Le grand mâle était rentré sur Freeland depuis déjà quelques jours et ne vivait pas bien son retour. Il était rentré bredouille et rien ni personne ne semblait apte à l’aider dans ses recherches. Cependant plus il passait de temps à ruminer plus il en profitait pour réfléchir. Si il ne pouvait se permettre de s’éloigner pour s’occuper lui même de chercher les fugitifs, alors il fallait qu’il soit, et ce plus que jamais, proche de son peuple et de ses guerriers. Bien que rien n’ai été dit, il savait qu’Itan et Sabaru, de part leur fuite, venait de déclarer la guerre et il ne voulait pas la perdre.

Son attitude s’était alors assouplit vis à vis de ses sujets – et ça à leur grande surprise. Il ne s’était pas rendu particulièrement sympathique mais se mêlait plus à la foule et jetais sur les lions de regards plus enclins à les rassurer. De plus, les kulishas grandissaient et, bien qu’il eu douter de Masika et de Kamba, il avait rencontrer une jeune lionne du nom de Chinja qui n’avait fait que dévier ses doutes. Les Nyeusis étaient plus craints que jamais sur la terre des lions et les mâles vivants encore au rocher savaient qu’il valait mieux pour eux choisir le camps des plus forts – de plus, ils savaient également que si l’un d’entre eux avaient le malheur de retourner sa chemise il se ferait abattre sans aucuns scrupules.

Quoi qu’il en fût, Sharkan était à présent convaincu que sa place n’était pas à jouer les éclaireurs dans les royaumes voisins mais bien ici, à Freeland, à préparer sa défense et laisser aux éclaireurs le soin de trouver les fuyards pour lui. Le soleil se couchait lentement, les lionnes revenaient de la chasse. En ce moment elle se faisait plus pauvre que d’habitude mais le grand roi ne s’inquiétait pas. C’était la période. Il avait confiance en sa terre et en ses ressources, comparé à des terres sans vie comme Outland, ils avaient eux le luxe de ne dépendre de personne. Le lion aperçu de loin Ekua. Il lui sourit légèrement. Ca aussi c’était nouveau – il n’avait jamais réellement considéré cette lionne, ça malgré leurs instants volés dans la grotte. Cependant aujourd’hui il s’était habitué à sa présence et la trouvait presque agréable. Bien que solitaire, la présence d’Ekua et son adoration pour lui le ressourçait et lui rendait ce que ses parents n’avaient pu continuer à lui donner.

Il s’avança vers elle et dit d’une voix sure et rauque « Bonjour ma belle. »

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La brune ruminait, rageait vulgairement contre les lionnes qui l’avaient faites se déplacer pour rien alors que dehors, et l’instant de toute une journée, le soleil frappait de toutes ses forces sans prendre pitié de sa petite personne. Tout cela ne pour ne ramener aucun gibier, saleté de bétail qui n’était pas fichu de pointé le bout de son nez à côté de la gueule d’Ekua pour qu’elle l’étrange vulgairement, comme elle aurait voulu le faire pour cette charmante petite Inaya. Inaya… Ô Inaya, Ekua roula des yeux en ne masquant un grognement en pensait à cette dernière. Cette dernière était d’une tel faiblesse que cela était insupportable pour Ekua, qui ne serait pas gêné pour la secoué comme un arbre fruitier si son roi ne c’était pas pris d’affection pour cette dernière. C’était particulièrement pour cette raison que la vipère ne la supportait pas. Outre sa gueule d’ange d’innocente et attendrissante, elle avait touché le cœur et l’âme de son tyran en la mettant sur la sellette pour le repêchage qui n’aurait jamais lieux.

En plus de cela, elle n’avait même pas su saisir sa chance. Elle poussa un long soupire désespéré quand elle repensa à tout ce que la beige avait laissé de côté en mettant les voiles hors de Freeland. Et oui, rien n’échappait à la brune qui savait se faire subtile qu’un reptile pour recueillir toutes les petites informations pour son cher roi adoré. Alors qu’elle allais soupiré et retourné ruminer ses malheurs avec d’autre lionnes qu’elle n’appréciait guère, repensant à ce lionceau, héritier de Sharkan et d’Inaya, qu’elle avait eu le malheur d’imaginer un soir de pluie, une belle et tendre silhouette se détailla à l’horizon.

