupières, c'était bon. Il avait retrouvé son calme. Cette capacité à reprendre possession de ses émotions, lorsque la situation l'exigeait, faisait partie des entraînements personnels que s'était infligé le guerrier. Kutoa vit alors que Sharkan discutait du plan de défense du territoire avec Chinja, et l’amertume le reprit légèrement. Il aurait pu être à cette place, il le savait, son intuition le lui disait. Le rouquin écouta ainsi les deux autres, et apprit qu'il serait de ceux qui resteraient défendre le repère, ce qui le soulagea un peu. Après tout, il n'était pas sûr de pouvoir et marcher et combattre en première ligne, avec sa blessure à l'épaule. Moins il bougerait, mieux ce serait pour lui.

Kutoa grimpa alors lentement sur une butte, veillant à être caché de la vue de ceux qui pourraient arriver, afin de surveiller la progression des rebelles et des combattants de première ligne. Ses yeux bleus fixés au loin, il attendit.

Nous avons perdu une bataille, mais pas la guerre.

Kit © Kutoa

Kutoa parle en #0070ff

EDIT 12/03/16 : REPORTEZ VOUS AU 1ER POST


Vu que tout a été mis en ordre pour le déroulement de cet Event, voici l'ordre de postage (qui ne change pas) :

Chinja
Sabaru
Itan
Ekua
Sharkan
Alfajiri
Limau
Kutoa
Haki
Kamba
Zirakzigil

Je rappelle que vous avez 72h (3 jours) pour poster une réponse lorsque cela est votre tour : passer ce délais, les autres ont le droit de passer votre tour pour le tour.

Bon jeu à toutes & tous !

Le coup d'envoi était donné. Kamba s'était élancée pour nous guider à travers Freeland vers Sharkan. Le plan commençait alors dès maintenant, notre groupe allait se diviser en deux. Je suivis quant à moi la chef des Nourrices Kulishas qui nous avait rejoint après la bataille de Prideland et je m'éloignais alors que d'autres guerriers restaient sur place pour aller attaquer de front. J'étais très heureux de revoir cette lionne et je regrettais que le temps ne fut pas à la discussion actuellement. Je n'avais pas eu l'occasion de réellement faire le point avec elle depuis notre première rencontre au repère des lions et je comptais bien rattraper ce vide une fois que tout sera terminé.

Plusieurs lions me suivis dans ma marche, conformément au plan. Zirak était à mes cotés et Haki ne devait pas tarder à venir nous rejoindre. Le groupe se sépara donc en deux et nous partîmes par l'arrière discrètement alors qu'Itan et Limau restaient à leur position avec d'autres guerriers pour attaquer de front. Il fallait une stratégie pour gagner et nous en avions conçu une fine. Le repère des lions par l'arrière est notre destination, tandis que Limau et ses troupes s'occuperait d'attirer l'attention des Kulishas par une attaque de face.

Je me mis près de Kamba durant notre course afin de la protéger car il n'y avait pas seulement Haki à couvrir pour cette expédition. Je comptais spécialement sur Zirak pour remplir sa tâche de garde du corps avec lui, on ne pouvait pas se permettre de perdre le prince alors qu'on venait de le retrouver. Je n'apprécie pas réellement la personnalité de ce lion sombre qui est beaucoup trop extrême pour moi, mais quand on a un objectif commun alors il vaut alors mieux se serrer les coudes et laisser les indifférents de coté.

Toujours en marche, nous faisions discrètement le tour en tâchant de ne pas nous faire repérer. Je reconnaissais de moins en moins le chemin que nous prenions au fur et à mesure que nous avancions, il semblait que la nourrice avait ses petits secrets en ce qui concernait les raccourcis sur Freeland, j'avais moi-même un peu honte de ne pas les connaître pour y avoir vécu plus de 3 ans. Mais je sentais par l'odeur que l'on se rapprochais peu à peu de notre objectif. Nous allions dans très peu de temps certainement tomber sur les gros morceaux que nous recherchions, ce n'était qu'une question de minutes. Je fis signe à Kamba de ralentir légèrement le rythme de marche.

