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One Last Thing To Do
Takris
Héritière de PridelandPrincesse du Soleil
Takris
Héritière de Prideland ₪ Princesse du Soleil
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Pseudo : Prince Voldy
Age : 31
Localisation : France (78)
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Mon Personnage
Espèce: Lion de Savane
Âge: 2 ans (Adolescente)
Rang: Princesse héritière de Prideland
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Sam 2 Jan - 18:04


One last thing to do ...

“ It is said that peace lies somewhere between hate and love,
rage and serenity, but some never find it only in death ”


« Chaos isn’t a pit. Chaos is a ladder »


Le jour était levé, et pourtant, l’ambiance n’avait jamais été aussi sombre. Haut dans le ciel s’étaient amassés des nuages d’un gris foncé, presque bleu, chargés d’une pluie terrible qui s’annonçait torrentielle. Tel était le lot de la Saison Sèche, et ses conséquences …

Telle une ombre, Samekh s’avançait parmi les herbes desséchées de Prideland, s’éloignant toujours plus des combats qui se préparaient. Ce qui allait se passer ne le concernait plus, ne le concernait pas, ne l’avait jamais concerné … mais d’autres choses attendaient sa venue. Demeurait dans le cœur de Samekh une dernière chose à faire, une chose qu’il avait depuis trop longtemps refoulé mais qui aujourd’hui s’offrait à lui comme un heureux présent : la vengeance.

Une dernière chose à faire.

Fiers de leur hégémonie, la vigilance des Nyeusis s’était quelque peu émoussée, et ce malgré l’évasion de Malkia et des autres captifs. Après tout, rien n’avait changé pour eux : les hyènes leur étaient restées fidèle et les Prideland n’avaient pas tenté de reprendre leur territoire, si bien que les lions au pelage sombre avait finis par croire à leur propre mensonge qui consistait à croire au fait qu’ils étaient maîtres d’un royaume qui ne leur appartenait pas … belle ironie, lorsque l’on savait ce qui les attendait au loin. Samekh avait pris soin de se rouler dans la boue pour masquer son odeur et son pelage, si bien qu’il se glissa sans mal jusqu’aux abords du Rocher de la Fierté. Le destin voulu que l’alerte de l’attaque des Prideland soit donné lorsqu’il arriva, et il vit alors de ses propres yeux la panique s’insinuer chez les lions noirs. Mais Gara, impassible, demeurait stoïque, et plus vite que Samekh ne l’aurait cru il organisa la défense du royaume qu’il croyait encore le sien. Dissimuler dans l’ombre, le vieux mâle l’observa donner ses ordres, vociférant à n’en plus finir contre les hyènes encore présentes. Autour de lui demeurait les trois autres lions au pelage sombre dont Samekh avait oublié les noms, sauf un : celui pour lequel il était venu. Un violent coup de tonner retentit dans la savane, suivit d’un éclair blanc qui zébra le ciel. Une tempête allait bientôt éclater. Leur tempête.

Samekh ne l’avait jamais vu, mais il reconnu sans doute aucun le Noir. Il portait sur son corps les marques de combats passés – il n’y avait pas moins distinctifs comme particularités – et, de la même manière que ses semblables, était terriblement grand. Même de loin, Samekh était en mesure d’évaluer ce qui l’attendait. Samekh avait réussis à se faufiler jusqu’au Rocher de la Fierté, mais il ignorait encore comment il allait s’y prendre pour obtenir cette funeste audience qu’il désirait tant. Le cœur de Samekh s’emballa lorsqu’il le vit partir avec Gara, mais soudainement – et comme par magie – leur chef s’arrêta pour s’adresser à Mopanga d’une voix autoritaire.

— Mopanga ! Reste avec Chuma. S’il se passe quelque chose et que la … situation … tourne mal, protège-le, ou tue-le de tes propres pattes. Je ne saurais accepter l’idée que ces chiens s’en prennent à mon père comme ils savent si bien le faire … affirma Gara d’une voix froide.

Le cœur de Samekh se figea.

— … sans compter que nous devons toujours faire croire aux hyènes que nous détenons encore leurs rejetons … ajouta-t-il. Reste ici.

Mopanga s’apprêta à discuter, mais Gara le coupa sans attendre.

— Ravale ton orgueil, Mopanga ! L’heure n’est pas aux débats. Reste ici et soit patient … la bataille viendra à toi bien assez tôt. Sans nul doute les Pridelanders enverront-ils des troupes ici pour reprendre ce tas de cailloux. Tiens-toi prêt, et tâche de ne pas me décevoir …

Les dernières paroles de Gara étaient emplis de sous-entendus, et elles laissèrent Mopanga courroucé mais pas moins à sa place. Samekh vit Gara et les siens s’éloigner en direction de l’ouest, dévalant le Rocher de la Fierté à toute allure. Le vieux mâle prit cet heureux hasard comme un signe. Le destin lui offrait ses désirs sur un plateau d’argent, et un sourire se dessina sur les babines de Samekh. Le Noir était à lui.