Elle sentie des yeux sur elle. Ekua aimait tellement qu’on la regarde que ce genre de chose se révélait être une sensation presque tactile, nécessaire pour son bien être en toute circonstance. Alors quand cette belle silhouette se détailla pour montrer une carrure imposante, mise en avant par des muscles prédominant et une épaisse crinière rougeâtre, Ekua sentie son cœur tressaillit de plaisir. Le roi Sharkan revenait de sa petite escapade aux frontières de son territoire et il s’approchait d’elle, encore et toujours, inexorablement. La lionne brune s’arrêta, répondit à son sourire en rayonnant de plaisir.

- Bonjour ma belle.

Ekua émit un ronron de plaisir et battis des cils, flatter de ce beau surnom qui la mettait sur le devant de la scène. Elle était belle, elle le savait, mais qu’il le souligne la mettait en joie. Le beau sourire d’Ekua masquait de vils pensés, de grandes machinations dont elle était la maitresse secrète. Inaya hors-jeu suite à son départ du royaume, elle pouvait de nouveau revenir honorablement dans les bonnes grâces de Sharkan et cette fois-ci elle ne comptait pas lâcher prise. Elle s’accrochera fermement à sa proie et ferai tout ce qui est en son pouvoir pour anéantir toutes ses rivales.

- Mes salutations Majesté. J’espère que votre journée fut bonne, que la vôtre santé se porte au mieux et que vos subordonnés ont chanté en votre gloire bien plus forte que je ne les ait entendus le faire ce matin.

Il ne fallait pourtant pas s’y tromper. Sharkan n’était pas une proie, mais un but, un rêve que la lionne atteindrait d’une manière ou d’une autre. Cible n’était qu’un abus de langage pour la mégère qui vouait une véritable admiration pour le tyran à la crinière rouge. C’est juste qu’elle ne voyait personne d’autre qu’elle-même à ses côtés pour complété ce merveilleux tableau de la royauté de Freeland.

A peine eut il prononcé ces mots qu’ils déclenchèrent chez la lionne un ronronnement des plus délicieux. Leur petit jeu ne regardait qu’eux et ils avaient ce quelque chose de spécial, d’unique, qui les liait et les faisait se comprendre mieux que quiconque. La lionne le regardait d’un air qui en disait long et lui retrouvait un éclat qui, depuis qu’il était roi, s’éteignait de jour en jour. Il lui fallait Ekua lors des moments de doutes, il avait besoin d’elle. Non pas d’elle pour ce qu’elle était mais pour ce qu’il représentait lui à ses yeux. Dans ses regards charmeur il y voyait la splendeur et la grandeur de sa personne, il voyait le Roi qu’il avait toujours voulu être et qu’il serait toujours, il voyait la force que sa carrure imposait et le respect dût à un monarque. Oui, comme un miroir magique qui le flattait à chaque fois qu’il s’y mirait.

La femelle lui répondit tout aussi poliment que d’habitude. Elle savait le brosser dans le sens du poil et le respect qu’elle lui vouait apportait au roi un plaisir sans pareil. Il en avait assez des insolents, des rebelles, des menteurs. Elle n’était peut être pas la plus honnête lionne de ces contrées mais elle avait le mérite de l’être avec lui et ça, pour une fois, il ne pouvait pas en douter. C’était l’avantage des moments qu’ils avaient passé tout les deux dans la grotte, lors des fougueuses embrassades on perce au plus profond de lui l’être qui nous fait face. Il avait vu les yeux d’Ekua, remplis d’une lueur qu’il ne connaissait pas : celle de l’admiration sincère. Ses parents l’avaient autrefois admiré, mais là c’était encore différent. Il y avait décelé une profonde envie de faire partie de sa vie à lui. Elle n’avait pas uniquement fait ça car il était un mâle et qu’elle avait envie de s’en manger un bout – comme elle l’avait fait auparavant, il le savait très bien – non il s’agissait là de quelque chose d’autre, de quelque chose de plus fort, comme si il l’avait impressionné.

