Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
/!\ Il ne nous reste qu'un dernier point à régler, père...(Battle of the Heroes, One Shot)
Chombo Hiki
MEMBRE V.I.P. ₪ Habitué(e) du Royaume
Chombo Hiki
MEMBRE V.I.P. ₪ Habitué(e) du Royaume
Informations
Age : 27
Localisation : Une chaise en bois et paille, un fauteuil ou mon lit, au choix
Messages : 1172

Mon Personnage
Espèce: Lion
Âge: 10 ans et 6 mois
Rang: Rien...pour le moment...
Alignement: Neutre
Relation(s):

Mer 15 Avr - 12:33
Je Le sentais. Il s’approchait. Depuis quelques jours déjà le vent m’apportait Son odeur. Il était là, Il m’avait retrouvé. Comment, je l’ignorais, mais Il m’avait retrouvé. Sans doute avait-Il eu vent du départ de Valaka et l’avait-Il suivie, pensant qu’elle Le conduirait jusqu’à moi, la présence de Shaara, victime de Son chantage et pourtant mon frère de cœur ayant probablement guidé Son raisonnement. Et Il n’avait pas tout à fait tort, après tout. (*)

En ce jour, en ce matin où je dormais d’un semi sommeil à cause de mes interrogations concernant cette odeur, j’ai senti cette dernière comme au plus fort de sa proximité, lorsque j’étais encore gamin. Je pris alors peur : qu’allait-Il être capable de faire ? De me voler de nouveau Valaka, mais pour toujours ? Me prendre Eiki, la prunelle de mes yeux ? Ou simplement venait-Il pour ne s’en prendre qu’à moi et à moi seul ? Tant d’interrogations sans réponses alors qu’elles en nécessitaient plus que jamais sur l’heure ! Je me levais, réveillant tout le monde de ma précipitation et de mon stress, avant de dire :

- Ne bougez surtout PAS d’ici ! C’est bien clair ? Shaara, Valaka, vous êtes responsables de Jango, normal, mais d’Eiki aussi ! Eiki : je t’interdis de sortir, sous aucun prétexte, tant que je ne serai pas revenu. Shaara, Valaka…Il est ici, il nous a retrouvés !

- Comment peut-il nous avoir retrouvé ?! cria Jango, nos odeurs ?

- S’il est ici, déclara Shaara, laisse-moi l’affronter avec toi ! Il nous a tous trop fait souffrir pour que tu sois le seul à réclamer légitimement vengeance ! Mon frère, occupons-nous en comme nous avons toujours vécus au Désert : à deux !

- Shaara, j’admire ta dévotion. Mais toi, tu dois rester ici pour les protéger, dans le cas où…je t’aime mon frère !

A ces mots, je posais mon front contre celui de Shaara, en signe d’amour fraternel et de respect, puis je continuai rapidement :

- Vous aussi, ma soeur, mon neveu, et Eiki, mon fils adoptif. Ne bougez pas et attendez mon retour. Je vous aime…

Et sans leur donner la moindre explication supplémentaire, je sorti, allant affronter mon destin. En arrivant au bord de la rivière aux crocodiles, je constatai l’agitation que Son aura suscitait chez mes amis reptiles. On aurait dit que les sauriens se préparaient pour une invasion, défendre leur territoire, que cela n’aurait jamais été plus proche de la vérité. Ainsi donc, Il savait se faire craindre sans même se montrer, impressionnant. Je n’avais jamais hérité d’un tel don, et peut-être cela était mieux ainsi. Sinon, qui aurait pu un jour m’accorder sa confiance ? Comment aurais-je pu me lier avec une princesse ou bien me faire accepter des crocodiles ?

Là je vis Notek, qui tentait de se faire écouter et obéir. Eh oui, j’avais oublié que c’était désormais lui le haut responsable du secteur. Ceci dit, je ne le considérais désormais plus comme un surveillant, mais comme un associé. Je n’avais aucune raison de m’en méfier, et lui aucune raison de me haïr, car j’avais tenu mes engagements envers lui et son peuple. Ainsi donc m’avait-il été assigné comme officiel « aide de camp » si l’on pouvait dire, et même si l’amitié ne se construisait pas sur le même degré qu’avec son souverain, le respect au moins pouvait se targuer de s’être installé entre nous, dans un sens comme dans l’autre.