-Je crois qu'on se rapproche. Surtout, restez près de nous Kamba.

Je n'étais pas dupe et connaissait l'âge de la lionne, elle restait beaucoup plus vulnérable que la plupart des lions rebelles présents aujourd'hui en plus de ne pas être une guerrière tout comme moi. Cette fois-ci, je saurais me défendre sans laisser quelqu'un me sauver la crinière encore une fois, rien ne sera comme la bataille de Prideland. Sharkan ne m'aura pas à l'épaule aujourd'hui, ni ailleurs.

Kit (c) Kiodravyc

Le roi avait prononcé ces mots et déjà Chinja s’élançait dans la savane avec un groupe de lion. Tous n’étaient pas partis avec elle, il fallait du monde au rocher afin de protéger les Freelander, et surtout leur roi. Aux côtés de Sharkan restaient, droits et le regard déterminé, Wanji et Lutelo. Autour d’eux, d’autres Kulishas faisaient la ronde afin d’être sur que rien ne leur passe sous le museau - cette fois ! Sharkan posa un regard grave sur le mâle à la crinière bicolore, depuis qu’il était revenu avec pour seule preuve de la mort de Dejem des poils, Sharkan l’avait à l’oeil et n’était pas venu le chercher pour lui offrir la patte de sa précieuse fille, comme convenue. Cependant, ce dernier n’était pas venu réclamer son dut non plus, signe qu’il avait peut être quelque chose à se reprocher… De plus, Sharkan savait l’aversion d’Ekua pour ce dernier, elle le traitait de menteur et son compagnon penchait en sa faveur pour une fois.

Le grand roi tourna ensuite pour chercher Sumu des yeux. C’était sa seule cible aujourd’hui, personne ne toucherais a un poil de sa fille, sinon c’était la mort assuré - sa compagne semblait du même avis. Cette dernière continua, comme à son habitude, à se donner en spectacle. Roulant du postérieur elle parti s’aiguiser les griffes sur la roche froide et stridente. Au moins ça avait le mérite d’être clair. Mais le colosse ne fit pas attention aux démonstrations de la Reine, il avait mieux à faire. Nyasha était prêt de sa fille, sa princesse, mais la petite avait une drôle de moue. Elle souvent si confiante semblait ici déroutée. Elle n’avait jamais eu a subir ce genre d’attaque, lors de la prise de Prideland, elle était restée ici, en sécurité. Aujourd’hui elle faisait face à l’agitation de la guerre et le tyran s’en mordait les pattes. Il ne voulait faire subir ça au fruit de sa chair, à sa bénédiction, à sa princesse.

Le félin regarda au loin, pour l’instant il ne se passait rien dans la savane, Chinja et son groupe était parti depuis trop peu pour les voir revenir rapidement. Le grand mâle ne put s’empêcher de soupirer, discrètement. Qu’allait-il découvrir au loin ? Une armée égalant celle de Kumpa, une deux fois plus grande, trois fois ? Ou ne serait-ce finalement que trois pauvres clown utopistes ? Il n’en savait rien à vrai dire et n’était, malheureusement, pas serein. Pourtant, le masque sur de lui était toujours présent sur son visage crispé et vil. Il avait passer trop de temps avec, maintenant lui et ce maquillage ne faisait plus qu’un et personne ne pouvait lire la peur dans les yeux du tyran de Freeland.

Il fit alors volt-face pour se diriger vers Ekua dans la grotte où elle continuait à mettre le monde en garde à côté des mères et des lionceaux qui s’étaient camouflés dans la noirceur afin d’éviter de revivre, une fois de plus, le sang et la peur. Sharkan savait pertinemment qu’un bon nombre priait les rois du passés pour qu’ils leur rende enfin leur roi, leur « vrai roi », mais lui s’en fichait, personne ne l’atteindrait, il s’en faisait à lui même le serment. Et si jamais c’était le cas, leur repos ne serait que de courte durée : Sumu était là, elle vivrait, portant l’espoir de reprendre un trône usurper à son père, le vrai et unique roi de Freeland !