Jamais il ne comparait Ekua à Inaya, en tout cas pas devant elle. Il savait pertinemment que l’évocation de cette autre lionne la mettait d’une humeur massacrante. Il pensait à elle car il savait que, contrairement à Ekua, Inaya était hors de portée, comme un papillon que l’on regarde au loin sans jamais pouvoir l’attraper. La question n’était pas tellement du domaine du possible – oui après tout Sharkan était Roi, si il voulait Inaya il pouvait l’avoir – mais plutôt de l’envisageable. Il ne se voyait pas la toucher comme il touchait Ekua. Elle était trop... fragile. C’était cette même fragilité, innocence voir naïveté qui l’avait touché, mais avec cette lionne de feu c’était différent, c’était passionnel et agressif. C’était plus... comme lui.

Au salut de la femelle il sourit plus largement, savourant une fois de plus les louanges qu’elle lui servait sur un plateau d’or. Le grand mâle regarda autour de lui, il n’y avait plus grand monde, la majorité des lions étaient partis s’abriter pour déguster ce que les femelles venaient de leur rapporter. Alors il s’approcha d’Ekua pour venir poser sa patte, les griffes dehors, sur la sienne.
« Comment fut la chasse ? » Il se moquait assez ouvertement d’elle, il l’a savait ennuyée par cette tâche quotidienne et flemmarde quant à ses devoirs, mais si elle ne voulait point chasser, il y avait d’autres choses qu’elle pouvait faire afin de faire plaisir à son cher et adoré monarque...

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Ekua ne se laissait pas de le regarder. Sharkan était imposant de nature, avec ses muscles surdéveloppé et son épaisse crinière rouge, mais le plus impressionnant pour la lionne brune c’était bien cette aura étrange qui dégageait de lui. Le tyran avait ce charisme rare qui faisait trembler les plus faibles et briller les yeux des plus forts. Ekua était de ceux qui étaient fort, ceux du côté de Sharkan et de sa force pure et simple. Elle l’aimait, le vénérait, l’idolâtrait de tout son cœur. Elle aimait ses yeux, lieux sacré où elle pouvait y lire le désir, l’envie, la confiance, et un tant de tout autre sentiment qui l’a mettait sur le devant de la scène. En plus de cela, Ekua pouvait admirer son reflet dans les yeux du tyran, ainsi embellit par son roi, elle se trouvait irrésistible. Cela flatta son égo avec tant de ferveur, qu’elle pencha la tête en ronronnant un peu plus fort, séduite parce qu’elle entrevoyait dans les yeux de Sharkan.

- Comment fut la chasse ?

S’il n’avait pas laissé aller un ton moqueur, ou du moins une once d’ironie que la lionne aurait pu déceler, elle se serait froissé aurait boudé le tyran pendant une centaine de seconde, à peine… Son attention et son intérêt était bien trop précieux pour qu’elle le perde à nouveau par pure caprice. Elle en referait plus tard, surement, certainement, quand ce lien qu’elle entretenait avec ce dernier sera bien plus puissant qu’il ne l’était alors. Il large sourire, vil et sournois s’étira sur les lèvres de la vipère alors qu’elle battis des cils en se forçant à jouer une comédie absurde.

- Oh, si sa majesté savait… Les troupeaux sont capricieux ses temps-ci. Ils nous forcent à parcourir des kilomètres pour les trouver. – La brune porta une patte à son front, mimant un dépit exagéré et pontua sa phrase en miaulant de misère – Oh pauvre de moi …

« Nous » aurait été plus exacte, mais « moi » comptait plus que l’ensemble des lionnes qu’Ekua n’appréciait guère. Après tout, elles étaient toutes de potentielle rivale. Elle abaissa sa patte en ricanant joyeusement, elle n’aimait pas exagérer sa comédie et préférait tout faire dans l’ombre et la subtilité pour être sure d’obtenir tout ce qu’elle désirait vraiment. Cependant, la garce connaissait assez bien Sharkan, et ce sentiment semblait être réciproque, pour se permettre de tel exagération. D’ailleurs, la lionne se doutait bien que le roi ne venait pas aux nouvelles juste pour parler de la pluie et du beau temps, il devait surement avoir une idée derrière la tête. Telle qu’elle soit, elle plus à Ekua qui roula des épaules et chuchota d’un ton plein de malice.

