Rhaaa... Je n'aurais jamais cru qu'avancer dans le désert pouvait être aussi difficile... Le sable m'empêchait de courir comme je le voulais si bien que j'étais obligé d'avancer lentement, pas à pas. En plus de cela, le soleil tapait vraiment fort, si bien que je m'épuisais à vue d'œil. La gueule entrouverte, j'avançais lentement, espérant trouvé de l'eau le plus vite possible. Comme quoi, il avait pas tout à fait tort Haramu lorsqu'il disait que le désert était trop dangereux pour que j'y aille seul. Mais j'en avais assez de l'entendre dire ça, j'avais bien grandit depuis qu'il m'avait emmené à l'Oasis, je n'était plus un bébé ! Et puis de toute façon, il commençait à me pomper l'air ce vieux lion gris ! Pfff... faut croire que j'étais en train de faire ce qu'on appelait la "crise d'adolescence"... Mais si j'avais su, je n'aurai pas choisis le désert pour faire ma fugue, d'un autre côté, l'Oasis étant entouré seulement de désert je n'avais pas vraiment le choix.
Je continuai donc d'avançait la langue pendante. Je ne connaissais pas le désert alors ma seule véritable chance de survie était de tomber sur ce magnifique liquide qu'était l'eau. Soudain, j'aperçut un petit fennec me passer devant, tout effrayé. En regardant dans la direction d'où venait le petit animal, j'aperçut un petit point d'eau. Emplit d'une nouvelle énergie, je m'approchais au grand galop de ce point d'eau. Soudain, je m'arrêtais d'un coup en apercevant un lion au pelage très clair. Une chance pour moi, il semblait endormie. Je m'approchai donc à pas de loup du point d'eau. Je me penchai doucement pour boire un peu de cette eau. Mais je sentis le lion s'agiter derrière moi. Je me retournai donc lentement vers le lion à la fourrure clair et dit :

- Heu... Salut.

Prepare for trouble, make it double !


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Le lion à la fourrure claire et à la crinière brune sembla surpris de m'entendre parler. Il resta immobile un petit moment avant d'articuler :

" Et bien... Pour une surprise. Tu peux parler."

Et bien oui, je pouvais parler. Était-ce donc si surprenant ? Pensait-il que les lions était les seuls créature dotée de raison ? Peut-être. Après tout, il n'y avait pas si longtemps je croyais encore que les lions n'était que des monstres assoiffé de sang, incapable de ressentir le moindre sentiment. Mais j'avais tort, tout comme ceux qui m'avait raconté cela, je le savais à présent. Le lion s'assit, il me regardait comme une bête curieuse et je pouvais le comprendre : il n'était pas courant de croiser un lycaon par ici. Il demanda :

"Tu... Tu viens du Désert ? J'ai jamais vu une chose comme toi auparavant . Et pourtant, j'en ai vu, des choses au cours de ma vie."

Du désert ? Je secouai négativement la tête. Certes mon ancienne maison était une terre sèche et sans vie, mais ce n'était pas un désert. Je répondis :

- Non. Je viens de loin.

Je me mis à fixer l'horizon avant d'ajouter.

- Au-delà du désert, au-delà de tous les territoires qui l'entourent. Je viens d'une terre lointaine où les lions n'existe que dans les histoire qu'on raconte au petit pour leur faire peur.

Reportant mon attention sur le lion qui se trouvait en face de moi je demandais à mon tour :

- Et toi ? Tu vis ici ? Tu es un... un...

Je me tut quelques instants, Haramu m'avait parlé des lions qui vivaient dans le désert. Ils étaient les ennemis de son clan d'ailleurs... Mais je ne me souvenais plus de leur nom, ni du nom du clan d'Haramu d'ailleurs... J'avais vraiment beaucoup de mal à retenir le nom des clans de lions. Soudain le nom me revint. Je m'écriais :

- Jangowas ! C'est ça !

Je me remis à regarder le lion clair.

- Tu es un Jangowas ?