Arrivé près de sa compagne il baissa la voix, l’air grave pour l’amener vers un coin un peu reculé.

« Ekua, je ne sais pas comment tout ça va se terminer, mais quoi qu’il advienne il faut sauver Sumu ! Je compte sur toi pour défendre ce que j’ai de plus précieux, le joyaux de Freeland. Si je devais trépasser aujourd’hui, demain le soleil se lèvera sur notre fille. Je sais que tu saura la guider, sa force ne sera pas la mienne, mais sa beauté est similaire à la tienne. Les rois ici sont nombreux, et nous aurons besoin d’eux pour accomplir la destiné de notre fille. Rappel toi que la ruse est une arme puissante que tu sais manier mieux que quiconque, elle sera la meilleure alliée de notre fille… » Les mots sortaient rapidement, un peu en desorde, mais l’idée était claire : Sumu serait Reine de Freeland un jour, et tout les moyens étaient bons ! Sharkan savait que récemment le roi Kumpa avait mit au monde un fils, il savait aussi que Tahani était mère d’un jeune mâle. Les princes naissaient à la pelle, et qui dit prince dit armée… Les beaux yeux d’une Sumu n’avaient pas d’égal dans ce monde d’imbéciles, elle sauraient en faire bon usage.

« Ca n’est pas très clair je sais, mais je compte sur toi si il devait m’arriver quelque chose aujourd’hui… » Elle était celle qui lui ressemblait le plus, il l’aimait autant qu’il la haïssait. Leur fille était bien servie avec une mère pareille et deviendrait quelqu’un de parfait… Aussi parfaite que lui. Il posa un dernier regard sévère sur Ekua puis retourna a son poste. Il ne put s’empêcher malgré tout de regarder sa compagne une dernière fois, l’air plus sage, comme pour lui souhaite courage.

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Le jeune guerrier ne faisait pas le fier. Il suivait le groupe, une boule dans le ventre. Ses blessures de la précédentes batailles n'avaient pas fini de cicatriser qu'il devait déjà repartir au front mais cette fois, il était bien moins sûr de lui. Lors de la guerre qui avait opposé les Pridelanders aux Nyeusis, allié aux Freelanders, Alfa était persuadé que la victoire serait pour eux. C'était sans compter sur l'intervention de ces grands et puissants lions pâles, les Lamasus disait-on, un peuple de légende qui étaient venus en aide aux Pridelanders. Le mâle caramel espérait que ces lions étaient rentré sur leur territoire et qu'il ne serait pas présent aujourd'hui, auquel cas ils n'auraient plus aucune chance de garder leur terre. Les rebelles venaient de pénétrer le territoire qu'ils convoitaient, et bientôt il faudrait se battre. Les pensées du Kulisha étaient confuses, il marchait avec les autres mais ne cessait de jeter des coups d’œil craintifs autour de lui. Chinja menait le groupe, visiblement prête à combattre. Elle ne montrait aucun signe d'inquiétude, contrairement à lui. Il essaya de s'inspirer de la féline, mais la peur lui broyait les entrailles. Lutelo était resté auprès de Sharkan pour le protéger, tout comme Wanji mais lui... Lui allait se trouver au milieu de la bataille. Pourquoi ? Il n'était pas un valeureux combattant, il allait se faire tailler en pièce.

Alors qu'il sentant la panique monter en lui, Alfa remarqua un mouvement dans les herbes. Il tressaillit et s'immobilisa, comme paralysé par une force qui le dépassait. Les battements de son cœur s'accélérèrent, la peur s'encra dans son corps comme une araignée refermant ses mandibules sur sa proie. Il aurait volontiers pris la fuite si Chinja ne l'avait pas rappelé à l'ordre, de sa voix sèche.