Sans plus attendre, Samekh sortit de l’ombre et gravit le promontoire sans faire un bruit. De nouveau, un coup de tonner fit trembler la savane, et au loin une nuée d’oiseau s’envola, fuyant ce qui se préparait. Tandis qu’il escaladait le Rocher de la Fierté, Samekh repensa à ce qu’il s’apprêtait à faire, au choix qu’il était sur le point de faire. Il ne le faisait pas pour lui.

Il le faisait pour Kuzali.

Samekh avait toujours tout fait pour Kuzali, ou presque. Il avait tué et mentit pour elle, il s’était mit en danger pour elle, et aujourd’hui, il allait mourir pour elle. D’aucuns ne pouvaient comprendre la complexité ni la force du lien qui les liait. C’était un lien du sentir et non du paraître, quelque chose de fondamentalement imbrisable, et éternel. Samekh n’avait jamais eu beaucoup l’occasion de défendre ceux qu’il aimait au cours de sa vie. La première avait été Mosseï – la douce Mosseï – qu’il avait perdu, dans tous les sens du terme. Malgré le temps, Samekh ne s’en était jamais vraiment remis. Etait venu plus tard Tahani, et la famille qu’ils avaient construite ensembles … le cœur brisé de Samekh n’avait jamais été en mesure de leur offrir tout l’amour qu’un père se devait de donner à ses enfants. Cela ne l’avait pas empêché de les aimer et de les chérir à sa façon, mais Samekh le savait désormais : rien ne serait jamais en mesure d’égaler ce qu’il ressentait pour Kuzali. C’était une autre forme d’amour, profondément bienveillante … et Mopanga, en sa personne et ses actes, avait blessé cela. Le Noir s’en était pris à la personne qui, de toute évidence, avait changé la vie de Samekh, et le vieux mâle n’avait jamais été en mesure de l’oublier … ni de le pardonner. En cela Samekh avait vu la chance nouvelle de réécrire son histoire, car son esprit n’avait pu s’empêcher de faire le lien avec Jakko et le Noir. Tuer Mopanga, c’était le tuer lui aussi.

« Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid »




Samekh arriva sur la grande plateforme du Rocher de la Fierté, et le Noir ne mit pas longtemps à le découvrir. Maculé de boue, le vieux mâle ne payait pas de mine, mais son regard de braise brulait d’une ardeur infinie. D’abord méfiant, le Noir eut un léger sourire en constatant que le visiteur était seul et sans escorte. Tandis que Samekh se rapprochait, une pluie fine et glaciale commença à tomber, humidifiant la glaise incrustée dans son pelage. Il faisait terriblement sombre désormais et à la pluie se mêla les éclairs de l’orage. Déterminé, Samekh s’avança sans un mot, et ce fut Mopanga qui brisa le silence qui les environnait.

— Hum … est ce que c’est une blague ? demanda-t-il d’un air dégagé. Est-ce vraiment cela que les Pridelanders ont envoyé pour reconquérir leur royaume ?

Samekh resta terriblement silencieux, unique ennemi face au Noir. Le vieux mâle demeura statique, tandis que la pluie trempait lentement son pelage. Sans complexe, Mopanga se mit à rire, si bien qu’il ne fut pas en mesure de s’exprimer tout de suite.

— Excuse-moi, mais je m’attendais à quelqu’un de plus … enfin, tu sais, un champion, ou quelque chose de la sorte … affirma Mopanga.

La pluie continuait de tomber et de plus en plus forte, et Samekh demeurait toujours aussi immobile face au Noir. Bientôt, le déluge fit couler la boue qui maculait son pelage, laissant apparaître le brun de sa crinière et le rouge de sa robe. Apparurent enfin, en dernières, les cicatrices qu’il portait à l’œil droit, unique vestiges de sa vie passée. Soudainement, le Noir sembla le reconnaître, car il porta un regard nouveau sur sa personne, presque étonné.

— Oh ... Samekh …

Pour la première fois, Samekh réagit : il gronda et ses crocs se dévoilèrent. Mopanga eut un infime mouvement de recul, et malgré ses efforts pour le cacher le vieux mâle ne manqua pas de le remarquer. Mais le Noir restait confiant, conscient qu’il avait l’avantage sur le vieux mâle.

— Nous t’avons longtemps cherché, tu sais, et ... ah, c’est presque touchant à dire, mais tu as longtemps suscité l’intérêt de Gara.

Mais Samekh s’était de nouveau muré dans son mutisme implacable. Les paroles du Noir ne semblaient pas même l’atteindre. Le vieux mâle se contentait de fixer Mopanga d’un air mauvais, et bien que fanfaronnant à n’en plus finir il sentait que cela commençait à déstabiliser le mâle au pelage sombre. Malgré le silence de son interlocuteur, Mopanga continua son monologue.