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Le lion au pelage clair et à la crinière brune resta silencieux un moment pensif. Il finit néanmoins par me répondre :

"Pour quelqu'un qui vient d'un territoire où les lions ne sont que des songes, tu as l'air très renseigné. Effectivement, je suis né de père et mère Jangowas."

J'hochai la tête, apparemment, vu son sang, il en était un. Au moins je ne m'étais pas tromper de nom et cela m'emplissait d'une certaine fierté. Le lion fit une pause, de nouveau songeur. Il me demanda après un temps d'hésitation :

" Tu es quoi au juste ? Et comment connais-tu les Jangowas ?"

Je penchais la tête sur le côté, d'abord surpris puis souriant. Habituellement c'étais moi qui posais les questions, pas l'inverse. De plus, je n'étais pas non plus habituer à y répondre. Le lion clair s'allongea sur le sable, attendant patiemment. Tandis que je posais mon derrière par terre, je répondis :

- Ce que je suis ? Je suis un lycaon bien sur ! Quant à comment je connais ton clan...

Je fis une courte pause. Lui dire qu'Haramu m'avait expliqué cela n'était pas une bonne idée... Après tout c'était un Mositus et mon interlocuteur un Jangowas. Qui sait ce qu'il risquait de me faire si je lui disais la vérité.

- C'est mon petit secret... Disons juste que tu n'es pas le premier lion que je rencontre.

Désireux de changer de sujet, j'ajoutai avec empressement :

- Au fait, je m'appelle Fleck et toi ?

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"Hum... D'accord."

Par chance, le lion clair ne semblait pas d'humeur à m'interroger d'avantage, ce qui me soulagea un peu. En revanche, il ne rechigna pas à se présenter, ce qui m'enchanta. Il répondit donc sur un ton posé :

"Mosi. Surnommé par moi-même de lion "économe de ses moyens" et par d'autres de "gros feignant". A toi de voir ce qui me convient le mieux."

Mmm... Ce... Mosi, avait de drôles de surnoms. En ce qui me concerne, on ne m'avait jamais surnommé, tout le monde m'appelait Fleck, point. C'était sans doute pour cette raison que je décidais d'appeler Mosi simplement par son nom. Le lion clair ajouta :

"J'espère que ce que je vais dire ne va pas t'offenser, mais tu es très intéressant Fleck. Je pourrais harceler de question, mais ce serait fort déplacé de ma part. Surtout qu'on vient de se rencontrer. Néanmoins, je suis un peu inquiet de trouver un... hum... Lycaon dans le désert. Toujours sans vouloir t'offenser, tu es un peu voyant et certains de mes congénères n'auront pas forcément envie de discuter, surtout si leur ventre crie famine."

Me vexer ? Mais je ne l'étais pas du tout ! J'avais aussi tendance à poser beaucoup de question, surtout sur quelque chose de... et bien d'intéressant comme l'avait dit Mosi. Honnêtement, je voyais plus cette remarque comme un compliment que comme une insulte. Ce qui m'inquiétais plus, c'était sa remarque à propos des membres de son clan.

" Il faut les comprendre, il n'y a pas beaucoup à manger, dans le désert. L'eau et la nourriture est une ressource rare par ici."

Je ravalais ma salive, je le savais bien mais je n'aurais jamais été jusqu'à penser qu'un lion me dévore. Puis je repensais à Haramu, il avait bien essayé de me dévorer lui aussi après tout... Heureusement, j'avais bien grandis depuis, mes pattes c'était allongé me permettant de courir bien plus vite. J'en fis d'ailleurs la remarqua à Mosi :

- Bah ! Je ne m'inquiète pas pour ça ! Je suis bien trop rapide pour eux, regarde !

Sans attendre d'avantage je partis en courant, effectivement j'étais bien plus rapide qu'avant... mais toujours aussi maladroit... Au bout de quelques mètres, je trébuchai, me retrouvant le museau dans le sable et la fourrure poussiéreuse. Je me relevai en recrachant le sable qui se trouvait dans ma gueule.