- Notek ! hurlais-je, j’ai besoin que vous gardiez la grotte ! Personne ne doit y entrer ni en sortir ! Pour le reste, n’agissez que si je meurs !

- Qu’est-ce qui s’passssssse !?!

- Un problème familial qui n’attend que d’être réglé depuis longtemps…fais ce que je te dis !

Et je le plantai là, courant dans la direction vers laquelle l’odeur se faisait très forte. Je lâchai alors quelques fines larmes : je risquais en ce jour de tout perdre, tout ce que j’avais construit après tant de temps à me remettre de ma première perte. Mais une pensée optimiste criait en moi, isolée dans ce flot ininterrompu d’idées noires : jamais deux fois ne se répète l’histoire, à partir du fait que l’on n’a pas oublié la première fois.

Désormais, cette lueur d’espoir, depuis si longtemps inassouvi, grandissait en moi, et, après m’être suffisamment éloigné pour ne distinguer de la grande rivière qu’un mince filet d’eau parcouru de points noirs, je me mis à courir, toujours en direction de l’odeur, fort de cette certitude qui enfin s’imposait à moi : je ne pouvais pas mourir. Pas aujourd’hui !

(*)Son odeur, celle de la terreur qu’Il inspirait, portait véritablement très loin, ce qui m’étonnait un peu. Mais cela ne me dérangeait pas, au contraire même ! Cela m’avait permis d’organiser la protection et la dissimulation de ma famille. C’est alors qu’Il apparut. Il était encore loin, sur une colline à se porter droit, fier, dans le vent, sans doute était-ce pour cela que je l’avais senti si tôt : Il ne jouait pas la carte de la discrétion, Il voulait que je le repère et que je me porte à sa rencontre, seul. Il savait…

- Qui l’eût cru ? Toi, mon fils, fraterniser avec des crocodiles. C’est du non-sens fiston. Dire qu’après avoir sauté cette Mositu je ne te croyais pas capable de pires conneries que cela. Tout compte fait, tu sembles bien plus surprenant que ce que j’imaginais. Mais tu n’en es pas moins idiot, Chombo.

Sa voix était froide, grave, limite rauque à cause de l’âge, mais en rien elle ne me permettait de déceler un quelconque signe d’énervement. Je compris alors : Il était simplement déçu de moi. Il pensait encore être mon père, être celui qui devait primer dans les choix de sa progéniture, mais ce n’était plus le cas. J’étais un lion libre ! Libre à moi de me tromper, mais mes erreurs valent mieux que Ses vérités ! Il me fallait alors, pour l’énerver et le pousser à la faute jouer ma carte spéciale, celle qui m’avait permis de m’imposer chez les crocodiles : le cynisme.

- Ainsi mon vieux père trouve encore des choses à me reprocher même alors qu’il ne me côtoie plus pendant trois années ? Allons, papa, ne penses-tu pas que cela semble un peu prématuré ? Prenons le temps d’en causer en nous y désaltérant, je suis sûr que tu seras touché de voir à quel point ces reptiles sont honorables. Et, au moins, je t’ai fait la preuve que je suis encore un lion plein de surprises ; et je serais toi, je me méfierais de mes surprises…

J’avais la voix plus rauque que lui, signe de ma blessure, mais j’étais plus confiant qu’il ne l’imaginait. Je savais son point faible, celui de s’énerver trop vite. Si j’arrivais à le faire tourner à mon avantage, mon problème serait bien vite résolu. Hors, je ne pense pas que, sachant qu’il avait sa vie en jeu dans l’affrontement qui se préparait, il allait risquer certaines erreurs de sa jeunesse. Non, il était plus intelligent que cela, tout de même.