— Nous savons tout de toi, Samekh. C’est toi qui a tué Farao, n’est-ce pas ? Je n’arrive même pas à croire que les Pridelanders ne t’aient pas soupçonné … ils sont tellement … enfin, tu le sais mieux que moi, pas vrai ?

Mopanga s’apprêta à continuer lorsque, enfin, la voix de Samekh s’éleva.

— Il y a deux ou trois choses que tu ne dois pas savoir sur moi … déclara-t-il sans quitter le Noir des yeux.

— Hum, j’en sais suffisamment pour savoir que tu es un lâche qui ne mérite rien, pas même ce qu’il a … affirma Mopanga. Tu crois que tu as changé ? Le grand mâle ricana. Les lions comme toi et moi ne changent pas. Tu es un voleur et un menteur : ce que tu veux, tu le prends, ce que tu veux cacher, tu le tais. Tu crois que je ne sais pas pourquoi tu es là ? A vrai dire, je ne sais même pas pourquoi tu as attendu aussi longtemps. Ça ne doit pas être facile, pour un lâche, de venir s’en prendre à plus fort que lui, pas vrai ?

— Et bien, j’aimerai pouvoir te répondre, mais je ne sais pas ce que cela fait … répondit Samekh. J’imagine que c’est plus dur que de s’en prendre à plus faible que soit …

Le sourire de Mopanga s’effaça.

— Hum … Kuzali est loin d’être …
— Je ne parlais pas de Kuzali … le coupa le vieux mâle au pelage rouge.

La queue de Mopanga fouetta l’air, et le grand mâle se mit à tourner autour de Samekh. La contrariété du Nyeusis commençait à se faire sentir, et même si la fierté du Démon Noir tentait de le cacher, son comportement trahissait son ressentit.

— Je ne te pensais pas aussi stupide, Samekh. Crois-tu vraiment être plus fort que moi ? Tu es vieux, et faible ; et je suis fort, et grand : je vais te mettre en pièce, Samekh, Fils du Feu, et je vais prendre grand plaisir à le faire …

— Pas si je te tue avant

— J’aimerai bien te voir essayer

Alors, Samekh bondit en direction de Mopanga, le cœur emplit de rage.

Takris
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Takris
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Mer 13 Jan - 18:56

« Stars are only visible in darkness »


JUST ONE MORE TIME BEFORE I GO
I'LL LET YOU KNOW
THAT ALL THIS TIME I'VE BEEN AFRAID
WOULDN'T LET IT SHOW

La rencontre des deux lions fut d’une violence rare, et elle laissa hagards les deux assaillants pendant un instant. Samekh s’était préparé à ce combat depuis qu’il avait appris ce que le Noir avait fait à Kuzali, et pas un seul jour ne s’était passé sans que, dans son esprit, se dessine les grandes lignes de cette dernière bataille. Car c’était la dernière.

Samekh n’était pas stupide et avait tout à fait conscience qu’il lui serait impossible de sortir de ce combat vivant … mais le vieux mâle était déterminé à tuer ce démon, ou à mourir en essayant. La vie n’avait jamais été aussi ironique … lui qui avait toujours évité les conflits physiques – principalement pour son propre bien – il avait fait le choix de passer ses deniers instants au corps à corps avec un démon plus fort que lui, un monstre venu de contrées lointaines que personne ne connaissait et ne connaîtrait jamais. Le vieux mâle ne faisait pas cela par obligation, car c’était un choix qu’il avait et qu’il faisait de plein gré. La vérité, c’était que ce combat était l’accomplissement de toute une vie.

STARS ARE ONLY VISIBLE IN DARKNESS
FEAR IS EVER-CHANGING AND EVOLVING
AND I HAVE BEEN POISONED INSIDE
BUT I, I FEEL SO ALIVE

Samekh avait toujours eu peur et l’avait toujours caché.
Peur de répéter ses erreurs, de ne pas être à la hauteur et de décevoir les autres. Toute sa vie durant, le mâle au pelage rouge avait feint l’indifférence vis-à-vis des autres, mais tout cela n’avait servis que de masque à sa souffrance. Samekh avait peur depuis le jour où il avait vu Jakko le vaincre, ce jour où sa vie avait basculé. Ce n’était pas tant pour sa propre tragédie que Samekh avait mal, mais bien pour celle des autres : pour sa mère, qui avait vu partir un fils, pour son père couvert de honte, et pour sa sœur qui s’était retrouvée seule. Samekh avait ce jour-là compris que rien n’était jamais sans conséquence, et qu’il n’y avait aucune justice en ce monde si ce n’était celle que l’on faisait soi-même.