- Pouah ! C'est ce que j'appelle mordre la poussière !

Je passais ma patte sur ma truffe pour la nettoyer avant de me retourner vers Mosi, me rendant compte que je venais de me ridiculiser devant lui.

- Enfin… Normalement, je suis plus rapide qu’eux…

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Apparemment, Mosi pensait que je n'avais pas l'habitude de courir dans le sable, ce qui me fis sourire. Certes, mais la vérité était que même lorsque le sol était dur, je tombais au sol... Hé oui, je suis né maladroit, que voulez vous que je vous dise. Mosi me donna alors un conseil :

« Quand tu es chasseurs, le mieux est de te fondre dans le paysage et surprendre ta proie. Quand tu es le chassé, le mieux est de rester aux aguets, éviter les endroits qui pourraient être une embuscade est être prêt à déguerpir à tout moment. Je pense que ces conseils sont valables au-delà du désert car, après tout, on peut à tout moment être le chasseur ou le chassé. »

Penchant la tête sur le côté, je l'observais. Mouis... Il n'avait pas tort. Je me mis à observer mon pelage tricolore avec attention. Il n'était pas ce que l'on pouvait appelé discret. Je ne m'en étais jamais vraiment inquiété avant mais la remarque de Mosi sur la discrétion me faisait me poser des question. Puis je secouais la tête, ça ne m'avait jamais géné avant, pourquoi cela le ferait-il maintenant. Le lion clair m'observa et demanda :

« Je m'interrogeais, où vas-tu ? »

Je m'assis sur le sable chaud puis, regardant le ciel, je répondis :

- Où vais-je ?

Je fis une petite pause et reporta mon attention vers Mosi :

- Si c'est ce qui t'inquiète, sache que je n'ai pas l'intention de rester dans ce désert. Je serais parti avant que le soleil disparaisse à l'horizon. Mais ça ne répond pas vraiment à ta question. Alors disons que je vais là où mon cœur se sent chez lui... Je rentre à la maison.

Pour l'instant, il n'y avait qu'un seul endroit qui correspondait à cette description... J'avais finis mon exploration après tout, alors à quoi bon rester ici éternellement. Je tournai la tête vers l'Oasis. J'ignorai si Mosi savait où elle se trouvait mais je craignais sa réaction si je lui disais où je vivais à cette époque. Aussi me contentais-je de dire en fixant l'horizon :

- Là-bas...

Mon attention se reporta sur le lion du désert et à mon tour je demandais :

- Et toi ? Où vas-tu ?

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Pour mon plus grand plaisir, le lion au pelage de sable ne mit pas longtemps à me répondre. Il dit sur un ton calme :

"Oh moi ? Et bien, je pense que je vais retourner auprès des miens."

Sur ces mots, il se leva tout en me regardant. Je le fixais moi aussi un instant avant de lever la tête vers le ciel. Le soleil n'était plus à son zénith à présent et moi aussi j'allais devoir retourner à l'Oasis. Si je rentrais trop tard, Hara' s'apercevrait de ma disparition et il risquait de s'inquiéter, ce que je ne souhaitais pas. Mosi ajouta :

"On se déplace de point d'eau en point d'eau, donc notre maison est le désert mais en même temps... Sans le clan, j'aurais beau être dans le désert, je serais malheureux sans ma famille"

Il s'étira ensuite les pattes. La tête penchée sur le côté, je l'observais. Oui... On est tous malheureux lorsque l'on a pas de famille...

" Et bien, bonne continuation. Je rentre chez moi, Pelage Tricolore"

Pelage Tricolore ? Etrange sur nom qu'il venait de me donner mais... Soyons honnête, il m'allait plutôt bien. Pour toute réponse, je lui souris, le saluant de la tête. Mosi s'élança alors, reprenant sa course à travers le désert. Quant à moi et bien, après avoir repris quelques gorgées d'eau je suis repartis vers ma maison et... ma famille.

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