(*)- Tu ne comprendras jamais tes erreurs, fils ! Je suis ton père, je sais mieux que quiconque de quel bois tu es fait, et aussi comment briser ce bois. Ce qui me surprend davantage, c’est de savoir que tu ne t’es pas suicidé après que j’ai buté cette traînée. Comment elle s’appelait déjà ? Malaya* ? Elle avait un joli minois, je te l’accorde. Mais elle était noire, Mositu et donc c’était une traînée. Allons mon fils, calme tes nerfs, je t’ai sauvé d’elle. On ne peut pas leur faire confiance à ces lionnes-là. Ce n’est pas comme ça que je t’ai éduqué, hein ? Je t’ai appris à les haïr ces voleurs d’Oasis ! Et bien, comme Valaka et Shaara ont dû te le dire, on les a virés de l’Oasis, dans un formidable bain de leur sang impur ! Aller, énerve-toi ! Peut-être même que j’ai buté les parents de ta pétasse, ça ne m’étonnerait pas ! J’ai vu une lionne qui lui ressemblait, du même âge en plus. Dommage que je n’en ai pas eu l’occasion avec la tienne, car tu aurais accouru, mais sache que je me suis bien rattrapé sur celle que j’ai vu, à ça oui ! Et après seulement je l’ai tuée, de la même manière que la tienne. Elle était allongée, au sol, mourante de ce que je venais de lui faire subir, implorant ma pitié. Mais elle était tout aussi conne que la tienne, car un Jangowa n’a aucune pitié !

Je ne l’écoutais plus, mes oreilles étaient devenues imperméables à son ramassis d’ordures, tant la colère bouillait en moi. Il parlait de viol. Il avait violé une pauvre lionne, uniquement parce qu’elle était Mositu, puis il l’avait tuée. Paix à son âme. Il osait affirmer qu’il l’aurait aussi fait sur Anga, s’il en avait eu le temps... Je pleurais sans m’en rendre compte, et, aveuglé par la haine, sans prendre en compte le fait que c’était lui qui jouait mon propre rôle, me poussant à la faute la plus grave que je pouvais commettre face à lui, celle qui risquait de me coûter la vie, je me jetait sur lui, l’interrompant dans son discours inécoutable, en rugissant cette simple phrase (*) : ELLE S’APPELAIT ANGA !
C’est ainsi que le combat, celui de mon destin, commença. Mon saut ne l’avait guère surpris, il avait tout calculé, le salopard. Alors même que j’étais encore en suspension dans les airs qui me séparaient de lui, il m’asséna un violent coup de patte en pleine tête, griffes rétractées, afin de me faire perdre mon avantage offensif. Je tombai, ayant perdu tout mon élan à cause de ce contrecoup finement joué. Tombant par chance sur mes pattes, comme tout bon félin, mes pattes arrière auparavant crispées et alertes me propulsèrent par réflexe vers mon ennemi, auquel je tentai un enchaînement totalement improvisé de coups de pattes avant, à droite tant à gauche, en une alternance réfléchie, quasi cyclique, avec les coups hauts et bas. Mais il s’agissait de mon père, il avait été jeune avant moi. S’il ne paraît ou n’esquivait pas coup sur coup, il s’en fallait de peu. Mais, fidèle à moi-même et à son enseignement, je ne sortais pas non plus les griffes : la mise à mort n’étais pas pour tout de suite, je voulais qu’il voit son infériorité, bien que pour le moment, c’était plutôt mon tour de constater la mienne.

J’avançais. Il reculait. Cela ne signifiait rien, car il reculait pour mieux sauter. En effet, suite à un coup de patte gauche qu’il esquiva en baissant la tête, je me trouvai le flanc à découvert juste sous son museau, la tête dans sa direction pour le surveiller. Hors, ce qu’il fit me surpris, pour son âge. Il sauta par-dessus moi, sans me toucher, et à peine eu-je le temps de me tourner en sa direction qu’il me sautait dessus, par un enchaînement très millimétré de réflexes dont lui seul avait le secret. Mon flanc droit eut à supporter un violent choc, tant la totalité de son poids s’affalait sur moi. J’en eus le souffle coupé, mais je réussis à tourner sur moi-même, une fois au sol, pour me débarrasser de lui, en lui infligeant un violent coup de patte sur la partie gauche de sa tête, pour l’étourdir un peu et me dégager.