- Qu’est-ce que sa majesté, le grand roi Sharkan, voudrait savoir au sujet de son royaume ?

Elle était loin d’être bête. Au contraire, Ekua avec les oreilles qui trainait absolument partout et elle savait beaucoup de chose que d’autre ignorait jusqu’à la provenance. Rare était les informations erroné que la lionne possédait, rare était ceux qui osait lui mentir et unique était ceux qui résistait à ses charmes. La lionne brune se leva, le regard enjôleur et commença à tourner autour de son monarque, se délectant du contact de son corps contre le sien, de l’odeur âcre qui émanait de son pelage, s’enivrant de la proximité du lion à la crinière rouge. Cela semblait faire si longtemps qu’elle ne l’avait plus caressé qu’elle avait crus avoir oublié ce que cela faisait.

- Mon roi souhait-il savoir que fond les lionnes ? Où ce que penses les gardes qui garde ses frontières des étrangers ? Des nouvelles des Nyeusis ou alors qu’elle recrus Kulishas est prête à rejoindre les rangs de mon seigneurs dans les jours qui vont suivre ?

Qu’il lui sourit ou qu’il lui parle, Ekua ne demandait que cela : être importante pour les yeux de son roi, de quelques manières que cela soit.

Elle jouait de ses charmes d’actrice avec un talent hors pair. Ca, il ne pouvait le nier. Il rit à la vue de son discours mélodramatique. Ekua avait cette qualité là : elle l’amusait. Non pas comme un bouffon aurait put le faire avec son roi mais plus comme un singe malicieux dans un corps de porcelaine. Elle était le feu et de ses airs de grande lionne elle tirait profit devant son tyran. Malgré qu’elle se borne à rester devant lui d’une politesse naturelle, prouvant surement le respect qu’elle lui vouait, ses grimaces et ses mimiques trahissait l’intimité qu’ils avaient tout les deux. Lui se fichait pas mal des dires des lions quant à leur relation. Surement qu’ils ne trouvaient pas ça clair et également étrange de la part d’un roi de tiré profit d’une lionne du clan sans pour autant en faire sa Reine. Oui c’était bizarre, lui le trouvait aussi, mais il en pouvait s’engager avec elle tant qu’il n’était pas sur qu’elle pourrait lui offrir ce qu’il attend : un héritier.

Le destin se jouait de lui une fois de plus. Il avait trouvé une lionne qui l’aimait tout autant que lui s’aimait lui même. Une lionne prête à lui livrer ce qu’elle savait et à l’aider dans sa quête au souverain déchu, une lionne prête à le chérir et à le suivre jusque dans la mort et il fallait qu’elle ne puisse lui faire le cadeau de la vie. Le colosse leva les yeux au ciel, perdu dans ses pensées. Il avait bien entendu ce qu’elle avait à lui dire, il l’avait bien regardé se dandiner devant lui en lui jetant des regards baignés d’empathie et de désir.

Savoir ce que font les lionnes ? Non, ça il s’en fichait pas mal. Ca n’était pas la petite troupe de chasse qui allait lui faire du tort. Ces femelles étaient inferieur à lui en force et le nombre importait peu. Surtout que si elles se mettaient à faire grève de chasse elles en seraient les premières punies. Ce que pensaient les gardes ? Ca aussi ça lui importait peu. Les gardes tout comme une partie des lions, ici ne l’aimaient pas. Ils préféraient cependant se le dire entre eux, dans la savane, loin de leur roi qui, s'il les entendait, se mettrait en colère. Des trouillards voilà tout... Les Nyeusis allaient plus voir le roi de Freeland que la jeune femelle, il était donc au courant de ce qui se passait dans leur rangs et sur Prideland. Quant aux Kulishas, il avait été rassuré en faisant la connaissance de Chinja. En effet, tout espoir n’était pas perdu à ce niveau là. Et il espérait également que la raclée qu’il avait mise à Masika devant les Freelander avait fait comprendre à Kamba qu’elle avait un rôle bien précis à remplir et qu’elle avait intérêt à s’y tenir.