Aujourd’hui encore, en cet instant précis, Samekh avait peur. Peur de ce qu’il allait laisser derrière-lui, peur de l’héritage qu’il allait léguer. Comment ses enfants pourraient-ils jamais être fiers de lui ? Tout ce qu’il resterait de Samekh ne serait que méfaits, mensonges et trahisons. Il serait connu comme étant le lion qui avait tué Farao, comme celui qui avait tourné le dos à ceux qui en avait le plus besoin. L’ombre qu’il allait laisser irait rejoindre les ténèbres, là où elle avait sa place …

La pluie battait de plus en plus fort sur Prideland et le Rocher de la Fierté, laissant la roche usée glissante et traitresse. A coup de griffes et de crocs, les deux mâles se faisaient face comme jamais auparavant. Si Mopanga avait l’avantage de la force, Samekh avait celui de la hargne, et cette hargne était infinie. Le Noir avait beau repousser chacun de ses coups, d’autre venaient sans cesse, encore et toujours, inlassablement. D’un bond, le mâle au pelage rouge se précipita à la gorge du géant sombre, et ce fut son épaisse crinière qui lui sauva la vie, car Samekh était plus rapide que lui. Bien plus rapide.

Le vieux mâle se hissa sur la croupe du Noir et lui lacéra le dos, mais ce que Mopanga perdait en agilité, il le gagnait en force, et d’un geste il renvoya Samekh au sol et l’y plaqua violement, usant de tout son poids et plantant profondément ses griffes dans le poitrail squelettique de l’exilé. La masse du Nyeusis fit craquer quelque chose chez Samekh, et le vieux mâle eu un instant le souffle coupé. Une douleur fulgurante le lancina, et il ferma un instant les yeux. Samekh se tortilla pour échapper à l’étreinte de Mopanga, et ce fut bien en vain, car le grand mâle n’avait pas l’intention de le laisser s’échapper. Bien au contraire.

THE ONLY SOUND
IS THE BATTLE CRY
IS THE BATTLE CRY
IS THE BATTLE CRY
NOBODY CAN SAVE ME NOW
IT'S DO OR DIE ...

Le tonner grondait toujours plus fort et plus près, et lentement Samekh sentit son cœur ralentir. Les sons autour de lui s’affaiblirent, et s’il sentait encore sur lui tomber la pluie battante de l’orage, plus rien d’autre ne semblait l’atteindre. Dans un ultime effort, le vieux mâle tenta de soulever le Nyeusis, mais la tâche était bien vaine et, presque soudainement, Samekh lâcha prise. Ses poumons se vidèrent de la dernière bouffée d’air qu’il avait pu avaler, et tout autour de lui devint flou et indistinct. Tout se troubla, et le vieux mâle sentit quelque chose en lui s’éteindre lentement.

Il mourrait.

— Oh, attend, ne me dis pas que tu es déjà en train de mourir … s’exclama soudainement Mopanga en remarquant la faiblesse de son adversaire.

D’un geste, le démon noir recula et se mit à tourner autour de Samekh, un sourire victorieux aux babines. Le corps du vieux mâle bascula sur le côté, gisant un moment sous la pluie et la douleur. Les flancs du lion au pelage rouge se soulevèrent de manière saccadée et avec difficulté ; les paroles du Noir lui parvinrent de manière indistinctes.

— Vois-tu, ta petite copine s’est joué de moi, et j’ai eu grand plaisir à lui rendre la pareille … tout comme je suis en train de le faire avec toi … affirma Mopanga. J’espère que le souvenir que je lui ai laissé saura lui faire regretter les tors qu’elle m’a fais. On dit que le mauvais sang se transmet et ne quitte jamais celui qui le porte, et, ma foi, c’est plutôt vrai … oh, mais j’oubliai : tu ne seras plus là pour le voir. C’est presque regrettable …

Rongé par la haine, Samekh tenta de se lever, mais le Noir se précipita de nouveau vers lui et lui asséna, toutes griffes dehors, un violent coup de patte qui lui déchira le visage, le renvoyant avec force au sol. Samekh sentit son propre sang couler sur le côté gauche de son visage – là où le démon venait de frapper – et quelque chose, dans la tête du vieux mâle, se passa alors. Ignorant la douleur et son destin, Samekh se releva, et il chargea le Noir tel un buffle dénué de corne. Où Samekh trouva la force de faire une telle chose, lui-même l’ignorait, mais il poussa si fort et de manière si impromptue que Mopanga tomba à la renverse et glissa jusqu’au bord du Rocher de la Fierté. Surpris mais point dénué de réflexes, le Noir tenta se rattraper à la crinière de Samekh, unique espoir qui le séparait du vide, mais ses griffes acérées glissèrent dans les crins mouillés du vieux mâle.

Par miracle, le Nyeusis parvint à se raccrocher au bord du promontoire, et Samekh se précipita alors sur lui et lui assena sans attendre un ultime coup de patte emplis de rage. Le vieux mâle y mit toute la force qui lui restait et il sentit ses griffes s’enfoncer profondément dans la chair du lion noir, balafrant son œil gauche jusqu’à la joue. L’élan de Samekh lui fit lâcher prise, et il bascula alors dans le vide.

Samekh n’eut pas même la force de vérifier ce qu’il advint du Noir. Aucun lion ne survivait à une telle chute, pas même les démons. La pluie devint moins forte et l’orage sembla s’éloigner pour disparaître à l’horizon, abandonnant Prideland à la tempête qu’elle venait de subir. Couché sur la pierre froide du Rocher de la Fierté, Samekh trembla, et il ignora un temps si c’était de froid ou de douleur. Il allait mourir ici, seul, mais cela lui importait peu, car le Noir était vaincu. Il allait mourir ici, seul, mais en paix.






“While others search for what they can take,
a true leader searches for what he can give



Takris vous parle de Kuzali en #F3DC60

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Shomari
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Mer 27 Jan - 23:22

One Last Thing To Do 841491138138SOULMATE3
One Last Thing To Do 186591Sanstitre3
Eric – « You taught me there was no right or wrong. Only survival or death. »
Godric – « I told a lie, as it turns out. »
Eric – « I will keep you alive by force ! »
Godric – « Even if you could, why would you be so cruel ? »
Eric – « Godric, don't do it. »
Godric – « There are centuries of faith and love between us. »
Eric – « Please, please !...Please, Godric ! »
Godric – « Father... brother... child... Let me go. »
Eric – « I won't let you die alone. »
Godric – « Yes, you will. As your maker, I command you. »


♪ Maker and Progeny ♪


La bataille était terminée ou du moins semblait-elle. Des rugissements de victoire retentissaient avec fureur du côté des Pridelanders et de leurs alliées. Les Nyeusis avaient été vaincus. Encore sous le choc, Kuzali n'avait pas quitté le corps de Mopanga qui gisait à ses pieds, défiguré et sans vie. Il n'était plus. La lionne dorée peinait encore à le réaliser mais elle sentait son cœur plus léger, le démon de ses nuits cesserait de la hanter. Pourtant une question restait sans réponse : que s'était-il passé ? Uhucha avait beau avoir achevé le démon noir, celui-ci lui avait été offert sur un plateau d'argent. Qui en était l'auteur ? Bien que réticente à se l'avouer, Kuzali connaissait la réponse.

Autours d'elle, Kumpa et d'autres Pridelanders soufflaient la fin de la bataille mais la lionne dorée ne se mêla pas à eux. Le regard interdit, elle observait les environs sans mot dire. Où pouvait-il bien être ? La lionne prit peur. Le Nyeusis avait été retrouvé aux portes de la mort mais encore animé d'un souffle de vie et ses blessures témoignaient d'une lutte acharnée. Un étrange sentiment émergeait au cœur de sa poitrine, comme frappée par un bourreau sans visage. Pourquoi ce chagrin inexpliqué alors que la bataille avait été remportée ? Incapable d'expliquer pourquoi ni comment, Kuzali présageait un terrible malheur. Prise d'une panique soudaine, la lionne tourna le dos à ses alliés et s'enfuit à la recherche de son mentor. Il était là quelque part, elle pouvait le sentir et il avait besoin d'elle.

« J'ai peur de mourir sans toi à mes côtés » … Les paroles que le vieux lion lui avait autrefois adressé résonnaient encore au creux de ses oreilles. Son cœur tambourinait lourdement dans sa poitrine. Où chercher ? Elle accourait de par et autre, craignant d'arriver trop tard. Finalement, son regard se dirigea vers le promontoire. Peut-être que … A peine l'idée eut-elle effleurée son esprit que déjà la lionne se précipitait vers le sommet du rocher, ignorant ces quelques lions qui la hélaient. Elle trébuchait maladroitement, trop hâtive dans ses mouvements et ses blessures saignaient abondamment mais la lionne n'en avait que faire. Un sentiment plus fort que la douleur la dominait. La peur. Et ses craintes se révélèrent justes.

Couché au sol, un corps attendait que la mort vienne le prendre. La roche était jonchée de sang et son odeur emplissait tout l'espace. Feu et sang se mêlaient à cette ombre sanguinolente. Les dernières gouttes de pluies tombaient, accumulant le liquide pourpre dans un vague ruisseau qui cheminait jusqu'aux pattes de la lionne. Le vieux rouge agonisait, seul et aux portes de la mort.

« Samekh... » appela-t-elle d'une voix brisée.

Lentement, comme si elle redoutait de faire face à la réalité, Kuzali s'approcha de celui qui avait tout fait pour elle et ce jusqu'à donner sa vie. Il n'y avait plus rien à faire, les blessures du vieux lion étaient bien trop profondes et vénales. Accablée par son impuissance, la lionne assistait à la douleur de celui qu'elle aimait le plus au monde sans rien pouvoir faire. Silencieusement, ses yeux se soulagèrent des eaux qui les incombaient et des larmes ruisselèrent le long de ses joues. Elle se laissa tomber aux côtés de son mentor et pleura contre lui. Cela ne pouvait être la fin... ils avaient encore tant à vivre ensemble, il avait ses enfants et Tahani !

Dépossédée de toute énergie, la lionne se traîna face à son mentor, déposant avec douceur ses pattes sur les siennes. Elles étaient si froides... Au travers de ses larmes, la lionne chercha le regard du lion. Doucement, elle lécha cette nouvelle balafre sur son visage de feu. Sentirait-il cette chaleur qu'elle tentait de lui apporter ?

« Tu n'avais pas à faire ça... »

La lionne dorée avait perdu son éclat et pleurait inlassablement contre le corps de son mentor. Pourquoi ce choix... Ce combat aurait du être le sien et cette place la sienne. Jamais elle n'avait souhaité que les choses se terminent ainsi et elle se sentait responsable. Elle savait ce lien qui les unissait d'une telle complexité qu'elle aurait agi de la même manière si les rôles avaient été inversé mais être celle qui restait tandis que lui partait lui était insupportable. Comme elle aurait préférée savoir les deux vivants que l'inverse... Entre deux sanglots, elle lui implora :

« Dis moi ce que je peux faire... Dis moi une chose, n'importe quoi mais parle moi. »

Elle ferait tout pour lui, pour retarder ce moment fatal mais malgré toutes ses bonnes intentions, il lui était impossible de réaliser l'irréalisable. Kuzali n'était pas prête à laisser partir le rouge et elle ne le serait jamais. Elle lui devait tout et bien qu'il n'acceptait pas cet honneur, Samekh avait bien été celui qui l'avait sauvé d'une vie vouée à la solitude qui l'aurait probablement détruite. Kuzali lui avait dédié sa vie et pour lui, elle aurait été fière de mourir seulement, Samekh avait lui aussi porté ce vœu et l'avait accompli et aujourd'hui, il était mourant. Après l'avoir suivie dès leur première rencontre, que pouvait-elle faire d'autre que l'accompagner dans son dernier voyage ? Une boucle s'achevait tandis qu'une blessure s'ouvrait dans le cœur de la lionne et à défaut de Samekh qu'elle aurait aimé croire immortel, cette blessure le serait.



One Last Thing To Do I0ok


Couleur de RP : saddlebrown

Baisse d'activité pour durée indéterminée


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Tahani
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Tahani
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Ven 26 Fév - 22:24
Avatar - Tsu'tey death music


    La pluie cessait doucement. Gara avait été tué, écrasé par l'alliance de Kumpa, Rono et la princesse. Cette dernière ne prit pas le temps de se réjouir. Elle savait que ce qu'elle redoutait était arrivé. Elle l'avait entendu. Mopanga avait été jeté du haut du Rocher de la Fierté. Tous se demandaient qui avait pût faire cela... Tahani avait bien peur de connaître la réponse à cette question. Elle leva la tête vers le rocher, et aperçut une silhouette, confirmant ses craintes. Les membres tremblants, le souffle court, elle avait l'impression que ses muscles étaient brisés. Éreintée, elle parvint tout de même à ressembler ses dernières forces, et tenta d'atteindre le Rocher. Tous autour d'elle les lions se remettaient peu à peu de leurs combats, fêtaient leur victoire avec leurs camarades. Tahani traversa la foule, bousculant tout ceux qui se mettaient sur sa route. Arrivée au pied du colossal roc, elle entreprit d'escalader le passage qui menait à son sommet. Elle n'osait regarder vers le haut, redoutant bien trop ce qu'elle y trouverait. Plus elle s'approchait, plus elle avait peur. Il l'avait fait. C'était sûr.
    Elle sauta sur la pierre humide et chercha sa silhouette des yeux. Et c'est ainsi qu'elle l’aperçut. Étendu au sol, ensanglanté. Elle poussa un hurlement de douleur incompréhensible, et, des larmes déjà au bord des yeux, elle se rua auprès du corps. Elle se stoppa net en voyant Kuzali, tout près de Samekh, sangloter.

    « Dis moi ce que je peux faire... Dis moi une chose, n'importe quoi mais parle moi. »

    Ses paroles la frappèrent. Samekh en était arrivé là pour elle. Pas pour Tahani. Un instant, elle pensa à partir. A les laisser tout les deux se faire leurs derniers adieux. Après tout, leur relation avait toujours été particulière, et les sentiments que les deux exilés se portaient passaient au delà de l'amour.

    Elle n'avait sûrement été qu'une femelle parmi d'autres. La princesse brune se ressaisit et bondit près de son compagnon. Si c'était la dernière fois qu'elle voyait Samekh, elle ne voulait pas finir sa vie rongée par le regret. Elle s'approcha doucement de lui, tremblante. Il agonisait, il souffrait. Désespérée, elle glissa sa tête son celle de son amour et tenta de le relever. Vainement, elle enfouit ses pattes dans sa crinière, pour le secouer. Non, il ne pouvait pas partir, il n'avait pas le droit de la laisser, pas maintenant. Pas après Tadji et Waasi, pas après tout ce temps passé à s'aimer. Elle avait l'impression de vivre un cauchemar, rien de tout ceci ne semblait réel. Elle ne pût contenir ses gémissements et ses cris de désespoir. Secouée par les sanglots, ses plaintes déchirantes claquaient contre la pierre froide.