- Tu vois bien ce que je vois ? C’est maintenant que tout va se jouer alors arrête de faire le trouillard !

Le Kulisha se tourna vers elle, et se rendit compte qu'il s'était presque tapis au sol. Il se redressa et hocha la tête, la gorge nouée. Il tenta d'afficher une expression agressive, mais ne parvint qu'à esquisser une grimace. Pendant un instant, il ferma les yeux et chassa la peur de son esprit. Il devait arrêter de réfléchir, tout de suite. Il n'était plus temps de se poser des questions, par les Grands Esprits ! Etait-il un guerrier ou un raté ? Il avait là une nouvelle occasion de prouver à son roi qu'il méritait le respect, il ne devait pas se dérober. Il était temps pour lui d'agir pour les siens, de protéger son territoire des envahisseurs, de ces traîtres. Il était temps de devenir un héros.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, la peur n'y brillait plus. Son regard n'exprimait plus rien, à part une franche détermination. Il retroussa ses babines et dévoila ses crocs, son instinct exacerbé, appelant la bête qui vivait en lui. Peut-être mourrait-il en ce jour, mais il osait espérer qu'on se souviendrait de son nom après ça. Ou peut-être l'oublierait-on complètement, tout cela n'avait plus vraiment d'importance.

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Spoiler:

Alors que Kutoa était occupé à surveiller l'avancée des Rebelles et des autres Kulishas depuis sa cachette, Ekua ordonna que l'on se regroupât pour garder les entrées du repère. Le rouquin ne fit pas prier, fébrile comme il l'était en attendant l'attaque. Il descendit prestement de la butte sur laquelle il se trouvait et rejoignit les autres Kulishas qui n'étaient pas partis au front. Le rouquin se posta aussitôt devant le repère dans lequel se trouvait la petite princesse, qu'il salua d'un signe de tête pour n'être finalement qu'ignoré. Bah, cela pouvait se comprendre avec l'ambiance pesante qui accablait le repère. Pauvre petite. Nyasha, qui semblait particulièrement anxieuse, inclina légèrement la tête, comme pour excuser le comportement de la petite. Kutoa se contenta de hausser les épaules en guise de réponse. Il pouvait tout pardonner à la princesse. Le guerrier, voyant son monarque s'approcher, se mit bien en évidence afin que le roi le remarquât et fût en mesure de voir ses prouesses à venir. Après tout, le guerrier était toujours un peu amer de ne pas avoir été choisi pour être chef des guerriers. Sharkan verrait de quoi il était capable ! Et ce n'était pas une cicatrice de pacotille qui allait l'empêcher de massacrer quiconque s'approcherait de la petite Sumu !

Un rugissement résonna soudainement dans l'air, rapidement suivi par des bruits de combats, des feulements entre autres, ainsi que de la poussière. La bataille commençait. Ses frères et sœurs Kulishas se battaient à présent pour conserver leurs terres, leurs droits et protéger la famille royale. Les rebelles, eux, tentaient de leur voler leur vie tranquille, leur paix à tous. Kutoa, le regard farouche, planta ses griffes fraîchement aiguisées dans le sol, imaginant que la terre meuble n'était autre que la jugulaire d'Haki ou d'un autre incapable. Qu'ils viennent donc ! Il était prêt, il les attendait.

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Kutoa parle en #0070ff

Zirak avait lancé l’engagement. Après avoir emprunté le passage de Kamba tout en le suivant, nous avions finalement atteint à ce qui paraît être l’endroit où ce trouvait le reste des lions. Et cet endroit je le reconnaissais entre mille, il s’agissait bel et bien du repère des lions, là où j’avais rencontré la chef des nourrices Kulishas. On était arrivé, enfin et tout finira ici.