Les informations qu’Ekua voulait lui donner, il les connaissait déjà, mais il appréciait énormément le geste et il savait également que si elle apprenait une nouvelle qui risquait de l’intéresser elle le ferait sans plus attendre. Elle était une des rares en qui il croyait. Il lui sourit alors, vil, et s’approcha près, très près de la femelle et commença à lui mordiller tendrement l’oreille.

« Ces choses là je n’en ai pas besoin pour le moment, j’ai envie de toi et de la petite graine... » N’importe quelle femelle, si elle n’avait pas été la femelle de Sharkan, aurait trouvé cette requête, bien qu’un peu cavalière, presque touchante. Mais là le ton se faisait un peu dur, presque impatient. Sharkan et elle avait flirter et étaient passés à l’acte plus d’une fois. Il avait été compréhensif quand celle ci lui avait dit avoir quelques difficultés à tomber enceinte mais là le temps commençait à se faire long et la patience de ce dernier commençait à réduire. Oui elle avait eu le mérite d’être franche avec lui mais il ne voulait pas croire en l’échec. Il voulait que ça marche, et il voulait que ça marche avec elle mais...vite.

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Tous ses petits gestes, ses mimiques désapprobatrices et ses regards adresser aux ciels signifiait beaucoup pour la peste qui, avec le temps et la patience, avait appris à connaitre leurs véritable sens. Une impatience, loin d’être soudaine, de son corps, de son cœur et de ce qu’elle est capable de produire. Bien sûr qu’elle l’aime, ses subtilités et ses caresses le prouve bien assez, mais plus que tout la garce était dévoué à son monarque. Fourbe et mauvaise aux autres, Sharkan lui inspirait un respect gargantuesque et une tournée aussi belle que les étoiles… enfin, elle n’aimais pas la nuit et les étoiles, elle trouvait cela trop romantique, parfait pour les petites lionnes délicates et rêveuse, mais pas pour elle.

- Ces choses là je n’en ai pas besoin pour le moment, j’ai envie de toi et de la petite graine...

Ekua eut un roulement d’épaule, synchronisé avec un roulement d’yeux explicite. La brune trouvait que ses tendres paroles manquaient cruellement de subtilité, mais elle ne pouvait pas en vouloir à Sharkan de la vouloir dans ses bras. Après tout, si elle l’aurait pu elle aurait fait pareil, elle était tellement belle et désirable après tout. Elle laissa échapper un doux ronronnement approbateur, tout en continua à se frotter sensuellement à son roi, son amant, on ne savait plus trop, on s’y perdrait à force de tel actes intimes. D’autant plus qu’ils avaient été répété de nombreuses fois, sans succès. Bien entendu, Ekua s’en voulais de ne pas réussir à tomber enceinte de son roi, cela aurait été pour elle la plus grande des fiertés de portée l’héritier de Freeland, mais malgré tous les conseils qu’elle avait tirés du nez des lionnes les plus âgés rien n’avait marché. Cachant sa culpabilité derrière un sourire lourd de sens, relevant sa queue pour qu’elle caresse le menton de son souverain, la lionne brune dit sensuellement :

- Qu’est-ce que mon roi attend donc pour se servir alors ?

Sournoisement, elle bondit en avant, à quelques mètres à peine de Sharkan. Elle cligna des yeux, roula des hanches et attira le lion à la crinière rouge à l’abri des regards pour que leurs corps se touche et produise ce miracle qu’ils désiraient tant. Ekua aurait pu le faire aux yeux et à la vue de tous, mais elle était plus subtile que cela. Le faire cacher des regards, entendre le son délicat du râle sans pour autant le voir, attirait inévitablement le désir et la jalousie. Et puis, un peu d’intimité dans ses moment-là était également bienvenue.