Une fois debout, je repris mes esprits, cette roulade m’ayant un chouilla étourdit. Lui se releva sans grandes difficultés. D’où tenait-il cette force, comme s’il avait mon âge ? Il n’était plus du tout de la première jeunesse, mais comment faisait-il ? Quel est ton secret, dis-moi tout. C’est alors qu’il prit l’initiative, perdu que j’étais dans ma compréhension des choses. Il attaqua férocement, de front. Je tins bon, en parant une bonne partie de ses assauts, mais combien de temps cela allait-il durer ? Gauche, gauche haut, droite milieu, droite haute, gauche basse, droite milieu, gauche haute, droite basse…il ne me laissait aucun moyen de prévoir ses coups, il n’y avait aucun cycle « officiel » dans son enseignement au duel, ce qui faisait que la plupart de mes parades semblaient hasardeuses et que je ne pouvais rebondir sur aucune d’entre elles. Rien de ce que j’avais appris de lui ne me permettait de lutter face à lui.

Mais j’y parvins ! Un de ses coups vers mes membres inférieurs fut heureusement paré par ma patte droite, par le dessus, ce qui fit que j’avais réussi à coincer sa patte sous la mienne, ce qui le déséquilibra un peu et, profitant de cet avantage, je sautai pour lui asséner un coup mémorable sur le haut du crâne. Mais, en sautant, je devais lâcher sa patte, qui, avec je ne sais quelle rapidité fulgurante, vint parer mon attaque. Et nous restions dans cette position l’espace de quelques secondes, suffisamment pour me permettre de constater avec quel stoïcisme il se battait. Aucune émotion, aucune haine, ni colère, contrairement à ce que je savais de lui ; il se battait de sang-froid, comme un assassin professionnel qui n’exécutait que son boulot.

Et il brisa ce contact par un coup de tête sur ma gorge, ce qui provoqua une indescriptible douleur lancinante. Je reculai, pour pouvoir prendre mon souffle. Désormais, je savais qu’il ne retiendrait plus ses griffes bien longtemps, car ma mort approchait, selon lui. Il fallait donc que je fasse le même choix, ou alors je resterai ici, gisant pour le restant de vie de mon corps, jusqu’à ce qu’il soit bouffer par les parasites des lieux…

(*)Il attaquait constamment. Je ne me rendais plus compte des coups de griffes que j’encaissais le long de mon corps faiblissant. J’allais y rester dans ce duel, mais je ne pouvais plus récupérer mon souffle à cause de ma gorge. Je ne pouvais plus même rugir, tellement j’étais essoufflé. Je m’aperçus que nous avions rejoint un coude désert de la rivière. Je ne connaissais pas bien cet endroit, mais je savais qu’il était rarement fréquenté, en raison de sa proximité avec je ne sais plus quelle frontière. Et à vrai dire, il m’en importait peu en cet instant, où je risquais de mourir.

Je reculais constamment, menant même le combat jusque dans les eaux peu profondes de la rivière, dont le cours glacé me revigora un tant soit peu, mais qui ne suffisait pas face à ce déluge d’assauts irréguliers. J’essayais de m’en échapper un peu, mais lui me suivait au poil près. Il trouvait même le temps de me narguer…

- Alors fils ?! C’est là tout ton potentiel en surprises ?! Je dois admettre être fort déçu, vaurien !

- Ta gueule !! était la seule réponse à laquelle j’étais encore capable de penser, la seule qui ne m’épuisait pas trop à la hurler. Des larmes commençaient à couler dans mes yeux. Anga…jamais tu ne seras vengée. Pourquoi ai-je failli à ma promesse ? Pourquoi ai-je failli à la seule entreprise qui me maintenait en vie ?