Zirak s’était élancé le premier devant un guerrier roux qui gardait l’entrée d’une grotte. Ce guerrier je le reconnaissait, il était présent à la bataille de Prideland et Limau avait réussi à le faire fuir une première fois. Mais il n’était pas seul, d’autres Kulishas surveillaient le lieu tout autour et c’est ainsi qu’une bataille s’engagea entre les Freelanders venus avec nous et les royalistes de Sharkan. Des kulishas sortirent de leur cachette et vinrent attaquer notre groupe fraichement arrivée sur les lieux. Pour notre plus grand bonheur, personne ne semblait m’avoir pris comme adversaire pour le moment avec Kamba. Il semblait que ce soit également le cas pour Haki, la chance semblait être avec nous. Mais cela veut aussi dire que Ekua et Sharkan se cachaient encore, et je ne voyais que la grotte du repère pour les dissimuler car cela m’étonnerait beaucoup qu’ils se trouvent au front avec Itan et Limau.

Je pris un peu de recul face au combat qui avait démarré pour demander une dernière chose à Kamba tant que je le pouvais encore, car elle en avait fait bien assez pour nous.

-A présent cachez vous , j’ignore si les Kulishas oseront attaquer leur propre nourrice mais vous êtes certainement considérée comme une traitresse en cavale. Il va falloir que je protège Haki qui doit se battre, je souhaite vous épargnez cela.

J’ignorais si elle allait m’écouter ou non, libre à elle mais je ne souhaite pas la voir affronter les lionceaux qu’elle a elle-même elevé. Cela ne serait qu’une épreuve de plus à supporter. Après un signe de la tête pour lui souhaiter bonne chance, je la quittais et me faufilais dans la bataille entre les kulishas et les freelanders rebelles occupés à se jeter sur la gueule. j’allais alors rejoindre Zirak avec Haki et un lion blanc à mes cotés, faisant face au Kulishas roux. Celui-ci gardait l’entrée de la grotte et il y avait très certainement une bonne raison.

Zirak semblait vouloir s’occuper de lui et je lui laissais donc volontiers, mon attention se détourna alors hors du Kulishas pour l’entrée de la grotte derrière lui. Les sourcils pliés, je pris la peine d’ouvrir fort la gueule comme je n’ai pas l’habitude de le faire pour que les occupants puissent entendre.

-Nous savons que vous ne pouvez être qu’ici, laissez les femelles et les enfants en sécurité loin de vous et venez récolter ce que vous avez semé !

Des paroles mélangés à un semblant rugissement, elles résonnèrent dans la grotte. Elles n’étaient pas adressé à n’importe qui, mais bien aux deux dirigeants de cette mascarade qui durent depuis des années. Il fallait que mes griffes aillent vers l’un des deux si nécessaire car je sais très bien que malgré ma détermination, je ne saurais pas me donner à fond face à un Kulishas. Malgré la volonté, il y a des choses qui ne changent pas.

Il était peut-être même trop tard pour se rendre sans violence pour eux, car cela ne dépendait pas de mois mais de la majorité des Freelanders venuent récupérer leur dû. De toute manière, je n’y croyais plus depuis bien longtemps. Ma voix ne regorgeait plus de pitié mais uniquement de colère. La mort de Tarufi était dû à Sharkan et pas à Limau, pour cela il sera frappé par la justice de ce combat.

Haki derrière moi en compagnie du lion blanc, je serais le lion qui les protégera d'un premier attaquant. Pour le reste, ils ne devront compter que sur leurs griffes...

Citation :

Alors, j'espère que j'ai pas trop fait de bordel. x3 En gros Zirak Sabaru Rono et Haki sont face à Kutoa devant la grotte où sont Ekua Sharkan avec les femelles et les lionceaux. Kamba tu peux venir nous rejoindre si tu le souhaites même si c'est pas l'effet souhaité par sabaru et du coup pour ceux qui attaqueront Haki et Rono, je pense que vous pourrez les jouer en PNJ pour le moment. ( En se concertant avec rono pour son perso pour être sûr que cela convient. ) En espérant quand même que Haki va se réveiller, sinon je barrerais son nom de la liste. :/
Du coup Sharkan/Ekua chéris, on vous attend à l'entrée. \o/

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