    Elle s'écroula en face du visage de Samekh, tout près, et déposa une lèche sur sa cicatrice, comme elle avait toujours aimé le faire lors de leurs rendez-vous secrets. Des larmes coulèrent de plus belle sur ses joues, et elle sanglota. « Ne me laisse pas... » Elle avait besoin de lui, de sa simple présence auprès d'elle. Elle ne s'était jamais imaginé vivre sans lui, et pourtant, il semblait que demain elle se réveillerait sans lui à ses côtés. Non, c'était impossible. Samekh avait été son premier amour, et serait le seul à jamais, il ne pouvait pas la laisser comme ça. Il ne pouvait pas la quitter...
    Les premiers rayons du jour vinrent le baigner d'une lumière presque divine. Tahani leva la tête et la tourna vers Kuzali. Elle planta un regard indéchiffrable dans les yeux de la nouvelle Reine de Prideland.
    Peu à peu, le soleil s'élevait dans le ciel de la Terre des Lions. Leurs trois ombres grandissaient, derrière eux, sur la pierre grise. Un jour nouveau se levait.



(Vous écrivez tellement bien ToT J'ai adoré les musiques que vous avez mises d'ailleurs ! *-*)



Hé les gens! Si vous voulez un lien avec Tahani, si vous voulez avoir de l'importance, de l'impact un peu, hésitez à pas me MP. Je dis ça car en ce moment on dirait que vous pensez être mis de côté. Non. Outland cherche un Espion, un Chaman, un Majordome, par exemple. Waasi sera importante aussi, je cherche des liens, donc MPOTEZ MOI ! Osez.

Never walk alone.
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Takris
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Mon Personnage
Espèce: Lion de Savane
Âge: 2 ans (Adolescente)
Rang: Princesse héritière de Prideland
Alignement: Bon
Relation(s):

Mar 17 Mai - 12:55


« My heart, my life ;
Will never be the same ... »





Les blessures du vieux lion étaient trop profondes pour se refermer. Telle une ombre, il gisait au sommet du Rocher de la Fierté. Un calme mortel s’était abattu sur Prideland, unique vestige de la tempête qui venait d’avoir lieu. La pluie avait cessé et avait laissé derrière elle un royaume inondé, qui buvait avidement ce présent si précieux.

Les Nyeusis avaient été chassé.

La terre était encore trempée du déluge qui avait eu lieu, mais le soleil était désormais là et éclairait de ses derniers rayons la savane libérée. Samekh connaissait son sort, mais il n’avait pas de remord. Demeurait en lui cette plaisante satisfaction d’avoir fait ce qu’il fallait et surtout ce qu’il voulait. Le Noir était mort, et Samekh n’avait jamais eu autant de plaisir à tuer quelqu’un, et ce malgré le prix qu’il allait devoir payer. Le visage tourné vers l’ouest, il contempla une dernière fois le soleil qui, lentement, entamait sa course vers l’horizon. Il était encore tôt, et le vieux mâle se rendit compte que le soleil, ce soir, se coucherait sans lui. Le crépuscule lui avait toujours rappelé sa terre natale, celle qu’il n’avait jamais revue et qu’il ne reverrait jamais. Il pensa à Samba, qu’il abandonnait encore une fois, à ses deux lionceaux qu’elle avait eu sans jamais vraiment lui dire avec Jakko, l’Ennemi de toute sa vie … mais Samekh l’avait toujours su. Le sang ne savait mentir, et aussi charmante que pouvait être Ishana, elle portait indéniablement les gènes de son terrible père. Samekh pensa à Tahani et sa jeunesse, et à la solitude dans laquelle son départ allait la plonger. Le mâle à la crinière brune savait qu’elle ne resterait pas longtemps seule : les lionnes comme elle ne l’étaient jamais vraiment. Les gens aimés ne demeuraient jamais seuls lorsque le malheur sonnait à leur porte. Il pensa à Tadji et Waasi, les sangs de son sang, uniques descendants que le destin lui avait accordés. Enfin, il pensa à Kuzali, celle pour qui il mourrait aujourd’hui. Si Samekh n’avait jamais été en mesure de comprendre ni d’expliquer pourquoi son choix s’était porté sur Tahani et non Kuzali, il savait, en revanche, pourquoi les choses n’auraient jamais pu fonctionner entre eux : ils étaient trop semblables. Leurs différences elles-mêmes avaient toujours su les ramener à leurs ressemblances, et le vieux mâle savait que ce qu’il avait fait allait à jamais briser le cœur de la lionne au pelage d’or. Si Samekh avait toujours su que sa fin viendrait dans le sang, il ne s’était jamais imaginer mourir pour une vengeance qui n’était pas la sienne. C’était une leçon qu’il croyait avoir appris mais qui, pourtant et bien malgré lui, restait encore sauvage dans son esprit et éternellement indomptable. Samekh ne regrettait pas son choix, et ce qui lui avait paru important sur le coup l’était toujours autant maintenant. Le Noir était mort, c’était tout ce qui importait.

Il allait désormais mourir comme il avait vécu : seul avec ses regrets pour seuls témoins. La fraicheur du Rocher l’apaisa un moment, et le sang du lion rouge se mêla à l’eau de pluie. Silencieux, le vieux mâle remua, cherchant la position la moins douloureuse possible. Il sentit dans sa bouche le goût métallique de son propre sang, ce sang qui venait de si loin et qui le maintenait en vie depuis si longtemps.

L’heure était venue, et Samekh le savait.

Comme un mirage, à l’autre bout du Rocher, apparu la silhouette d’une lionne au pelage d’or qu’il ne connaissait que trop bien. Elle se coucha à ses côtés sans qu’il ne s’en rende vraiment compte : à demi conscient, il perçu cependant ses paroles, cette voix qui avait changé sa vie et celle de bien des autres. Le froid qui l’envahissait à mesure que les secondes passaient se heurta à la chaleur de son corps, de ses pattes, et plus que jamais, Samekh se rendait compte combien l’heure de leur séparation était proche. Il chercha en vain des mots pour rassurer Kuzali, mais rien n’était en mesure de la protéger de la peine qui l’attendait. S’en sortirait-elle sans lui à ses côtés ? Parviendrait-elle à vivre sans cette ombre rouge derrière elle ? Arriverait-elle à faire les bons choix sans son mentor pour la guider ? Ses craintes et ses inquiétudes, Samekh les connaissait. Pouvait-il vraiment les ignorer après tout ce temps ? Samekh la connaissait, car il l’avait façonné. Il ne l’avait pas façonné à son image, non, il l’avait façonné tel qu’il aurait voulu être. Il avait fait de Kuzali cette personne qu’il avait toujours voulu mais qu’il n’avait jamais eu le courage d’être ; et Samekh savait exactement ce que pensait cette personne à cet instant précis.

— C'est moi qui ai toujours eu besoin de toi … répéta doucement Samekh.

Cette phrase, Kuzali l’avait entendu mainte et mainte fois. C’en était presque devenu un rituel, une habitude, une chose que Samekh répétait sans cesse mais qui n’en était pas moins vrai. Kuzali avait peur de ne pas s’en sortir sans lui, et s’il était vrai que son destin, sans Samekh, aurait été bien différent, celui de Samekh, lui, n’aurait pas été le même sans elle. Chacun le savait, mais le vieux mâle le savait mieux qu’elle, car il avait l’avantage de l’expérience.

— Famille, Devoir, Honneur. Toujours dans cet ordre, jamais dans un autre … ajouta le vieux mâle au pelage rouge.

Les minutes passaient, mais Samekh sentait au fond de lui que quelque chose manquait. Il refusait de mourir, car quelqu’un manquait à l’appel, quelqu’un pour qui il voulait rester encore un peu, de peur de partir sans un dernier regard. Comme un heureux hasard, tandis qu’il sentait ses dernières forces l’abandonner, sa silhouette apparue au loin. Samekh ne la vit pas, mais il la sentit et l’entendit. Il l’entendit, car il aurait reconnu ses pas feutrés entre mille, mais au-delà de cela il la sentit, car pour la première fois depuis longtemps, depuis très longtemps, il se sentit entier.

Tahani s’approcha de lui, et Samekh respira une dernière fois pour elle. Pour elle, il ouvrit une dernière fois ses yeux de braise, au fond desquels s’éteignait, lentement, le feu qui avait toujours brûlé en lui.

— Soit heureuse sans moi, d’accord ? déclara t-il. Tu n’es pas seule. Tu n’es pas seule …

Sa voix s’éteignit et laissa place au silence. Au loin, les cris de la victoire retentissaient dans la savane. Bercé par les chants de gloire, Samekh s’endormit pour toujours, abandonnant ce monde qui l’avait si longtemps porté. Cette vie, Samekh ne la regrettait pas : il ne regrettait pas un seul des choix qu’il avait fait pour Kuzali ou Tahani, ces choix qui avaient changés sa vie à jamais. Lorsque ses yeux se fermèrent, la dernière chose qu’il vit fut les deux femelles de sa vie, celles qui avaient su le sortir de l’ombre, rayons de soleil au cœur d’un océan de ténèbres. Lui non plus n’était pas seul.


Citation :
Par contre on est le soir, le soleil va bientôt se coucher ^w^
Je précise car mon RP suivant avec Tadji joue un peu là-dessus.

Un grand merci à toutes et tous pour m’avoir permis de jouer Samekh de la sorte !



“While others search for what they can take,
a true leader searches for what he can give



Takris vous parle de Kuzali en #F3DC60

Images par Prince Voldy | Anciennement :
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Takris
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