Je ne sais plus bien ce qu’il se passa exactement ensuite. Je sais simplement que le combat dura dans la trentaine de minutes, au moins. Ce que je sais aussi, c’est que nous nous étions retrouvés, par je ne sais quel miracle, au cimetière d’éléphant, complètement déserté. Comment avions-nous fait pour nous y trouver alors que nous étions aussi éloigné que l’on pouvait l’être à l’origine de nous affrontement, je ne saurai jamais le dire. Nous y étions, un point c’est tout.

Nous nous trouvions sur un haut monticule de terre, toujours à nous battre, comme deux titans attendant les sombres trompettes de la fin du monde pour décider de l’issu de cette bataille. Parfois nous dérapions sur des os, glissant et provoquant un nouvel assaut de l’adversaire. Mais nous étions dans l’incapacité la plus totale de nous tuer, de mettre un terme à ce choc de Titans. Les blessures plus ou moins graves se multipliaient, sur un corps comme sur l’autre, mais aucune n’était assez profonde pour permettre de jeter à bas l’un des deux combattants. Si ce duel ce faisait devant des témoins, peu importe de qui il s’agit, nul doute qu’il resterait légendaire, voire mythique, et qu’il aurait de quoi alimenter les contes pour enfants pendant des générations.

La fin s’approchait, nous étions tous deux essoufflés, et bientôt l’un de nous allait se retrouver allongé au sol, attendant le coup de grâce. Mais qui ?

Je reculais toujours, et je ne vis pas arriver un fragile tas d’ossements, qui s’effondra sous mon poids, ce qui me fit faire une chute d’une dizaine de mètres. M’étalant comme une larve, la douleur coupant court à toute énergie en moi, je me rendis compte, je compris. C’était la fin. J’avais échoué. C’est alors que mes larmes, retenues tant bien que mal, en profitèrent pour couler à profusion. J’avais failli à ma promesse. Je voyais son visage, à elle, rayonnant de vie. Pardonnes-moi Anga, si tu me trouves digne de pardon. J’ai voulu te venger, et je n’ai point réussi.

Je la voyais s’approcher de moi, poser sa tête contre la mienne, ronronnant, et me murmurant des mots de réconforts, des mots d’amour, que je n’avais plus entendus depuis maintenant trois longues années. Je tentai alors de toucher son visage avec ma patte, mais elle se volatilisa alors que j’allais effleurer sa joue. Une nouvelle illusion. A chaque fois, c’était la proximité de la mort qui m’envoyait de telles images, qui me faisaient culpabiliser d’avoir échoué. Mes larmes coulèrent à flot, et c’est à peine si je le vis arriver à travers la buée de mes pleurs.

- Pauvre petite merde que tu es en fait ! HAHAHA ! Chombo Hiki, tu me déçois plus que jamais ! Tu pleures ? Pauvre petit ! Je vais bientôt mettre un terme à ta souffrance et à ta tristesse ! Mais avant, je veux te dire : j’ai toujours su que tu étais dans l’erreur, dès ta naissance. Si j’ai évincé ta sœur, sans la tuer, c’était pour t’éviter un affaiblissement trop rapide, et ce sans faire de polémique qui m’aurait coûtée ma place au sein du clan. Mais tu as rencontré cette Mositu. J’ignore encore comment d’ailleurs, mais je n’en ai rien à foutre. Ce qui compte c’est que je vais te descendre ici et maintenant !

A ces mots, il me donna un énorme coup de patte dans le ventre, ce qui me fit rouler et atterrir un peu plus bas, au bord d’une grande falaise, si l’on pouvait l’appeler comme cela. J’étais presque inconscient, mais je ne pouvais pas me permettre de mourir maintenant. J’avais toute une vie qui s’offrait à mes yeux, pourquoi devoir l’abandonner ? Pourquoi ? POURQUOI ?