Bientôt. Bientôt, il devait arriver bientôt. Il n’avait pas le choix. Il était obligé de se dépêché à arriver bientôt. Ekua jura d’y mettre tout son corps, de forcer son corps à le porté, peu importait les conséquences, Sharkan voulais un héritier et sa stérilité ne devait pas être un obstacle au désir de son souverain. Le tyran voulait un héritier et il l’aurait, parole de vipère.

Telle une habile gazelle, la lionne se pavanait, encore et encore, réceptive à le requête de son roi. Lui souriait, satisfait de l’influence qu’il avait sur elle. Sous le soleil qui tombait à vue d’œil, laissant à l’ombre le loisir de se poser sur la savane, la femelle bondit quelques mètres plus loin. Autour d’eux le silence s’installait et c’était à l’abri des regards qu’elle se dirigeait. Non pas que cela le dérange, au contraire. Même si tout les lions savaient que ces deux là s’offraient du bon temps, il ne tenait pas à ce qu’on les voit faire, laissant courir ces bruits comme des rumeurs. Le temps où il serait sur que celle ci pourrait porter son fils, là il aviserait. C’était donc, dans une nouvelle tentative d’offrir à Sharkan un héritier, qu’Ekua jouait de ses charmes.

Il la suivait, docile, et lui rendait ses sourires. Malgré qu’elle fût, pour l’instant, dans l’incapacité de porter la vie, il ne pouvait que saluer l’effort qu’elle faisait pour retenter l’expérience chaque fois qu’il le lui demandait. Le mâle s’approcha alors, presque doux, répondant aux caresses et aux câlins de la jeune lionne. Ses grands yeux battaient des cils, lui sentait les derniers rayons du soleil s’abattre sur eux, annonçant une nuit enivrante et toute aussi chaleureuse que l’astre solaire lui même. Tout deux étaient des produits des ténèbres, il était tout à fait normal de s’unir seulement en parfaite harmonie avec ce décor des plus sombre. Bien que douce au début, Sharkan n’avait nulle crainte quant à la bestialité de la femelle. Il la connaissait, il avait déjà vu Ekua se mettre à nu, ne plus craindre de se laisser aller telle qu’elle était réellement. Elle qui mettait un masque sans arrêt se permettait de l’enlever et de céder à ses désirs les plus bruts lorsqu’ils s’unissaient, cachés de tous.

Lui moins, il avait dans la tête un désir de performance. Chaque fois il se faisait plus tenace, voir brutale. Il s’était même mit à croire à un moment que le problème venait de lui, mais il s’était vite ôter cette folie de la tête. Il était un conquérant, il ne pouvait être défaillant. De plus, il connaissait les antécédents de la lionne, et pour elle ça n’avait jamais marché avec personne... Il s’approcha d’elle, si près qu’il pouvait sentir la respiration d’Ekua dans sa crinière de feu. Un peu brusque, il l’allongea devant lui. Le colosse jeta un vif coup d’œil aux alentours. Il n’y avait personne et la nuit leur offrait une intimité parfaite. Après ces dernières vérifications il se pencha un peu, léchant, délicat, les oreilles de la lionne afin de la rassurer un peu. Son désir d’avoir un fils rapidement était ardent mais il avait comprit qu’il ne pourrait l’avoir avec une autre qu’Ekua, c’est pourquoi il ne voulait pas non plus la brusquer. Après ce réconfort il s’introduit, en silence.

Sous l’astre lunaire, le tyran s’essayait à de nouvelles performances. Il se voyait navré d’avoir à lui faire mal mais ils se devaient d’être plus passionné dans ses actes si ils voulaient voir leur but atteint. Son souffle s’accélérait et ses sourcils se fronçaient. Il voulait y arriver, oui plus que tout au monde. Il fallait qu’il y arrive, il ne tolèrerait pas un nouvel échec. Ses gestes se faisaient saccadés et le rythme allait crescendo. Dans un dernier râle il senti la fin s’échapper. Voilà qui était fait. Il soufflait fort, non point fatigué mais encore tendu de ce vif effort. Il s’éloigna d’un coup, espérant que d’ici quelques jours elle lui annonce la nouvelle qui ferait d’elle une Reine et de lui un roi plus fort face à la rébellion.

En guise d’excuse pour cette fougue passagère et quelque peu violente il s’allongea auprès de la lionne café. C’était comme ça à chaque fois. Il avait beau être peu démonstratif et non abonné aux marques d’affection, à chaque fois qu’ils se voyaient s’amuser comme ça, il lui faisait la grâce de s’endormir à ses côtés...

(Du coup clôturons nous là dessus afin de lancer rapidement le suivant ?
C'est bref mais intense )

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La nuit les enlaçait avec délicatesse, de façon assez ironique quand l’on connaissait les antécédents des deux monstres qui se livraient à cette valse voluptueuse. Il n’y avait rien de plus violent qu’une union entre Sharkan et Ekua, un combat entre deux lions finement entrainé aurait été un parfaite comparaison tant leur ébats était intenses. Cependant, si l’on risquait sa vie dans ce genre de combat de maitre, s’il on n’en sortait qu’avec de la sueur et du sang laissant derrière un arrière-gout de remords, il n’en était pas le cas pour les deux félins qui, malgré cette douleur persistante, se plaisait à s’essayer encore et encore à la création de l’héritier.

Comment serait-il ? Ekua se l’était souvent demander lors de ses nombreux essaye avec le tyran. Quand viendrait-il ? Avait fini par dominer ses pensées, à tel point que parfois elle pensait plus à ce petit être qui devait apparaitre dans son ventre qu’au plaisir que pouvais bien lui procuré Sharkan. Mais ce dernier avait le don, ce coup de rein puissant, qui la ramenait à la réalité et qui la faisait rugir de plaisir. La vipère n’oubliait pas ce roi, cette montagne de muscle, le plus beau symbole de royauté, et elle était honoré à chaque fois qu’il lui offrait ses privilèges qu’aucune autre lionne n’aurait pu se saisir. C’était juste que, le devoir de portée cet enfant qui ne venait pas finissait par occuper ses pensées, de par son désir de faire plaisir à son roi, mais d’autre part par cette irrésistible envie de lui être encore plus indispensable et unique. Que deviendrait la mère du fils de Sharkan ? Surement bien plus qu’elle ne l’aurait jamais rêvé et pour cela il fallait juste faire son devoir de femelle et lui offrir cet enfant.

« Alors viens à moi, petit prince », pensa la lionne en entendant le puissant râle de son roi dans son dos. Sharkan semblait fatiguer de l’effort, quoi de plus normal après un ébats tel que celui-ci. Ekua aimait le roi et ses efforts pour la maintenir haut dans son estime, elle appréciait ses moments dit « d’amour » bien que la douleur fut parti intégrante de ses moments d’idylles. Pourtant, ce n’est pas qu’elle préférait, ce que la lionne brune aimait pas dessus tout c’était quand les deux lions avait finir leur ébats et que, bien qu’épuisé par l’effort, le roi s’allongeait comme il le faisait à cet instant aux cotés de la lionne perfide, lui léchant tendrement l’oreille comme pour se faire pardonner de l’avoir ainsi violenté. Ekua ronronna doucement, tendrement, avec un tel bonheur véritable qu’il était rare de l’entendre chantonner de cette manière, elle lui pardonnait quoi qu’il eut fait, mais ses longues nuits passé à ses cotés à sentir la chaleur de son corps et à voir une tendresse si longtemps dissimuler était le plus beau cadeau que pouvait faire le roi tyrannique à son amante, car elle savait que personne d’autre ne les recevrait.

Elle l’aimait d’un amour vrai, bien que sa propre personne eut souvent eut raison de l’amour qu’elle porta sur d’autres mâles, mais pour Sharkan cela semblait différents. Il posa sa large tête sur ses pattes et Ekua le contempla un moment, les yeux remplie d’étoiles. Elle souriait bêtement devant la scène qui s’offrait à elle, un gage de confiance et d’affection qu’elle se plaisait à marquer à tout jamais dans sa mémoire. Elle lui lécha doucement la joue et le rejoignit dans les bras de Morphée, en implorant le Grand Esprit de lui donner le fils qu’elle désirait tant.