Je le vis, dans les airs, sautant dans ma direction. J’étais à bout de souffle. J’étais Chombo Hiki, Jangowa renégat, assassin cruel, ami des crocodiles, meurtrier de sang-froid. Meurtrier…Comment avais-je fait pour en arriver là ? Seule Kuzali avait pu me fournir une réponse…comment tuais-je mes victimes ? Une simple ouverture, au ventre. L’Eventreur…tel était mon nom en swahili. Peut-être pourrais-je au moins une dernière fois l’honorer, si mes muscles voulaient bien m’obéir, rien qu’une dernière fois, pour honorer la seule dette qu’il me restait en ce monde…

Je réussi à rouler sur le côté, passant ainsi sous lui alors qu’il était encore suspendu, en vol, et le temps s’arrêta. Je dis cela car en l’espace d’une seule petite seconde, tant de choses furent bouleversées. Dans l’élan de ma vive roulade, celle de ma survie, celle de ma peur, qui donne des ailes, je parvins à faire partir ma patte avant droite vers son ventre, toute griffe dehors, et je lui ouvrais, dans une giclade dégueulasse d’hémoglobine, son ventre, ce qui le fit défaillir et tomber plus bas, là où mon corps aurait dû se trouver si je n’avais pas réussi à bouger le moindre membre.

Je savais que je l’avais eu, mais il me fallait bien une dizaine de minutes de récupération. Tout compte fait, ce combat pouvait bien avoir duré plus d’une heure complète, tant le soleil semblait s’être avancé dans sa course. Je respirais par saccades, ne réalisant pas la chance que j’avais eue. J’avais gagné. Vaincu. Enfin, j’entendais encore son râle en contrebas. Je me levai alors, maladroitement, pour descendre et voir son état.

Une fois en bas, je pus découvrir qu’il était vivant, mais qu’il n’en avait plus longtemps. Il était brisé par la chute, et il saignait abondamment par la plaie béante que je lui avais infligée. Je ressentis une immense fierté, mais mon visage devait se montrer des plus durs, pour prouver à mon père que ce n’était pas lui la loi. Ici, c’était moi. Il ouvra les yeux, ils se voilaient, devenant laiteux, mais n’étaient pas encore totalement aveugles.

- Bravo gamin ! ria-t-il amèrement, je te pensais pas aussi surprenant ! Mais qu’as-tu gagné à me tuer ? Rien du tout, car ta traînée n’en est pas revenue du royaume des morts ! Tu as tout perdu, et tu veux encore croire pouvoir vivre ? Tss, rêve de gosse que cela !

Il parlait lentement, en toussant et crachant du sang assez souvent. Il allait mourir. Je lui répondis :

- J’ai gagné mon honneur, et lavé celui de ma famille. Je suis peut-être coupable d’un parricide, mais l’honneur de MA famille en est sauvé. Et je vivrai, bien plus heureux que tu ne le fus jamais, tas de merde !

Et, à ces dernières paroles à mon cher et tendre paternel, je lui donnais un énorme coup de patte en pleine gueule, les griffes se plantant dans ses yeux et son visage. Il n’eut pas le temps de rugir de douleur, car il fut tué sur le coup. Mais une fois cela fait, je ressentais un immense soulagement. C’était finit ! La quête de toute une vie venait de s’achever ! Une VRAIE vie m’attendait désormais, et elle commençait par le chemin du retour…

(*)En rentrant, je vis que les crocodiles semblaient embêtés, gênés, ils ne savaient pas quoi dire. Sans doute faisais-je peine à voir avec toute cette crasse et ce sang. En entrant dans ma grotte, je voyais que Valaka n’y était plus. Son compagnon, mon frère de cœur, m’informa qu’elle était partie pleurer au bord de la rivière. En lui demandant pourquoi, il m’appris que Jango était parti…

HRP:


/!\ Il ne nous reste qu'un dernier point à régler, père...(Battle of the Heroes, One Shot) 33853101010

/!\ Il ne nous reste qu'un dernier point à régler, père...(Battle of the Heroes, One Shot) 448411Signachombi

Rhellaya pour le kit, merci beaucoup ma douce /!\ Il ne nous reste qu'un dernier point à régler, père...(Battle of the Heroes, One Shot) 887097532 /!\ Il ne nous reste qu'un dernier point à régler, père...(Battle of the Heroes, One Shot) 577704309
Chombo Hiki
http://www.the-lion-king-rpg.com/t665-chombo-hiki-la-cruaute-mod
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum